ARTOIS Mag - Université d`Artois

Transcription

ARTOIS Mag - Université d`Artois
édito
du Président
Riche de projets et de promesses, la
rentrée 2009 a démarré dès le 26 août
à l’Université d’Artois avec la visite de la
Ministre Valérie Pécresse, venue inaugurer la
résidence universitaire de la « Citadelle » à Arras.
Exemple emblématique de la reconversion d’un
bâtiment du patrimoine de la Défense au profit
de nos étudiants, fruit d’une coopération exemplaire
entre l’université, le CROUS, la Ville et la Communauté
urbaine d’Arras, cette résidence a accueilli ses 34 premiers
locataires dans un cadre privilégié : chambres « tout confort »,
loyer modique, environnement exceptionnel au cœur de
la ville. Première concrétisation d’une des priorités de la
politique « vie étudiante » de l’Université d’Artois, cette
résidence sera suivie d’autres opérations immobilières en
faveur du logement social étudiant. Arras devrait ainsi voir
la prochaine mise en chantier de deux tranches de 100
chambres chacune à proximité du campus même, Lens la
construction impatiemment attendue d’une unité de 100
chambres à proximité immédiate de la Faculté des Sciences
Jean Perrin, et Béthune engager enfin la rénovation de la
résidence universitaire Gérard Philipe. Douai et Liévin feront
de leur côté l’objet d’études de faisabilité de l’implantation
de résidences étudiantes, dont on sait à quel point elles sont
indispensables à l’autonomie des étudiants et à leur réussite
universitaire, mais aussi à l’instauration d’une véritable vie
étudiante sur les campus.
Les premiers coups de pioche vont aussi être donnés
incessamment sur le chantier de la « Maison de la Recherche »,
destinée à héberger de façon définitive les laboratoires du
pôle arrageois de l’université. Les centres de recherche en
lettres, arts, langues, histoire, géographie et économie - sans
oublier le nouveau laboratoire « RECIFES » de recherche en
éducation - y disposeront enfin de locaux et équipements
modernes et fonctionnels (salles de séminaire, salle des
thèses, espaces de documentation spécialisée, bureaux des
chercheurs…), à deux pas de la bibliothèque universitaire.
Cette rentrée 2009 coïncide aussi avec la remise par
l’AERES de son rapport d’évaluation de notre université,
qui salue de façon très élogieuse nos efforts et réussites
en matière de vie étudiante, de recherche scientifique,
d’offre de formation (initiale et continue, académique et
professionnalisée), mais aussi d’insertion professionnelle de
nos étudiants. S’y trouve également reconnu l’investissement
exceptionnel de nombreux collègues (BIATOSS, enseignants
et chercheurs de tous les sites) au service de la « maison
commune Artois », celle-ci ayant été saluée par les experts
de l’AERES comme « une université aux petits soins pour
ses étudiants », « pleine de bonnes idées, d’enthousiasmes et
d’engagements personnels »2.
Puissent ces encouragements, décernés par la plus haute
instance, constituer autant de marques de reconnaissance,
individuelle et collective, et de nouveaux motifs de confiance,
de fierté et d’énergie pour affronter tous les défis de cette
rentrée, et contribuer à la réussite de tous les projets de
l’Université d’Artois.
Bonne rentrée à tous !
Christian Morzewski,
Président de l’Université d’Artois
Sommaire
3 l Vie de l’université
> Les travaux en intelligence artificielle du Professeur Pierre Marquis (CRIL / CNRS) mis à l’honneur par une distinction internationale
> Inauguration de la nouvelle résidence universitaire d’Arras
> A quoi ça sert, la recherche en lettres ?
Un exemple de recherche appliquée en linguistique :
l’intégration professionnelle des travailleurs migrants
> Fête de la science 2009 à l’Université d’Artois
5 l Recherche
> Une nouvelle équipe de recherche à l’Université d’Artois :
« RECIFES » (Recherches en Éducation : Compétences, Interactions, Formations, Éthique, Savoirs)
> « Les experts : Béthune »
> Une « balance » moléculaire pour comprendre
le fonctionnement des cellules
8 l Vie étudiante
> Accueillir les étudiants en situation de handicap,
une mission à l’Université d’Artois
> « American dream » :
le rêve américain pour les étudiants de l’UFR de Langues
> La BU, une clé pour réussir !
