Position de thèse - Université Paris

Transcription

Position de thèse - Université Paris
UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE
ÉCOLE DOCTORALE I − MONDES ANCIENS ET MÉDIEVAUX
Laboratoire de recherche : UMR 8167. Orient et Méditerranée.
Composante « Mondes pharaoniques »
THÈSE
pour obtenir le grade de
DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE
Discipline : Égyptologie
Présentée et soutenue par :
Cécile BERNAL
le 29 septembre 2014
Dans le secret du roi :
hommes et espaces confidentiels en Égypte ancienne,
des origines à la fin du Nouvel Empire
Position de thèse
Sous la direction de :
Mme Dominique VALBELLE – Professeur, Université Paris−Sorbonne
Membres du jury :
M. Pascal BUTTERLIN– Professeur, Université Paris Panthéon−Sorbonne
M. Laurent COULON – Chargé de recherche, CNRS
Mme Annie GASSE – Directrice de recherche, CNRS
M. Juan Carlos MORENO-GARCIA – Directeur de recherche, CNRS
M. Pierre TALLET – Maître de conférence HDR, Université Paris−Sorbonne
Mme Dominique VALBELLE – Professeur, Université Paris−Sorbonne
Position de thèse
La multiplication des publications sur l'administration centrale, le rôle et la
formation des élites et les récents travaux portant sur la fonction royale, les rites
monarchiques, les analogies entre le fonctionnement du palais et du temple ont permis de
renouveler les approches1. Cette présente étude s'inscrit dans ces perspectives de recherches à
la fois lexicographiques, prosopographiques et historiques et propose de mettre en lumière la
réalité des fonctions exercées par des individus ayant un accès privilégié aux secrets entourant
le souverain, son culte, sa politique et le domaine palatin.
Le secret naît avec l'initiation et demeure indissociable des rites monarchiques. Nous
nous sommes intéressée tout particulièrement à ceux qui étaient mis en place autour du
souverain afin de protéger et de faire survivre la dimension sacrée de sa fonction. Ainsi, la
qualification de « secret » peut, au même titre que d'autres attributions, être déterminée chez
les dignitaires qui en étaient investis, au travers de leurs compétences associées au cérémonial
royal.
En français comme en égyptien, l'utilisation du terme « secret », en dehors de ses
connotations ésotériques, peut être associée à différents cadres. De fait, il peut s’agir de
connaissances, d’informations réservées à des initiés. Une personne peut également être le
garant d’un certain savoir-faire préservé ou simplement détenir des pensées et des sentiments
qu'elle ne souhaite pas partager. Le contexte administratif nous intéresse particulièrement ;
cela peut inclure une confidentialité entre hauts fonctionnaires, la secrétivité d'un individu
faisant office d'émissaire ou bien évoluant dans une sphère requérant une certaine discrétion.
Quant à un lieu tenu secret, celui-ci peut enfermer des conseils à huis clos, des comités privés
ou demeurer lui-même dissimulé.
Le sujet étant vaste, nous avons choisi de le restreindre au domaine dans lequel il
s'illustre principalement, à savoir la cour et l'entourage du roi.
