GLSINS_Quebec_rapport_activite – web

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GLSINS_Quebec_rapport_activite – web
DÉLÉGATION
GLSINS
France-Québec
Rapport d'activité du projet
La culture LGBTQIF au croisement des pratiques
artistiques et militantes
Du 16 février au 6 avril 2012
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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REMERCIEMENTS
Nous souhaitons remercier toutes les personnes, institutions, collectifs, qui nous ont aidéEs et soutenuEs
pour concrétiser ce projet et rendre le voyage possible, ainsi :
l'OFQJ et Daniel Camp ;
le studio 303 et Miriam Ginestier, Viva Delorme, Coralie Pelletier ;
la Radical Queer Semaine et Bruno Dion, Valérie Simon ;
la Centrale et Virginie Jourdain ;
Merci aussi aux personnes qui ont participé à la soirée Edgy Zombie :
Sofy Girard et Florence S. Larose derrière les platines
Alexis O'Hara pour sa performance
Merci aux personnes interviewées pour leur aimable collaboration.
Et toutes les personnes qui nous ont hébergées et/ou qui nous ont aidées à trouver des hébergements :
Sofi l'Anthrope, François L.T, Mimi M., Blandine et Eddy, Bruno L. et ses cohabitanTEs, Colombe, Victoire
D., Myriam T., Charlotte G., Jeanne K., Justine D., Hélène E., Lou B., Julie M, Aurélie R., Maya, FranckEmmanuel T., Tzeta T., Amber B., Véro L., Julie C., Charline B., Maxime D. et Aden, Sarah T., Ken, Mireille
et Dominique, JB ; et aussi les habitantEs de l'Achoppe, ceux et celles du Death Church Collective et la
Coop Généreux.
Un merci très spécial à Stéphanie, Ian, David, Vincent et aux autres habitantEs de Parthenais.
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GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Sommaire du rapport d'activité du projet :
« GLSINS France-Québec : la culture LGBTQIF
au croisement des pratiques artistiques et militantes »
INTRODUCTION: Qui sommes-nous?...................................................................................... 5
BILAN MORAL................................................................................................................ 7
I) Montage du projet........................................................................................................................... 7
a) Objectifs..................................................................................................................................7
b) Historique de la démarche............................................................................................................ 7
c) Les raisons de réaliser ce projet au Québec........................................................................................ 7
d) La RQS et le festival Edgy Women : deux partenaires privilégiés............................................................... 8
e) Programme initial des activités prévues pour l'ensemble de notre séjour..................................................... 9
II) Projet réalisé..................................................................................................................................9
a) Concrétisation du projet............................................................................................................... 9
b) La Radical Queer Semaine (RQS).................................................................................................... 11
c) Le festival Edgy Women...............................................................................................................19
d) Rencontres et enquêtes.............................................................................................................. 24
III) Bilan global.................................................................................................................................29
a) Introduction : rappel des objectifs du projet initial............................................................................. 29
b) Dans quelle mesure peut-on considérer que ces objectifs ont été atteints..................................................29
c) Quelles sont les améliorations à apporter que nous avons identifiées?....................................................... 30
d) Couverture médiatique et nombre de personnes concernées.................................................................. 30
IV) Les perspectives.......................................................................................................................... 31
a) Perspectives à court et moyen terme.............................................................................................. 31
b) Perspectives à plus long terme...................................................................................................... 31
BILAN FINANCIER........................................................................................................... 35
I) Compte de résultat........................................................................................................................ 35
II) Description du résultat..................................................................................................................35
ANNEXES.................................................................................................................... 38
Annexe 1 : Gloria La Sauce Is Not Straight : objectifs et moyens d'action.......................................................39
Annexe 2 : Définitions des termes LGBTQIF et note grammaticale sur le genre................................................41
Annexe 3 : Programme de la Radical Queer Semaine 2012.........................................................................42
Annexe 4 : Le Studio 303 et le festival Edgy Women................................................................................52
Annexe 5 : Interview de Miriam Ginestier dans le magazine « Entre Elles »....................................................54
Annexe 6 : Contenu détaillé du programme prévisionnel du projet.............................................................. 58
Annexe 7 : Listes des participantEs au projet........................................................................................ 64
Annexe 8 : Pendant Que Vous Dormez, premier projet d'édition réalisé par GLSINS...........................................65
Annexe 9 : livret distribué pendant la performance Edgy Zombie................................................................ 67
Annexe 10 : Questionnaire établi le 21.03.12 qui a servi de base aux portraits radiophoniques............................71
Annexe 11 : Présentation du GRIS-Montréal.......................................................................................... 73
Annexe 12 : Présentation de la FFQ (Fédération des femmes du Québec)......................................................74
Annexe 13 : Présentation du collectif Politi Q........................................................................................76
Annexe 14 : Présentation de La Centrale Galerie Powerhouse.................................................................... 77
Annexe 15 : Appel à participation pour le second recueil à venir de GLSINS....................................................78
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INTRODUCTION: Qui sommes-nous?
Fondée en 2010, Gloria La Sauce Is Not Straight (GLSINS 1) est une association à but non lucratif qui a pour
objet de promouvoir et diffuser les cultures lesbienne, gay, biE, trans', queer, intersexe féministes
(LGBTQIF2) en soutenant particulièrement les projets et événements qui font se rencontrer les pratiques
militantes et artistiques. Les membres de GLSINS sont rassembléEs 3 autour de l'idée que les pratiques
culturelles sont un outil incontournable dans la lutte contre les discriminations en ce qu'elles contribuent
à créer du commun, à rassembler des individus se reconnaissant collectivement dans des identités, à leur
permettre de se sentir plus fortEs et, plus largement, à amener chacunE à remettre en question la
construction sociale de ses comportements et représentations. Ce projet s'inscrit dans une perspective
résolument féministe de visibilisation et de promotion des identités de genres et des orientations
sexuelles discriminées.
Cet objectif passe entre autres par la création et la pérennisation de supports destinés à sensibiliser un
large public aux questions relatives aux minorités sexuelles, mais aussi à mettre en exergue des pratiques
et des sensibilités militantes.
www.glorialasauce.wordpress.com
contact : [email protected]
1 Se reporter à l'annexe 1 pour une description détaillée de l'association.
2 Se reporter à l'annexe 2 pour une définition complète des termes LGBTQIF.
3 Se reporter à la « note grammaticale sur le genre » de l'annexe 2 pour l'explication de la féminisation des mots.
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BILAN MORAL
I) Montage du projet
a) Objectifs
L'association œuvre à la diffusion des cultures LGBTQIF, au croisement des pratiques artistiques et
militantes. C'est avec cette orientation en tête que nous avons pensé notre projet au Québec. Nous
souhaitions aller à la rencontre de groupes et d'initiatives ayant des visions et objectifs communNEs. Pour
cela, nous avons envisagé de participer à deux temps forts de cette culture, la Radical Queer Semaine 4
(RQS) et le festival Edgy Women organisé par le Studio 303 5, qui se déroulent chaque année à Montréal,
afin d'enrichir nos pratiques et d'échanger (sur) nos savoirs, compétences et approches politiques.
Le projet « GLSINS France-Québec : La culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et
militantes » avait pour objectifs principaux, d'une part la création de nouveaux supports et outils
favorisant une meilleure compréhension des luttes LGBTQIF et de leurs enjeux ; et d'autre part, l'ambition
de contribuer à enrichir un réseau international d'associations ayant des objectifs similaires : lutte pour la
diversité, la visibilité, l'égalité des droits, lutte contre les inégalités et les discriminations.
b) Historique de la démarche
Durant l'été 2011, un certain nombre de membres de l'association ont rencontré les organisateurICEs de la
RQS, lors des Universités d'Été Euro-méditerranéennes des Homosexualités (UEEH 6). A cette occasion,
ils/elles échangèrent avec eux/elles sur une opportunité de participer à la prochaine édition de leur
événement. Notre projet s'étoffa par la suite grâce au développement de contacts avec le Studio 303 pour
le festival Edgy Women ainsi que d'autres structures que nous avions approchées, dont la galerie d'art la
Centrale Galerie Powerhouse7, le Groupe de Recherche et d'Intervention Sociale (GRIS-Montréal 8), le 2110
Center for Gender Advocacy, le Studio XX, la bibliothèque alternative DIRA, le collectif d'artistes et de
militantEs Ste. Emilie SkillShare, et le Centre de Solidarité Lesbienne 9. L'enthousiasme montré par nos
partenaires quant à notre projet global, nos propositions d'ateliers et la présentation de la publication de
GLSINS, Pendant que vous dormez10, nous confortèrent dans la pertinence de notre démarche et leur
soutien permît de consolider notre projet.
c) Les raisons de réaliser ce projet au Québec
Au Québec, et en particulier à la RQS, dont le retentissement dépasse les frontières, les militantEs ont
une manière d'envisager et d'organiser les luttes contre les discriminations dont il est politiquement
intéressant de s'inspirer. Le fourmillement d'associations, d'événements et de collectifs gérés de manière
mixte (autogestion, autofinancement et financements privés ou publics) existant à Montréal est révélateur
de la capacité qu'ont les structures québécoises à fonctionner dans la convergence des luttes. C'est
précisément ce que nous cherchions à observer afin de nous doter d'outils applicables en France, tout en
tenant compte des spécificités respectives des contextes français et québécois. Dans notre ambition de
développer le champ d'action de GLSINS à l'international, le Québec nous sembla être un choix judicieux.
Les actions politiques de lutte contre les discriminations y sont fréquentes et opérantes. Le milieu
LGBTQIF y est extrêmement développé, en particulier à Montréal où les deux événements majeurs
auxquels nous souhaitions participer sont organisés régulièrement.
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Se reporter à l'annexe 3 pour consulter le programme de la Radical Queer Semaine.
Se reporter à l'annexe 4 pour plus d'informations sur le festival Edgy Women et le studio 303.
Les UEEH sont une manifestation LGBTQIF ayant lieu à Marseille chaque deuxième quinzaine de juillet. Cet événement promeut
les échanges, la transmission et le partage des savoirs dans un espace participatif de vie et de gestion collective. Elles ont à
cœur de remplir une mission primordiale d’éducation populaire vers les communautés LBGTQIF. Plus d'informations sur
www.ueeh.org
7 Se reporter à l'annexe 14 pour plus d'informations sur la Centrale Galerie Powerhouse.
8 Se reporter à l'annexe 11 pour plus d'informations sur le GRIS-Montréal.
9 Pour plus de détails sur le 2110 Center for Gender Advocacy, le studio XX, la bibliothèque alternative DIRA, le collectif d'artistes
Ste. Emilie SkillShare et le Centre de Solidarité Lesbienne merci de se reporter aux annexes du projet initial (document envoyé à
l'OFQJ en décembre 2011).
10 Se reporter à l'annexe 8 pour une description du recueil Pendant Que Vous Dormez.
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Vue de Montréal, mars 2012, photo A.G
d) La RQS et le festival Edgy Women : deux partenaires privilégiés
La Radical Queer Semaine est un événement annuel qui se déroule à Montréal. Elle est notamment
organisée par le collectif PolitiQ 11 dont les intérêts portent sur les minorités sexuelles et les
transidentités, la lutte contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle et à l'identité de genre et
l'accès à l'information sur les questions de santé touchant spécifiquement les publics lesbiens, bis, gais,
trans', queer et intersexes. La RQS est un événement autogéré non hiérarchisé.
Elle regroupe un grand nombre de collectifs militants, formels ou informels, pour des actions collectives
diverses. Ainsi des ateliers, des projections, des performances et des expositions sont organisés tout au
long de la semaine, sur des thématiques aussi variées que la santé, l'art, le militantisme, les safer spaces 12
et beaucoup d'autres encore. En 2012, pour sa quatrième année consécutive, elle s'est déroulée du 24
février au 04 mars.
Le festival Edgy Women est un festival féministe montréalais de promotion de l'art performance et dont
l'aspiration politique est la visibilisation des femmes et/ou des personnes LBGTQI le pratiquant. « Edgy
Women explore la complexité du féminisme contemporain via des événements artistiques amusants,
expérimentaux et rassembleurs. » peut-on lire dans le communiqué de presse détaillant la manifestation
de 2011. Manifestation annuelle organisée par le Studio 303, Edgy Women est un événement international
qui existe depuis près de 20 ans. Des figures du féminisme et/ou de l'art féministe y ont participé et des
thématiques aussi vastes que les différents courants du féminisme mondial, les outils de représentation
développés et à développer y sont abordés par un biais artistique. En 2012, pour sa dix-neuvième année
consécutive, le festival s' est déroulé du 22 mars au 1er avril.
11 Se reporter à l'annexe 13 pour plus d'informations sur le collectif PolitiQ.
12 « (...) Il s’agit de proposer lors d’événements queers (festivals, concerts, fêtes dans les bars, etc.) un espace « plus
sécuritaire » où quelque soient ses identités et son apparence, on se sent et on est protégé des normes discriminatoires de
notre société. Cela se concrétise par l’affichage de poster explicatifs (...) et à la présence d’écoute active (« active listeners » :
là pour écouter et soutenir celles et ceux qui en auraient besoin, et éventuellement gérer des conflits). » Sébastien Barraud,
co-organisateur de la RQS 2010 source: http://www.safe-lgbt.fr/#/safer-spaces/3793837
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e) Programme initial des activités prévues pour l'ensemble de notre séjour13
Nous avions prévu d'animer un certains nombre d'ateliers pratiques et théoriques, essentiellement à la
RQS : atelier discussion « Société pro-viol et notion de consentement » ; atelier discussion « Réflexion sur
le sexisme au sein de la communauté LGBTQIF» ; atelier d'écriture slam « Se dire par la sexualité, ou
comment mettre des mots sur ce qui ne se dit pas » ; atelier discussion « Dynamiques et enjeux de la
post-pornographie féministe et du féminisme pro-sexe dans les espaces LGBTQIF » ; atelier vidéo
« Exotisation et érotisation des différences » ; atelier photo « Mise en pratique du discours situé » ; atelier
multimédia « Espace urbain et corps dissidents »
Nous avions prévu d'organiser plusieurs événements à la RQS, au festival Edgy Women mais aussi dans
d'autres lieux: promotion des recueils de textes slams Éclats de Voix et S'lame de fond14 ; une scène
slam ; promotion du recueil de nouvelles Pendant que vous dormez.
Nous avions prévu des enquêtes et rencontres, sur des thèmes variés tels : la culture comme croisement
des pratiques artistiques et militantes LGBTQIF : enquête et observation participante auprès de lieux et
évènements montréalais ; Pédagogie anti-sexiste et anti-homophobe ; Self-défense féministe ; Soutien,
ressources et outils de réduction des risques par et pour les personnes LGBTQIF.
II) Projet réalisé
a) Concrétisation du projet
Sur le plan du financement, douze membres15 de l'association ont eu l'opportunité de réaliser ce voyage
grâce au soutien de l'Office Franco-Québécois pour la Jeunesse (OFQJ), qui a couvert une grande partie de
nos frais de transports pour effectuer le trajet France/Québec aller-retour.
Sur nos conditions de travail, cela n'a pas toujours été simple. ImpliquéEs pour certainEs d'entre nous
dans le Conseil d'Administration des UEEH, professeure des écoles, ingénieure en informatique,
traducteur... D'horizons et de parcours différents, mais réuniEs autour de l'envie de réaliser ce projet,
nous sommes parvenuEs à mettre en commun nos énergies, malgré l'éloignement géographique des unEs et
des autres et de nos disponibilités différentes. Nous avons donc préparé l'essentiel du séjour à distance via
les outils numériques tels vidéo-conférences, échange d'e-mails et utilisation d'outils collaboratifs en
ligne.
Sur le plan de la logistique, en parallèle du montage de projet, nous nous sommes organiséEs
collectivement pour trouver les hébergements de chacunE des membres du groupe. Aussi, nous avons
lancé, deux mois avant le départ, un vaste appel à solidarité qui a très bien fonctionné. Plus de 25
personnes se sont proposées pour nous aider et nous n'avons eu que l'embarras du choix pour être toutEs
logéEs gracieusement chez des particulierEs. Cela nous a permis de rencontrer les personnes dans leur
quotidien et pas seulement lors d'événements organisés, représentant ainsi une autre source
d'enrichissement pour nous.
Quant à l'élaboration du contenu, le projet est né autour d'un noyau dur de cinq personnes mais son
potentiel a vite amené d'autres membres de l'association à s'y investir et l'enrichir. Notre première
intention était de mettre en place une délégation française à la RQS afin d'y assister et de revenir avec un
document vidéo et/ou radiophonique permettant d'en garder une trace. Plus nous avancions dans la
préparation du voyage, plus nous nous sommes rendu compte qu'une chance s'offrait à nous de découvrir
la culture LGBTQIF québécoise. Nous nous sommes alors rapprochéEs du Studio 303 et plus
particulièrement de son festival Edgy Women. Notre projet a pris alors une nouvelle ampleur lorsqu'il nous
a été proposé de co-organiser une soirée dans ce cadre. Par ailleurs, simultanément, de nouvelles envies
et idées commencèrent à se cristalliser autour de l'extension de notre enquête sur la RQS au milieu
LGBTQIF montréalais dans sa globalité. On ne pouvait pas passer à côté d'une aussi belle occasion humaine
et militante : le Québec représente presque un modèle en matière « d'intégration » du féminisme dans la
société et Montréal est traditionnellement reconnue comme une ville « gay-friendly »
13 Se reporter à l'annexe 6 pour le contenu détaillé de ce programme.
14 Le recueil S'lame de fond est né de l'idée de compiler des textes écrits par des personnes LGBTQIF et de les publier pour
permettre leur diffusion dans le milieu du slam, très majoritairement masculin et essentiellement « hétéro ». A la base,
beaucoup des personnes publiées dans le recueil se sont rencontrées autour d'ateliers d'écriture slam aux UEEH 2009, 2010 et
2011. Ces ateliers ont donné beaucoup de textes intéressants, parfois slammés sur scène au cours des soirées slam des UEEH qui
suivaient les ateliers. Ils ont donné envie à C.D et A.C d'en garder une trace et de faire un recueil DIY. Rose Butch, plasticienne, a
proposé d'en faire les illustrations. Puis elles ont compilé les textes, établi la mise en page et fait imprimer 1000 exemplaires.
D'un prix de revient de 3€ par recueil, il a été vendu à prix libre dans tous les espaces féministes possibles depuis sa parution.
S'lame de fond est aussi un collectif d'une dizaine de personnes dont font parti A.C, C.D et A.G qui organisent et participent à de
nombreux événements en France et à l'étranger. Plus d'infos sur leur site : slamedefond.wordpress.com
15 Se reporter à l'annexe 7 pour la liste des douze participantEs du projet.
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Visuel de la Radical Queer Semaine 2012
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b) La Radical Queer Semaine (RQS)
1 - Introduction
La RQS s'est déroulée du 23 février au 04 mars 2012 dans différents endroits de Montréal. Pour sa 4ème
année consécutive, l'accent a été mis sur le travail du sexe, l’intersexualité, la diversité corporelle, la
réduction des risques, la séropositivité et la solidarité avec et par les personnes racialisées au sein la
communauté queer. Ces thématiques se sont déployées à travers une trentaine d'ateliers (artistiques,
militants, ludiques, etc.), des performances, des concerts, des débats, des soirées, des projections, des
tournages, un espace d’exposition, des actions directes, des repas solidaires, du partage de connaissances
et de savoir-faire, etc.
2 - Lieux
- Le SSPX, 2229 rue Ste-Catherine Est. Le quartier général, où la majorité des événements ont eu lieu.,
dans lequel on pouvait disposer d’un espace d’accueil, d’une grande salle et d’une salle plus petite (le «
chill out »). Y ont été organisé une grande partie des ateliers et plusieurs soirées.
- Le Centre Communautaire Gai et Lesbien de Montréal (CCGLM), 2075 rue Plessis (coin rue Ontario).
nous y avons disposé de deux salles les après-midis des samedis 25 février et 3 mars pour y faire des
ateliers.
- Aids Community Care Montreal (ACCM), situé au demi-sous-sol du CCGLM au 2075 rue Plessis (coin rue
Ontario). Sida Bénévoles Montréal a mis à notre disposition gracieusement ses locaux pour y organiser des
ateliers les samedi 25 février (18h-20h), dimanche 26 février (18h-20h) et samedi 3 mars (midi-20h).
- Le Touski, coopérative de travail et café de quartier, 2361 Ontario Est
- La galerie d'art (temporaire) Peint Frais, 180 Ste-Catherine Est
- Le Bar Le Drugstore/3ème étage, 1366 Ste-Catherine Est
- La Coop Katacombes, coopérative de travail et salle de spectacles, 1635 St-Laurent
- Loft party 3796 #2 St-Laurent
- La fonderie Darling, complexe alternatif pour les arts visuels, 745 Ottawa
- Le Cagibi, café concert 5490 St-Laurent
3 – Modifications du programme initial de GLSINS à la RQS
- 4 ateliers au lieu de 7 : Comme indiqué dans le projet transmis à l'OFQJ, nous avions l'intention de
proposer sept ateliers à la RQS, ainsi que la soirée « scène ouverte slam/promotion des recueils S'lame de
fond et Éclat de voix. » Nous n'avons pas pu animer tous ces ateliers. En effet, peu avant notre venue,
alors qu'ils/elles finalisaient leur programmation, les organisateurICEs de la RQS nous ont annoncé qu'on
ne pourrait pas en faire plus de quatre, la RQS étant submergée par les propositions émanant d'autres
collectifs français. Les possibilités d'ateliers étant réduites en termes de plages horaires et d'espaces
disponibles, leur choix a été de privilégier l'expression québécoise. Ce qui est pour nous tout à fait
compréhensible, dans la mesure où la RQS est avant tout pensée comme un événement par et pour la
communauté montréalaise. Nous avons donc décidé que les ateliers « Exotisation et érotisation des
différences », « Mise en pratique du discours situé » et « Société pro-viol et notion de consentement » ne
seraient pas développé. Nous avons fait ces choix collectivement de manière à ce que chacunE puisse
continuer à être impliquéE dans au moins un atelier.
- Co-animation d'un atelier supplémentaire : Quelques semaines avant de venir, J.J et D.B ont participé
au montage du fanzine16 Cyprine, dont un atelier ainsi que la soirée de lancement étaient prévue pendant
la RQS.
- Participation à une projection : Suite à leur ateliers sur la post-pornographie, C.M, L.LB et C.A ont été
invitéEs à projeter des films lors de la soirée « Court mais Queer ».
- A propos du recueil Eclat de voix : Les exemplaires ayant tous été vendus avant le départ à Montréal,
sa diffusion n'a pas pu être effectuée !
16 Un fanzine est un « journal libre », souvent sans existence officielle (une large majorité des fanzines n'ont pas de dépôt légal),
publié sous l'égide du Do it yourself (« faites-le vous-même » (...)), souvent spécialisé, qui n'est soumis à aucun impératif de
vente et que l'on se procure dans quelques librairies, disquaires spécialisés, lycées, cégeps, universités, salles de concerts
indépendantes ou sur abonnement. Souvent militant dans le champ culturel (au sens large), l'esprit des fanzines se retrouve
dans le slogan du réseau alternatif Indymedia: « Ne critiquez pas les médias, soyez les médias. » source wikipédia
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4 - Programme de la RQS17
JEUDI 23 FÉVRIER 2012
•17h-18h / Accueil bénévoles. (SSPX)
•18h-18h30 / Accueil public. (SSPX)
•18h30-19h / Présentation RQS 2012 (SSPX)
•19h-22h / « In/Justice Queer : Conférence d'ouverture sur les criminalisations. » (SSPX)
•22h-Minuit / Réseautage (SSPX)
VENDREDI 24 FÉVRIER 2012
•18h-20h / Atelier « UEEH » (SSPX)
•19h-23h / Vernissage « X Pose » (Galerie Peint Frais)
•22h-3h / « Gloreebox » soirée de soutien au projet « lettres en couleur » du collectif algérien Abu
Nawas18 (Bar Le Drugstore/3ème étage)
SAMEDI 25 FÉVRIER 2012
•12h30-14h30 / Atelier « BDSM 101 » (CCGLM / salle 130)
•13h-15h / Atelier « Fais le toi-même : Entretien de Perruques » (SSPX)
•13h-15h / Atelier « Une solidarité à décoloniser » (SSPX)
•13h-15h / Atelier « Création ou ajustement de vêtements pour personnes ayant des courbes et/ou des
corps fem(me)» (CCGLM / salle 306)
•15h30-17h30 / « Speed Dating Platonique : un exercice en création de communauté » (SSPX)
•15h30-17h30 / Atelier « Zine CYPRINE : Sexe/Désir/Capitalisme » (SSPX / Chill out) GLSINS
•15h30-18h / Atelier « Slam poésie + scène ouverte » (CCGLM / salle 306) GLSINS
•15h30-18h / Atelier post porn : Corps /Ville / Dissidence 1/3 (CCGLM / salle 306) GLSINS
•18h-20h/Atelier « Discussion sur les espaces sécuritaires (saferspace) en contexte de consommation de
substances psychoactives » (SSPX)
•18h-20h / Atelier « Dynamiques et enjeux de la post-pornographie féministe et du féminisme pro-sexe
dans les milieux LGBTQIF » (ACCM) GLSINS
•20h30-22h / Action « Drag & Skating: Le Come Back » (Patinoire des Quais du Vieux-Port)
DIMANCHE 26 FÉVRIER 2012
•13h-18h / Atelier post porn : Corps /Ville / Dissidence 2/3 (SSPX) GLSINS
•15h-18h30 / Caucus non-mixte intersexué + Atelier mixte «Appel à la solidarité avec les personnes
intersexuées : une brève introduction à nos réalités » (SSPX)
•18h-20h / Atelier présentation de la brochure « La Santé de nos Seins » (ACCM)
•18h30-20h30 / Atelier « Queer Divination II – lecture numismatique I Ching pour débutants » (SSPX)
•21h-Minuit / Projections et discussion autour des femmes séropositives « FEMMES+ » (SSPX)
LUNDI 27 FÉVRIER 2012
•18h-20h / Discussion « Séropoint » (Salle Chill-Out du SSPX)
•20h30-Minuit / Projections par le collectif RQS et l'Alliance Féministe Solidaire (AFS) (SSPX)
MARDI 28 FÉVRIER 2012
•18h-20h / Atelier « La grève en rose : les expériences de luttes du P!NK BLOC » (SSPX)
•20h30-23h30 / Atelier «Racisé-e-s et Queers: Un atelier en trois temps » (SSPX)
MERCREDI 29 FÉVRIER 2012
•18h-20h / Atelier « De l’intervention missionnaire à la position missionnaire: décoloniser le genre et la
sexualité » (SSPX)
•20h-21h30 / Présentation poésie Slam + Lancement Zine CYPRINE (Touski) GLSINS
17 Se reporter à l'annexe 3 pour le contenu détaillé du programme de la RQS.
18 Il était prévu que 50% des bénéfices de cette soirée serait reversé à l'organisme algérien Abu Nawas pour les aider à financer le
projet « Les lettres en couleur », qui vise à récolter des livres (en français, arabe ou anglais) à thématique queer.
