Le référendum sur le Brexit : entre indépendance

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Le référendum sur le Brexit : entre indépendance
Point d’ ncrage
Idées d'Europe est une série de publications de jeunes professionnels habitants ou originaires des
différents pays européens. En croisant ces réflexions, point d'aencrage souhaite contribuer à faire
émerger une pensée progressiste véritablement européenne.
Ideas from Europe is a serie of publications written by young professionals living or coming from
various European countries. By sharing these views, point d'aencrage wishes to contribute to build a
truly European progressive thinking.
Bahar Karimi, PhD student au King’s College
Le référendum sur le Brexit : entre indépendance et
interdépendance
The EU Referendum: The Balance Between Independence and
Interdependence.
Mars 2016
Un sondage effectué par YouGov
pour Bite the Ballot et Hope not Hate
montre que Presque 30% des moins de 25
ans ne sont pas encore inscrits sur les listes
électorales alors que 51% des jeunes entre
18 et 30 ans sont certains de se rendre aux
urnes le 23 juin. Plus d’un tiers n’a pas suivi
les débats et un sur dix les fuient
délibérément ; fuir délibérément les débats
soulignant les pour et contre de l’adhésion
du Royaume Uni dans l’Union Européenne,
institution sous laquelle ma génération a
vécu toute sa vie.
On pourrait donc penser que mes
pairs militeraient activement lors de la
campagne étant donné que quel que soit le
résultat, il aura un impact majeur sur eux et
leurs vies. Et pourtant un anglais sur dix se
A recent poll commissioned by YouGov for Bite
the Ballot and Hope not Hate shows that almost
30% of under 25s have not yet registered to vote
whilst only 51% of young people (specified as
between 18 and 30 years old for the purpose of
this poll) are certain they will vote in the
upcoming referendum. Over one third have not
been following the debates and one in ten are
actively avoiding it; actively avoiding the debates
outlining
the
membership
pros
in
and
the
cons
European
of
Britain’s
Union,
an
institution under which all of my generation have
lived for all of their lives.
With this in mind, one would assume that my
peers would be actively engaging with the EU
détourne des débats et presque la moitié
n’est toujours pas certaine de prendre part
au vote ; et une large partie d’entre eux
n’est même pas inscrite sur les listes
électorales. Ces chiffres donnent froid dans
le dos.
Pourquoi une grande partie de mes
pairs se désintéressent de quelque chose
qui a autant d’impact sur nos vies ? A
première vue, lorsque j’ai survolé mon
journal Facebook, j’étais soulagée de voir
que mes amis s’y intéressaient et postaient
des articles sur le référendum. En regardant
de plus près, je me suis rendue compte de
deux choses : ce sont toujours les mêmes de
mes 565 connections qui postent ces articles
pertinents sur le référendum et ces mêmes
articles mettaient en avant la profonde
discorde et désinformation des deux camps.
Comment peut-on se forger sa
propre opinion et décider si les faits
présentés ne sont pas tangibles ? Mais qu’en
lieu et place nous sommes bombardés par
des déclarations et des articles ne faisant
que pointer du doigt les mensonges de
l’autre camp ? A l’ère d’Internet, il est très
probable que la seule source d’information
pour la majeure partie de ces jeunes qui ne
sont pas impliqués ou intéressés par la
politique, soit un réseau social. Même s’ils
sont exposés à des articles appropriés et
pertinents grâce à leurs connections sur les
réseaux sociaux, ils peuvent n’en lire que le
titre et le chapeau.
Le référendum est une décision que
les britanniques doivent prendre au sérieux.
Ma génération devrait être le fer de lance de
cette lourde décision, néanmoins les
nombreuses tentatives intéresser les jeunes
ont échoué. Peu importe les techniques
marketing novatrices employées, comme de
la pub sur l’application Tinder, les jeunes
britanniques sont fatigués d’entendre parler
de ces questions qu’ils perçoivent étant un
sujet fumeux sur lequel la génération de leur
grands-parents s’écharpent en clamant que
c’est un sujet fondamental.
