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Un bébé toute seule
EPISODE 2
Par Clio59
Les premiers rayons éclairent la chambre de Judith. Elle se réveille doucement. Le chant des oiseaux
annonce une belle journée. Elle se lève et s’avance vers sa fenêtre qu’elle ouvre. L’air est frais, le ciel est
bleu, aucun nuage dans le ciel. Pour un jour de repos c’est magnifique.
Judith : Il est temps pour moi d’aller voir le docteur DEUSH. Pense t-elle.
Kévin profite du soleil et aussi de la piscine. Étant maître nageur dans la piscine municipal de la ville, il
profite de chaque éclaircissement pour piquer une tête dans leur piscine. Tout ça pour entretenir son
physique.
Judith arrive dans la cuisine où sa mère s’active à préparer le petit déjeuner. La mère de Judith est une
femme simple, intelligente avec beaucoup d’autres qualités.
Carmen : Tu es déjà levée !
Judith : Bonjour maman, ça va maman ?
Carmen : Bonjour ma belle, oui et toi, tu es tombée du lit ?
Judith : Non, mais comme mon cher petit frère me dit souvent, l’avenir appartient à ceux qui ceux lèvent
tôt. Et donc je me suis levée tôt !
Carmen : Mmh, donc tu as une journée chargée, aujourd’hui.
Judith : Oh, oui, on peut dire ça ! Mais en parlant de Kévin, il est où ?
Carmen : Dans la piscine comme à son habitude lorsqu‘il fait beau.
Judith : Le petit déjeuner est bientôt prêt ?
Carmen : Oui, d’ailleurs appelle ton frère.
Judith sort dans le jardin où elle voit son frère de l’autre côté de la piscine. Même si le soleil est présent
la température n’est pas très élevée, cependant l’eau de la piscine a beau être chauffée, son frère est
tout de même barjo pour avoir envie de se baigner.
Judith : Pourquoi tu n’attends pas cet après-midi pour te baigner, il fait a peine 18 degrés. Tu veux
attraper la crève !
Kévin : Ah grande sœur, c’est bien que tu vois là. Tu vas pouvoir assister à un de mes plus beaux
plongeons !
Judith : Kévin, Maman a fait des pancakes et elle nous attend, du moins elle t’attend ! Moi je n’ai pas le
temps pour tes sottises.
Kévin : Mais juste un plongeon ! Je te fais une bombe !
Judith : Je rentre !
Kévin : Tu n’es pas drôle ! Vraiment ! Je comprends pourquoi à trente ans tu n’es toujours pas mariée !
Judith prend ces mots comme des gifles mais ce n’est pas pour autant qu’elle se retournera. Elle sait qu’il
a dit ça pour la provoquer comme lorsqu’ils étaient enfants.
Une fois à l’intérieur Judith s’installe à la table où Carmen pose les assiettes.
Carmen : N’en veux pas a ton frère, la natation c’est sa passion et il en est fier. C’est normal !
Judith : Mais parfois il est gamin et ça m’énerve, on n’est plus des enfants, quand est-ce qu’il va grandir ?
Carmen : Ton frère aime s’amuser et profiter de la vie. C’est vrai qu’il prend tout à la rigolade mais ce
n’est pas pour autant qu’il n’est pas un adulte responsable.
Judith : Parce que vivre chez sa soeur à son âge c’est être responsable !
Carmen : Kévin est venu ici pour moi, il voulait être présent pour que je réussisse à faire le deuil de votre
père.
Judith : Quoique je dise tu lui trouves des excuses.
Carmen : Judith….
Kévin a rejoint sa mère et sa sœur. Il avait prit le temps de se sécher et de s’habiller. Tout le monde est
bien installé, Kévin peut enfin annoncer la nouvelle qu’il garde depuis quelques jours.
Kévin : Maman, sœurette, j’ai quelque chose d’important à vous dire.
Judith : Tu as trouvé un appart et tu prends enfin ton indépendance !
Kévin : Non pas encore !
Carmen : Vas-y dis-nous quelle est cette nouvelle.
Kévin regarde sa mère dans les yeux, il sait qu’elle sera contente, il voudrait tant que son père soit
présent et entendre de sa bouche « c’est bien mon fils, je suis fier de toi. » Il met cette pensée de côté
et revient là où il en était.
Kévin : Voilà, j’ai demandé Virginie en mariage et elle a accepté.
Carmen : Oh, mon petit bébé… Dit-elle émue.
