f.o.u.i.c théâtre

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f.o.u.i.c théâtre Production FOUIC Théâtre -­‐ -­‐Coproduction Maison du Théâtre et de la Danse – Ville d’Epinay sur Seine. La compagnie, en résidence à la Maison du Théâtre et de la Danse, est soutenue par le Conseil Départemental de Seine St Denis. Avec le soutien d’ARCADI – Ile de France, de l’ADAMI et de la SACD. Diffusion DdD. Avec Mangez-­‐le si vous voulez, la compagnie concluait un cycle de création par l’exploration d’un tragique avatar de la folie humaine. Dans Timeline, la compagnie joue et fait jouer en une comédie décapante certains aspects de la modernité technologique qui pourraient nous faire découvrir un autre continent d’une folie d’un nouveau genre. f.o.u.i.c La « timeline » est la « ligne du temps », celle que l’on voit au bas des vidéos visionnées sur un ordinateur. On y observe le temps écoulé, le temps qu’il reste, et le temps qui avance seconde après seconde. En un clic, on change le curseur de place, pouvant ainsi rejouer à l’infini un passage désiré, ou éviter un moment ennuyeux. Ce qui frappe c’est l’immédiateté d’exécution. Il n’y a pas d’écart entre la minute n et la minute n+1. Il n’y a plus le temps matériel du paléolithique rembobinage, nous sommes dans un rapport d’immédiateté absolue avec le temps, que désormais nous pouvons croire diriger. En apparence c’est un détail, nous allons simplement un peu plus vite qu’avant. En réalité c’est un changement fondamental de notre rapport au temps. Il se pourrait que cela dissimule aussi un gouffre générationnel totalement inattendu. La timeline implique un rapport au temps visible et non sensible. Autrement dit nous avons l’impression de ne plus rien devoir au temps. Tout est ici sous nos yeux, présent. C’est un peu comme si l’art pictural et la musique ne faisaient plus qu’un. Comme si une œuvre musicale pouvait être appréhendée instantanément dans son ensemble, comme un tableau. Sans nul besoin du temps de l’écoute. Le théâtre peut-­‐il survivre à tout cela ?
ÇA est mort. Il faut l’enterrer. ÇA ? C’est quoi ? ÇA c’est cet instant rare où des personnages entrent sur une scène et la magie opère. Cet instant où, totalement déconnecté du monde réel, le public se laisse attraper par l’imaginaire. Des êtres posés là sur une scène, sont les personnages d’une pièce, oui mais ÇA est mort. Leur texte se dérobe à leur mémoire, leurs mouvements sont empêchés, ÇA ne peut pas avoir lieu. Timeline c’est donc l’histoire d’un ÇA qui n’arrive pas à arriver, d’acteurs qui n’arrivent plus à jouer, de spectateurs qui ne tiennent plus en place, d’un auteur qui n’arrive plus à inventer. C’est le temps qui débloque. Le temps qui n’avance plus comme il faudrait. Parce que l’homme a perdu le goût d’attendre. Il a perdu l’envie de se confronter au réel. Voilà comment ÇA a fini d’exister. Mais si ÇA meurt, les hommes meurent aussi. En fait on a besoin de ÇA. On ne peut pas laisser faire ça. Timeline est un conte, un questionnement poétique sur des notions métaphysiques. La pièce s’ouvre sur une affolante défaite du langage. La pièce ne peut pas se jouer tout d’abord parce qu’elle ne peut pas se dire. Premier pied de nez à la société technologique, on s’y exprime comme des hommes préhistoriques. Lorsqu’enfin apparaît la parole, celle-­‐ci est empêchée, chaotique, déstructurée. Comme si la première prémisse au dérèglement du temps était la perte du langage. Et probablement en fait, la perte de tout lien. Pourtant Timeline est une farce, jouant avec les codes du théâtre, la part d’improvisation de l’acteur, le paradoxe du comédien, le pouvoir absolu de l’auteur, celui du metteur en scène et pour finir celui du spectateur qui se révèle être le vrai démiurge de cette comédie désespérée. Comme des marionnettes, les personnages se débattent dans le filet du temps, clowns nihilistes opposant de toute leur impuissance, l’absurde à l’absolu. C’est dans leur combat perdu d’avance contre cette timeline qui les broie, que leur tragédie devient comique. Inconscients des enjeux métaphysiques dont ils sont les jouets débiles, emmêlés dans des tracas bien trop futiles, leur agitation nous les rend tragiquement proches. Marie Hervé invente une scénographie mobile, mêlant les techniques (encastrements de modules et projection vidéo). La gageure est de partir d’un plateau vide, pour progressivement procéder à son envahissement. Les personnages fabriquent leur propre monde. Au-­‐
