les communes bruxelloises en action!

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les communes bruxelloises en action!
COOPÉRATION AU DÉVELOPPEMENT,
copyright IFAD G. Planchenault
LES COMMUNES BRUXELLOISES EN ACTION!
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les politiques communales de
coopération au développement sans avoir jamais osé le demander...
SOMMAIRE
La Coopération belge et les Objectifs de Développement du Millénaire des Nations Unies . . . . . . . . . . . . . . . . .03
Anderlecht, une commune solidaire au-delà de ses frontières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .04
Berchem-Sainte-Agathe, ma commune n’est pas le bout du monde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .05
A la Ville de Bruxelles, le partenariat n’est pas un vain mot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .06
Etterbeek, des droits identiques et des chances de développement égales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .07
Evere, la participation citoyenne comme fer de lance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .08
Ganshoren, la continuité dans l’action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .09
Ixelles, le jumelage comme moteur de la coopération décentralisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10
Jette, la promotion du développement humain durable et de la solidarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11
Molenbeek-Saint-Jean, la mixité culturelle au service de la coopération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12
Saint-Gilles, la réciprocité dans l’échange comme politique de coopération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13
Saint-Josse-ten-Noode, la coopération malgré tout . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14
Schaerbeek, la mise en réseau au cœur de la coopération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15
Woluwe-Saint-Pierre, 35 ans d’histoire commune . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16
Cette action bénéficie du soutien de la Coopération belge au Développement, du concours de
l’Association de la Ville et des Communes de la Région de Bruxelles-Capitale et de la participation des
communes d’Anderlecht, Berchem-Ste-Agathe, Etterbeek, Evere, Ganshoren, Ixelles, Jette,
Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Gilles, Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek, Woluwe-Saint-Pierre et de
la Ville de Bruxelles.
Éditeur responsable : Marc Thoulen, Rue d’Arlon 53, boîte 4, 1040 Bruxelles
Marque huit buts pour 2015 ! (Copyright : IFAD G.Planchenault)
LA COOPÉRATION BELGE ET
LES OBJECTIFS DE
DÉVELOPPEMENT DU MILLÉNAIRE
DES NATIONS UNIES
Environ 1 milliard de personnes dans le monde doivent survivre avec moins de 1 dollar par jour. Plus de 1 milliard de
personnes n'ont pas accès à l'eau potable. Un enfant sur deux dans le monde est privé d'enfance.
Pratiquement toutes ces personnes vivent en Afrique, en Asie et en Amérique latine, dans ce que nous appelons
« les pays en développement ». Mais avec l’avènement de la mondialisation, nous réalisons d’autant plus combien nous
sommes tous concernés !
La communauté internationale a conscience de la nécessité de se mobiliser : c’est pourquoi, en 2000, les pays
membres des Nations Unies, dont la Belgique, se sont engagés à réaliser, d'ici 2015, les huit objectifs suivants, connus
sous le nom des "Objectifs de Développement du Millénaire » :
1 Réduire l'extrême pauvreté et la faim
2 Assurer l'éducation primaire pour tous
3 Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes
4 Réduire la mortalité infantile
5 Améliorer la santé maternelle
6 Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies
7 Assurer un environnement durable
8 Mettre en place un partenariat mondial pour le développement
La Coopération belge, dans laquelle la Direction Générale de la Coopération au Développement (DGCD) joue un rôle
central sous l'autorité du Ministre compétent, adhérait déjà à ces objectifs via ses priorités mais, depuis l'an 2000, elle
entend renforcer davantage sa contribution à cet effort. Pour ce faire, elle met en œuvre toute une série d'instruments
et de mesures en partenariat avec différents acteurs, dont évidemment les pays en développement. Mais elle a aussi
besoin de maintenir et de renforcer l'adhésion des citoyens à l'égard de la solidarité internationale. En effet, nombreux
sont ceux qui font preuve d'une grande ouverture aux autres cultures et continents et qui expriment leur solidarité avec
les populations les plus démunies. Afin d'atteindre les Objectifs du Millénaire, cette assise doit encore être élargie.
C'est pourquoi la Coopération belge, par l'intermédiaire de la DGCD, organise et soutient des événements dont le but
est de sensibiliser l'opinion publique à ces objectifs "mondiaux" et d'offrir une image digne des pays, peuples et
cultures du monde.
Le projet "Coopération au Développement : Communes bruxelloises en action !" est soutenu par la DGCD.
Service public fédéral Affaires étrangères,
Commerce extérieur et Coopération au Développement
DGCD, Direction générale de la Coopération au Développement
Rue des Petits Carmes 15, 1000 Bruxelles
Tél.: 02/519 08 81 Email : [email protected]
www.dgcd.be; www.diplomatie.be; www.un.org/french/millenniumgoals
03
ANDERLECHT,
UNE COMMUNE SOLIDAIRE
AU-DELÀ DE SES FRONTIÈRES
Lors du forum des alter mondialistes en ce début d’année 2005, un participant avait cette réponse sur ses motivations
à participer à celui-ci : « Où va le monde ? Qu’en faisons-nous ? ». C’est dans cet objectif de développement durable
que dès son installation, le Collège échevinal de la commune d’Anderlecht a inscrit dans son projet politique la volonté
de mettre en œuvre une véritable politique de solidarité internationale. Pour matérialiser celle-ci, trois mesures furent
prises. La compétence des relations Nord-Sud fut officiellement déléguée à un échevin, André Drouart, par ailleurs
aussi responsable de la vie associative (fr) et de la jeunesse ; des synergies peuvent ainsi s’opérer entre services. Un
budget sur fonds propres communaux fut voté afin de pouvoir mener des actions. Un « groupe d’initiatives N-S» qui
regroupe des représentants d’organisations non gouvernementales, d’associations, d’enseignants et d’habitants
conscientisés par cette problématique fut constitué. Mettre en œuvre une politique innovante et coordonnée, lieu de
débat et de réflexion mais surtout moteur des actions entreprises par la commune était indispensable.
- Un échange égalitaire avec des fonctionnaires et des élus d’une municipalité bolivienne, Irupana. trouver des
solutions à l’épuration des eaux d’une coopérative de café, Coraca. Celle-ci rassemble la production de plus de 600
cultivateurs dont le café est vendu dans le cadre du commerce équitable labellisé « Max Havelaar ». Apporter une
solution aux déchets en menant une campagne d’information et en matérialisant le tri sélectif des déchets. Dans le
cadre d’une économie sociale, développer un éco-tourisme en créant un site Internet (www.irupana.net). Et puis, pour
les Anderlechtois, découvrir et transposer la richesse des processus de démocratie participative.
