Éditorial

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Éditorial
Bulletin d’information de l’Ambassade du Mexique
Éditorial
ressources pour la
sécurité
Depuis son arrivée à la tête du pays, le président
Felipe Calderón mène une lutte ouverte contre le
crime organisé. Grâce à une stratégie ambitieuse,
le combat contre l’insécurité a donné des résultats
concrets. Ainsi, 22.000 délinquants présumés
ont été arrêtés en 2007 et près de 11.000 armes
saisies.
En moins de deux ans, environ 61 tonnes de cocaïne
ont été interceptées, ce qui représente 1,23 milliard
de doses et un montant supérieur à 768 millions
de dollars. En outre, les autorités ont également
confisqué près de 3.000 tonnes de marihuana et
détruit plus de 31.000 hectares de cette drogue,
évitant la mise en circulation de 20,2 milliards de
doses dont la valeur sur le marché est estimée à
plus de 3,2 milliards de dollars.
A travers un plan élaboré pour lutter manifestement
contre le crime organisé, les opérations mises en
place dans plusieurs Etats du pays se déroulent
avec la même détermination que celle affichée au
départ. Y participent différentes forces policières
fédérales, l’Armée et la Marine du Mexique.
Toutefois, cette stratégie requiert de temps et de
moyens financiers pour évoluer. En ce sens, le
gouvernement fédéral mexicain a proposé une
importante hausse du budget 2009 pour les secteurs
luttant contre la délinquance. Les fonds assignés
aux domaines de la sécurité et de la justice feront
l’objet d’une augmentation de l’ordre de 32,9%.
Par ailleurs, les ministères de la Sécurité publique,
de l’Intérieur, de la Défense et de la Marine,
ainsi que de la Justice, verront leurs ressources
budgétaires progresser de 49,8, 45,1, 16,1, 12,3 et
29,2% respectivement.
L’infrastructure du Mexique
présentée à Paris
Punta Colonet
Invitation à converser
avec Luis Buñuel
Amitié et trahison au menu
d’un nouveau film mexicain
Quatre écrivains mexicains
au festival Belles Latinas
Hommage d’Alechinsky
à Octavio Paz
Le Mexique présent au SIAL
Carlos de Icaza
Ambassadeur du Mexique en France
Rédacteur en chef : Eduardo del Río
Collaborateurs : Rafael Cervantes,
Jaime Moreno Villarreal, José Poblano
Traducteur : Dina Carvalho
Mise en page : Tatiana Vallejo
www.sre.gob.mx/francia
ISN 1952-8566
> 1 octobre 2008
>>Davantage de
Centre culturel de Tijuana.
Pedro Ramírez Vázquez, architecte
> no. 103
Durant ces dix dernières années, les politiques
publiques mises en place au Mexique ont permis de
consolider la stabilité macroéconomique du pays.
Ainsi en 2007, le PIB a augmenté de 3,3% alors
que l’inflation a atteint 3,76%, soit le taux le plus
faible parmi les économies les plus importantes
de l’Amérique latine et inférieur à celui des EtatsUnis (4,1%) et de l’Espagne (4,2%). Les prévisions
de croissance du PIB du Mexique pour 2008 se
situent autour de 2,4%, en raison notamment de
l’environnement international.
1
>>L’infrastructure du
Mexique présentée à
Paris
Les 22 et 23 septembre derniers, le ministre des
Communications et des Transports, Luis Téllez,
était de passage à Paris dans le but de présenter
les différents projets d’infrastructure mis en œuvre
par le gouvernement mexicain.
des chefs d’entreprise et des hauts fonctionnaires
du gouvernement français, dont notamment
les secrétaires d’Etat chargés des Transports,
Dominique Bussereau, et du Commerce extérieur,
Anne-Marie Idrac. Il s’est également réuni avec
Jean Paul Herteman (Safran), Michel Pébereau
(BNP Paribas), Louis Gallois (EADS), Henri
Lachmann (Schneider Electric), Gérard Mestrallet
(GDF-SUEZ), Emmanuelle Perron (TSO), Nicolas
Jachiet (EGIS Rail), Pierre Graff (Aéroports de
Paris), Jacques Saadé (CMA/CGM) et Jean-Michel
Blanquer, président de l’académie de Créteil.
