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WILD TESTING HEADBANGER HEADBANGER PRÉSENTATION DE LA GAMME Importateur exclusif SOCIÉTÉ SIMA Z.A. Les Bonnes Filles Levernois 21204 Beaune Cedex, France Tél. : 03 80 22 06 13 www.headbangermotorcycles.com Après quelques marques pionnières qui ont commencé depuis une paire d’années à défricher le marché des choppers et des bobbers homologués, c’est au tour de Headbanger, marque italienne, de lancer sa gamme à l’assaut du marché français. Dans un contexte législatif et répressif où tout un chacun rêve de pouvoir rouler en toute légalité sur la moto de ses rêves, l’arrivée de cette nouvelle marque fait plutôt figure de bonne nouvelle et sera certainement bien accueillie. PAR DUKE — PHOTOS SÉBASTIEN PLÉ, omme c’est le cas dans de nombreux projets commerciaux, la société Headbanger, basée à Milan, est née de la rencontre de deux protagonistes décidés à concilier leurs talents respectifs : Giorgio Sandi, fondateur et président de Headbanger, est un 62 homme d’affaires C CONSTRUCTEUR avisé grand amateur de show bikes et propriétaire d’une collection non négligeable de motos d’exception, et Luciano Andreoli, surnommé en Italie “Il Maestro”, qui depuis une vingtaine d’années s’est fait une spécialité de construire des motos de concours et possède un joli palmarès (champion européen et dixième au World Championship AMD de Sturgis). L’idée de base qui a présidé à la création de ces bobbers simples et efficaces est un patchwork de clichés où s’entrechoquent le festival de Woodstock, avec sa période de liberté absolue, et des événements plus radicaux tels que le fameux rallye d’Hollister en 47. JAMES BOND GIRLS La gamme Headbanger, importée en France par la société Sima, est déclinée en six modèles pour notre marché. Lorsqu’on les jauge du regard on pourrait presque éprouver la curieuse sensation de se retrouver face à un bataillon de James Bond girls. Il n’est pas question de comparer la gent féminine à des motos de fer et d’acier, mais ces machines sont attirantes et inspirent un sentiment de liberté sauvage. Là s’arrête la métaphore, revenons aux Headbanger. Leur concepteur a choisi de les bâtir autour d’un même cadre de type Softail possédant un rake de 34° et a ensuite défini quelques thèmes majeurs chers aux amateurs du genre : fourches springer ou télescopiques, boîte de vitesses RevTech à cinq rapports, transmission primaire par courroie et embrayage à sec. Afin de répondre aux exigences d’une production en série, toutes ces pièces proviennent de fabricants connus et éprouvés. Les modèles Hollister (deux versions), Foxy Bobber, High Flyin’, Gypsy Bobber et Gypsy Soul se distinguent essentiellement par leur motorisation (1450 cc sur les Hollister, 1600 cc sur la Foxy Bobber, 2 litres TP Engineering sur la High Flyin’ et S-Series S&S 1530 cc sur les Gypsy), ainsi que par quelques signes distinctifs propres au niveau de leurs logos, leur peinture, ou leur réservoir qui, sur la Hollister, peut être personnalisé. Au chapitre peinture, mention spéciale à la Gypsy Soul qui propose un paint job à base de metalflake tout droit issu des sixites. Really nice ! Par ailleurs le catalogue italien laisse entrapercevoir de multiples options en termes de guidon, réservoir, selle, mais il est encore un peu tôt pour en parler en France. HOLESHOT HOLLISTER Si le modèle Hollister, à l’instar des autres Headbanger (excepté la High Flyin’ et son 2 litres), n’est pas un engin créé pour déposer tout ce qui roule, il lui revient le titre “d’entrée de gamme”. Et quelle entrée ! Imaginez un peu l’entrée de gamme d’un constructeur automobile sous la forme d’un coupé aux lignes nostalgiques doté d’un huitcylindres compressé pour le prix d’une catégorie intermédiaire. Perso je signe de suite ! Fin de la comparaison. Le moteur RevTech 1450 de la Hollister qui provoque chez nous Grosse artillerie avec la High Flyin’, plus grosse cylindrée, plus grosses sensations ! Un moteur 2 litres à ne pas mettre en toutes les mains… plus d’émoi que celui des autos injectées d’aujourd’hui se satisfait grandement, comme les trois autres moteurs montés sur les Headbanger, d’un classique carburateur simple et efficace malgré les normes Euro 3 devant être respectées pour l’homologation. Rien à dire sur les échappements 2-en-2 ou 2-en-1 au design plutôt réussi qui permettent de rentrer dans le cadre légal avec élégance. Au chapitre de la partie cycle, on notera que la Hollister a été conçue comme un pur custom pour des clients d’aujourd’hui. Comme sur les autres modèles, sa jante arrière de 16’’ accueille un pneumatique en 180, clairement la bonne mesure entre la finesse des montes “à l’ancienne” et l’hypertrophie de certains modèles actuels. Le bon moyen également de disposer d’un grip maximal sans entamer la maniabilité de la