Médicaments et Diabète Les Antidiabétiques
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Médicaments et Diabète Les Antidiabétiques
21/07/2014 Médicaments et Diabète Les Antidiabétiques Magalie BAUDRANT-BOGA Pharmacien Hospitalier Contractuel Pôles Digidune et Pharmacie, CHU Grenoble Equipe ThEMAS, TIMC/IMAG, UMR CNRS 5525 Institut de Formation en Soins Infirmiers – 3ème Année Année universitaire 2014 - 2015 Physiopathologie du DT2 3 mécanismes majeurs impliqués DT2 Ilôt Déficit en insuline Pancréas Cellule alpha Produit un excès de glucagon Excès de glucagon Moins d’insuline Foie Hyperglycémie Muscle et adipocyte Cellule bêta Produit moins d’insuline Moins d’insuline Production excessive Résistance à l’insuline (moins de captage) de glucose D’après Buse JB et al. In Williams Textbook of Endocrinology. 10th ed. Philadelphia, Saunders, Institut de Formation en Soins Infirmiers – 3ème2003:1427–1483; Année Buchanan TA Clin Ther 2003;25(suppl B):B32–B46; Powers AC. In : Harrison’s Principles of Internal Medicine. 16th ed. New York: McGraw-Hill, 2005:2152–2180; Rhodes CJ Science 2005;307:380–384. Année universitaire 2014 - 2015 1 21/07/2014 Conséquences de l’insulinorésistance Tissu adipeux insulino résistance TISSU ADIPEUX MUSCLE Lipolyse Foie mobilisation acides gras insulino résistance insulino résistance oxydation acides gras AGL oxydation néoglucogenèse utilisation glucose Hyperglycémie DT2 est plus une anomalie du métabolisme des lipides, avant de retentir sur les glucides Ingestion d’aliments (glucose) Insuline Glucose dépendant Tube digestif par les cellules β (GLP-1 et GIP) Libération Pancréas des incrétines par le TD Cellules β Cellules GLP-1 et GIP Actives Glucagon Glucose dépendant par les cellules (GLP-1) Captage et stockage de glucose dans le muscle et le tissu adipeux Contrôle du glucose plus stable Libération de glucose dans le sang par le foie Action des incrétines sur les cellules β et α du pancréas en fonction de la glycémie Pas d’effet sur sécrétion d’insuline en absence de glucose pas de risque d’hypoglycémie Dégradation rapide des incrétines par la DPP- IV (2 minutes) 2 21/07/2014 Différents rôles physiologiques du GLP1 Cerveau : Stimule la satiété et réduit la prise alimentaire Foie : Réduit la production hépatique de glucose Pancréas : Améliore la réponse des cellules bêta et alpha Estomac : Ralentit la vidange gastrique 2 - Cellules alpha : Réduit la sécrétion postprandiale de glucagon 1 - Cellules bêta : Stimule de façon glucodépendante la sécrétion d’insuline Sujets non diabétiques Glucose intraveineux Glucose oral Insuline (mU/l) Insuline (mU/l) Sujets diabétiques de type 2 80 80 60 40 * * * * * * * 20 60 40 * * * 20 0 0 0 30 60 90 120 150 180 0 30 60 Temps (min) Etudes réalisée en cross over chez 22 patients (8 sujets non diabétiques et 14 sujets diabétiques de type 2) ème Après une charge orale de glucose 50g et durant une perfusion isoglycémique de glucose *P ≤.0,05 différence significative de l’insulinémie acomparé après charge orale comparée à la charge IV (6) Nauck MA, et al. Diabetologia. 