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•22h-3h / « Homosounds » : Soirée Musique Live ! (Coop Katacombes)
JEUDI 1ER MARS 2012
- 20h et 22h / Événement d'art performatif Queer « Stalle » (SSPX)
VENDREDI 02 MARS 2012
•18h-20h / Atelier « Fabrique et Customise ton Pisse Debout » (SSPX)
•21h-Minuit / Soirée films émergents et locaux « Court mais Queer » (SSPX) participation GLSINS
•23h-3h / Concert Hip-Hop Queer par le collectif Rough Diamond (3796 #2 St-Laurent)
SAMEDI 03 MARS 2012
•13h-15h / Atelier « Lost in Colonization : Le Keffieh arabe, le Keffieh israélien, le plus branché des
branchés et le Queer politisé » (SSPX)
•15h30-17h30 / Atelier « Réflexion sur le sexisme au sein de la communauté LGBTQIF » (CCGLM / salle
306) GLSINS
•18h-20h / Atelier « Activisme et droits des personnes handicapées » (SSPX)
•18h-20h / Atelier « Polyamour 101: Queerifier les relations amoureuses/Aimer les relations queers »
(SSPX)
•23h / Soirée « Monster Ball » (Fonderie Darling, 745 Ottawa, donation suggérée) une portion des
bénéfices sera reversée à l’organisme montréalais Arc-en-Ciel d’Afrique pour leurs projets soutenant les
personnes LGBTQ d'origine africaine et antillaise.
Exposition de l'atelier : Corps /Ville / Dissidence 3/3 GLSINS
DIMANCHE 04 MARS 2012
•15h-18h / Brunch Self-Care (SSPX)
5 - Descriptions des ateliers et soirées animés par GLSINS
- Atelier « Se dire par la sexualité, ou comment mettre des mots sur ce qui ne se dit pas »
(samedi 25 février 2012 au CCGLM et dimanche 04 mars à l'Achoppe)
Cet atelier d'écriture « slam19 » était porté par A.C, A.G, C.D et S.D. Malheureusement, sa programmation
étant prévue en début de RQS et malgré nos demandes de changer les dates, A.G et S.D ne purent y
participer, leurs arrivées étant prévues après cette date.
Il était prévu que les textes rédigés puissent être lu lors de la soirée slam au Touski le mercredi suivant
(voir plus bas).
Cet atelier n'a pu avoir lieu, faute de participantEs. Sans doute positionné trop tôt dans la RQS, les
personnes ne connaissaient pas S'lame de fond et nous n'avons pas eu le temps d'en faire la promotion.
Nous avons donc pris l'initiative personnelle de le reporter au dimanche 4 mars à l'Achoppe, une maison
collective d'activités dans laquelle C.M et J.J étaient hébergées pour quelques jours. Ce report a permis à
A.G et S.D d'y participer. Ce lieu a été choisi car il avait l'avantage d'avoir une scène et un plateau
technique adaptés à la performance que nous souhaitions donner et ne présentait pas de grosses
difficultés d'organisation. L’enjeu de cet atelier était de pratiquer avec des personnes concernées par les
mêmes thématiques mais vivant dans un contexte social différent (France-Québec).
La présence des participantEs à l'atelier d'écriture (qui se déroula l'après-midi) et à la scène ouverte qui
eut lieu dans la soirée fut inégale. La fréquentation à l'atelier fut moins nombreuse qu'attendue mais la
scène ouverte fonctionna très bien. Plusieurs explications peuvent justifier cette défection. L ’endroit
était un peu éloigné du centre de Montréal et la communication fut limitée en temps. De plus cet atelier
avait lieu à la toute fin du festival, l'après-midi suivant la soirée Monster Ball, donc a un moment où le
besoin de repos se faisait ressentir pour les participantEs de la RQS. En revanche la scène, intime et
chaleureuse, a bien fonctionné. De nombreuses personnes, très réactives, sont venues nous écouter et
certaines d'entre elles ont pris le micro pour déclamer leurs propres textes.
19 Slam : Situé entre la joute oratoire, la poésie et le one man show, le slam est un art oratoire où quiconque veut s'exprimer
occupe la scène, sans obligation de bibliographie poétique, de thématique, de mémorisation ou de format de texte. On retrouve
le slam soit sous forme de scène libre, appelé aussi micro ouvert, soit sous forme de tournoi, sur base de trois ou cinq jurés
choisis dans le public. Il se définit surtout par des règles de temps, d'absence d'accessoires et de musiques, et par la relation du
slameur avec son public qui peut réagir même pendant la performance.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Flyer de l'atelier Slam à l'Achoppe, réalisé par les membres de l'atelier
- Atelier « Zine CYPRINE : Sexe/Désir/Capitalisme »
(samedi 25 février 2012 au SSXP)
Cet atelier était porté par Virginie Jourdain, Barbara Legault 20, D.B et J.J. De 2006 à 2008, V. Jourdain,
D.B et J.J furent membres du collectif militant Dyke Rivers 21. Et c'est donc tout naturellement qu'elles ont
souhaité profiter de l'occasion pour s'investir dans ce projet proposé par V. Jourdain, française vivant à
Montréal depuis 2009, - suite à l'obtention d'un poste d’administratrice à la Centrale Galerie Powerhouse 22
- et B. Legault, militante LGBTQIF montréalaise.
Il s'agissait de réaliser un fanzine franco-québécois, bilingue français-anglais autour de la thématique
Sexe/Désir/Capitalisme. Quelques semaines avant la RQS, un vaste appel à participation a été lancé via
internet. Extraits de l'appel, rédigé collectivement quelques semaines avant la RQS :
« (…) Regroupant des contributions visuelles, textuelles, critiques, (…) le fanzine proposera un panel de
points de vues sur nos propres désirs, contradictions et confrontations face à la fabrique du plaisir et à sa
régulation dans nos communautés (…). Plus largement, le fanzine explorera comment nos vies affectives,
sexuelles et militantes confrontent et confortent le système de capitalisation de nos corps et de nos
désirs. »
Suite à cela, nous avons reçu par mails, pour la plupart, une trentaine de propositions de textes, dessins
et photos, provenant de villes nord-américaines et européennes différentes : Montréal, Chicago, Paris,
Rennes, Toulouse, Marseille, mais aussi Genève ou encore Barcelone. Lors de l'atelier, nous avons entamé
la difficile mais nécessaire sélection des propositions puis leur organisation dans un soucis de cohérence et
de pertinence générale.
Pendant l'atelier nous avons été rejointes par quelques participantEs qui nous apportèrent de nouvelles
contributions. Durant les jours qui suivirent, nous avons procédé à la mise en page et choisi les moyens
d'impression. B. Legault fit l'avance des fonds nécessaires et 200 exemplaires de 44 pages furent prêts
pour la soirée de lancement qui se déroula au Touski, le 29 février 2012 (voir description de la soirée
pages suivantes). Pour le promouvoir sur le web, il a été envisagé de construire un site internet23.
20 V. Jourdain et B. Legault sont deux des personnes interviewées. Voir plus loin « II) d) Rencontres et enquêtes »
21 Dyke Rivers était un collectif d'artistes qui interrogeaient les genres et les sexualités
http://dykerivers.free.fr/pages/archives.html
22 Se reporter à l'annexe 14 pour une présentation de la Centrale.
23 Prochainement en ligne via le site glorialasauce.worpdress.com
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Couverture du fanzine « Cyprine »
- poésie Slam + Lancement Zine Cyprine
(Mercredi 29 février 2012 au café Touski)
Cette soirée avait plusieurs objectifs. Elle devait être l'occasion de montrer les fruits du travail de l'atelier
slam, mais il n'a pu avoir lieu. Les membres du collectif S'lame de fond sont quand même intervenues pour
présenter leur texte et faire la promotion du recueil éponyme. Quelques personnes du public sont venues
slammer à leur tour. Ce fut aussi le moment choisi pour faire le lancement du fanzine Cyprine, présenté
par B. Legault, V. Jourdain et J.J. De plus, ce fut aussi l'occasion pour l'association de présenter le projet
GLSINS-Québec, le recueil Pendant Que Vous Dormez et d'annoncer la soirée de lancement du festival Edgy
Women, soirée co-organisée par GLSINS.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Flyer de la soirée au Touski
- Atelier « Dynamiques et enjeux de la post-pornographie 24 féministe et du féminisme pro-sexe dans
les espaces LGBTQIF »
(Samedi 25 février 2012 au ACCM)
Cet atelier était initialement porté par C.M, L.LB et C.A. Mais suite à des problèmes de dates de congés,
C.A n'a pas pu y participer car elle a dû repousser son arrivée à Montréal.
Lors de cet atelier, plutôt bien fréquenté, les personnes l'animant on fait on sorte qu'il s'agisse d'un
échange sur les points de vue et les « connaissances » et expériences des participantEs et non d'un
moment professoral. Ce fut l'occasion pour chacunE de découvrir des collectifs et des initiatives, de tenter
de définir ce que pourrait être la post-pornographie. En résulta une définition non figée, dans la mesure
où les personnes présentEs se sont accordéEs sur le fait qu'elle recouvre de multiples formes et est un
espace de création politique permettant la visibilité des minorités par et pour elles-mêmes devenant dès
lors un vecteur de discours politique situé, mais aussi d'informations et de représentations sur des
pratiques et identités. Cet atelier prit la forme d'une discussion et d'un atelier d'écriture de scénario, le
tout dans une atmosphère bienveillante et propice à la réflexion collective. Le fanzine n'a
malheureusement pas encore vu le jour mais cet atelier aura été un support de réflexion intéressant pour
les personnes y ayant participé.
A sa suite, il a été proposé à L.LB et C.M de participer à la soirée de projection « Courts mais queer »
prévue dans le programme de la RQS le vendredi 2 mars 2012.25
- Atelier « Corps / Ville / Dissidence »
(Samedi 25 février 2012 au CCGLM)
Cet atelier était animé par L.LB. La thématique portait sur notre relation corporelle, genrée et sexualisée
à la ville. « Il s’agit de dresser un tableau varié et non-exhaustif de nos différentes expériences dans
l’espace urbain en tant que transpédégouines et queers radicaLES : expériences d’action politique et
performance, lieux de drague, cruising, expériences romantiques, expériences d’agression, expériences
en communauté ou individuelles. Il propose d’explorer et d’exposer nos expériences vécues et nos
fantasmes, ici et ailleurs, à travers l’écriture, l’illustration, la photo et/ou la vidéo. Comment et
pourquoi affichons-nous nos genres et nos sexualités dans l’espace public, au quotidien, en tant
24 La post-pornographie est une ré-appropriation de la pornographie avec une approche féministe. Il s'agit de réalisation de films et
de performances par des femmes et des personnes LGBTQI dans le but de critiquer et de proposer une alternative à la
pornographie mainstream sexiste faite par et pour le regard masculin. Loin de chercher à soutenir une industrie, le but est de
souligner et de lutter la construction normative et oppressante dans laquelle s'inscrit habituellement cette pratique.
25 Se reporter à l'annexe 3 pour voir le détail de la soirée « Courts mais Queer » et des films projetés.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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qu’activistes? » Il était prévu sur trois jours avec l'exposition finale au Monster Ball ou SSPX, le samedi 03
mars.
Bien que l'atelier ait été préparé, il n'a pu avoir lieu. En effet, il avait posé problème aux organisateurICEs
de la RQS car il était programmé en trois temps et la gestion de salles en était par conséquent complexe.
Cet atelier n'a donc pas fait partie du programme de la RQS malgré une proposition d'attribution de
créneau, qui fut de fait trop tardive. Ainsi, en raison de ce délai trop court, il n'a pas été possible de
communiquer en amont et aucune participantE n'est venuE.
Bien que cet échec a généré une certaine déception, L.LB ne s'est pas découragé pour étant, le travail de
préparation produit pouvant être exploité dans une autre ville et un autre événement.
Flyer de l'atelier Corps / Ville / Dissidence (réalisé par L.LB)
- Atelier discussion « Réflexion sur le sexisme au sein de la communauté LGBTQIF ; appel à
contribution pour créer des outils pédagogiques à destination des discriminants »
(Samedi 03 mars 2012 au CCGLM)
Cet atelier était animé par C.D. Une quinzaine de personnes étaient présentes. L'atelier a commencé par
une présentation des différentes identités qui composent la communauté LGBTQIF. Puis la discussion s'est
développée autour des origines du masculinisme au Québec et sur les différents outils mis en place pour
lutter contre.
La réflexion collective a ensuite porté sur la problématique du soutien apporté à une personne
appartenant à une minorité opprimée par une personne n'appartenant pas à cette minorité. En d'autres
termes, comment soutenir sans « parler à la place de »/ sans reproduire des dynamiques d'oppression ?
Comment prendre en compte la parole située des personnes sans que cela conduise à ne pas exprimer de
soutien ?
Une série de textes a été rédigée par des QuébecoisEs et des FrançaisES dans le but d'être échangés. Puis
une restitution a été faite de manière informelle au retour en France, à Lille.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Andréane Leclerc et Holly Gauthier-Frankel dans In succube
The Scandelles dans Les Demimondes
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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c) Le festival Edgy Women
1- Introduction
« Le festival Edgy Women présente des œuvres intelligentes, inventives, inspirantes, qui ont des idées à
défendre. Cette année, nous irons du rôle historique du vélo dans le mouvement féministe, aux tensions
entre le travail du sexe et le monde de l'art, en passant par une sensualité indulgente. »
( extrait du programme papier26)
2- Programme
Le festival s'est déroulé dans plusieurs lieux et sous plusieurs formes du 15 mars au 1er avril 2012 :
- Edgy Zombie (15 mars)
(au Royal Phoenix, bar-concert, 5788 boul. Saint-Laurent)
La soirée de lancement du festival co-organisée avec Gloria La Sauce Is Not Straight.
- J'acte (20 mars)
(à la Centrale Galerie Powerhouse, 4296 boul. Saint-Laurent)
Une soirée de projections vidéos par le Groupe Intervention Video (GIV) 27, autour de vidéos performatives
féministes faites au Québec, dont la programmation était réalisée par l'artiste québécoise Eugénie Cliche.
- Quatre spectacles (du 22 mars au 1er avril)
(A la Sala Rossa, salle de spectacle, 4848 Saint Laurent et au Studio 303, Immeuble belgo 372 St-Catherine
Ouest)
•SPIN d'Evalyn Parry (22 mars) : « Un musical multimédia qui célèbre la bicyclette comme muse,
instrument de musique et élément de changement social. »
•JE BAISE LES YEUX Gaëlle Bourges / Cie Os (23 mars) : « Sous forme de conférence éclatée et
révélatrice, une performance autour des thèmes du strip-tease et du monde de l'art contemporain. »
•IN SUCCUBE d'Andréane Leclerc et Holly Gauthier-Frankel (24 mars) : « Deux femmes, deux corps.
Nourries de danse, de musique, de théâtre expérimental, de cabaret, elles vous emmènent au cœur de
leur univers décalé ! Ce duo fantaisiste revisite les codes de la contorsion avec humour et sensualité.
•LES DEMIMONDES de the Scandelles (30/31 mars et 1er avril) : « Une œuvre irrévérencieuse qui marie la
danse, la vidéo, le chant et des monologues afin d'explorer comment arts et médias profitent des
travailleurs/euses du sexe. » au studio 303
- Deux conférences « Edgy-UPop » (18 et 25 mars)
( à la Casa del Popolo, bar-concert, 4873 Saint-Laurent)
Animées par B. Legault, en collaboration avec UPop Montréal28 :
•Le féminisme est un sport de combat : Comment sport et art féministe, zombies et hockeyeuse
contribuent au combat contre les monstres conservateurs? Invitées :
- Meg.E Winks, Montréal, Québec - la seule et l’unique “Hockey Dyke in Canada”, artiste et sportive,
responsable de l’équipe étoile de hockey féminin de Montréal.
- C.M, Lille, France - artiste de performance, membre de GLSINS, du CA des UEEH et du collectif
Urbanporn29.
- A.G, Aubervilliers, France - membre de GLSINS, du CA des UEEH et de S'lame de fond.
•Quand art et sexe font corps Invitées :
- Miriam Ginestier, Montréal, Québec : Directrice du Studio 303 et du Festival Edgy Women.
- Gaëlle Bourges, Paris, France - Artiste, performeuse, créatrice de la pièce Je baise des yeux - Andréanne
Leclerc, Montréal, Québec - performeuse et créatrice de la pièce In Succube.
26 Se reporter à l'annexe 5 pour une interview de Miriam Ginestier dans le magazine Entre elles.
27 Site internet de présentation du travail du Groupe d'Intervention Vidéo http://www.givideo.org/
28 « UPop Montréal est un organisme à but non lucratif ayant pour mission de favoriser le développement de l’esprit critique en
offrant à la population de Montréal et des environs un accès libre et gratuit au savoir par le biais d’activités d’éducation
populaire implantées dans plusieurs quartiers de la ville. » source www.upopmontreal.com
29 Collectif composé de vidéastes et performers œuvrant à des travaux pluridisciplinaires féministes pro-sexe, queer, et post-porno,
qui mettent en relation les notions d’identités, de sexualités, et d’espace public.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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- Deux ateliers de pratiques de danses-performances
(au Studio 303)
•On orientations, par Antonija Livingstone (du 19 au 23 mars)30
•Body-mind Centering, par Gaëlle Bourges(du 26 au 29 mars)
- Edgy Hockey (29 mars)
(Patinoire Aréna Mont-Royal, 4365 Rue Cartier)
Un match de Hockey pas comme les autres, pour débutantEs et confirméEs avec des règles très différentes
de celles qu'on connait, animée par M.E Winks, invitée à la première conférence Edgy-Upop.
3- Comment s'est construit le projet entre GLSINS et le studio 303?
Parmi nos objectifs de réalisation à Montréal, nous souhaitions assurer une soirée de promotion du premier
projet de publication de l’association : Pendant que vous dormez31. Pour cela, nous avions pris des
contacts avec différents lieux, imaginé un événement au 2110 Center for Gender Advocacy et à la
bibliothèque Dira, ainsi qu'à la Centrale Galerie Powerhouse. Nous nous sommes assez vite orientéEs vers
le festival Edgy Women et le Studio 303 car nous pensions que les personnes organisatrices pouvaient être
éventuellement intéressées par notre projet. Grâce au réseau militant et artistique, nous avons pu entrer
en contact facilement avec Miriam Ginestier, l'organisatrice du festival pour lui soumettre notre projet et
voir quel type de collaboration était possible. C.M et L.M souhaitaient en particulier présenter leur travail
de création artistique en y proposant une performance. Suite à quelques échanges par mails et quelques
vidéo-conférences, le Studio 303 officialisa son intérêt vis-à-vis de GLSINS et plus particulièrement de
Pendant que vous dormez, en donnant une suite favorable à la proposition de performance et en nous
invitant à l'occasion à co-animer la soirée d'ouverture du festival.
Dans un souci d'échange, nous avons souhaité proposer notre aide bénévole sur les différents spectacles du
festival, afin d'approcher au plus près les coulisses d'un tel événement et, ainsi, de mieux nous en
imprégner. Et dès le 17 février, moins de 24 heures après leur arrivée, C.M et J.J ont eu leur premier
rendez-vous au Studio 303.
4- La soirée de lancement du festival : autour de Pendant que vous dormez
Participer à la soirée d'ouverture d'Edgy Women fut l'occasion de présenter les travaux culturels et
artistiques de GLSINS mais aussi de faire connaître l'association et ses buts généraux aux publics du
festival Edgy Women et du Royal Phénix, lieu culturel et festif LGBTQI à Montréal, où se déroulait cette
soirée. L'événement s'est ainsi ouvert par les discours de M. Ginestier sur le festival et d' A.G sur GLSINS et
notre projet au Québec. Puis ont suivi la performance Edgy Zombie, des lectures et l'intervention d'Alexis
O'Hara.
- Création d' Edgy Zombie, performance originale
Pour Edgy Zombie, les deux performeuses, L.M et C.M se sont engagées dans un workshop de création et
de répétition du 27 février au 15 mars. Grâce à la collaboration avec le Studio 303, elles ont eu
l’opportunité de bénéficier d'un studio de danse équipée et de participer, à moindre coût, au stage de
Susanna Cook32. Ce stage avait pour thème l'écriture et la composition pour la performance et se
présentait comme une occasion pour les artistes s'y inscrivant de développer leur production artistique en
cours. Bien que le processus de création ait débuté en France, la performance fut travaillée en grande
partie sur place, au cours de ces trois semaines. Dans le soucis de présenter un travail de qualité au cours
du festival Edgy Women, le travail de création (mise en scène, phrases chorégraphiques, écriture du
texte33, composition de la bande-son) et de répétition fut central dans le séjour de L.M (Lole Mo0li) et C.
M (Princesse Clébard).
« Oubliez toute les références que vous avez sur les zombiEs, elles n'étaient que balivernes, de ces
mythes bâtis pour asseoir la suprématie humaine. Deux de ces être en lutte viennent brandir leur
décomposition, exposent et imposent leur expérience zombiE, leur théorie, leur langage, leur corps, leur
rêve » (Texte de présentation de la performance)
30 Stage auquel C.M et L.M ont participé partiellement.
31 Se reporter à l'annexe 8 pour plus d'informations sur le recueil.
32 Susana Cook est une dramaturge, interprète et metteuse en scène argentine vivant à New York. Ses pièces sont audacieuses et
mettent en question les politiques du racisme, du classicisme, du nationalisme et de l’homophobie. Pour plus d'informations :
www.susanacook.com
33 Le texte a été distribué pendant la performance sous forme de livret. Se reporter à l'annexe 9 pour le consulter.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Vues de la performance « Edgy Zombie », le 15 mars 2012 au Royal Phoénix, Lole Mooli et Princesse Clébard
© crédits Jessica Richard34 – Tous droits réservés
34 http://www.jessicarichard.com/
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Lectures lors de la soirée Edgy Zombie
© crédits Jessica Richard – Tous droits réservés
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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- Lectures, performance sonore, projection et mix audio
La soirée a continué avec des lectures d'extraits de nouvelles par M.D et A.G puis par une improvisation
performative et musicale - à partir de deux nouvelles du recueil – d'Alexis O'Hara 35, une artiste
québécoise, dont la participation avait été suggérée par le Studio 303.
Nous avons ensuite projeté le court métrage Finalcorps, clip vidéo de danse expérimentale, un essai sur la
transformation, une tentative de brouillage des corps ainsi que des regards portés sur eux. Ce travail est
le résultat d'un travail collectif réalisé par des artistes féministes dont L.M a fait partie.
La soirée s'est poursuivie par les mix DJ de Sofy Girard 36- (Wonderground-Nantes), de V. Jourdain (Dyke
Rivers-Montréal) et de France Castel (Montréal).
Nous sommes très satisfaites de la réalisation de cette soirée qui a pu attirer une centaine de personnes
et lors de laquelle plus de la moitié des recueils de nouvelles ont été vendus, bien qu'aucunE auteurEs ne
soit connuE à Montréal. Ce que nous considérons comme une belle réussite est due en grande partie à M.