L’Union Européenne a été créée à la
suite de la Seconde Guerre Mondiale avec le
postulat que la paix serait préservée par les
échanges commerciaux entre les pays.
Depuis, nous sommes devenu un marché
referendum campaign given its outcome will
have a substantial effect on them and their lives
as they know it. Yet, one in ten of young Brits are
turning away from the referendum debates,
almost half of them are not yet certain that they
will vote at all and a significant portion of them
are not even registered. These figures are
worrying.
Why is a large proportion of my peers so
disinterested in something that will have such a
significant impact on their lives? A decision which
will impact us the most?
At first glance, as I scroll through my Facebook
newsfeed, I am relieved to see that my friends
have been showing interest and posting articles
on the EU referendum. On closer inspection, I
realise two things: it is the same handful of
people out of my 565 connections who are
posting these articles relevant to the referendum,
and secondly, said posts are actually highlighting
the discord, in-fighting, and misinformation
relayed by the ‘Leave’ and ‘Remain’ camps.
How can one make an informed decision to vote
in the referendum if they are not presented with
facts? If instead they are bombarded with
statements and articles about how the other
camp has been lying to them? In the age of the
Internet, it is highly likely that the majority of
young people who are not actively involved in or
interested in politics receive their daily news and
information via a social media outlet. Even when
exposed to relevant articles and posts, they may
only read the headline and partnered caption
posted by their social media connection.
The referendum is a decision that Britons must
not take lightly. It is a decision my generation
should
be
spearheading,
but
despite
the
numerous attempts and initiatives to heighten
young Britons’ interest in the referendum, it has
been so far rather unsuccessful. No matter the
innovative marketing techniques employed, such
as even advertising on dating apps like Tinder,
young Brits have had enough of hearing and
watching what they deem as old men shouting
and name calling over something they claim to
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unique, de libre échange ; et biens, services
et personnes peuvent circuler librement au
sein de l’Union. La libre circulation des
personnes est devenue un sujet et un enjeu
majeur du débat autour du référendum. Les
pro-Brexit avancent l’argument fallacieux
que l’immigration est la source de tous les
maux de l’Union. Elle permettrait autant
l’entrée des terroristes européens sur le sol
britannique, que la baisse des salaires est
due au flux migratoire européen, ainsi que
les services publics grevés. Nigel Farage,
leader du parti indépendantiste d’extrêmedroite UKIP, est même allé très loin dans une
déclaration, assurant que les femmes
seraient davantage sexuellement agressées
si la Grande Bretagne devait restée dans
l’UE.
Je suis paniquée, et pour plusieurs
raisons.
Non pas à cause les immigrants – qui selon
Mr. Farage vont potentiellement m’agresser
– mais parce que la campagne du
référendum est devenue repoussante et
ordurière. Elle est devenue raciste et
discriminante, à un point tel qu’elle est
destructrice. Le jeudi 16 juin 2016, une
parlementaire travailliste, Jo Cox, a été
poignardée et touchée par balle par Thomas
Fair. En commettant cet assassinat Fair a crié
« Britain first », un parti d’extrême droite.
Mme Cox s’est toujours battue pour le droit
des réfugiés, les causes humanitaires et la
justice sociale. Elle s’est de nombreuses fois
exprimée devant le Parlement, défendant la
cause des réfugiés syriens et leur besoin
urgent de soutien. Elle laisse derrière elle
deux jeunes enfants, un mari, et des
électeurs dévastés. Thomas Mair, son
meurtrier, terroriste d’extrême droite – bien
que les média traditionnels n’osent pas
encore utilisent le mot commençant par un
« t » – a donné comme nom « Mort aux
traîtres, liberté pour l’Angleterre » lorsqu’il a
comparu devant le juge. Voici le terrible
résultat auquel mène la rhétorique utilisée
dans la politique d’aujourd’hui. Elle a créé
un environnement où il est devenu
acceptable que des individus comme
Thomas Mair et des groupes extrémistes,
comme Britain First, peuvent faire entendre
leur discours vénéneux et intolérant. Il est
be very important.