Monsieur Téllez a ainsi participé à des ateliers
thématiques au siège d’Ubifrance, l’agence
française pour le développement international de
ses entreprises. Il a exposé à des investisseurs
potentiels les projets d’infrastructure du
Mexique dans les secteurs des transports, des
télécommunications, portuaire, aéroportuaire et
aéronautique, à qui il a invité à coopérer.
Par ailleurs, il a fait une présentation détaillée
du projet Punta Colonet, considéré comme le
plus ambitieux des plans d’infrastructure du
gouvernement du président Felipe Calderón.
Le ministre mexicain a souligné qu’il existe un
fonds d’aide de 4 milliards de dollars destiné à des
crédits-ponts pour les entreprises s’impliquant dans
le développement de l’infrastructure au Mexique,
mesure qui rend cette série de projets encore plus
attractive pour les investisseurs potentiels.
Punta Colonet
Il s’agit de la construction du port multimodal le
plus important de l’Amérique latine, situé sur la
côte du Pacifique mexicain, à 240 kilomètres de
la frontière avec les Etats-Unis. L’investissement
total pour ce projet d’envergure est de 5 milliards
de dollars, ce qui implique la construction d’une
administration portuaire intégrale, d’un terminal
de conteneurs et d’une voie ferrée disposant de
deux carrefours frontaliers. Le projet est élaboré
de façon à ce que les candidats aient la possibilité
de déterminer le modèle des négociations et
les investissements nécessaires pour chaque
concession, ainsi que les prix, tarifs et services
portuaires.
L’appel d’offres et les bases de celui-ci ont été
publiés le 2 septembre 2008. Le gouvernement
convie ainsi des opérateurs portuaires et
Luis Téllez, ministre des Communications et des
Transports du Mexique
ferroviaires internationaux à présenter une offre
simultanée et complète pour les concessions.
Pourront également participer aux consortiums
d’autres investisseurs financiers, nationaux et
étrangers.
Le projet de Punta Colonet est né de l’opportunité
qui s’ouvre au Mexique face à la saturation
imminente des ports nord-américains du
Pacifique dans leur capacité de gestion de
conteneurs.
Les dimensions maritimes et terrestres
décrétées de Colonet s’élèvent à 2.700 hectares,
ce qui en fait le port le plus grand de la côte du
Pacifique en Amérique. Sa position stratégique
lui permettra d’offrir avec davantage de
dynamisme et d’efficacité des services directs de
transport de conteneurs en matière de commerce
transpacifique entre l’Asie et les Etats-Unis.
> coopération
Dans le cadre de son séjour dans la capitale
française, Monsieur Luis Téllez s’est entretenu avec
2
>>Invitation à converser
avec Luis Buñuel
Deux
critiques
de
cinéma mexicains ont
proposé à Luis Buñuel
de leur accorder un
long entretien en vue
d’un livre dans lequel il
parlerait sur son œuvre
cinématographique,
tout en sachant que
ce
dernier
refusait
systématiquement
de
s’exprimer face à un
micro. A leur grande
surprise, le cinéaste leur donna son aval, ajoutant:
«Je ne pense pas que ça donnera quelque chose,
mais essayons toujours. Si le livre d’entretiens est
bien, je ne serai plus obligé d’en accorder aucun et je
renverrai au livre tous ceux qui me demanderont une
interview».
Après cinquante heures de conciliabule, Tomás
Pérez Turrent et José de la Colina parvinrent à
tout rassembler en un extraordinaire document.
Malheureusement, Luis Buñuel décéda avant la
publication du livre. Quelques années plus tard,
ce fut au tour de Tomás Pérez Turrent. L’ouvrage
est un véritable bijou. La première édition en
langue française (1993) fut très vite épuisée.
