8 octobre 2008

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8 octobre 2008
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MERCREDI 8 OCTOBRE 2008
SUDPRESSE - TOTO MO
WWW.SUDPRESSE.BE
Wallonie picarde Aujourd'hui
La bulle (humoristique) du mercredi
l PHOTO BERNARD LIBERT
RUMES PRÉVENTION ET RÉPRESSION
Drogue : “Pas
qu’au Cap’tain! ”
La direction du dancing veut mettre un terme aux préjugés
“ Comme nous sommes le
seul mégadancing de la
b
région à communiquer
facilement avec les médias,
notamment au sujet de la
lutte contre la drogue, on a
parfois l’impression qu’il n’y a
qu’au Cap’tain qu’il y a des
problèmes de stups”. Une
situation frustrante pour la
direction de la discothèque
rumoise, qui précise que
“ 60 % des dealers sont
arrêtés grâce à leur système
de vidéosurveillance ”.
FAITES PARLER LE FOOTBALLEUR
Phase rigolote, ce week-end, lors du match de 3ème provinciale entre la R.A. Leuze-Lignette et la C.SC. Escanaffles : un des
joueurs semblait recevoir un coup de pied (involontaire, précisons-le) dans l’arrière-train. De quoi peut-être vous inspirer
pour notre bulle humoristique du mercredi, sans être trop
grivois. Nous vous proposons d’imaginer ce que le joueur
pourrait dire. Envoyez votre texte par fax au 069/888.078, par
mail sur [email protected]. Le gagnant se
verra offrir un menu découverte, valable pour une personne,
au restaurant de l’Ancienne Poste, près de la gare de Tournai.
A l’agenda
Leers-Nord
FÊTE DE L’UNITÉ
SCOUTE
Les Scouts de
Leers vous
invitent à leur
fête d’Unité
organisée ce
samedi 11
octobre à partir
de 19h
en la salle de la
Redoute à
Estaimpuis.
Ce sera l’occasion
de découvrir les
photos des camps
ainsi que les
nouveaux staffs
d’animateurs.
Une petite
animation jeux
égayera la soirée.
Au menu:
jambon chaud,
crudités, pommes
de terre à la
pelure et
sauces chaudes
pour 12E avec
café et dessert (6E
Un stand de vente
sera organisé
durant toute la
durée de
l’exposition.
Renseignements:
069/57.53.60.
pour les moins de
douze ans).
Réservation
souhaitée au
069/55 88 53.
Beloeil
EXPOSITION
D’OISEAUX
Mouscron
La société
ornithologique
de Beloeil
organise sa 54e
exposition
ornithologique,
ce samedi 11, de
9h à 12h30 et 14h
à 20h et
dimanche 12
octobre, de 9h30
à 12h30 et de 14h
à 18h
Elle se déroulera
au Centre
culturel de
Quevaucamps où
plus de 1500
oiseaux attendent
les nombreux
visiteurs
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APÉRO DU
SACRÉ-COEUR
La section
secondaire de
l’Institut du
Sacré-Coeur, sa
nouvelle
direction et le
corps professoral
seraient heureux
de vous saluer, ce
dimanche 12
octobre, dès 11h,
à leur apéritif
annuel; l’entrée
se
fera par la rue du
Val; possibilité de
petite
restauration sera
proposée.
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C’est un reportage diffusé voici
deux semaines sur les ondes de
Bel-RTL, dans le cadre de l’émission “ Fait divers ”, qui a poussé la
direction du Cap’tain à organiser hier une conférence de presse
pour affirmer que si des dealers y
étaient fréquemment arrêtés,
c’était en grande partie grâce à sa
volonté de lutter contre le trafic
de drogues.
“ À Rumes, nous sommes asso-
ciés à toutes sortes de problèmes:
la drogue, les bagarres, la saleté
dans les rues et les accidents, même s’ils ont lieu un mercredi matin ”, regrette Patrick Caise, leresponsable de la sécurité. “ On ne
va pas nier: c’est vrai que la drogue circule, mais pas plus que
dans un autre lieu festif. La
consommation de produits stupéfiants est un problème de société que nous subissons comme
les autres discothèques, et nous
sommes sans doute les seuls à
nous battre aussi fermement
contre ce fléau. Les dealers, je les
appelle des’vendeurs de mort’et
j’ai un soutien total de ma direction pour les dissuader au maximum de rôder dans les parages ”.
Le mégadancing est équipé de 52
caméras vidéo, qui filment en
permanence l’intérieur de la discothèque mais aussi et surtout le
parking. Et les performances du
matériel sont étonnantes puisque les deux personnes postées
dans le local de vidéosurveillance peuvent zoomer à leur guise et
observer ce qu’il se passe dans
Au Cap’tain, 52 caméras permettent au personnel d’observer les
faits et gestes des jeunes au sein du mégadancing, mais aussi
dans chacune des voitures stationnées sur
le parking l B.LIBERT
chacune des voitures stationnées aux quatre coins du parking.
