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ENJEUX L’espace média des étudiants des cours d’économie, d’histoire, de politique et de sociologie Le dossier des cartels de drogue mexicains Par Charles Gagnon Lachapelle, Alexandre Redding, Sébastien Tremblay-Ponton Faits de base La violence liée au trafic de drogues mexicain est un sérieux problème pour la population mexicaine. Au Mexique, les cartels de drogues sont très présents et très puissants. Comme les Américains sont d’énormes consommateurs de drogues illicites, les seigneurs du crime ont un grand marché qui ne demande qu’à être exploité. Le Mexique est le principal fournisseur étranger de marijuana aux États-Unis et l’un des principaux fournisseurs de méthamphétamines. Depuis le début des cartels de drogues, le taux d’homicide a augmenté dramatiquement, chaque année des milliers de personnes, autant mexicaines et qu’américaines, sont tuées à la frontière mexico-américaine. La violence ne fait qu’augmenter de façon exponentielle. Les cartels1 ont une telle influence dans la région qu’ils sont parvenus à infiltrer le gouvernement et à le corrompre. En raison de sa position géographique, le Mexique a, depuis longtemps, été la voie empruntée par les trafiquants de drogues pour conduire leurs produits de l’Amérique du Sud vers les États-Unis. C’est vers la fin des années 80 que les cartels mexicains sont apparus. Ces cartels ont pris le contrôle des routes frontalières. En plus d’exercer eux-mêmes le trafic de drogues, ils imposaient des taxes aux autres trafiquants qui désiraient livrer leurs marchandises aux États-Unis.2 1 Un cartel de la drogue est une organisation criminelle développée avec pour principal objectif de promouvoir et de contrôler les opérations de trafic de drogues. Les cartels de la drogue varient de l'accord informel entre différents narcotrafiquants à l'entreprise commerciale officielle. Les cartels de la drogue ne sont pas des cartels au sens strict. «http://dictionnaire.sensagent.com/CARTEL%20DE%20LA%20DROGUE/fr-fr/» Encyclopédie en ligne, Thesaurus, dictionnaire de définitions, 2011. 2 BURTON, Fred, Mexico : The price of peace in the cartel wars, The Stratfor global intelligence, 2 mai 2007, http://www.stratfor.com/mexico_price_peace_cartel_wars 1 Collège Jean-de-Brébeuf - Hiver 2011 ENJEUX L’espace média des étudiants des cours d’économie, d’histoire, de politique et de sociologie Dans les années 90, les autorités mexicaines ont arrêté Migel Gallardo, le fondateur du cartel de drogues mexicain le plus puissant. À la suite de son arrestation, son cartel, Guadalajara, s’est divisé en deux cartels principaux : le cartel de Sinaloa (dirigé par les bras droits de Gallardo, Hector Salazar et Joaquin Guzman) et le cartel de Tijuana (dirigé par les neveux de Gallardo). Ces deux cartels se disputent depuis les principales routes menant aux États-Unis avec les deux autres cartels majeurs, c’est-à-dire le cartel du Golfe et le cartel de Juarez.3 Les relations entre les cartels ressemblent beaucoup à celles entre deux pays. Pour qu’il y ait une paix entre les cartels, il doit y avoir un certain équilibre de puissance entre eux. Or, lorsque cet équilibre est bouleversé par l’arrestation ou le meurtre de personnes d’importances, les cartels entrent dans une guerre de pouvoir afin de contrôler le plus grand territoire possible. C’est pourquoi la puissance entre les cartels est en mouvement constant. Certains deviennent plus puissants, d’autres moins, et certains nouveaux cartels se forment alors que d’autres disparaissent. Depuis le démantèlement des cartels colombiens de Cali et de Medellín dans les années 90, les cartels mexicains sont beaucoup plus puissants. Ils contrôlent maintenant l’entièreté du marché américain en provenance du sud. La violence que créent les combats entre les cartels pour l’accès aux routes vers les ÉtatsUnis est un grave problème non seulement pour les Mexicains, mais aussi pour les Américains. En effet, plusieurs Américains ont été la cible d’enlèvements et de meurtres. Les provinces nordiques du Mexique ont vu des villes entières se transformer en villes fantômes en raison de l’extrême violence des cartels. Certaines provinces du Nord mexicain sont pratiquement en guerre civile. En 2010 seulement, dans la ville de Ciudad Juárez (la sixième plus grande ville du Mexique), 2000 personnes sont mortes lors d’affrontements entre les cartels de Juarez et de Sinaloa. Selon les autorités mexicaines, la ville de Ciudad Juárez est la ville la plus dangereuse du monde. Cela démontre à quel 3 Border violence analysis, The Arellano Felix organisation, 2010, http://borderviolenceanalysis.typepad.com/mexicos_drug_war/dto-101-thearellano-felix-organization.html 2 Collège Jean-de-Brébeuf - Hiver 2011 ENJEUX L’espace média des étudiants des cours d’économie, d’histoire, de politique et de sociologie point les autorités ont perdu le contrôle de leur propre pays au profit