Dossier de mythologie grecque

Dossier de mythologie grecque
William
Thématique : figuration de la légende d'Oedipe sur les vases grecs
10VSG
septembre 2013- -février 2014
1
Mon
choix :
stamnos à figures
rouges
Céramique
attique
(stamnos) à figures
rouges, attribuée au
peintre de Ménélas,
vers 440 av. J.-C.,
représentant Oedipe,
la Sphinge et un 3e
personnage (Hermès?).
2
H.: 34,50 cm. ; D.: 26,40 cm.
Musée du Louvre, Paris,
Galerie Campana - salle
thématique
(Salle 39 - Vitrine 7 :
Thèmes tragiques)
G 417
3
4
5
Brève description :
On voit une scène de la légende d'Oedipe, où la Sphinge interroge un passant, vraisemblablement Oedipe.
1
Le Stamnos est un vase à couvercle et à deux anses, qui servait à
mélanger du vin. Il représente la Sphinge de Thèbes et non le fameux
Sphinx d'Egypte.
2
“Le sphinx, ou la sphinge, est une entité féminine maléfique,
sorte de vilaine lionne ailée à tête de femme, qui ravageait les champs
et tuait les voyageurs.“ (http://louvre-passion.over-blog.com/ article3295467.html)
« Sphinx des Naxiens ». Cadeau fait
par les habitants de Naxos aux habitants
de Delphes.1re moitié du 6e s.av. J.-C.
Musée archéologique de Delphes.
Dans la légende d'Oedipe, elle attirait des voyageurs et leur posait une énigme : « Quel animal doué
de la voix a quatre pattes (le matin), deux (à midi) et trois (le soir) ? » (énigme que l'on retrouve
ainsi chez Apollodore, Bibl., III, 5, 8 : τί ἐστιν ὃ μίαν ἔχον φωνὴν τετράπουν καὶ δίπουν καὶ
τρίπουν γίνεται·). S'ils ne la trouvaient pas, ils se faisaient dévorer.
3 A droite, on voit un homme, qui porte une chlamyde (χλαμύς), un
manteau d'une seule pièce de tissu, carrée ou rectangulaire et sans
coutures, tenue habituelle des voyageurs; il porte le pétase sur l'épaule et
tient à la main droite un long bâton de marche. Il s'agit sans doute
d'Oedipe, tant a confrontation entre lui et le sphinx est représentée, avec
différentes
variantes,
dans
l'Antiquité
gréco-romaine.
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Chlamyde)
(http://francoib.chez-alice.fr/corembal/vetement.htm)
4 A gauche, on a souvent dit qu'il s'agissait d'Hermès, le messager des dieux, porteur
de la chance, inventeur des poids et des mesures, gardien des routes et des carrefours,
des voyageurs et des voleurs ; il guide aussi les héros et conduit leurs âmes aux
enfers. Mais ici, portant un bâton de voyage et le pétase (chapeau des voyageurs), il
serait représenté comme le patron des voyageurs.
Or je ne suis pas sûr que le personnage représenté est Hermès : il ne porte ni caducée,
ni sandales ailées et ne tient pas de rôle connu dans la légende d'Oedipe et le
Sphinx.Alors, peut-être s'agirait-il d'un Thébain assistant au duel... ?
Hermès, représenté sans ses sandales ailées, mais avec le pétase et le casucée
Marbre, copie romaine du IIe siècle ap. J.-C. d'après un original grec du Ve siècle av. J.-C.)
(http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Hermes_Ingenui_Pio-Clementino_Inv544.jpg)
5 On voit sur le vase une colonne en pierre, sur laquelle
est assise la Sphinge, et qui est de style dorique. Il y a
deux autres styles de colonnes : le style ionique et le style
corinthien.
« Lorsqu'il fut question d'élever les colonnes de ce temple, comme on
ne savait pas bien quelles proportions il fallait leur donner, on chercha
les moyens de les rendre assez solides pour qu'elles pussent supporter
le fardeau de l'édifice, sans rien perdre de la beauté du coup d'oeil.
Pour cela on eut recours à la longueur du pied de l'homme qui fut
comparée à la hauteur de son corps. C'est sur cette proportion que fut
formée la colonne ; la mesure du diamètre qu'on donna au bas du fût,
on la répéta six fois pour en faire la hauteur, y compris le chapiteau.
Ainsi commença à paraître, dans les édifices, la colonne dorique
offrant la proportion, la force et la beauté du corps de l'homme.
Vitruve, De l'Architecture, livre IV, 1
(http://helios.fltr.ucl.ac.be/gibaud/vases-grec-3e/vase-peint-7-analyse.html)
Selon Vitruve, un architecte romain, la colonne dorique est une représentation de l'homme.
Peut-on y voir un rapport entre la colonne dorique et le Sphinx, vu que la réponse de l'énigme est :
l'homme ? Le Sphinx est tellement sûr que les voyageurs ne devineront pas l'énigme qu'il est à l'aise sur la
colonne, mais quand Oedipe trouva le réponse, il « perdit l'équilibre » pour finir au bas d'une falaise...
Ci-dessous, la galerie Campana, qui se situe au musée du Louvre, à Paris. C'est là que le vase est exposé.
(http://www.insecula.com/salle/photo_ME0000037715.html)
(http://cartelfr.louvre.fr/cartelfr/visite?
srv=car_not_frame&idNotice=5854)
Ci-dessus, une vue des deux faces du vase.
Tout au moins, ce que l'on voit, c'est deux femmes portant un
péplos (longue robe) et un homme, qui se tient sur un bâton de
marche. On parle alors de « scène de courtoisie ».
Je pourrais imaginer qu'il s'agit de Thébaines reconnaissantes
(dont Jocaste ?) offrant à Oedipe des cadeaux, pour le remercier
d'avoir vaincu la Sphinx.
J'arrête ici mon étude car il y a encore beaucoup de recherches à
faire, qui pourraient m'occuper pendant des mois !
Webographie :
(http://francoib.chez-alice.fr/corembal/vetement.htm
(http://cartelfr.louvre.fr/cartelfr/visite?)srv=car_not_frame&idNotice=5854)
(http://helios.fltr.ucl.ac.be/gibaud/vases-grec-3e/vase-peint-7-analyse.html)
(http://www.insecula.com/salle/photo_ME0000037715.html)
(https://sites.google.com/site/brevethistoiredesartscescamus/projet-francais )
Notre gratitude va au Musée du Louvre, particulièrement à Mme Sophie Padel-Imbaud, documentaliste
scientifique, qui nous a fourni des informations précieuses sur cette céramique.