+ en savoir plus - Conseil Général du Doubs

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dossier
LE DÉPARTEMENT RECRUTE
DES ASSISTANTS FAMILIAUX
Pourquoi pas vous ?
Actuellement, 280 assistants familiaux – dont 23 hommes et 16 couples –, sont salariés
du Département du Doubs. Ils accueillent, à domicile, entre un et trois enfants confiés
par le service de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) du Département.
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juin 2015 vu du doubs 15
dossier
Assistant familial, UN MÉTIER À 100%
Ce n’est pas tout à fait un métier comme les autres puisqu’on l’exerce 24 heures sur 24
et 365 jours par an, en prenant en charge un ou plusieurs enfants confrontés à des difficultés familiales. Mais c’est un métier à part entière qui requiert des compétences
spécifiques et beaucoup de qualités humaines…
Un métier empreint de générosité à découvrir avec Monique Grillet, de Semondans, et
David Tonda, des Verrières-de-Joux.
Vu du Doubs : Pourquoi et comment avez-
familiale. Je n’accueille jamais un enfant
Monique Grillet : Agent administratif dans
aussi l’avis de nos enfants lorsqu’ils
vous choisi de devenir assistant familial ?
le privé pendant treize ans, j’ai été licenciée. Des amis éducateurs m’ont parlé de
ce métier, mais j’ai d’abord été assistante
maternelle. Puis, j’ai eu envie d’offrir notre
vivaient avec nous.
D.T. : Nous avons pris la décision rapidement,
ma femme, mon fils qui est encore au foyer,
et moi. Quand on parle de « famille d’ac-
cadre familial à des enfants en difficulté.
cueil », les deux termes sont importants.
David Tonda : Je travaillais en Suisse, sans
Prendre un enfant par la main
trajets. Ma femme était assistante fami-
M.G. : Notre rôle est d’accompagner l’en-
Cela fait vingt ans.
perspective d’évolution, j’étais fatigué des
VDD : Quelle est votre conception du métier ?
liale depuis huit ans, je participais donc à
fant dans son développement en lui don-
l’accueil des enfants. Je connaissais déjà les
contraintes et les intérêts du métier. J’ai été
recruté par le Département en février 2012
et j’ai accueilli un garçon de huit ans six
David Tonda et Alexis, premier enfant à lui être
confié depuis son recrutement.
sans consulter mon mari. Je sollicitais
mois plus tard.
Un choix familial
VDD : Votre famille a-t-elle été associée à
votre décision ?
M.G. : Nous en avons beaucoup parlé
ensemble car ce doit être une décision
nant un cadre épanouissant. Beaucoup de
gens pensent que notre métier, c’est de
rester à la maison, mais pas du tout ! C’est
un métier très prenant. Pour ma part, je
conserve un lien fort avec les enfants qui
ont quitté notre maison. Lorsque l’on s’est
occupé d’eux pendant de nombreuses
années, notre travail ne s’arrête pas à leurs
18 ans. Mais c’est un choix personnel.
D.T. : Nous proposons un cadre sécurisant à
l’enfant accueilli, pour lui donner une édu-
cation, de l’autonomie, des valeurs. Nous
l’accompagnons chaque jour sans avoir
pour autant l’autorité parental. Il faut donc
garder un certain recul.
VDD : Pouvez-vous choisir l’enfant que vous
accueillez ?
M.G. : On peut donner des indications,
par exemple si l’on est plus à l’aise avec
les filles ou avec les garçons. Pour ma part,
la retraite approchant, je ne prends plus
d’enfants en bas âge. Je conseille de veiller à
l’âge de l’enfant accueilli par rapport à ceux
du foyer. Il faut que chacun de ses propres
enfants voie sa place préservée.
D.T. : Heureusement que nous n’avons pas
le choix, ce n’est pas un catalogue ! On doit
Un agenda de ministre pour Nathalie Contant et David Tonda, tous deux assistants familiaux.
