Asma El Mabchour - irspum

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Asma El Mabchour - irspum
Portraits de nos collaborateurs :
Asma El Mabchour
En plein cœur de la capitale économique marocaine, c’est à l’Université
de Casablanca qu’Asma a d’abord reçu sa formation. Détentrice d’un
baccalauréat en biologie de la Faculté des sciences, elle a ensuite
cumulé deux maîtrises : l’une en biochimie, à la Faculté de médecine, et
la seconde, en procédés chimiques, à l’École supérieure de
technologies. Au cours de ses études, la jeune femme a effectué maints
stages en milieux hospitaliers, mais aussi en des lieux tels le Service
d’assainissement de la Lyonnaise des eaux de Casablanca et le
Laboratoire de génie chimique et des procédés industriels. Fière de ses
excellentes mentions à la maîtrise, l’étudiante a suivi son instinct en élargissant ses horizons académiques, ce
qui l’a menée dès 2004 dans la métropole québécoise.
Accueillie à l’Université de Montréal, elle y a obtenu une maîtrise en nutrition. Le projet, qui s’intégrait aux
recherches du TRANSNUT (centre collaborateur de l’OMS), mettait en relief l’hyperhomocystéinémie (HHcy) et
sa relation possible avec les facteurs classiques de risque cardiométabolique, et ce, sur un échantillon
populationnel du Bénin. Les résultats indiquent, entre autres, une prévalence de HHcy particulièrement élevée
chez les hommes, laissant sous-entendre que la consommation d’alcool peut être impliquée, d’où la
recommandation d’une consommation modérée. Chez les femmes, c’est plutôt un apport inadéquat en
vitamine B12 qui est associé à l’HHcy; on préconise ainsi une augmentation de cet apport pour ce groupe.
Candidate au doctorat en nutrition, Asma a travaillé, depuis sa traversée de l’Atlantique, comme auxiliaire
d’enseignement au Département de nutrition de l’UdeM, mais également en tant que technicienne de
laboratoire en recherche et développement au Centre d’études des procédés chimiques du Québec. Dans un
autre cadre, la doctorante a aussi œuvré à la Fondation Intelligence à titre de superviseure d’une équipe
effectuant de l’aide aux devoirs au niveau secondaire. Organisée et persévérante, l’étudiante jongle avec son
rôle de maman de trois jeunes enfants, âgés entre 15 mois et sept ans, et son rôle de chercheure.
Son projet de doctorat au TRANSNUT, mené sous la direction d’Hélène Delisle, membre de l’IRSPUM, la mène
à analyser la relation entre l’obésité abdominale (OA) et les autres facteurs de risque cardiométabolique
(FRCM) au Bénin et à Haïti. Considérée comme une maladie métabolique, il semble que l’OA contribue
davantage au risque de diabète et de maladies cardiaques que l’obésité générale définie par l’indice de masse
corporelle. Malgré cela, dans les populations d’origine africaine, la relation entre l’OA et d’autres facteurs de
risque cardiométabolique demeure peu documentée. L’étude de la nutritionniste vise ainsi les populations
noires de Cotonou et de Port-au-Prince. La recherche analysera la relation entre l’OA et les autres FRCM
(résistance à l’insuline, inflammation infra-clinique, hypertension artérielle, dysglycémie et dyslipidémie) en
tenant compte du mode de vie et du niveau socioéconomique (NSE). Le projet déterminera également les
variables du mode de vie et du NSE associées au risque de l’OA. C’est ainsi que l’OA sera mieux définie chez les
Noirs africains et ceux d’origine africaine, ce qui aura des implications sur la surveillance épidémiologique des
FRCM. Confiante en ses capacités, la future docteure aspire à travailler au sein d’organismes à but non lucratif
au développement de stratégies pour la lutte contre les maladies cardiométaboliques.

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