> Le département GMP de l’IUT de Béthune
de nouveau en route pour le « 4L Trophy »
12 l Publications des enseignants-chercheurs
1
Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur, chargée
d’expertiser notamment toutes les universités. Le rapport AERES de l’Université
d’Artois sera prochainement mis en ligne sur le site www.univ-artois.fr
2
Respectivement p.13 et 19 de ce rapport
ARTOIS
Mag’
> Le magazine
de l’Université d’Artois
9 rue du Temple - BP 665 - ARRAS CEDEX
Tél. 03 21 60 37 75 - Fax 03 21 60 37 37
[email protected]
2
ARTOIS Mag’ l Octobre 2009 l N°4
Le magazine de l’Université d’Artois
ARTOIS Mag’ le magazine de l’Université d’Artois
Directeur de publication : Christian Morzewski
Rédactrice en chef : Raphaëlle Marcoin - Maquette : service communication
Photos : service communication, Jean - Pierre Delpierre (p. 7), Dominique Fréville (p. 9)
Impression : imprimerie Chartrez
Merci à Julien Caron, Aurélie Carpentier, Cécile Carra, Christophe Flahaut, Annie Fréville, Mathieu
Jacques, Cécile Leroy, Laurance Lecocq, Gérard Mangiante, Marc Pernisek pour leur contribution
à la réalisation de ce magazine.
ISSN 1968 - 9624
Vie de l’université
Les travaux en intelligence artificielle
du Professeur Pierre Marquis (CRIL / CNRS)
mis à l’honneur par une distinction internationale
L’ECCAI (European Coordinating Committee for Artificial Intelligence)
a fait part de la liste de ses nouveaux membres élus pour faire partie
du « ECCAI Fellows Programme » : Pierre Marquis, Professeur en
Informatique à l’Université d’Artois (Faculté des Sciences Jean Perrin
à Lens), chercheur au CRIL (Centre de Recherche en Informatique
de Lens), figure parmi ces nouvelles personnalités.
L
’ECCAI est une association qui
vise à promouvoir les études, les
recherches et les applications
en intelligence artificielle en Europe ;
26 pays y sont représentés.
Tous les ans, la société des membres
de l’ECCAI élit plusieurs chercheurs
dont les travaux sur l’ « I.A. » ont été
particulièrement
remarqués.
Cette
année, sept nouveaux membres ont
ainsi été élus, dont notre collègue
Pierre Marquis que nous félicitons très
cordialement pour cette distinction qui
honore toute l’Université d’Artois et en
particulier le CRIL.
Le Centre de Recherche en Informatique
de Lens est un laboratoire de l’Université
d’Artois associé au CNRS (UMR 8188),
et qui regroupe plus de cinquante
membres, chercheurs, enseignantschercheurs, doctorants et personnels
administratifs
et
techniques.
La
thématique de recherche fédératrice du
CRIL concerne l’intelligence artificielle
symbolique et ses applications. Les
principaux thèmes étudiés sont le
traitement des informations imparfaites,
dynamiques, contextuelles et multisources et les algorithmes pour
l’inférence et la prise de décision.
Inauguration de la nouvelle résidence universitaire d’Arras
L’Université d’Artois a accueilli Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche venue inaugurer la nouvelle résidence universitaire à Arras.
L
a ministre a parcouru le campus
d’Arras en compagnie du président
de l’université et de son équipe,
occasion pour elle de découvrir
l’emplacement et les plans de la future
« Maison de la Recherche », puis d’engager
le dialogue avec les personnels et les
étudiants (et les futurs étudiants) présents
sur les chaînes d’inscription.
Valérie Pécresse s’est ensuite rendue à
la Citadelle pour visiter les nouveaux
logements
étudiants
situés
dans
l’ancienne caserne : il s’agit de la première
résidence universitaire ouverte au sein
d’un ancien bâtiment militaire. Cette
résidence comporte 34 logements
étudiants de 18 m2 qui étaient autrefois
occupés par des sous-officiers du 601e
régiment.
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N°1
Le magazine
Le journaldedel’Université
l’Universitéd’Artois
d’Artois
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Vie de l’université
A quoi ça sert, la recherche en lettres ?