1986;29:46-52. Reproduit avec l’autorisation de Springer-Verlag © 1986. Institut de Formation en Soins Infirmiers – 3 90 120 150 180 Temps (min) Année Année universitaire 2014 - 2015 3 21/07/2014 CIBLES D’ACTIONS DES ANTIDIABETIQUES Tissu adipeux Pancréas endocrine Tube digestif Acarbose α β Insulines Sulfamides Glinides cellules β insuline cellules α glucagon adiponectine (Adipo augmente sensibilité à INS) acides gras libres GLP1 Gliptines Analogues du GLP1 HYPERGLYCÉMIE Foie SNC satiété Metformine Production de glucose Muscle Utilisation du glucose Les traitements Antidiabétiques (6) 1- Qui stimulent la sécrétion d’insuline par le pancréas : sulfamides, glinides 2- Qui ralentissement l’absorption intestinale du glucose: acarbose 3- Qui diminue la production hépatique du glucose : metformine 4- Qui améliorent la sensibilité à l’insuline : biguanides (metformine), glitazones (arrêt de commercialisation) 5- Qui agissent sur déficit en GLP1 5-1 Qui inhibent la dégradation des incrétines par la DPP-IV (incrétinopotentialisateurs): gliptines 5-2 Qui miment le GLP1 (incrétinomimétiques): analogues des incrétines 6- Qui miment l’insuline: synthétiques Institut de Formation Insulines en Soins Infirmiers – 3ème Année Année universitaire 2014 - 2015 4 21/07/2014 Antidiabétiques oraux Inhibiteurs des alphaglucosidases acarbose (Glucor®) Biguanides metformine (Glucophage®, Metformine GNR, Stagid®) Sulfamides Glipizide (Glibenese®), gliclazide (Diamicron®), glimépiride (Amarel®) Glibenclamide (Daonil®) Glinides repaglinide (Novonorm®) Thiazolidinediones pioglitazone (Actos®), rosiglitazone (Avandia®) = arrêt Inhibiteurs de la DPP- IV Sitagliptine (Januvia®, Xelevia®), vildagliptine (Galvus®) commercialisation Saxagliptine (Onglyza®) Associations: Glucovance (metformine + glibenclamide) Janumet, Velmetia (sitagliptine + metformine) Avandamet (rosiglitazone + metformine), Competact (pioglitazone + metformine) ème Institut de Formation en Soins Infirmiers – 3 Eucreas (vildagliptine + metformine)Année universitaire 2014 - 2015 Année Antidiabétiques Sous-cutanés - Analogues du GLP1 : Exenatide (Byetta), Liraglutide (Victoza) - Les insulines Institut de Formation en Soins Infirmiers – 3ème Année Année universitaire 2014 - 2015 5 21/07/2014 Hydrates de carbone Enzymes digestives metformine Glucose I I En retardant l’absorption intestinale Insuline du glucose (I) Adipocytes Pancréas I metformine Muscle squelettique Foie Réduit la production metformine hépatique de glucose Institut de Formation en Soins Infirmiers – 3ème Année Augmentent l’insulino-sensibilité musculaire ( utilisation périphérique du Année universitaire 2014 - 2015 (inhibe la néoglucogenèse) glucose Biguanides : metformine Indication AMM • Monothérapie • Association aux autres antidiabétiques oraux/non oraux, Insuline Actifs sur glycémie post‐prandiale + glycémie à jeun Gain sur l’HbA1c : 1 à 2% • Avantages: pas de prise de poids / pas d’hypoglycémie / probable réduction des événements CV (UKPDS) Posologie : (comprimés 500, 850 mg,1000 mg) • augmentation progressive (tolérance digestive) • Posologie optimale : 2 g/J Institut de Formation en Soins Infirmiers – 3ème Année • Plan de prise : au moment repas Année universitairedu 2014 - 2015 ou fin de repas 6 21/07/2014 Biguanides : metformine Effets indésirables Fréquents : • Digestifs: diarrhées, d abdo, nausées, ballonnements, goût métallique dans la bouche • Doses dépendants : Stagid 700 mg < Glucophage 500 mg • « Sel dépendant » : embonate versus chlorhydrate Rare mais Grave Acidose lactique, Mortalité ++ Surveillance de l’état d’hydratation, causes d’hypoxie, Insuffisance rénale aigue: AINS, déshydratation du sujet âgé, gastro-entérite, diurétiques, Arrêt avant injection de produits de contraste iodé et reprise en fonction de la clairance rénal (min 48h après) Contre – Indications InsuffisanceInstitut Rénalede (clairance < 60enml/min; pratique –jusqu’à 40 ml/min), Formation Soins en Infirmiers 3ème Année