consommation et gestion de l`eau
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consommation et gestion de l`eau
Dossier technique CONSOMMATION ET GESTION DE L’EAU (Mise à jour août 2015) SOMMAIRE 1 / CONSOMMATION ET GESTION DE L’EAU EN BREF 2 / UNE PROBLÉMATIQUE MAÎTRISABLE 3 / QUELQUES ORDRES DE GRANDEUR 4 / LA RÉGLEMENTATION 5 / CONCLUSION 6 / RÉFÉRENCES 1/7 1 / CONSOMMATION ET GESTION DE L’EAU EN BREF L’exploitation des hydrocarbures non conventionnels requiert une quantité d’eau importante. L’opération de fracturation hydraulique utilise de l'ordre de 10 000 à 20 000 m3 pour chaque puits comprenant 10 segments de fracturation, soit l’équivalent d’une dizaine de piscines olympiques. Ainsi, pour un site d'exploitation regroupant 10 puits, la quantité d'eau nécessaire varie de 100 000 à 200 000 m3. Cette activité pose la question de la disponibilité de la ressource en eau, avec une acuité particulière dans les zones où elle est rare, ou quand l’exploitation rentre en concurrence avec d’autres usages, domestiques, agricoles ou industriels. Si les quantités requises restent plus faibles que les besoins en eau d’autres secteurs ou activités, il n’en demeure pas moins qu’elles doivent faire l’objet d’une utilisation raisonnée et compatible avec les usages locaux. Avant de forer un puits, une évaluation des ressources en eau disponibles doit donc être effectuée sur l’ensemble de ces critères : les volumes et la qualité de l’eau requis par les opérations, la disponibilité et la localisation des sources existantes, la proximité et les moyens de transports envisageables, les autres usages locaux. Pour éviter d’entrer en concurrence avec d’autres utilisations prioritaires comme la consommation humaine, animale ou l’irrigation, il est possible d’avoir recours à des eaux impropres à la consommation telles que les eaux recyclées de précédentes fracturations, les eaux salines issues d’aquifères profonds ou des eaux issues d'autres industries. Comment la ressource est-elle acheminée puis stockée, quels sont les moyens d’optimiser son usage, quelles sont les comparaisons avec d’autres usages : telles sont les principales questions examinées dans ce dossier. 2 / UNE PROBLÉMATIQUE MAÎTRISABLE Les quantités d’eaux nécessaires à l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels. Les opérations de fracturation hydraulique font appel à d’importantes quantités d’eau : en moyenne, un segment de fracturation utilise entre 1 000 et 2 000 m3 d’eau, soit en ordre de grandeur, l’équivalent du volume d’une piscine olympique. Un puits horizontal de dix segments ou "étages" de fracturation en demande donc dix fois plus, soit 10 000 à 20 000 m3. Ceci peut se comparer à l’équivalent d’environ une heure de consommation en eau potable de l’ensemble de la population parisienne[1]. Sur un même site d'exploitation comprenant une dizaine de puits (regroupés en "clusters"), l’eau nécessaire à la fracturation avoisinera 100 000 à 200 000 m3, un volume qui devra être successivement acheminé vers le site, stocké, utilisé, puis évacué en partie. Cette consommation d'eau est ponctuelle. Elle a lieu uniquement pendant les opérations de fracturation hydraulique, qui durent de quelques jours à quelques semaines, lors de la phase de construction des installations nécessaires à la production. Enfin, aucune opération industrielle ne peut commencer en Europe sans qu'un état des lieux préalable ("baseline study"), établi par un bureau d'étude indépendant, n’ait permis de préciser l'état initial de l'environnement dans lequel les opérations se dérouleront : cet état initial devra être respecté et restitué à l'identique à l'issue des opérations. Afin d'optimiser l’usage de la ressource en eau, plusieurs solutions existent pour éviter de consommer de l'eau pure : les opérations de fracturation s’accommodent d’une eau impropre à la consommation domestique ou à l’irrigation agricole, sous réserve de leur compatibilité avec les produits chimiques utilisés dans les fluides de fracturation. Il est par exemple tout à fait possible de retraiter légèrement les eaux de reflux issues du dégorgement des puits d’hydrocarbures non conventionnels lors de précédentes fracturations et de les réutiliser pour les suivantes. A proximité des zones côtières, l’eau de mer ou encore les eaux faiblement salines des estuaires peuvent être utilisées. On peut également avoir recours à l’eau