moto. On remarquera au passage que le garde-boue arrière est solidaire du bras oscillant, rendant le roulage en duo très rock’n’roll, voire compliqué. En dynamique la Hollister n’appelle pas de critique particulière. Sa fourche télescopique en 41 mm et ses amortisseurs arrière assurent une liaison au sol plutôt correcte pour une moto 64 au style déjà Incontestablement la machine la plus craquante de la gamme, la Gypsy Soul est particulièrement "lookée", springer, Shovelhead, metalflake… Back to the sixties en 2011 ! radical. Petit détail sympa : sur le modèle Hollister blanc, il est possible de faire peindre deux chiffres à la demande (année de naissance ou de son choix) moyennant un délai de huit jours. Présente mais pas disponible à l’essai lors de notre passage à la Sima, la High Flyin’ se rapproche d’une Hollister qui aurait été upgradée mécaniquement et esthétiquement. Elle est en effet propulsée par un moteur TP Engineering de 2 litres qui, bien que bridé pour cause d’homologation, ne doit pas être du genre à s’en laisser conter, et est pourvue de jantes à gros rayons du plus bel effet (21’’ et 18’’), d’étriers de frein PM et de quelques accessoires spécifiques. Sans aucun doute une machine à essayer ultérieurement… FOXY LADY Désolé mais on ne pouvait pas louper l’allusion, tant le catalogue Headbanger se fait l’écho de Si le surcroît de puissance ne suffit pas, Headbanger a équipé la High Flyin’ de quelques accessoires spécifiques : bouchon de réservoir, jantes, étriers de frein… Ce carter en Lexan du plus bel effet équipe tous les modèles de la gamme Headbanger. la période Flower Power. Je ne sais pas si Jimi aurait apprécié la Foxy Bobber, en tout cas le problème évoqué plus haut à propos du duo est définitivement réglé avec la Foxy. On retrouve sur cette machine des sabres qui autorisent le montage d’un garde-boue et d’une selle supportant le duo. Au besoin, le propriétaire pourra à loisir rajouter une paire de sacoches pour le voyage. Des trois machines essayées, la Foxy est probablement la plus “confortable” (même si les autres modèles n’appellent pas de critique majeure) en raison d’un guidon au cintre parfait et de “planchons” reposepieds. En termes d’équipement la Foxy se voit dotée elle aussi d’un RevTech mais celui-ci cube 100 ci (1600 cc). Un petit supplément de puissance que l’on saura mieux apprécier si l’on voyage avec bagages et passager. On émettra néanmoins une critique sur le dashboard. Servant tout à la fois à masquer le creux laissé par les deux demi-réservoirs et à supporter éventuellement un compteur, cet élé- ment de carrosserie aurait mérité un traitement un peu différent, tout comme la peinture mate d’origine vert army. Chacun sera libre d’interpréter ultérieurement ces parties selon ses propres goûts. N’est-ce pas là l’essence même du custom ? BAND OF GYPSYS Encore une allusion à Jimi, mais comment ne pas être assailli par tout un ensemble de clichés à la vue de cette machine. Incontestablement la plus authentique de la gamme. La moto du jour avait beau être de couleur “bar-métal”, il n’empêche qu’on se retrouvait devant un piège équipé pêle-mêle d’une fourche springer, d’un bloc type Shovelhead, d’une primaire à l’air libre... Un condensé de ce que nous apprécions viscéralement chez Wild Motorcycles, même si le châssis reste commun aux autres modèles. À l’heure actuelle, seuls les irréductibles aficionados et la marque américaine S&S font vivre cette légende qui ne semble pas vouloir s’éteindre. Même si les “puristes” trouveront qu’il s’agit là À une époque où l’on recherche de l’authenticité et de la rebellitude, la Hollister comble ce désir à merveille. d’une évolution très modernisée de l’antique moteur, les heureux possesseurs d’une Gypsy pourront tout de même se targuer de rouler un vrai morceau de fer, neuf certes, mais de fer quand même. L’autre idée qui vient à l’esprit lorsque l’on commence à rouler avec cette moto est qu’on peut évoluer librement car elle dispose, avantage ô combien non négligeable, d’une carte grise en bonne et due forme ! Ce modèle, tout comme la High Flyin’, demande un minimum de connaissances et de passion pour satisfaire son possesseur, car on ne roule pas de la même manière avec 66 un Shovel ou Selon son tempérament, on préférera une Hollister aux lignes essentielles ou la Foxy plus cossue. un 2 litres qu’avec le dernier Twin Cam. Une fois en selle on regrettera le design de cette dernière qui reste perfectible. Mais que représente le choix d’une selle face au bonheur de rouler avec un engin aussi authentique. Le modèle Gypsy Bobber est plus particulièrement craquant : sa peinture metalflake, son réservoir Detroit Bros, sa fourche springer et sa roue de 19’’... mis à part la taille du pneu arrière on se retrouve au guidon d’un pur bobber échappé des sixties… WM