des seigneurs de la drogue.4 Depuis 2007, la violence entre les cartels a énormément augmenté en raison de la guerre de territoire qu’a entrainé la déportation de Gallardo. C’est pourquoi le président du Mexique, Felipe Calderon, s’est engagé dans une guerre contre les cartels. Or, durant les quatre ans pendant lesquels le gouvernement mexicain a tenté d’éliminer les cartels, 28 000 personnes ont perdu la vie à cause de la violence des cartels, dont 2000 policiers mexicains.5 Localisation sur la courbe des conflits Afin de mieux cerner l’état du conflit des cartels de drogues, nous devons analyser la situation dans laquelle le conflit est actuellement. C’est avec certitude que nous pouvons affirmer que le conflit est presque à son apogée. Il est clair que si on assistait à une guerre civile au Mexique, ce serait plus intense. En effet, le conflit des cartels de drogue au Mexique est présentement majeur, car il y a plusieurs facteurs qui font en sorte que ce dernier n’est pas en mesure de disparaître dans un futur immédiat. Premièrement, le nombre de morts augmente considérablement au cours des années. En effet, depuis 2007, la situation va de mal en pis. La violence entre les cartels a énormément augmenté à cause de la guerre de territoire qu’a entrainé la déportation de Gallardo. C’est pourquoi le président du Mexique, Felipe Calderon, s’est engagé dans une guerre contre les cartels. Durant cette année-là, plus de 2837 personnes sont décédées en lien avec le conflit. En 2008, il y a eu une augmentation de 241% du nombre de décès. En 2009, 9635 personnes se sont retrouvé six pieds sous terre à la suite d’altercations avec les cartels de drogue 4 MALKIN, Elisabeth, Mexican drug gang leader confesses to killings, The New York Times, 28 novembre 2010,http://www.nytimes.com/2010/11/29/world/americas/29mexico.html?_ r=1&scp=2&sq=mexican%20cartels&st=cse 5 Times topic, Mexican drug traffiking, The New York Times, 21octobre 2010, http://topics.nytimes.com/top/news/international/countriesandterritories/me xico/drug_trafficking/index.html?scp=1&sq=mexican%20cartels&st=cse 3 Collège Jean-de-Brébeuf - Hiver 2011 ENJEUX L’espace média des étudiants des cours d’économie, d’histoire, de politique et de sociologie au Mexique. Durant cette dernière année, en 2010, plus de 15273 personnes sont mortes. Parmi ces personnes décédées, 2000 sont des policiers mexicains.45 Ce sujet a d’ailleurs fait les manchettes en 2011. Après seulement une semaine de cette nouvelle année, les autorités mexicaines ont retrouvé quinze têtes coupées dans un centre commercial au Mexique. Il y a eu plus de 700 morts depuis seulement deux mois, soit depuis janvier 2011.67 Racines et causes du conflit La cause principale du conflit peut être comprise d’un point de vue économique. La raison pour laquelle les cartels de drogues mexicains sont si présents et si puissants, c’est que la demande américaine de drogues est extrêmement élevée. La demande des États-Unis crée sa propre offre. En effet, le marché des drogues aux États-Unis est tellement profitable que les seigneurs de la drogue peuvent exporter leur marchandise autant qu’ils le veulent et à des prix démesurés. Certes, la forte concurrence, soit la concurrence monopolistique dans un marché non régulé par l’État, la forte demande et l’illégalité forment un mélange explosif. Que le problème des cartels soit au Mexique, en Colombie ou en Floride, la source du problème est toujours la même. La violence est créée par le caractère avare des cartels qui entrainent une compétition pour avoir la plus grosse part du marché. Les membres des cartels s’entretuent pour pouvoir contrôler plus de routes menant vers les États-Unis. Une autre cause du conflit est la corruption. La corruption de la police, de l’armée et du gouvernement a fortement aidé les cartels de drogues à développer leur puissance et à la garder. À 4 “Mexico’s Drug War: Number of dead passes 30,000”.BBC (THE BBC). 16 décembre 2010, url: «http://www.bbc.co.uk/news/world-latin-america12012425». Consulté le 13 février 2011. 5 El Universal Oficial: mas de 22 mil 700 muertos por violencia 6 “Narcotrafico. La lucha por el territorio (in spanish). El Universal. url: «http://www.eluniversal.com.mx/coberturas/cobertura2.html», Consulté le 12 février 2011. 7 ARCHIBOLD, RANDAL C., «http://www.nytimes.com/2011/02/02/world/americas/02mexico.html?_r=1& scp=6&sq=mexican+drug+war&st=cse», en ligne, consulté le 11 février 2011. 