le dossier du spectacle - La Compagnie des CriArts

Transcription

le dossier du spectacle - La Compagnie des CriArts
TRUST
Falk Richter
La compagnie
La compagnie des CriArts est fondée en mai 2009 par Julie
Louart et Mathieu Lourdel, rencontrés aux Cours Florent.
Leur première création, Terres Mortes de Franz Xaver Kroetz,
rencontre un succès public. Ils gagnent ainsi le soutien de la
direction des cours Florent : deux postes de professeur auprès des
jeunes élèves. Terres Mortes peut ainsi être joué à Paris. Ils
Coordonnées
montent ensuite les Quatre Jumelles de Copi au Théâtre de
J. Louart : 06 75 82 50 78
Ménilmontant.
M. Lourdel : 06 10 22 88 64
Ils poursuivent sur la lignée des auteurs allemands en s’attaquant Mail : [email protected]
à Trust de Falk Richter et Barbe Bleue, espoir des femmes de
Site : laciedescriarts.free.fr
Dea Loher.
Résumé
Système déshumanisé où l'Être en perdition cherche à s'exprimer par tous les moyens.
Distribution
Clara Cirera
Théâtre: The
Changeling de
Middleton mise en scène
Madeleine Cantarella
Monsieur de Pourcegnac
de Molière mise en scène
Allyson Gladostchouk
Mise en scène: La
mouette de Tchekhov
Cinéma: La folie des
grands coeur CM de C.
Noël
Professeur de théâtre
Gaelle Voukissa
Classe libre 2008 2010
Théâtre: La coupe et
les lèvres mise en scène
JP Garnier
Télé: Braquo (Capa
Drama)
Cinéma: Le droit du
sang versé CM
d'Alexandre Donot
Postsynchro: Stargate
Atlantis
Agent:
Cinéart
Julie Louart
Mises en scène: Terres
Mortes, Les 4 jumelles
Co-fondatrice de la Cie
Des CriArts
Cinéma: Éric de Nicolas
Simonin - festival de
Newport Beach :
meilleur short film
meilleure interprétation
féminine - festival short
corner Cannes 2011
Agent: Agence A
(JeanneTantot)Professeu
r de théâtre pour enfants
au Cours Florent
Jackee Toto
Classe libre 2010 2012
2010 lauréat prix Olga
Horstig
Théâtre: Jacques ou la
soumission suivi de
l'avenir est dans les
oeufs mise en scène P.
Desvaux
Le dragon mise en scène
de S.Shams
Cinéma:
Les hommes de l'ombre
de Frederic Tellier
Télé: RIS police
scientifique de Eric
Leroux
Damien Toubal
Naïs El Fassi
Classe libre 2010 2012
Théâtre:
2011 Lauréate prix Olga
Horstig
Hamlet mise en scène
Michelle Harfaud
Atteinte à sa vie mise en
scène C.Bessy
Mise en scène:
Si seulement le sang
pouvait exciter mes
larmes création
Andromaque m'a tué(e)
création
Cinéma: Dies festum
LM de Juan Pettaluga
Théâtre:
2011 sélection au prix
Olga Horstig
2010Furie des Nantis de
Bond mise en scène
Svetlana de Cayron
2009Terres mortes
Téléfilm:Les affaires
sont les affaires réalisé
par Philippe Béranger.
Julie Rattez
Franck Perruche
Théâtre:
Les paravents de Genet
mise en scène S.Marrot
Le Frigo de Copi et
Atteinte à sa vie de
Crimp mise en scène C .
Bessy
La très excellente et très
pitoyable tragédie de
Roméo et Juliette mise en
scène J.Kosellek
La mouette mise en scène
de C.Cirera
Professeur de théâtre
atelier jeunesse aux
Cours Forent
Mise en scène: Une
heure avant la mort de
frère de D.Keene
Théâtre:
2010 nominée au Prix
Olga Horstig
La nuit des rois mise en
scène J.Kosellek
Cinéma: Les
pousseuses du cri
d'espoir CM
Puissance CM de Ye
Yao
Abigaïl Jacquier
Musique: Écriture
musicale, pianiste,
guitariste, bassiste et/ou
percussionniste : court
métrage d’Inès Rouaz,
Michel sans chez lui de
N. Avinée, La mouette
de Tchekhov,
«Iphigénie, Angels in
America, Hamlet
&Cabaret d'Hannok
Levin
Musique et ambiance
sonore
Chorégraphe
Elsa Mazeres
Formation:
2005-2011
La Nueva Academia del
Flamenco - Paris
Amor de Dios - Madrid
Centro de Arte y
Flamenco - Séville
Expériences:
2005-2010
Mujeres Almodovar
(danse et chorégraphie),
Les petites lâchetés,
Folilège (création danse
contemporaine, chant, jeu
burlesque.)