Kévin : Maman !
Carmen : Je suis si contente, tu vas te marier avec Virginie, j’en étais sûre, vous faites un si beau couple.
Si Carmen est heureuse pour Kévin ce n’est pas le cas pour Judith qui n’a pas encore prononcé un seul
mot.
Kévin : Alors grande sœur, tu ne me félicites pas ?
Judith : Les règles sont vraiment mal faites ! Prononce t-elle énervée.
Carmen : Judith, tu n’es pas contente pour ton frère ?
Judith : Oh mais si maman, seulement ça ne devrait pas se passer comme ça….
Kévin : Ce qui te dérange surtout c’est que je vais me marier avec Virginie et que tu ne l’aimes pas.
Judith : C’est une manipulatrice cette fille.
Kévin : Je t’interdis de dire ça d’elle ! Rétorque t-il en criant avant de sortir de table et partir dans le
garage.
Carmen : Kévin ! Attend, ta sœur ne le pensait pas !
L’ambiance est froide, Judith n’ose pas regarder sa mère, elle sait qu’elle lui lance un regard noir, même
si elle partage son avis sur la jeune femme que fréquente Kévin.
Cependant Carmen ne reste pas silencieuse, elle veut savoir ce qui se passe dans la tête de sa fille.
Carmen : Pourquoi as-tu réagi de cette façon ?
Judith : Maman, je viens d’avoir trente ans, je n’ai pas de copain, je ne suis pas mariée et je n’ai pas
encore d’enfant alors que mon petit frère, lui va se marier et aura sans doute des enfants avant moi.
Papa aurait du penser a ça, je vais mourir seule et vieille fille, et je devrais être contente de ça !
Carmen : Alors pourquoi avoir dit de Virginie que c’était une manipulatrice ?
Judith : Mais parce que c’en est une, elle le mène par le bout du nez. Je suis même prête à mettre la main
au feu que cette idée de mariage vient d’elle.
Carmen : Non, moi je suis sûre que cela vient de Kévin, il l’aime vraiment.
Judith : Il serait capable d’épouser la piscine s’il le pouvait, alors ne me dit pas que tu crois à cet amour
toi aussi.
Carmen : Bon d’accord, tu as peut-être raison, mais tu devrais leur laisser une chance.
Après avoir débarrassé la table Judith se dirige vers le garage où son frère s’y trouve encore. Elle
tombe nez a nez avec celui-ci.
Kévin : Alors c’est donc ça, tu ne l’aimes pas ?
Judith se laisse emporter par la colère sans vraiment savoir ce qui la dérange le plus.
Judith : Oui je ne l’aime pas et non ce n’est pas que pour ça !
Kévin : C’est quoi alors ? !
Judith : Tu… tu vas te marier, et moi je n’attends qu’une chose c’est ça, et avoir un enfant, papa aurait du
rajouter une règle supplémentaire.
Kévin : Ah oui et laquelle ?
Judith : Pas de mariage avant ton aînée ! Tu vas te marier avant moi ce n’est pas normal !
Kévin : Alors c’est ça ! Tu es jalouse ! Hein ! Avoue-le que c’est ça !
Judith se calme, elle en a trop dit et son frère n’est pas très content de son comportement.
Kévin : Je n’arrive pas à croire, que tu oses citer papa pour défendre ta jalousie envers moi. Je me
marierai et si ça ne te plait pas-tu ne seras pas obligée de venir y assister !
Judith : Tu trouves mon comportement mauvais mais le tien à cet instant est le même, tu oserais me
bannir de ta vie ?
Kévin : S’il le faut oui ! Reprend t-il sans ménagement.
Blessée, elle se dirige vers sa voiture sans lui adresser un regard. Même si Kévin sait qu’il a été trop loin
dans ses propos il n’arrive pas à s’excuser. C’est un manque de faiblesse de demander pardon pour un
homme, chose que son père lui répétait très souvent.
Judith s’installe dans sa voiture ou plutôt dans la voiture de son frère. Mais avant de refermer la porte
elle n’oublie pas de lui demander permission de l’emprunter.
Judith : Ça te dérange peut-être aussi que je prenne TA voiture pour faire une course ? Demande t-elle
froidement.
Kévin : Non, vas-y ! Elle ne m’appartient plus !
Elle met en route le moteur, accélère plusieurs fois avant de sortir du garage et part sur les chapeaux de
roues tout ça sous le regard noir de son frère.
La suite dans un de nos prochains numéros…
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