Mais aujourd’hui paraît la deuxième édition des
Conversations avec Luis Buñuel chez Cahiers du
Cinéma, disponible en librairie.
Entre-temps, José de la Colina est devenu un
écrivain et un mémorialiste très réputé dans le
monde de la littérature hispanophone. Un des
passages surprenants que le lecteur découvrira au
fil de ce livre est l’évocation de la première rencontre
entre de la Colina et Buñuel.
Alors que le cinéaste préparait le tournage de ce qui
allait devenir un de ses chefs-d’œuvre, Los Olvidados
(Palme d’or à Cannes en 1951), il publia une petite
annonce dans la presse mexicaine à la recherche
de jeunes acteurs non professionnels, notamment
pour le personnage principal de Pedrito. Parmi les
nombreuses candidatures reçues figurait celle de
José de la Colina, alors âgé de 15 ans. Buñuel lui
fit passer une audition, mais il n’obtint pas le rôle.
Des années plus tard, au cours d’un événement
professionnel, Buñuel reconnut le jeune critique et
lui dit : «Tiens, mais je vous connais! Vous deviez
être Pedrito. Je vous avais choisi pour le rôle, mais
le producteur n’a pas voulu, parce que vous n’aviez
pas le physique d’un enfant mexicain.»
Le lecteur cinéphile trouvera dans les pages de
ce livre de savoureuses anecdotes, discussions
et des informations de première main sur les
principaux films de l’histoire du cinéma tels que Un
chien andalou, L’Age d’or, On a volé un tram, L’Ange
exterminateur, Belle de jour, Tristana, Le Fantôme
de la liberté…, dont un grand nombre a été tourné
au Mexique et d’autres en France. Chacun de ces
longs-métrages, y compris les plus modestes,
est commenté par son auteur. Ce volume devra
inévitablement trouver sa place aux côtés de Mon
dernier soupir, les mémoires inoubliables de ce
grand réalisateur aragonais.
Tomás Pérez Turrent et José de la Colina, Conversations avec
Luis Buñuel. Il est dangereux de se pencher au-dedans.
Traduit de l’espagnol par Marie Delporte. Préface de Charles
Tesson. Cahiers du Cinéma, 2008.
Amitié et trahison au menu
d’un nouveau film mexicain
Il s’agit d’une histoire traitée avec énormément de
fraîcheur et interprétée avec beaucoup de naturel
par deux adolescents qui sont introduits dans le
milieu du vol de pièces détachées de voitures par
l’oncle de l’un deux. Mais le thème principal du
film repose sur l’amitié et la trahison. On retrouve
un air de Los Olvidados, de luis Buñuel dans cette
nouvelle production mexicaine.
Pièces détachées, film de Aaron Fernández
Tourné en 2007, ce long-métrage a obtenu le
Prix de la meilleure première œuvre au festival
de Guadalajara, le prix Glauber Rocha en tant
que Meilleur film latino-américain du Festival
des Films du Monde, à Montréal, et le Prix CICAE
au Festival Cinéjunior de Val de Marne. Il a
également fait partie de la sélection de Cannes
Junior 2008.
> culture
Le cinéma mexicain continue à conforter sa
présence en France, avec notamment Pièces
détachées, premier long-métrage de Aaron
Fernández, qui sortira dans les salles parisiennes
le 15 octobre prochain.
3
mexicains au festival
Belles Latinas
Le Festival Belles Latinas, l’un des rendezvous français les plus attendus dans le monde
littéraire latino-américain, permet au public de
rencontrer pendant trois semaines dans plusieurs
villes de France des écrivains latino-américains
contemporains. Cette année, le Mexique est
représenté par cinq auteurs de premier ordre. Il
s’agit de Vilma Fuentes, Fabrizio Mejía Madrid,
Guillermo Fadanelli et Antonio Sarabia.
A cette occasion, l’Instituto de México de Paris a
convié ces trois derniers à présenter leurs œuvres
autour d’une table ronde animée par Karim
Benmiloud, professeur à l’Université de Montpellier
3, spécialiste en littérature latino-américaine.
