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LE CORAN MENTIONNE-T-IL LE MI’RAJ (L’ASCENSION LORS DU VOYAGE NOCTURNE) ? QUESTION D’INTERNAUTE : Vous affirmez dans la vidéo sur le Dajjâl à 1 min. 39 que le voyage nocturne n'est pas cité dans le coran, alors que cela est faux. Référez-vous à la sourate 17 qui s'appelle d'ailleurs (le voyage nocturne). 1- . وهو ابألفق األعلى مث دان فتدىل فكان قاب قوسني أو أدىن فأوحى إىل عبده ما أوحى ما كذب الفؤاد ما رأى "Gloire et pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur, de la mosquée Al Haram à la mosquée al-aqsa dont Nous avons béni l’alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles." (Al Isrâ 17/1) 2- "Il l’a pourtant vu, lors d’une autre descente, près du « lotus de la limite », près duquel se trouve le jardin de Ma`wa, au moment où le lotus était couvert de ce qui le couvrait. La vue n’a nullement dévié ni outrepassé la mesure. Il a bien vu certaines grandes merveilles de son Seigneur." (An Najm 53/13- 18) REPONSE DE SHAYKH ISLAM IBN AHMAD : Barak Allahu fik pour la remarque, mais sachez, cher frère, que nous sommes aveugles ! Vous mentionnez un verset du Coran (en arabe) que vous faites suivre d'une traduction de ce dernier en disant qu'il fait partie de la sourate 17, alors que le verset en question ne se trouve pas dans cette sourate ! Ce verset se trouve dans la sourate An Najm (peut-être est-ce un problème d'ordonnancement). Au final, dans la vidéo je parlais du voyage nocturne vers le ciel (Al Mi'râj), sinon celui de Makkah vers Al Quds existe dans le Coran1. 1 NOTE BHP : Dans son intervention, Shaykh Islam évoque donc « Al Mi'râj » uniquement, c'est-à-dire l'ascension, et non « Al Isrâ » (le voyage de Makkah vers Al Quds). Il fait donc clairement la distinction entre le voyage de Makkah vers Al Quds qui est mentionné dans le Coran (et il ne le nie nullement puisque ceci est une évidence coranique) et « Al Mi’râj » (l’ascension nocturne) qui lui n’est pas mentionné dans le Coran. C’est-à-dire que sans les Hadiths et les paroles des savants nous permettant de comprendre que les versets de la sourate An Najm font référence à un épisode se déroulant lors du Mi’râj, nous ne l’aurions pas compris directement du texte coranique puisque ce sont les Hadiths qui mentionnent l’existence de ce qui s’appelle «Al Mi’râj » et qui explicitent en détail son déroulement et non le Coran qui nous en informe. En outre, après avoir cité « Al Mi'râj », Shaykh Islam le traduit approximativement par « voyage nocturne ». Le français n’étant pas la langue maternelle de Shaykh Islam, il s'avère que lorsqu'il n'a pas le mot exact pour traduire un concept arabe il utilise un terme s'en rapprochant (vous pouvez constater cela dans plusieurs interventions dans lesquelles nous précisons parfois la pensée de Shaykh Islam pour éviter les incompréhensions). C’est d’ailleurs pour cette raison que nous apportons ce complément d’information afin d’écarter les malentendus. Toutefois, vous noterez que dans son intervention il ne prononce en arabe que le terme « Al Mi'râj », en disant clairement que « Al Mi’râj » n’est pas mentionné dans le Coran. Il suffit de réécouter clairement ce qu’il dit pour s’en rendre compte. Voici clairement les propos de Shaykh Islam Ibn Ahmad retranscrits : « … beaucoup de sujets dogmatiques ne sont pas évoqués dans le Qur`ân al Karîm. Prenez avec moi l’exemple du voyage nocturne, Al Mi’râj (ndlr : et il n’a pas dit « Al Isrâ wal Mi’râj). Al Mi’râj (ndlr : qu’il répète encore une fois) n’existe pas dans le Qur`ân al Karîm. Vous pouvez consulter toutes les sourates, tous les versets, il n’y a absolument aucun verset, aucune parole divine qui a mentionné l’existence du voyage nocturne… ». Il apparaît donc de manière évidente ici, à toute personne honnête intellectuellement, que Shaykh Islam fait allusion au Mi’râj uniquement, qu’il répète d’ailleurs deux fois en le traduisant, certes approximativement, et non à « Al Isrâ wal Mi’râj » dans son ensemble. Enfin, le terme « Mi’râj » a un sens bien précis en langue arabe et c’est ce seul et unique terme que Shaykh Islam prononce sans jamais mentionner le terme « Al Isrâ » (le voyage de Makkah vers al Quds) et donc sans jamais nier le fait que ce dernier soit mentionné dans le Coran. 1 Pour les versets de sourate An Najm que vous citez par la suite, où trouve-t-on l’évocation du Mi’râj dans ces versets si ce n’est à travers les paroles des savants disant que le Prophète a vu Jibril pendant l’ascension du voyage nocturne (Al Mi’râj) ? Ce ne sont donc pas les versets qui indiquent l'événement durant lequel le Prophète a vu Jibril, ce sont les savants qui le font suite à des Hadiths prophétiques (ce qui est similaire au cas du Dajjâl par exemple). Revenez aux versets des sourates An Nahl (41), Ash Shurah (52) et surtout Al Furqân (34). Ce sont des versets qui affirment que la parole prophétique a le même degré que le Coran, et cela est la croyance des musulmans. Ainsi, le fait de nier un Hadith notoire (Mutawâtir) est une mécréance. En somme, le Mi'râj est comme de nombreuses croyances musulmanes qui sont citées dans le Coran d'une manière indirecte et que les Hadiths du Prophète ont expliquées. Dans les versets de la sourate an Najm, Allah affirme que le Prophète a vu Jibril, mais pourtant le Mi’râj n’est mentionné dans aucun verset. En revanche, en se dirigeant vers les Hadiths, on comprend bien qu'il s'agit du Mi'râj connu chez les musulmans et non de n'importe quelle autre occasion durant laquelle le Prophète aurait vu Jibril. Ce ne sont donc pas les versets qui indiquent directement l'événement durant lequel le Prophète a vu Jibril, ce sont les savants qui le font en commentant lesdits versets suite aux informations des Hadiths prophétiques. Ceci est semblable aux versets qui nous parlent indirectement du Dajjâl. Allah nous informe qu'il y aura des signes de la fin des temps, puis le Prophète nous donne les détails sur cela (et c'est ce qu'Allah dit dans le verset 33 de la Sourate Al Furqân en évoquant le rôle des paroles prophétiques). De plus, lorsqu’Allah a fait descendre la Sourate Al Isrâ, Il ne l'a jamais mentionné. En conclusion, le Livre d'Allah et la Sunnah de son Messager se complètent, c'est-à-dire que si l'on suppose qu'il n'y a pas de Hadith sur ces sujets (Dajjâl, Mi'râj, tombe, etc.), le fait de les nier resterait un Ijtihâd (un effort de déduction et d'interprétation à partir des sources fondamentales), mais ce n’est pas le cas. 2