- Un échange entre jeunes adultes de Recife (Brésil). Objectifs : une formation à la citoyenneté, devenir acteur social
et devenir un adulte bien dans sa peau en s’enrichissant des expériences du Sud. Découvrir et analyser les processus
de participation.
- Un événement de sensibilisation aux enjeux N-S enrichi de ces expériences : la quinzaine de solidarité N-S
organisée depuis 2002 chaque année en novembre.
- D’autres actions au quotidien sont conduites pour poursuivre ces objectifs : la consommation de produits vendus
dans le cadre du commerce équitable, la fête des enfants centrée sur le développement durable, des contacts avec
Oxfam et son magasin du monde qui s’est ouvert en septembre dans notre commune (Rue Saint Guidon n°13 - site
www.oxfamsol.be/shops/), l’organisation d’une activité sportive en solidarité avec les victimes d’Asie du tsunami et,
d’une manière générale, une volonté politique de s’enrichir de la multi culturalité.
Si le cœur vous en dit, participez avec nous à répondre à cette question : « Où va le monde ? Qu’en faisons-nous ? »
Échevinat des relations N-S,
André Drouart
Place du conseil 1,1070 Bruxelles
Tél. : 02/558.08.05 Fax : 02/527.28.05
Email : [email protected]
04
L’apprentissage à la citoyenneté commence sur les bancs de l’école...(Source : Anderlecht)
DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
La vie de l’école de Kacyiru (Source : Berchem-Sainte-Agathe)
BERCHEM-SAINTE-AGATHE,
MA COMMUNE N’EST PAS
LE BOUT DU MONDE
Devant l’ampleur des tragédies humaines qui quotidiennement nous frappent, un peu partout dans le monde, n’est-il
pas vain de prétendre que nos communes sont des moteurs de coopération internationale ? Non, si l’on remplace ce
terme ambitieux de coopération par celui, plus simple, plus vrai, de solidarité. Premier maillon de la démocratie, c’est
de cette solidarité, de cette convivialité que se nourrissent les relations entre les membres de nos communautés
communales. Quelle que soit leur origine philosophique, nationale, quelle que soit leur couleur de peau ou de
passeport, chacun a un sentiment d’appartenance à cette communauté. Dans un Village-terre où globalisation et
mondialisation sont les maîtres-mots, la solidarité ne peut s’arrêter aux frontières communales.
La tragédie qui a frappé l’Asie a montré qu’au-delà des particularismes nationaux c’est l’universalité de l’émotion
devant ces regards de femmes, d’hommes, d’enfants, leur détresse absolue qui a provoqué un élan de générosité
jamais connu auparavant. Le politique, l’associatif mais surtout chacun des citoyens, vous et moi, avons ressenti cette
nécessité de faire cause commune.
A Berchem-Sainte-Agathe, nous avons une tradition bien ancrée de coopération parce que nous sommes convaincus
que celle-ci est le meilleur remède contre tous les extrémismes. Chaque année une « Quinzaine de la solidarité »
réunit des centaines de personnes autour de débats, d’expositions, de petits déjeuners Magasin du Monde. Lieux de
discussions et de convivialité, ils permettent outre cette prise de conscience d’être un peu plus des citoyens du monde,
de soutenir un projet de coopération.
Il est important, vu les difficultés des finances communales, de mutualiser les efforts de solidarité pour qu’ils puissent
donner naissance à des projets de coopération durable. C'est en partenariat avec le CNCD et le NCOS, qu’oubliant les
barrières linguistiques, nous avons participé à la création d’une école au Rwanda, d’un centre de santé au Congo ou
encore soutenu la lutte des paysans sans terre au Brésil. Mais cette solidarité doit aussi pénétrer au quotidien dans la
vie de nos communes. Il n’est plus aujourd’hui de manifestations culturelles sans que soient proposés les produits
« Made in dignity », un projet de Magasin du Monde-OXFAM est en voie de voir le jour, même au marché hebdomadaire,
la présence du groupe Tiers Monde permet à chacun de se rappeler que le commerce aussi doit être équitable.
L’architecture d’une politique de coopération communale ne serait cependant pas complète sans une coopération
bilatérale. Cette année, notre commune a choisi de continuer l’aide apportée à une école maternelle et primaire de
Kacyiru, banlieue de Kigali. Projet porté antérieurement par la Croix-Rouge de Belgique, il rassemble des orphelins du
génocide. La suppression de l’aide belge et la fermeture de leur école aurait limité leur avenir à devenir ces enfants
des rues, ayant pour seul bagage le souvenir de la tragédie rwandaise. La commune a trouvé les fonds nécessaires
pour sauver l’école. Les enfants ont trouvé les mots pour remercier chacun des Berchemois en envoyant des peintures
réalisées par l’un d’eux et expliquant la vie de l’école, le sourire retrouvé.C’est cela aussi la coopération. Non une aide
à sens unique mais avant tout un partenariat. Cet apprentissage donne à nos enfants un sentiment d’humanité
partagée, une prise de conscience que leur commune n’est pas le bout du monde.
Échevinat de la Solidarité de
Berchem-Sainte-Agathe, Vincent Lurquin
Avenue du Roi Albert 33,
1082 Berchem-Sainte-Agathe
Tél: 02/464.04.11 Fax: 02/464.04.91
Email : [email protected]
05
A LA VILLE DE BRUXELLES,
LE PARTENARIAT N’EST
PAS UN VAIN MOT
La Ville de Bruxelles en tant que pôle multiculturel mène une politique résolument tournée en faveur de la coopération
au développement sous la devise “think global, act local”. La Ville assume sa responsabilité face au défi mondial en
accordant une attention aux valeurs telles que la liberté et l'indépendance, l'égalité des droits, la tolérance et le respect.
