la guerre de troie - Compagnie Sarah Pèpe
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la guerre de troie - Compagnie Sarah Pèpe
LA GUERRE DE TROIE Nous vous présentons ici la moitié de la pièce. Si vous êtes intéressés par cette adaptation, contactez-nous et c'est avec plaisir que nous vous ferons parvenir la version intégrale. PREMIER TABLEAU : le rêve d’Hécube LE CHŒUR : Notre histoire commence en plein cœur de la nuit : Hécube, reine de Troie, par un terrible cri Réveille brusquement le palais endormi, Terrifiée par un rêve, tremblante, anéantie… Oh, Reine infortunée, sais-tu que ces visions Te mèneront tout droit à la désolation ? Pleure ma reine, pleure, car la divination Révèlera bientôt de Troie la destruction. On voit Hécube endormie qui commence à s’agiter. Elle se réveille en criant. La servante accourt aussitôt. LA SERVANTE : Qu’y a-t-il, oh ma reine ? HECUBE : Un cauchemar ! Un terrible cauchemar ! Je veux voir mon mari. Allez chercher Priam ! PRIAM : Calme-toi, chère Hécube. J‘amène avec moi le devin, car je crois que ce rêve, ce sont les Dieux qui nous l’envoient. Raconte. HECUBE : Mon enfant, l’enfant que je porte devenait une boule de feu, une boule de feu qui s’échappait de moi et enflammait le palais !!!! LE DEVIN : Ce rêve est très clair : c’est un funeste présage ; l’enfant que porte Hécube causera la destruction de Troie. Il sort. PRIAM : Tu as entendu ? Nous ne pouvons pas garder cet enfant. Il faut le tuer ! HECUBE : Jamais ! Jamais je ne laisserai tuer mon enfant !!! Je t’en supplie ! PRIAM : Bien. Nous lui laisserons la vie. Mais nous ne pouvons pas le garder ici. Quand il naîtra, ta servante ira le déposer dans la forêt. © Sarah Pèpe www.compagnie-adae.fr.st [email protected] 1 NOIR DEUXIEME TABLEAU : le choix de Pâris La servante dépose le bébé. Des paysans le découvrent et l’emmènent. LE CHŒUR : Le bébé rejeté fut bientôt recueilli Par de braves bergers, tellement attendris Par ce présent superbe que leur faisait la vie ; Ils gardèrent l’enfant, le nommèrent Pâris. Les saisons ont passé, et a passé le temps : Voici que notre enfant est devenu bien grand Il garde les troupeaux, tout près de ses parents Et dans sa vie champêtre, il a le cœur content. Mais la destinée veille. Qui croit lui échapper S’illusionne lui-même sur sa liberté Nul ne peut, non jamais à ses lois déroger Même les Dieux puissants lui doivent le respect. HERMES : Bonjour Pâris. Je suis Hermès, le messager des Dieux. A travers moi, Zeus en personne vient te mettre au défi et te demander ton avis. Ne le déçois pas ! Prends cette pomme d’or : tu devras désigner la plus belle des déesses. Voici Héra, Athéna et Aphrodite. Fais-le bon choix, mortel ! On voit approcher les trois déesses. HERA : Bonjour Pâris. Je suis Héra. Femme de Zeus et déesse de la famille. Regarde-moi : il est évident que je suis la plus belle, puisque Zeus lui-même m’a choisie comme femme. Et puis….Si tu me choisis, tu auras la puissance et la richesse. ATHENA : Bonjour Pâris. Je suis Athéna, déesse de la guerre et de la sagesse. Si tu me choisis, je te donnerai la force au combat et l’intelligence. APHRODITE : Bonjour Pâris. Je suis Aphrodite, déesse de l’amour et de la