Insuffisance Respiratoire sévère, Hépatique, Année universitaire 2014Cardiaque - 2015 Inhibiteurs de l’alpha glucosidase Hydrates de carbone - Retardent l’absorption des sucres au niveau intestinal Enzymes digestives Glucose I I Insuline (I) Adipocytes Pancréas I Muscle squelettique Foie Institut de Formation en Soins Infirmiers – 3ème Année Année universitaire 2014 - 2015 7 21/07/2014 Inhibiteurs des alpha-glucosidases : acarbose (Glucor) Mécanisme: Ralentissement absorption intestinale des glucides complexes Actifs sur glycémie post‐prandiale / pas d’hypoglycémie Gain sur l’HbA1c : 0,5 à 1% (efficacité modeste) Indications AMM – Monothérapie – Association aux autres thérapeutiques antidiabétiques. Posologie : 50 mg à 100 mg 3X/J Plan de prise : au début du repas EI : digestifs (météorismes, flatulences) Institut de Formation en Soins Infirmiers – 3ème Année Année universitaire 2014 - 2015 Hydrates de carbone Enzymes digestives Glucose I I Sulfamides hypoglycémiants / glinides Insuline (I) Adipocytes Pancréas - Stimulent la sécrétion d’insuline au niveau du pancréas I Muscle squelettique Foie Institut de Formation en Soins Infirmiers – 3ème Année Année universitaire 2014 - 2015 8 21/07/2014 Sulfamides hypoglycémiants Mécanisme Stimulent l’insulino-sécrétion de la cellule béta de façon prolongée Actifs sur glycémie post‐prandiale + Glycémie à jeun Gain sur l’HbA1c : 1 à 2% Indication AMM – – Monothérapie Association aux autres antidiabétiques Risque micro -vasculaire (UKPDS) Posologie : progressive Diamicron / Amarel : Une prise unique (matin) Daonil (cp 1,25 - 2,5 - 5 mg) / Glibenese : En 2 à 3 prises par jour ème Institut de Formation en Soins Infirmiers Plan de prise : avant le repas– 3 Année Année universitaire 2014 - 2015 Sulfamides hypoglycémiants Effets indésirables • Hypoglycémie++ Education à la reconnaissance des signes + resucrage (3 sucres ou 1 jus) Facteurs de risque : Suppression d'un repas ou repas pauvres en glucides, dénutrition Personne âgée, insuffisance rénale, activité inhabituelle Médicament potentialisateur (miconazole, fluconazole) Alcool Risque plus fréquent si sulfamide à longue durée d'action Diamicron > Daonil, Amarel > Glibenese • Prise de poids 9 21/07/2014 Glinides: repaglinide Mécanisme : o o Stimulent l’insulinosécrétion action plus courte / sulfamides Actifs sur glycémie post‐prandiale Indication AMM (Monothérapie / Association aux autres antidiabétiques) Pas de CI chez l'insuffisant rénal (adaptation des doses nécessaire) Posologie (0,5 – 1- 2 mg) - Posologie : 1 à 3 prises par jour / Max : 16 mg/j - Plan de prise : Avant chaque repas - Si pas de repas ou sans glucides pas de Novonorm EI : Hypoglycémies+++ (risque < sulfamides) Contre-Indication : Insuffisance hépatique sévère Institut demédicamenteuse Formation en Soins Infirmiers 3èmeciclosporine, Année alcool, Interaction : IEC, –AINS, Année universitaire 2014 - 2015 kétoconazole… Comment faire jouer l’effet incrétinomimétique ? 10 21/07/2014 Inhibiteurs DPP4 Indication AMM : – Monothérapie (qd metformine CI ou mal tolérée): sitagliptine, vildagliptine – Bithérapie (vildagliptine/sitagliptine/saxagliptine): metformine, sulfamides, (glitazones) – Trithérapie (sitagliptine) : metformine + sulfamide – Vildagliptine (IR et personnes âgées): adaptation de la posologie – Saxagliptine < vidagliptine, sitagliptine (efficacité) Posologie : – sitagliptine/saxagliptine : 1 prise par jour – Vildagliptine : 2 prises par jour – Plan de prises : au cours ou en dehors des repas Inhibiteurs des DPP4 