DÉNONCER TOUT FAIT SUSPECT
“ Tous les week-ends ou presque,
des dealers sont arrêtés aux
abords de la discothèque grâce à
la collaboration que nous avons
mise en place avec la police ”,
poursuit Patrick Caise. “ Comme
tout citoyen, nous pouvons dénoncer des faits suspects et 60 %
des vendeurs de drogue interceptés le sont grâce à notre système
de surveillance. Tout comportement suspect est filmé, enregistré et peut être remis aux forces
de l’ordre. Plusieurs réseaux ont
déjà pu être démantelés grâce à
cela et nous avons même pu retrouver, grâce à sa carte de membre, un individu qui avait commis un viol dans une autre discothèque de la région ”!
Le Cap’tain mise aussi beaucoup
sur la prévention, puisqu’il accueille une fois par mois une
équipe du service de prévention
“Il s’agit surtout d’un combat pour la vie”
ll “ Nous payons 60.000E par
an de taxe sur les mégadancings
à la commune et on nous interdit d’ouvrir deux heures de plus
à l’occasion de l’anniversaire du
Cap’tain et du réveillon du Nouvel An ”, explique la directrice
Dominique Markarian. “ Comme d’autres discothèques de la
région sont ouvertes plus tard,
les jeunes reprennent la route à
8h du matin, un peu énervés
parce qu’ils doivent tous sortir
en même temps, et c’est là que
les accidents surviennent ”.
Le bourgmestre de Rumes Michel Casterman, qui avait été
convié à cette conférence de
presse mais n’a pas pu y assister
à cause de son emploi du temps,
a expliqué que “ tous les bourgmestres avaient convenu, en
avril dernier, de ne plus accorder de dérogation sur les horai-
aux assuétudes de la Ville de
Mons,qui apourobjectif desensibiliser les jeunes aux risques liés
à la consommation de drogue.
“ Notre rôle n’est pas d’aborder
lesjeunes pourleur fairelamoralemaisbien d’essayerdelesinformer sur les risques qu’ils prennent en consommant certaines
drogues ”, insiste Dominique David, assistante sociale au sein de
ce service. “ Il existe, bien sûr, des
répercussions sur leur santé
mais aussi un risque de poursuites judiciaires, de problèmes financiers, etc. Nous intervenons
donc là où les gens consomment
de la drogue, mais aussi de l’alcool, et nos équipes s’adaptent aux
endroits où nous nous trouvons.
Au Cap’tain, par exemple, notre
équipe est mi-belge, mi-française
et elle est composée de deux professionnels mais aussi de deux
jeunes qui ont l’habitude de sortir en boîte, pour que nous puissions toucher un maximum de
gens ”. «
res. Il faudrait que certaines mesures soient prises au niveau national pour obliger les discothèques à respecter les mêmes heures de fermeture, pour éviter les
transhumances parfois mortelles. Il faudrait aussi durcir la
législation belge en matière de
stupéfiants, puisque les Français viennent consommer chez
nous en sachant qu’ils seront
moins poursuivis. Ce combat,
c’est un combat pour la vie ” !
ll En 2007, le Cap’tain a organisé 113 soirées, auxquelles ont participé 176.186 jeunes (soit une moyenne de
1.559 jeunes par soirée).
Au niveau du personnel, le
Cap’tain emploie137 personnes, pour un salaire total de
242.809E. La société de gardiennage emploie quant à elle 7 agents le vendredi et 17
agents le samedi.
Côté surveillance, ce sont pas
moins de 52 caméras qui
fonctionnent en permanence lors des soirées, dont 5 dômes orientés essentiellement vers le parking.
En 2007, le coût total des dépenses a atteint 2.498.000E,
avec notamment 431.000E
d’investissements
et
733.000E de frais généraux.
SIBYLLE DEKEYSER
INTERPELLATION DE CHRISTIAN BROTCORNE (CDH)
“Budget insuffisant
pour la police locale”
Le député Christian Brotcorne a récemment interb
pellé le ministre de la Justice Jo
l B.LIBERT
En moyenne, 1.559
jeunes par soirée
Vandeurzen sur la circulation
de drogues dans les discothèques belges situées le long de la
frontière.
“ Le fait qu’elles soient devenues
des lieux de prédilection de vente de produits stupéfiants semble s’expliquer par la relative tolérance des autorités fédérales
belges en la matière ”, explique
le député. “ De nombreux Français sont attirés par cet échange
de drogue en totale liberté, et ils
se déplacent même depuis Marseille. Mais pour mener des actions efficaces, les budgets des
zones de police locale ne suffisent pas ”.
Le ministre Jo Vandeurzen lui a
répondu qu’au niveau local,
“ une concertation entre la police, les parquets et les bourgmestres a été initiée pour mettre en
oeuvre un plan d’action intégré.
Nous continuons à recueillir
des informations sur cette problématique de la drogue dans
les mégadancings pour peutêtreétablirdes directivesdepolitique criminelle. Leur objectif
seraitd’intégrer cette problématique à celle, plus large, du tourisme de la drogue et d’identifier les spécificités pour proposer une politique cohérente ”. «