4 Collège Jean-de-Brébeuf - Hiver 2011 ENJEUX L’espace média des étudiants des cours d’économie, d’histoire, de politique et de sociologie l’aide de la corruption, les cartels peuvent être protégés de l’État et ils n’ont pas à se préoccuper de se faire arrêter. La corruption a commencé dès le début des cartels et est encore un facteur aujourd’hui. Par contre, l’élément qui a déclenché la guerre entre le gouvernement mexicain et les cartels de drogue fut l’élection de M. Calderon le 11 décembre 2006. Immédiatement après avoir été élu à la tête du pays, M. Calderon a envoyé 6 500 soldats dans le nord du Mexique pour éliminer les cartels de drogues, tel qu’il l’avait promis lors de sa campagne. Dans les années 1990, les autorités étaient plutôt indulgentes à l’égard des cartels (peutêtre en raison de la corruption de l’État). Il faut dire que les cartels étaient beaucoup moins violents dans les années 1990. Or dans les années 2000, lorsque la violence s’est accentuée, le gouvernement n’a fait que le minimum pour tenter de calmer les cartels. La plus grosse offensive fut en 2005, alors que le président Fox a envoyé quelques soldats dans les régions occupées par les cartels. Cette infructueuse tentative de combattre les cartels a couté la vie à 110 personnes. C’est vraiment depuis que le président Calderon est arrivé au pouvoir que la violence des cartels a augmenté de façon extraordinaire. Durant les quatre ans du mandat de M. Calderon, 35 614 personnes ont perdu la vie dont 1000 employés du gouvernement, ce qui comprend des policiers, des juges et des procureurs. 8 9 Ce ne sont pas que les combats entre l’armée et les cartels qui causent ce nombre élevé de victimes. En effet, comme les efforts du président ont presque détruit en entier le cartel de Tijuana lors de ces dernières années, les trois autres cartels luttent tous les uns contre les autres pour obtenir le territoire du cartel affaibli, ce qui engendre de nombreux combats et de nombreux assassinats. Pour trouver les racines de ce conflit, nous devons remonter aux années 1980 où Pablo Escobar était le principal trafiquant de cocaïnes en direction des États-Unis. Vers le milieu des années 80, les autorités américaines ont serré la vis au trafic de drogue en Floride. Les routes passant par la Floride maintenant 8 GRILLO, Ioan, «Mexico cracks down on violence», Seattle post intelligencer, http://www.seattlepi.com/national/295578_mexico12.html 9 MARSHALL, Claire, «Gang war plague mexican drugs hub», BBC news, http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/4144686.stm 5 Collège Jean-de-Brébeuf - Hiver 2011 ENJEUX L’espace média des étudiants des cours d’économie, d’histoire, de politique et de sociologie bloquées, Escobar a dû trouver une nouvelle façon de faire parvenir sa marchandise en sol américain. Il s’est donc tourné vers les trafiquants de drogues mexicains qui faisaient déjà passer de la marijuana aux États-Unis. Ces petits trafiquants de drogues se sont transformés, au fil des années, en groupes organisés appelés cartels. Il faut par contre attendre l’arrestation de Pablo Escobar pour que les cartels deviennent vraiment autonomes et puissants. 10 À l’origine, toutes les exportations de marijuana au Mexique étaient contrôlées par un seul homme, Miguel Gallardo. C’est lui qui a été le premier à faire passer de la cocaïne colombienne aux États-Unis par le Mexique. En raison de ces relations avec Escobar, Gallardo était l’homme le plus puissant du trafic de drogue mexicain. Les cartels n’existaient pas encore et il dirigeait le trafic de drogue à lui seul. Peu avant son arrestation en 1989, Gallardo décida de diviser le trafic de drogues mexicain en quatre parties dirigées par des trafiquants indépendants dans le but d’éviter que ses opérations soient trop facilement arrêtées par les autorités et pour qu’elles soient plus efficaces. Après son arrestation, les cartels maintenant formés sont devenus complètement indépendants. 11 Identification des agents de résolution possibles Il y a plusieurs agents importants dans le conflit des drogues au Mexique : le gouvernement mexicain, le gouvernement américain, la population mexicaine, la population américaine, la partie armée, la police, le gouvernement élu de ces États et les cartels. Le gouvernement mexicain joue un rôle primordial dans le conflit des cartels de drogue au Mexique. La solution aux problèmes de drogue au Mexique passe directement par l’intervention du gouvernement mexicain. Le gouvernement de Calderon fait présentement des efforts pour freiner l’essor des cartels de drogues en faisant une intervention militarisée à travers 10 DEA, «history of DEA operation», http://www.justice.gov/dea/pubs/history/history_part2.pdf 11 Idem. 6 Collège Jean-de-Brébeuf - Hiver 2011 ENJEUX L’espace média des étudiants des cours d’économie, d’histoire, de politique et de sociologie le territoire mexicain. En effet, lors de la campagne électorale de 2006, le président actuel, M. Calderon, a promis au peuple mexicain qu’il allait mettre un terme au trafic de drogue dans le pays. Jusqu’à maintenant, il a tenu parole. Depuis que M. Calderon est au pouvoir, 24 000 policiers et soldats ont été envoyés dans 7 états différents pour combattre les cartels. Il a aussi augmenté le salaire des troupes qui combattent les cartels de 50%. De plus, il a entrepris une vague de déportation des Mexicains recherchés aux États-Unis. Plusieurs membres