16 vu du doubs juin 2015
pouvoir prendre en charge des enfants de
tous horizons, de toutes confessions, sans
jugement.
De l’espace et du temps pour chacun
VDD : Avez-vous procédé à des aménagements dans votre maison ? Comment votre
vie familiale s’organise-t-elle ?
M.G. : Nous avons aménagé quatre
chambres et un grand salon avec télé à
l’étage de notre maison. Nous avons deux
voitures dont une de sept places. Nous
emmenons toujours les enfants en vacances
Justine et Laura connaissent la complicité d’une vie de famille.
avec nous, mais ce n’est pas une obligation.
sur le deuil, sur le handicap… Comme
l’enfance. Nous pouvons solliciter les tra-
bution, notamment pour accompagner
remettre en cause – les ados d’aujourd’hui
a son rôle auprès de l’enfant. J’apprécie
Le conjoint est forcément mis à contri-
les enfants dans leurs activités et rendez-
c’est un métier où il faut sans cesse se
ne sont pas ceux des années 90 ! –,
vous, il faut se partager les tâches. Mais,
c’est enrichissant.
15 jours ensemble, pour se ressourcer.
puis 240h, voir fiche métiers] permettent
mon mari et moi, nous veillons à prendre
D.T. : Nous avons procédé à des aména-
gements successifs au fil des ans. Nous
avons un véhicule de cinq places, un autre
de neuf places. Nous sommes amenés à
faire beaucoup de déplacements pour les
enfants accueillis, et nos frais sont rem-
boursés. Nous prenons 15 jours de vacances
en couple et des week-ends de temps en
temps pour souffler, c’est indispensable
D.T. : Les deux cycles de formation [60h
de découvrir le fonctionnement de l’ASE,
les aspects administratifs, mais aussi la
psychologie de l’enfant, ses besoins et ses
attentes… On apprend aussi beaucoup sur
soi-même ! Il n’y a pas de recettes, mais des
appuis en soi et autour de soi, auprès de
l’ASE (Aide sociale à l’enfance). Et chaque
enfant nous fait progresser.
pour rester disponibles.
« Aimer sans rien attendre
en retour »
VDD : Que pensez-vous de votre rémunéra-
VDD : Que diriez-vous à une personne qui
M.G. : Accueillir un enfant confronté à des
M.G. : Il faut avoir un bon équilibre émo-
tion ?
difficultés familiales, ce n’est pas seule-
ment un investissement affectif, mais on
le sait au départ. Il y a ce que l’on est tenu
de faire, avec les indemnités prévues, et ce
que chacun accepte de faire en plus pour
le bien-être de l’enfant.
souhaite faire ce métier ?
tionnel. Le plus difficile, c’est sans doute
de trouver ses propres limites et de les
respecter. Mais ce n’est pas un métier que
l’on exerce dans son coin, c’est un travail
d’équipe avec le service d’Aide sociale à
vailleurs sociaux, les psychologues. Chacun
beaucoup l’analyse de la pratique.
D.T. : C’est un engagement professionnel de
tous les instants qui modifie les relations
sociales car on le véhicule avec soi, partout.
Il faut en avoir conscience. Et, comme le dit
si bien la chanson, il faut « savoir aimer
sans rien attendre en retour », de façon
désintéressée. Nous faisons notre métier,
consciencieusement.
VDD : Quelles sont vos satisfactions ?
M.G. : Voir un enfant retourner dans sa
famille en confiance, voir un enfant prendre
en main sa vie adulte, c’est un sujet de
fierté. En plus, les enfants nous préservent
jeunes. Je n’irais pas travailler ailleurs !
D.T. : Parvenir à une relation de confiance,
c’est gratifiant. Les enfants dans une maison forment une fratrie, ça nous vaut de
bons moments. On se sent indépendant,
pleinement responsable. Et l’on peut
évoluer. J’envisage de devenir éducateur
spécialisé.
D.T. : En abandonnant mon emploi en
Suisse, je savais que j’étais perdant sur le
plan financier, mais gagnant sur d’autres.