Pour mener à bien cette étude, nous nous sommes alors concentrée sur le
dépouillement minutieux d'une documentation importante, en commençant par une recherche
1
Pour une bibliographie récente, se référer à J.C. MORENO-GARCIA (éd.), Ancient Egyptian Administration,
2013 ; H. PAPAZIAN, Domain of Pharaoh. The Structure and Components of the Economy of Old Kingdom,
HÄB 52, 2012 ; R. GUNDLACH, K. SPENCE (éd.), Palace and Temple. Architecture – Decoration − Ritual,
Cambridge, July, 16th-17th, 2007, 5. Symposium zur ägyptischen Königsideologie / 5th Symposium on Egyptian
Royal Ideology, KSG 4,2, 2011 ; J.C. MORENO-GARCIA (éd.), Élites et pouvoir en Égypte ancienne. Actes du
colloque de Lille. 7-8 Juillet 2006, CRIPEL 28, 2010 ; R. GUNDLACH, J.H. TAYLOR (éd.), Egyptian Royal
Residences, 4. Symposium zur ägyptischen Königsideologie / 4th Symposium on Egyptian Royal Ideology,
London, June, 1st-5th 2004, KSG 4,1, 2009 ; R. PREYS (éd.), Ägyptologische Tempeltagung: Structuring Religion,
Leuven, 28. September − 1. Oktober 2005, KSG 3,2, 2009 ; A.J.S. SPAWFORTH (éd.), The Court and Court
Society in Ancient Monarchies, 2007 ; id., Architektur und Theologie : pharaonische Terminologie unter
Berücksichtigung königsideologischer Aspekte, KSG 5, 2006 ; J.P. ALLEN, « The High Officials of the Early
Middle Kingdom » dans N. Strudwick, J.H. Taylor (éd.), The Theban Necropolis, Past, Present and Future,
2003, p. 14-29.
2
Position de thèse
linguistique de tous les mots égyptiens se traduisant par « secret » et « privé » ainsi que leurs
synonymes, puis de toute source les mentionnant.
Dans la langue égyptienne, plusieurs termes sont relatifs au domaine du « secret » et
du « privé » 2 . Le premier, et tout ce qu'il recouvre, se manifeste principalement par
l’utilisation du vocable StA et son causatif sStA. Le domaine du privé se révèle à travers les
termes waaw et Dsrw dans la désignation de lieux à caractère intime, dont l'accès ne concernait
qu'un nombre de dignitaires choisis. Enfin, la définition de ce qui est « caché, voilé,
dissimulé » s'applique le plus fréquemment aux formes verbales jmn et HAp.
Ces termes sont également présents dans les titulatures et séquences d'épithètes des
fonctionnaires ; les plus représentatifs et les plus récurrents étant StA et sStA. Nous nous
sommes donc attachée à lever le voile sur les activités et les catégories socio-professionnelles
de ces individus qui prétendent avoir accès aux secrets et aux affaires privées de la royauté.
L'étude de ces vocables a exigé de limiter notre champ chronologique à la période
comprise entre la fin de la IIIe dynastie et la fin de la XXe dynastie, c'est-à-dire depuis les
premières attestations de (s)StA dans les titulatures jusqu'à la fin du Nouvel Empire.
En raison de l'importance du nombre de ses attestations et de ses implications, nous
nous sommes particulièrement intéressée au titre Hry-sStA. Les mentions du rôle attribué aux
personnages porteurs de ce titre sont généralement éparses dans la littérature égyptologique3.
Nous avons alors choisi d'intégrer le titre Hry-sStA dans une réflexion plus large, en
soulignant davantage la réalité et l'évolution des fonctions de leurs titulaires dans le cadre du
cérémonial royal et en regroupant tout autre titre ou épithète impliquant également un accès
restreint au roi.
Dans cette perspective, nous avons donc tenté de déterminer s'il existait des
rapports entre les personnages bénéficiant d'un tel privilège. Nous nous sommes alors
2
Voir notamment H. ALTENMÜLLER, LÄ II, col. 510-513 s.v. « Geheimnis » ; R. SCHLICHTING, LÄ VI, col. 1014
s.v. «Verschwiegenheit » ; E. BRUNNER-TRAUT, LÄ V, col. 759 s.v. « Schweiger » ; ead., LÄ V, col. 195 s.v.
« Reden und Schweigen » ; R. HANNIG, Die Sprache der Pharaonen. Großes Handwörterbuch DeutschÄgyptisch (2800-950 v. Chr.), 2000, p. 489-490, 991, 1386-1387, 1416, 1422.