The European Union was created shortly after
the Second World War with the notion that trade
encourages peace. It has since become a single
market, meaning that there is free trade between
all EU member states, and also the free
movement of goods, services and people. The
free movement of people between EU member
states has been a dominant topic of discussion
throughout the referendum campaigns. ‘Leave’
campaigners claim that immigration is the root of
all evil in the EU. That it is because of the free
movement of people within the Union that
terrorists enter our country, that British wages
have decreased because of the influx of EU
immigrants, and our public services are strained
due to said migrants. Nigel Farage, leader of the
UKIP party, has even gone so far as to say that
British women will be at risk of sex attacks if we
vote ‘remain’.
I am panicked, for several reasons.
Not because of the migrants who Mr Farage
claims may assault me, but for the reason that
the referendum campaign has turned into
something unpleasant and ugly. It has become
racist
and
discriminative.
It
has
become
destructive. On Thursday 16 June, Labour MP,
th
Jo Cox, was stabbed and shot by Thomas Mair
who shouted ‘Britain First’ before he murdered
her. Mrs Cox was a champion for refugee rights,
humanitarian causes, and social justice. She
made several heartfelt speeches in Parliament on
the plight of Syrian children and refugees, and
their need for urgent support. She left behind
two young children, a loving husband, and
devastated
constituents
and
Briton’s
alike.
Thomas Mair, her murderer, a right-wing terrorist
– although he is yet to be declared the T word by
mainstream media – gave his name as “Death to
traitors, freedom for Britain” when he appeared
in court. This is the ugly truth of the rhetoric used
in British politics today which has facilitated the
breeding of an environment in which individuals
such as Thomas Mair, and extremist groups such
as
Britain
First,
can
voice
intolerant
and
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normal que les quotas et politiques
d’immigration,
les
opportunités
et
contraintes que cela représente, aient une
place dans le débat public. Malgré cela, le
débat est passé d’une conversation sur
l’immigration à une conversation sur les
immigrés eux-mêmes – leurs cultures, leurs
religions, leurs traditions. Nous sommes
passés d’une discussion sur les bénéfices et
les préjudices de l’ouverture de nos
frontières
à
un
discours
clairement
xénophobe. Le meurtre de Jo Cox et la
spirale infernale dans laquelle la politique
britannique s’est engouffrée mériteraient un
article à eux seuls. Jo Cox mérite un article à
elle seule. Ce n’est pas une surprise que ce
référendum attise les passions et les
tensions, même les plus excessifs, et
pendant ce temps, certains de mes pairs
choisissent délibérément de tourner le dos à
cette situation devenue effrayante.
Les récents sondages montrent que
le camp du « Oui » (pro-Brexit) risque de
l’emporter. Il n’y a pas de précédent sur un
Etat sortant de l’Union1 et les modalités et le
résultat en sont extrêmement incertains.
David Cameron a déclaré qu’il
invoquerait l’article 50 du Traité de Lisbonne
qui dispose qu’un accord à l’unanimité des
27 doit être conclu, dans les deux ans qui
suivent. C’est le seul moyen légal
qu’auraient les pro-Brexit pour réellement
sortir de l’UE, même s’ils affirment qu’ils
seraient en mesure de conclure un accord
informel. Dans les deux cas, cela promet
deux années incertaines pour la Grande
Bretagne, le temps de négocier sa sortie de
l’Union Européenne.
Durant cette période incertaine,
nous ne ferons plus partie d’Europol, nous
ne
bénéficierons
plus
du
partage
d’informations en matière de sécurité, entre
les pays de l’UE, ou de la possibilité
d’émettre des mandats d’arrêts européens.