haut placés des différents cartels se sont fait arrêter ou ont été tués depuis le débarquement des troupes.12 Le gouvernement mexicain ne peut pourtant rien à la corruption de nombreux fonctionnaires et policiers. Des 7000 agents de l’Agence Fédéral d’investigation, 1500 sont soupçonnés de trahison. Plusieurs hauts placés dans le gouvernement fédéral, tels Victor Cadena, chef de la Police Fédérale, Noé Mandujano, exchef de la division des crimes organisés et tant d’autres ont été arrêtés pour avoir passé de l’information de façon illicite ou encore pour avoir assuré la protection de certains cartels. Selon différents médias américains et mexicains, le cartel Sinaloa aurait infiltré le gouvernement et travaillerait en partenariat pour détruire les autres cartels. De plus, lorsque des membres d’un cartel sont capturés, très peu d’entre eux passent devant un juge. Le système judiciaire corrompu les protège au lieu de les persécuter. Une intervention contre ces cartels de drogues se fait difficile lorsque les membres des cartels contrôlent une partie du gouvernement. Le gouvernement devrait exercer une solution bilatérale qui comprend une intervention armée et une aide à la population, comme la stimulation de l’économie pour créer des emplois. La clé du succès est d’offrir un soutien financier et moral à la société et d’offrir une voie alternative à sa population. Il est certain que si un peuple se sent isolé, abandonné et connait un niveau de vie qui frôle la misère, surtout juste à côté des opulents États-Unis, l’attrait vers le crime organisé ne pourra que s’amplifier. Il reste à voir si le Mexique arrivera à offrir l’aide 12 CRS report for Congres, opus cité 7 Collège Jean-de-Brébeuf - Hiver 2011 ENJEUX L’espace média des étudiants des cours d’économie, d’histoire, de politique et de sociologie nécessaire à sa société et si les fonds destinés à cette fin parviendront réellement au but visé.13 La population mexicaine est aussi un facteur important dans le conflit des cartels de drogue. La population mexicaine est terrorisée par les cartels de drogue. Les groupes auraient instauré un climat de terreur dans la société mexicaine par le moyen de différentes intimidations. Je peux vous en citer un exemple qui a eu lieu le 15 septembre 2008 lorsqu’un membre d’un des cartels aurait lancé deux grenades dans une foule tuant 10 personnes et en blessant plus de cent. Cette attaque aurait été un message lancé aux policiers responsables du démantèlement des cartels de drogues pour qu’ils cessent de tenter de leur nuire. Depuis le début des conflits, en décembre 2006, environ 35000 personnes sont décédées en relation avec les cartels. Malgré le fait que les attaques de Calderon aient ralenti les ardeurs des cartels de drogue, le taux d’homicide grimpe sans cesse au Mexique. Plusieurs villes au Mexique sont devenues des villes fantômes vu la présence des cartels de drogues. De plus, depuis le début des hostilités entre les cartels, la commission des droits de l’homme a reçu plus de 2000 plaintes alléguant des violations des droits de l’homme. La police et les militaires sont accusés de ne pas avoir respecté les droits de l’homme. On les accuse d’arrestations illégales, de torture, de viol et de fabrication de preuves. Ainsi, les droits des citoyens mexicains ne sont pas respectés. Bref, les cartels de drogues ne sont pas bien accueillis par la population mexicaine. La population américaine est aussi affectée par les cartels de drogue mexicaine. Michael Hayden, directeur de la CIA, a identifié que la deuxième menace après Al-Qaïda est les cartels de drogues mexicaines, le problème est donc considéré très important aux yeux des Américains. Selon les autorités, les cartels mexicains seraient présents dans plus de 200 villes américaines et y auraient mis en place un système de distribution de drogue ou de vente de drogue. Plusieurs gangs de rue auraient été identifiés comme partenaire des différents cartels. La hausse du taux 13 Miller, Sara, Colombia offers clues for solution to Mexico drug war http://www.csmonitor.com/World/Americas/2010/0804/Colombia-offersclues-for-solution-to-Mexico-drug-war, 4 août 2010. 8 Collège Jean-de-Brébeuf - Hiver 2011 ENJEUX L’espace média des étudiants des cours d’économie, d’histoire, de politique et de sociologie d’homicide dans les villes longeant la frontière américaine et mexicaine aurait été attribuée aux différents cartels de drogues. La population américaine constitue un marché très intéressant pour les cartels de drogues mexicains. La consommation de cocaïne et de marijuana des Américains se situe au premier rang mondial et cet engouement crée ce gros problème au Mexique14. Selon les statistiques, 25 millions d’Américains consomment de la marijuana annuellement, 60% de la population américaine aurait consommé de la marijuana au moins une fois dans leur vie15 et 15% de la population aurait consommé de la cocaïne au moins une fois