Ginestier et au Studio 303, qui nous ont témoigné beaucoup de confiance et ont fait une très bonne
publicité du recueil et de l'ensemble de notre projet.
Performance d'Alexis O'Hara lors de la soirée Edgy Zombie
© crédits Jessica Richard – Tous droits réservés
35 Travail d'A. O'Hara visible sur son site http://www.dyslex6.com/
36 Présidente de l'association Wonderground, qui oeuvre au développement de la culture LGBTQIF et particulièrement de la scène
musicale, en France depuis 2002. Elle est basée à Nantes. Plus d'informations : www.wonderground.org
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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5 - Participation à la conférence Edgy-UPop : Le féminisme est un sport de combat
Les conférences Edgy-UPop ont été imaginées par M. Ginestier comme une fusion temporaire du festival
Edgy Women et de l'UPop Montréal. Leurs buts et de profiter de l'espace du festival pour faire émerger des
temps de discussion et de réflexion collective à la fois pointue mais aussi accessible à touTEs.
Sur une proposition de l'animatrice de ces conférences, B. Legault, rencontrée quelques semaines plus tôt
via le projet de fanzine Cyprine, A.G et C.M ont été invitées à intervenir lors de la conférence « Le
féminisme est un sport de combat ». A cette occasion, nous avons pu nous exprimer sur nos approches du
militantisme, du féminisme et sur la pertinence de les faire se croiser avec les problématiques artistiques
et culturelles. Les deux membres de GLSINS ont partagé la tribune avec Meg.E Winks, hockeyeuse
professionnelle et fondatrice de « Hockey Dyke in Canada37». Cette dernière a décrit son parcours en tant
que femme, lesbienne et féministe dans le milieu sportif, notamment le hockey, dont la pratique est
implicitement « réservée » aux hommes. Lors de la conférence, elle a présenté le travail qu'elle effectue
pour l'inclusion des femmes dans le hockey mais également sa production de vidéos artistiques qui
œuvrent à dynamiter le sexisme régnant dans le milieu sportif.
L'événement a rassemblé une vingtaine de personnes, dans une ambiance d'écoute et de réflexion. A la
suite de nos interventions un dialogue avec le public s'est instauré, donnant lieu à de nombreuses
rencontres et discussions enrichissantes que nous avons pu poursuivre plus tard avec certaines personnes
dans le cadre de nos enquêtes.
6 – Participation à Edgy Hockey
Cet événement sportif et politique du festival a été pensé et animé par Meg.E Winks, intervenante de la
conférence Edgy-UPop. Il s'agissait d'un match de hockey dont les règles ont été revues et corrigées dans
un esprit de plaisir sportif et d'accessibilité à touTEs plutôt que dans celui de la compétition écrasante et
dominée par le virilisme. Quelques membres de GLSINS se sont renduEs à la soirée et ont participé au
match.
7 - Bilan
Notre participation au festival Edgy Women résulte d'un réel travail commun entre le Studio 303 et
GLSINS. Sur une base mutuelle de confiance, d'intérêt et de curiosité, la communication a très bien
fonctionné entre les différentes personnes qui composaient nos deux organisations et la collaboration s'est
révélée enrichissante pour tout le monde.
Cette collaboration nous a apporté plusieurs belles opportunités. Pour nous, la soirée d'ouverture s'est
déroulée magnifiquement et fut une merveilleuse occasion de rencontres et d'échanges. D'autre part, nous
avons pu couvrir l'ensemble du festival, en tant que bénévoles mais aussi en tant que spectatrices. Nous
avons assisté à l'ensemble du programme, spectacles, projections et performances. Cela peu sembler
anodin mais il est rare d'avoir la possibilité matérielle d'assister à la totalité d'un festival. Nous avons pu
ainsi nous immerger et nous sentir partie prenante du festival et de son équipe, nous permettant de nous
représenter les rouages d'un tel événement. A travers ces différents points de vue, ce fut pour nous une
belle façon de pouvoir en appréhender toute la cohérence et la richesse.
d) Rencontres et enquêtes
1 – Les rencontres
- les rencontres prévues dans le projet initial :
•Pédagogie anti-sexiste et anti-homophobe
A.C a obtenu un rendez-vous avec la présidente du Groupe de Recherche et d'Intervention Sociale (Le
GRIS-Montreal38). Cet organisme communautaire sans but lucratif a pour mission générale de favoriser une
meilleure connaissance des réalités minorités sexuelles et de faciliter l'intégration des gais, lesbiennes et
bisexuelLEs dans la société. Le GRIS-Montreal a choisi de s'adresser principalement aux jeunes en milieu
scolaire afin de leur offrir en priorité ses services de « démystification « de l'homosexualité. Ce type
d'intervention est très demandé et A.C a pu accompagner deux membres du GRIS pour les observer en
intervention dans une classe de secondaire à Laurandeau, près de Montréal. Cette intervention a été
37 Plus d'informations (en anglais) sur le site http://hockeydykeincanada.ca/
38 Pour plus d'informations sur le GRIS- Montréal, se reporter à l'annexe 11.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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sollicitée par un professeur dans le cadre d'un cours intitulé « éthique et religion ». Les intervenantEs
commencèrent par se présenter à la classe puis demandèrent aux 28 élèves – qui avaient au préalable
rempli un questionnaire autour des questions d’homosexualité et de discriminations – s'ils et elles avaient
des questions à leur poser. L’heure fut riche et rythmée par les nombreuses questions des élèves. Avant de
partir, un nouveau questionnaire à remplir leur fut distribué afin d’évaluer la qualité et les retombées de
l’intervention, en d'autres termes : leur vision de l’homosexualité avait-elle changé ?
•Self-défense féministe
Cet événement a finalement été annulé parce que les lieux pressentis pour l'organiser n'étaient pas
disponibles aux moments où ça aurait été possible pour A.C qui était déjà impliquée dans de nombreux
autres projets.
•Soutien, ressources et outils de réduction des risques par et pour les personnes LGBTQIF
Pour cette rencontre, nous avons tenté d'entrer en contact avec le 2110 Center for Advocacy, mais nous
n'avons pas eu de réponse. Cela dit, L.M et C.M se sont rendues au local de Stella 39, un organisme
communautaire qui a pour but d’améliorer la qualité de vie des travailleuses du sexe, de sensibiliser et
d’éduquer l’ensemble de la société aux différentes formes et réalités du travail du sexe afin que les
travailleurEUSEs du sexe aient les mêmes droits à la santé et à la sécurité que le reste de la population.
Elles ont rencontré et discuté avec une de ses membres et ont pu emporter plusieurs brochures à
destination de nos réseaux en France.
A.C et C.D sur la scène de O Patro Vys (photo A.C)
39 Plus d'informations sur Stella à l'adresse suivante http://www.chezstella.org/
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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- Les rencontres non prévues qui se sont ajoutées à celles du projet initial :
•Lors d’un « 5 à 7 », au Royal Phoenix, organisé par l’association La trame40 (dont l'une de nos hôte est
présidente) A.C a rencontré une enseignante en école élémentaire Téa à qui elle a demandé de venir dans
sa classe pour une journée d'observation. Elle a donc passé une journée à l’école de la Rose des Vents.
C'est une école à "pédagogie de projet". C'est à dire qu'elle teste d'autres types d'accès aux apprentissages
que ce qui est fait dans les écoles classiques41.
•Le 20 février, A.C et C.D déclamèrent certains de leurs textes à la scène ouverte mensuelle de O Patro
Vys, 356, Mont Royal Est. Bien que l'entrée fut payante et la scène toujours très masculine, l'ambiance et
l'écoute ont été bonnes.
•Le 8 mars, lors de la journée des droits des femmes, plusieurs d'entre nous se sont rendues à la soirée
Arts et féminismes à l'espace Alizé, espace culturel, bar, concert, spectacle (900 Ontario Est). Elle était
organisée par différents collectifs féministes montréalais et coordonnée par Montréal Sisterhood42 à
l'occasion de la journée internationale des droits des femmes. Des performances graffitis, du dj-ing et une
soirée dansante étaient programmés. Une table de présentation des différents collectifs organisateurs
était accessible. Aussi, à cette occasion, nous avons pris contact pour les futures enquêtes avec plusieurs
personnes.
Flyer de la soirée du 8 mars organisée par Montreal Sisterhood
•Le 17 mars, quelques membres se sont rendues au Taz43 pour assister à trois matches de Roller Derby
opposant les Contrabanditas, Les Filles du Roi et La Racaille, trois équipes Montréalaises. Cette sortie fut
organisée entre nous avec des personnes rencontrées sur place et donna lieu une nouvelle fois à des
échanges informels facilitant la mise en condition pour nos enquêtes futures.
40 Association culturelle de convivialité lesbienne http://www.la-trame.ca./accueil/
41 « La pédagogie de projet est une pratique de pédagogie active qui permet de générer des apprentissages à travers la réalisation
d'une production concrète. Le projet peut être individuel (comme un exposé ou une maquette) ou collectif (l'organisation d'une
fête, d'un voyage, d'un spectacle). Il est semblable à une « entreprise qui permet à un collectif d'élèves de réaliser une
production concrète socialisable, en intégrant des savoirs nouveaux. En effet, lors de la démarche de projet, l’élève est placé
en situation de résolution de problèmes, participant de fait au processus d’apprentissage. Cette pédagogie est également
fondée sur la motivation des élèves et que permet l'objectif de réalisation concrète. » (source wikipédia)
42 Selon leurs propres mots :« Le collectif Montreal Sisterhood a vu le jour en 2010 avec l’objectif de donner sa place aux femmes
dans les scènes « contre-culturelles. » Loin d’attaquer et de rabaisser les hommes, il s’agit plus de promouvoir l’égalité entre
les sexes dans l’art. Conscient du sexisme dont peuvent être victimes les femmes, Montreal Sisterhood veut leur redonner leur
place. » source : http://www.choq.fm/reportage-898.html
43 skatepark et roulodrôme, 8931 Avenue Papineau à Montréal www.taz.ca
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
28
2- Les enquêtes
- Projet initial
Notre présence au Québec répondait à notre souhait de rencontrer les acteurICEs de la communauté
LGBTQIF montréalaise, notamment celles et ceux qui œuvrent à la mise en place d'événements et de lieux
au sein desquels se croisent et se rencontrent les pratiques militantes, artistiques, activistes,
collectives...
Ainsi, nous avions envisagé d'aller à la rencontre et de réaliser un questionnaire auprès des personnes
impliquées dans la RQS, le Studio 303, la Centrale Galerie Powerhouse, le collectif Ste. Émilie Skillshare,
le Studio XX, la bibliothèque DIRA, le 2110 Center for Gender Advocacy, le GRIS-Montréal et le Centre de
Solidarité Lesbienne.
A travers ces échanges nous souhaitions observer et questionner, entre autres : Comment ces lieux et
événements fonctionnent? Quelle est leur histoire? Quel sont leurs projets militants? Culturels? Artistiques?
Comment s'articulent ces différentes dimensions? Quelle est leur inscription dans le paysage LGBTQIF
montréalais, québécois et international? Comment travaillent-ils de concert, en dépit de choix politiques
et de fonctionnement différents? Etc. Nous avions pour objectifs de produire une trace matérielle de ces
échanges, sous forme d'une brochure regroupant textes et photos ou, si la qualité de nos images et de nos
prises de son nous le permettait, un documentaire vidéo.
- Modifications apportées au projet au cours du séjour
Pour réaliser le futur documentaire, il était nécessaire de prendre le temps en amont d'approfondir puis
d'en affiner sa problématique. Cependant, comme nous l'avons mentionné précédemment, l'éloignement
géographique ainsi que nos divers engagements professionnels et/ou associatifs ont limité les possibilités
de nous rendre suffisamment disponibles avant le départ. Ainsi nous n'avons pu entamer ce travail qu'à la
fin du mois de février, une fois à Montréal. Dès que notre problématique serait clairement établie, nous
avions envisagé ensuite de rencontrer toutes les structures ayant suscité notre intérêt afin d'en saisir les
différentes dimensions, afin par la suite d'en donner un rendu le plus riche et le plus fidèle possible.
Vers le début du mois de mars, nous avons bien dû nous rendre à l'évidence que nous n'étions pas en
capacité de tourner le documentaire tel qu'imaginé initialement. En effet, nous n'avions pas trouvé le
temps de développer plus avant notre problématique et nous n'avons pas pu nous permettre cette phase
d'observation et d'échange nécessaire avec les structures, étant touTEs très occupéEs par les ateliers
portés durant la RQS et par la préparation de la soirée de lancement du festival Edgy Women.
Aussi, nous avons rebondi rapidement et opté pour un format plus souple et plus léger pour nous. Nous
avons ainsi choisi de réaliser des portraits radiophoniques de personnes féministes impliquéEs dans un ou
plusieurs lieux, collectifs, organismes à Montréal avec l'idée qu'elles en fassent elles-même la
présentation.
Nous souhaitions à notre retour mettre ces interviews en podcast sur le site de GLSINS ainsi que sur un
support CD avec un livret pour informer et donner des liens sur toutes les thématiques, lieux et
événements abordés. Nous comptions également prendre contact avec des radios associatives en France
(Grenoble, Paris, Lille, Marseille, Toulouse) pour pouvoir les faire diffuser.
- Préparation : Élaboration du questionnaire et choix des personnes interviewées
Les premières semaines sur place ont été rythmées par des événements LGBTQIF qui nous ont amenéEs à
croiser différentEs acteurICEs de la vie LGBTQIF montréalaise. Ces rencontres et discussions nous ont
permis d'identifier les personnes que nous souhaitions interviewer. Au cours du mois de mars, après la RQS
et la soirée de lancement Edgy Zombie, les membres de GLSINS présentEs sur place se sont réuniEs pour
élaborer le questionnaire ouvert qui serait le support de nos interviews44.
Un planning d'enquêtes a alors été mis en place et nous avons réparti les interviews entre nous selon nos
envies respectives. Nous nous sommes organiséEs pour les prises de rendez-vous et avons entamé le travail
d'interview à proprement parler.
Nous souhaitions interroger une dizaine de personnes, mais la mobilisation de bon nombre d'entre elles
dans le mouvement étudiant contre la hausse des frais de scolarité qui s'est intensifié pendant notre
séjour a limité leurs disponibilités.
44 Se reporter à l'annexe 10 pour voir le questionnaire en détail.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
29
- Personnes interviewées
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•
Alexa Conradi : rencontrée lors de la conférence Edgy-UPop. Présidente de la Fédération des
Femmes du Québec45. L'interview a porté sur l'histoire du féminisme au Québec et sur
l'organisation de la Marche mondiale des Femmes 46 portée par son organisation. Les échanges ont
été riches et nous avons pu trouver des points de comparaison entre les méthodes de militantisme
françaises et les méthodes québécoises. Cet entretien a été pour les membres de GLSINS
l'occasion d'en apprendre plus sur les modalités d'organisation collective au sein des mouvements
féministes institutionnalisés et sur l'histoire de ces luttes, récemment menacées par une montée
exponentielle du masculinisme.
Barbara Legault : organisatrice communautaire 47 « militante radicale de tous les combats et
rassemblements. Très connue et impliquée sur la scène féministe, elle s’est occupée des gros
rassemblements des dernières années - en tant que mobilisatrice à la fédération des femmes du
Québec- entre autres la Marche mondiale des femmes. Mais elle s’est tout particulièrement
impliquée sur le comité jeune et a travaillé à l’organisation de « S’unir pour être rebelles » en
2003 puis « Toujours rebelles » en 2008, un rassemblement pancanadien des jeunes féministes, où
plus de 5oo jeunes femmes de toutes les régions du Canada et du Québec, entre 14 et 35 ans, se
sont réunies pour « enraciner, dynamiser, mobiliser et réseauter » le mouvement des jeunes
féministes au Canada ! De cet événement est sorti un « Manifeste » des jeunes rebelles, véritable
outil politique des jeunes féministes. » L'interview a porté sur son engagement en tant que
militante et en tant qu'organisatrice communautaire, sur le phénomène du « backlash »48 ressenti
par les féministes québécoises depuis quelques années et sur les rouages à l'oeuvre dans les
milieux féministes québécois.
Valérie Simon : co-organisatrice de la RQS, membre du collectif PolitiQ (collectif activiste queers
solidaires de Montréal49), membre du collectif d'organisation de la première Dyke March/Marche
Lesbienne de Montréal en 2012. L'interview a porté sur son parcours militant, sur l'histoire et
l'organisation de la RQS, mais aussi autour de réflexions plus générales sur la place des lesbiennes
et des féministes dans la communauté queer et sur les pratiques de réduction des risques liées à
la santé sexuelle.
Miriam Ginestier : directrice artistique du Studio 303, un lieu de création, de diffusion ainsi que
de formation en danse et arts contemporains. Elle est également assistante-directrice artistique
des Productions OUT , une compagnie de théâtre allosexuelle 50. De plus, elle organise plusieurs
événements, tels que Le Boudoir, une légendaire soirée cabaret, et les partys Meow Mix, qui
comprennent diverses performances artistiques, incluant la participation de DJs. Elle est
également active en tant qu’artiste, productrice, chorégraphe et DJ. En août 2003, elle reçoit le
Prix Arc-en-ciel, qui a rendu hommage à ses dix ans de contribution exceptionnelle à la culture
allosexuelle de Montréal. L'interview a été l'occasion de revenir sur son parcours, ses engagements
et les liens qu'elle entretient actuellement avec la communauté et les événements LGBTQIF
québécois.
Florence S. La Rose : artiste plasticienne pratiquant la vidéo, la performance et l’installation. Sa
démarche fait appel à des médiums « accessibles » (karaoké, télévision, cuisine, etc.) permettant
la réappropriation de codes culturels à travers des textes médiatiques, reconstruits sous un angle
féministe, queer, activiste.51 Elle est membre du CA de la Centrale. L'interview porte sur son
45 Se reporter à l'annexe 12 pour plus d'informations sur la Fédération des Femmes du Québec.
46 « La Marche mondiale des Femmes est une initiative féministe lancée par la FFQ pour organiser concrètement une marche : la
marche mondiale des femmes contre la pauvreté et la violence faite aux femmes. Celle-ci a reçu l'adhésion et la participation
de 6 000 groupes de 161 pays différents. La Marche mondiale des Femmes s'est également transformée en une plate-forme
d'associations qui rédigent des propositions, formulent des revendications. Des porte-paroles de la marche mondiale participent
à différents forums sociaux ou à d'autres initiatives du mouvement altermondialiste. » Source wikipédia
47 Profession qui n'a pas d'équivalent en France, les organisateurICEs communautaires analysent les besoins de la population et
agissent comme personne ressource auprès de groupes cibles. IlLEs conçoivent, coordonnent et mettent en œuvre des
programmes d'organisation communautaire afin de répondre aux besoins du milieu et de favoriser son développement.
48 Le backlash est communément décrit comme un ensemble de contre-attaques remettant en cause les acquis obtenus par les
femmes depuis le début de la « seconde vague » du féminisme. Plus d'informations : http://multitudes.samizdat.net/SurBacklash-the-undeclared-war
49 Pour plus d'informations sur PolitiQ, se reporter à l'annexe 13.
50 Terme québécois. L'office québécois de la langue française a reconnu le terme en novembre 2001 et propose la définition
suivante: « Le terme allosexuel, formé à partir du préfixe allo-, qui signifie « qui est d'une nature différente », a été inventé
pour rendre en français le mot anglais queer. Ce dernier terme, traditionnellement utilisé pour parler péjorativement des
hommes homosexuels, a été récupéré, vers la fin des années 1980, pour désigner, dans une nouvelle acception inclusive et axée
sur la différence sexuelle, l'ensemble des personnes homosexuelles, lesbiennes, bisexuelles et transgenres. » Par analogie avec
le terme allophone qui, au Canada, désigne une personne ayant une langue maternelle différente de celle de la majorité, le
terme allosexuel désigne une personne issue des minorités sexuelles. (source http://fr.wikipedia.org/wiki/Allosexuel)
51 Le travail de Florence S. Larose est visible sur http://www.cestpascommecaquonfaitlamour.com/home/
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
30
•
parcours d'artiste féministe, une présentation du mandat de la Centrale et sa place en son sein.
Virginie Jourdain : artiste et militante52, membre de la collective Dyke Rivers de 2003 à 2009,
coordonnatrice des expositions à La Centrale. À travers sa démarche artistique, elle interroge la
mise en formes et en normes des identités. Elle vit au Québec depuis 2009 et apporte son point de
vue sur le militantisme au Québec et le militantisme en France.
III) Bilan global
a) Introduction : rappel des objectifs du projet initial
La réalisation de ce projet fut envisagée sous l'angle de la collaboration avec les partenaires québécois
(associations, collectifs, lieux et événements LGBTQIF) afin de permettre une mixité de points de vue,
d'élargir les champs des possibles en termes de pratiques associatives, de méthodologie mais aussi de
création et de réflexions. Ces rencontres furent imaginées comme autant d'occasions pour nous
d'appréhender comment ces événements et lieux pérennes fonctionnent, d'observer comment leurs
singularités (certains autogérés, d'autres subventionnés et soutenus par des institutions) contribuent à
créer un tissu culturel et militant riche, de confronter nos expériences, de s'enrichir mutuellement et de
contribuer à créer un réseau LGBTQIF franco-québécois. Nous avions deux objectifs principaux :
–
–
D'une part la création de nouveaux supports et outils favorisant une meilleure compréhension des
luttes LGBTQIF et de leurs enjeux : supports culturels et artistiques (mettant en œuvre des
pratiques dites artistiques telles que vidéo, photo, écriture...), mais aussi des supports théoriques
et réflexifs permettant une mise en pratique ultérieure des techniques et politiques mises en
place au sein des différentes associations et manifestations que les membres de GLSINS pourraient
côtoyer. La création de ces outils et supports sur place par les membres de GLSINS, certains
faisant l'objet d'ateliers organisés par les membres de l'association, d'autres étant par la suite le
résultat d'observations/participations à la mise en place des manifestations et activités des
différents partenaires.
D'autre part, que ce projet puisse contribuer à la création d'un réseau international d'associations
ayant des objectifs similaires : lutte pour la diversité et la reconnaissance, lutte contre les
inégalités, lutte contre les discriminations ; sous forme d'une base de données regroupant les
associations, qui permettrait non seulement un accès plus simple aux informations élémentaires
(coordonnées, thématiques...) mais serait aussi un outil efficace pour permettre à chaque
association qui le souhaite de se mettre en relation directe avec des partenaires potentiels afin de
pouvoir échanger, créer du lien social et politique, d'établir des projets. L'objectif de ce réseau
étant de permettre la mise en place de projets tels que : ateliers, formations, rassemblements,
diffusion d'informations et d'appels divers ; soutien et conseil pour organiser des événements,
diffusion de modes d'organisation et de pratiques de prise de décision non-hiérarchiques, antiautoritaires et anti-discriminatoires.
b) Dans quelle mesure peut-on considérer que ces objectifs ont été atteints
Au regard de la collaboration/participation (animation des ateliers à la RQS, animation de la soirée
d'ouverture du festival Edgy Women, intervention dans la conférence Edgy-UPop, participation à la scène
slam de O Patro Vys, participation aux stages de Susanna Cook et d'Antonija Livingstone), d'observations
(bénévolat au festival Edgy Women, participation à de nombreux ateliers de la RQS, présence à tous les
spectacles du festival Edgy Women), de la création de supports culturels et militants réalisés sur place
(fanzine Cyprine, performance Edgy Zombie, portraits radiophoniques), de l'enrichissement mutuel
(portraits radiophoniques, conférence Edgy-UPpop, rencontres prévues (le GRIS-Montréal) et non prévues
(collectif Montreal Sisterhood, école la Rose des Vents, Stella, stages de danse et de performance, ainsi
que les nombreuses rencontres informelles amenées entre autres par les hébergements obtenus grâce à la
solidarité des habitantEs), nous pouvons considérer que nos objectifs ont été atteints.
L'expérience humaine en termes de rencontres était très intense et enrichissante. Nous avons pu beaucoup
échanger et réfléchir grâce aux nombreux contacts et discussions. Nous estimons que tout ceci a contribué
à créer un terrain propice au développement futur d'un réseau international d'associations LGBTQIF. Bien
qu'à l'heure actuelle il ne soit pas concrétisé « formellement », (site internet ou base de données par
exemple), nous considérons qu'il « pré-existe », et ce notamment à travers les perspectives que nous
52 Le travail de Virginie Jourdain est visible sur http://www.dykerivers.org/
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
31
souhaitons donner aux projets futurs de GLSINS ; et nous estimons que sa concrétisation sous forme de site
internet devrait être effective d'ici quelques années, dès lors que nous aurons approfondi nos recherches,
étoffé nos connaissances et trouvé les moyens techniques de le faire.
c) Quelles sont les améliorations à apporter que nous avons identifiées?
Même si nous considérons nos objectifs atteints, le projet initial a subi quelques petites modifications en
cours de séjour. Nous avons pris conscience que notre projet global était très ambitieux et qu'en
conséquence, il réclamait beaucoup d'investissement en énergie et donc en temps avant, pendant et
après le séjour.