Sans compter l’effet dévastateur qu’un Brexit
aurait sur l’économie britannique. La valeur
de la livre descend en flèche à l’approche du
référendum.
venomous
hatred
and
believe
that
it
is
acceptable to do so. To debate immigration
quotas, policies, opportunities and constraints, is
commonplace
in
any
political
debate
and
undoubtedly deserves attention. Yet, the debate
in
Britain
has
conversation
gradually
about
shifted
from
a
to
a
immigration
conversation about the migrants themselves –
about
their
cultures,
their
religion,
their
traditions. It has moved away from being a
discussion on the merits and pitfalls of open
borders to a categorically xenophobic dialogue.
Jo Cox’s murder and the issue of the downward
spiral of the political agenda and rhetoric used in
British politics deserves an article in its own right
in order to address all of the problems at hand.
Jo Cox deserves an article in her own right, to
address all of the remarkable and wonderful
things she achieved and championed during her
career and lifetime. It is no surprise that tensions
are running high ahead of the referendum, whilst
some of my peers are turning their backs on it
altogether given how ugly it has become.
Nevertheless, Current polls show a lean towards
voting ‘Leave’. There is no precedent for the
procedures which follow after a member state
leaves
the
EU.
uncertain how
Therefore,
it
is
extremely
things will pan out. David
Cameron has stated that he will invoke Article 50
of the Lisbon Treaty which outlines that a deal
must be reached (by a unanimous vote by the 27
remaining EU members) within two years. This is
the only legal way a deal can be reached
although ‘Leave’ campaigners claim that they will
be able to strike an informal deal. Either way, it
guarantees two years of uncertainty, at the very
least, for Britain while it negotiates its position.
Within these years of uncertainty, we will no
longer be a part of Europol, and will no longer
have access to intelligence datasets shared
between EU members for security purposes, or
be able to issue European arrest warrants. Not to
1
En 1982, le Groenland a quitté l’Union Européenne ; trois ans ont été nécessaires pour légiférer et mettre en ordre les
détails de cette sortie, alors que l’intégration n’était pas aussi importante qu’aujourd’hui.
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Nous devons garder en tête que si
nous fermons la porte à la libre circulation,
l’UE fera de même. Actuellement, nous
avons le luxe et le plaisir de profiter de vols
bon marchés vers l’ensemble du continent,
des forfaits téléphones à bas coûts dans
toute l’UE, et la liberté d’étudier, d’habiter
ou de travailler dans n’importe quel pays de
l’Union Européenne. Luxes et plaisirs
auxquels le Brexit mettra un terme. Il en est
de même pour le programme d’échange
Erasmus, des bourses de recherche
européennes, ou encore de l’influx de
connaissance et d’expertise sur lesquelles
notre économie s’appuie quotidiennement.
La protection des travailleurs qu’il s’agisse
de trouver un emploi, de la santé ou de la
sécurité, sera mise à mal si le Brexit devient
une réalité. Ses partisans qualifient d’ailleurs
ces travailleurs de contraints.
L’Union Européenne, les Etats-Unis –
avec qui nous avons depuis toujours une
« relation spécial » - ainsi que le
Commonwealth, nous ont conseillé de rester
dans l’UE. L’Ecosse, l’Irlande du Nord, et le
Pays de Galles sont majoritairement en
faveur du « Bremain ». Quitter l’Union serait
donc un acte effronté à l’encontre de nos
amis et de nos alliés.
L’Union européenne sera certaine de
faire de la Grande Bretagne un exemple
pour décourager les Etats membres qui
seraient tentés de suivre cette direction.
Nous avons évidemment une plus grande
chance d’obtenir un accord qui nous
conviendrait davantage, en restant qu’en
partant ! Nous avons jusqu’à présent réussi à
garder notre monnaie et ne pas intégrer la
zone Schengen, les migrants n’ont plus que
des droits sociaux limités pendant les quatre
premières années de leur séjour et il a été
négocié
que
les
britanniques
ne
participeraient pas aux futurs sauvetages
financiers.
