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Activités des VMF Seine-Maritime (76) au cours de l’année 2013 I- 1er février 2013 : Le Havre L’année a démarré très tôt, avec une présentation par Philippe Toussaint, président national des VMF, du numéro de la revue des VMF consacré à « La Seine-Maritime au fil de ses côtes ». Nous avons été reçus à l’Hôtel de ville du Havre, où le « Prix Vieilles Maisons Françaises de SeineMaritime / Compagnie Lebon a été remis, pour sa première édition, à deux éléments de patrimoine situés sur la commune de Prétot-Vicquemare : le colombier du manoir de Vicquemare, propriété de M. et Mme Etancelin ; la chapelle de Prétot Vicquemare, propriété de la commune représentée par le maire, M. Larchevêque. L’objet de ce prix, initié par Jean-Marie Paluel-Marmont, directeur de la Compagnie Lebon, est de récompenser un travail de sauvegarde et de restauration d’un petit patrimoine rural de Seine-Maritime (tel que pigeonnier, ancien bâtiment agricole, chapelle ou calvaire) qui puisse être vu de la voie publique ou qui soit ouvert à la visite. Avis à tous nos membres, qui sont invités à présenter des candidatures pour l’édition 2014 ! Ce même 1er février, la conservatrice de la Maison de l’Armateur nous avait fait découvrir ce petit musée, qui conserve l’atmosphère d’une maison du XVIIIème siècle. II- 17-20 mai 2013 : Voyage à Montpellier Au cours du week-end de Pentecôte, nous avons été 24 à découvrir Montpellier et ses environs. Dans une atmosphère très amicale, nous avons visité un grand nombre d’édifices religieux et civils, privés ou publics. Nous avons été touchés par l’accueil que nous ont réservé nombre de propriétaires, qui se donnent beaucoup de mal pour maintenir des propriétés qui sont souvent dans leur famille depuis très longtemps. La cathédrale de Maguelone, du XIème siècle a été préserve par une famille de commerçants à partir de 1850. L’abbaye de Valmagne, fondée en 1139, bien national à la révolution, est dans la même famille depuis sept générations. On y trouve encore les traces d’exploitation viticole… M et Mme de Margon nous ont fait visiter en détail leur château éponyme, du XIème 1 siècle, dans leur famille depuis trois siècles. Isabelle de Parceval nous a fait visiter l’hôtel Haguenot, dans sa famille depuis 1861. Photo de groupe sur la terrasse, qui surplombe Montpellier. Le Jardin des plantes, juste à côté, a été créé en 1635, 40 ans avant celui de Paris, par des médecins qui voulaient y cultiver des plantes médicinales. Le professeur Jarry, son ancien directeur, nous l’a montré en détail. Villeneuvette, comme son nom l’indique, est une ville nouvelle, créée en 1673. Elle a compris jusqu’à 700 ouvriers, travaillant à l’élaboration de tissus. M et Mme de Cabissolle nous ont fait visiter le château de Jonquières, dans leur famille depuis le XIIème siècle. Nous goutâmes avec plaisir leurs vins et leur huile d’olives. L’oenotourisme et les chambres d’hôtes font vivre le château. Mme Cause nous a montré le château de la Piscine, à Montpellier, qu’elle est en train de donner à un de ses neveux. Celui-ci hérite d’un cadre superbe, avec beaucoup de travail de restauration… Au château d’Assas, Mme Demongel nous 2 avait réservé une surprise, en nous permettant d’écouter des sonates de Couperin et de Scarlatti, jouées sur un clavecin du début du XVIIIème. Le château de la Mogère est une folie du XVIIIème, bijou menacé par les développements urbains très proches. Les réceptions de mariage permettent à la famille de Saporta de maintenir le domaine. Nous avons terminé en beauté par la visite du château de Flaugergue : Henri de Colbert y maintien une tradition familiale de 350 ans. C’est devenu une PME de 20 employés, où chacun des enfants à son secteur d’activité : visites, locations, vin… Un tableau affiché dans le jardin indique aux visiteurs le compte d’exploitation du domaine… On y apprend que les animations sont régulièrement déficitaires, mais participent à la notoriété du site. Ce sont les visites et réceptions qui dégagent des profits, insuffisant cependant pour financer l’entretien et les travaux. III- 7 juillet 2013 : Sortie en Pays de Caux Une soixantaine de membres ont parcouru le Pays de Caux, en Seine-Maritime. Ce fut l’occasion de visiter les deux sites qui avaient reçu le nouveau « Prix Vieilles Maisons Françaises de Seine-Maritime / Compagnie Lebon », à Prétot Vicquemare : l’église restaurée patiemment sous la conduite du Maire de la commune, M Larchevêque, et l’exploitation agricole voisine, propriété de M et Mme Etancelin, où nous avons pique-niqué. Jean-Marie Paluel Marmont, qui est à l’origine de ce nouveau prix, a souligné qu’il souhaitait ainsi remercier des personnes qui avaient contribué à l’embellissement de nos campagnes par des actions de protection du petit patrimoine, visible de la route ou lors d’ouvertures au public. Nous avons découvert plusieurs propriétés qui témoignent d’une longue histoire, à travers des éléments architecturaux d’époques très variées. Au château de Silleron, M d’Heudeville nous a montré que malgré son unité apparente de façade, de part et d’autre d’un corps principal du XVIIème siècle, l’aile de gauche a été construite de 1914 à 1920, et non au XVIIIème siècle comme l’aile de droite. La qualité de la réalisation fait pourtant illusion ! 