Pourquoi Trust?
Pour parler de l'homme et du système, de la matérialisation du monde, des rapports, des relations.
Aujourd'hui la société est un supermarché où l'homme n'est qu'un article , un code barre (tous
fichés, numérotés). L'homme ne veut ( à cause de ce que la société implique) qu'augmenter sa
valeur. Il est régie par des codes, des valeurs fictives comme le CAC40... Il ne fait que se comparer
à elle. Il n'est qu'un pion, un mannequin de cabines.
Il n'y a plus aucune notion d' humanité. Les relations sont faussées par la futilité de l'argent, par les
nouveaux moyens de communication ( portable, TV,internet...). Plus rien n'est vrai et sincère. On
n'ose plus par peur de l'autre, de soi, de ne pas être à la hauteur.
Alors pourquoi? parce que c'est la «crise» comme disent les médias. Les gens vont mal car le
monde va mal. L'argent est au jour d'aujourd'hui la seule manière «apparemment» pour l'homme
d'être reconnu et donc heureux. Il est le premier à subir les black out du système et le seul moyen
qu'il a c'est de se fondre dans la masse et laisser faire.
L'évolution de la société actuelle ne fait qu'accentuer les relations fictives au gré de l'humanité. Les
individus se perdent dans cet univers clinique où on ne cherche qu'à gagner en crédit.
L'Art est la seule manière de s'exprimer librement, de faire un constat de tout ça.
Sans chercher à agresser le spectateur, ou à le faire culpabiliser, l'enjeu est de rendre compte d'un
certain état du monde actuel.
Bien sûr nous ne sommes pas là pour «éduquer» le public mais pour montrer un projet qui nous
tient à cœur avant que le théâtre ne devienne lui aussi un lieu où la liberté n'est plus de mise.
Comment Trust ?
Espace vide où les êtres en perdition errent sans but.
La pièce débute sur une masse informe (où les corps humains se confondent aux corps artificiels) en
opposition à Judith.
Judith, chanteuse has been seule fond scène est perdue dans un univers lounge bar, un peu glauque,,
derrière son micro.
Chaque coté de l'avant scène 4 moniteurs télé.
Trust, c'est aussi un personnage récurrent, mystère qui ne s'exprime qu'à travers des artifices
techniques ( micro,vidéo,caméra..). Il ne se montre jamais, difficulté pour lui de s'exprimer
( manque d'assurance, de confiance, perte de son identité).. il se cherche.
Sa première intervention ouvre la pièce, on le découvre à travers sa voix uniquement (bande son).
Ses deux autres interventions, une partie de son visage apparaîtra sur les écrans.
Lors de la 4eme génération, un homme largement perturbé venant du public fait l'état des lieux du
monde et de ce qu'il devient. Dès lors le groupe se détache du tas ( représentant la société qui enlise
les individualités) pour errer dans l'espace aseptisé.
La scène du grand aboiement cassera l'atmosphère précédent et conduira à l'entrée d'une grande
table métallique à roulettes, surplombée de mets divers. Univers du banquet pseudo mondain où
tout n'est qu'apparence. Gros festin où la 'bouffe', l'alcool, l'argent déborde à l'excès.
Ils sont tous attablés ensemble et laissent paraître ce qu'ils veulent bien laisser paraître. Tout n'est
que masque.
Ils se parlent sans s'écouter, se regardent sans se remarquer. Chacun prend la parole, un besoin
profond de s'exprimer.
Paradoxe du bonheur façade ( où tout est caché) et du besoin de dire car le non dit les détruit.
Les choses les plus dures se disent sans tabou, sans y jeter de sort, simplement elles doivent être
dites.
Discours brut.
Les différentes scènes du couple (14 ans/3 semaines I - II – III) entraîneront un changement
d'espace temps, comme une sorte de suspension, d'arrêt sur image.
La scène Des paysages qui attendent de s'effondrer, s'appuie sur l'univers boursier où les mots
fusent de part et d'autre. Judith y mettra fin avec Nage solo, «le groupe» reprendra alors sa place
initiale dans l'amoncellement de corps artificiels.
La fin est le commencement 'si on ne touchait à rien..' L'homme se rend compte qu'il ne peut pas
changer les choses, que malgré tout il est en sécurité là où il est.