On ne fait pas ce métier pour le salaire,
même s’il est correct.
Un travail d’équipe
VDD : Quelle place occupe la formation dans
l’exercice de votre profession ?
M.G. : Primordiale ! On s’est battu pour
avoir ce droit ! Quand on débute, on n’a pas
toutes les ficelles, notre générosité ne suffit
pas pour bien faire. Tous les ans, je suis une
formation de huit jours : sur les adolescents,
Monique Grillet accueille notamment Justine et Laura.
juin 2015 vu du doubs 17
dossier
Evangelissa F., 20 ans :
UN CADEAU POUR NOËL
INFO PLUS
1043.
C’est le nombre de jeunes – de la
naissance jusqu’à 18 ans, voire 21 ans
s’ils poursuivent des études ou une
formation – suivis par le service
de l’Aide sociale à l’enfance du
Département. 809 sont pris en charge
sur décision judiciaire suite au constat
d’un danger (violences physiques
ou/et psychiques en particulier).
234 le sont sur décision administrative,
à leur demande ou celle de leurs
parents, pour traverser une période
difficile.
Plus de 600 d’entre eux sont placés
chez des assistants familiaux pour des
durées très variables. Les autres sont
accueillis en établissement. Ce choix
Pour Evangelissa, sa famille d’accueil a été « une seconde chance, une seconde vie ».
«
P
our les enfants comme moi qui ont
que pendant les premières années j’étais
une famille d’accueil c’est une seconde
j’ai pu trouver un équilibre. Mon adoles-
une vie familiale très perturbée,
chance, une seconde vie. Moi, je suis particulièrement bien tombée mais ce n’est
pas toujours le cas », confie Evangelissa
F. en évoquant sa jeunesse chez ceux
qu’elle appelle Tata et Tonton. Gisèle et
Michel l’ont accueillie quelques jours
avant Noël, alors qu’elle allait sur ses 2 ans.
« J’ai pu faire la part
des choses entre ceux
qui m’ont conçue et ceux
qui m’ont élevée. »
violente, mais grâce à ma famille d’accueil,
cence a été difficile, disons de 9 à 14 ans.
Mais Tata et Tonton ont toujours été là,
à l’écoute. Et ils savent me laisser faire le
scolaires pendant plusieurs années, puis
jeunes, car cette formule offre un
accueil plus individualisé et plus
sécurisant.
Je cherche un emploi à présent, et je vais
coup, pour me libérer, trouver une stabili-
tenter le Bac pro. J’ai pu passer un contrat
jeune majeur avec le Département et ma
famille d’accueil pour réaliser mon projet de formation et gagner mon autono-
mie. C’est bien, ce contrat, pour les jeunes
comme moi qui n’ont plus de parents, ni
frère et sœur en capacité de les aider. »
enfance dans ma famille d’accueil, les sor-
18 vu du doubs juin 2015
familial, notamment pour les plus
depuis toute petite, par une assistante
cher un BEP services aux personnes, le Bafa.
rire. Il paraît que j’étais mal en point. Je
parents, pour mauvais traitements. Je sais
Département privilégie le placement
j’ai pu rejoindre un cycle ordinaire, décro-
Que de bons souvenirs
venais d’être retirée brutalement à mes
et de la situation familiale. Mais le
premier pas. J’ai rencontré des difficultés
« Ils m’ont dit que j’avais été leur cadeau
de Noël, relève-t-elle avec un grand sou-
est fait en fonction de l’âge de l’enfant
« Je n’ai que de bons souvenirs de mon
ties, les vacances ensemble, poursuit-elle.
Je suis accompagnée par un psychologue,
sociale et une éducatrice. Cela m’aide beauté… J’ai toujours obtenu des réponses à mes
questions, pour comprendre ma situation.