beauté. Comment pourrais-tu en choisir une autre ? Si tu me choisis, Pâris, je te donnerai l’amour de la plus belle femme du monde. Pâris tend la pomme à Aphrodite. APHRODITE : Tu as fait le bon choix Pâris. L’amour sera ta destinée… HERA : Crains désormais les coups de ma colère ! © Sarah Pèpe www.compagnie-adae.fr.st [email protected] 2 ATHENA : Redoute la fureur de mon ressentiment ! Elles sortent. TROISIEME TABLEAU : Les retrouvailles LE CHŒUR : Continue ton chemin, cruelle destinée Et tisse bien ta toile, insensible araignée Voici que très bientôt vont être rassemblés La vraie mère et le fils, par le père séparés. Car Priam prépare une grande journée Où les jeunes troyens pourront se confronter En diverses épreuves fort bien organisées. Pâris, intéressé, décide d’y aller. LE HERAUT : Le roi Priam organise une grande fête. De nombreuses épreuves sont proposées. Venez nombreux ! PÂRIS : J’irai. Ma vaillance, après tout, vaut autant que la leur. HECUBE : Qui est donc ce jeune homme, si brave et si agile ? Ses victoires sont nombreuses. Notre fils à côté, notre brillant Hector, fait bien pâle figure. Qu’on me dise son nom : je souhaite l’honorer. Il me fait un bien étrange effet. Comme si je le connaissais… LA BERGERE : Il s’appelle Pâris. C’est mon fils adoptif, ma reine. HECUBE : Ton fils adoptif ? Quel âge a-t-il ? Qui sont ses vrais parents ? LA BERGERE : Je l’ai trouvé, il y a maintenant vingt ans, dans la forêt voisine… HECUBE : Mon fils, c’est mon fils ! Dans mes bras, Pâris ! Mon fils m’est rendu. Quel bonheur ! Désormais, tu resteras ici ! CASSANDRE : Ne faites pas revenir Pâris ! Rappelez-vous la prophétie ! HECUBE : Tais-toi, Cassandre ! N’est-ce pas assez de l’avoir banni une fois ? J’en ai assez souffert. C’est mon fils ; c’est ton frère, et il ne nous quittera plus. J’ai dit ! PRIAM : Pour apaiser les esprits, je vais cependant l’éloigner du palais quelques temps. Pâris, j’ai une mission à te confier : tu iras à Sparte, à la cour du roi Ménélas. PÂRIS : Bien, père. Je ferai selon votre volonté. © Sarah Pèpe www.compagnie-adae.fr.st [email protected] 3 QUATRIEME TABLEAU : L’enlèvement d’Hélène LE CHŒUR : Pâris s’en est allé, mais Pâris revient Et ramène avec lui l’instrument du Destin. Aphrodite, toujours, tes promesses, tu tiens : La plus belle Mortelle prend Pâris par la main. Hélène, qu’as-tu fait, toi qui déjà mariée A l’amour de Pâris vient de t’abandonner ? Pâris, qu’as-tu fait, toi qui as dérobé A Ménélas, hélas, de tous ses feux l’objet ? Mais avaient-ils le choix ? Et sitôt qu’il la vit Pâris sut qu’Hélène serait toute sa vie… Pouvaient-ils l’éviter ? Et sitôt qu’elle le vit Hélène sut qu’à jamais elle serait à lui… PÂRIS : Père, mère, ma mission est accomplie. Je reviens parmi vous. Et j’amène avec moi, Hélène, l’amour de ma vie. Je veux qu’elle devienne ma femme ! CASSANDRE : Mais c’est la femme de Ménélas ! Il l’a enlevée. Il faut qu’il la rende, ou vous regretterez à jamais son geste. HECUBE : Silence Cassandre ! Pâris est mon fils ; il aime Hélène. Donc, Hélène deviendra sa femme et je la traiterai comme ma propre fille. J’ai dit ! CASSANDRE : Vous voilà condamnés aux regrets éternels !!! Tout le monde sort, sauf