Une des modifications la plus significative et la plus visible porte sur les enquêtes, dont la forme a été
revue en cours de séjour (voir précédemment). En effet sa réalisation telle que nous l'avions imaginée,
demandait beaucoup plus de disponibilités que nous le pensions.
La première étape, avant le départ pour Montréal, était l'approfondissement de la problématique et la
préparation de questionnaires. Nous avions alors déjà manqué de disponibilités pour y travailler
collectivement.
En effet, la plupart d'entre nous étaient engagéEs dans de nombreuses activités professionnelles et/ou
militantes et notamment dans l'organisation des UEEH, pour qui les années 2011 et 2012 ont été
particulièrement compliquées et monopolisantes en termes d'énergie, (avant, pendant et après le voyage ;
suite à un imprévu majeur survenu en janvier 2012).
Nous avons alors pensé que nous réussirions à rattraper le travail nécessaire en nous retrouvant toutEs à
Montréal. Même si deux membres, C.A et J.J en début de séjour, ont commencé à travailler sur une
problématique plus affinée, dans l'optique qu'elle serve de trame au documentaire, elles n'ont pas pu la
mener à terme, faute de temps, car la participation à la RQS, puis l'organisation de la soirée de
promotion, incluant la création de la performance, a sollicité beaucoup plus d'énergie que nous l'avions
prévu. Il en a résulté que le travail sur la problématique n'a pas pu être exploité et que, nous n'avons pas
eu la possibilité de visiter la totalité des structures auxquelles nous avions pensé.
Nous avons alors pleinement réalisé que notre projet de documentaire nécessitait un temps d'immersion
plus long, pour pouvoir comprendre et décrire l'environnement dans lequel évolue la communauté
LGBTQIF québécoise.
Nous avons donc décidé de « simplifier » le projet en cours de séjour. Ce changement a pu créer des
tensions dans le groupe, car certainEs étaient très attachéEs au projet d'enquêtes et eurent du mal à se
résoudre à cette nouvelle forme, bien qu'il n'y ait pas eu d'autres alternatives à ce moment là. Cette
mauvaise gestion du stress par certainEs a eu un impact handicapant en terme de cohésion de groupe et
d'avancées du travail.
Cela dit, nous avons su rebondir et réaliser des interviews qui nous semblent très vivantes, dynamiques et
intéressantes. Certainement plus qu'un documentaire réalisé dans des conditions peu adéquates, qui
aurait pu au final être de mauvaise qualité.
Ainsi, pour conclure, et même si nous sommes satisfaitEs du résultat de ce séjour, nous sommes
déterminéEs à être attentiVEs à ce que nos ambitions pour nos projets futurs soient plus en phase avec la
disponibilité et l'énergie de chacunE.
d) Couverture médiatique et nombre de personnes concernées
La couverture médiatique du projet s'est faite localement, plutôt par « bouche à oreille » et via les
réseaux sociaux, qui sont des outils très utilisés dans la communauté LGBTQIF. Nous avons bénéficié de la
communication du festival Edgy Women, qui était visible sur plusieurs sites internet (montreal.tv,
etremag.com) et dans des magazines, comme « Entre Elles », première revue lesbienne au Québec,
distribuée gratuitement dans de nombreux quartiers de la ville. 53 Pendant la RQS, nous avons présenté
notre projet et notre association lors de la soirée de lancement du fanzine Cyprine. Cette soirée était très
fréquentée, grâce au bon travail en communication effectué par la RQS.
Sur la vingtaine d'exemplaires de recueils Pendant que vous dormez que nous avions emmenés, plus des
deux tiers trouvèrent acquéreurEUSEs, prouvant l'intérêt des QuébécoisES pour nos travaux, bien qu'ils et
elles n'en connaissaient pas les auteuREs au préalable.
Nous avons pris soin de citer l'OFQJ à chaque présentation du projet et d'apposer le logo sur tous nos
supports de communication visuels.
53 Se reporter à l'annexe 5 pour lire l'interview de Miriam Ginestier.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
32
IV) Les perspectives
Ce séjour au Québec a été un moment riche et intense pour bon nombre d'entre nous. Étant pour
la grande majorité investiEs dans d'autres associations et projets nécessitant notre implication dès notre
retour en France, nous n'avons pas pu réaliser tout ce qui était prévu à notre retour et avons du mettre en
suspens pour quelque temps l'aboutissement de nos projets au sein de GLSINS.
Le contact avec les QuébécoisEs rencontréEs a été maintenu malgré le retard pris dans la continuité de
nos objectifs. Certains travaux commencés sur place devraient bientôt être achevés. Par ailleurs,
l'échange entre Gloria La Sauce Is Not Straight et les personnes rencontrées au Québec a été poursuivi
et/ou se concrétisera en différents projets, décrits ci-dessous :
a) Perspectives à court et moyen terme
•
•
•
•
Le 27 avril 2012, la performance Edgy Zombie a été présentée lors de la soirée de soutien à la
Rencontre « Féministes en Cirque » (la FéC54) à L'Atelier des Canulars (Lyon). Les deux
performeuses, L.M et C.M continuent à travailler ensemble autour d'un autre projet, démarré
avant leur départ et qu'elles développent actuellement en résidence avec une troisième artiste.
Le fanzine franco-québécois Cyprine fera l'objet d'un site internet très bientôt, réalisé par
l'association. Un numéro 2 a un temps été évoqué.
Les portraits radiophoniques seront prochainement en ligne, sous forme de cinq podcasts d'une
quarantaine de minutes chacun, présentant chaque personne. Nous éditerons aussi quelques CD
avec livret pour permettre une diffusion plus large. Pour réaliser ce projet, nous nous sommes
forméEs au montage audio, ce qui fut très enrichissant et utile pour nos projets futurs. Une
tournée de présentation est envisagée dans plusieurs émissions de radios locales de villes
différentes ( Paris, Lille, Toulouse, Lyon, Grenoble, Marseille) dans lesquelles nous avons déjà des
contacts afin qu'ils puissent être diffusés à l'antenne.
Le nouveau projet de recueil de nouvelles sur la thématique « femmes et sport(s) »55 s'inspire
directement de la thématique du festival Edgy Women 2013. Nous espérons par ailleurs que des
auteurEs QuébécoisEs participeront à ce projet pour pouvoir les inviter aux différentes soirées de
promotion qui se dérouleront certainement en France et peut-être au Québec !
b) Perspectives à plus long terme
•
•
•
•
Le projet de portraits radiophoniques, relativement simple à réaliser et très efficace, nous a
donné envie de poursuivre l'expérience dans d'autres villes du monde. Compte-tenu de nos
contacts, de nos motivations et ressources individuelles, nous envisageons de partir dans les pays
des Balkans et plus précisément en Macédoine, prochainement.
Nous avons gardé de très bons contacts avec le Studio 303 et Miriam Ginestier, qui nous a invité à
revenir au festival Edgy Women 2013. C'est avec regret que nous avons dû décliner cette offre car
aucunE d'entre nous ne pouvait se rendre disponible. Nous pensons sérieusement à un nouveau
projet de collaboration avec le Studio 303 et plus particulièrement pour le festival Edgy Women.
Nous avons aussi tissé du lien avec La Centrale Galerie Powerhouse, nous y avons laissé en dépôt
6 exemplaires de Pendant que vous dormez. Un stage bénévole de découverte des activités du lieu
nous à d'ores et déjà été proposé et certainEs d'entre nous l'envisage pour 2014. Ce stage peut
s'inscrire dans une perspective professionnelle, en ce qu'il serait une belle occasion d'observation
et d'inspiration en vue de la création d'un lieu similaire en France, où ce type de structure n'existe
pas encore.
Le projet de documentaire tel que pensé initialement n'a pas été abandonné. CertainEs d'entre
nous ont le souhait de le reprendre, avec pour point de départ les recherches effectuées pendant
le séjour et qui n'ont pas pu être exploitées. Tirant les leçons de nos expériences, nous souhaitons
retourner au Québec mais avec, cette fois, une problématique aboutie (et pas ou peu de projets
en parallèle!) et une immersion réelle dans la société québécoise afin de pouvoir proposer un
travail plus approfondi, de manière à mettre en perspective les dynamiques LGBTQIF au sein
même de la société québécoise. Retracer par exemple l'histoire de cette communauté
parallèlement à une histoire plus générale du Québec. Pour cela nous envisageons un séjour plus
long, avec une demande de soutien institutionnel en conséquence. La date de ce projet n'est pour
le moment pas fixée, mais il pourrait avoir lieu en 2014.
54 Pour plus d'informations sur la FéC., rencontre annuelle de Féministes en Cirque : http://fe.c.over-blog.com/
55 Se reporter à l'annexe 15 pour consulter l'appel à participation du nouveau projet d'édition de GLSINS.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
33
•
Nous envisageons qu'une banque de donnée sur le réseau québécois, mais aussi sur d'autres
communautés de plusieurs pays que nous avons envie de rencontrer, soit efficiente et disponible
sur le net d'ici quelques années. Il a aussi été évoqué de faire des États-Généraux du/des
féminisme/s et/ou LGBTQIF et/ou des rencontres « jeunes féministes » en France sur le même
modèle que certains événements ayant existé au Québec.
***
Nous considérons que, rendu possible par l'OFQJ, ce séjour au Québec, concentré d'activités et de
rencontres, nous a permis de jeter les bases d'un bon nombre de relations amicales, professionnelles,
militantes en devenir. Il nous a ouvert de nombreuses possibilités de projets tous plus stimulants les uns
que les autres. Nous mettrons tout en œuvre pour continuer ces échanges durant les années à venir.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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I.C
Charges
prévisionnel
60
602
604
605
606
607
ACHATS
Achats stockés – Autres approvisionnements
Achats d'études et prestations de service
Achats de matériels, équipement et travaux
Achats non stockés de matières et fournitures
Achats de marchandises
61
613
616
618
SERVICES EXTERIEURS
Locations
Primes d'assurances
Divers
62
623
624
625
626
AUTRES SERVICES EXTÉRIEURS
Publicités, publications, relations publiques.
réalisé
40
50
I.C
Produits
prévisionnel
réalisé
3600
3600
AUTRES PRODUITS DE GESTION COURANTE
Participation aux frais
Dons
2945
1111,2
TOTAL DES PRODUITS sans les contributions volontaires
6545
4711,2
4628,2
4482,2
13716
13716
400
400
700
1500
230
50
200
590
48
69
40
700
1500
230
50
200
590
48
69
40
28716,2
26736,4
70 VENTES DE PRODUITS FABRIQUÉS,
PRESTATIONS DE SERVICES, MARCHANDISES
706 Prestations de service
707 Ventes de marchandises
13,74
74 SUBVENTIONS D'EXPLOITATION
OFQJ
75
660
Transports de biens et transports collectifs du personnel
Déplacements, missions et réceptions
Frais postaux et de télécommunications
5795
4711,2
TOTAL DES CHARGES sans l' emploi des contributions volontaires
6545
4724,94
EMPLOI DES CONTRIBUTIONS EN NATURE
Hébergement
317 nuits à 14,6 euros la nuit en auberge de Jeunesse
4628,2
4482,2
13716
13716
400
400
700
1500
230
50
200
590
48
69
40
700
1500
230
50
200
590
48
69
40
28716,2
26750,14
Secours en nature
(1016h à 13,50€ de l'heure)
Personnel bénévole
20 heures de traduction à 20€ de l'heure
Mise a disposition gratuite de biens
caméra HDV
MacBookPro / Final Cut / accessoires
console DJ/VJ MIDI
contrôleur MIDI
appareil photo semi pro argentique nikon f90x
appareil photo hybride panasonic DMC GF2
10 pellicules ilford HP5 plus 400iso
10 pellicules ilford Delta 3200iso
pied pour prise de vue
TOTAL DES CHARGES avec l' emploi des contributions volontaires
CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES EN NATURE
Hébergement
317 nuits à 16,4 euros la nuit
Bénévolat
(1016h à 13,50€ de l'heure)
Prestation en nature
20 heures de traduction à 20€ de l'heure
Dons en nature
caméra HDV
MacBookPro / Final Cut / accessoires
console DJ/VJ MIDI
contrôleur MIDI
appareil photo semi pro argentique nikon f90x
appareil photo hybride panasonic DMC GF2
10 pellicules ilford HP5 plus 400iso
10 pellicules ilford Delta 3200iso
pied pour prise de vue
TOTAL DES PRODUITS avec les contributions volontaires
Répartition des charges et produits selon le plan comptable général
I.C
Charges
DÉPLACEMENTS
625 Billets d'avion (480 en moyenne A/R)
prévisionnel
réalisé
5760
4711,2
COMMUNICATION
606 Papeterie (ateliers et divers)
605 12 T-Shirts
625 Soirée de vernissage Edgy Women
50
40
35
13,74
0
0
COTISATION FINANCIÈRE
623 RQS 30 euros x 12 personnes
623 EDGY WOMEN 50 euros x6 personnes
360
300
0
0
6545
4724,94
SOUS TOTAL
EMPLOI DES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES
Hébergement
317 nuits à 14,6 euros la nuit en auberge de Jeunesse
Secours en nature
(1016h à 13,50€ de l'heure)
Personnels bénévoles
20 heures de traduction à 20€ de l'heure
Mise a disposition gratuite de biens
caméra HDV
MacBookPro / Final Cut / accessoires
console DJ/VJ MIDI
contrôleur MIDI
appareil photo semi pro argentique nikon f90x
appareil photo hybride panasonic DMC GF2
10 pellicules ilford HP5 plus 400iso
10 pellicules ilford Delta 3200iso
pied pour prise de vue
TOTAL avec les contributions volontaires
I.C
prévisionnel
réalisé
SUBVENTION
74 soutien OFQJ
Produits
3600
3600
75 PARTICIPATION AUX FRAIS
125
75 DONS
RQS 30 euros x 12 personnes
EDGY WOMEN 50 euros x6 personnes
billet d'avion
360
300
2160
0
0
1111,2
6545
4711,2
4628,2
4482,2
13716
13716
400
400
700
1500
230
50
200
590
48
69
40
700
1500
230
50
200
590
48
69
40
28716,2
26736,4
SOUS-TOTAL
4628,2
4482,2
13716
13716
400
400
700
1500
230
50
200
590
48
69
40
700
1500
230
50
200
590
48
69
40
CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES EN NATURE
Hébergement
317 nuits à 16,4 euros la nuit
Bénévolat
(1016h à 13,50€ de l'heure)
Personnels bénévoles
20 heures de traduction à 20€ de l'heure
Dons en nature
caméra HDV
MacBookPro / Final Cut / accessoires
console DJ/VJ MIDI
contrôleur MIDI
appareil photo semi pro argentique nikon f90x
appareil photo hybride panasonic DMC GF2
10 pellicules ilford HP5 plus 400iso
10 pellicules ilford Delta 3200iso
pied pour prise de vue
28716,2
26750,14
TOTAL avec les contributions volontaires
Répartition des charges et produits selon une comptabilité analytique
I.C : Imputation comptable
Taux de change retenu : 1€ = 1,287CA$
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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BILAN FINANCIER
I) Compte de résultat
Voir tableaux page de gauche.
II) Description du résultat
Le compte de résultat du projet est déficitaire de 13,74€. Le projet a coûté moins cher que prévu.
26750,4€ au lieu de 28716,2€. A cela plusieurs raisons :
DEPLACEMENT
Nous avions imaginé que le prix du billet moyen serait de 480€ par personne. Or il a été 392,6€, soit
presque 100 de moins que prévu56.
COMMUNICATION
- RQS : Nous avions prévu un certain nombre de frais dus aux ateliers (petites fournitures de bureau) et à
la diffusion de tracts dans le cas ou nous aurions organisé notre soirée de promotion de manière
autonome. La RQS a fourni le nécessaire pour le bon déroulement des ateliers.
- Edgy Women : Or à partir du moment où nous avons lancé la collaboration autour de la soirée Edgy
Zombie, tous les frais liés à la communication ont été pris en charge par le studio 303, il en va de même
pour le vernissage que nous avions imaginé pour cette soirée. Par ailleurs, GLSINS a pris en charge les frais
d'impression des livrets57 de la performance Edgy Zombie d'un montant de 17,68 CA$ (soit 13,74€).
- T-Shirts : Nous avions eu l'idée de faire quelques t-shirts à l'effigie de GLSINS avec le collectif Ste Emilie
Skillshare en participant à leur atelier sérigraphie, (aux frais des participantes. Cette participation
apparaît dans la colonne recettes dans la rubrique : « participation aux frais »), mais nous n'avons pas eu
l'occasion de réaliser ce projet, faute de temps.
COTISATION FINANCIERE
- L'accès à la RQS n'a pas nécessité de contribution financière, ni les spectacles du festival Edgy Women,
auquel le Studio 303 nous a invité gratuitement.
- L.M et C.M ont payé sur leurs fonds propres leur participation au stage de danse de Susana Cook. Notons
que le studio 303 leur a fait bénéficier d'une réduction.
- Elles ont aussi payé sur leurs fonds propres les accessoires (peinture verte, bobine de fil) de leur
performance.
EMPLOI DES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES
Hébergement
Nous sommes parties à 12 membres. Les séjours se sont étirés entre le 15 février et le 6 avril 2012. Le
nombre de nuitées sur place s’élève à 307. Ce qui fait 10 nuitées en moins par rapport à ce que nous
avions annoncé. Pour infos, les chiffres « auberge de jeunesse » dans la colonne « réalisé » sont donnés à
titre indicatif. En effet, aucune d'entre nous n'est allé en auberge de jeunesse, nous avons toutes pu
compter sur la solidarité des Québécoises58.
Secours en nature
Nous avons réalisé les 1016 heures que nous avions effectivement prévues. La plupart d'entre nous n'ont
pas eu le temps ou le loisir de faire du tourisme et très peu d'entre nous ont eu l'opportunité de quitter
56 Pour plus d'information sur les prix des billets, se reporter à l'annexe 7.
57 Pour plus d'informations sur le livret, se reporter à l'annexe 9.
58 Pour le détail des arrivées et départs se reporter à l'annexe 7.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Montréal pour découvrir d'autres villes québecoises.
Personnel bénévole
L.LB, traducteur de profession, a proposé son aide pour la traduction. Finalement, comme les bénévoles
de la RQS étaient souvent bilingues, il a surtout fait de "l'interprétariat" ponctuel en atelier quand
personne n'avait déjà été prévue, mais qu'il y en avait quand même besoin. Ce qui lui a demandé environ
5 heures. Il a par ailleurs réalisé les sous-titrages français du film réalisé par son collectif chilien "Esto es
Chile" montré lors de la soirée « Courts mais Queer ». Ce qui lui a demandé environ 15 heures de travail.
Ainsi, comme annoncé, il y a donc bien eu 20 heures de traduction à 20€ de l'heure, ce qui équivaut à
400€.
Mise à disposition gratuite de biens
Nous avons emmené tout le matériel prévu initialement, comme listé dans la colonne « charges ».
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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ANNEXES
Annexe
Annexe
Annexe
Annexe
Annexe
Annexe
Annexe
Annexe
Annexe
Annexe
Annexe
Annexe
Annexe
Annexe
Annexe
1 : Gloria la Sauce Is Not straight : objectifs et moyens d'actions
2 : Définition des termes LGBTQIF et note grammaticale sur le genre
3 : Programme de la Radical Queer Semaine 2012
4 : Le studio 303 et le festival Edgy Women
5 : Interview de Miriam Ginestier dans le magazine « Entre Elles »
6 : Contenu détaillé du programme prévisionnel du projet
7 : Liste des participantEs au projet
8 : Pendant Que Vous Dormez, premier projet d'édition réalisé par GLSINS
9 : Livret distribué pendant la performance Edgy Zombie
10 : Questionnaire établi le 21.03.12 qui a servi de base aux portraits radiophoniques
11 : Présentation du GRIS-Montréal
12 : Présentation de la FFQ (Fédération des Femmes du Québec)
13 : Présentation du collectif Politi Q
14 : Présentation de La galerie « La Centrale Powerhouse »
15 : Appel à participation pour le second recueil d'édition à venir de GLSINS
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Annexe 1 : Gloria La Sauce Is Not Straight : objectifs et moyens d'action
Objectifs
Gloria La Sauce Is Not Straight est une association à but non lucratif qui a pour objet de promouvoir et
diffuser la culture LGBTQIF (lesbienne, gay, bi, trans’, queer, intersexe et féministe), dans le but de faire
connaître ces « minorités sexuelles », afin de lutter contre toutes les discriminations notamment liées à
l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou au sexisme ; de permettre aux personnes LGBTQIF de se
reconnaître dans une culture et de se sentir moins isoléEs, plus fortEs et valoriséEs ; de faire évoluer les
mentalités et amener chacunE à questionner ses propres comportements et constructions.
N.B :
« Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd’hui être considérée comme l’ensemble des traits
distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe
social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les mode de vie, les droits fondamentaux de l’être
humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. » (déf. unesco via wikipédia)
« L’orientation sexuelle est comprise comme faisant référence à la capacité de chacun de ressentir une
profonde attirance émotionnelle, affective et sexuelle envers des individus du sexe opposé, de même
sexe ou de plus d’un sexe, et d’entretenir des relations intimes et sexuelles avec ces individus. » (déf.
principe de Jogjaqarta via ueeh.net) Exemples :assexualité, bisexualité, hétérosexualité,
homosexualité, ,pansexualité…
« L’identité de genre est comprise comme faisant référence à l’expérience intime et personnelle de son
genre profondément vécue par chacun, qu’elle corresponde ou non au sexe assigné à la naissance, y
compris la conscience personnelle du corps (qui peut impliquer, si consentie librement, une modification
de l’apparence ou des fonctions corporelles, par des moyens médicaux, chirurgicaux ou autres) et
d’autres expressions du genre, y compris l’habillement, le discours et les manières de se conduire. »
(déf. principe de Jogjaqarta via ueeh.net) Exemples : cisgenre, intersexe, trans'...
« Le sexisme est un terme apparu dans les années soixante en parallèle avec l’essor du féminisme. Ce
mot, calqué sur « racisme », a pour vocation de dénoncer les croyances, valeurs et attitudes fondées sur
des modèles stéréotypés et intériorisés, en bref, la construction genrée de la société. Le sexisme divise
les rôles, habiletés, intérêts et comportements selon le sexe. Les effets principaux sont la discrimination
envers les femmes et l’aliénation des deux sexes. La critique du sexisme dénonce l’idée selon laquelle les
caractéristiques différentes des deux genres masculin et féminin impliqueraient l’attribution de rôles,
droits et devoirs distincts dans la société. Elle dénonce cette construction genrée de la société qui
attribue un caractère, un rôle, des prédispositions physiques et affectives selon le sexe. La notion de
sexe n’est alors plus une notion de sexe biologique (mâle et femelle) mais une construction sociale du
genre féminin et du genre masculin limitant par la même le développement de l’individu sur les plans
personnel, affectif, professionnel et social. La lutte contre le sexisme est au cœur du féminisme. (…) Le
féminisme, lutte indissociable de l’anti-sexisme, se bat pour la fin de la domination des hommes sur les
femmes ou, plus largement, contre le patriarcat. » (déf wikipédia)
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Moyens d'actions
Gloria La Sauce… met l’essentiel de son énergie dans la diffusion :
• de t-shirts, casquettes, patchs, affiches, tracts, pochoirs, autocollants… pour parasiter les rues,
les métros, les facs, les entreprises, les lieux publics, les bars, les discothèques, les écoles, les
collèges, les lycées, les magasins, les maisons de retraites.
• de nouvelles, romans, essais, témoignages, bandes-dessinées… pour approfondir les questions,
toucher, convaincre, démontrer, apprendre… En terrasse, dans les parcs, dans les trains, sur les
étagères de chez les potes, à côté de son lit…
• des concerts, des projections, des débats, des lectures… pour se regrouper, se sentir plus fortEs,
échanger, confronter ses idées, découvrir l’autre, partager un moment ensemble, se détendre et
lâcher prise.
• d’une banque de données constituée d’archives multimédia… classées et répertoriées
chronologiquement, consultables en ligne ou en prêt pour garder une trace et documenter notre
histoire.
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Annexe 2 : Définitions des termes LGBTQIF et note grammaticale sur le genre
Définitions :
A plusieurs reprises le terme LGBTQIF est utilisé. Il désigne :
–
L : Lesbiennes (femmes homosexuelles)
–
G : Gays (hommes homosexuels)
–
B : BisexuelLEs (personnes bisexuelles)
–
T : Trans (personnes transgenres)
–
Q : Queer (queer est utilisé par GLSINS pour décrire un regroupement de personnes qui se sentent
en dehors de l'hétéronormativité. Le mot queer, issu des études sur le genre aux Etats-Unis au
début des années 1990, a des sens variés en fonction des lieux géographiques où il est utilisé. Pour
GLSINS être queer c'est le fait de se situer en dehors des normes de genres et de sexualités
habituellement imposées et rarement questionnées).
–
I : Intersexes (personnes dont le sexe biologique est impossible à déterminer selon des normes
binaires mâle/femelle.)