3
S.Z. BALANDA, « The Title Hry-sStA to the End of the New Kingdom », JARCE 45, 2009, p. 319-337 ;
M. BAUD, Famille royale et pouvoir sous l’Ancien Empire égyptien, BdE 126/1, 2005 (2e éd.), p. 236-237, 256
(8), 269 (B.3.b)-270 ; N. KANAWATI, Conspiracies in the Egyptian Palace. Unis to Pepy I, 2003, p. 151 ;
M. BEATTY, « The Title Hry-sStA "Master of Secrets" : Functional or Honorific ? », Ankh n° 8/9, 1999-2000,
p. 58-71 ; id., « Expanding the Meaning of the World sStA », Ankh n° 10/11, 2001-2002, p. 49-55 ;
A. MCFARLANE, The God Min to the End of the Old Kingdom, ACE-Stud. 3, 1995, p. 286-287, 298 ;
K.T. RYDSTRÖM, « Hry sStA "In Charge of Secrets" : The 3000-year Evolution of a Title », DE 28, 1994, p. 5394 ; J. BAINES, « Restricted Knowledge, Hierarchy, and Decorum : Modern Perceptions and Ancient
Institutions », JARCE 27, 1990, p. 1-23 ; E.A.E. REYMOND, From the Records of a Priestly Family from
Memphis, 1981, p. 25.
3
Position de thèse
focalisée principalement et prioritairement sur les titres et épithètes qui mentionnent l'un ou
plusieurs des termes étudiés afin d'établir un corpus cohérent. Ce travail nous a permis de
répertorier un nombre important de titres et notamment tous ceux qui sont introduits par
Hry-sStA. L'objectif étant de mieux appréhender le domaine du confidentiel qui demeure
inhérent à l’exercice du pouvoir, de comprendre dans quels cadres ces fonctionnaires
évoluaient, et s'il existait des endroits qui se prêtaient aux confidences.
Dès les débuts de l'Ancien Empire, les « préposés aux secrets » (Hry-sStA) sont
désignés par des titres relevant du répertoire des fonctions palatines. L'analyse de leurs
titulatures ainsi que les différents récits explicitant leurs fonctions en tant que tels tendent à
montrer que leurs compétences s'exerçaient principalement dans un contexte rituel auprès du
souverain, mais également pour son culte.
De fait, parmi ses activités, de nombreux Hryw-sStA intervenaient lors des différentes
étapes de préparation ritualisée du souverain comprenant la toilette, l'habillement, la coiffure,
la parure, l'imposition des couronnes, la consécration des repas et les récitations de formules
rituelles pour assurer sa protection magique. La toilette initiale, aux vertus purificatrices,
s'effectuait notamment au sein de la « maison du matin » (pr-dwAt), un lieu associé aux
notions de revivification et de renaissance. Le titre Hry-sStA n pr-dwAt, qui perdure au Moyen
et au Nouvel Empire, constitue le titre le plus fréquemment attesté et sans doute le plus
représentatif de la fonction. Le déroulement de ces préparatifs était principalement accompli
dans le palais cérémoniel (aH) qui devait constituer, à cette époque, une partie des
appartements privés du roi, dans ce contexte de cérémonies situées dans le palais pr-aA ou
dans les complexes funéraires4.
La majorité des Hryw-sStA, notamment à l'Ancien Empire, évoluent dans des domaines
de compétences variées tels que la direction d'un département de l'administration centrale
(travaux, Trésor, cours de justice), la direction du palais pr-aA, la distribution des denrées
jusqu'à la table royale et les repas royaux, l'administration des régions productrices et des
déserts frontaliers. Leurs prérogatives sont donc très proches de celles des fonctionnaires
exerçant dans le temple pour le culte royal5.
Par ailleurs, il existe une continuité de ces fonctions qui se regroupent en un champ de
compétences moins vaste à partir du début du Moyen Empire et se concentrent autour du roi,
des divinités et du domaine funéraire.