Un exemple de recherche appliquée en linguistique :
l’intégration professionnelle des travailleurs migrants
L’Université d’Artois est engagée depuis deux ans dans un programme de recherche consacré
à l’analyse de la langue de travail et des compétences langagières nécessaires à l’intégration
professionnelle des travailleurs migrants.
L
a maîtrise de la langue française
constitue pour les travailleurs
étrangers une réelle compétence
professionnelle inscrite dans le code du
travail depuis la loi de cohésion sociale du
printemps 2004 (dite « loi Borloo »), ainsi
que dans le cadre du Contrat d’Accueil
et d’Intégration (CAI) auquel doivent
adhérer ces travailleurs.
Cette maîtrise linguistique apparaît
comme un facteur d’efficacité et de
sécurité dans l’exercice des tâches
à accomplir et de fidélisation aux
entreprises dans lesquelles ces agents
évoluent.
Le centre de recherche en linguistique
et didactique des langues GRAMMATICA
(Dir. : Prof. Jan Goës) de l’Université
d’Artois participe ainsi au Plan-Pluri
Formations « FULS » (Formes et Usages
des Lexiques Spécialisés) avec l’Université
de Grenoble 3, afin de construire des
référentiels de compétences langagières
pour les métiers du Bâtiment et des
Travaux Publics (BTP).
Ces référentiels comportent un inventaire
des situations de travail rencontrées par
les travailleurs migrants, un glossaire
du lexique spécialisé, l’ensemble des
compétences de communication requises
et des exemples d’activités pédagogiques
pour
les
formateurs
susceptibles
d’intervenir auprès de ces publics
particuliers.
Les métiers du BTP constituent un
secteur qui, malgré la crise actuelle,
connaît une pénurie de main d’œuvre,
particulièrement dans notre région, et qui
recourt par conséquent à des travailleurs
étrangers.
L’Université d’Artois a pour partenaire
dans cette opération la Fédération
Française du BTP Nord - Pas de Calais et
plus particulièrement le CPO-Nord,centre
de formation professionnelle installé à
Courcelles-les-Lens qui accueille sur son
chantier-école les étudiants de l’Université
d’Artois effectuant leur stage de Master de
Français Langue Etrangère (FLE).
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Le
Le magazine
magazine dedel’Université
l’Universitéd’Artois
d’Artois
C’est durant ce stage que nos étudiants
(quatre à ce jour) observent la pratique
linguistique en situation professionnelle,
recueillent des données (documents
écrits utilisés, enregistrements ou
reconstitutions de dialogues…) dont
l’analyse au sein de GRAMMATICA
constituera la base des référentiels
de compétences. D’autres étudiants
ont effectué leur stage d’observation
et
d’analyse
directement
auprès
d’entreprises du BTP employant des
travailleurs étrangers.
Ainsi deux référentiels de compétences
langagières pour les métiers de maçon
VRD1 et coffreur - bancheur ont-ils été
produits l’an passé ; deux autres référentiels
pour les métiers de chef de chantier et de
canalisateur sont en cours d’élaboration
cette année. Les référentiels produits
et leurs compléments linguistiques et
didactiques feront l’objet d’une publication
et seront également accessibles en ligne.
Pour Eric Loridan, le directeur du CPONord, ce travail, qui concrétise sur
le terrain un partenariat université-
entreprise, correspond à un réel besoin
des entreprises du BTP dans la région
et a déjà permis la mise en place d’une
formation linguistique pour un groupe de
travailleurs migrants.
Ce programme de recherche de
GRAMMATICA s’inscrit dans l’une de
ces orientations majeures développées
aussi dans le master de FLE (intitulé
justement FLE/FLS2 en milieu scolaire
et entrepreneurial), et qui constitue la
spécificité de l’Université d’Artois dans le
domaine de la formation universitaire en
didactique du français langue étrangère,
à savoir l’étude, l’analyse et la didactique
du français sur objectif spécifique, en
particulier dans le monde professionnel.
1
Voirie et réseaux de distribution
2
FLS : français langue seconde
Contact : Jean-Marc MANGIANTE
Maître de conférences
en linguistique française / FLE
[email protected]
Vie de l’université
Fête de la science 2009 à l’Université d’Artois
BÉTHUNE
ARRAS
 Visites guidée des laboratoires pour les
scolaires (cycle 3 : CM1, CM2, 6e, collège
et lycée).