–
F : Féministes (militantEs anti-sexisme voir définition du féminisme en annexe 1)
Note grammaticale sur le genre
Gloria La Sauce s'interroge sur les mécanismes normatifs, nos rapports aux règles, normes, structures,
etc… La notion de genre se reflète dans nos usages linguistiques. La grammaire fait partie de ces
conventions qui régissent notre vision du monde, c’est pourquoi nous proposons une lecture dégenrée : à
l'écrit nous employons un E majuscule pour marquer le féminin générique. Ainsi dans nos communications
et diffusions il sera, par exemple, plutôt question d'adhérentEs et d'acteurRICES, entre autres
renversements grammaticaux.
Pour plus d'informations, vous pouvez consulter l'encyclopédie en ligne wikipédia, qui comporte de
nombreux articles sur ces thématiques.
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Annexe 3 : Programme de la Radical Queer Semaine 2012
« La Radical Queer Semaine est une semaine sur les genres et les sexualités, pendant laquelle sont mis en
place des ateliers (artistiques, militants, ludiques, etc.), des performances, des concerts, des débats, des
partys, des projections, un espace d’exposition, des actions directes, des repas solidaires, du partage de
connaissance et de savoirs-faire, etc. ! Nous profitons de ce temps pour débattre, s’amuser, apprendre,
échanger, construire de nouvelles alliances, se politiser, réseauter et organiser nos prochains combats.
Cette semaine est ouverte à toutes celles et à tous ceux qui ne se retrouvent pas dans les normes qui
structurent nos sociétés ou qui sont intéressé-e-s à les questionner.
JEUDI 23 FÉVRIER 2012
•
•
•
17h-18h / Accueil bénévoles.
18h-18h30 / Accueil public.
18h30-19h / Présentation RQS 2012. Par Valérie Simon et An T Horné.
• 19h-22h / « In/Justice Queer : Conférence d'ouverture sur les criminalisations. »
Avec la participation de : L'AQPSUD : www.linjecteur.ca. La COCQ-sida : www.cocqsida.com L’ASTTeQ :
www.cactusmontreal.org/en/astteq.html. Arc-en-Ciel d'Afrique : www.arcencieldafrique.org/massimadi
Modérateur : Jordan Arseneault.
•
22h-Minuit / Réseautage
VENDREDI 24 FÉVRIER 2012
•
18h-20h / Atelier « UEEH » (SSPX, français/anglais)
Par Mathieu : Né en 1978, il est un vagabond qui a d’abord intégré sur Lille l’association des Flamands
Roses, en particulier sur les domaines de la reconnaissance de la déportation des homosexuel-le-s
français-e-s durant la Seconde Guerre Mondiale et sur le domaine de l’inter- associativité, notamment en
montant la Fédération française des Centres LGBT. Il est allé plusieurs fois aux UEEH en montant des
ateliers sur ces sujets. Actuellement il travaille avec une association d’aide aux victimes (RAVAD) avec des
avocats sur des projets européens.
Les Universités d'Été Euroméditerranéennes des Homosexualités (UEEH) sont un ovni hors du temps qui
remonte à 1979. Situées sur le campus aéré de l'école des Beaux Arts de Marseille, les universités
regroupent plusieurs centaines de personnes et s'adressent aux communautés LGBTQIF. Le programme des
ateliers est auto-géré par les participantEs, qui vont proposer des activités de débats, artistiques, de
relaxation, de réflexion militante etc.
Les UEEH et la RQS, c'est une histoire évidente pour ceux qui les fréquentent, tant les deux structures
ont des intérêts communs. Une délégation de la RQS était arrivée en France en 2005 et l'année dernière
ce fut un croisé avec une délégation des UEEH à la RQS suivi d'une délégation de la RQS aux UEEH. Des
échanges fructueux qui permettront d'être consolidés en 2012 dans les deux pays.
•
19h-23h / Vernissage « X Pose » (Galerie Peint Frais, 180 Ste-Catherine Est)
Cette année, l'exposition d'art de la Radical Queer Semaine aura lieu à la galerie Peint Frais. Il s’agit
d’un espace d'exposition temporaire qui propose de l’art public et de rue, géré par le festival de graffitis
Under Pressure.
Nos artistes parlent de ce qui les tient à cœur, ce qui les met en colère, les rend tristes ou heureux. Ce
qu'illes aiment et ce qu'illes haïssent. Illes exposent des informations, des connaissances et des
expériences à conserver ou à redécouvrir. Des nouvelles, des idées et des événements qui ne seraient pas
autrement entendus ou vus, ou dont on ne parle que quelques instants.
L'expo aura lieu du 22 février au 17 mars (du mercredi au samedi, de 12h à 19h). L’espace accueillera un
événement lors de La Nuit Blanche le 25 Février 2012.
Avec : Tom de Pékin, Andréanne Martin, Aids Action Now, Benjamin Owens, Camille Saint- André, Certain
Days, David Whiteside, D'Agostino, Frank Suerich-Gulick, Ian Bradley-Perrin, Ianna Landry , Jamie Ross,
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Jessie Ziegler, JJ Levine, Johnny Forever, Julie Cardinal, Karen Boyles, Lauren Osmond, Laurence Laurence
Laurence, Marie Ashley Nelson, Marie-Maude Polychuk, Marc Beauchamp, Mark Unterberger, Prisoner
Correspondence Project, Queers Made This, Rita-Adèle Beaulieu, Troy Davis, Francis James Hawkin, David
Sokolovski, Nicolas Prodho me...
•
22h-3h / Party bénéfice « Gloreebox » (Bar Le Drugstore/3ème étage, 1366 Ste-Catherine Est,
donation suggérée 5$ -> personne ne sera refusé pour raison financière)
Un dancefloor, cinq DJS, des cœurs remplis de joie, des glitters, vous, nous, la Radical Queer Semaine
2012... et toi et moi, elles et ils, au troisième étage du Drugstore qui grondera pour la deuxième fois,
suite au succès monstre de l’édition de 2011. Gloreebox : une expérience incomparable où le plaisir est
important parce que c’est une collecte de fonds : 50% des bénéfices pour le projet algérien "Les lettres
en couleur" de l'organisme Abu Nawas qui recevra une bibliothèque à teneur Queer, grâce à vous / 50%
pour la RQS 2012. Gloreebox, c’est de l’amour. Un partage.
DJ’s: Frigid, JNNBNNRCK, Like The Wolf, Maxime Armstrong, Plastik Patrik. Salon de beauté (coupes de
cheveux et maquillage gratuits) : Françis-James Hawkins (Hair Stylist), Catherine Brunelle (Artiste
professionnelle Make-Up). Hosting : Steph Rivard, les De Beaulieu.
Photo : Guillaume Bell.
SAMEDI 25 FÉVRIER 2012
•
12h30-14h30 / Atelier « BDSM 101 » (CCGLM [130], présentation anglais, questions français
/anglais ) par Vanessa Cummings
Cet atelier vise à présenter une introduction théorique sur les fondamentaux dans le BDSM. Donc plutôt
pour des personnes novices sur le sujet. Aspects abordés : 1) décrypter l’acronyme 2) le vocabulaire de
base 3) la découverte des différentes formes dans le BDSM 4) les rôles et les responsabilités 5) les
malentendus 6) les règles de consentement et de pratiques sécuritaires.
•
13h-15h / Atelier « Fais le toi-même : Entretien de perruques » (SSPX, anglais) par Julie Matson
Apprenez comment prendre soin de vos perruques, peu importe la qualité/le type de matériel qui
compose celles-ci. Je partagerais avec vous des trucs et astuces de maintien de perruques tel que des
techniques pour laver, mettre en place, coiffer et réparer des perruques de touts les formes et tailles.
Synthétiques ou avec cheveux humain! Amenez-vos perruques! Aussi, amenez de quoi prendre des notes
pour absolument ne rien manquer !
•
13h-15h / Atelier « Une solidarité à décoloniser » (SSPX, présentation français, questions
français /anglais ) Par Marie-Ève Blais
Qu’est-ce que signifient les termes allié-e-s, solidarité directe, décolonisation, Sud global victime,
survivant-e, etc. Le travail de solidarité implique plusieurs contradictions et nécessite une réflexion sur
nos pratiques. Avons-nous le choix de nos luttes? Parlons-nous à la place de? Quels sont les privilèges qui
nous sont accordés?
•
13h-15h / Atelier « Création ou ajustement de vêtements pour personnes ayant des courbes
et/ou des corps fem(me)» (CCGLM [306] présentation anglais, questions français /anglais
/espagnol) Par Jessie Ziegler
Cet atelier comportera deux sections : La première heure tentera de cibler les besoins des personnes
ayant pas ou peu d’expériences en couture. Cette première partie aura la forme d’une présentation
portant sur la façon de travailler avec des corps de différentes formes et de quelles manières il est
possible d’intégrer des silhouettes historiques à la mode moderne de la vie de tous les jours. Cette
première partie pourra également inclure une démonstration de comment il est possible d’ajuster et de
faire bien tomber un morceau de vêtement préalablement commandé. Pour cette démonstration, une
machine à coudre, fournie, sera utilisée. J’aimerais utiliser la deuxième partie de cet atelier pour
montrer aux personnes qui le désirent comment altérer un patron pour qu’il leur siée mieux. Pour cette
partie de l’atelier, des patrons achetés en magasins seront nécessaires. Dans la mesure du possible, il
serait bien si les personnes qui participeront à l’atelier pouvaient amener les patrons qu’illes aiment.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
46
•
15h30-17h30 / « Speed Dating Platonique : un exercice en création de communauté » (SSPX,
français/anglais) Par Mike Hawrysh
Cet exercice consiste à passer 5 minutes à discuter avec une série d’inconnu-e-s. Cet exercice visant à
créer de la communauté, et dans le but de détruire les barrières sociales, les participant- e-s pourront se
rencontrer de manière arbitraire, quelles que soient les différences d’âge, ethnies, sexualité... Les
inconnu-e-s semblent moins étranges et intimidant-e-s après avoir passé 5 minutes à discuter avec euxelles. Cet événement est ouvert aux francophones, anglophones, allophones, mais pas aux téléphones...
Dépendamment du nombre de participant-e-s, on va essayer de faire en sorte que tout le monde
rencontre tout le monde. Thé, tisane et biscuits seront servis. Amenez votre tasse si vous pouvez.
•
15h30-17h30 / Atelier « Zine CYPRINE : Sexe/Désir/Capitalisme » (SSPX [chill-out], Français )
Par Virginie Jourdain, Barbara Legault et J.J
REGROUPANT DES CONTRIBUTIONS VISUELLES, TEXTUELLES, CRITIQUES, LUBRIQUES, RAGEUSES; LE
FANZINE PROPOSE UN PANEL DE POINTS DE VUES SUR NOS PROPRES DÉSIRS, CONTRADICTIONS ET
CONFRONTATIONS FACE À LA FABRIQUE DU PLAISIR ET À SA RÉGULATION DANS NOS COMMUNAUTÉS
QUEERS / TRANS, PÉDÉ, GOUINE / LGBTTQ / FÉMINISTES / MILITANTES. PLUS LARGEMENT, LE FANZINE
EXPLORERA COMMENT NOS VIES AFFECTIVES, SEXUELLES, ET MILITANTES CONFRONTENT OU CONFORTENT
LE SYSTÈME DE CAPITALISATION DE NOS CORPS ET DE NOS DÉSIRS. NOTRE POUVOIR DE CONTESTATION A-TIL ÉTÉ AVALÉ, FILTRÉ, SUCÉ, MÉDIÉ PAR LE CAPITALISME ET LE PATRIARCAT? LA THÉMATIQUE DU ZINE SE
VEUT LARGE ET OUVERTE POUR QUE L'ON S'Y PERDE; OUVRIR UNE FAILLE ET Y PÉNÉTRER AVEC EXCITATION
ET JUBILATION. DÉFONCER LES MURS, EXPLORER DE NOUVELLES DIMENSIONS, CONCOCTER UN BOUILLON
D’IDÉES ÉPARSES OU LIÉES.
LE FANZINE SORTIRA À L'OCCASION DE LA RQS 2012. CE FESTIVAL QUEER SERA L'OCCASION DE REGROUPER
LES CONTRIBUTIONS ET D'EN RECUEILLIR D'AUTRES PAR APPEL À PARTICIPATION. CE PROJET RASSEMBLERA
DES AUTEUR-E-S, ARTISTES, CRITIQUES, MILITANT-E-S DU QUÉBEC, DE FRANCE ET D’AILLEURS. FRANCOS,
ANGLOS, ALLOPHONES BIENVENU-E-S.
Fanzine CYPRINE : entrevues, textes critiques, dessins, photos, essais, narrations, recettes de cuisine,
manifestes, coups de gueule.... ... ne vous privez pas! Be WILD! La thématique est vaste, prenez du bon
temps, individuellement ou collectivement.
COMMENT PARTICIPER ? Pour contribuer au Fanzine, envoyer vos documents à l'adresse suivante :
fanzinecyprine@gmail. com La deadline pour recevoir vos contributions est au 15 février 2012. Il s'agira
d'un fanzine noir et blanc avec des goodies dont la mise en page sera élaboré pendant la Radical Queer
Semaine et distribué à la fin de celle-ci lors d'un événement promotionnel très (!) mondain au Touski, le
mercredi 29 février de 19h à 21h30.
Pour les images merci d’utiliser une résolution de 300 dpi minimum, en noir et blanc de préférence, afin
qu'on puisse donner le meilleur rendu possible de votre travail. Éviter les grands aplats noirs, le rendu
est rarement satisfaisant. Vous pouvez aussi envoyer des docs en couleur pour les goodies.
N’hésitez pas à nous contacter pour toute question politique, technique, logistique ou lubrique!
•
15h30-18h / Atelier « Slam poésie + scène ouverte » (CCGLM/ salle 306, français)
Par C.D et A.C, slammeuse depuis 10 ans maintenant, elle fait partie d’un groupe Slam ô féminin, en
région parisienne, et fait beaucoup de scènes en solo en France, Belgique et aussi à Montréal. Avec C.D,
elles animeront l’atelier slam, comme elles en animent dans le milieu LGBTQ un peu partout en France
depuis 3 ans.
Jeux d’écriture et d’improvisation orale, exercices de style, travail sur le rythme, le débit, la diction,
l’émotion, la présence et la performance scénique sur des thèmes queer et féministes. Que tu viennes du
théâtre, de la chanson, de la musique, du clown, du slam ou de l'écriture, ou que t’ais juste envie
d’essayer quelque chose de fun, bienvenue !
Atelier suivi d’une scène ouverte et de performances slam de C.D et A.C (Touski, mercredi 29 février,
19h-21h30)
•
15h30-18h / Atelier post porn « Corps / Ville / Dissidence » – et Dimanche 26 février, 13h-18h /
Samedi 3 mars, Monster Ball (CCGLM / salle 306, SSPX et Monster Ball, français-anglais) par
L.LB
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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La menace des corps dissidents plane sur la ville. Pour se réapproprier l’espace public par la subversion
des normes de genre et de sexualité, nos corps abjects s’expriment et s’exposent, seuls ou en groupe,
s’excitent et s’entrechoquent, s’embrassent et se pénètrent, manifestent et se promènent, dans la rue et
dans les parcs, dans les protests et les assemblées publiques, à la bibliothèque et à l’université, sur les
dancefloors et dans les bars… Pour rompre les barreaux d’un Village confiné et si éloigné de nos envies et
identités, qui capitalise sur les corps stéréotypés et exotisés. Envahir l’espace urbain sans autorisation,
attaquer l’hétéronorme avec bruit et fureur, choquer, pervertir, faire exploser le plaisir hors des murs.
Cet atelier multimédia a pour sujet notre relation corporelle, genrée et sexualisée à la ville. Il s’agit de
dresser un tableau varié et non-exhaustif de nos différentes expériences dans l’espace urbain en tant que
transpédégouines et queers radicaLES : expériences d’action politique et performance, lieux de drague,
cruising, expériences romantiques, expériences d’agression, expériences en communauté ou individuelles.
Il propose d’explorer et d’exposer nos expériences vécues et nos fantasmes, ici et ailleurs, à travers
l’écriture, l’illustration, la photo et/ou la vidéo. Comment et pourquoi affichons-nous nos genres et nos
sexualités dans l’espace public, au quotidien, en tant qu’activistes?
Samedi 25 février : écriture / scénario (CCGLM, salle 306 : 15h30-18h)
Les jeux d’écriture créative et exercices de style sur le thème des genres et des sexualités dissidentes
dans l’espace public nous permettront de raconter et imaginer des expériences, scénettes et sensations
qui serviront de base à la réalisation de photos et vidéos postporno lors du marathon qui aura lieu
dimanche. Les textes pourront aussi être lus lors de la scène ouverte Slam le mercredi 29 février au café
Chez Touski, 2361 Ontario E.
Dimanche 26 février : marathon photo-vidéo (SSPX : 13h-18h)
Il n’est pas nécessaire d’avoir assisté à l’atelier du 25/02 pour participer à ce marathon. Les participantEs
peuvent aussi venir avec des idées ou des textes développés en dehors de l’atelier.
Attention : Dans la mesure du possible, chaque participantE doit apporter un téléphone portable, appareil
photo ou caméra vidéo et les câbles nécessaires pour transférer les images et vidéos sur un ordinateur.
Nous nous retrouverons à 13h au SSPX (2229 rue Ste-Catherine Est) pour une première phase de
préparation des tournages vidéo et photoshoots.
Nous partirons des textes écrits lors de l’atelier du 25/02 ou tout autre texte et idée apportés par les
participantEs.
En équipes, les participantEs détermineront un lieu et un mini-scénario pour réaliser une série de 5 photos
et/ou 1mn de vidéo.
Les équipes partiront ensuite en tournage / shoot dans la ville.
À 17h, nous nous retrouverons au SSPX pour récolter les résultats et partager nos expériences.
Samedi 3 mars : exposition finale au Monster Ball ou SSPX [à confirmer]
L’exposition se fera sous la forme d’un triptyque dans l’espace chill-out du Monster Ball, tout au long de la
nuit. Les textes et photos seront mis en page et imprimés au cours de la semaine, puis affichés sur deux
panneaux. Les vidéos seront montées au cours de la semaine et projetées sur un troisième panneau.
Les personnes qui le désirent peuvent soumettre leurs textes, illustrations, photos et vidéos
supplémentaires sur la thématique jusqu’au jeudi 1er mars à minuit, en contactant L.LB par e-mail
([email protected]).
•
18h-20h / Atelier « Discussion sur les espaces sécuritaires (saferspace) en contexte de
consommation de substances psychoactives » (SSPX, présentation français, questions
français /anglais ) Par Max De L’Isle : infirmière clinicienne en dépendance et Valérie Simon
Cet atelier aura pour objectif d’échanger sur les multiples significations de ce qu’est un espace
sécuritaire pour la communauté queer, et de tenter de comprendre comment la consommation de
substances psychoactives peut venir interférer, voire parfois menacer les stratégies mises en places dans
les différents événements de la communauté. Les approches utilisées seront la gestion des risques et la
réduction des méfaits dans un esprit de collaboration et d’échange de connaissances entre pair-e-s.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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•
18h-20h / Atelier « Dynamiques et enjeux de la post-pornographie féministe et du féminisme
pro-sexe dans les milieux LGBTQIF » (ACCM, français/anglais). Par C.A, L.LB et C.M
Faisant partie de différents collectifs post-porn nous avons constaté que les écrits accessibles sur la post
pornographie sont peu nombreux. Nous aimerions que cet atelier soit l'occasion d'entamer une base de
travail en vue de la réalisation d'une brochure. A cet effet, nous échangerons sur ce que chacun-e entend
par « post-pornographie féministe ». D'autre part, nous discuterons de la pertinence d'envisager la postpornographie comme un outil de visibilisation d'identités et de pratiques sexuelles minoritaires par et
pour les concerné-e-s, celle-ci devenant ainsi vecteur d'identification pour les personnes LGBTQIF mais
également support d'information et de réduction des risques en matière de santé sexuelle. Pour finir,
nous nous pencherons sur les outils dont nous disposons ou restant à imaginer afin que la postpornographie et le féminisme dit «pro-sexe» restent synonymes de choix pluriels et égalitaires et
n'entraînent pas une injonction à la sexualité ou un rejet/mépris de l'asexualité dans nos milieux
LGBTQIF.
•
20h30-22h / Action « Drag & Skating: Le Come Back » (Patinoire des Quais du Vieux-Port,
6$/pers + Location patins, offert aux 15 premier-e-s) Par le collectif RQS
En 2010, la Radical Queer Semaine et PolitiQ avaient organisé une Action Drag & Skating au 1000 De La
Gauchetière, en solidarité avec le patineur Johnny Weir qui avait été la cible de propos homophobes de
la part de journalistes sportifs durant sa prestation aux Jeux Olympiques de Vancouver
(http://www.youtube.com/watch?v=llRe40ei4j0).
Pour sa quatrième édition, la RQS vous propose de recommencer cette expérience inoubliable : Drag &
Skating pour évidemment combattre publiquement les LGBTQ-phobies ordinaires en embrassant
profondément la performativité de genre, tout en glissant sur le continuum de nos identités sexuelles
diverses et magnifiques...
Seul « problème » : la patinoire est payante (6$/pers), la location de patins aussi... Mais la RQS offre
l’entrée au 15 premier-e-s queers qui se présenteront ;-) Venez nombreuses/x !
DIMANCHE 26 FÉVRIER 2012
•
15h-16h30/16h45-18h30 / Caucus non-mixte intersexué + Atelier mixte «Appel à la solidarité
avec les personnes intersexuées : une brève introduction à nos réalités » (SSPX, présentation
français, questions français/anglais/espagnol)
Par Janik Bastien Charlebois : professeure adjointe au Département de sociologie à l'Université du Québec
à Montréal. Elle est également engagée depuis 1998 au sein de l'organisme communautaire GRIS-Montréal,
dont la mission est de favoriser une meilleure connaissance des réalités homosexuelles et de faciliter
l'intégration des gais, lesbiennes et bisexuels dans la société. Et Lucie Gosselin : militante féministe.
Bien qu’un grand nombre de personnes queers sachent que le «I» composant la diversité sexuelle
LGBTTsQI fait référence aux personnes intersexuées, peu ont eu l’occasion d’entendre parler de leurs
réalités, et encore moins de la bouche des personnes elles-mêmes. Cet atelier se veut une première
occasion de partage sur les enjeux propres que nous vivons, qu’il s’agisse de la prise en charge médicale
et des chirurgies forcées, des approches adoptées par les parents, de la façon dont les jeunes composent
avec cette réalité, mais aussi de l’émergence récente de mobilisations intersexes avec ses espoirs et
défis uniques.
15h: Caucus offert aux personnes intersexuées seulement dans un espace de discussion sécuritaire, libre
et anonyme. Pour les gens de l’extérieur de Montréal, il est possible de pouvoir y participer par Skype,
veuillez nous écrire au [email protected] afin que nous puissions organiser le branchement.
16h45 : Atelier de sensibilisation ouvert à toutes les personnes afin de mieux connaître ce qu’est
l’intersexualité.
•
18h-20h / Atelier présentation de la brochure « La Santé de nos Seins » (ACCM, français) Par
Stéph Verfaillie
Parce que prendre soin de soi et de sa santé passe par une affirmation de soi, une fierté de son /ses
identités, des savoirs culturels et historiques concernant ses ainées et ses sœurs de cœur, NOUS,
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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lesbiennes, gouines, femmes qui aiment les femmes, butch, fem, bi... trans ou cisgenre, nous sommes
mobilisées dans une démarche de santé communautaire avec la brochure « La Santé de nos seins », éditée
en France en 2011. La présentation de cette brochure sera l’occasion de discuter des problématiques
liées à la santé communautaire (celles rencontrées lors de sa sortie en France, et Québécoises). Brochure
disponible sur : http://www.jensuisjyreste.org/
•
18h30-20h30 / Atelier « Queer Divination II – lecture numismatique I Ching pour débutants »
(SSPX, français/anglais) Par Jamie Ross : http://jamieross.org/index.php?/bio/
Soit vous apportez vos propres pièces et une texte I Ching, soit vous venez qu'avec un curiosité, on va
discuter de la numismatomancie (divination avec des pièces de monnaie)! Avec un décennie d’expérience
avec le tarot et un peu de moins avec l'I Ching, Jamie va expliquer l’histoire ainsi que la théorie du I
Ching, en décomposant la structure des hexagrames et les distinctions entre les divers traductions du
Chinois antique, avant de plonger dans la pratique du tirage pour soi-même et pour des autres. On va
également mettre l’accent sur les expériences avec l’hétéro-normativisme qui se trouve souvent dans
l’iconographie, ainsi que des stratégies qu’on peut exploiter pour le réclamer. Aussi, le développement
des compétences personnelles intuitives va être examiné, l'I Ching comme point de départ.
Cet atelier va être suivi d’une heure de lecture personnelle par Jamie, pour répondre à tous vos
questions brûlantes. Donations pour la RQS. www.jamieross.org
•
21h-Minuit / « FEMMES+ » (SSPX, français/anglais).
Présenté en collaboration avec VIHsion (www.vihsion.com), FEMMES+ est un événement dédié aux
femmes/personnes trans et au VIH. Une projection de courts-métrages sera suivi d'une présentation par
l'artiste invitée Jessica Whitbread (Toronto). Whitbread discutera de la récente campagne de prévention
d'AIDS ACTION NOW.