Ce ne sont que quelques problèmes
auxquels le pays devrait faire face en cas de
Brexit.
Plutôt que de quitter l’UE, nous
devrions repenser notre équilibre entre
dépendance et interdépendance. Dans un
monde globalisé, la coopération est
indispensable. Quitter un réseau d’Etats
mention, the devastating affect this will have on
our economy. The pound is already plummeting
in value ahead of the referendum.
We need to keep in mind that if we end free
movement, the EU will reciprocate. Currently,
Brits enjoy the luxury of cheap flights to
European countries, low roaming charges, and
the freedom to study, live, and work in EU
countries. These luxuries will most likely end with
a Brexit. Erasmus programmes which provide
British students with the opportunity to study
abroad will no longer be offered, research grants
from the EU will end, and the influx of
knowledge and expertise which the British
economy relies upon will cease. EU employment,
and health and safety laws created to protect
workers – labelled as ‘constraining’ by ‘Leave’
campaigners - will be dismissed if a Brexit is
secured.
The EU, the United States with whom we have a
longstanding
‘special
relationship’,
and
the
Commonwealth have all advised us to remain in
the EU. Scotland, Northern Ireland, and Wales,
are predominantly in the ‘Remain’ camp. To exit
the EU, will be a bold move against the wishes of
all of our friends and allies.
The European Union will be sure to make an
example of Britain, to deter other member states
from following in the same path. We have a
better
chance
of
negotiating
deals
whilst
remaining a member, than we would by leaving.
We have so far managed to keep the pound, opt
out of being a part of the Schengen zone, EU
migrants now have limited access to state
benefits for the first four years in the UK, and it
has been agreed that Britain will no longer pay in
future bailouts.
These are only a few points facing Britain in light
of the EU referendum.
Rather than leaving the EU altogether, Britain
needs to strike a healthy balance between
independence and inter-dependence. In an age
of globalisation, co-operation is key. To exit a cooperative and interdependent network of states,
is a step backwards, undermining Britain’s
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5
coopératifs et interdépendants est un bon
en arrière qui érodera la légitimité du
Royaume Uni, son autorité et sa posture sur
la scène internationale. Si nous voulons
quitter le club, nous ne pouvons décemment
pas nous attendre à toujours être
bénéficiaires des mêmes avantages que
ceux qui eux, restent dans le club ! L’Islande
et la Norvège ne sont pas membres de l’UE
mais font partie de l’Espace Economique
Européen, et bénéficient du marché unique.
L’idée britannique de se séparer une fois
pour toutes de l’UE, malgré les nombreux
avis de nos amis et alliés, promet une toute
autre finalité pour le pays. Peu importe que
ce soit juste ou non, le fait est que c’est une
réalité à laquelle la Grande Bretagne devra
faire face si nous sortons. Quand bien même
le pays arrive à négocier pour rentrer dans
l’EEE, nous devrons payer des frais
d’adhésion sans avoir aucun poids sur les
décisions prises à Bruxelles auxquelles nous
devrons malgré tout obéir ! Est-ce vraiment
pour cela que les pro-Brexit se battent
autant ? Pour sortir de l’Union Européenne,
alors que le Royaume-Uni est un acteur
central, pour rejoindre l’EEE et être un
partenaire silencieux ? Cela n’a pas de sens.
Une expression iranienne déclare à
propos des anglais qu’ils sont capables de
trancher votre gorge avec un fil de coton.