Ainsi j’ai pu faire la part des choses entre
ceux qui m’ont conçue et ceux qui m’ont
élevée. Tout est inscrit dans mon dossier
personnel, mais je ne l’ai pas encore consulté, et je ne sais pas si je le ferai… pour pré-
server l’amour que je porte encore à mes
parents. Mais ma famille, c’est Gisèle et
Michel. Ils voulaient que je me sente bien,
que je me fasse une belle vie, ils ont tout
fait pour ça. J’ai pris mon envol et je sais
qu’ils sont toujours là pour moi. »
Yann J., 29 ans
LE SIXIÈME ENFANT DE LA FAMILLE
Y
ann a 5 ans et demi ce jour où, rentrant
de l’école, il trouve un carton devant
la porte de l’appartement où il vit avec ses
parents. Un carton avec toutes ses affaires
dedans et un numéro de téléphone dessus,
celui de sa grand-mère paternelle, pour
trouver un ultime refuge. Ce rejet brutal fait
suite à des années de mauvais traitements,
psychologiques surtout. « Ma grand-mère
a fait le relais pendant quelques mois mais
elle avait un travail trop prenant pour me
prendre en charge, relate Yann. Cela dit, elle
a toujours été présente dans ma vie, elle
a joué son rôle. » C’est elle qui a contacté
l’Aide sociale à l’enfance.
Yann se souvient, comme si c’était hier,
de sa première rencontre avec Muriel – à
l’école – ce premier échange de regard qui
dit « oui ». Assistante familiale, Muriel a
eu deux enfants d’un premier mariage,
Jacques, militaire de carrière, en a eu trois
de son côté. Très vite, Yann sera le sixième,
celui de leur couple accueillant. Ils ont
« Je me suis senti tout de suite chez moi avec Muriel et Jacques », se souvient Yann.
d’ailleurs adopté Yann en 2014. « C’est une
en difficulté. J’ai eu aussi une éducatrice
dans l’Armée de l’air depuis huit ans. Marié
le but de mon métier, tient à souligner
énorme rôle dans ma vie, qui m’a donné
de la maisonnée –, Yann s’avoue comblé. Et
ce que je suis devenu. »
pour tous les enfants que la vie a malme-
démarche exceptionnelle car ce n’est pas
Muriel. Quand Yann a eu 21 ans, mon rôle
professionnel s’est arrêté. Mais sa maison,
c’était la nôtre. J’en ai discuté avec mon
mari, avec nos enfants. Et tout le monde
a été d’accord. »
« Heureusement qu’il y
pendant plusieurs années qui a joué un
de la stabilité. C’est tout cela qui explique
Titulaire d’un BEP électrotechnique et d’un
Bac professionnel Maintenance des équipements industriels, Yann est pompier
en 2011, père depuis 2014 – la 11e petite-fille
il estime que son parcours est un message
nés. Muriel le couve du regard, un brin
admirative : « Il s’est donné les moyens de
réussir sa vie. »
INFO PLUS
a des familles d’accueil
46 M€ C’est la part attribuée à l’Aide sociale à l’enfance dans un budget départemental
pour suppléer les parents
rémunérer près de 300 assistants familiaux, d’entretenir plusieurs établissements d’accueil,
en difficulté. »
« Je me suis senti tout de suite chez moi ici,
j’avais enfin le droit de faire plein de choses,
courir, sauter en l’air, jouer… Muriel et
Jacques m’ont aidé à me construire. J’étais
comme une maison dont il fallait refaire
les fondations. Heureusement qu’il y a des
familles d’accueil pour suppléer les parents
de 565,4 M€, en 2015. Ce qui permet de prendre en charge plus de 1 000 enfants, de
mais aussi assurer de nombreuses actions de prévention.
Des difficultés ? Un cas urgent à signaler ?
L’Antenne Enfance-Ado, service du Département, se tient à l’écoute de tous, jeunes
et adultes, dans toute situation, en toute confidentialité. Des parents ou des enfants
en difficulté peuvent y trouver de l’aide. Des situations d’enfants en danger, des cas
de maltraitance, des interventions d’urgence peuvent être signalés…
Antenne Enfance Ado, 23 rue Charles-Nodier à Besançon.