 Sur réservation.
Faculté des Sciences Appliquées.
Du 16 au 20 novembre.
 Conférence « La violence dans le
sport », par Williams Nuytens (enseignantchercheur à l’Université d’Artois).
Pour public de collège et lycée.
 Sur réservation.
Lycée Jean Monnet.
Jeudi 17 novembre de 16h à 17h30.
 Conférence « La foudre : comprendre
et s’en protéger », par Sonia Aït-Amar
(enseignant-chercheur à l’Université
d’Artois). Pour tout public.
 Sur réservation.
Pôle technologique de Béthune,
amphi Quesnay (ex FSE).
Mardi 17 novembre de 15h à 16h
et jeudi 19 novembre de 14h à 15h.
 Conférence « Soigner et explorer le
corps humain avec les ultrasons », par
Jocelyne Coutte (enseignant-chercheur à
l’Université d’Artois). Pour tout public.
 Sur réservation.
Pôle technologique de Béthune,
amphi Quesnay (ex FSE).
Mardi 17 novembre de 14h à 15h
et vendredi 20 novembre de 14h à 15h.
LENS
DOUAI
 Tournoi de Pickomino entre humains
et intelligences artificielles.
Faculté Jean Perrin (Bâtiment A).
Jeudi 19 novembre à partir de 14h.
 Inscription gratuite et nombreux lots
à gagner !
 Ciné Droit « Bienvenue à Gattacca »
suivi d’un débat sur la bioéthique
avec Dorothée Bourgault (enseignantchercheur à l’Université d’Artois).
Cinéma Paul Desmarets.
Mardi 17 novembre à 20h30.
 Navette à 19h30 au départ de Béthune,
parking de l’IUT.
 Exposition « Des récits pour la science.
Héritage, valeur et modèle
de Jean-Henri Fabre ».
Faculté des Sciences Jean Perrin
(Bibliothèque Universitaire).
Du 16 au 22 novembre,
aux horaires de la BU.
Pour tout renseignement,
contactez Mathieu Jacques
au 03 21 63 72 55
ou [email protected]
Recherche / Valorisation
Une nouvelle équipe de recherche à l’Université d’Artois : « RECIFES »
(Recherches en Éducation : Compétences, Interactions, Formations, Éthique, Savoirs)
L’équipe d’université « RECIFES » a été créée en octobre 2008 avec le projet de contribuer à la recherche
en sciences sociales et humaines sur un objet commun : l’éducation, et de valoriser au sein d’un
laboratoire spécifiquement « Artois » le potentiel de compétences des enseignants-chercheurs et
formateurs issus notamment de l’école interne IUFM.
P
luridisciplinaire, l’équipe réunit
des enseignants-chercheurs de
sociologie, philosophie, sciences de
l’éducation, sciences de l’information et
de la communication ; elle associe aussi
des enseignants-chercheurs d’autres
disciplines comme l’histoire. La majorité
de ceux-ci appartenant à l’IUFM Nord Pas de Calais, école interne de l’Université
d’Artois,
ses
membres
travaillent
depuis longtemps dans le domaine de
l’éducation, tant comme chercheurs que
comme enseignants dans la formation
des professeurs des écoles, des collèges
et des lycées ou encore dans celle des
conseillers
principaux
d’éducation,
articulant ainsi étroitement recherche et
formation. Cette articulation constitue
un véritable atout à l’heure de la
mastérisation de la formation des métiers
de l’enseignement.
Le projet scientifique se structure autour
de trois axes qui serviront d’appui
pour organiser la mastérisation de la
formation des enseignants, tant ces
dimensions apparaissent centrales dans
Suite de l’article p. 6
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Recherche
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la construction d’une professionnalité
enseignante. La spécificité de ces axes par
rapport à ceux qui sont développés au
Cécile Carra
sein des laboratoires existant dans le Nord
de la France permettra à cette nouvelle
équipe de trouver une place spécifique,
originale et complémentaire. Le premier
axe s’intitule « Normes, déviances et
contextes de scolarisation », le deuxième
« Rapport(s) au(x) savoir(s), valeurs de
l’école et éthique professionnelle » et le
troisième « Transformation internationale
des référentiels en éducation et en
formation : compétences, évaluations et
nouvelles professionnalités »1.