dans leur vie. La sénatrice, Hilary Clinton a indiqué qu’il était injuste de blâmer le Mexique et ses cartels, mais il faut regarder de ce côté de la frontière où la demande insatiable des Américains en est la cause.16 Le gouvernement américain constitue un élément important dans la résolution du conflit. Le gouvernement américain pourrait investir davantage dans un programme de prévention et un programme de désintoxication pour diminuer la demande de drogue venant du Mexique. L’administration de Clinton avait demandé au Rand Drug Policy Research Center de faire une enquête sur l’usage de la cocaïne et les résultats étaient que les Américains devraient transférer 3 milliards de dollars US du développement militaire vers un programme de prévention à la drogue, mais l’administration de Clinton et par la suite l’administration de Bush ont refusé de se plier à la recommandation du Rand Drug Policy Research Center. 17 La lutte contre le trafic de drogue a comme résultat la hausse du budget de surveillance de la frontière passant de 326 millions de dollars US en 1992 à 2,7 milliards de dollars US en 2010.18 14 Source : http://www.alternet.org/drugs/92434/u.s._ranks_ Source: http://www.alcohol-and-drug-guide.com/marijuana-use-usa.html 16 Georgina Saldierna, « La insaciable demanda de EU impulsa al narco », dans La Jornada, 26 mars 2009 15 17 Gould, Jens E. (October 20, 2008). "Mexico's Drug War Veers Toward Terrorism Amid Anger Over U.S.". Bloomberg. http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=akDCw.fU KYOc&refer=home. Retrieved 2008-10-20. 18 ÉTATS-UNIS - Arizona : à l’avant-garde mondiale de la xénophobie, José Luis Rocha, 5 septembre 2010, Mondialisation.Ca 9 Collège Jean-de-Brébeuf - Hiver 2011 ENJEUX L’espace média des étudiants des cours d’économie, d’histoire, de politique et de sociologie Solutions: Pour résoudre le problème de cartels au Mexique, notre équipe propose une solution en trois étapes. Cette solution a pour but de facilité la destruction des cartels et la réhabilitation de la population des états du nord ravagé par la violence qui règne dans les villes depuis quatre ans. Notre solution repose sur une entraide Mexico-américaine très poussée et nous prévoyons que les États-Unis devront investir 2 milliards soit un demi-milliard de plus que ce qu’ils ont déjà promis au Mexique pour combattre les cartels. Notre solution débute par la légalisation de la marijuana qui aura l’effet de diminuer les revenus des cartels et, par conséquent, de diminuer leur puissance. À la suite de l’affaiblissement des cartels, l’armée américaine aidera les autorités mexicaines à effectuer des opérations policières. Les nombreuses arrestations engendrées par ces opérations diminueront considérablement la puissance, la violence et l’influence des cartels au Mexique. Finalement, une fois les cartels presque complètement détruits, ou pour le moins grandement affaiblis, un plan de réhabilitation de la population, passant par l’éducation et par l’aide sociale, sera mis en place pour éliminer le trafic de drogue de la culture mexicaine. Légalisation de la marijuana La première étape de notre plan d’intervention est de légaliser la marijuana dans les États américains qui ont une frontière avec le Mexique ainsi qu’au Mexique. De cette façon, le gouvernement mexicain pourra prendre le monopole du marché de cannabis. Les transactions de marijuana entre le Mexique et les États-Unis se feront donc entre gouvernements. Le fait de légaliser la marijuana ne mettrait pas un terme au problème, car la guerre de la drogue continuerait à proliférer au Mexique. Par contre, la légalisation de la marijuana affaiblirait de beaucoup les cartels qui perdraient une énorme partie de leurs revenus. En effet, la demande pour la marijuana illégale provenant de cartels diminuera énormément, car les consommateurs pourront maintenant se procurer du cannabis légal, contrôlé par le gouvernement, dont la qualité et la fraicheur seraient garanties. Cette baisse immédiate de profits rendra les opérations militaires, prévues dans notre plan, plus faciles. Privés de 10 Collège Jean-de-Brébeuf - Hiver 2011 ENJEUX L’espace média des étudiants des cours d’économie, d’histoire, de politique et de sociologie leur flux continu de revenu, les cartels auront de la difficulté à financer la guerre contre le gouvernement. Par contre, cette réforme dans la politique américaine et mexicaine peut entrainer des répercussions néfastes. En effet, la légalisation de la marijuana peut entrainer une hausse de demande en cocaïne et en héroïne. Cette situation n’aura par contre pas d’impact sur notre plan puisque, même si elle se produit, notre plan prévoit une opération militaire dans les mois qui suivent la légalisation. De cette façon, les cartels n’auront pas le temps d’adapter leur source de revenus. La légalisation de la marijuana aux États-Unis peut cependant être compliquée et quelque peu irréaliste. C’est