" Les mains qui collent" (tui shou) comme moyen d`évolution

Transcription

" Les mains qui collent" (tui shou) comme moyen d`évolution
Gilles PÂRIS 1999
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Fluidité des mouvements
Coordination et synchronisation
Équilibre
Alternance relâchement / mise sous tension musculaire
Alignement osseux
Utilisation de l'intention de l'Esprit (Yi),
Pleine conscience
Gilles PÂRIS 1999
La difficulté spécifique
et supplémentaire est la relation à l’Autre.
Celle-ci permettant d’aborder la pratique sous
un angle différent et de se mesurer, à travers le
partenaire, à ses propres doutes liés à la crainte de ne
pas réussir comme au désir d’y parvenir à tout prix ;
manifestations de l'ego et des parties superficielle du fonctionnement
cérébral, de nos filtres et schémas.
L’entraînement régulier va peu à peu atténuer ces réactions, ouvrir l’accès
à une autre dimension de la pratique, à de nouvelles expériences de
Gilles PÂRIS 1999
nous-mêmes et de l'Autre.
Corriger les mauvaises attitudes
Exige une vigilance soutenue.
L'étude de l’enchaînement permet d’améliorer
le mouvement et offre la possibilité de rester concentré
dans la réalisation du geste.
Pour l'exercice à deux, cette intention peut-être contrariée,
distraite parce que nous sommes en interactions avec l'Autre.
Ce qui interfère notre concentration. Le principe est donc de
développer la capacité à gérer l’environnement et ses composantes
humaines, en être de moins en moins perturbé, affecté….
Gilles PÂRIS 1999
Ainsi, dans le Tui Shou,
la volonté de chercher à pousser
fait-elle perdre les principes propres
au Taï Ji Quan en nous plaçant dans une situation
conflictuelle.
Parce qu’il est impossible de réaliser correctement
l'exercice sans tenir compte du vis à vis, sans
prendre en considération son espace et son souhait
(celui d’avancer ou de reculer par exemple),
le Tui Shou développe la capacité d’écoute et d’échange,
afin que deux partenaires n’agissent plus l’un contre l’autre,
mais l’un par rapport à l’autre.
Gilles PÂRIS 1999
Pour le débutant,
voire pour certains pratiquants,
la notion d’art martial reste associée,
à travers la rencontre avec un partenaire,
à la domination de celui-ci. Aussi bien par une
supériorité physique et technique que par la mise
en évidence de facteurs tels que le besoin de
vaincre, d’imposer sa volonté ou son agressivité.
L’envie d’une réussite précipitée coupe les moyens
à mettre en œuvre pour parvenir à l'état
recherché, l’harmonie. Laquelle ne peut être atteint
qu’en l’absence de tensions musculaires parasites et
d'affects émotionnels.
Gilles PÂRIS 1999
Ne pas interférer pour s’adapter
o Favoriser l’écoute réciproque,
véritable politesse du cœur
o Utiliser une intention claire, précise et paisible
dans les gestes, les actes
o Nulle opposition mais une succession d’états
de changements, de transformation
o
Gilles PÂRIS 1999
Cet entraînement permet vérifier
ce qui est présumé acquis et qui peut
l’être partiellement:
 Points d’appui / ancrage
 Alignements osseux et articulaires
 Schémas comportementaux....
Gilles PÂRIS 1999
Il semble que ce soit un point de départ
favorable à l'idée de "mieux se connaître
et comprendre l'Autre, mieux se comprendre
et connaître l'Autre » .
C'est également un cheminement qui peut enclencher une évolution.
Gilles PÂRIS 1999
Il s’agit donc de ne pas interférer avec la volonté
du partenaire, mais il importe de le guider,
de l’accompagner dans son geste, de le laisser agir
au lieu de le contrer, de coopérer au lieu de le dominer.
Gilles PÂRIS 1999
C’est permettre l’échange et encourager
le développement des compétences.
Plus de combat, plus d’affrontement,
les protagonistes bénéficient d’un progrès mutuel,
l’adversaire devient un partenaire.
Gilles PÂRIS 1999