Tél. 03 81 258 119 – Fax 03 81 258 681 – Courriel [email protected]
www.enfanceado.doubs.fr - Présente sur Facebook
juin 2015 vu du doubs 19
dossier
Fiche métier
Assistant familial
) Les missions principales
• Accueillir à son domicile, 7 jours sur 7 et
24 heures sur 24, un enfant âgé de 0 à
18 ans, voire 21 ans. Avec son conjoint et
ses enfants, l’assistant familial constitue
une famille d’accueil.
• Offrir à l’enfant accueilli un cadre stable,
sécurisant et chaleureux.
• Veiller à son bien-être, à son éducation et
à son éveil.
• L’accompagner dans la perspective d’un
retour dans sa famille naturelle.
• Un contrat passé entre le service d’Aide
sociale à l’enfance (ASE) et l’assistant(e)
familial(e) fixe les conditions d’accueil.
) Profil et fonction
g Qualités requises : disponibilité,
écoute, sens de l’observation, tolérance,
empathie, bon équilibre affectif, discrétion…
L’assistant familial est un travailleur
social : il est intégré à une équipe pluriprofessionnelle de l’ASE qui suit l’enfant
placé. Psychologues, assistants socioéducatifs et référents administratifs collaborent avec lui.
) Rémunération,
statut et droits
g Salaire brut mensuel : 1 153,20 €
pour l’accueil d’un enfant. Majoration par
enfant supplémentaire dans la limite de
trois (sauf dérogation).
Indemnité d’entretien de l’enfant de 13,53 €
par jour.
Remboursement des frais de déplacement,
régime fiscal avantageux.
Statut d’agent non titulaire de la fonction
publique.
g Formation : 60h préalablement à
l’accueil du premier enfant, puis 240h
dans les trois ans après signature du premier contrat de travail. Possibilité de passer
20 vu du doubs juin 2015
dans la foulée le diplôme d’État d’assistant
familial.
Témoignage
g Droits : formation continue, congés
(30 jours par an), protection sociale complémentaire, médecine du travail, droit syndical, accès au comité des œuvres sociales du
Département, chèques vacances…
) Comment devenir
assistant familial
g Première étape : participer à la réu-
nion d’information sur le métier organisée
par le Département dans un centre médicosocial, à l’issue de laquelle un dossier de
demande d’agrément est remis.
g Deuxième étape : examen de la
demande par le service de Protection maternelle et infantile (PMI) du Département
avec visite à domicile, évaluation des compétences et des capacités d’accueil, entretien des candidats avec un psychologue,
rencontre avec le/la conjoint(e), les enfants
de la famille…
g Troisième étape : obtention de l’agrément de la PMI. Cet agrément est renouvelable tous les cinq ans, mais une fois
seulement pour les titulaires du diplôme
d’État. Il est délivré pour un à trois enfants.
Attention : l’obtention d’un agrément de la
PMI ne vaut pas automatiquement recrutement par l’ASE.
g Quatrième étape : dépôt de la candidature auprès de l’ASE qui procède à
l’évaluation du candidat et de sa famille
par un binôme de travailleurs sociaux et
d’un psychologue.
La candidature est examinée par une commission départementale de recrutement
qui se réunit une fois par mois.
g Cinquième étape : validation du recrutement puis accueil d’un premier enfant.
Muriel,
23 ans de métier et
18 enfants accueillis
(certains pour de courtes
durées), témoigne :
« Nous avions une grande
maison, je cherchais une
activité rémunérée… Je
me suis dit : “Pourquoi
ne pas donner du bonheur
et de la sécurité à des
enfants en difficulté ?”
À l’heure de la retraite,
je peux dire que c’est
un beau métier.
Je le referais ! »
Vous souhaitez
devenir
assistant(e)
familial(e) ?
Inscrivez-vous sans
tarder à la prochaine
réunion d’information
organisée par l’Aide
sociale à l’enfance,
tél. 03 81 25 86 59.