Rendez-vous le lundi
13 octobre 2008 à 19h00
Instituto de México
119, rue Vieille du Temple - 75003 Paris.
>>Hommage
d’Alechinsky à
Octavio Paz
Présentée à l’occasion de la Semaine des Cultures
Etrangères organisée par le FICEP, placée sous le
thème de «L’autre voyage. A la croisée de l’Europe
et du monde», l’exposition «Alechinsky. Pavane
pour Octavio Paz» rend hommage à une grande
figure de la littérature mexicaine, Octavio Paz, à
travers l’amitié qui le liait au peintre belge Pierre
Alechinsky.
En 1965, Alechinsky peint Central Park et fait son
premier voyage au Mexique. Il est frappé par ce
pays à la civilisation si différente et si proche dont
Octavio Paz, dans Le signe et le grimoire écrivait
qu’il avait reçu, sous la colonisation, la double
influence de l’Espagne et des Flandres unies en
un même empire. Paz et Alechinsky sont devenus
amis. En 1987, le poète mexicain ouvre le catalogue
de la rétrospective du peintre belge au Solomon R.
Guggenheim Museum, New York. Aujourd’hui le
peintre honore la mémoire du poète, disparu il y a
dix ans.
Du 26 septembre au 31 octobre 2008
à l’Instituto de México de Paris
>>Le Mexique
présent au SIAL
La 22ème édition du Salon international de
l’alimentation (SIAL) se déroulera du 19 au 23 octobre
prochains à Paris en présence de nombreuses
entreprises mexicaines du secteur agroindustriel.
Il s’agit de l’une des manifestations les plus
importantes au niveau mondial, réservée à des
professionnels du secteur, dans laquelle des
exposants du monde entier se réunissent pour
présenter leurs meilleurs produits en matière de
boissons et d’aliments.
Près de 50 entreprises mexicaines participeront à
cette nouvelle édition du SIAL où des denrées telles
que l’avocat, les agrumes, le miel, le chocolat, les
conserves, les fruits surgelés, les jus de fruits et
les boissons comme la tequila et le mezcal seront
mises à l’honneur. Par ailleurs, des cuisiniers de
Puebla, et plus précisément de l’Institut culinaire
du Mexique, organiseront deux dégustations les 19
et 23 octobre dans un espace destiné à l’élaboration
de plats à grande échelle et ouvert aux spécialistes
du secteur agroindustriel et de l’industrie de la
restauration.
SIAL
Du 19 au 23 octobre 2008
Parc des Expositions
de Paris-Nord Villepinte
Réservé aux
professionnels du
secteur
AMBASSADE
9 rue de Longchamp
75116 Paris
t. 01 53 70 27 70
f. 01 47 55 65 29
www.sre.gob.mx/francia
SECTION CONSULAIRE
4 rue Notre-Damedes Victoires, 75002 Paris
t. 01 42 86 56 20
SERVICE COMMERCIAL
Bancomext
4 rue Notre-Damedes Victoires, 75002 Paris
t. 01 42 86 60 00
CONSULATS HONORAIRES
Barcelonnette
t. 04 92 81 00 27
CONSEIL DE PROMOTION
TOURISTIQUE
même adresse
t. 01 42 86 96 13
N. Vert: 00 800 11 11 22 66
[email protected]
Dijon
t. 03 80 68 20 19
INSTITUTO DE MÉXICO
119 rue Vieille-du-Temple
75003 Paris
t. 01 44 61 84 44
www.mexiqueculture.org
MAISON DU MEXIQUE
Cité universitaire
9C boulevard Jourdan
75690 Paris cedex 14
t. 01 44 16 18 00
www.casademexico.org
Bordeaux
t. 05 56 79 76 55
Fort-de-France
t. 05 96 72 58 12
Marseille
t. 04 91 54 70 50
Monaco
t. 00 377 93 25 08 48
Toulouse
t. 05 34 41 74 40
Le Havre
t. 02 35 42 37 72
Lyon
t. 04 78 38 06 17
www.sre.gob.mx/francia
> société
>>Quatre écrivains
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