(L`abécédaire 30_10_2013)

Transcription

(L`abécédaire 30_10_2013)
CREATIONS D’ABECEDAIRES
ANIMATION PEDAGOGIQUE DU 30-10-2013
LIEU : Ecole Centrale à Saint-Denis 5
Public concerné : Moyenne Section
Horaires : 8H30-9H45 l’abécédaire
10H-11H30 l’enluminure
Maryvonne KLEIN
CPD arts visuels
Première partie : L’abécédaire
OBJET :
Définition, historique
Programmation, jeux, types d’abécédaires à créer
Présentation d’une œuvre d’art
Déroulement
PRESENTATION : Présentation du groupe et du déroulement de la matinée
INTRODUCTION : Faire un inventaire de la pratique de l’abécédaire dans les classes de
Moyenne section.
Les enseignants ont-ils déjà créé des abécédaires? Quelles techniques ont-ils utilisées ?
DEFINITION :
Un abécédaire (d'après les quatre premières lettres de l’alphabet latin : A, B, C, D) est un
support visuel (livre, affiche, broderie) présentant l'ensemble des symboles d'un alphabet
presque toujours listés dans l’ordre alphabétique. Les abécédaires ont été un support
d'enseignement pour les enfants très répandu du xve au xixe siècle sous diverses variantes.
Les abécédaires étaient les premiers textes laissés à la disposition des enfants pour leur
propre usage.
HISTORIQUE :
Dans le monde anglophone
Hornbook
Ce genre d’abécédaire appelé hornbooks (de l’angl. horn, corne et book, livre), n’était pas des livres
au sens courant.
Une mince couche transparente de corne maintenue par des bandes et des clous métalliques était
utilisée pour recouvrir le papier collé sur la tablette afin de le protéger de l’usure et de la salissure.
L’utilisation de la corne comme matière première remonte à longtemps dans l’histoire de l’humanité.
Avant même la fabrication des premiers hornbooks, des plaques de corne étaient utilisées pour
protéger les inscriptions des couvertures de manuscrits.
Le plus ancien hornbook connu provient du milieu du xve siècle ; cependant les hornbooks n’ont été
largement diffusés qu’à partir de la fin du xvIe siècle. Seuls deux exemplaires sont connus, leur
diffusion s’est limitée à l’Angleterre et à l’Amérique.
Divers abécédaires : à gauche, un ancien, au milieu, un hornbook anglais, à droite, un battledore
en carton
Battledore
Un autre type d’abécédaires se développa en Angleterre à partir des raquettes de « volant »
(battledores), alors faites en bois plein. Le jeu de volant était apprécié tant par les enfants que par les
adultes. Quelques imprimeries locales ont garni ces raquettes des deux côtés d’un abécédaire avec
des images, pour donner aux enfants l’occasion d’apprendre « à côté », c’est-à-dire en jouant.
L’expression usitée un certain temps « to know B from a battledore » signifie que quelqu’un est peu
instruit. On appelait aussi parfois battledores les hornbooks.
Les progrès de la papeterie et de l’imprimerie vont permettre de les fabriquer avec du papier épais
ou du carton. On appelait aussi ces tablettes battledores. Benjamin Collins inventa en 1746 la
tablette en carton.
Broderie
Dans les travaux d’aiguille l’abécédaire est un des ouvrages
classiques de base. Cet abécédaire réalisé au point de croix
sur toile, porte souvent sur un thème. Ces thèmes sont
nombreux : saisons, animaux, plage, montagne, fleurs…
Chaque lettre, ou seulement une partie des lettres, est
propice à l’illustration d’un nom : par exemple, pour les
fleurs, A pour anémone, C pour crocus, R pour rose… En
général cet abécédaire porte aussi la liste des chiffres de 0 à
9, ainsi que le nom et la date de l’exécutante de l’ouvrage sur
toile.
Jusqu’aux années 1950, l’abécédaire est un témoin de la
dextérité des femmes. Il est réalisé depuis le XVIIe siècle,
souvent en fil de coton rouge (symbole de vie) sur toile
blanche, ou en couleurs. À l’origine, l’abécédaire servait de
référence de motifs de point de croix, à laquelle la femme
pourrait par la suite se référer pour ses travaux de broderie.
Avec l’arrivée de patrons imprimés, il devint un objet décoratif, souvent formant partie du trousseau
et mis en évidence dans la pièce principale de l’habitation. Dans les foyers à petit revenu, il pouvait
représenter un élément important du décor.