pourquoi nous proposons une légalisation qui serait réservée aux États frontières soit la Californie, le Texas, le Nouveau-Mexique ainsi que l’Arizona. Ainsi, l’entrée de marijuana aux États-Unis se fera de façon légale et sans violence puisque le marché des cartels aura disparu tout au long de la frontière. De plus, comme là estimer le comité de la proposition 19 de Californie, les États intéressés pourrait obtenir des dizaines de millions de dollars avec les taxes engendrées par la vente de marijuana. Pour ce qui est de la loi légalisant la marijuana, nous proposons la proposition 19 que le gouvernement de Californie a tenté de faire passer en 2010. Cette loi permettrait la vente de marijuana aux personnes de 21 ans et plus. Par contre, nous proposons une addition à ce projet de loi qui consisterait en l’autorisation de l’exportation de la marijuana en provenance du gouvernement mexicain.19 La difficulté majeure de cette étape de notre solution est de faire passer la loi. Effectivement, en 2010, la proposition 19 n’a pas passé en Californie, mais le vote a été très serré. Comme la Californie est l’État le plus libéral des quatre États frontières, il est fort probable que le projet de loi ne puisse être adopté dans tous ces États. Heureusement, cette étape n’est pas essentielle à la réussite de notre plan. Ce n’est qu’une mesure pour diminuer la puissance économique des cartels et faciliter les deux autres étapes beaucoup plus importantes. 19 Proposition 19 ballot title as announced on July 10, 2010 by the Office of the Attorney General of the State of California, PDF. http://cdn.sos.ca.gov/vig2010/general/pdf/english/19-title-summ-analysis.pdf 11 Collège Jean-de-Brébeuf - Hiver 2011 ENJEUX L’espace média des étudiants des cours d’économie, d’histoire, de politique et de sociologie Opérations armées Une fois les cartels affaiblis par la légalisation de la marijuana, l’exécution d’une intervention militaire sera impérative. Cette intervention devra passer par une coalition militaire mexico-américaine beaucoup plus active qu’elle ne l’est actuellement. Les autorités mexicaines ont démontré qu’elles étaient incapables de combattre seules les cartels. En 2009, 60 000 soldats et policiers mexicains combattaient les cartels dans les régions nordiques du pays. Malgré ce nombre impressionnant, la violence dans ces régions n’a qu’augmenté au cours des dernières années. Les forces armées du gouvernement mexicain ne peuvent rivaliser avec les cartels et la raison est fort simple : les cartels sont mieux équipés et mieux armés que les soldats et policiers mexicain. 55% des armes confisquées aux cartels par les autorités sont des fusils d’assauts. Les cartels possèdent aussi de nombreux fusils mitrailleurs, des lance-roquettes ainsi que des fusils antichars à haute précision. Cet équipement militaire provient à 90% des États-Unis. 20 Les Américains aident déjà les forces mexicaines en leur procurant de l’information sur les cartels obtenue par des instruments de filature, technologie dont les forces mexicaines ne disposent pas. Ils ont aussi promis de verser 1,5 milliard au Mexique pour aider les forces mexicaines à combattre les cartels. De plus, les forces américaines offrent de l’entrainement pour combattre le crime organisé aux troupes mexicaines ainsi qu’au procureur et aux juges mexicains. L’étape militaire de notre solution va par contre plus loin. Nous proposons une aide américaine physique. Il est clair que les forces mexicaines ne font pas le poids devant le nombre et la puissance de feu des cartels. Les Américains doivent donc intervenir pour mettre fin aux conflits. Cette opération militaire n’est pas sans intérêt pour les Américains. En effet, la violence des cartels pourrait très bien se propager aux États-Unis, sans compter les nombreuses victimes américaines qui ont déjà perdu 20 DARNTON, Kyra et BOURG, Anya, The War Next Door, CBS interactive, 21 juin 2009. http://www.cbsnews.com/stories/2009/02/26/60minutes/main4831806.shtml 12 Collège Jean-de-Brébeuf - Hiver 2011 ENJEUX L’espace média des étudiants des cours d’économie, d’histoire, de politique et de sociologie la vie en sol mexicain. Les cartels sont déjà très présents dans plusieurs grandes villes américaines, dont Los Angeles et New York. Il est donc dans l’intérêt américain de ne pas laisser ce conflit escalader au point où les autorités mexicaines n’auront plus aucun contrôle dans les régions frontière entre le Mexique et les États-Unis. Nous pensons que pour avoir des résultats majeurs, les États-Unis devraient consacrer entre 10 000 et 20 000 troupes au conflit Mexicain d’ici 2013 en addition aux 60 000 troupes mexicaines déjà sur le terrain.21 Cette intervention devra inclure des agents de la «Drug Enforcement Agency», ou DEA, qui sont experts en matière de trafic de stupéfiants et qui sont déjà sur le terrain. Pour le reste, l’intervention des forces armées américaines est nécessaire. Les