3 Le Prince et la Princesse Kayali nous ont accueillis au château de Mesnil-Geoffroy, dont les différents salons reconstituent une atmosphère du XVIIIème siècle. Après une collation matinale très variée, nous avons apprécié le parc : le labyrinthe de 1710 restauré, plusieurs roseraies, en pleine floraison, et un potager contemporain fleuri, aux formes tout en courbes. Au manoir de Mathonville, Christian et Marie de Flers ont eu la gentillesse de nous laisser parcourir leur maison, ancien relais de chasse ayant appartenu au sénateur Geoffroy de Montalembert. Le château de Bretteville Saint Laurent nous a été ouvert par M et Mme de Chavagnac, qui le restaurent avec courage depuis 1992. Nous avons été impressionnés par l’ampleur de la tâche, compte tenu de sa taille. Mme Kourimsky nous a présenté le château d’Imbleville. Sa construction s’étage de 1491 à 1900. L’eau joue un rôle important, car la Saâne toute proche, qui communique avec les douves, déborde parfois de son lit et il lui est arrivé d’inonder le rez-de-chaussée. Rien de tel lors de notre visite et nous avons goûté le jardin d’eau, dessiné à partir de 1920. Le jet d’eau du bassin est alimenté par simple gravitation à partir d’un captage situé quelques mètres plus haut. 4 Nous avons terminé la journée par la visite du château de Beaunay, à Beauval en Caux, où Max Wemaere nous a en particulier montré la plus grande grange (1500m²) recouverte de chaume en Normandie. Elle présente une extrémité en surplomb appelée croupe normande, spectaculaire. 8 septembre 2013 : Journée thématique : La pierre, matériau de construction et de décor Le dimanche 8 septembre 2013, nous avons poursuivi notre expérience de consacrer une journée entière de visite à un matériau : après le bois l’année dernière, ce fut la pierre, grâce à l’aide de Christophe Bennegen qui nous a guidés toute la journée et accueillis dans son entreprise, Normandie Restauration. 5 Nous avons d’abord été à la source… sous terre, dans la dernière carrière de pierres de Caumont encore en activité, à La Bouille. Les 46 membres du groupe y ont découvert les caractéristiques de cette pierre, tant utilisée dans les monuments de notre région. Une pierre facile à travailler, mais qui comprend souvent des inclusions de silex. Nous avons prêté attention à la qualité des pierres lors de nos visites de la journée et avons effectivement constaté la présence de tels morceaux de silex dans les murs. L’atelier de Normandie Restauration, à Saint-Jean du Cardonnay, nous a permis de comprendre le mode d’utilisation des outils nécessaires à la taille des pierres, qu’ils soient manuels ou mécaniques. Rien de tel que des travaux pratiques, comme nous l’a montré Catherine Paluel-Marmont sous les regards intrigués du groupe… Après un déjeuner au restaurant, à Montigny, nous avons sillonné Rouen, où Christophe Bennegen nous a commenté des travaux qu’il a récemment réalisés. Le chantier, encore en cours, de rénovation de la chapelle XVIIIème du lycée Corneille, intéressa nombre d’entre nous, qui n’avaient jamais eu l’occasion de pénétrer dans ce lieu, voulu par Marie de Médicis. La 6 Région Haute-Normandie, qui en est propriétaire, va le transformer en salle de concert de 600 places, pour de la musique classique. La restauration est conçue pour être réversible, ce qui permettrait théoriquement de retransformer le lieu en chapelle. La chapelle Saint-Nicaise, fermée au public, est étonnante : construite au XVIème siècle, un incendie survenu dans les années 1930 n’a laissé subsister que le chœur gothique. L’architecte Pierre Chirol a construit, en 1938, une haute tour en béton qui annonce en quelque sorte la réalisation par Auguste Perret de l’Eglise du Havre après la guerre de 40. Yves Soriau, qui joue régulièrement de l’orgue à Saint-Nicaise, nous a fait profiter de son talent. L’abbatiale Saint-Ouen est frappante par ses dimensions : 144 mètres de long et 33m de haut (contre 137 et 25 pour la cathédrale de Rouen). Nous y avons remarqué les nombreux silex inclus dans la pierre de Caumont… L’ancienne église Saint-Eloi, construite au début du XVIème siècle et fermée en 1791, est devenue un temple protestant en 1803. La journée s’est terminée par un sympathique cocktail à l’hôtel de Bourgtheroulde, construit au XVIème siècle. Il est maintenant devenu un hôtel luxueux. Nous y avons admiré le gros travail de restauration fait sur la frise relatant en particulier l’entrevue du Camp du drap d’or. Benoît de Font-Réaulx 7