(source Wikipédia)
Programmation du projet
Fabriquer un abécédaire sur le thème de l’Afrique
Les domaines et compétences à développer
La programmation des différentes activités à mettre en place
Proposition de jeux pour ritualiser et familiariser les élèves avec la notion de lettres
•
Jeu tactile : « Tacti-lettres »
•
Le portrait de la lettre
•
Le loto des lettres
•
Le mémory des lettres
Types d’abécédaires à créer
Inventaire des techniques et des matériaux
Présentation d’une œuvre d’art : Sonia DELAUNAY
1. Sollicitation:
Les enseignants disposent d’une feuille sur laquelle figurent quelques lettres de l’alphabet. Ils
doivent les découper et les mettre en scène de manière à réaliser une composition plastique.
2. Présentation du tableau
- Analyse technique
- Analyse iconographique
Sonia DELAUNAY, « A, B, C, D », 1971
Bibliographie
Une liste d’une dizaine d’abécédaires a été remise aux enseignants
Deuxième partie : L’enluminure
OBJET :
Présentation de l’enluminure, art peu connu. Historique, rôle évolution, matériel
et support
Rencontre avec Madame SEGESTIN enlumineur amateur, son parcours
Déroulement
PRESENTATION : Madame Stéphane SEGESTIN est professeur des écoles et peintre amateur.
INTRODUCTION : Les enseignants connaissent-ils l’enluminure ? Quelle représentation en
ont-ils ?
Référence à l’étymologie du mot enluminure (vient du latin illuminare = mettre en lumière).
Préciser que le mot « enluminure » désigne à la fois l’action et le décor lui-même.
HISTORIQUE : Les plus anciennes en Occident viennent d’Irlande. Elles sont d’abord surtout
présentes dans les livres religieux, la production des livres se fait dans les centres religieux
(monastères) et ce sont surtout des textes religieux.
A partir du XIIe siècle la création d’écoles urbaines et des universités permet le
développement de livres à l’usage des étudiants. D’autres parts la forme du codex permet
d’écrire sur le recto et sur le verso d’une page et réduis les ouvrages et la lecture devient
individuelle et silencieuse.
Cependant, peu de gens possède des livres, ils sont chers et réservés aux gens aisés ou aux
ecclésiastiques et n’oublions pas que peu de personnes savent lire.
Il est difficile de définir des périodes précises car c’est un art en mutation constante et
progressive. Au fil des années, elles vont s’orner de plus en plus avec des fioritures dans les
marges du texte. Elles vont être sur fond d’or et prendront de plus en plus de place dans la
page. Elles peuvent se parer de plantes, d’entrelacs, d’animaux.
Les lettrines « animées » sont celles dont le corps d’un personnage se tord pour former la
lettre.
Les lettrines « historiées » sont celles qui servent de cadre à une scène narrative.
L’enluminure évolue aussi avec la typologie.
SON ROLE : Au Moyen-Age, il n’y a ni ponctuation, ni paragraphe, chapitre ou pagination. Au
début les mots ne sont même pas séparés les uns des autres. La lecture est lente, difficile et
se fait souvent à voix haute. Alors les premières lettrines sont écrites en rouge ou en bleu
filigranée et servent d’alinéa. On les appelle aussi des miniatures à cause du minium
(pigment rouge orangé contenant du plomb utilisé pour les réaliser).
MATERIEL : Au Moyen-Age, on utilise le papyrus puis le parchemin qui est plus résistant
(peau de chèvre, de veau ou d’agneau préparée selon des longs procédés. Le métier de
parcheminier apparaît). L’encre du calligraphe est faite avec des noix de galle (sorte de
champignon que l’on trouve sur les chênes) qu’il faut faire bouillir, puis réduire. Cette encre
brune noircit au contact de l’air. On utilise des couleurs minérales ou organiques que l’on
broie, elles sont ensuite mélangées à un liant. Chaque enlumineur fait sa recette. De nos
jours, on utilise des peintures aquarelles ou autres et on travaille sur papier aquarelle car le
parchemin est cher. Pour la dorure, il existe de la peinture à base de mica qui peut remplacer
la feuille d’or. (Donner des exemples de recettes et faire passer le matériel et les matériaux
dans le groupe).
SON PARCOURS
« J’ai expérimenté l’huile, l’aquarelle, l’acrylique et les encres en peignant surtout des
paysages ou des portes. L’enluminure est pour moi comme un retour aux sources. J’ai appris
à écrire avec un porte-plume, une plume et un encrier rempli d’encre violette.
Je suis autodidacte mais je lis beaucoup et j’expérimente. Le seul cours d’enluminure que j’ai
eu, je l’ai pris sur une technique très précise. (A Avranches dans l’atelier d’un jeune couple de
maîtres enlumineurs) ».
Les applications possibles avec les élèves dans différents niveaux.
Réponse aux questions des participants.
Pratique des enseignants : Ils reçoivent chacun une lettre et la décorent.
Deux réalisations de Madame SEGESTIN