Les iraniens font référence au charme et à la
diplomatie anglaise, au flegme britannique
qui leur permet d’obtenir ce qu’ils
souhaitent. Ce serait le bon moment pour
les anglais d’utiliser leur charme et leur
diplomatie. Il est clair que la communauté
internationale s’oppose en grande partie au
Brexit, ce qui serait un avantage pour
négocier une réforme, tout en restant au
sein de l’Union. Ce référendum met aussi la
réputation de notre pays en jeu. O combien
les pro-Brexit sont fatigués et désillusionnés,
ceci n’importe que peu et il ne ressortira que
l’arrogance de notre pays, dans laquelle
nous nous prendrons les pieds sans
personne pour nous relever. L’hostilité
résulterait d’un Brexit qui conduirait à un
désastre dans nos relations extérieures.
Nous devons absolument regarder la
situation globale et ne pas se cantonner à
celle de notre pays ou de l’Union
legitimacy,
authority,
and
standing
in
the
international arena. If we want to leave the club,
we cannot expect to still remain a recipient of
the benefits that come with being a member of
that same club that we have rejected. Non-EU
members such as Iceland and Norway are a part
of the European Economic Area and benefit from
the single market, however, Britain’s decision to
flirt with the idea of an exit in the face of all of its
friends and allies advising it not to spells a very
different outcome for the country. Whether this is
fair or not is a different story altogether,
nevertheless, it is the reality Britain will face if it
exits the EU. Even if the country succeeds in
negotiating to join the EEA, it will in essence be
paying membership fees yet having no authority
to contribute to the decision-making in Brussels,
and will have to abide by those decisions
nevertheless.
Is
this
what
the
‘Leave’
campaigners are fighting so hard for? To exit the
EU, which Britain is a central actor in, to join the
EEA as effectively a silent partner? There is no
logic to this case.
There is an Iranian saying about the British which
declares that the British can cut your throat with
cotton wool. The Iranians are referring to the
charm and diplomacy the British are so well
known for employing when attempting to get
their way. It is time for the British to use that
charm and diplomacy to their advantage. It is
clear that the international community in general
is against a Brexit, meaning Britain does have the
ability and power to negotiate for reform with a
firmer and more successful stance whilst still
remaining
in
the
European
Union.
The
referendum has the country’s reputation at stake.
No matter how fed up or disillusioned Briton’s
voting in favour of a Brexit are, the country will
give off the impression of arrogance, and when it
stumbles it is unlikely there will be anybody to
break its fall. A Brexit will result in enmity which
spells disaster for Britain’s international relations
and endeavours. It must look at the bigger
picture, outside of the United Kingdom and
outside of the EU.
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6
Européenne.
Je serai anxieuse jusqu’au 23 juin,
sous la pression que le Brexit est possible.
Mais j’ai foi en mes pairs et dans le Royaume
Uni pour décider de façon raisonnée et
raisonnable. Aussi, que nous allons prendre
le temps de voter et de faire entendre nos
voix. J’espère que les jeunes se sont inscrits
pour prendre part à ce vote.
PS : En raison de difficultés techniques, plus
de 437 000 britanniques ont pu s’enregistrer
48h après la date butoir. Selon les sources
gouvernementales, la plupart de ces
nouveaux électeurs seraient âgés de 25 à 34
ans. Cela reste faiblement encourageant.
Espérons que ces électeurs se rendront aux
urnes en s’étant intéressés à la question au
préalable.
Until the 23rd June, I will remain anxious at the
prospect of a Brexit. But I have every faith in my
peers and Britain that we will make an educated
choice. More importantly, that we will take the
time to actually vote and have our voices heard. I
hope young Brits took advantage of their
democratic right to register to vote. 437,000
Briton’s registered to vote after the deadline was
extended
difficulties
for
on
48
the
hours
due
to
website.
technical
The
official
government website reports that the most
applications made during this extended period
were from those aged between 25 and 34 years
old. This is hesitantly encouraging. Let us hope
that voters will be filtering out the morally
corrupt rhetoric of the campaigns and doing
their
own
independent
research
ahead
of
entering the polling stations on 23 June.
rd
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