Tract Allocation Autonomie pour tous

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Tract Allocation Autonomie pour tous
EDITO
Quelle que soit notre origine sociale, nos capacités ou nos projets de vie, le diplôme est une
étape incontournable de notre entrée dans la
vie active. Selon le niveau de diplôme que l’on
obtient, nous ne connaîtrons pas les mêmes
galères, les mêmes offres d’emploi, ni finalement, la même vie. Un jeune sans diplôme du
supérieur aura par exemple quatre fois plus de
chances de se retrouver au chômage trois ans
après son entrée dans le monde du travail.
Le temps des études devrait donc nous permettre de choisir une formation et de nous
donner les moyens de la réussir pour être prêts
à entrer dans la vie active. Pourtant, notre quotidien est bien différent. Les heures passées
à être salarié plutôt qu’à réviser, l’impossibilité de quitter le domicile familial ou encore
l’exclusion du système de bourses sont autant
d’obstacles qui nous empêchent de réellement
maîtriser notre parcours.
Cette situation est le fruit d’un choix politique,
celui de refuser d’aider directement les jeunes
et de compter sur les ressources familiales pour
financer les années d’études. Résultat, notre
parcours et notre réussite sociale dépendent
beaucoup plus de notre origine familiale que
de nos propres efforts.
A contre courant de ce choix, l’UNEF se bat
pour permettre réellement aux jeunes d’être
mis sur un pied d’égalité et de se consacrer à
100% à leurs études par la création d’un statut
social pour les jeunes en formation. Ce statut
doit être accompagné d’une allocation d’autonomie calculée en fonction des besoins de chacun et non des revenus de leurs parents.
On ne sortira pas de la crise en laissant les 1825 ans être la catégorie la plus pauvre de toute
la population. Il y a urgence à mettre en œuvre
une mesure qui permette réellement de changer notre quotidien et nous donne les moyens
de choisir notre vie. Pour cela le chemin est
simple : s’impliquer dans le débat des élections
présidentielles, voter et être suffisamment
nombreux à s’organiser dans le syndicat pour
créer un rapport de force et imposer un changement dès le lendemain de l’élection. Etudier
dans de bonnes conditions ne peut rester un
privilège, c’est un droit qui doit être garanti
pour chacun.
unef.fr
Les études, sont-elles un luxe ?
Contrairement aux idées reçues, faire des
études n’est pas gratuit. En moyenne, un
étudiant doit débourser entre 800 et 1000
euros par mois pour vivre et étudier convenablement. Pour financer sa vie d’étudiant
on n’a pas beaucoup de choix : soit rester
à la charge de ses parents, soit gagner de
l’argent soi-même en travaillant à côté de
ses études.
2 étudiants sur 10 ont le droit de toucher
une bourse, mais avec un montant maximum de 460 euros par mois, on peut à
peine payer son loyer. Pour 80% des étudiants, il faut composer avec l’argent de
ses parents et donc devoir leur rendre des
comptes jusqu’à ce que l’on ait accédé à
un emploi. Et avec la crise économique, les
familles sont de moins en moins capables
de subvenir à nos besoins.
Résultat, c’est au quotidien que nous
sommes confrontés à la précarité. Que
nous rencontrions une ou que nous cumulions ces difficultés, nous sommes enfermés dans une situation qui ne nous permet
pas de réussir au mieux. On ne peut pas
continuer de demander aux jeunes de faire
tous les efforts pour réussir sans aucune
aide pour les aider à y parvenir.
Du temps à être salarié plutôt qu’à réviser
En période de crise, nos familles n’ont souvent pas de quoi subvenir à nos besoins
jusqu’à la fin de nos études. Ainsi, pour 68% des étudiants, le salariat s’impose comme
une absolue nécessité. 10, 15, 20h par semaine dans un fastfood, à ranger des rayons
de supermarchés ou même à donner des cours de soutien, c’est autant de temps qui
nous manque pour être assidus en cours, être dans les temps pour réviser et réussir
son année. Les chiffres parlent d’eux mêmes : selon l’Observatoire de la Vie Etudiante,
le salariat étudiant multiplie par deux les risques d’échec à l’université. Sans parler des
études de médecine ou des classes prépas dont l’accès est fermé d’office aux étudiants
qui ne peuvent se consacrer à 100% à leurs études.
Enfermés dans la dépendance familiale
En l’absence d’un droit à la formation et d’aides financières pour le garantir, certains
étudiants sont obligés de rester des « enfants à charge » pour leur famille durant tout
leur cursus. Cela implique de nombreux sacrifices. Au quotidien, des milliers de jeunes
doivent cumuler 3h quotidiennes de transports parce que leurs parents habitent trop
loin du campus. Au delà des galères, cette dépendance parentale est un frein insupportable à l’autonomie. Majeurs civilement, il faut pourtant alors obligatoirement obtenir le
consentement parental pour faire ses propres choix de vie.