Effets indésirables Nausées, flatulence, céphalées, œdèmes périphériques, grippe Pas d’hypoglycémie / Pas de prise ni de perte de poids Urticaire / angioèdeme / Pancréatite ? Contre indication Insuffisance hépatique sévère Interactions médicamenteuses Pas d’interaction cliniquement ou biologiquement significatives 11 21/07/2014 Analogues du GLP1 GLP-1 endogène Liraglutide Exénatide 31 AA 44 AA Analogue du GLP-1 humain Agoniste du GLP-1 d’origine animal 97% d’homologie 53% homologie / GLP-1 humain t1/2 : 13 heures t1/2 : 2,4 heures Ac anti-liraglutide : 8,6% Ac anti-exénatide : 38% 23 Analogues GLP-1 : Exenatide / Liraglutide Indication AMM: • Bithérapie : metformine ou sulfamide hypoglycémiant • Trithérapie : metformine + sulfamide (liraglutide et exenatide) ou metformine + glitazones (liraglutide) – Si exénatide ou liraglutide + sulfamide hypoglycémiant: posologie du sulfamide ( risque d’hypoglycémie) Posologie : - Exenatide : 2 injections par jour (> 6 heures entre 2 injections), - Liraglutide : 1 injection par jour Plan de prise : - Exenatide (dans l’heure précédent le repas). Ne pas injecter après le repas en cas d’oubli, sauter l’injection - Liraglutide à n’importe quel moment de la journée 12 21/07/2014 Analogues GLP‐1 : exenatide / liraglutide Effets indésirables diarrhées/constipation, Nausées, vomissements, douleurs abdominales céphalées, vertiges, Rhinopharyngite et bronchite, pancréatites (rare) - Pas d’hypoglycémie / réduction du poids (max 4 kg) / amélioration masse, fonction des cellules béta ? Action CV protectrice ? - Plan de gestion de risque: pancréatite aigue, Ac anti-analogues GLP1, cancer (thyroïde), IRA, INR Doses pharmacologiques à long terme ? Contre-indication : Cl< 30ml/min Interactions médicamenteuses : Ralentissement de vidange gastrique: ↑ ou ↓biodisponibilité médicaments Per os, mais impacts biologique ou clinique significatifs (?) Byetta® / Victoza ® en pratique Stylos injecteurs pré-remplis, SC (cuisse, abdomen, bras) 60 doses/stylo de 5 ou 10 μg: • 5 µg 2/J pendant 1 mois Puis • 10 µg 2/J 30 doses de 0,6 mg, 15 doses de 1,2 mg ou 10 doses de 1,8 mg. • 0,6 mg 1/J pendant 1 semaine Puis •1,2 mg/J pendant au moins 1 semaine • Parfois : 1,8 mg/J 13 21/07/2014 Byetta® / Victoza® Conditions de conservation o Avant utilisation : o réfrigérateur (2‐8°C) et à l’abri de la lumière o Ne pas congeler o Après ouverture : o Température ambiante < 30°C ou au réfrigérateur (entre 2 ‐ 8 °C) o Ne pas utiliser au‐delà de 30 jours après ouverture Le stylo Victoza® Capuchon du stylo Cartouche Graduation de la cartouche Fenêtre d’indication de la dose Sélecteur de dose Indicateur Boutonpoussoi r Aiguille Novofine® 6 mm, Notice VICTOZA® 28 14 21/07/2014 • Etapes clés à respecter : Notice VICTOZA® 1 2 3 VERIFIER L’ECOULEMENT SELECTIONNER LA DOSE REALISER L’INJECTION a) Tournez le sélecteur de dose jusqu’à ce que le symbole de contrôle de l’écoulement se trouve en face de l’indicateur. b) Maintenez le stylo avec l’aiguille pointée vers le haut et tapotez doucement la cartouche. c) Gardez l’aiguille toujours pointée vers le haut et appuyez sur le bouton-poussoir jusqu’à ce que le 0 mg se trouve en face de l’indicateur. Répétez les étapes a), b), c) jusqu’à l’apparition d’une goutte au bout de l’aiguille. - Insérez l’aiguille dans la peau - Vérifiez toujours que l’indicateur se trouve en face - Appuyez sur le bouton-poussoir pour effectuer l’injection jusqu’à ce que le 0 du 0 mg. mg s’aligne en face de l’indicateur. - Tournez le sélecteur de dose - Maintenez le bouton enfoncé pendant au jusqu’à ce que la dose dont moins 6 secondes, avant de retirer vous avez besoin se trouve l’aiguille de la peau. en face de l’indicateur (0,6 - Remettez le capuchon externe de mg, 1,2 mg ou 1,8 mg). l’aiguille. - Dévissez et jetez l’aiguille. Remettez le capuchon sur le stylo. 