Le partenariat avec la Ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, constitue l'un des
fondements de la politique Nord-Sud de la Ville de Bruxelles. Ce partenariat permet aux fonctionnaires d'échanger
leur expérience et de collaborer plus efficacement à la gestion locale. Les deux capitales reconnaissent ainsi toute
l'importance que revêt une bonne gestion locale en tant que catalyseur en faveur du développement et pour
l'épanouissement de la démocratie. D'une part, le renforcement du service de l'état-civil, plus particulièrement
l'enregistrement des naissances (étude des actes, formation des fonctionnaires, impression de registres et
l'acquisition de matériel de bureau…) est une de nos préoccupations et, d'autre part, le développement d'un service de
propreté publique reçoit également toute notre attention. La Ville de Bruxelles veut contribuer à la reconstruction de
l'appareil administratif de Kinshasa grâce à la formation, aux campagnes de sensibilisation et à l'apport logistique
(matériel de bureau, charroi…). Conjointement à la collaboration administrative, les associations bruxelloises et les
écoles sont également encouragées à s'impliquer activement dans ce lien fraternel, par exemple : exposition
interactive “Awa-Kin”, concours pour les élèves “brukin”…
La Ville de Bruxelles tente d'impliquer ses citoyens de différentes manières dans la politique Nord-Sud. Le Conseil
Consultatif pour la Solidarité Internationale (CCSI) a vu le jour en 2001, un forum Nord-Sud entre la Ville, les asbl, les
ONG et les citoyens qui œuvrent en faveur de la coopération au développement. Ce Conseil émet des avis à la Ville en
relation avec sa politique Nord-Sud et prend des initiatives en vue d'informer les Bruxellois en matière de coopération
au développement. La Ville prévoit également chaque année un budget pour l'octroi de subsides aux ONG et
associations qui mettent sur pied des projets de développement ou des campagnes de sensibilisation. De plus amples
En vue de sensibiliser la population bruxelloise, la Ville de Bruxelles organise ou soutient régulièrement les
campagnes et les activités éducatives et informatives. Chaque année, durant le mois d'octobre, se tient le mois de la
solidarité agrémenté d'expositions, de débats, d'activités théâtrales, wereldcafédumonde, d'ateliers de cuisine, des
workshops … Durant l'année, différentes activités sont organisées comme, par exemple, un concours à l'attention des
élèves qui se verront la possibilité de développer leur propre projet. Le prix consiste en un stage d'immersion à
Kinshasa, une exposition interactive sur le mode de vie et de pensée des enfants Kinois… La Ville ne veut pas
uniquement soutenir et informer mais elle veut également montrer le bon exemple en menant notamment une
politique d'achats équitable, en conscientisant ses fonctionnaires à la problématique Nord-Sud et en faisant examiner
les débouchés offerts par une politique d'investissement équitable.
06
Erik De Dijn, Cellule Solidarité Internationale
Boulevard Anspach 6, 1000 Bruxelles
Tél : 02/279.21.11
Email: [email protected]
Website : www.bruxelles.be
Action pour la paix (Source : Ville de Bruxelles)
renseignements peuvent être obtenus durant les heures de bureau auprès de la cellule solidarité internationale.
Source : Etterbeek (photographe: Youssef Amchir)
ETTERBEEK,
DES DROITS IDENTIQUES
ET DES CHANCES
DE DÉVELOPPEMENT ÉGALES
Etterbeek envisage la solidarité internationale sous l’angle du développement durable. Cette approche suppose une
solidarité globale, envers nos concitoyens (projets sociaux), nos descendants (respect de l’environnement) et les
habitants du monde (Solidarité Nord-Sud). La création d’un champ de croissance dans le Sud ne pourra être atteint
qu’en réaménageant les modes de production et de consommation au Nord. Le développement et l’environnement
apparaissent donc comme des notions interconnectées. En développant sa politique de solidarité internationale autour
de ces principes, Etterbeek souhaite contribuer à la lutte contre l’inégalité dans la répartition des richesses et faire
prendre conscience à tous que notre mode de vie actuel doit évoluer dans un sens plus durable et plus solidaire. Pour
passer de la théorie à la pratique, Etterbeek, la bruxelloise, et Essaouira, la marocaine ont décidé de se lancer dans un
projet commun d’élaboration d’un agenda 21 local (un plan d’action en vue d’un 21ème siècle durable).
La Table Ronde Etterbeekoise de la Solidarité Internationale, ouverte à tous les Etterbeekois, nourrit la réflexion de
la commune sur sa politique de solidarité internationale, formule des recommandations et organise des actions de
sensibilisation concrètes en matière de solidarité internationale. Outre ce comité consultatif, différentes ONG agissent
à Etterbeek avec l’appui de nombreux bénévoles (Comités 11.11.11, Magasins du Monde OXFAM...). Dans cet esprit, le
lien entre villes avec Essaouira, au-delà du lien entre deux administrations communales, se prolonge avec l’implication
du milieu associatif local. Le projet ‘Enfants des rues’, par exemple, permet chaque année la rencontre entre de jeunes
etterbeekois et de jeunes souiri. Par ailleurs, la Commune est ouverte à toute proposition de projets émanant de ses
habitants.
Le lien entre villes entre Etterbeek et Essaouira repose sur la sensibilisation de la population, la gestion durable de
la commune ainsi que sur une large coopération avec les milieux associatifs. Les projets sociaux dans le quartier
défavorisé du Mellah sont prioritaires. Ainsi une série de microprojets ont déjà été menés à bien (raccordement au
réseau d’eau potable, nettoyage du système d’égouts, ouverture d’un passage entre les parties touristique et
commerciale de la ville) et d’autres sont en cours de réalisation (mise en place d’une maison de quartier, renforcement
des Agendas 21 locaux, coopération entre écoles primaires ou entre bibliothèques).
Afin de sensibiliser la population à ce projet, la commune recourt à divers médias (newsletter, toutes-boîtes,
reportages TV, agendas de poche) et diverses actions telles que la Journée mondiale de l’eau, les Ateliers AL21, un
mois de la solidarité internationale (débats, expositions, théâtre, repas de ramadan, animations pour enfants, repas de
solidarité, activités pédagogiques pour écoles etc.) ou encore un parcours d’accompagnement dans les écoles
primaires.
Enfin, par la rédaction d’une note de politique, l’organisation de formations pour le personnel communal et la mise en
place d’une politique d’achat plus durable, Etterbeek vise à inscrire le concept de relations internationales plus
équitables dans le fonctionnement même de son administration.