Un système d’aides sociales
à bout de souffle
Si nous galérons aujourd’hui c’est parce que notre système d’aides sociales ne répond
plus aux besoins de notre génération. Nous sommes dix fois plus nombreux qu’il y a
50 ans, pourtant le système d’aide social est resté le même. Aujourd’hui, il est devenu :
Insuffisant // les aides accordées aux étudiants sont trop peu élevées et en nombre
insuffisant.
Illisible // il existe aujourd’hui plus de 150 aides différentes (aides au logement,
bourses, allocations d’études, aides régionales…), parfois contradictoires et le plus
souvent méconnues des étudiants
Injuste // L’Etat consacre aujourd’hui plus d’argent en exonérations fiscales (1/2 part
fiscale) pour les familles les plus aisées ayant un étudiant à charge (1,7 milliards d’euros)
qu’en aides directes pour les étudiants les plus modestes (1,4 milliards d’euros). Ce système laisse donc jouer à plein les inégalités sociales ou familiales.
Toujours revoir ses ambitions à la baisse
Réussir des études à l’université est de plus en plus cher. Cette réalité oblige les jeunes à choisir leur formation en
prenant en compte les difficultés financières qu’implique une année d’étude. Ainsi, c’est plus de 50% des 18-25 qui
ne peuvent tout simplement pas accéder à une formation du supérieur. Et pour les autres, impossible d’envisager des
études longues, lorsque les ressources de nos parents ne nous permettent pas d’être privés de revenu pendant 5 ans.
Difficile encore d’envisager une poursuite d’étude en master quand celui ci n’existe que dans des territoires situés à des
centaines de kilomètres du domicile parental. De même, lorsqu’un étudiant veut se réorienter parce que sa filière ne
lui correspond pas, il n’a pas souvent les moyens de tout reprendre à zéro. L’absence de protection sociale est alors le
premier facteur de renoncement aux études.
Etudier est un droit, pas un privilège
une allocation autonomie
pour tous les jeunes
Aider les étudiants plutôt que les familles !
Il existe quelques aides sociales destinées théoriquement à baisser les inégalités face à la réussite. Ces aides sont, non seulement totalement
insuffisantes, mais reposent sur un principe absurde : lorsque les étudiants galèrent, on aide leurs parents. En France 1/3 des aides sont consacrées aux bourses, calculées sur le revenu de nos parents, tandis que 2/3 des aides sociales pour les jeunes sont directement versées à leur
famille. Le choix des études va pourtant conditionner l’ensemble de la vie professionnelle et doit donc être le choix des étudiants eux mêmes.
Il est urgent de refondre ces aides familiales pour en faire bénéficier directement les étudiants.
Permettre à chacun de se consacrer à 100% à ses études !
La société nous demande donc de concilier l’inconciliable : gagner nous même de quoi être autonome tout en nous concentrant sur nos
examens. Nous n’acceptons pas cet état de fait. Notre place est dans les salles de cours et pas comme main d’œuvre bon marché. Les formations les plus réputées comme les classes préparatoires par exemple ont un grand nombre d’heures de cours et sont inconciliables avec
le salariat. C’est bien la preuve que lorsque l’on veut qu’un jeune soit bien formé, il faut qu’il puisse se consacrer pleinement à ses études.
Il est temps que les mesures déstinées aux jeunes
changent radicalement
pour répondre réellement
à leurs besoins. L’UNEF
revendique la création
d’une allocation d’autonomie pour diminuer
les inégalités d’origine
familiale et permettre à
chaque jeune d’atteindre
le diplôme correspondant
à son projet de vie.
Il n’y a pas de fatalité à ce
que le renoncement aux
études, la dépendance familiale ou le salariat soient
une obligation pour des
centaines de milliers de
jeunes.
L’allocation d’autonomie doit être :
• Universelle. Tous les jeunes bénéficiant de la sécurité sociale étudiante pourraient en bénéficier.
• D’un montant suffisant pour couvrir l’ensemble des besoins. Pour éviter d’inciter les jeunes
à être salariés et pour qu’ils aient enfin la possibilité de ne plus dépendre financièrement de leurs
parents.
• Calculée en fonction de la situation propre du jeune et non plus celle de ses parents afin que
les jeunes soient aidés selon leurs besoins qui ne sont pas ceux de ses parents.
Comment la mettre en place ?
> La refonte des aides existantes (bourses, aides au logement...) et des allocations
versées aux familles en une aide unique versée à chaque jeune.
> La suppression de la 1/2 part fiscale et de toutes les exonérations accordées aux
parents d’étudiants pour reverser la somme correspondante (5 milliards d’euros) dans
le système d’aides !