29 Stratégies de traitement selon l’HAS Novembre 2006 (reco en attente de mise à jour) Evolution vers stratégies de + en + personnalisées +++ Avis sociétés savantes (ADA, EASD, SFD) Objectifs HbA1c et Stratégies thérapeutiques adaptées, individualisés 15 21/07/2014 Rééquilibre de l’alimentation au niveau qualitatif et quantitatif Alimentation équilibrée Pas de régime !!! Activité physique régulière : au moins 30 min d’exercice modéré par jour Réduction pondérale de 5 à 10% Suppression alcool, tabac Insulinothérapie: les différents types d’insuline disponibles … 16 21/07/2014 Sécrétion d’insuline • Sécrétion physiologique d’ INS: 0.6 U/kg/j, soit ≈ 40 U si 70 kg • Profil nycthéméral : - 40 à 50%: sécrétion basale - 50 à 60%: sécrétion prandiale - sensibilité maximale : 0h - 4h Insulines Commercialisées • 1922: Découverte de INS (Banting et Best) Révolutionne le tt du Diabète de type I • Origine : – Animale : • Pancréas • Bœuf ou porc – Mixte (animale + chimique) : insuline de porc modifiée • 31 Mars 1999: interdiction des INS d’origine animale (extraites de pancréas de bœuf ou de porc) – Insuline « Recombinante » : produite par des bactéries (génie génétique) 17 21/07/2014 Insulinothérapie Galénique Voie SC +++ Pas d’administration orale possible… IV : perfusion et/ou en urgence uniquement INS à action rapide Seringue à insuline à usage unique Graduation en UI Concentration 100 UI /ml Stylos injecteurs rechargeables (cartouches), jetables Pompe de perfusion sous-cutanée continue d’insuline 300 UI par stylo / pompe portable Paramètres pharmacocinétiques permettant de différencier les insulines 1‐ Début d’action 2‐ Période d’activité maximale 3‐ Fin d’action 18 21/07/2014 Différents types de préparations d’INS 5 types d’INS 1- Analogues ultrarapide (Novorapid®, Humalog®, Apidra®) 2- INS d’action rapide (solution limpide) (Actrapid®, Umuline®) 3- INS semi-lentes, intermédiaire (NPH, suspension laiteuse) 4- Analogues retard d’INS à effet prolongé (Lantus®, Levemir®) 5- INS Pré-mélange = NPH/rapide ou ultrarapide Le chiffre correspond au pourcentage de rapide (ex: Novomix® 30) Cinétiques des insulines Rapides Intermédiaires (NPH) Max = 3-6h Max= 2h 15 à 30 min 4 à 6 heures 1 heure Analogues rapides 10 à 12 heures Analogues retards Max= 1-2h 5 min 3 à 4 heures Lantus® 1 heure 24 heures 38 19 21/07/2014 Analogues lents: Lantus (1inj/j) levemir (2 inj/j; dose dépendant) ex LANTUS® : pharmacocinétique 6 5 4 NPH 3 2 LANTUS® 1 0 0 10 20 Temps (h) Après l’injection SC 30 Fin de la période d’observation L’effet hypoglycémiant apparaît plus lentement que celui de l'insuline NPH humaine Un profil régulier, sans pic, permet de réduire les hypoglycémies nocturnes, amélioration des glycémies matinales La durée d’action est plus longue Ne pas mélanger avec d’autres INS Bolli G.B. Lancet 2000; 356 : 443-445. 