États-Unis devraient utiliser les 1,5 milliards qu’ils ont promis au Mexique pour financer cette opération militaire. Évidemment, une occupation du territoire mexicain est hors de question. Le peuple américain est déjà impliqué en Afghanistan et a beaucoup souffert de sa dernière occupation, autant économiquement que socialement. M. Obama a d’ailleurs, tout dernièrement, refusé de s’impliquer davantage en Lybie pour ces mêmes raisons. De plus, il ne faut pas oublier que le Mexique reste un allié très important des États-Unis. Les forces américaines ne peuvent donc pas rester en sol mexicain d’autant plus que la constitution mexicaine interdit toute forme d’aide policière étrangère. Le président Calderòn accepte déjà l’aide des agents du DEA, il serait impensable et irréaliste de lui demander d’héberger des soldats américains. Cependant, comme le Mexique est voisin des États-Unis et que les principaux points d’intérêt pour une opération armée ne sont qu’à quelques kilomètres des frontières américaines, cela ne pose pas de problème majeur. L’opération militaire devra être extrêmement minutieuse, car les cibles de cette opération sont des villes peuplées de nombreux civils. Le plan n’est pas d’amener la guerre dans les rues des villes frontière, mais bien de l’éliminer. Ce que nous proposons, ce sont des opérations policières qui combineraient l’effort des forces mexicaines et américaines. Avec les renseignements obtenus par le DEA, la police mexicaine pourrait procéder à l’arrestation de membre de cartels avec l’aide 21 idem 13 Collège Jean-de-Brébeuf - Hiver 2011 ENJEUX L’espace média des étudiants des cours d’économie, d’histoire, de politique et de sociologie de la force de frappe américaine. Face à la supériorité en équipement et en tactiques militaires américaines, les membres des cartels seraient moins portés à combattre la police, ce qui permettrait aux autorités mexicaines de faire plus d’arrestations et de reprendre le contrôle du nord du pays. 22 Les opérations policières prendraient place tout au long de la frontière là où ils seront nécessaires. Ceci étant dit, elles seront concentrées dans trois villes clés : Tijuana, Matamoros et surtout, Ciudad Juárez. Nous prévoyons que la moitié des troupes devraient être consacrées à la ville de Ciudad Juárez, qui est une des villes les plus dangereuses du monde. Le but de cette opération est d’effectuer des arrestations, de saisir de la drogue, de réduire l’influence des cartels et de dissuader la population et les membres de la police et du gouvernement qui collaborent à des activités criminelles. Le rôle américain ne doit cependant pas dépasser l’opération policière : la responsabilité d’établir une présence militaire permanente afin de reprendre le contrôle de ces trois villes revient au gouvernement mexicain. Les troupes américaines seront basées aux États-Unis et traverseront la frontière au besoin. Nous prévoyons que d’ici 2013 la violence reliée aux cartels de la drogue aura suffisamment diminué pour que les États-Unis puissent cesser leur aide militaire et que le gouvernement mexicain puisse instaurer des institutions publiques et un système de subvention pour combattre le problème social lié au trafic de drogues, comme le propose notre plan à trois étapes. Relance économique et social des régions affectées La troisième étape de notre solution est une relance économique et sociale des régions du nord mexicain affectées par la violence des cartels. La Colombie offre des conseils au Mexique pour tenter de vaincre les cartels de drogue. La Colombie était auparavant 22 THOMPSON Ginger et MAZZETTI Mark, US Drones Fight Mexican Drug Trade, The New York Times, 15 mars 2011. http://www.nytimes.com/2011/03/16/world/americas/16drug.html?_r=1&scp =1&sq=us%20drones%20mexico&st=cse 14 Collège Jean-de-Brébeuf - Hiver 2011 ENJEUX L’espace média des étudiants des cours d’économie, d’histoire, de politique et de sociologie contrôlée par des cartels de drogues, mais s’en est sortie. La Colombie est parvenue à éliminer les gangs de rue grâce au développement d’un système d’aide sociale adéquat. Une solution bilatérale est nécessaire pour un démantèlement. On doit s’assurer d’avoir la coopération des forces armées et une économie qui génère des emplois qui soient accessibles à Monsieur tout le monde. La Colombie a investi plus d’argent dans son système d’éducation et est à l’écoute des différentes communautés. La Colombie a aussi mis en place un programme qui vise à réintégrer les anciens criminels. De plus, le gouvernement colombien concentre ses efforts pour décourager les jeunes hommes qui auraient facilement été victimes de l’attrait de ces groupes qu’on qualifie de hors la loi. Puisque le taux de criminalité a diminué, le gouvernement colombien a réduit ses dépenses militaires, passant de 478 millions de dollars en 2010 à 228 millions de dollars en 2011. Ainsi, la Colombie encourage le Mexique à imiter