> Un plan de financement pluriannuel conduisant au doublement des sommes
consacrées actuellement aux aides directes (10 milliards d’euros actuellement)
Une allocation d’autonomie
même pendant la crise ?
Les mêmes qui transfèrent des milliards d’euros de la poche des Etats vers les
banques, nous expliquent aujourd’hui que cette allocation coûte trop cher.
Pourtant en refondant totalement les aides existantes pour les étudiants on
peut financer déjà la moitié de l’allocation d’autonomie. Mais un investissement supplémentaire sera nécessaire d’environ 10 milliards d’euros. Des milliards d’euros sont dépensés chaque année pour inciter les entreprises à embaucher ou pour inciter les riches à rester en France sans aucun effet.
Investir dans la jeunesse, permettre à chaque jeune de bénéficier de la solidarité de
toute la nation pour s’élever le plus au possible, voilà une meilleure façon de répartir les ressources disponibles ! L’allocation d’autonomie c’est possible, il ne s’agit
que de volonté politique. Volonté de faire profiter les plus riches de l’argent public,
d’essayer d’inciter en vain les entreprises à embaucher ou de faire confiance aux
jeunes et d’investir dans leur éducation. Il y a urgence, car c’est aujourd’hui toute la
société qui est privée de jeunes suffisamment qualifiés pour sortir le pays de la crise.
A destination du prochain
président de la république,
je signe la pétition pour une
allocation d’autonomie !
Je souhaite adhérer à
l’UNEF (joindre 20€)
Je souhaite être tenu
informé des actions de
l’UNEF
NOM
Nous avons déjà fait du chemin !
L’UNEF mène la bataille depuis plusieurs années pour que les jeunes voient
leur situation sociale s’améliorer. Dans la majorité des régions et villes de
France, l’UNEF a obtenu de nouveaux droits pour les étudiants : création du
demi tarif dans les transports, chèque santé ou construction de logements
du CROUS.
Face au gouvernement qui refusait d’aider les jeunes, nous n’avons pas baissé
les bras et avons obtenu la création d’un 10ème mois de bourse, d’un 6ème
échelon de bourse, l’ouverture des bourses à 50 000 nouveaux étudiants ou
encore le maintien de la bourse en cas de redoublement.
Au total, c’est près de 300 millions d’euros supplémentaires qui ont été arrachés alors que, en pleine crise économique, le gouvernement voulait réduire
ses dépenses.
L’engagement collectif, gage d’efficacité
PRENOM
ADRESSE
Si nous sommes parvenus à poser ces premières pierres, c’est parce que
l’UNEF ne compte pas seulement sur la bonne volonté des pouvoirs publics.
C’est la pression collective, qu’elle se manifeste par des pétitions, des manifestations ou des élections étudiantes qui nous a permis de continuer à avancer vers plus de droits là où tout le monde donnait les étudiants perdants.
Aujourd’hui, la place de l’UNEF comme première organisation de jeunesse
nous a permis d’obliger bon nombre de candidats aux élections présidentielles à reprendre cette revendication à leur compte.
TELEPHONE
S’engager
MAIL
FILIERE
UNIVERSITE
SIGNATURE
pour aller plus loin !
Notre objectif est désormais d’imposer une rupture radicale avec les politiques
sociales en direction des jeunes. Pour cela nous avons besoin d’être plus nombreux et de nous faire entendre plus fort. Chaque nouvel adhérant de l’UNEF
est un poids plus pour que la parole des étudiants soit incontournable.
Nous n’attendrons pas sagement que le futur président se décide. En
construisant dès le lendemain de l’élection un rapport de force étudiant pour
exiger la création immédiate d’une allocation d’autonomie. C’est pour cette
raison que l’UNEF lance dès maintenant une pétition nationale pour l’allocation d’autonomie à destination du prochain président de la République.
Lorsqu’on est jeune, on n’a pas beaucoup de moyens pour changer les
choses. L’UNEF, c’est l’outil des étudiants, au service des étudiants, pour se
défendre et se mobiliser.
Le vote :
Coupon à
remettre à un
militant de l’UNEF
ou à renvoyer par
courrier à cette
adresse :
UNEF - 112 Bd
de la Villette
75019 PARIS
une étape indispensable pour gagner
On entend souvent dire que les jeunes n’ont pas réellement de poids politique, qu’ils s’intéressent peu au vote et laissent les générations plus âgées
décider pour eux. Faisons mentir ces analyses !
Le vote est surement le geste démocratique le plus suivi par les dirigeants
politiques, les incitant ainsi à écouter leur électorat pour construire les réformes. Pour pouvoir peser face au prochain gouvernement, il faudra voter
massivement pour montrer notre poids dans la société. Le vote ne sera pas
suffisant mais il est indispensable pour que notre projet devienne une réalité.

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