20 21/07/2014 21 21/07/2014 Modalités d’utilisation et de conservation de INS • Conservation au frigo (+2 à 8 °C) avant ouverture • Conservation possible à 25-30 °C après ouverture pendant 28 jours • Utilisation uniquement des flacons à l’hôpital: prévention des AES • Noter la date d’ouverture sur le flacon • Stylo uniquement dans cadre d’éducation du patient ou patient autonome: 1 stylo = 1 patient (nominatif) 22 21/07/2014 Technique d’injection de INS Même site pour même INS à même heure ( variabilité de résorption) • Injection dans tissu SC et non Derme ou Muscle • Facteurs ont rôle-clé dans résorption d’INS: - Zone d’injection (+ rapide ds abdomen, bras, fesses et cuisses + lent) - Profondeur de injection (IM: libération + rapide, douleur, hématome) - Epaisseur du tissu SC (8 mm) - Technique d’injection - Activité musculaire au niveau du site Technique d’injection de INS INS rapide = abdomen ou bras INS retard = fesse ou haut de cuisse • Compter jusqu’à 10 avant de retirer l’aiguille pour éviter les fuites • Repérer les lipodystrophies (zones de résorption aléatoire) • Rotation du lieu d’inj tous les 3 cm Lipo 23 21/07/2014 Les systèmes injecteurs rechargeables Les systèmes injecteurs jetables 24 21/07/2014 Pompes externes à INS Pompes à INS Indications: diabète instable, refus de multiples injections, mode de vie irrégulier, diabète gestationnel Infuse l’insuline en continu (voie SC) Equilibre: glycémies sont plus stables Inconvénients : coût, port permanent de l’appareil, cathéter qui se bouche … Ne dispense pas des contrôles de glycémie capillaire 25 21/07/2014 Avantages / Inconvénients de la pompe Avantages Inconvénients - - INS en continue - Ajustements aisés (apports d’INS en fonction des besoins) Débits temporaires - Evite injections répétées - Permet de mieux stabiliser glycémie Autosurveillance glycémique importante (au min 4X/j) Panne (risque d’acidocétose) Portée 24h/24h, 7j/7 Infection et/ou irritation du site d’insertion (déconnexion max = 2h) Formation du patient +++ Cas particuliers 1- Grossesse Utilisation d’insulines analogues rapides (Novorapid, Humalog) (pompe) Pas d’EI (grossesse, fœtus /nouveau né) Surveillance +++ Besoins en INS 1er trimestre, 2ème et 3ème trimestres Après l’accouchement, besoins en INS redeviennent comme avant la grossesse 2- Chez IR sévère (< 30ml/min) Répaglinide, vildagliptine (adaptation poso) Insuline 26 21/07/2014 Insulinothérapie Effets indésirables - Hypoglycémie: effet indésirable le plus fréquent - Allergie locale (occasionnelle) = rougeur, œdème et démangeaisons au point d’injection. - Érythème associé à une douleur → faire une injection moins superficielle et réchauffer les flacons d’insuline avant utilisation (si douleur) - Lipodystrophies au point d’injection = amas graisseux situé aux sites d’injection → varier les sites d’injection sur un même lieu d’injection Interactions médicamenteuses - risque d’Hypoglycémie: IEC, Tramadol, alcool (aigu) - Les bêtabloquants peuvent masquer la tachycardie, tremblements (décharge d’adrénaline) - risque d’ Hyperglycémie: Corticoïdes, Neuroleptiques, ARV (à long terme), bêta2 stimulants, estroprogestatifs, progestatifs (contraception), diurétiques thiazidiques (Esidrex),Tabac ( résistance à INS) → Renforcer auto surveillance glycémique pendant TT → Adaptation posologique possible si déséquilibre glycémique 27 21/07/2014 Insulinothérapie / DT1 • Insulinothérapie vitale • Reproduire l’insulino-sécrétion physiologique – soit pompe portable pour infusion SC continue d’insuline : débit basal + bolus repas – soit schéma multi-injections : • Analogue lent pour insuline basale • Analogue rapide pour insuline prandiale Schéma « basal / bolus » Schéma optimisé à 4 injections Repas Repas Repas Analogue retard À 22h Analogue Rapide 8:00 12:00 16:00 20:00 24:00 4:00 28 21/07/2014 Bases du traitement • Dose d’insuline basale 0,3 à 0,4 UI/Kg/j • Doses insuline rapide