saumâtre issue des aquifères profonds ou encore à des eaux utilisées préalablement par certaines industries. Par ailleurs, une partie de l'eau utilisée pour les fracturations hydrauliques est restituée lors de la mise en production et peut, après traitement, être réutilisée pour d'autres usages. Schématiquement, environ la moitié de l’eau injectée lors de la fracturation est refluée dès le début de l’exploitation. Le reste, généralement associé à l'eau dite "de gisement" (c’est-à-dire l'eau initialement emprisonnée dans la roche mère, au même titre que les hydrocarbures qui y sont présents) est récupéré plus tard, tout au long de la production et peut donc, une fois traité, être réutilisé à d'autres fins. L’acheminement de l’eau sur le site L’eau nécessaire à la fracturation peut provenir d’un aquifère de proximité, sous réserve qu’il soit bien alimenté et qu'il n'y ait pas surconsommation. Dans ce cas, l'eau est achetée localement, avec pour avantage de constituer une source de revenus pour la localité ou les distributeurs d’eau. Il est également possible d'envisager un forage d'eau qui est réalisé sur le site pour l’approvisionnement direct de celui-ci. Dans d’autres cas, il sera nécessaire de la transporter sur de plus grandes distances, puis de la stocker sur place. 2/7 Deux cas de figure sont envisageables alors : Le transport par routes L’eau est acheminée dans des camions citernes. A titre indicatif, une cuve de camion pouvant transporter entre 15 et 35 m3, plusieurs milliers de mouvements de poids lourds sont nécessaires pour mener à bien l’opération sur un site comprenant plusieurs puits. Envisageable, souvent utilisée aux Etats Unis, cette solution est dans toute la mesure du possible à éviter, car elle comporte de nombreux inconvénients, dont l’encombrement des routes, le risque d'accidents et la détérioration des infrastructures routières, ainsi que les pollutions liées au trafic (bruit, poussière, émission de gaz d'échappement). Le transport par canalisation L’autre alternative, qui doit être systématiquement envisagée, consiste à transporter l’eau par des conduites temporaires posées au sol, éventuellement enterrées localement. Une telle solution suppose bien évidemment une distance de transport courte entre le point de collecte et le site des opérations. Les canalisations se présentent sous différents aspects, souples ou rigides, en caoutchouc trempé, PVC, aluminium ou acier. Elles sont alimentées soit directement depuis un distributeur d'eau, soit à partir de points de stockage constitués dans la région (bassins de rétention des eaux de pluie ou autres), soit à partir d'un forage d'eau à proximité. Temporaires, ces canalisations sont démontées dès que les opérations de fracturation hydraulique sont terminées, donc avant la phase de production des hydrocarbures. Le stockage de l’eau Une fois transportée, l’eau est entreposée sur le site de fracturation. Pour une opération de fracturation hydraulique, de l'ordre de 2 000 m3 doivent a minima être disponibles sur place, pour assurer les besoins de la fracturation d'un segment. Ce stockage s’effectue de deux manières : En bassin ouvert : des étangs artificiels ou réservoirs d’eau sont aménagés sur site et laissés à l’air libre. Le fond est isolé avec une membrane étanche (un "liner") pour éviter toute fuite ou infiltration dans le sol. En cuves fermées : il s’agit de réservoirs souples fermés, mais plus fréquemment ce sont des citernes amenées par camions et laissées sur place le temps des opérations. Ce moyen de stockage offre l’avantage d’éviter des travaux de terrassement, mais présente l’inconvénient de la logistique de leur acheminement associée. L’évacuation des eaux de reflux Dès les premiers jours de mise en production d’un site, les eaux qui refluent vont devoir être traitées. Il s’agit de volumes importants (environ 50 000 et 100 000 m3) chargés de sable, d’additifs, de particules en suspension ainsi que de sédiments provenant de la formation géologique. Ces eaux de reflux peuvent également être chargées localement d'une faible quantité d'éléments radioactifs naturels (appelés "NORM" en anglais, pour "Naturally Occuring Radioactive Materials"), libérés par la roche-mère qui les contient. Plusieurs solutions peuvent être mises en œuvre pour traiter ou éliminer ces eaux de reflux. Elles sont déterminées à la fois par la législation en vigueur et par des