Pour clore la soirée, Whitbread invitera les participant.e.s à un des ses célèbre "Tea Parties". Un thé et
des patisseries seront servis et c'est dans cette ambiance que se déroulera une conversation franche et
critique sur la sexualité, le corps et les droits des femmes et des personnes trans. Nous vous invitons à
vous habiller pour l'occasion, à amener votre tasse de thé et à participer à la conversation.
LUNDI 27 FÉVRIER 2012
•
18h-20h / « Séropoint » (Salle Chill-Out du SSPX, français/anglais) Par Neil Mayers et Ian F.
Bradley Perrin
Cette discussion portera sur le rôle que les ONG et les groupes communautaires VIH/SIDA jouent dans la
communication des expériences, des besoins et des circonstances entourant la vie des personnes
séropositives à Montréal. Le rôle que ces organismes ont joué historiquement dans nos communautés est
bien-évidement vital. Cependant, nous cherchons à comprendre pourquoi tant de gens se sentent
aujourd’hui aliénés par ces groupes, et pourquoi ces mêmes groupes ont tendance à se concentrer sur les
personnes séronégatives dans leurs services avec des tests de dépistages et des campagnes de préventions
qui n’ont pas d’utilité pour les personnes séropositives. Dans cette même veine, nous voulons également
commencer un dialogue sur ce que ces dits organismes représentent dans le monde séronégatif et de quel
manière ces groupes sont venus à représenter la voix des personnes séropositives malgré une exclusion,
implicite ou explicite, de la diversité des personnes séropositives. Finalement, nous aimerions tirer
quelques conclusions sur la manière dont les ONG pourraient réorienter leurs mandats pour servir, plus
efficacement, les communautés séropositives, ce à quoi ressemblerait une authentique voix séropositive
pour le public et quelles seraient les étapes à prendre pour que les changements aient lieux, si ceux-ci
sont jugés nécessaires.
•
20h30-Minuit / Projections par le collectif RQS et l’Alliance Féministe Solidaire pour les droits
des travailleuses(rs) du sexe (AFS : http://cybersolidaires.typepad.com/afs)
(SSPX,français/anglais)
Première partie : Présentation, projections et discussion publique de la suite du Projet « Épopée »
(français), déjà présenté lors de l’édition 2011. Avec François Tremblay (coanimateur du projet), le
Programme Travailleurs du Sexe de Rézo (http://www.rezosante.org/programme-travailleur- dusexe.html) et des participants du projet.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Formé à la suite du documentaire « Hommes à louer » (Rodrigue Jean) — le collectif Épopée réalise
depuis janvier 2010, un projet participatif présenté sous des formes et dans des lieux multiples : web,
cinéma, galeries. Épopée.me est conçu à partir de récits écrits, tournés et diffusés en collaboration avec
un groupe de travailleurs du sexe de Montréal.
Après Épopée — le site web à http://www.epopee.me, « Épopée — L'État du moment » présenté en salle
et dans plusieurs festivals et « Épopée — L'État des lieux » présenté à la Cinémathèque dans le cadre de
la résidence de Dazibao : bilan et possibilités.
Deuxième partie : « Travailler en sécurité un droit pour toutes les femmes », présentation de courtsmétrages vidéos sur le travail du sexe (sous-titrés en français).
MARDI 28 FÉVRIER 2012
•
18h-20h / Atelier « La grève en rose : les expériences de luttes du P!NK BLOC » (SSPX,
français/anglais) Par Mickael Chacha Enriquez et Bruno Laprade
La grève ouvre des espaces de redéfinition du social. Remettons en question les rapports d’oppression (de
genre, de race, de classe, etc.) au sein du mouvement étudiant et parlons-y de saferspace. Discussion sur
les façons de créer de la solidarité d’un point de vue queer et féministe, sur nos revendications et sur les
moyens d’organiser un Pink Bloc !
•
20h30-23h30 / Atelier «Racisé-e-s et Queers: Un atelier en trois temps » (SSPX, présentation
français/anglais, questions français/anglais). Par Amir, Valérie et Ryan
Cet atelier-discussion tentera d’explorer les particularités d’être une personne racisée dans le contexte
Québécois et Canadien. Durant cet atelier, nous explorerons ce thème sous trois angles :
1. « La tolérance est le nouveau racisme ». Dans cette partie, Amir analysera –en utilisant des anecdotes
personnelles- les conséquences socio-culturelles de vivre dans une société où être gai ou nonhétérosexuel est de plus en plus « toléré » et si comment cela pourrait expliquer une culture de jeunes
LGBTQ moins radicales, plus apolitique et encré dans la société de consommation que jamais.
2. Pourquoi est-ce que la culture queer est si blanche ? Dans cette section, Valérie tentera de définir ce
que c’est que d’être une personne racisée au Québec. Est-ce uniquement une question de couleur de
peau? De nom de famille? Du nombre d’années que notre famille vit au Québec? Tout en liant cette
expérience à essayer de se faire une place dans les espaces queer et gai, de prendre conscience de ses
propres privilèges et de faire de l’activisme dans un framework anti-oppressif.
3. Blancheur (whiteness): pierre angulaire du corps queer? Ryan parlera de beauté et d’image corporelle
et de quelle manière les images normatives de beautés dans les espaces queers sont basées sur une
esthétique de personnes blanches. L’on n’a qu’à penser aux actrices/eurs dans des téléséries telles que
Queer Eye for the Straight Guy, The L Word, Glee, etc. Les corps des personnes racisées tant à l’écran
que dans la vie réelle sont si souvent hypersexualisés (stéréotypes associés aux personnes noires),
désexualisés (stéréotypes associées aux personnes Asiatiques) et fétichisé, que les relations de natures
sexuelles entre queers blanc-he-s et queers racisé-e-s sont donc compliquées et ont souvent une
distribution du pouvoir qui est déséquilibrée.
MERCREDI 29 FÉVRIER 2012
•
18h-20h / Atelier « De l’intervention missionnaire à la position missionnaire: décoloniser le
genre et la sexualité » (SSPX, anglais)
Par Kama Maureemootoo: présentement chercheur indépendant, éducateur et organisateur
communautaire dont le travaille se concentre principalement sur les questions de corps, genre, sexualité,
immigration et d'anti-racisme.
Edward Ou Jin Lee: présentement étudiant au doctorat, ses intérêts de recherche inclus l'exploration des
relations entre la migration et la sexualité, particulièrement concernant les personnes migrantes
queer/trans. Ed est impliqué dans de nombreuses initiatives communautaire portant sur les questions des
personnes queers racisées et des personnes queer migrantes.
Et Taushif Kara: présentement en train de compléter sa dernière année à McGill en Bachelor of Art en
International Development Studies and Environment. Ses intérêts académiques se concentrent
principalement sur l'intéraction entre le religieux et la société. Il est également l'éditeur de la section
nourriture pour le Leacock's Online Magazine et chante dans la chorale Soulstice A Cappella.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Cette table ronde tente de fournir une critique décolonisante du discours et des représentations
politiques occidentaux qui sont faites du genre et de la sexualité des sociétés non-occidentales.
La présentation d’Edward Ou Jin Lee traite des processus néo-colonialistes qui créent les concepts de
"culture d’homophobie" des pays d’Afrique en opposition à celui des "cultures libérales " des sociétés
occidentales. En examinant le lien très concret entre les élus blancs et les évangélistes blancs qui
promeuvent l’homophobie dans plusieurs pays africains, sa présentation examine plus particulièrement
les conséquences pour ceux et celles qui doivent quitter leur pays en raison de cette homophobie.
La présentation de Taushif Kara formule une analyse de l’affaire du Queen Boat en Égypte. Il critique le
modèle des Islamistes comme étant tout simplement" non-occidentaux" et "conservateurs" et suggère que
l’"identité gaie" en Égypte est elle-même une création transnationale, une catégorie occidentale qui a
effacé et qui continue a effacer les formes d’intimité homosexuelle qui existaient déjà. Ainsi, sa
présentation perturbe l’idée d’une culture Islamiste homophobe et propose au contraire que cette
homophobie émerge de processus néo- colonialistes issus de l’Occident.
La présentation de Kama Maureemootoo examinera la montée de l’homophobie dans le sous- continent
indien au cours des deux dernières décennies. En étudiant l’histoire légale de la loi IPC 377 du Code
pénal indien qui interdisait la sodomie en Inde, sa présentation montrera que les concepts de masculinité
changèrent en Inde sous l’influence coloniale, et produire par la suite un discours homophobe qui
continue à se manifester dans le climat politique actuel.
•
20h-21h30 / Présentation poésie Slam + Lancement Zine CYPRINE (Touski, 2361 Ontario Est)
•
22h-3h / « Homosounds » : Soirée Musique Live ! (Coop Katacombes, 1635 St-Laurent,
donation suggérée 5-8$ -> personne ne sera refusé pour raison financière)
Homosounds met en vedette de superbes voix queers émergentes de la scène musicale montréalaise.
Avec: Frank et Sid, Sami Basbous, Echo Beach, et l’inimitable Joseph Gabereau.
Détails sur l’accessibilité : Il faut monter une marche pour entrer dans le bâtiment, et les salles de bain
sont au sous-sol, qui n’est accessible que par un escalier. Des chaises seront disponibles.
JEUDI 1ER MARS 2012
•
20h et 22h / Soirée perfoqueer « Stalle » (SSPX, 10$ -> personne ne sera refusé pour raison
financière.)
Pour STALLE, la Radical Queer Semaine s'engage à présenter des œuvres performatives originales qui ne
sont pas habituellement vues dans les cabarets ou les bars à spectacles. Nous sommes fier-e-s de
présenter 2 programmes de 5 actes, avec un mélange d'artistes de Montréal, Toronto, Boston, le
Vermont, New York City et l’Île-Bizard. Les programmateurs, Jordan et Laura, donnent carte-blanche aux
artistes sélectionnés qui présentent chacun-e à STALLE pour la première fois.
Avec : Alien Moon Partnership (Anthony Privatera, Boston), Tanya Crack (An T Horné, Montréal), Olive-orOliver (Toronto), Marie LaVierge (Montréal), Fantasy is Reality Unlimited (Alvis Choi, Toronto), Morgan M
Page (Toronto), Tooth and Nail Puppetry Front (Lyndsay Love, Vermont), Sepia Tone Side of the Rainbow
(Sokolowski / Rosenberg, New York)
VENDREDI 02 MARS 2012
•
18h-20h / Atelier « Fabrique et Customise ton Pisse Debout » (SSPX, français) Par Stéph
Verfaillie
Pour des raisons pratiques ou politiques, venez fabriquer et customiser votre pisse debout, fonctionnel
ou plus funky! Mixte, cet atelier permettra aux participant-e-s, en tout sexe et en tout genre,
d’échanger sur leurs expériences de miction, que l'éducation nous apprend placer de chaque côté de "la
frontière" prétendument naturelle entre "les deux sexes", que les toilettes publics non-mixtes
matérialisent.
•
21h-Minuit / Soirée films émergents et locaux « Court mais Queer » (SSPX)
Soirée de courts-métrages queers émergents :
Première partie : Alexander Storm : Midnight in Moscow #1 / Marie Dauverne : Les crevasses médiatiques
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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/ Myriam Jacob-Allard : Les princesses qui pissent / Noémi McComber : Prise d'assaut / What the film :
Beware / Marc-André Casavant : Les aventures de Discosalope (épisode 1 : Vivre sur vidéo) / Fredster :
Disorder / et beaucoup plus !
*** BONUS *** (par L.LB, C.M et C.A)
Loree Erickson : “Want”
Collectivx Subporno : “Esto es Chile”
Lucía Egaña Rojas : “Mi sexualidad es una creación artística” (extracts)
Deuxième partie : Bruce _ sweeter than Roses / Mikiki Mikiki et Mr. Whorhag : Premièrement comme
tragédie ; Occupy my Throat présentée et commentée par David Sokolowski.
•
23h-3h / Concert Hip-Hop Queer par Rough Diamond (3796 #2 St-Laurent)
Rough Diamond (http://roughdiamondmtl.tumblr.com) est un collectif qui fait la promotion de la musique
et de la culture hip hop à Montréal. Ils ont organisé pour Pervers/Cité 2011 le concert du rappeur queer
Lelf. Ils organisent régulièrement plusieurs concerts et soirées de levée de fonds. Chaque mois, ils
organisent la soirée de dj rap queer, Queers Pump This.
SAMEDI 03 MARS 2012
•
13h-15h / Atelier « Lost in Colonization : Le Keffieh arabe, le Keffieh israélien, le plus branché
des branchés et le Queer politisé » (SSPX, français/anglais/arabe)
Par Oliver Yalla Yalla : Ghaida ou Oliver n’est pas très fan des biographies, mais est également conciliant
alors voilà....Il vient de terminer une maîtrise poussé par sa passion pour des thèmes tels que la
résistance, l’identité, les études post-coloniales, l’éducation populaire et les frontières métaphoriques.
Elle est un garçon à sa maman et un intifada, et donc un combattant et un amoureux. Ille travaillent
présentement sur de nombreuses publications. Il fait partie de Agitate! Queer People of colour, et a donné
une série d’ateliers intitulé « In All Thy Sons Command : Race and Gender in Canada » avec Festrell et
«Decolonizing Queer : Deconstructiong ‘Neocolonial Solidarity Narratives » à la Radical Queer Semaine
2010.
Cet atelier part de la récente mode en faveur du Keffieh, en particulier dans les cercles activistes et
queers. Tout l’enjeu est de voir comment cette écharpe a perdue sa signification politique en raison de
l’industrie vestimentaire. Cela met en évidence la trajectoire du Keffieh comme un exemple, tant il est
vrai que le port du Keffieh a longtemps était une expression de solidarité. En problématisant la notion
d’appropriation culturelle, en utilisant l’art visuel et les vidéos, cet atelier offrira l’occasion de
discussions ouvertes et franches sur les impacts culturels, métaphoriques et bien vivants de cette forme
d’oppression.
•
15h30-17h30 / Atelier « Réflexion sur le sexisme au sein de la communauté LGBTQIF – Appel à
contributions pour créer des outils pédagogiques à destination des discriminants » (CCGLM
[306], français) Par C.D
Je souhaite échanger avec des personnes travaillant comme moi avec des survivantes, mais dans un
contexte de société ayant intégré des réflexions antisexistes au sein même des institutions, trouver des
nouvelles ressources et créer un réseau de travail sur la question des violences masculines. Découvrir les
outils développés au Québec dans le cadre des programmes mis en place pour l'égalité hommes-femmes.
Réfléchir à comment travailler sur la question des violences intimes dans un cadre communautaire. Les
outils généraux développés par les institutions sont- ils transposables dans ce cadre? Existe-t-il des outils
spécifiques?
•
18h-20h / Atelier « Activisme et droits des personnes handicapées » (SSPX, présentation
français, questions français/anglais)
Par Laurence Parent : étudiante au doctorat en Humanités à l'Université Concordia. Elle a une formation
universitaire en Science politique (BA, UQÀM) et en Études sur le handicap (MA, York University). Elle
s’intéresse principalement à l’histoire trop souvent méconnue des personnes handicapées. Elle a co-fondé
le RAPLIQ (www.rapliq.org) en 2009 avec l'idée de mobiliser les personnes en situation de handicap et
leurs alliés afin de favoriser l’émergence de projets originaux qui lèveront le voile sur l’handicapisme,
système d’oppression, qui comme le sexisme et le racisme, contribue à la marginalisation et à l’exclusion
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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d’un groupe d’individus. Elle a écrit, réalisé et produit son premier film documentaire (Je me souviens:
Excluded from the Montréal Métro since 1966) qui a remporté le prix de l'artiste émergente au
International Disability Film Festival en 2010.
Cet atelier vise à présenter les actions menées par le RAPLIQ. Dans un premier temps, nous discuterons
de la discrimination fondée sur le handicap et donnerons des exemples de ces manifestations. Par la
suite, nous explorons des luttes, des défaites et des victoires du RAPLIQ. La dernière portion de l'atelier
serait réservée à des interactions avec le public.
•
18h-20h / Atelier « Polyamour 101: Queerifier les relations amoureuses/Aimer les relations
queers » (SSPX, français/anglais) Par Kama Maureemootoo
« Relation libre », « licorne », « don’t ask, don’t tell », « amant-ami-aimant ».... Des termes qu’on a
peut-être entendu, des termes par lesquels on vit peut-être, ou du moins, on essaie ! Cet atelier se
propose de rassembler des novices tout aussi bien que des queers habitué-e-s à naviguer des relations
amoureuses et multiples. On interrogera les présupposés sur les relations amoureuses selon le
mainstream : qu’un jour, on rencontrera LA bonne personne et qu’on vivra ensembles à jamais, pour
toujours... On créera un espace de discussion sur les modes de communications alternatives, on en
apprendra d’avantage sur la jalousie et la compersion, et bien entendu, on aura l’occasion de partager
nos histoires, nos échecs, et nos success-stories !
•
23h / Soirée « Monster Ball » (Fonderie Darling, 745 Ottawa, donation suggérée 10$ ->
personne ne sera refusé pour raison financière)
En plus d’être le dance party queer hors proportion que l’on connaît (performances + costumes + DJs +
VJs), cette année une portion des bénéfices sera reversée à l’organisme montréalais Arc-en-Ciel
d’Afrique pour leurs projets soutenant les personnes LGBTQ d'origine africaine et antillaise.
DIMANCHE 04 MARS 2012
•
15h-18h / Brunch Self-Care
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Annexe 4 : Le Studio 303 et le festival Edgy Women
Le Studio 303 a été fondé en juillet 1989 par les chorégraphes Martha Carter, Jo Leslie et Isabelle Van
Grimde comme lieu où les artistes pouvaient à la fois s’entraîner, se ressourcer, se produire et échanger.
Aujourd’hui, le Studio 303 s'impose comme le lieu le plus flexible et accessible en danse et pratiques
indisciplinées du Québec.
Notre mission :
Le Studio 303 est un centre voué à l’évolution de l’art vivant, priorisant le développement des pratiques
émergentes en danse contemporaine et en performance interdisciplinaire.
Ce que nous faisons :
Le 303 est à l’écoute des idées et des besoins des artistes professionnels reconnus et émergents, afin de
leur offrir un soutien adapté dans leur démarche de création et de diffusion. Pour les répétitions, les
cours, et les spectacles, le studio lui-même est un lieu d’échange dynamique et accessible. Nos
événements sont abordables, engageants, intimes et se déroulent dans une ambiance conviviale qui
encourage le dialogue. De plus, le Studio 303 offre un réseau de soutien et de ressources, fournissant une
foule d’informations pratiques aux artistes indépendants.
Le Studio 303 – un diffuseur hors-pair
Nous présentons des œuvres d’artistes émergents et établis à la fois de Montréal et de l’extérieur, lors
d’une douzaine d’événements par an.
Le Studio 303 – un lieu d’apprentissage
Nos stages professionnels quotidiens sont centrés sur le processus créatif et les techniques alternatives.
Nous offrons également des stages techniques et administratifs et du mentorat.
Le Studio 303 – lieu de création
Nous offrons un accès abordable à notre studio de 2000 p.c. et à notre équipement pendant toute l’année.
Nous offrons également des services de co-diffusion et des résidences d’artistes.
Le Studio 303 – un centre de ressources
Le Studio 303 tient à jour de l’information sur les opportunités de diffusion locales et internationales,
spécifiquement pour les artistes émergents et a publié le guide d’auto-production Prendre son élan (en
anglais et en français). De plus, de 2008 à 2011, le Studio 303 entreprend un projet de 3 ans pour
rechercher et développer un modèle durable de gestion par regroupement (cluster management) avec sa
formule de Labo-soutien pour les artistes aux pratiques hors normes.
Contact :
Studio 303 - 372 Ste-Catherine Ouest, Montréal QC, H3B 1A2
514.393.3771 / [email protected]
http://www.studio303.ca/fr/
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
55
Le Studio 303 présente Edgy Women dans le but de stimuler la pensée critique, d’engendrer des créations
innovatrices et de mettre en lumière des œuvres de femmes travaillant au-delà des disciplines et des
lieux de diffusion traditionnels. Les cadres de représentation sont décloisonnés pour que le statut du
public, trop souvent passif, soit réinventé. Constamment à l’affût des nouvelles tendances artistiques, le
Studio 303 est fier de diffuser le Festival International Edgy Women, là où l’émergence et l’expérience se
rencontrent au cœur des nouvelles pratiques artistiques.
Le Festival Edgy Women sera de retour du 16 au 31 mars 2012. Ne manquez pas cette occasion unique de
découvrir une brochette de pratiques artistiques éclectiques et féministes par des artistes innovatrices et
provocatrices célébrant la femme et l'art. Edgy Women est une fiesta féministe comprenant des
événements artistiques, expérimentaux et rassembleurs.
Contact :
Miriam Ginestier, directrice du festival
514.393.3771 / [email protected]
http://www.edgywomen.ca/
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Annexe 5 : Interview de Miriam Ginestier dans le magazine « Entre Elles »
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Annexe 6 : Contenu détaillé du programme prévisionnel du projet
ATELIER PRATIQUES ET THÉORIQUES
Société pro-viol et notion de consentement
Atelier/discussion porté par C.D
Atelier de présentation de la brochure du même nom et discussion/réflexion sur les carcans et tabous de
la société, sur le rapport à l'autre, au respect de l'intégrité de la personne et de son consentement et sur
les outils amenant à pour pouvoir exprimer un consentement ou un refus afin de construire des relations
égalitaires.
Réflexion sur le sexisme au sein de la communauté LGBTQIF
Atelier/discussion porté par C.D
Atelier de présentation des manifestation de la misogynie en milieu LGBTQIF.
Appel à contributions pour créer des outils pédagogiques à destination des discriminants.
« Je souhaite échanger avec des personnes travaillant comme moi avec des survivantes, mais dans un
contexte de société ayant intégré des réflexions anti-sexistes au sein même des institutions, trouver des
nouvelles ressources et créer un réseau de travail sur la question des violences masculines. Découvrir les
outils développés au Québec dans le cadre des programmes mis en place pour l'égalité hommes-femmes.
Réfléchir à comment travailler sur la question des violences intimes dans un cadre communautaire. Les
outils généraux développés par les institutions sont-ils transposables dans ce cadre? Existe-t-il des outils
spécifiques? »
Tenue d'un infokiosque et échange de ressources sur les thématiques du viol, des violences conjugales,
des violences sexistes, ainsi que sur les réactions et reconstructions des survivantes.
Qu'est-ce qu'un Infokiosque ? Un infokiosque est une zone autonome temporaire (table et/ou présentoir
et/ou cartons, classeurs) où sont échangées et mises en lignes des informations la plupart du temps
militantes sous la forme de brochures, de fanzines, de livres ou d'autres types de support. Entrant dans
une logique militante, l'infokiosque propose le plus souvent les documents à prix libre ou très peu élevé.
Les infokiosques proposent une infinité d'informations sur des thématiques politiques variées et sont
généralistes ou spécialisées en fonction des personnes qui les organisent.
Se dire par la sexualité, ou comment mettre des mots sur ce qui ne se dit pas
Atelier/écriture slam porté par A.C, S.D, C.D et A.G
« Se construire, rendre visible, prendre la parole, apprendre à prendre de la place ».
L’enjeu est de pratiquer avec des personnes concernées par les mêmes thématiques mais vivant dans un
contexte sociétal différent (France-Québec) dans le cadre de festivals d'activistes laissant une grande part
à la pratique artistique comme outil de construction socio-politique; de dire et de se dire, dans un monde
où les hommes ont encore trop souvent l’apanage de la parole publique et demeurent surreprésentés dans
les scènes slam en France comme outre-atlantique…
Nous proposons un atelier d'écriture slam sur le thème "se dire par la sexualité, ou comment mettre des
mots sur ce qui ne se dit pas". Les textes pourront être lus lors de la soirée slam (voir plus bas).
Qu'est-ce que le slam ? Situé entre la joute oratoire, la poésie et le one man show, le slam est un art
oratoire où quiconque veut s'exprimer occupe la scène, sans obligation de bibliographie poétique, de
thématique, de mémorisation ou de format de texte. On retrouve le slam soit sous forme de scène libre,
appelé aussi micro ouvert, soit sous forme de tournoi, sur base de trois ou cinq jurés choisis dans le
public. Il se définit surtout par des règles de temps, d'absence d'accessoires et de musiques, et par la
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
61
relation du slameur avec son public qui peut réagir même pendant la performance.
Dynamiques et enjeux de la post-pornographie féministe et du féminisme pro-sexe dans les milieux
LGBTQIF
Atelier discussion porté par C.A, L.LB et C.M
Les écrits accessibles sur la post pornographie restant peu nombreux, cet atelier sera l'occasion travailler
collectivement à l'écriture d'une brochure. A cet effet, nous échangerons sur ce que chacunE entend par
"post-pornographie féministe". D'autre part, nous discuterons de la pertinence d'envisager la postpornographie comme un outil de visibilisation d'identités et de pratiques sexuelles minoritaires par et pour
les concernéEs, celle-ci devenant ainsi vecteur d'identification pour les personnes LGBTQIF mais
également support d'information et de réduction des risques en matière de santé sexuelle. Pour finir, nous
nous pencherons sur les outils dont nous disposons ou restant à imaginer afin que la post-pornographie et
le féminisme dit "pro-sexe" restent synonymes de choix pluriels et égalitaires et n'entraînent pas une
injonction à la sexualité ou un rejet/mépris de l'asexualité dans nos milieux LGBTQIF.