Issue d’une formation en sociologie,
la directrice de l’équipe « RECIFES »,
Cécile Carra, est maître de conférences
à l’Université d’Artois / IUFM. Elle a
dirigé des recherches sur les questions
de violences à l’école. Son dernier livre
vient de paraître aux PUF : Violences
à l’école élémentaire. L’expérience des
élèves et des enseignants. La thématique
des déviances et violences en milieu
scolaire fera d’ailleurs l’objet d’une
rencontre internationale en 2010.
D’autres manifestations scientifiques
seront organisées par l’équipe « RECIFES »
en 2009-2010 : la prochaine aura lieu
le 2 décembre 2009 à Arras et portera
sur les représentations et les pratiques
enseignantes : elle est ouverte à tous ceux
qui sont intéressés par ces questions2.
1
Pour accéder au projet scientifique :
http://www.univ-artois.fr/recherche/unites-de-recherche/recifes
2
Voir le site web pour les inscriptions.
« Les experts : Béthune »
Doctorant au Laboratoire de Génie Informatique et d’Automatique de l’Artois (LGI2A), Gildas Morvan a mis
au point un programme informatique qui améliore la précision de l’intervalle post-mortem.
Informatique médico-légale
Gildas Morvan n’a rien à envier à
l’expérimenté Gil Grissom, le héros de la
série américaine Les experts : Las Vegas :
barbe de trois jours, regard interrogateur
et métier en relation avec les enquêtes
criminelles ! « Je n’ai jamais regardé la
série, mais il paraît que c’est très bien
fait » explique Gildas après la répétition
de sa soutenance de thèse devant ses
collègues. Ce chercheur en informatique
au LGI2A (dirigé par le professeur Daniel
Jolly) achève sa thèse « pendant laquelle [il
a] développé un programme permettant de
déterminer l’heure du décès d’une personne
avec plus de précision qu’on ne sait le faire
actuellement ». Un lien entre informatique
et entomologie médico-légale qui peut
surprendre le commun des mortels.
Larve du crime
Les méthodes modernes pour déterminer
l’heure de la mort sont basées sur la
vitesse de développement des larves
d’insectes qui colonisent le corps. Il
s’agit de la seule méthode fiable si le
décès remonte à plus de soixante-douze
heures. Cette vitesse est fonction de la
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température du corps, qui est très difficile
à estimer. « Elle dépend évidemment
du climat, mais aussi de l’activité des
insectes sur le corps et des échanges de
chaleur entre le cadavre et l’air ambiant »,
précise le doctorant. En relation avec
l’Institut médico-légal de l’Université
de Lille 2, Gildas travaille donc sur la
modélisation du comportement des
larves, qui dépend par exemple de l’état
de leur estomac. « J’ai modélisé le fait que
les larves cherchent à se reproduire puis à
manger et ainsi de suite. » Tout en incluant
des effets liés à l’interaction entre larves.
L’environnement lui-aussi est modélisé.
Bref, Gildas modélise sur son ordinateur
une vraie scène de crime au sein de
laquelle il modifie les paramètres.
Tête à tête
Les premières simulations donnent des
résultats satisfaisants. Mais pour valider
son programme, il n’a pas le choix. Il
doit « aller sur le terrain ». À la Verminière
de Saint Pourçain-sur-Sioule, en plein
Bourbonnais, dans l’Allier. C’est là-bas que
Gildas et ses collègues de Lille 2 prennent
l’évolution de la température d’une tête
Gildas Morvan
de veau coupée sur laquelle ils ont placé
des larves de diptère. « Une expérience
abominable, une odeur pestilentielle. Mais
c’était nécessaire pour valider mes travaux »
s’excuse presque Gildas, que l’expérience
n’a pas vraiment enthousiasmé. A trois
semaines de sa soutenance de thèses, le
futur docteur peut s’enorgueillir d’avoir
développé un programme qui donne
de bons résultats « et qui dans l’avenir, je
l’espère, sera utilisé pour toutes les enquêtes
criminelles. » Peut-être même pour celles
qui se déroulent à Las Vegas…
Recherche / Valorisation
Une « balance » moléculaire pour comprendre
le fonctionnement des cellules
L
Cette capacité à déterminer la masse
des molécules est cruciale pour la
recherche scientifique et médicale, pour
les chimistes qui imaginent et fabriquent
les molécules dont la nature n’a pas
doté le monde, pour les biologistes qui
tentent tous les jours de comprendre
le fonctionnement des êtres vivants,
pour les ingénieurs agronomes qui ne
cessent d’améliorer les aliments que nous
mangeons, pour les médecins qui nous
soignent au quotidien. De nombreuses
analyses médicales sont depuis bien des
années réalisées par un spectromètre de
masse.