Service développement durable,
Céline Van der Eecken,
Avenue d’Auderghem 113-115, 1040 Etterbeek
Tél : 02/627.27.73 Fax : 02/627.23.05
Email : [email protected]
Website :www.etterbeek.be
077
EVERE,
LA PARTICIPATION CITOYENNE
COMME FER DE LANCE
La commune d’Evere mène des actions volontaristes dans le domaine de la Coopération au Développement, dans le
but de renforcer l’information et la sensibilisation des citoyens sur les enjeux de la solidarité internationale.
Parmi les priorités, le Collège des Bourgmestre et Échevins souhaitait entamer un partenariat avec une commune du
Sud, et soutenir des initiatives en matière d’aide au développement proposées par des Everois.
PARTICIPATION CITOYENNE
En 2002, un Conseil Consultatif de la Coopération au Développement a été mis en place, dans le but de créer un forum
Nord-Sud entre la Commune, les asbl et les ONG qui oeuvrent en faveur de la coopération pour le développement et
les citoyens intéressés par la problématique Nord-Sud. Il a comme mission générale d’émettre des avis, de faire des
propositions ou recommandations sur toute question susceptible de promouvoir l’action internationale de la Commune
à l’égard des Pays du Sud. Il rend également des avis sur les subsides alloués dans le cadre de la Coopération au
Développement, donnant priorité aux projets ayant un ancrage à Evere.
Si vous souhaitez soumettre un projet se déroulant dans un pays du Sud ou une action de sensibilisation à Evere,
vous pouvez contacter le Service de la Coopération au Développement.
ACTIONS CONCRÈTES
En 2002, un partenariat a été mis sur pied avec la commune de Lokossa, au Bénin. Ce partenariat évolue autour de
différents axes : la propreté publique et plus particulièrement le ramassage de déchets ménagers, la participation
citoyenne et le soutien à l’Administration communale de Lokossa. Plusieurs membres du personnel communal de
Lokossa sont venus faire un stage en Belgique et leurs homologues Everois ont étudié la situation sur place. Dans le
cadre de la participation citoyenne, très élevée à Lokossa, des mandataires Everois et des membres d’associations
Everoises ont participé à un séminaire sur cette thématique.
La Commune d’Evere soutient ou a soutenu nombre d’autres actions, telles que la construction d’un dispensaire
médical au Togo, le soutien du mouvement ‘Rawa’ (mouvement de femmes Afghanes), l’édition d’une bande dessinée
sur la problématique des réfugiés, la création de guichets communaux pour le soutien aux micro entreprises au Pérou, …
La sensibilisation de la population nous tient également à cœur. Chaque année, une Semaine de la Solidarité
Internationale est organisée à Evere. Des actions de sensibilisation ponctuelles, comme la projection de films... se font
Semaine de la Solidarité et les produits du commerce équitable ont fait leur entrée au sein de l’administration
communale !
Échevin de la coopération, Vincent Wertz
Email: [email protected]
Service de la Coopération au Développement
Viki Gielkens
Rue de Paris 112 A, 1140 Evere
Tél: 02/247 63 34
Email: [email protected]
08
Source : Evere
de plus en plus régulièrement. Un petit déjeuner « made in dignity » (OXFAM) est organisé dans le cadre de cette
Source: Ganshoren
GANSHOREN,
DES LIENS PLUS HUMAINS
GRÂCE À LA CONTINUITÉ
DANS L’ACTION
La coopération Nord-Sud intéressant directement les populations est une des priorités communales de Ganshoren
depuis près de 35 ans. Outre son rôle habituel d'encouragement aux actions générales ou locales en ce domaine
(Opération 11.11.11, expositions au Centre Culturel et au Gemeenschapscentrum, Wereldwerkgroep, Îles de Paix, etc.),
Ganshoren est active depuis 1972 dans un Jumelage avec une commune d'Afrique, Kiruhura-Rusatira au Rwanda.
L'idée était, et reste, qu'un Jumelage Nord-Sud, avec des liens plus profonds qu'un jumelage vinicole, permet aux
habitants du Nord de devenir citoyens du monde par des échanges actifs, tout en amenant dans une des régions les
plus démunies du Sud des améliorations concrètes et durables.
UN COMITÉ DE JUMELAGE TRÈS ACTIF
Le Comité de Jumelage a été créé en 1982, par des habitants issus de divers milieux, pour élargir encore l'action NordSud de la commune par une base citoyenne au-delà de la politique locale. Le Comité, ouvert à tous, est à la fois un lieu
de gestation critique des actions du Jumelage et de l'Opération 11.11.11, un organe d'information de la population
(mensuel) et un promoteur pour les échanges Nord-Sud à tous niveaux (écoles, mouvements de jeunesse, paroisses).
Par ailleurs, l'échevinat des relations Nord-Sud assure le bon accueil des propositions des citoyens et utilise
régulièrement le bulletin communal pour informer la population de Ganshoren et promouvoir les initiatives locales.
UNE ACTION DE COOPÉRATION DANS LA CONTINUITÉ
Le Jumelage Ganshoren-Rusatira se marque par la grande importance du facteur humain. Chaque année, de 50 à 70
lettres sont reçues à Ganshoren et autant à Rusatira. Cet important courrier aide notamment les 2 Comités de
Jumelage, belge et rwandais, à définir et à réaliser des petits projets, très concrets, financés par un subside communal
annuel (5.000 euros) et des dons de toutes sortes (individuels, Carême de Partage, jumelages entre écoles, spectacles
de théâtre des jeunes « un P'tit plus », des Baladins du Vivier ou des Bateleurs). Au nombre des projets financés, on
peut citer : fabrication sur place de bancs pour les écoles primaires (pour remplacer des troncs d'arbre), bourses
d'étude pour 10 orphelins de l'enseignement secondaire, soutien au centre de santé (médicaments, salaire de 3
monitrices de santé visitant les collines), envoi de petit matériel de couture et de laine, de machines à écrire, ou encore
de matériel scolaire. Un rôle fondamental de facilitateur de jumelage est joué ici par Mr Eugène Niyigena, de
l'Association Belgique-Rwanda à Kigali. Des projets de plus grande ampleur ont également été réalisés grâce à
l'Opération 11.11.11 et au cofinancement public, tels la construction du centre de santé (1972) et son agrandissement
et rééquipement (1993-1996), le développement des coopératives agricoles (1977-85) et le stage de formation de 3
semaines de 4 responsables communaux à Ganshoren (2001). Actuellement, 2 projets sont en cours de réalisation. Le
premier, baptisé PAPPEA, vise l'amélioration de la productivité des petites exploitations agricoles. Le second aborde
l'auto-organisation des plus démunis (veuves, orphelins, handicapés, isolés), sur base des principes d'ATD-QuartMonde, avec le soutien communal pour la mise en culture des marais.