4
M. BAUD, « Le palais en temple. Le culte funéraire des rois d'Abousir », dans M. Bárta, J. Krejčí (éd.), Abusir
and Saqqara in the Year 2000, 2000, p. 350.
5
M. BAUD, op. cit., p. 354-357.
4
Position de thèse
De plus, le titre Hry-sStA est intrinsèquement rattaché au dieu Anubis. La relation
étroite entre le titre et la divinité semble transparaître à travers les différentes fonctions du
Hry-sStA, d'où sa transfiguration à travers le cryptogramme représentant le dieu sous son aspect
zoomorphe allongé sur l'édifice bnxt.
La spécificité de ces dignitaires se révèle à travers ces domaines d'interventions et nous y
apprenons qu'ils sont le plus souvent associés à des éléments nécessitant une protection
particulière. Lors des rituels effectués sur la personne du roi, les gestes des Hryw-sStA sont en
rapport avec la mise en place d'objets permettant toute transformation régénératrice, tels que
les attributs royaux et divins − et en particulier les couronnes au cours des cérémonies
d'affirmation et de confirmation du pouvoir royal − ou encore le masque de la momie lors des
rituels funéraires. Ainsi, de même qu'Anubis participe à la protection et à la renaissance du
dieu défunt Osiris, la vocation du Hry-sStA semble être la protection, ainsi que la participation
au renouvellement de la fonction royale et à la renaissance du souverain défunt.
Le Hry-sStA désigne un officiant intervenant dans les cérémonies monarchiques (sacre
du roi et funérailles) et il avait un rôle important dans l'administration du culte6. Il appartenait
donc à cette catégorie de fonctionnaires palatins qui intervenaient également et régulièrement
dans les temples royaux, leur spécialité ayant joué un rôle concernant les fonctions
cérémonielles et rituelles7.
La diversité et les caractéristiques des fonctions du Hry-sStA confirment que la nature des
services accomplis envers le roi vivant ne différaient guère de ceux qui étaient offerts au roi
défunt8.
En cela, le titre désigne un cérémoniaire dont les actes étaient effectués sur le
souverain vivant, puis transposés pour son culte funéraire ou sur sa momie ainsi que sur la
statue de la divinité. Ces pratiques relèvent d'une nécessité commune : participer à la
consécration pour faire (re)vivre. Les personnages préservaient, de ce fait, le caractère sacré et
divin de la royauté dont la ritualisation même faisait partie intégrante de la théâtralisation du
pouvoir9.
Les détenteurs du titre Hry-sStA, fonctionnaires de rang moyen ou ayant accédé aux
plus hautes responsabilités, demeurent donc des personnages privilégiés auprès du souverain
6
M. NUZZOLO, « The V Dynasty Sun Temples Personnel. An Overview of Titles and Cult Practise through the
Epigraphic Evidence », SAK 39, 2010, p. 292 [17].
7
M. BAUD, op. cit., p. 360.
8
Ibid., p. 349.
9
P.J. FRANDSEN, « Aspects of Kingship in Ancient Egypt » dans N. Brisch (éd.), Religion and Power. Divine
Kingship in the Ancient World and Beyond, OIS 4, 2008, p. 47 ; M. BAUD, Famille royale et pouvoir sous
l’Ancien Empire égyptien, BdE 126/1, 2005 (2e éd.), p. 243-246 ; A. MCFARLANE, The God Min to the End of
the Old Kingdom, ACE-Stud. 3, 1995, p. 286-288.
5
Position de thèse
et qualifient leur position éminente dans la connaissance des rites, du cérémonial royal et des
pratiques cultuelles qui se déroulaient dans des lieux au sein desquels très peu d'élus
pouvaient avoir accès.
Nous avons, par la suite, considéré les autres mentions de termes à connotation
confidentielle ou privée présents dans les titres et séquences d'épithètes des fonctionnaires.