ses initiatives. En fait, la clé du succès est d’offrir un soutien financier et moral à la société et d’offrir une voie alternative à sa population. Il est certain que si un peuple se sent isolé, abandonné et connaît un niveau de vie qui frôle la misère, en contraste avec le niveau de vie mené par ses voisins du nord, l’attrait pour la criminalité ne pourra que s’amplifier. Il reste à savoir si le Mexique arrivera à offrir l’aide nécessaire à sa société et si les fonds destinés à cette fin parviendront réellement au but visé. 23 Pour parvenir au même modèle que la Colombie, le Mexique doit stabiliser son économie. Lorsqu’une industrie cherche à s’établir dans un pays, cette entreprise cherche un environnement stable qui assurera un investissement profitable. Ainsi, les cartels de drogues créent une instabilité dans le pays à cause de la création de marche locale de la drogue, la corruption d’officier haut placé dans le gouvernement mexicain et leur impact sur la violence au Mexique. Les entreprises sont donc réticentes à l’idée d’implanter des usines au Mexique. Les coûts fixes nécessaires pour installer une usine dans un pays sont extravagants, donc les compagnies préfèrent choisir des pays ou 23 MILLER, Sara, Colombia offers clues for solution to Mexico drug war, url: «http://www.csmonitor.com/World/Americas/2010/0804/Colombia-offersclues-for-solution-to-Mexico-drug-war», consulté le 2 avril 2011. 15 Collège Jean-de-Brébeuf - Hiver 2011 ENJEUX L’espace média des étudiants des cours d’économie, d’histoire, de politique et de sociologie la stabilité règne. Si les compagnies ne font pas d’investissement au Mexique, la création d’emploi se fait très difficile. Depuis cinq ans, une douzaine d’entreprises se sont réinstallées aux ÉtatsUnis. Selon Londono et Guerrero, deux spécialistes des retombés économiques des cartels de drogues, la perte économique liée aux cartels de drogues est de 12,3 pour cent du PIB mexicain donc de 1,43 milliard de dollars. 24 Le Mexique doit faire des importantes subventions aux entreprises qui viendront s’installer en territoire au Mexique. Ses subventions inciteront différentes industries inciteront des entreprises a s’installer au Mexique et ceux-ci engageront des Mexicains pour travailler dans les usines. Ainsi, on stimule l’économie par la création d’emplois. De plus, le Mexique est situé à proximité du pays avec le pouvoir d’achat le plus important. Suite à la production des biens au Mexique, les biens pourraient être acheminés vers les États-Unis rapidement avec un faible coût de transport versus celui des pays asiatiques. Le Mexique bénéficie d’un marché de libre-échange (Accord de libre-échange nord-américain) avec les États-Unis, donc le Mexique possède des tarifs préférentiels qui rendront les échanges plus efficaces et profitables. Le Mexique doit aussi développer son système d’aide social. On pourrait estimer que 564 millions de dollars sont nécessaires pour copier le modèle de développement d’aide sociale colombien. Puisque le budget colombien pour le système d’aide est de la Colombie est de 236 millions et la population est deux fois moindre. La population du Mexique est de 110 millions tandis que celle de la Colombie est de 46 millions donc le budget devrait être doublé. Selon le Secrétaire des affaires publiques, le budget alloué au Secrétaire de la Défense et de la Marine est d’environ 2,5 milliards de dollars américains. Il est donc réaliste d’envisager un transfert de fonds du budget militaire au budget du développement d’un système d’aide. Si le gouvernement mexicain n’a pas les fonds nécessaires pour le budget, la communauté internationale pourrait venir en aide au Mexique, car le problème des drogues est un problème planétaire qu’on 24 HAZARD, Leah. Mexico’s war on drugs: a war on the economy?, www.globalinvision.org/2008/09/08/mexico-war-drugs-war-economy, consulté le 29 février 2011 16 Collège Jean-de-Brébeuf - Hiver 2011 ENJEUX L’espace média des étudiants des cours d’économie, d’histoire, de politique et de sociologie tente d’effacer. Si le gouvernement mexicain ne veut pas faire appel à la communauté internationale, il pourrait toujours faire un emprunt au Fonds Monétaire International qui verserait des fonds au Mexique à des taux d’intérêt dérisoires. Selon plusieurs spécialistes, la légalisation de la marijuana permettrait de freiner le développement des cartels de la drogue. On estime que la vente de marijuana représente entre 50 à 75% des revenus des cartels mexicains, soit 36 milliards par année. La marijuana constitue un revenu stable pour les cartels car, malgré que le profit engendré par la vente de cannabis soit faible comparativement à celui de la cocaïne, la marijuana se cultive aisément en sol mexicain. La cocaïne engrange de plus gros profits, mais elle doit être importée par les cartels : il est donc plus difficile de s’en procurer. 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