En outre, en 2005 seront attribués les « prix Guy Demanet du Jumelage-Coopération » pour des réalisations locales de
développement en agriculture, enseignement primaire et activités sportives féminines.
Echevinat des Relations Nord-Sud, Ginette Debuyck.
Avenue Charles-Quint 140, 1083 Ganshoren
Email : [email protected]
Comité de Jumelage Ganshoren-Rusatira
Gilles Labeeuw, Avenue Henri Feuillien 19, 1083
Ganshoren Email: [email protected]
099
IXELLES,
LE JUMELAGE COMME MOTEUR
DE LA COOPÉRATION
DÉCENTRALISÉE
La politique ixelloise en matière de coopération au développement s’enracine dans le terreau qu’offrent les deux
jumelages formalisés récemment par le Collège sous l’impulsion de Pierre Lardot (échevin des jumelages). La
pratique des jumelages s’était développée au sortir de la seconde guerre mondiale dans le but de consolider la paix et
de contribuer à l’édification européenne. A ce titre, en 1959, Ixelles et Biarritz s’unirent suite à la rencontre de
personnalités de notre commune et de la célèbre cité balnéaire française. Conscient que les enjeux politico-sociaux
d’hier ne sont plus ceux d’aujourd’hui et que les notions de rapprochement entre les peuples et de coopération décentralisée
émergent, le Collège a porté son attention sur les communes de Kalamu (Kinshasa) et de Zababdeh (Palestine). Autour de ces
deux nouveaux jumelages, les initiatives en matière de coopération au développement ne manquent pas.
Le jumelage avec Kalamu constitue le prolongement naturel des nombreux liens existant déjà avec la communauté
africaine du haut d’Ixelles. Nos premiers efforts ont porté sur la réhabilitation de deux écoles de Kalamu. Une
convention a été conclue avec une association belge, LHAC (Laïcité et Humanisme en Afrique Centrale) afin de
concrétiser notre projet de fabrication sur place de 400 bancs, tableaux et autre mobilier scolaire. Une exposition de
dessins d’enfants de Kinshasa intitulée « dessine-moi la Belgique » s’est également tenue sous l’égide du peintre
Roger Somville. Par ailleurs, depuis près de deux ans, les actions de sensibilisation se sont multipliées. Les enfants
ont ainsi été amenés à participer à cet élan de solidarité. Les élèves de sixième primaire du Conseil consultatif des
enfants ont choisi de mener une campagne de récolte de matériel scolaire en faveur des enfants de Kinshasa. Grâce
aux associations Sadisa et Ferad, cette récolte a pu être acheminée au Congo en octobre 2004.
Le jumelage avec Zababdeh, cité palestinienne, a également d’emblée abouti à une aide concrète. Une étude financée
par Ixelles a permis à une ONG (CARE) de mettre en place un bassin d’épuration et un système d’irrigation. Depuis,
les autorités de deux pays européens (voisins du nôtre) ont marqué leur intérêt pour le financement d’un réseau
partage. Par ailleurs, la Commune projette d’organiser, en 2006, une rencontre, lors d’une semaine de vacance en
Belgique, entre de jeunes palestiniens et israéliens. Dès cet été, un groupe de travail, composé d’éducateurs ixellois,
israéliens et palestiniens, devrait préparer cette semaine prometteuse.
En outre, la commune d’Ixelles, en partenariat avec le CNCD, s’est inscrite de manière régulière dans l’opération
11.11.11. Une importante journée festive, marquant la fin de l’opération, fut organisée avec succès à deux reprises par
la Commune. Les fonds récoltés lors de ces fêtes ont été réinjectés dans les projets liés directement aux jumelages.
C’est une manière singulière de communiquer au sujet des initiatives communales, d’informer la population
bruxelloise à propos des diverses associations de coopération au développement existantes et surtout d’inviter un
maximum d’ixellois à participer et à s’investir activement dans l’événement. Cette politique de communication et
d’ouverture commence à porter ses fruits puisque, à titre d’exemple, une association reconnue à Ixelles vient de nous
proposer un partenariat visant à contribuer et à s’impliquer dans une de nos initiatives liée au jumelage de Kalamu.
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Service communal des jumelages
Tél: 02/515.69.08
Les enfants de Palestine gardent espoir (Source: Ixelles)
d’égouttage. La soirée « découverte-exposition » et les voyages ont constitué autant d’occasions d’échange et de
Source : Jette
JETTE,
LA PROMOTION DU
DÉVELOPPEMENT HUMAIN
DURABLE ET DE LA SOLIDARITÉ
Soucieuse d’améliorer la communication et la compréhension entre les gens du Sud et du Nord, la commune de Jette
a opté pour une coopération à dimension humaine. Il ne s’agit pas de changer l’autre ou de lui apporter une aide
ponctuelle, mais bien de mettre en oeuvre un processus, fruit d’une concertation, d’une recherche commune. Les idées de
collaboration, de partenariat et de travail autour des thèmes et problèmes communs occupent en effet une place
centrale dans cette perspective. Citons par exemple le renforcement de l’administration locale, la participation
citoyenne ou la gestion durable du territoire.
LE DIALOGUE MULTIPARTITE...
La mise en œuvre d'une politique innovante et coordonnée dans le cadre des relations Nord-Sud implique d’initier un
réel dialogue avec une multitude de partenaires: les Jettois, des associations, des écoles, des membres de
l’administration et le Collège des bourgmestre et échevins. C’est dans cet esprit que fut créé le groupe solidarité
Nord/Sud, une association de fait qui a pour finalité de promouvoir à partir de la commune, un développement humain
durable et une solidarité internationale et multiculturelle. Ce groupe a organisé des actions de sensibilisation : “Israël
- Palestine : 3 jours pour mieux comprendre", "La quinzaine de la solidarité internationale"...
