Mettez en place des systèmes de workflow
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Mettez en place des systèmes de workflow
25 JE GÈRE MON ENTREPRISE Mettez en place des systèmes de workflow MAI 2016 Passez à l’archivage électronique Les systèmes de workflow permettent de valider des documents tout en supprimant leur impression et leur circulation dans l’entreprise. l « Pour valider un contrat, on écrit un processus. Jusquelà, les différentes étapes de validation se faisaient de manière manuelle avec des passages incessants du papier à l’électronique et de l’électronique au papier. Ces ruptures papier/numérique sont improductives, chronophages et génèrent des impressions inutiles », expose Sofia Domingues, directrice marketing chez Xerox. Avec les worflow, tout ceci est terminé ! Les systèmes de workflow, littéralement « flux de travaux », permettent d’automatiser les flux d’information dans l’entreprise en supprimant l’impression des documents et leur circulation au sein des différents services pour validation. « Le workflow, c’est la validation d’une démarche documentaire. Au lieu d’avoir des bannettes avec des documents dupliqués par la copie ou l’impression, vous avez des flux. Vous recevez des documents numériques, vous les approuvez ou non. Ce qui permet de passer à l’étape suivante, jusqu’à la validation définitive », explique Marc Place, pré- Les workflow viennent automatiser la validation des documents. sident d’Elan. Pour faire simple, « les fluxviennent en quelque sorte remplacer l’agrafeuse et le tampon que vous avez sur votre bureau », résume Benjamin Claus, manager marketing produits chez Kyocera Document Solutions. Pour une facture, vous pouvez ainsi la faire valider en format numérique par la comptabilité, puis par celui qui a passé le bon de commande et ensuite par la direction générale. « Cela permet de valider des documents en quelques minutes alors qu’il aurait fallu une ou deux journées de manière traditionnelle. Sans compter les risques que le document se perde dans les différents services », argumente Marc Place. 30 à 40 % de papier en moins Plus rapides, plus sécurisés, les systèmes de workflow permettent aussi de réduire de manière importante les supports papier dans l’entreprise. « Le gain dépend de la maturité de l’entreprise, mais on peut aller jusqu’à 30 à 40 % en moins de papier », assure Sofia Domingues. De plus en plus utilisés pour la gestion des notes de frais et les factures entrantes, ces systèmes peuvent s’appliquer sur la quasi-totalité de la gestion administrative d’une entreprise. « On peut par exemple mettre en place un système pour la validation des propositions commerciales », propose Benjamin Claus de Kyocera Document Solutions. « On peut aussi utiliser les flux pour la gestion des fiches de paie et l’ensemble de la comptabilité de l’entreprise, mais aussi pour valider une démarche qualité », propose pour sa part Marc Place, président de la société Elan. Utiles pour valider les propositions commerciales ou encore la démarche qualité d’une entreprise, « les workflow peuvent être étendus aux processus métier. Là, les gains en termes de temps et de service client sont encore plus importants que sur la partie administrative », conclut Benjamin Claus. « En interne, nous ne produisons plus aucun papier » Cabinet d’expertise-comptable parisien, Cogerec est passé à la gestion électronique de dcoument en 2002. Son dirigeant, Patrick Bilsi, revient sur cette mutation. l « Comme tous les expertscomptables, Cogerec avait une problématique de multiplication des supports papier dans l’entreprise. Pour vous donner un ordre d’idée, on peut facilement produire ou traiter l’équivalent d’une demi-ramette de papier par jour.En 2002, nous avons donc eu l’idée d’aller vers le numérique en passant à la gestion électronique des documents (Ged). À l’époque, c’était très novateur. L’objectif était de pouvoir disposer en un endroit unique de toutes les informations, quel que soit le support et le logiciel et également de pouvoir y avoir accès à distance. Bref, on voulait se décharger de la partie gestion du document papier. » « Pas passer notre temps à scanner » « L’idée n’était pas de devenir une entreprise de transformation de documents papier en documents numériques, mais de produire directement en numérique. Nous voulions directement imprimer en format PDF tout ce que pouvait produire le cabinet : les déclarations fiscales ou sociales, les bilans, les actes juridiques, etc. L’objectif étant de minimiser au maximum tout ce qui est traitement et donc Patrick Bilski, dirgeant du cabinet d’expertise-comptable Cogerec. scannerisation des documents. Le but de la Ged n’est pas de passer son temps à scanner des documents, mais de pouvoir directement les récupérer. » De l’humain avant tout « Une fois la solution identifiée et adoptée, est venue la phase de mise en place toujours délicate à conduire car elle touche à l’humain, aux habitudes de travail, à la capa- cité des collaborateurs à adapter plus ou moins vite le fait que procéder par quelques clics de souris est bien plus confortable, plus rapide, plus simple qu’avoir à se lever pour aller