Ainsi, nous avons remarqué que plusieurs de ces termes, à savoir (s)StA, waaw, Dsrw, HAp et
jmn, étaient fréquemment cités dans une même titulature, soit dans celle de hauts
fonctionnaires attachés principalement à l'administration centrale et judiciaire (Ancien Empire
et Première Période Intermédiaire), puis au service rapproché du roi (Moyen Empire et
Nouvel Empire), soit dans celle d'un Hry-sStA, les termes étant utilisés dans des titres
d'accompagnement de la fonction et précisant alors la nature de ses activités. L'utilisation de
ces titres reflète une même réalité : les personnages − qu'ils soient ou non Hryw-sStA −
exerçaient des activités qui exigeaient une proximité et une certaine discrétion avec le
souverain.
De surcroît, un certain nombre de détenteurs des titres et épithètes à connotation
confidentielle témoignent d'un entretien privé avec le souverain et d'un accès aux parties les
plus réservées du palais. Ces espaces « privés » ou « secrets » se distinguent par le type de
complexe palatial auquel ils sont rattachés : les lieux « privés » (waaw, st-waaw) et les
« appartements privés » Dsrw sont majoritairement associés au palais cérémoniel (aH) tandis
que les lieux « secrets » (Xnw StAw, jst-StAt, st-StAt, sH StA, kAp StA) sont en étroite relation avec
des activités au sein du palais résidentiel pr-aA ou du pr-nswt.
Ainsi, le dignitaire qui bénéficiait d'une entrevue privée avec le roi recevait alors ses
confidences et ses directives. Le lieu waaw semble avoir servi de véritable cabinet du
souverain pour recevoir ses plus proches collaborateurs placés à des postes élevés et qui
étaient, de ce fait, associés à un devoir de discrétion.
Lorsque cet espace privé est étroitement associé au palais cérémoniel (aH), les
personnages qui se prévalent d'une telle autorisation d'accès évoquent l'accomplissement de
rites autour de la conservation et de la manipulation des attributs royaux. Des Hryw-sStA et
d'autres hauts fonctionnaires au service personnel du souverain témoignent dans leurs
autobiographies de leur rôle au sein de ce lieu. Ils sont alors fréquemment associés au Trésor
et en particulier aux regalia. Ces lieux ont peut-être été utilisés pour la remise des couronnes
du souverain lors du déroulement de cérémonies spécifiques ou pour les entreposer, comme
de véritables sacristies.
6
Position de thèse
Les lieux qualifiés de « secret » et en particulier la st-StAt − qui représente la mention
la plus fréquemment utilisée − accueillaient des dignitaires responsables d'activités récréatives
qui s'occupaient du protocole de cour au sein des appartements privés du souverain. La st-StAt
pouvait également, à l'instar de la « chambre privée » (waaw), servir de cabinet secret du roi,
surtout au Moyen et au Nouvel Empire.
Les espaces waaw, Dsrw et st-StAt sont également attestés comme étant intégrés au temple et
plusieurs parallèles peuvent être effectués entre leurs emplacements situés au cœur de ces
complexes architecturaux (proches du sanctuaire dans les temples et proches de la salle du
trône pour le palais) et le privilège pour un dignitaire d'approcher le roi en entretien privé
comme celui du prêtre officiant auprès de la statue de la divinité.
Ainsi, quel que soit le terme à connotation confidentielle utilisé dans les titres et
séquences d'épithètes de ces fonctionnaires, tous expriment l'autorisation de leur titulaire à
pénétrer dans un lieu restreint d'accès, la grande majorité de ces personnages étant attachés au
service personnel du souverain et au protocole royal. L'introduction aux secrets et aux affaires
privées de la royauté relevait, soit du privilège de participer aux actes rituels effectués sur la
personne du souverain et au protocole royal, soit d'un accès à des affaires qui requéraient de la
discrétion dans des lieux de réunion intimes et réservés.
7