… ET L’APPUI AUX INITIATIVES LOCALES
D’une manière générale, la Commune ne s’engage pas dans des actions de jumelage culturel, mais apporte son
soutien actif à des projets de citoyens, d’écoles ou de membres du personnel communal : soutien organisationnel pour
des récoltes de biens de première nécessité, soutien financier pour un volet du projet de coopération entre l’école de
Laye au Burkina Faso et l’école Clarté de Jette (aménagement d’un projet de maraîchage), soutien financier pour
l’aménagement des sanitaires d’une école de Port de Paix en Haïti...
LA COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE
Un projet d'échange de savoir et d'expertises autour de la gestion des déchets organiques avec la municipalité de
Jojutla (Mexique) a été subventionné par la DGCD. C'est ainsi qu'en avril 2002, deux fonctionnaires jettois sont partis
au Mexique pour découvrir l'organisation de leurs collègues mexicains, mais aussi les projets portés par la société
civile. En septembre, une délégation mexicaine est venue découvrir nos institutions communales et régionales actives
dans le domaine de la gestion des déchets et se former aux techniques de compostage auprès du Comité Jean Pain.
L’objectif des Mexicains était d’organiser une récolte des déchets verts à grande échelle pour alimenter les agriculteurs
locaux en compost.
La nouvelle dynamique créée au sein de l’administration jettoise a donné naissance à la cellule coopération au
développement qui assure la mise en œuvre d'un nouveau projet de coopération décentralisée avec la commune de
Sidi Bibi (Maroc). Les budgets communaux restreints (absence de subvention de la DGCD) ont permis la réalisation
d’une mission d’identification technique en 2004 et permettront, en 2005, l’accueil d’une délégation à Jette qui
partagera avec des Jettois une formation à la stratégie de projets.
Echevinat de la citoyenneté, Christine Gallez,
Rue Henri Werrie 18-20, 1090 Jette
Tél : 02.423.12.09
Email : [email protected]
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MOLENBEEK-SAINT-JEAN,
LA MIXITÉ CULTURELLE
AU SERVICE DE LA COOPÉRATION
Molenbeek-Saint-Jean est une commune au visage multiculturel. Une centaine de nationalités s’y côtoient. De
nombreuses actions sont menées pour apprendre à mieux se connaître, à respecter les différences, à créer des
solidarités entre les peuples. Dans cette optique, nous relèverons en particulier l’importance de la création de la
mission de la Maison des Cultures et de la Cohésion sociale.
UN PARTENARIAT DANS LE LONG TERME...
Molenbeek-Saint-Jean est également active sur le plan de la coopération au développement. Notre action repose
essentiellement sur le jumelage avec la ville d’Oujda au nord-est du Maroc. Officialisé en 2002, notre jumelage
bénéficie de la reconnaissance du Roi du Maroc.
Parmi les échanges entre les deux villes, nous pouvons citer l’accueil et la formation de fonctionnaires (ce programme
d’échange d’expériences professionnelles en matière de gestion municipale en est à sa quatrième année d’existence),
la formation d’animateurs pour la jeunesse, le soutien à un projet d’alphabétisation des femmes et le développement
de la culture du romarin dans la région d’Oujda.
Notre jumelage comporte également le projet « Achoura » - du nom de la Fête des Enfants au Maroc - consistant en
une donation de jouets de la part des enfants molenbeekois pour les jeunes Oujdis. La Maison des Cultures et de la
Cohésion sociale prépare actuellement une exposition bilatérale qui présentera dans les deux entités jumelles les
talents d’artistes d’Oujda et de Molenbeek-Saint-Jean. Elle développe par ailleurs un projet théâtral portant sur les
techniques d’improvisation qui donneront lieu, à n’en pas douter, à des joutes mémorables entre Oujda et MolenbeekSaint-Jean !
Nous travaillons à concrétiser à Oujda deux projets supplémentaires : la mise sur pied d’un atelier de fabrication de
mobilier en polyester et la création d’un hammam traditionnel alimenté par l’énergie solaire.
...ET DE L’AIDE D’URGENCE
solidaire avec les sinistrés du tremblement de terre à Al Hoceima en février 2004. Puis, l’été venu, la maison de
vacances que la Commune possède à Cornimont dans les Ardennes a accueilli des enfants d’Al Hoceima. Depuis 2002,
une vingtaine d’enfants palestiniens viennent également passer un séjour estival dans la maison de Cornimont.
En résumé, la politique de coopération au développement de notre commune consiste à encourager les échanges à
caractère culturel, sportif, éducatif ou touristique et à favoriser les rencontres et échanges entre les populations
tout en tenant compte des publics moins favorisés. À la faveur de notre jumelage avec Oujda ou d’autres réseaux de
coopération, nous cherchons également à construire des projets de coopération et d’échange d’expériences dans les domaines
embrassant le social, la culture, l’éducation, la gestion municipale, l’urbanisme, l’environnement ou les travaux publics.
Service Jumelage, Mlle Amal HARRAS
tél: 02/412 36 11 fax : 02/412 37 02
Email: [email protected]
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Nous nous faisons un honneur de conseiller les
habitants et les associations molenbeekoises
dans l’élaboration de leurs propres initiatives
de coopération.
Source : Olivia Debruyne-Ac. Molenbeek
Répondant à l’élan de générosité des habitants, la commune de Molenbeek-Saint-Jean s’est également montrée
Les jeunes de Cerro Navia, un véritable défi pour la bourgmestre (Source : Saint-Gilles)
SAINT-GILLES,
LA RÉCIPROCITÉ
DANS L’ÉCHANGE COMME
POLITIQUE DE COOPÉRATION
Saint-Gilles est une commune populaire, rassemblant plusieurs cultures et où il fait bon vivre. Avec un tel profil, elle
ne pouvait pas rester indifférente à la solidarité avec les pays du Sud et à la notion de développement durable. Elle a
donc adopté en 2001 un règlement-cadre qui engage les autorités communales à développer des initiatives Nord-Sud.
Sur base de ce règlement, la Commune privilégie les projets basés sur l'échange, la solidarité, la participation des
populations, en refusant toute forme de paternalisme. Elle fixe des ''critères de qualité'' dans son soutien à des projets
de coopération et d'aide humanitaire.