considérations économiques et sociétales : Les effluents peuvent être traités sur place puis recyclés pour les fracturations hydrauliques suivantes : il s’agit du mode opératoire actuellement encouragé aux Etats-Unis, de façon à minimiser la consommation d'eau ; Sinon, ces eaux de reflux sont retraitées à l’aide de traitements poussés, puis remises en circulation dans les cours d’eaux. Une récupération par d’autres industries commence à voir le jour : ainsi par exemple, en octobre 2014, le Ministre de l'environnement de la province de Nouvelle Ecosse ("Nova Scotia") au Canada a autorisé la réutilisation d'eaux de reflux de fracturations hydrauliques comme réfrigérant dans une cimenterie2, les eaux étant ainsi évaporées à 700°C. Dans les endroits où cette pratique est autorisée, ils peuvent être évacués vers des sites de réinjection en aquifères profonds, éventuellement après un traitement préliminaire (pour en savoir plus, voir le dossier technique " Sismicité"). Enfin, dans les pays où les conditions climatiques le permettent, les eaux de reflux peuventêtre entreposées dans des bassins ouverts, étanches et sécurisés afin de permettre leur évaporation et de réduire ainsi le traitement aux seuls déchets solides restants. 3/7 Les technologies de traitement de l’eau, utilisées de façon classique par l’industrie, sont mises en œuvre par ordre de complexité croissante selon trois grandes catégories : une clarification : la grande majorité des particules, colloïdes et autres matières en suspension (dont les hydrocarbures) sont retirés par des procédés physico-chimiques, de façon à réduire la "charge" de l’effluent et laisser dans l'eau essentiellement les éléments dissouts (métaux et sels) ; un traitement physico-chimique spécifique : cette opération va retirer du fluide certains éléments dissouts indésirables pour des étapes ultérieures de traitement ou pour le respect des normes de rejets (notamment calcium et magnésium lors d'une opération dite d'adoucissement, mais également carbonates, sulfate, baryum et silice) ; une désalinisation : les divers composés dissouts restants sont séparés par une ultime opération supplémentaire, mécanique ou thermique permettant d’obtenir un effluent traité de très haute qualité ; des traitements biologiques visant à réduire les matières biodégradables peuvent également être effectués. Le traitement de l'eau sera effectué en fonction de la règlementation et des besoins locaux en eau. Son coût est proportionnel au degré du traitement recherché. Ainsi, au Texas, la majeure partie de l'eau récupérée lors de la mise en production est réinjectée dans des aquifères salins profonds. Par contre, en Pennsylvanie, dans l'est des Etats Unis, l'éloignement des sites de réinjection profonde fait que la majeure partie des eaux de reflux est traitée. En Europe, la réinjection en milieu profond étant très réglementée, les eaux de reflux issues de la fracturation hydraulique, tout comme l'eau de gisement produite au fil de l'exploitation, seront traitées pour permettre une réutilisation industrielle ou un retour dans les cours d'eau. Dans les zones où l'eau est plus rare, le traitement devra permettre une réutilisation industrielle et en particulier le recyclage vers les opérations de fracking suivantes. Un usage d’eau important : quelques comparaisons L’exploitation des hydrocarbures non conventionnels utilise de grandes quantités d’eau. Toutefois, ce constat doit être mesuré à l’aune d’autres types de consommations. Globalement, les besoins en eau dite bleue[3] d’une région ou d’un pays se répartissent de la manière suivante : 70% pour l’agriculture, 20% pour l’industrie et 10% pour les usages domestiques. Comparées à ces usages, les quantités d’eau utilisées par les hydrocarbures non conventionnels restent relativement marginales. Usage de l’eau en agriculture L’agriculture est aujourd’hui le secteur d’activité qui consomme le plus d’eau au niveau mondial. Les trois quarts de tout le volume d’eau bleue consommé dans le monde sont utilisés à des fins d’irrigation[4]. Les 20 000 m3 d’eau utilisés pour la fracturation d’un puits de pétrole de schiste ou de gaz de schiste équivalent à l'irrigation nécessaire à la production de seulement 4 tonnes de coton ou de riz, 22 tonnes de soja ou 33 tonnes de blé[5]. Usage de l’eau et production d’énergie Parmi les ressources énergétiques, le gaz, qu'il soit issu des hydrocarbures