Exotisation et érotisation des différences
Atelier vidéo porté par S.D et L.LB
« Projection et regard de l’autre, exotisation et érotisation des différences, et gestion de ces
problématiques dans les espaces et événements LGBTQIF internationaux. »
Exposer les tensions de nos identités dans un contexte de rencontres LGBTQIF internationales, les
dynamiques d'exotisation et d'érotisation de nos différences raciales, corporelles, politiques, linguistiques,
nationales, culturelles, etc. Comment gère-t-on cette exotisation et érotisation individuellement et
collectivement? Quel est son impact sur nos identités, nos émotions, notre rapport au corps, à la
séduction, à la sexualité?
Après une première phase de discussion sur la thématique et sur les désirs de chacun quant au
déroulement de l’atelier, on passera à un atelier d’écriture, qui servira de base narrative à un atelier
d'autoportrait vidéo en plusieurs étapes. L’un des objectifs serait de montrer, critiquer, détourner les
mécanismes de la « sensualité / exotisation / érotisation des différences » vécus par chacunE au cours de
ses expériences dans des espaces LGBTQIF et les effets potentiels que ces expériences ont eu sur notre
relation à l’autre et notre relation avec nos propres corps, identités, genres et sexualités. Quels sont les
éléments de nos propres corps et identités que nous trouvons personnellement « sexy », que nous utilisons
consciemment ou inconsciemment pour séduire ? En quoi ces éléments sont-ils différents ou opposés à
l’image renvoyée par les autres ?
L’atelier donnera comme résultat final une compilation d'autoportraits vidéo, qui pourraient proposer une
représentation plus directe et authentique car individualisée et subjective, de nos communautés LGBTQIF
internationales. Cette compilation pourrait être diffusée à la fin de la Radical Queer Semaine et dans un
espace public, et donner lieu à une discussion.
Mise en pratique du discours situé
Atelier photo porté par C.A et D.B
« La promotion et la visibilisation des identités de genre et de sexe passent par un travail à la fois réflexif
et pratique. L'idée de promouvoir ces identités par un projet photographique s'inscrit dans ces deux
perspectives. Il est en effet question de mettre en place un atelier de réflexion autour de ces thématiques
afin de représenter au mieux les individuEs LGBTQIF, c'est à dire de leur restituer leur parole et leur image
tels qu'elles la désirent. Ce projet est une mise en pratique de ce que l'on peut nommer le « discours
situé ». Il est en effet important à mon sens que les minorités puissent s'exprimer et que leur discours ne
soient pas instrumentalisés ou confisqués. Ce projet est une occasion de porter un discours politique et
social ayant pour objectif de travailler sur les stéréotypes, de valoriser la diversité, de s'enrichir...
Deux temps seront nécessaires à la réalisation de ce projet. Un premier temps de travail sera consacré à
la réflexion. Celle-ci aura pour base la question de la visibilité : Pourquoi faire de la visibilité ? Comment
la produire? Pour qui?
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
62
Ces questions vont permettre d'identifier quels supports utiliser (puisqu'il est possible et même envisagé
de créer plusieurs types de support : une exposition, une brochure, un journal...), mais aussi et surtout
d'identifier ce que l'on veut visibiliser et comment. Le second temps du projet sera celui de la mise en
place d'un atelier photo à proprement parler. Chaque individuE aura à sa disposition du matériel photo et
pourra être actRICE de sa propre représentation que cela soit devant ou derrière l'appareil.
Ce projet sera à destination de tout groupe d'individuEs appartenant à une association ou organisme ou à
toutE individuE en son nom propre désireuSE de partager son point de vue ou son expérience.
Ce projet s'adresse aux personnes identifiées (par elles-mêmes) comme appartenant à la communauté
LGBTQIF. Ce projet est ouvert à touTEs, sans perdre de vue qu'il s'agit d'une mise en pratique des discours
situés.
Les photos ainsi créées, de mêmes que les discours et propos recueillis seront le sujet d'une exposition qui
sera diffusée au sein de différents milieux associatifs LGBTQIF et seront aussi valorisés par la création
d'autres supports tel que tee shirts, calendriers, cartes, fanzines...
D'un point de vue pratique les ateliers se dérouleront sous forme de prises de parole volontaires afin de ne
pas engager des individus de façon autoritaire. Les propos recueillis feront l'objet d'un consentement
explicite avant toute diffusion, les photos seront soumises à une autorisation aux droits à l'image afin de
respecter l'intégrité des personnes. Le matériel photographique sera du matériel semi professionnel
argentique et numérique personnel mis à disposition des participants. La durée des ateliers - de 2 heures à
une demi journée par phase du projet - sera adaptée en fonction du nombre de participantEs.
Ce projet s'inscrit dans une volonté de donner la parole, de rendre la parole. Il est indispensable de
mettre en avant les identités minoritaires par les minorités elles mêmes. La pertinence de ce projet
réside dans cet aspect, donner la parole et échanger des pratiques, des points de vue, valoriser les
partenariats entre la France et le Québec afin de donner du poids et d'enrichir nos perceptions de ce
qu'est la diversité culturelle. Ce projet n'est pas seulement un projet artistique, c'est un projet politique
de lutte et de résistance, de réappropriation et de valorisation de nos identités, dans une perspective
solidaire et internationale. » C. Auguin
Espace urbain et corps dissidents
Atelier multimédia porté par L.LB et D.B
Il s'agit d'un atelier multimédia ayant pour sujet notre relation corporelle, genrée et sexualisée à la ville.
L'objectif est de dresser un tableau varié et non-exhaustif de nos différentes expériences dans l’espace
urbain en tant que sujets LGBTQIF sexualiséEs et militantEs: expériences d’action politique et
performance, lieux de drague, cruising, expériences romantiques, expériences d’agressions, expériences
en communauté ou individuelles.
Ce projet est conçu comme une base de réflexion et de création collectives vouée aux modifications et à
la prise de sens sur la base de l’échange avec les participantEs activistEs de la Radical Queer Semaine.
Celui-ci se développera en plusieurs temps, étalés sur une semaine et fera appel à différentes pratiques
artistiques (écriture, dessins, photographies et vidéos), qui viendront documenter le sujet et le processus
de l’atelier. Il s’agirait de dresser des correspondances sociales et subjectives, non-cloisonnées, entre les
vécus de chacunE des participantEs dans sa relation corporelle, genrée et sexualisée à son environnement.
Proposition de déroulement :
I Première journée:
- Présentation et prise de contact dans un environnement de confiance. Introduction du projet et
(re)définition des détails pratiques et théoriques.
- Atelier d'écriture sur nos expériences dans l’espace urbain. Écriture d’une petite histoire, conte, poème.
Le texte peut prendre n'importe quelle forme, mais toujours tenir sur une feuille format A4.
- Tour de table et discussion sur ce que nous avons écrit. Lors cette étape, nous allons déployer un plan de
la ville sur un mur. Chaque personne fera un petit point (ou ligne de trajet) pour indiquer où se déroule
son histoire. À la fin de l'atelier les feuilles seront rassemblées et une ou plusieurs personnes de l'équipe
s'occuperont de faire une mise en page informatisée de chaque texte.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
63
II Deuxième journée:
- Atelier de dessin et illustration. Chaque personne illustrera une histoire/texte d’unE autre participantE,
attribué(e) au hasard. Techniques : crayon ou collage, qui sera ensuite photocopié.
- Tour de table et discussion sur ce que nous avons dessiné. Chaque personne expliquera comment elle a
décidé d'interpréter et d’exprimer l'histoire ou le texte qui lui a été attribué(e).
III Troisième journée:
- «Marathon photo-vidéo»
Les participantEs partent photographier et filmer des scénettes qui illustrent l’histoire qui leur a été
attribuée, et ce dans des espaces publics, à l’aide de leurs téléphones portables. On pourra limiter le
nombre de photos à 4 clichés, et la vidéo à 1mn.
À la fin de la journée, touTEs les participantEs se donnent rendez-vous pour transférer leurs photos et
vidéos sur nos ordinateurs.
IV Quatrième journée:
Discussion autour de l'expérience vécue, préparation et organisation de l'exposition sur la voie publique:
définition des tâches et des horaires.
V Cinquième journée:
Vernissage de l'exposition. L’exposition pourra se présenter sous forme de triptyque dans un espace
public (si possible en extérieur) : sur la première surface, nous projetterons les vidéos ; sur la deuxième,
nous collerons les histoires/textes mis en page et les dessins/illustrations photocopiés ; et sur la
troisième, nous projetterons ou collerons les photos. Le tout accompagné de musique et de boissons (par
exemple du vin et du chocolat chaud). Cette exposition a pour but de présenter le projet à la
communauté mais aussi et surtout de « contaminer » l’espace public.
La série d’ateliers pratiques qu’englobe ce projet sera donc clôturée par cette exposition collective dans
la rue (et/ou dans un espace public en intérieur). Tout le processus sera enregistré et également présenté
à travers un site web, qui contiendra idéalement une galerie de photos, un montage vidéo et un blog,
dans un souci évident d’ouverture et de partage.
Bien qu’imaginé tout spécialement pour la Radicale Queer Semaine 2012 à Montréal, où il pourra
certainement développer toute sa force et sa légitimité, ce projet d’atelier est pensé comme un projet
«exportable». Sur le long terme, il aspire à être répété, à être mis en pratique dans différents espaces et
communautés au niveau international.
ÉVENEMENTS
Promotion des recueils de textes slams Eclats de Voix » et Slame de fonds
Projet porté par A.C, S.D, A.G et C.D
Présentation d’Eclats de Voix et de Slame de Fond recueils de texte. Ouvrages collectifs. Des personnes
écrivent librement à partir de leur parcours et de leur vécu, reprenant ainsi du pouvoir sur leur vie, se
construisant par-delà les clichés et les stéréotypes renvoyés par la société ; volonté de laisser une trace,
visibilité, transmission ; également projet d'édition autonome).
Scène Slam
Scène ouverte portée par A.C, S.D, A.G et C.D
La scène slam qui sera proposée à Montréal fonctionnera sur le principe de la scène ouverte (open mic)
qui est une tradition dans la culture slam. Le principe en est simple : une personne anime la scène et
passe le micro à qui le souhaite pour déclamation ou lecture d'un texte sur scène. Cette occasion donnera
lieu à une lecture publique des textes rédigés pendant l'atelier d'écriture (voir plus haut). En fonction de
la thématique précise de cet atelier d'écriture, la scène ouverte permettra un partage plus étendu, une
visibilité des discours afin de donner envie de dire, de créer et d'être représentéEs aux « invisibles ».
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Promotion du recueil de nouvelles Pendant que vous dormez
Projet porté par M.D, J.J, M.L, J.W
Il s'agira de promouvoir le recueil de nouvelles Pendant que vous dormez, première production culturelle
impulsée et portée par GLSINS. Cela se traduira dans les faits par une soirée organisée conjointement par
GLSINS et la Centrale dans le cadre du festival Edgy Women. Au programme de cette soirée: une
présentation générale du recueil, des lectures de certaines nouvelles par des performeuSEs françaises et
québecoises et la projection de deux vidéos. La première vidéo est un montage réalisé par la vidéaste
Jungle Butch à partir de films de zombiEs et sur l'un des morceaux réalisés pour le recueil de nouvelles par
la musicienne Aube L. La seconde, intitulée Finalcorps1*, est un essai vidéo sur le brouillage, la
transformation de corps morts/vivants réalisé par un collectif vidéo féministe - dont fait partie L Millot et fruit d'une réflexion sur leur corps en tant que femmes/lesbiennes.
ENQUÊTES ET RENCONTRES
La culture comme croisement des pratiques artistiques et militantes LGBTQIF (*) : enquête et
observation participante auprès de lieux et évènements montréalais.
Projet porté par l'ensemble de la délégation
Notre présence au Québec répond à notre souhait de rencontrer les acteurICEs de la communauté LGBTQIF
montréalaise, notamment ceLLEux qui œuvrent à la mise en place d’événements et de lieux au sein
desquels se croisent et se rencontrent les pratiques militantes, artistiques, activistes, collectives...
Ainsi, nous envisageons de réaliser un questionnaire auprès des acteurICEs de la Radical Queer Semaine, le
studio 303, le festival Edgy Women, La Centrale, Saint Émilie Skillshare, le Studio XX, la Dira59.
A travers ces échanges il s'agira d'observer, de questionner, entre autres : Comment ces lieux et
événements fonctionnent? Quelle est leur histoire? Quel sont leur projet militant? Culturel? Artistique?
Comment s'articulent ces différentes dimensions? Quelle est leur inscription dans le paysage LGBTQIF
montréalais, québecois et international? Comment travaillent-ils de concert, en dépit de choix politiques
et de fonctionnement différents? etc.
Ces questions sont envisagées comme des outils pour GLSINS dans la mesure où il nous permettront de
mettre en perspective comment ces lieux et événements contribuent collectivement à créer une scène
culturelle, artistique et militante LGBTQIF cohérente et complémentaire, base d'un travail similaire pour
nous en France.
D'autre part, afin de valoriser les pratiques militantes et associatives montréalaises auprès de nos réseaux
LGBTQIF français, nous comptons produire une trace matérielle de ces échanges, sous forme d'une
brochure regroupant textes et photos ou, si la qualité de nos images et de nos prises de son nous le
permet, un documentaire vidéo.
Pédagogie anti-sexiste et anti-homophobe
Projet porté par A.C
«Enseignante en ZEP en Seine-Saint-Denis depuis 5 ans, faisant partie d’un groupe départemental de
pédagogie alternative (Freinet), participant à un projet de circonscription sur l’égalité filles-garçons, la
lutte contre le sexisme et l’homophobie à l’école primaire, j’organise un week-end d’échange de
pratiques sur la question à Paris les 14 et 15 janvier 2012, et participerai au congrès Freinet international
en 2012 à Barcelone, (Espagne) sur le même thème.
Je connais déjà une association luttant contre ces discriminations à l’école : Le Groupe de Recherche et
d'Intervention Sociale (GRIS-Montréal) et j’aimerais pouvoir échanger avec ses membres expériences et
outils, ainsi que connaître tous les outils et expériences menées dans ce sens au Québec (y compris dans
un cadre institutionnel.) J'ai, à ce propos reçu un avis favorable pour une éventuel rencontre, de leur
part. »
59 La description complète de ces groupes, institutions, collectifs est faite dans le projet envoyé initialement à l'OFQJ.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Self-défense féministe
Projet porté par A.C
Dans le cadre professionnel, A.C anime à titre expérimental un atelier de self-défense pour filles de 8 à 10
ans, hebdomadaire, et elle aimerait s'approcher de groupes d’auto-défense à Montréal et éventuellement
découvrir des expériences similaires afin de se former, d’échanger et d’approfondir cette pratique.
Soutien, ressources et outils de réduction des risques par et pour les personnes LGBTQIF
Projet porté par S.D et C.M
Partant du principe que, trop souvent en France, les outils de réduction des risques et de soutien aux
victimes de violences ne cadrent pas avec la réalité des personnes LGBTQIF, nous irons à la rencontre du
Centre de Solidarité Lesbiennes de Montréal qui, s'appuyant sur l’analyse féministe, a pour mission
d’améliorer les conditions de vie des lesbiennes en leur offrant des services et des interventions adaptés
à leur réalité et ce, dans les domaines de la violence conjugale, du bien-être et de la santé et du 2110
Center for Gender Advocacy (voir annexe 4) qui œuvre à la prestation de services et de ressources sous
forme de soutien et de défense de droits entre paires (entre personnes LGBTQIF ).
Il s'agit par là de bénéficier de l'expertise des structures québecoises dans la prise en compte des réalités
spécifiques des personnes LGBTQIF pour une meilleure construction d'outils de soutien et de ressources
pertinents dans le but, à notre retour en France, de faire circuler ces outils à nos réseaux (associations,
collectifs, centre LGBTQIF...).
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Annexe 7 : Listes des participantEs au projet
Douze membres de Gloria La Sauce Is Not Straight ont fait partie de la délégation. Pour atteindre les
objectifs de l'association et développer ses moyens d'action, leurs tâches étaient réparties selon sept
pôles : administration, communication, édition, événementiel, informatique support de communication et
archives.
Nom
Prénom
Pôles
Villes
A.
C.
administration, support de communication
Lille
B.
D.
édition, informatique, administration
Paris
C.
A.
communication
Aubervilliers
D.
S.
Informatique, support de communication
Paris
D.
C.
communication
Lille
D.
M.
événementiel
Lille
G.
A.
administratif, support de communication
Aubervilliers
J.
J.
administratif, édition, archives
Toulouse
LB.
L
communication, support de communication
Toulouse
M.
C.
événementiel
Lille
M.
L.
événementiel
Saint-Etienne
W.
J.
administratif, édition, archives
Berlin
Nom
Prénom
Date de départ
Date de retour
Nombre de nuitées
Prix du billet
(en euros)
A.
C.
26/02
05/03
8
449,28
B
D.
15/02
27/02
12
388,37
C.
A.
16/02
06/03
19
391,39
D.
S.
02/03
17/03
15
382,59
D.
C.
16/02
06/03
19
391,39
D.
M.
02/03
02/04
31
360
G.
A.
02/03
24/03
22
362,59
J.
J.
16/02
06/04
50
386,18
LB
L.
17/02
04/03
17
348,22
M.
C.
16/02
06/04
50
386,18
M.
L.
21/02
03/04
43
431,5
W.
J.
14/03
04/04
21
433,33
307
4711,02
TOTAL
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
67
Annexe 8 : Pendant Que Vous Dormez, premier projet d'édition réalisé par GLSINS
Première publication de Gloria La Sauce Is Not Straight, Pendant que vous dormez est un recueil dont les
zombies sont les héros, particulièrement les femmes zombies. Textes, images et sons autour de la figure
du zombie et surtout de LA zombie, l'héroïne qui fait défaut au genre !
Aux 164 pages de bonheur et d'horreur, s'ajoute une jaquette détachable représentant quatre illustrations
sérigraphiées et numérotées, ainsi qu'un porte-folio de photos. Il comporte aussi un CD de onze pistes qui
accompagnent chacune des nouvelles ; morceaux composés spécialement pour elles.
Extrait de la préface
“Si femme zombie il y a, qu’un vrai personnage elle soit.”
La figure du zombie, s’éloignant de ses origines haïtiennes, est bien souvent arrivée dans nos référents
culturels par le biais du cinéma populaire nord-américain. Ces films, délaissant la dimension mystique et
magique du vaudou, utilisent les morts-vivants pour faire peur, mais aussi pour exprimer une critique de
nos sociétés consuméristes et inégalitaires. Après une orgie d’éviscérations sur grand écran, je me suis
penchée sur « la littérature de zombies ». Malheureusement, dans notre contrée hexagonale, les textes
sont peu nombreux (…) et surtout, ils ont pour la plupart le même défaut que beaucoup de films : les
héros sont majoritairement des hommes blancs hétérosexuels et les femmes, zombifiées ou non, sont des
éléments du décor (…) ou de simples « outils narratifs » (…), bien utiles pour que le héros, le vrai, puisse
montrer ses qualités, exprimer son désespoir ou son espérance d’un ailleurs, d’un futur, symbolisé par un
ventre féminin fécondé… Désappointée par l’inspiration si « traditionnelle » du peu de lecture à
disposition, j’ai eu envie d’y remédier, vite rejointe par Djuls, en lançant ce projet de recueil de
nouvelles. Plus qu’un geyser d’hémoglobine dégueulasse, plus que des gros plans de tripes en chapelet et
de blonde faire-valoir hurlant dans un coin sombre, nous avions en tête de produire une critique sociale
sur fond de réflexion philosophique, avec pour postulat de départ : si femme-zombie il y a, qu’un vrai
personnage elle soit. Douze auteurEs ont répondu à l’appel et ont donné vie à leurs propres
zombies. Seize illustratrices et teurs [ainsi qu’une musicienne et une photographe] ont rejoint le projet.
Les zombies qui vous attendent ici sont laids… morts… vivants… plus ou moins doués de pensée… Et si
l’influence du cinéma nord-américain est présente dans les textes, nous avons l’espoir d’avoir réussi à
pervertir (un peu) le genre : nos zombies ne sont pas tous masculins, pas tous adultes et rarement
straight… Nos zombies sont parfois solitaires, parfois amoureusEs. Nos zombies baisent, haïssent, aiment,
dévorent, ricanent, piègent, luttent, se font avoir… Parfois, ils semblent absents, inexistants… mais ils
sont là, pourtant, sournois et déguisés en histoire d’amour morte-née, étouffé sous les congères de
souvenirs glaçants. Ce n’est pas pour rien si le recueil s’ouvre juste après minuit et se clôt au petit matin.
« Pendant que vous dormez », il se passe des choses effrayantes, affligeantes ou même fatales. On
l’oublie parfois et le réveil peut s’avérer plus difficile que prévu, le goût du café plus amer que jamais et
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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l’avenir plus sombre encore que la nuit. Le décompte du temps qui vous reste est une préoccupation assez
répandue parmi les zombies ; pendant que vous dormez, engourdiEs de bien-être et d’habitudes, d’autres
prennent les rênes, rationnent vos espoirs, vos droits et vos libertés… et bientôt, la zombification
générale a remplacé la grève .
(…) Certains de ces zombies sont vos renoncements, vos soumissions, vos vies mornes et sans buts autres
que ceux qu’on vous vend. Mais d’autres sont vos ferments de révolte, vos rebellions sanglantes en
gestation. Tous en tout cas semblent couver une colère montante, un grondement inquiétant… Quand la
vie semble ne plus valoir le coût demandé, que reste-t-il comme perspective ? Le simple retour en
magasin, le vol par effraction ou le saccage pur et simple ? Aucune des options proposées par nos mortsvivants n’est en tout cas la lettre de réclamation au service après-vente.
Alors bonne lecture. Et pensez à garder les yeux ouverts.
Description de l'ouvrage
164 pages ; livre avec CD et jaquette sérigraphiée et numérotée ; 13€
ISBN 9782953937206
200 exemplaires disponibles à Toulouse ou par envoi postal.
Crédits
AuteurEs: Clémentine Jolion-Macé, David Perrache, Rineka, Blaise Bouhêlier, La Pétroleuse, Geoffraize
Sauvage, Ouistéria Laine, Elisa Guttoc, Emilie Boccard, Djuls, Stéphanie Dupont et Lenny Bagshop.
IllustratRICEs : Mygal, Emy Bughead, Bernard Cabarrou, Tito Gascuel, Frau Fister, Tomâ Sickart, Martine
Allabouchery, Lizon, Elvis, Alice Boring et Siann Lofhai.
Musique : Aube L
Photos : Sara De Oliveira
Site internet
Pour plus d’informations sur les auteurEs et les illustratRICEs, lire la préface en entier, des extraits, ou se
procurer le livre, rendez-vous sur le site du recueil : http://pendantquevousdormez.jimdo.com
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Annexe 9 : livret distribué pendant la performance Edgy Zombie
EDGY ZOMBIES
De et avec Lole Mo0li et Princesse Clébard
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Les zombiEs comme être(s) en lutte. La lutte comme urgence
et devenir. Parce qu'on ne naît pas zombiE on le devient.
Les mortEs vivantEs sont dans la culture des résistances, celle
des minorités qui persévèrent au sein d'une société exgluante. Au sens
strict, le terme désigne des êtres, ne s'identifiant plus comme
humainEs mais comme zombiEs en opposition à toute sorte
d'écœurement et réaniméEs via une soif de devenir.
Comme le disait Monique Zombwittig, « Il faut s'attendre à ce
que mon point de vue paraisse brutal et ce n'est pas étonnant si l'on
considère qu'il a contre lui des siècles de pensée ».
Par comparaison, zombiEs et humainEs ne sont pas animéEs
par le même sens de la survie. En d'autres termes, la réalité de la
décomposition zombie casse l'idée de nature comme donnée
indépassable. Se pose alors la question de comment exister/ ne pas
rester mortEs dans un système économique, social, où l'on n'a pas sa
place, où l'on n'est pas rentables, où l'on ne veut pas être rentables.
La survie zombie, c'est mettre tout en œuvre pour exister au
sens premier. C'est d'abord changer sa vie, se changer soi-même et
ainsi peut être, pousser au changement .
Si l'on parle de lutte, de survie et de changement, il nous faut
souligner que les zombiEs ne font pas les mêmes choix et n'élaborent
pas les mêmes stratégies.