UN PROGRAMME INTERNATIONAL DE RENFORCEMENT MUTUEL DES CAPACITÉS
A travers le Programme de Coopération Internationale Communale, St Gilles a développé un échange d'expériences
avec une commune chilienne de la périphérie défavorisée de Santiago : la municipalité de Cerro Navia. La Bourgmestre
de ce petit territoire situé à l'autre bout du monde, Mme Cristina GIRARDI, s'est rendue chez nous à plusieurs reprises.
Elle nous a fait part de son approche particulière de la démocratie, axée sur le budget participatif, et ce, dans l'optique
de recevoir en retour quelques idées innovantes.
Pour être efficaces, ces échanges de bonnes pratiques doivent s'inscrire dans la pérennité et il est dès lors normal
qu'ils durent maintenant depuis plusieurs années. C'est ainsi que par la suite, la mission des agents saint-gillois au
Chili a facilité la mise en place des dispositifs des éducateurs de rue à Cerro Navia.
Durant trois années consécutives, ces échanges entre la Commune de Saint-Gilles et la Commune de Cerro Navia ont
continué, parce que dans la conception saint-gilloise, le Sud a des choses à nous apprendre.
La pérennité de cette collaboration est réaffirmée actuellement par le projet commun de formation d'adultes
faiblement scolarisés qui a pour but la mise en place d'une Université du Travailleur.
UNE APPROCHE LOCALE DE LA COOPÉRATION
La Commune de St-Gilles soutient également d'autres démarches, notamment via des initiatives d'associations
oeuvrant dans le culturel et la coopération internationale. Par cette démarche, Saint-Gilles s'inscrit d'autant plus dans
son identité multiculturelle qui apprend la richesse de l'échange.
Enfin, elle favorise le commerce équitable et dispose d'une vitrine de promotion des Magasins du Monde OXFAM pour
le personnel de l'administration communale.
Victoria Videgain
Tél : 02/542.62.40
Email : [email protected]
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SAINT-JOSSE-TEN-NOODE,
LA COOPÉRATION MALGRÉ TOUT
La Commune de Saint-Josse-ten-Noode, nonobstant sa situation financière difficile, est sensible à cette
problématique. C’est ainsi qu’elle développe une approche en trois axes, selon les circonstances : les actions de
soutien lors des catastrophes humanitaires, la conscientisation de sa population par des programmes de
sensibilisation à l’inter-culturalité à travers son réseau d’enseignement ainsi que par le monde associatif communal,
l’appui aux projets de coopération présentant une plus-value pour sa population (valorisation personnelle et
professionnelle, création d’emploi, formations diverses ) et le soutien aux projets (Sud) ayant une forte implication dans
l’économie solidaire (proximité, approche démocratique et participative).
LA COOPÉRATION AU DÉVELOPPEMENT EST L’AFFAIRE DE TOUS
La mobilisation citoyenne peut se décliner de différentes manières : lors des urgences humanitaires et catastrophes
naturelles au travers des différentes collectes qui peuvent s’organiser en partenariat avec la commune et les ONG ou
via des projets pour le Sud proposés à la commune par ses habitants. Saint-Josse-ten-Noode travaille en outre à
l’information de sa population à propos des micro-projets de développement qu’elle met en œuvre.
ACTIONS CONCRÈTES PASSÉES...
Solidarité lors du tremblement de terre d’Al Hoceima : récolte de fonds, de vivres et de vêtements par les jeunes de la
commune encadrés par le service de la jeunesse. Éruption volcanique en RDC (Goma) : mise à disposition des locaux,
appui administratif (téléphone, personnel) et ouverture d’un compte bancaire avec le soutien du service des affaires
sociales. Aide aux victimes du tremblement de terre (Turquie) : déplacement d’une délégation communale en Turquie
conduite par le Bourgmestre Jean Demannez, récolte de fonds. Opération 11.11.11.dans les écoles : sensibilisation au
commerce équitable et vente de produits du Sud. Différents échanges entre l’École Joseph Delclef et l’école primaire
Saint Agathe au Burkina Faso.
… ET FUTURES
La priorité en matière de coopération en développement pour notre commune est de concrétiser et de formaliser notre
politique en élaborant une note de politique générale regroupant dans un cadre légal les objectifs, le budget, le type
d’évaluation et l’organisation d’un service approprié et en mettant en place un conseil consultatif pour la Solidarité
L’année 2005 a été décrétée l’année du micro-crédit et la princesse Mathilde en est la marraine belge. La Commune
analyse actuellement une possibilité de collaboration avec les associations de migrants oeuvrant dans le secteur de
la micro-finance tant au Nord qu’au Sud. Une attention particulière sera donnée aux micro-projets qui favorisent une
solidarité réciproque entre les habitants de Saint-Josse-ten-Noode et leurs pays d’origine. Cette solidarité se
manifestant par une plus value réelle tant au Nord (valorisation personnelle, création d’emploi,…) qu’au Sud (lutte
contre la pauvreté).
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Le Cabinet de l‘Échevine des Relations Internationales
Dorah Ilunga
Tel : 02/220.26.09 Fax : 02/218.83.36
Email: [email protected]
Administration communale (5ème Direction)
Germain Kwetu
Tel : 02/220.26.75 Email: [email protected]
Source: Saint-Josse-ten-Noode.
Internationale / les relations Nord-Sud (lieu de concertation, d’échange, d’informations et de sélection des projets).
La baie d’Al Hoceima (Source : Schaerbeek)
SCHAERBEEK,
LA MISE EN RESEAU
AU CŒUR DE
LA COOPERATION
La spécificité d’une commune telle que Schaerbeek en matière de coopération au développement et de solidarité
internationale réside en sa capacité de mettre en réseau les initiatives citoyennes, associatives et communales, afin
qu’elles se renforcent et s’enrichissent mutuellement. Ces réseaux d’actions permettent de développer des liens
durables - car ancrés dans la vie de la commune - entre « ici » et « là-bas » au niveau local.
UN PARTENARIAT AUX MULTIPLES FACETTES
Ainsi, Schaerbeek compte par exemple une importante communauté originaire de la région de Al-Hoceima, au nord du
Maroc. C’est pour cette raison que la commune urbaine de Al-Hoceima a été choisie comme partenaire lorsque
l’occasion s’est présentée de développer un projet de coopération de commune à commune. La première thématique
choisie par les deux administrations communales concernait le traitement des déchets. Aujourd’hui, la commune de
Al-Hoceima se lance dans une politique de compostage des déchets verts lui permettant de soulager ses décharges
publiques. Premier résultat modeste en ampleur, certes, mais durable, car aujourd’hui les fonctionnaires de AlHoceima se sont appropriés les techniques grâce aux rencontres avec leurs « pairs » de Schaerbeek, et sont très
motivés à l’idée d’améliorer le traitement des autres déchets.