dessus de la scène, on verra la timeline avancer et reculer puis partir en tous sens. Tandis que sur le plateau, la construction modulaire se dressera imperceptiblement, pour finir tel un mur érigé, poussant les acteurs en dehors de la scène, vers une chute dans le public. Monolithe crépusculaire, le mur en bord de scène devenant l’unique pièce du décor, sera alors le réceptacle d’images projetées où l’on verra la cage du théâtre vibrer, respirer tel un être vivant, se craqueler, puis s’ouvrir sur le vide de la réalité virtuelle, les méandres d’une intelligence artificielle, et enfin s’écrouler comme un monde qui court à sa fin. Cependant la projection de vidéo ne se réduit pas à un travail de maping, elle est avant tout nécessaire à la réalisation d’un « chœur virtuel » composé de deux actrices mises en mouvement par Magali B, chorégraphe, dans un travail filmé puis projeté, où geste et mot ne font qu’un. En chemin : Acteur 2.0 – forme brève itinérante Production FOUIC Théâtre. La compagnie, en résidence à la Maison du Théâtre et de la Danse d’Epinay-­‐sur-­‐Seine, est soutenue par le Conseil Départemental de Seine St Denis. Avec le soutien d’ARCADI – Ile de France Texte de Jean-­‐Christophe Dollé et Félicien Juttner -­‐ Interprétation Félicien Juttner -­‐ Mise en scène de Jean-­‐Christophe Dollé -­‐ Video de Clotilde Morgiève, François de Galard et Anthony Dubois -­‐ Décor de Marie Hervé. L’argument La carrière de Félix n’a pas tenu ses promesses. Destiné aux premiers rôles dans les plus grands théâtres, il se retrouve à faire de la promo pour les caméscopes dans un magasin d’électroménager. Mais ce jour-­‐là, alors qu’il sert son boniment habituel, à une clientèle peu attentive, un événement singulier se passe. Son image apparaît dans un téléviseur du magasin. Lui en mieux, plus élégant, plus vif, plus propre. Félix voit, consterné, sa propre image prendre vie, lui répondre, et même le défier. Félix fait bientôt un effroyable constat : son double virtuel est bel et bien là pour prendre sa place. Contexte Dans le cadre de sa résidence à la MTD d’Epinay-­‐sur-­‐Seine et des missions de sensibilisation des publics et de démocratisation culturelle qui l’accompagnent, les membres de F.O.U.I.C théâtre mettent en place un programme de créations de formes brèves et légères techniquement destinées à être jouées hors les murs. Acteur 2.0 est la première du cycle. Elle est créée en amont de Timeline et traite d’une problématique voisine, à savoir les rapports que nous entretenons avec les nouvelles technologies, la virtualité numérique, la prédominance de l’image, et les questions qu’elles induisent dans les vies humaines. Proposition Cette pièce est destinée à soutenir le travail des structures qui souhaitent accueillir Timeline. Elle est aussi l’occasion d’actions de médiation culturelle imaginées par les partenaires en collaboration avec la compagnie. Conditions techniques Durée 30 minutes. Montage et démontage en 15 minutes. Deux personnes en tournée. 3 représentations maximum par jour. Le spectacle est conçu pour être joué dans des salles non équipées. Besoin d’une alimentation électrique et d’un prolongateur. Peut se jouer en lumière du jour mais il peut être nécessaire d’occulter un peu les ouvertures pour ne pas nuire à la diffusion vidéo. Prévoir de réserver un espace de jeu de 4X4 mètres Le public est installé face à l’espace de jeu. A priori, on retient une jauge de 50 à 80 personnes car il y a un peu de jeu au sol et au delà, la visibilité peut être gênée. Calendrier Timeline Répétitions Mai juin 2016 Acteur 2.0 Timeline – création Acteur 2.0 21 mai 2016 23 mai 2016 19h45 26 mai à 20h30 30 mai à 21h15 2 juin à 22h00 6 juin à 19h00 9 juin à 19h45 Du 7 au 30 Juillet 2016 à 22h30 24 septembre Mangez-­‐le si vous voulez Mangez-­‐le si vous voulez Timeline Mangez-­‐le si vous voulez Timeline Timeline Mangez-­‐le si vous voulez 5 novembre 8 novembre 18 et 20 novembre 25 novembre Du 19 au 22 janvier 7 mars 13 mai Maison du Théâtre et de la Danse. Epinay-­‐sur-­‐Seine CSC Mandela. Epinay sur Seine Festival Mises en capsules. Ciné Théâtre 13 Le Girasole. Avignon Théâtre de St Gratien (ouverture de saison) Théâtre de Bures sur Yvette Le Carreau, SN de Forbach MTD Epinay-­‐sur-­‐Seine Théâtre de Saint Gratien Théâtre Victor Hugo. Bagneux Théâtre de Franconville Théâtre des deux rives. Charenton Fouic théâtre -­‐ 43 bis Villa d’Alésia, 75014 Paris • [email protected] • www.fouic.fr -­‐ 06 12 47 44 52 • Siret : 440 776 524 00017 • APE : 9001Z • Licence 106 31 27 FOUIC direction artistique Clotilde Morgiève et Jean Christophe Dollé : [email protected] FOUIC président : Lionel Bordeaux FOUIC production : Laurent Charvillat : [email protected] -­‐ 06 86 90 27 70 FOUIC presse et tournées : Flora Guillem : [email protected] Diffusion DdD – bureau de production et d’accompagnement d’artistes. Laurence Fabre : [email protected] -­‐ 06 84 64 92 15. www.dddames.eu