extraire un classeur d’une armoire, le feuilleter, le remettre en bonne place. D’un point de vue pratique, il a été décidé de commencer avec la Ged par une année zéro, l’année à partir de laquelle dorénavant tout ce La Ged permet d’archiver électroniquement tous types de documents. Pour réduire de manière drastique les supports papier, de plus en plus d’entreprises ont recours à l’archivage électronique des documents. Plus besoin de les imprimer pour en conserver une copie, ni d’emplacement spécifique pour les stocker, il existe aujourd’hui de nombreuses solutions de gestion électronique de documents (Ged) qui permettent de numériser, indexer, classer et retrouver quasi instantanément l’ensemble des documents de l’entreprise. Avec la Ged, tout est centralisé sur un serveur unique ou dans le cloud. « Pour vous donner un ordre d’idée, un de nos clients spécialisé dans l’édition de partitions musicales est passé d’un entrepôt de 4.000 m² à 50 m² pour le stockage de ses archives papiers grâce à la Ged », illustre Guillaume Lecuyer, directeur marketing produit chez Visiativ. Éditeur et intégrateur de solutions numériques pour l’entreprise, le groupe lyonnais a renforcé son positionnement dans la Ged en reprenant en 2013 la société Novaxel. Une société qui dès 2003 avait opté en interne pour cette approche. « À l’époque avec 20 salariés, nous avions estimé que la Ged nous permettait d’économiser une tonne de papier par an, soit 17 arbres et 46.000 litres d’eau », explique Martine Joulia-Cubizolles, fondatrice de Novaxel. « Certains documents doivent être conservés en format papier pour des raisons légales, mais on peut tout de même réduire de plus de 50 % ses supports papier grâce à la Ged », abonde Marc Place, président d’Elan. Pas que pour l’administratif Un ratio qui peut augmenter si l’on ne cantonne pas la Ged aux seuls documents administratifs. En effet depuis quelques années, des entreprises comme Qwam se sont spécialisées dans la Ged de documents textuels et multimédias à forte valeur ajoutée. Études, articles, rapports, présentations… « Nous intervenons sur la dématérialisation de toute la partie business d’une entreprise. Vous pouvez avoir besoin de réaliser des impressions pour aller sur des salons, mais en interne, vous fonctionnez avec la digitalisation de tous vos documents métiers. Cela permet de faciliter le partage entre les collaborateurs sans avoir à imprimer un document en plusieurs exemplaires », détaille Christian Langevin, directeur général de Qwam. Une telle solution coûte « entre 30.000 ¤ et 200.000 ¤ selon les volumes, la typologie des documents et le nombre de personnes, mais le retour sur investissement se fait en moyenne sur 18 mois », assure le dirigeant. qui était produit par le cabinet le serait sur l’outil. Après cela, les collaborateurs se sont efforcés d’enrichir progressivement le passé, en faisant entrer dans la Ged, par scanner, tous les éléments permanents d’une entreprise cliente : les statuts, le Kbis, les tableaux d’emprunts, etc. » Misez sur l’éco-responsabilité Gain de productivité et zéro papier « Aujourd’hui, le bilan est on ne peut plus positif. La Ged nous a apporté beaucoup plus de rapidité, de réactivité, la possibilité de consulter très rapidement les documents à distance pour les transmettre aux clients. Au niveau de l’organisation du cabinet, cela évite d’avoir des bannières à classer, des classeurs qui dégorgent et on a une indexation beaucoup plus fine des documents. C’est un vrai gain de productivité. Sans parler du fait que nous sommes passés au zéro papier. Nous sommes obligés de temps en temps d’éditer des documents et de les transmettre parce que l’administration ou certains clients nous les réclament, mais nous, dans notre gestion interne, nous ne produisons plus aucun papier. » l LE JOURNAL DES ENTREPRISES Réduire les supports papier dans l’entreprise passe aussi par le développement de l’écoresponsabilité de ses salariés. Pour ce faire, Xerox a mis au point des outils logiciels qui visent à sensibiliser les utilisateurs. « Cela se concrétise par une marguerite sur votre écran qui va perdre ses pétales au fur et à mesure que vous imprimez. Elle donne aussi des indications qui sont là pour rappeler aux salariés, ce que représentent les impressions. Par exemple,, pour une entreprise de 100 salariés, vous savez qu’en imprimant 10 % d’e-mails en moins, c’est l’équivalent d’un aller-retour Paris New York en empreinte carbone », expose Sofia Domingues. Outils de « gamification » (transposition des mécanismes du jeu dans un contexte professionnel) ce type de solutions permet de sensibiliser de manière ludique à l’usage de l’impression. Une bonne alternative aux quotas et autres impressions forcées. LES POINTS CLÉS > Faites la chasse au gaspillage. Imprimez en recto-verso, évitez d’imprimer les mails, favorisez les échanges électroniques. > Mettez en place des systèmes de workflow. Allez plus loin en dématérialisant les processus de validation dans l’entreprise (factures, notes de frais, etc.) > Passez à la Ged. Numérisez, indexez, classez, archivez et retrouvez tous vos documents grâce à la gestion électronique des documents.