conventionnels ou non conventionnels, apparait comme le moins consommateur en eau comme le montre le tableau suivant[6], si l'on fait les comparaisons en prenant comme référence la même quantité d'énergie produite (1 Mbtu ou million de "British Thermal Unit", qui est l'unité la plus communément utilisée se référant au pouvoir calorifique de la ressource considérée) : Consommation d'eau des différentes sources d'énergie Sources d'énergie litre / MBtu Gaz conventionnel ~0 Gaz de schiste 2à7 Charbon (sans suspension dans l'eau) 8 à 30 Nucléaire (depuis l'uranium jusqu'à la centrale) 30 à 53 Pétrole conventionnel 5 à 235 Pétrole de roche mère (exploitation thermique minière ou "retorting") 27 à 144 4/7 Sources d'énergie litre / MBtu Pétrole de sable bitumineux (in situ) 36 à 61 Synfuel (gazéification du charbon) 42 à 98 Charbon (en suspensions dans l'eau) 49 à 121 Sables bitumineux ("oil sands", exploitation minière) Synfuel (charbon Fischer-Tropsch) 53 à 125 155 à 227 Récupération assistée du pétrole 79 à 9 463 Ethanol carburant (mïs irrigué) 9 463 à 109 765 Biodiésel (soja irrigué) 52 233 à 227 100 Source : Mielke, Erik, Diaz Anadon, Laura, et Narayanamurti, Venkatesth - “Water Consumption of Energy Resource Extraction, Processing, and Conversion" - A review of the literature for estimates of water intensity of energy-resource extraction, processing to fuels, and conversion to electricity - Energy Technology Innovation Policy Discussion Paper - No. 2010- 15, Belfer Center for Science et International Affairs, Harvard Kennedy School, Harvard University - Octobre 2010. Usage de l’eau et besoins industriels L’industrie utilise de grosses quantités d’eau, même si elle est majoritairement réutilisée. Les plus gourmandes en eau sont les industries de transformation, la chimie, la métallurgie, l'industrie papetière… Si leur consommation est extrêmement variable d’un pays à l’autre, leurs besoins en eau ne font que croître. Les 20 000 m3 d’eau nécessaires à la fracturation d’un puits permettraient de produire 250 tonnes d’acier ou 17 tonnes d’aluminium. Toujours selon ces mêmes ordres de grandeur, les 80 millions de tonnes d’acier produites annuellement aux USA permettraient théoriquement de forer et de fracturer l’équivalent de 320 000 puits.[7] L’eau est-elle la seule solution pour fracturer ? Dans des régions à stress hydrique important, comme les zones désertiques, la péninsule arabique, des alternatives doivent être envisagées dès lors que l’approvisionnement en eau ne suffit plus à la consommation humaine. Si l’on a déjà évoqué précédemment la possibilité d’utiliser l’eau des aquifères profonds (généralement salins), l'eau de mer, de l'eau usée industrielle, ou réutiliser des eaux de reflux des précédentes fracturations, des possibilités de fracturer autrement sont à l’étude, voire déjà mise en œuvre dans certains cas. Il s’agit des fracturations avec des fluides alternatifs : méthane, propane, heptafluoropropane, ou les mousses à base de CO2 ou de N2. Ces procédés permettent d’éviter l’utilisation d’importantes quantités d’eaux et d'optimiser pour certains les opérations de fracturation, mais présentent aussi d'autres inconvénients (cf Dossier Technique sur la Fracturation Hydraulique). [1] La consommation en eau potable des 3 millions de parisiens est de 200 millions de m3 par an soit l’équivalent d’une piscine olympique toutes les 5 minutes. [2] Cecilia Jamasmie - "Nova Scotia to use fracking waste at cement plant" - Site Internet : Mining.com - 29 Octobre 2014. [3] On distingue maintenant l’eau bleue et l’eau verte. L’eau bleue est celle qui peut être prélevée par pompage dans une rivière ou un aquifère, tandis que l’eau verte est celle qui arrive sur le sol par la pluie, se stocke dans le premier mètre supérieur et est reprise par l’évaporation et surtout par la végétation pour sa transpiration. En France, on consomme pour notre production environ 75% d’eau verte (par l’agriculture pluviale) et 25% d’eau bleue. [4] "Découvrir l’eau : usages" - Centre Nationale de la Recherche Scientifique (CNRS). [5] Philippe Charlez, Pascal Baylocq et Bernard Tardieu (préfacier) - "Gaz et pétrole de schiste en questions" - Editions Technip, Paris, 2014 - 225 p - ISBN : 978-2-7108-1148-0. [6] Anthony Zammerilli, Robert C. Murray, Thomas Davis et James Littlefield - "Environmental Impacts of Unconventional Natural Gas Development and Production" - Energy Sector Planning and Analysis (ESPA), United States Department of Energy (DOE), National Energy Technology Laboratory (NETL) - Mai 2014 - 128 p. 5/7 [7] Philippe Charlez, Pascal Baylocq et Bernard Tardieu (préfacier) - "Gaz et pétrole de schiste en questions" - Editions Technip, Paris, 2014 - 225 p - ISBN : 978-2-7108-1148-0. 