Convenons que nombre sont les zombiEs qui veulent
s'intégrer, redevenir humainEs, sur-vivre comme humainEs. Quelque
soit leur nombre, les zombies qui veulent être acceptéEs et assimiléEs
ne sont pas pour autant représentatiVes de leur ensemble, d'autres
refusant collectivement de se conformer à une réalité qui ne leur
convient pas. La problématique n'est donc plus tout à fait la-même dès
lors qu'il y a proposition d'aller volontairement vers un ailleurs et de
s'organiser autrement. Bien qu'ayant des réalités d'oppression en
commun, touTEs les zombiEs ne sont pas pour autant les mêmes et
l'on peut - n'est-ce pas - se poser la question de la pertinence de
souhaiter les voir ainsi un jour ? Il ne s'agit pas de dénigrer les choix
de certainEs zombiEs, ni de les hiérarchiser. Pas de lutte sans
solidarités avec ses zomblables. Chac' zombiE fait ce que peut pour
avancer, ne pas rester écraséE. Chac' négocie comme se peut la
contradiction d'être anormalE au pays des normaux. Chac' porte la
contradiction d'évoluer dans un système où chac' est zombizarre . Que
chac' lutte contre ou que chac les accepte, les zombiEs n'ont d'autres
choix que de composer avec les/leurs contradictions.
La tension est ici entre accepter et lutter contre. Bien que, dans
la réalité les choses ne soient pas si tranchées. Il ne s'agit pas que d'un
choix, que d'une posture idéologique. Quelle zombiE pourrait en
permanence et de façon systématique s'insurger face au système,
paroles et comportements humainEs ? Pour ne citer qu'un exemple,
car il n'est pas nécessaire de faire la liste exhaustive des formes
permanentes - qu'elles soient quotidiennes ou institutionnelles - que
prend l' oppression des zombiEs : quellE zombiE ne s'est jamais
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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ébranléE face aux remarques et curiosités - qui ne sont rien de moins
que des marques du rejet - sur leur changement méta-zombique ?
Comment rester debout face à la réassignation permanente à son passé
d'humainE ? Comment négocier d'avoir été humainE et d'en avoir des
restes ?
Si l'on se penche uniquement sur le rapport au corps, qui, s'il
n'est pas le seul en jeu dans la lutte, reste le champ de bataille de
l'identité zombiE, force est de constater que le rapport à la
décomposition de la chair est pétrie du regard humain.
A ce propos, Sande Zombeig a écrit qu'il faut « comprendre
que les effets sur le corps – lui donnant sa forme, ses gestes, son
mouvement, sa motricité et même ses muscles- trouvent leur origine
dans le domaine abstrait des concepts, dans les mots qui le
formalisent ». C'est ici une invitation à changer jusqu'au langage,
jusqu'aux termes qui nous définissent. Une invitation à relire et à faire
table rase du mythe de LA zombiE construit par la parole humaine.
Est-ce utile de rappeler que LA zombiE n'existe pas ? Mais qu'il y a
bien DES identités zombiEs.
D'autre part l'effort est notable pour réaliser à quel point la
construction humaine est intégrée chez les zombiEs, à quel point le
jugement comme abject transpire pernicieusement y compris chez les
plus attentiVEs aux marques de la domination.
Dès lors, où et comment s'organiser pour trouver la force d'être
zombiEs dans un monde d'humainEs ? La force de s' auto-préserver et
de pousser au changement ?
D'aucuns trouveront paradoxal que, certainEs zombiEs
avancent que ce n'est pas en restant invisibles, en jouant à faire
comme si chac' était humainE que chac' évite et se protège de
l'oppression. Que c'est au contraire, en étant visibles, en étant fièrEs et
en se racontant que les zombiEs trouveront la force. En parlant pour
ne plus être parléEs. En donnant à voir leurs réalités par et pour les
zombiEs mêmes. En se montrant fortEs et en refusant de rentrer dans
le cercueil que les humainEs leur ont concocté. La complexité se loge
également dans la tentative de bâtir une communauté zombiE alors
que certaines cultivent leurs restes d'humainEs et que d'autres
travaillent à les voir s'éloigner. L'impasse se fait ressentir face à la
difficulté à appréhender, comment lutter pour un nouveau monde en
ne sachant pas toujours s'adresser à ses co-zombiEs qui tentent
d'exister dans le vieux monde.
Et si une piste de réponse se trouvait dans le refus de la
tolérance ? Cette tolérance qui n'est jamais qu'un rejet déguisé en
sourire. Nombre sont les zombiEs qui se regroupent, pour créer une
alternative, vivre en dehors du regard tolérant du dominant. Afin de
trouver les ressources collectivement pour tâcher de s'extirper des
schémas qui les enferment. Trouver l'équilibre entre l'autopréservation et la lutte. Partager les ressources. Se donner les moyens,
créer du lien. En s'aimant, en se transmettant : histoires, outils ; en
partageant les réflexions, les questionnements et les expériences.
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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Prendre du recul, identifier que les problèmes individuels ont des
origines politiques/collectives. Apprendre à dire non. Prendre du
recul, tâcher de se dépêtrer des constructions et comportements dont
chac' est pétriE. Ne pas oublier qu'il est long et compliqué de se
dégager du système qui nous a pourriEs. Se donner les moyens et la
légitimité de cracher sur l'humainE en tant qu'être convenable
universel. Créer des désirs nouveaux. Construire l'espace d'un vivremieux. Prendre du plaisir à lutter et vivre ensemble. Afin de de sortir
la tête de son nombril et prendre conscience des différents croisements
de zomb'pressions. Se donner la force de ne pas lâcher, même face à
ses propres contradictions, face aux contradictions de Zombiland, face
à l'épuisement de se sentir parfois dans l'impasse. Pour ne jamais
laisser gagner la lassitude.
Les MortEs-vivantEs se doivent de se nourrir mutuellement,
de ne pas s'oublier dans les manufactures d'humainEs; ainsi qu'être
vigilantEs face aux morales internes, aux instrumentalisations,
conflits, nourritures avariées, qui affaissent nos zombéquilibres
précaires; se souvenir que la sensation d'être mortE n'est que
momentanée, elle aussi construite, et que nous avons, outils, alliances,
liens pour revenir à la vie , à la lutte.
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Annexe 10 : Questionnaire établi le 21.03.12 qui a servi de base aux portraits radiophoniques
1) Listing des personnes et collectifs que nous souhaitons interviewer dans les prochains jours
Nous avons identifié Alexa Conradi pour la Fédération des Femmes du Québec, Valérie Simon et Laura pour
la Radical Queer Semaine et PolitiQ, Barbara Legault pour le Mouvement RebELLEs, Florence pour la
Centrale, Miriam Ginestier pour le Studio 303, Chloé pour le collectif Montréal Sisterhood et Virginie
Jourdain et Mickaël (Chacha) pour leur expérience de militantEs françaisEs qui vivent à Montréal depuis
plusieurs années.
2) Liste de tâches à effectuer à notre retour en France
–
–
contacter les différentes émissions diffusées sur des radios locales dont nous connaissons les
animateuRICEs.
Une équipe se consacrera au montage et fera valider son travail par les personnes interviewées.
Cette équipe pourrait travailler sur Toulouse. (E.V, documentariste radiophonique, pourrait être
sollicitée pour avoir des conseils.)
3) Déroulement des interviews
L'interview de chaque personne sera structurée en deux temps :
Présentation de la personne interviewée :
–
–
Qui es-tu ? D'où viens-tu ? Quel est ton parcours de vie ? Ton parcours militant ?
Qu'est-ce qui t'as conduitE à rejoindre ce groupe ? Depuis quand es-tu engagéE dans ce groupe ?
Présentation de son collectif/groupe/institution :
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Qu'est-ce que ton groupe ?
Quels sont ses objectifs ?
Comment est-ce que c'est né ? Son histoire ?
Quelles sont les actions menées ?
Comment sont-elles organisées?
Combien y en a-t-il déjà eu?
Dans quels lieux ? Pour quels publics ?
Faites vous un lien avec d'autres collectifs/luttes ?
Quel est votre mode d'organisation, votre mode de prise de décision ?
Comment gérer vous la répartition du/des pouvoirs ?
Comment financez-vous votre collectif, vos actions ?
Souhaites-tu décrire une action en particulier ?
4) Questions spécifiques concernant les personnes interviewées
Alexa Conradi
–
–
–
Quelle est selon toi, la structuration du féminisme au Québec ?
Comment décrirais-tu la situation en ce moment en général ? Peux-tu nous parler des
masculinistes, du backlash ?
Quelles sont vos stratégies face à ça ?
Barbara Legault
–
–
–
Peux tu parler de ton métier d'organisatrice communautaire : en quoi se consiste-t-il ? A qui est-il
destiné ? Quels types de projet développes-tu ? Qu'est-ce qui te stimule dans ces projets ?
As-tu le temps de militer ? Avec quelles structures ?
Qu'est ce que le mouvement RebELLEs ? (Quoi ? Pour qui ? Historique ?)
GLSINS France-Québec « la culture LGBTQIF au croisement des pratiques artistiques et militantes » rapport d'activité
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–
Comment sont-elles organisées ?
Valérie Simon et Laura
–
–
–
–
Quelle est votre place en tant que « minorité dans la minorité » ?
Quels liens faites vous avec les autres luttes ?
Y a-t-il des outils que vous aimeriez voir ou chercher à mettre en place vis à vis des autres luttes ?
Quel bilan faites-vous de la RQS 2012 ?
Miriam Ginestier
–
–
–
Quelle place une structure/un événement comme celui-ci dans un ensemble féministe ? Dans
paysage militant ?
Quels liens peut-on faire entre le festival Edgy Women, le studio 303 et les soirées Meow Mix ?
Comment sont sélectionnéEs les artistes ? Sur quels critères : politique, artistique ?
Virginie Jourdain et Mickaël (Chacha)
–
–
–
–
–
Depuis quand êtes-vous à Montréal ? Qu'est-ce que vous êtes venuEs chercher ici ?
Dans quelles collectifs/structures évoluez-vous ?
Quelles différences structurelles et culturelles observez vous par rapport à votre expérience du
militantisme en France ?
A votre avis, pour quelles raisons ?
Quelles leçons pourrions-nous en tirer et quels outils pourrions ramener pour les mouvements
féministes TPG en France ?
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Annexe 11 : Présentation du GRIS-Montréal
Le GRIS-Montréal (Groupe de Recherche et d'Intervention Sociale) est un organisme communautaire sans
but lucratif dont la mission générale est de favoriser une meilleure connaissance des réalités
homosexuelles et de faciliter l'intégration des gais, lesbiennes et bisexuels-les dans la société. Comme
pour la lutte contre le racisme, l'intégration d'une minorité dans la société ne peut se faire qu'en
s'efforçant d'éliminer l'ignorance et les préjugés. Or, l'école est un milieu où les valeurs des jeunes
prennent forme et où l'ignorance cède la place à la connaissance. C'est pourquoi le GRIS-Montréal a choisi
de s'adresser principalement aux jeunes en milieu scolaire afin de leur offrir en priorité ses services de
démystification de l'homosexualité.
Mission et objectifs
Le GRIS-Montréal vise la réalisation de trois grands objectifs fondamentaux:
•
•
•
Démystifier l’homosexualité au sein de la société en général;
Effectuer des travaux de recherche reliés aux activités de démystification;
Orienter les personnes qui en manifestent le besoin vers d’autres ressources pertinentes de la
communauté LGBT (gaie, lesbienne, bisexuelle et trans-identifiée).
De plus, chacune des interventions de démystification du GRIS-Montréal dans les écoles poursuit des
objectifs plus spécifiques encore :
•
•
•
•
Développer l’estime de soi chez les jeunes en questionnement ou en processus d’affirmation et
favoriser une attitude positive chez ceux qui les entourent;
Développer une compétence de démystification afin d’interagir sur le milieu extérieur;
Transmettre un processus d’éducation chez les professionnels (particulièrement chez ceux
œuvrant en milieu scolaire) possédant une connaissance théorique de l’homosexualité afin qu’ils
développent de nouvelles habiletés d’approche et d’intervention auprès des homosexuels et de la
population en général;
Diffuser l’expertise du GRIS-Montréal à l’ensemble des réseaux communautaires et publiques.
Contact
Marie Houzeau, directrice générale
GRIS-Montréal - P.O. Box 476, Station “C”
Montréal (Québec)
H2L 4K4
514.590.0016
[email protected]
http://www.gris.ca
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Annexe 12 : Présentation de la FFQ (Fédération des femmes du Québec)
(extrait du site internet)
Missions
La Fédération des femmes du Québec travaille solidairement et en alliance avec d’autres groupes à la
transformation des rapports sociaux de sexe dans toutes les activités humaines pour favoriser le
développement de la pleine autonomie des femmes et la reconnaissance véritable de l’ensemble de leurs
contributions à la société. Nous sommes un organisme non partisan qui exerce un rôle de concertation et
de mobilisation au sein du mouvement des femmes.
Objectifs
•
•
•
•
•
•
Promouvoir et défendre les intérêts et les droits des femmes
Lutter contre la pauvreté et toutes les formes de violence, de discrimination, de marginalisation
et d’exclusion à l’égard des femmes
Atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes
Travailler à la mise en œuvre de conditions qui facilitent l’atteinte de l’égalité
Intégrer les femmes dans leur diversité à cette lutte
Développer des liens de solidarité avec des groupes de femmes du monde
Plate-forme politique
La plate-forme politique de la FFQ, adoptée en 2004, présente notre vision politique de la société.
Nous affirmons notre détermination à faire de l’égalité, de la solidarité, de la justice, de la liberté, du
respect des personnes et de l’environnement des valeurs qui se traduisent concrètement dans la réalité.
Nous redisons notre engagement à poursuivre nos luttes pour que l’État soit le promoteur et le garant
d’une véritable démocratie permettant à chaque personne de jouer pleinement son rôle de citoyenne.
La défense des droits individuels et collectifs sous-tend la lutte contre les systèmes et pratiques
d’oppression et d’exclusion. Cela explique pourquoi nous avons choisi d’articuler notre plate-forme
politique autour des droits fondamentaux pour les femmes :
•
•
•
•
•
•
•
Droit
Droit
Droit
Droit
Droit
Droit
Droit
à l’éducation
de jouir du meilleur état de santé possible
au travail
à la sécurité économique
à la citoyenneté et à la pleine participation à la vie démocratique
de vivre dans un climat exempt de violence
à un environnement sain
Nos actions
La marche québécoise « Du pain et des roses contre la pauvreté » était un point tournant pour la
Fédération en 1995. Elle a mené à la Marche mondiale des femmes, initiée et coordonnée par la FFQ en
2000 et devenue depuis un mouvement mondial autonome d’actions féministes.
Voici d’autres exemples de mobilisations au fil des dernières années :
2008 : Toujours RebElles, le rassemblement pancanadien de jeunes féministes
2008 : Campagne «Sortir de la pauvreté: un choix de société »
2005 : Charte mondiale des femmes pour l’humanité
2004 : Protocole de solidarité mutuelle entre Femmes autochtones du Québec et la FFQ
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2003 : Forum: Facteurs d’inclusion et d’exclusion des femmes immigrantes sur le plan de la participation
civique
2003 : S’unir pour être rebelles, le rassemblement de jeunes féministes au Québec
2001 : Forum des femmes au Sommet des peuples à Québec
2000 : Marche mondiale des femmes contre la pauvreté et la violence envers les femmes
1995 : Marche Du pain et des roses contre la pauvreté au Québec
1992 : Forum Un Québec féminin pluriel
Des gains pour toutes les femmes
De nombreux gains pour l’égalité entre les femmes et les hommes ont été obtenus grâce à nos actions :
•
•
•
•
•
•
une loi sur l’équité salariale
une loi sur l’union civile
une loi sur perception automatique des pensions alimentaires
un régime québécois d’assurance parentale
une politique québécoise de condition féminine
la réduction du temps de parrainage pour les immigrantes parrainées par leur mari
Contact
Fédération des femmes du Québec
110, rue Ste-Thérèse, bureau 309
Montréal, Québec H2Y 1E6
http://www.ffq.qc.ca/
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Annexe 13 : Présentation du collectif Politi Q
collectif queer activiste de Montréal
N.B : Tous les textes ci-dessous sont extraits du site internet du collectif.
« Nous vivons dans une société où plusieurs systèmes d'oppression agissent tant dans l'espace privé que
dans les institutions publiques. Nous critiquons la construction de la normalité dans les systèmes
éducatif, médical et médiatique. Leurs discours fabriquent des corps, des désirs et des pensées
stéréotypés et binaires. Nous croyons que la sexualité est politique en soi : il s'agit d'un espace où se
mène une guerre féroce, la construction du genre, et où sont élaborées les limites de nos désirs.
Historique
PolitiQ est issu de rencontres effectuées pendant la Radical Queer Semaine 2009. Six commissions
composent présentement notre collectif : Transidentités, VIH, Anti-Néolibérale, Éducation aux sexualités
(Plan Q), Travail du sexe, Communications... Notre collectif se définit par ceux et celles qui le composent
et militent de l'intérieur. Cette définition peut donc évoluer.
Mission
Nous voulons combattre toutes les formes d'oppressions et d'exclusions hétérosexistes et cissexistes
(notamment la lutte à l'homophobie et à la transphobie). Nous pensons qu'il est central de construire une
communauté queer et solidaire, mixte, anglo-franco-allophone et de renforcer cette scène culturelle
émergente.
Par nos actions, nous voulons favoriser une meilleure compréhension des enjeux relatifs à la diversité
sexuelle. Nous voulons questionner la légitimité des pouvoirs, nos propres fondements ainsi que la
reproduction interne des systèmes d'oppression en créant des espaces pour discuter collectivement des
implications politiques et sociales liées à la sexualité et au genre.
Nous pensons également qu'il faut mener des combats politiques dans la durée si nous voulons obtenir un
changement social.
Cette mission politique s'actualisera donc plus spécifiquement en fonction de quatre volets précis :
éducatif, artistique, social et philosophique.
Valeurs :
Anti-néolibéralisme, Anti-oppression, Accessibilité, Solidarité et réseautage, Vision positive et affirmative
de la sexualité Visibilité/Fierté, Démocratie, Écologie, Équité/Égalité, Féminisme... »
Site internet :
http://politiq.wix.com/politiq
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Annexe 14 : Présentation de La Centrale Galerie Powerhouse
Historique
Trois femmes faisant partie du groupe nommé les Flaming Aprons placent une annonce sur un babillard
pour lancer un appel aux femmes artistes désirant se réunir pour discuter des difficultés d'exposer leur
travail dans un contexte professionnel. C’est ainsi que prend forme Powerhouse. La galerie était située au
2e étage au 1210 avenue Greene dans un 4 1/2 et elle comprenait deux salles d’exposition. Les membres
fondatrices sont: Elizabeth Bertoldi, Leslie Busch, Isobel Dowler-Gow, Margaret Griffin, Clara Gutshe,
Billie-Joe Mericle, Stansje Plantenga et Pat Walsh. Au cours des huit premiers mois d’opération la galerie a
fonctionné grâce à l’appui des membres, des artistes exposantes et des femmes intéressées à soutenir ses
activités. La toute première exposition a eu lieu du 20 mai au 21 juin 1973. Ce n’est qu’un an plus tard, le
24 mai 1974, que la galerie fut incorporée sous le nom de Galerie et atelier la Centrale Électrique /
Powerhouse Gallery & Studio. Depuis, le centre a déménagé maintes fois, dont l'été dernier, avec en
grande primeur, une vitrine! Nous vous présentons donc ce nouvel espace de diffusion, qui souligne nos
trente ans d’activités de programmation, qui célèbre nos chères membres et les artistes qui rendent nos
activités possibles, tout en poursuivant le grand rêve de rendre l’art actuel des femmes et des groupes
sous-représentés plus accessible à notre précieux public.
Mandat
Fondée et issue des mouvements féministes en 1973, La Centrale Galerie Powerhouse est un des plus
anciens centres d’artistes autogérés du Québec. Le mandat du centre se voue au développement de
l’histoire des pratiques artistiques féministes et soutient la visibilité d’artistes et d’initiatives moins ou
peu représenté-es auprès des institutions culturelles établies. Le centre a pour objectif d’offrir une plateforme pour les langages en art actuel porté par les discours féministes, les théories du genre, la diversité
culturelle et la transdisciplinarité. Cela implique l’importance du développement des réseaux d’échanges
professionnels à l’échelle locale, nationale et internationale. Le centre encourage les artistes à toutes les
étapes de leur carrière afin de permettre les échanges intergénérationnels. La programmation et les
événements organisés par la galerie sont le reflet des intérêts et engagements des membres du centre.
Contact
Virginie Jourdain, coordinatrice des expositions
La Centrale Galerie Powerhouse - 4296 boulevard Saint-Laurent
Montréal Québec H2W 1Z3 Canada
[email protected]
514 871 0268
http://www.lacentrale.org/
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Annexe 15 : Appel à participation pour le second recueil à venir de GLSINS
Jeannie Longo's not dead!
***
"Une olympiade femelle serait impratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte. Le véritable héros
olympique est, à mes yeux, l'adulte mâle individuel. Les JO doivent être réservés aux hommes, le rôle
des femmes devrait être avant tout de couronner les vainqueurs." Pierre de Coubertin, 1912 (t'es super,
Pierre)
***
En 2009, l'association Gloria La Sauce is Not Straight se lançait dans la micro-édition (sur une idée
originale de La Pétroleuse) avec un premier projet collectif de recueils de nouvelles autour de la figure
des femmes zombies. (Qui sont-elles? que veulent-elles? Où vont-elles énervées avec leurs moignons
sanguinolents? Se faire rembourser leurs vernis à ongles?) Douze nouvelles, douze illustrations, un CD, un
porte-folio photographique et des couvertures sérigraphiées (à la main) plus tard, le livre Pendant Que
Vous Dormez est né. Et les 200 exemplaires se sont arrachés tranquillement mais sûrement (avec ou sans
bras)...
En 2012, Gloria la sauce... est invitée à Montréal par Edgy Women afin de promouvoir le recueil
lors de la soirée d'ouverture. La-bas, pendant qu'on dormait, à Laurier, a germé une nouvelle idée.
Inspirée par la future édition du festival (qui s'est déroulé en mars 2013!) Gloria la Sauce a eu envie de
relancer un projet d'édition sur le même modèle ; autour cette fois-ci de la thématique...
femmes et sport(s)
Les femmes sportives ? (Qui sont-elles ? Que veulent-elles ? Ou vont-elles avec leur jambes musclées et
leur détermination? Battre des hommes sur leur terrain ?) Un esprit sain dans un corps sain ? Et
l'handisport ? Qui décide de la salubrité ? De l'injonction à la pratique sportive ? L'exercice physique qui
entretient le corps des filles pour les maintenir jeunetbelle, en bonne santé ; l'exercice physique pour
inventer de nouveaux corps hors-normes? Mais attention, il semblerait que certaines limites soient
infranchissables, le « test de féminité » veille, gare aux femmes qui ne seraient pas « authentiques ».
Quel impact sur les rapports hommes-femmes ? Qu'est ce que est à l’œuvre derrière ça ? Derrière les jupes
obligatoires pour les boxeuses sur le ring ? L'interdiction pour cette skieuse états-unienne de se mesurer
aux hommes ? Pourquoi cette méconnaissance de la natation synchronisée masculine ? Y aurait-il quelque
part comme une répugnance masquée à envisager la compatibilité entre les valeurs (considérées comme)
viriles du sport, telles l'agressivité, le courage, la pugnacité, la force et ce qui fonde la féminité, douceur,
délicatesse et tout le tremblement ?
Il y a de quoi faire avec un thème large comme ça, des tonnes de trucs à dire sur la non-mixité, la non
parité, la non médiatisation du sport féminin. Et plus largement... Sur le sport obligatoire à l'école et les
« bons » moments qui vont souvent avec, souvenir originel de chacun-e d'entre nous quand on évoque ce
thème (« Oh non j'ai rien à dire sur là-dessus je déteste le sport ! » - ben justement, on trouve ça
intéressant et ça a aussi sa place ici!)? Et la compétition ? Ça sert à quoi ? Et le fameux « esprit
d'équipe » ? Les coachs ? Les sponsors ? Le public ? Tout cet univers bariolé qui gravite autour des
compétitions sportives ? Mais il y a aussi tant à dire sur la reconnaissance, l'émancipation, l'empowerment.
Parce que pour certaines le sport peut représenter tout ça, presque une libération.
[email protected]
C'est l'adresse à laquelle vous pouvez envoyer vos nouvelles qui parlent de près ou de loin de ce que
« femmes et sport(s) » vous évoque. N'ayez pas peur on a l'esprit large, dans Pendant Que Vous Dormez il y
a même une nouvelle sans zombie! Alors n'hésitez plus! Inscrivez votre nom dans le prochain recueil ET
dans la légende de Gloria La saw VI not straight, vous ne le regretterez pas !
Petit point technique pour finir : merci d'écrire des textes entre 20000 et 40000 caractères espaces
compris. Si vous êtes plutôt arts graphiques, vous aurez de la place pour vous exprimer. Et il y a aussi un
CD à l'intérieur, alors les vidéos, la musique et tutti quanti, Gloria est preneuse, contactez la pour les
détails...
Et dernière chose, la ligne d'arrivée est fixée au 1er Juillet 2013. Alors fini l'échauffement, à vos marques,
prêtEs, écrivez !!!
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