corrélées aux apports alimentaires • Insulinothérapie fonctionnelle - Compter les glucides - Adaptation dose d’INS du repas / quantité de glucides qu’il va manger 1 à 2 UI pour 10g de glucides / fonction teneur en « gras » - Quantité de glucides environ fixe au petit déjeuner, midi, repas du soir - Apprentissage des équivalences glucidiques (INS si extra) Adaptation TT si activité physique • Activité physique endurante et prolongée : INS lentes et rapides, collations régulières • Activité physique intense et brève : INS rapide avant voire après l’effort, collations 29 21/07/2014 Insulinothérapie dans le diabète de type 2 – Utilisation temporaire Décompensation cétosique, hyperosmolaire / Grossesse / Décompensation à l’occasion d’une pathologie aigue : plaie, infection, IDM, traitement hyperglycémiant (corticothérapie) / Insuffisance rénale aigue – Ou Utilisation définitive Insulino-requérance (échappement aux AD), insulinopénie manifeste (amaigrissement), contre-indications Initiation d’une insulinothérapie: Quel schéma ? • Plusieurs choix possibles: proposition personnalisée (compromis) - objectif glycémique adapté (âge, comorbidités…) - profil psychologique du patient, son mode de vie, ce qu’il est prêt à faire (notamment nombre d’injections), ses capacités (besoin passage IDE ou personnes ressources dans l’entourage) Démarche d’éducation thérapeutique +++ • Basale (NPH ou analogue retard) + autres AD (sulfamide ou répaglinide aux repas, metformine) (Bed-time) • Basale + analogue rapide (Basal - Bolus) • Pré-mélanges : 1, 2 ou 3 ….. + Metformine Par ex 1 pré-mélange le soir = Diner-time 30 21/07/2014 Pour en savoir plus … la suite ….. • Inhibiteur de DPP- IV: linagliptine (Trajenta®), 1 prise par jour, une seule dose / principalement éliminée sous forme non métabolisée par la bile et les intestins. Pas d’adaptation à fonction rénale • Analogues du GLP1 à LP (phase III): Exenatide « LP » 1 fois par semaine. EI locaux (douleur, induration) / 2000microg par semaine: toxicité à long terme T digestive comme exenatide • Insuline ultra-lente (phase III en cours): Insuline Degludec 1/2 vie 2X > glargine / 1 fois par jour (plateau, stable moins de fluctuations, couverture de fin de journée à vérifier) ou 3 injections par semaine (pas retenu par les diabéto !!) Aussi efficace que l’insuline glargine / Moins d’hypo la nuit mais nombre total identique ! • inhibiteur du sodium-glucose (co)transporter2 (SGLT2): diminution de l’absorption rénale du glucose Dapaglifozine: VO, 1 prise quotidienne, infections gynéco et urinaires chez femme (polyurie, glycosurie, perte de poids). Mais qq cas de Kc de la vessie et du sein… • Analogues de l’amyline (hormone d’origine pancréatique) : pramlintide inhibe la sécrétion du glucagon et ralentit la vidange gastrique (Symlin® aux USA) injectable • Recherche: Molécules bloquant le glucagon … Mentions légales L'ensemble de ce document relève des législations française et internationale sur le droit d'auteur et la propriété intellectuelle. Tous les droits de reproduction de tout ou partie sont réservés pour les textes ainsi que pour l'ensemble des documents iconographiques, photographiques, vidéos et sonores. Ce document est interdit à la vente ou à la location. Sa diffusion, duplication, mise à disposition du public (sous quelque forme ou support que ce soit), mise en réseau, partielles ou totales, sont strictement réservées aux Instituts de Formation en Soins Infirmiers de la région Rhône-Alpes. 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