3 / QUELQUES ORDRES DE GRANDEUR Une Fracturation Hydraulique utilise 1 000 à 2 000 m3 pour un segment de fracturation. Pour un "cluster" de 10 puits, l'eau nécessaire à la fracturation avoisine les 100 000 à 200 000 m3. Le volume d'eau utilisé pour l'irrigation des golfs varie entre 300 et 300 000 m3/ha, la moyenne est de 13 000 m3/ha. Un golf haut de gamme de 18 trous a une consommation moyenne de 5 000 m3/jour.[8] Au cours d’une année, environ 50 millions de m3 d’eau sont prélevés pour alimenter un circuit de refroidissement fermé d’une centrale nucléaire et 1 milliard de m3 sont prélevés pour alimenter un circuit de refroidissement ouvert.[9] Une piscine olympique contient 2 500 à 3 750 m3 selon sa profondeur. La consommation en eau potable des 3 millions de parisiens est de 200 millions de m3 par an soit l’équivalent d’une piscine olympique toutes les 5 minutes.[10] [8] Rapport de l'OPECST n° 2152 (2002-2003) "La qualité de l'eau et assainissement en France" de Monsieur le Sénateur Gérard Miquel, fait au nom de l'Office Parlementaire d'Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques, déposé le 18 mars 2003 - Annexe n°29 : "Les golfs et l'eau". [9] Arthur Leroy - "Prélèvements, refroidissement : la gestion de l’eau et le nucléaire" - L'énerGeek - 8 août 2012. [10] Planetoscope - "Consommation d'eau par la ville de Paris" - 2011. 4 / LA RÉGLEMENTATION La Directive Européenne Cadre sur l'Eau Une directive européenne du Parlement Européen et du Conseil datée d'octobre 2000 - Directive Cadre sur l'Eau ("DCE", réf. 2000/60/CE) - fixe le cadre général d'une politique communautaire dans le domaine des eaux à la fois superficielles et souterraines. Cette Directive est déclinée au niveau des Etats membres ; elle a été transposée en France par la loi n° 2004-338 du 21 avril 2004, qui établit un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau et a défini 13 "districts hydrographiques" ; en France, les acteurs sont : l’Etat et les services décentralisés (DDT et DREAL), les comités de bassin, les agences de l’eau, l’Onema (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques), les collectivités locales, les associations pour l’environnement, les usagers, les entreprises privées, etc. Des plans de gestion destinés à restaurer et protéger les nappes souterraines sont ainsi mis en place. 5 / CONCLUSION La gestion de l'eau nécessaire à l'exploitation des Hydrocarbures Non Conventionnels est une des questions majeures des industries qui y participent. Les technologies existent afin de maîtriser les différents enjeux liés à l'eau, dont aucun élément n'est exclusivement réservé à la fracturation hydraulique : d'autres industries connaissent et traitent des contraintes similaires. Des solutions existent et sont mises en œuvre pour adapter les exploitations d’hydrocarbures non conventionnels au respect de l'environnement et des riverains. La problématique de la fracturation hydraulique distingue bien la ressource en eau sous ses deux aspects, l'utilisation faite par l’exploitation industrielle d’une part, les rejets d’eau polluée qu’induit la production d’autre part. Enfin, des études comparatives montrent que les quantités d'eau nécessaires à l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels restent dans des ordres de grandeur comparables aux autres sources d'énergie. 6 / RÉFÉRENCES Au-delà des références déjà citées tout au long du document, le lecteur pourra utilement se reporter aux ouvrages suivants : • "Water Management in Shale Gas Plays". Étude IHS Date : Août 2012 http://connect.ihs.com/StaticDocuments/LandingPage/WaterManagement.pdf "Fracking UK shale: water" – UK Department of Energy and Climate Change 6/7 Date : Février 2014 https://www.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/277211/Water.pdf • "Water Consumption of Energy Resource Extraction, Processing, and Conversion" Date : Octobre 2010 Auteurs : Erik Mielke, Laura Diaz Anadon, Venkatesh Narayanamurti – Harvard Kennedy School http://belfercenter.ksg.harvard.edu/files/ETIP-DP-2010-15-final-4.pdf 7/7