La tutelle de l`enseignant

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La tutelle de l`enseignant
Document de référence : fiche pratique
Différencier
C1-C2-C3
La tutelle de l’enseignant
C’est J. S. Bruner (1983), Psychologue cognitiviste américain qui relate son travail de
recherche in Le développement de l’enfant: Savoir faire, savoir dire, Paris, Puf.
C’est un ensemble de textes qui témoignent des travaux de Bruner depuis les années 70
sur
l’action, le langage et la pensée.
• Bruner s’intéresse à la façon dont les adultes « organisent le monde pour
l’enfant
dans le but d’assurer sa réussite dans l’apprentissage des concepts ».
• L’interaction sociale est nécessaire c’est-à-dire l’interaction interpersonnelle
entre l’enfant et l’adulte dans le contexte de la culture.
• Bruner parle d’interaction de tutelle ou de concept d’étayage.
•
Pour quoi ?
Parce que les apprenants se trouvent obligatoirement
déstabilisés lors
d’apprentissages nouveaux.
•
Le concept d’étayage est lié à celui de ZPD (zone
proximale de
développement de L .Vygotski). La ZPD « est la distance entre le niveau
de développement actuel tel qu’on peut le déterminer à travers la façon
dont l’enfant résout les problèmes seul, et le niveau de développement
potentiel tel qu’on peut le déterminer à travers la façon dont l’enfant résout
des problèmes lorsqu’il est assisté par l’adulte ou collabore avec d’autres
enfants plus avancés ».
• C’est plus qu’une simple aide, cela permet à l’élève de
réaliser une
action avec le tuteur alors qu’il ne pourrait pas la réaliser
seul. Ce dispositif est provisoire, il a vocation à disparaître peu à peu.
Pour qui ?
Pour tous les élèves en situation d’apprentissage, fac eà de nouvelles
connaissances, de nouvelles compétences. La tutelle est également mise
en place de manière à apporter plus d’aide aux élèves identifiés en
difficulté et ce même après qu’il y ait eu apprentissage. C’est donc un
dispositif qui contribue à mieux différencier au sein même de la classe.
Comment ?
•
Bruner repère 6 fonctions d’étayage:
• L’enrôlement : Engager l’intérêt et l’adhésion de l’enfant
envers les exigences de la tâche
• La réduction des degrés de liberté : Réduction du
nombres des actions requises pour atteindre la solution = (éviter une
surcharge cognitive). La tâche à accomplir se trouve ainsi simplifiée.
• Le maintien de l’orientation : Eviter que l’enfant ne
s’écarte du but assigné par la tâche
• La signalisation des caractéristiques
déterminantes : Mettre en évidence l’écart entre ce que l’enfant a
produit et ce que lui-même aurait considéré comme une réponse correcte=
faire comprendre les écarts .
• Le contrôle de la frustration : Éviter que les erreurs
ne se transforment en sentiment d’échec, garantir « l’ estime de soi »
• La démonstration : Plus que la simple exécution
en présence de l’élève . Elle comporte une « stylisation » de l’action et
peut comprendre l’achèvement ou même la justification d’une solution
partiellement exécutée par l’élève
Le tuteur « imite » un essai de solution tenté par l’élève et espère que
celui-ci va « l’imiter » en retour sous une forme mieux appropriée
© Péda coach
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