Alors il retourne à son origine, il se réintègre à l'amoncellement de mannequins. Il n'est qu'un article
parmi tant d'autres.
Il n'y a pas de réelles solutions et Judith en fait le constat.
Mais, l'homme peut toujours exprimer ses doutes.. que ce soit maladroitement ou non et que ce soit
entendu ou non, il le peut toujours.
Nous avons travaillé sur une certaine absurdité ( prise de parole, situation, mouvements) pour
amener une distanciation, un humour amenant à une prise de conscience moins brutale.
Nous avons cherché à montrer la perte d'identité dans la société actuelle.
Pour renforcer cette idée de masse, nous avons choisi de travailler sur le chœur de manière
corporelle.
Dans un même espace, des gens seuls face à un groupe d'individus.
Ainsi l'homme se retrouve face à lui-même, à sa propre image mais aussi face à l'Autre.
Le chœur ou travail de groupe est permanent, que ce soit pour créer un effet de masse, (lors du
banquet ou de l'errance initiale) ou pour appuyer un travail chorégraphique.
Je suis comme l'argent, travail sur des gestes répétitifs brusques
Ile des corps inutilisables, mal aimés, chorégraphie chorale en contraste avec un individu sur des
gestes répétés aboutissant à un épuisement. L'homme se laisse entraîner par une force extérieure à
ressasser constamment le même mouvement. L'homme est manipulé, entraîné à ne faire que ce dont
il est amené à faire sans pouvoir, sans vouloir (peut être) changer quoi que ce soit.
D'autres chorégraphies sont plus poétiques, plus «fluides» basées sur les relations humaines, le
paradoxe entre l'attirance et la méfiance.
Pina Baush Café Muller
Le mouvement chorale corporel ouvrira et terminera la pièce comme une essence et un
aboutissement.
Grande importance donnée à l'utilisation de divers techniques comme la vidéo, le micro, pour
souligner les seuls moyens qu'ont ces gens pour s'exprimer.
Ils ont toujours besoin d'avoir un intermédiaire matériel, il n'y a plus de vrais rapports avec l'autre
( génération SMS, internet...) Manque de confiance.
Les moniteurs TV
Deux écrans seront superposés des deux cotés de l'avant scène.
Ils ponctueront le début et la fin de la pièce ainsi que certaines scènes.
Ils représentent l'image de l'homme dans la société, ce qu'il « semble » représenter.
Mais aussi l'impact que peuvent avoir les médias sur le monde, comment la réalité peut être faussée,
comment une identité peut être galvaudée (Les êtres en quête).
Le micro
Pendant le chant de Judith qui exprime la solitude à travers son art.
Mais aussi lors des différents discours, seul moyen pour chacun de se faire entendre et de prendre
de l'importance.
La musique composée et jouée en direct fait partie intégrante de la pièce.
La compositrice passe d'un instrument à l'autre comme d'un univers à l'autre. Du bruissement
sonore au tango en passant par l'électro.
Guitariste de piano bar à un battement de cœur, elle agit de différentes manières tout le long de la
pièce.
Références
1. Films
Festen (1998) de Thomas Vinterberg
Influence de cette sobriété formelle, ce style vif et brutal où l'on tente de s'affranchir des structures
et des normes au nom d'un discours brut, réaliste.
La Vague (2008) de Dennis Gansel
Basé sur une étude expérimentale d'un régime autocratique.
La manipulation de la masse.
Trader (1999) de James Dearden
L'univers de la bourse.
Carré Blanc (2011) de Jean Baptiste Leonetti
La deshumanisation du monde.
2. Musiques
Musique électro expérimentale, sérielle
Travail sur les sons, sur la musique déshumanisée.
Comment en associant différents bruits de la vie de tous les jours, on peut créer une mélodie.
C'est comme une sorte de bruissement quotidien qu'on ne remarque plus ( vibration constante).
On utilise les différents éléments pour créer des effets sonores que l'on peut entendre au jour actuel.
Xenakis
Ligeti
Léon Theremin
Martenot
Shaeffer
Stockosen
L'univers déjanté et poétique de Bjork
L'univers controversé de Rammstein et de Prypjat
3. Visuels
Hamlet
mise en scène de Thomas Ostermeier (2008)
Pina Bausch (1940-2009)
Danseuse et chorégraphe allemande
Au moins j'aurai laissé un beau cadavre de V. Macaigne
l'univers absurde et brutal du politiquement incorrecte