Cassandre. CASSANDRE : Mais pourquoi est-ce qu’on ne m’écoute jamais ? Je suis prêtresse d’Apollon quand même ! © Sarah Pèpe www.compagnie-adae.fr.st [email protected] 4 CINQUIEME TABLEAU : la colère de Ménélas LE CHŒUR : Ménélas, fou de rage, convoque ses amis Leur demande leur aide contre ses ennemis Tous proposent leur force, promettent leur appui Et pour la guerre de Troie les voilà tous partis. Mais un obstacle encore retient leur volonté : C’est le vent qui ne veut dans les voiles souffler. Alors Agamemnon, se met à implorer La clémence des Dieux, leur générosité. MENELAS : Pâris a enlevé Hélène, ma femme. Il faut m’aider à réparer l’outrage qui m’est fait. Mon frère, Agamemnon, es-tu prêt ? Et toi, Ulysse ? Et toi, Achille ? Puis-je compter sur vous ? TOUS : Nous sommes prêts. Nous te jurons fidélité. Tremble, peuple troyen, car notre vengeance sera terrible ! Tu as voulu la guerre, tu l’auras ! Vive la guerre de Troie ! ULYSSE : Le vent, le vent ne souffle pas. Les bateaux ne peuvent pas partir ! AGAMEMNON : Oh, Dieux ! Pourquoi vous opposez-vous à notre juste vengeance ? Vous ai-je offensés ? ARTEMIS : Jadis, tu as tué une de mes biches sacrées. Pour apaiser ma colère, tu dois maintenant me sacrifier ta fille. AGAMEMNON : Tuer ma propre fille ? Tuer Iphigénie ? Jamais je ne pourrai ! Je renonce à partir. IPHIGENIE : Non, père. Si Artémis exige mon sacrifice, j’obéirai. Elle s’allonge. Frappe, mon père ! Frappe ! ARTEMIS : Iphigénie, ton courage m’émeut. J’ai pitié de toi. Je ne te tuerai pas ! Brouillard, lève toi !!! ACHILLE : Iphigénie a disparu ! La déesse Artémis lui a laissé la vie ! A sa place une biche ! Et maintenant, le vent ! Le vent s’est mis à souffler ! Les voiles sont gonflées ! © Sarah Pèpe www.compagnie-adae.fr.st [email protected] 5 AGAMEMNON : Partons !!! SIXIEME TABLEAU : la colère d’Achille LE CHŒUR : Jusqu’aux rives d’Asie, les grecs ont navigué : Face aux remparts troyens, les voilà installés. Et la terrible guerre peut alors commencer, Les troupes ennemies sont prêtes à s’affronter… Pendant plusieurs années, les luttes vont durer Et tuer par dizaines les valeureux guerriers. Victoires et défaites sans fin vont s’enchaîner Sans qu’aucun des deux camps n’arrive à l’emporter. Puis un jour, les rangs grecs se trouvent infectés Par la peste faucheuse, venue les décimer. Il leur faudra dès lors les Dieux interroger Pour saisir la raison du fléau meurtrier. AGAMEMNON : Oh Dieux ! Pourquoi nous envoyez-vous la peste ? Pour quelle faute sommes-nous punis ? APOLLON : C’est à cause de toi, Agamemnon ! Tu as enlevé la fille d’un de mes prêtres, Chriséis. Rends-la à son père si tu ne veux pas trembler encore sous mon courroux. AGAMEMNON : Si je rends Chriséis, je veux qu’Achille me donne sa prisonnière, Briséis. Un chef de guerre ne peut pas rester sans butin ! ACHILLE : Jamais, jamais, tu n’auras Briséis. Je l’aime ! AGAMEMNON : Si nous voulons la victoire, nous ferons comme Apollon l’exige. Je rends Chriséis et je prends Briséis. ACHILLE : Soit. Mais désormais ne me compte plus au nombre de tes guerriers ! Que tous ceux qui sont avec moi déposent leurs armes !!! NOIR © Sarah Pèpe www.compagnie-adae.fr.st [email protected] 6