Après le tremblement de terre dans la région, en février 2004, de nombreux Schaerbeekois ont voulu envoyer de l’aide.
Grâce aux liens noués avec Al-Hoceima à l’occasion du projet de coopération, la commune de Schaerbeek a pu être un
relais efficace pour informer les Schaerbeekois du type d’aide le plus utile et pour l’acheminer vers la population qui
en avait le plus besoin. Actuellement, les deux communes réfléchissent ensemble sur le développement de plans
d’urgence en cas de catastrophe et de coordinations intercommunales. L’action humanitaire se prolonge ainsi à son
tour en projets de coopération au développement.
Lors de leurs missions sur place, les Schaerbeekois ont rencontré les associations et les ONG locales. Des projets de
partenariats pourront bientôt se dessiner entre associations d’ici et là-bas, autour de thèmes tels que
l’alphabétisation, l’émancipation des femmes, la lecture publique, l’écotourisme, l’économie sociale.
LA COOPÉRATION COMME THÈME FÉDÉRATEUR
Si le Programme de coopération de commune à commune est un outil précieux pour développer cette politique,
Schaerbeek compte encore une Commission Consultative pour la Solidarité Internationale, ouverte aux citoyens, aux
associations et aux représentants de la commune. Cette commission organise chaque année une Semaine de la
Solidarité internationale, à l’occasion de l’Opération 11-11-11. Francophones et Néerlandophones y collaborent avec
plaisir, c’est dire si notre Commune en retire elle aussi des effets bénéfiques !
Suite au Tsunami en Asie du sud-est, la Commune a fait un don financier, mais elle soutient aussi une association
schaerbeekoise, les Ecoliers du Monde, qui a lancé une opération de récolte de matériel à destination du Sri Lanka. La
Commune met à disposition de l’association une infrastructure de stockage et des moyens de transport.
Cabinet de Madame Tamimount Essaïdi,
Echevine de la Solidarité
Avenue Voltaire 163, 1030 Bruxelles
Tél. : 02/216 91 73 Fax. : 02/245 02 61
Email: [email protected]
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WOLUWE-SAINT-PIERRE,
35 ANS D’HISTOIRE COMMUNE
Le 30 juillet 1970, les communes de Woluwe-Saint-Pierre en Belgique et de Musambira (préfecture de Gitarama) au
Rwanda ont décidé de créer un jumelage. Diverses actions ont été menées telles la construction du Centre de santé,
la construction d'une adduction d'eau, la construction d'une ferme pilote, la mise sur pied d'une action "crédit-chèvre"
permettant aux paysans d'acheter une chèvre à crédit et de la rembourser à des conditions avantageuses en un an
(généralement avec les produits de la chèvre). Le projet était conçu de manière à s’autogérer après 3 ans.
Après le génocide de 1994, le Conseil communal de Woluwe-Saint-Pierre a réaffirmé sa volonté de poursuivre le
développement du jumelage avec Musambira, de reprendre le contact dès que possible, d’ouvrir une souscription
auprès de la population et d’apporter une aide financière.Il a ensuite lancé le Comité Consultatif des Femmes (le
COCOF), pour aider les femmes veuves ou isolées à s’entraider, à se former et à s’organiser en petites coopératives
agricoles et artisanales.
En 2000, la restructuration administrative au Rwanda a mené à la fusion entre deux communes, Musambira et Mugina
créant ainsi le district de Ruyumba, entité de 85.000 habitants. Le jumelage avec Musambira s'est ainsi transformé en
jumelage avec Ruyumba, et les actions de coopération ont repris de plus belle. En octobre 2002, une délégation belge
menée par Serge de Patoul, Échevin des jumelages de Woluwe-Saint-Pierre, s’est rendue à Ruyumba afin de réaliser
une mission d’identification et d’apporter du matériel informatique et un appareil photo permettant d’améliorer la
gestion administrative et la communication entre les deux entités jumelées. La mission prévoyait également une
formation à l’utilisation de ce matériel. Suite à cette mission, la commune de Woluwe-Saint-Pierre, interpellée par les
besoins énormes de la population et plus particulièrement par les problèmes de l'enseignement, démarrait une
grande action de parrainage d'élèves de Ruyumba. Si l'enseignement fondamental est gratuit et obligatoire, il n'en est
pas de même pour le secondaire. Non seulement, il n'est accessible qu'à une partie des enfants suite à un concours,
mais il est également payant. Les enfants des milieux précaires, même possédant les compétences requises, n'ont
donc pas accès à cet enseignement. Un comité a été créé à Ruyumba gèrant la répartition des fonds parmi la
population indigente, de façon équilibrée entre tous les secteurs du District et avec un contrôle strict évitant ainsi tout
favoritisme. Pour l’année scolaire 2005, 54 élèves ont été parrainés.
En 2004-2005, une vaste opération de récolte de lunettes a eu lieu parmi la population. Les lunettes ont été nettoyées
et triées par dioptrie. Plus de 1000 paires ont été acheminées vers le Rwanda en février 2005. Un ophtalmologue
distribution judicieuse de ces lunettes parmi la population de Ruyumba.
En janvier 2005, le Maire de Ruyumba et un de ses fonctionnaires ont visité Woluwe-Saint-Pierre. Ils ont participé à
l’analyse préalable à la conception de logiciels pour le district de Ruyumba. Les futurs logiciels traitent de la gestion
de l’état civil et des recettes (contrôle de gestion). Ce projet de bonne gouvernance a été prolongé en février 2005 par
une mission à Ruyumba de l’Échevin et de deux fonctionnaires de Woluwe. Cette mission a permis de constater
l’excellente appropriation de l’utilisation de l’outil informatique dans la gestion du district et du matériel apporté en 2002.
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Cabinet de Monsieur Serge de Patoul
Echevin des Jumelages et de la Coopération Internationale
Tél.: 02/773.05.62 Fax.: 02/773.18.18
Email: [email protected]
Source : Woluwe-Saint-Pierre
bénévole a procédé sur place à la formation du personnel des centres de santé aux tests de la vue, permettant une

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