Depuis
quelques
années,
par
l’intermédiaire du « Téléthon » mais aussi
des séries télévisées policières où l’on
cherche souvent à identifier un suspect
par l’intermédiaire de son ADN, le
génome est devenu la « star » des médias.
Il n’est autre que le code génétique que
chaque être vivant animal ou végétal
possède en lui. Chenille ou papillon,
têtard ou grenouille, ces organismes sont
physiquement différents. Pourtant, ils ont
le même génome, c’est-à-dire le même
ADN. Cette différence vient des éléments
fonctionnels de la vie que l’on appelle les
protéines et qui sont fabriquées à partir
du génome. Ce sont ces protéines qui
donnent vie et différence à nos cellules,
elles-mêmes unités de base de nos
organes.
Dans notre université, le Laboratoire
de Physiopathologie de la Barrière
Hémato-Encéphalique (LBHE, dirigé par
le Professeur Roméo Cecchelli) vient
de s’équiper d’un appareil très puissant
de ce type. Ce spectromètre de masse
utilise la puissance d’un laser, l’énergie
© Jean - Pierre Delpierre
es scientifiques sont dorénavant
capables de mesurer la masse (le
poids) des atomes et des molécules.
Comme le poids d’un parpaing nous
permet de le distinguer d’une brique,
la masse des molécules permet aux
scientifiques de distinguer les molécules
les unes des autres et d’en connaître le
nom. L’instrument utilisé dans ce cas
s’appelle un spectromètre de masse
et fonctionne à la manière d’une
« balance » moléculaire. Il y a encore dix
ans, déterminer le nom d’une molécule
inconnue nécessitait deux jours de travail.
Aujourd’hui, dix minutes suffisent.
électrique et le vide spatial pour mesurer
très rapidement et très précisément
la masse des molécules. Le but de cet
équipement scientifique extrêmement
performant est d’accélérer les recherches
dans le domaine de la barrière hématoencéphalique, afin de combattre plus
efficacement les maladies qui touchent le
cerveau. En effet, 95 % des médicaments
fabriqués sont bloqués dans le sang par
cette barrière et n’atteignent jamais le
cerveau pour guérir une maladie.
Qu’elles soient d’ordre mental comme
la schizophrénie, neuro-dégénérative
comme la maladie d’Alzheimer ou
accidentelle comme les accidents
vasculaires cérébraux, les maladies liées
au cerveau sont de nos jours devenues
les causes majeures de mortalité ou de
handicaps dans notre pays. De sa position
supérieure, notre cerveau reçoit et envoie
des ordres au reste de notre corps. Cette
fonction de commandement nécessite
beaucoup d’énergie et d’oxygène qui
lui sont apportés par les très nombreux
vaisseaux sanguins qui le parcourent.
Cependant, comme le donjon d’un
château fort, le cerveau est l’endroit le
plus protégé du corps humain.
Au laboratoire, une partie des chercheurs
se consacre à l’étude de ces protéines qui
contrôlent la perméabilité des vaisseaux
sanguins du cerveau et donc du passage
de divers composés à travers cette
barrière. Lorsque nous connaîtrons les
mécanismes à l’échelle des molécules,
nous pourrons diriger beaucoup plus
efficacement les médicaments vers le
cerveau et donc obtenir une guérison
plus aisée avec un minimum d’effets
secondaires.
Cet équipement scientifique de pointe
est également utilisé par l’ensemble
des acteurs régionaux et nationaux de
la recherche française. Les chimistes
de l’Université d’Artois ou des autres
universités du Nord - Pas de Calais l’utilisent
très régulièrement pour contrôler la
nature des molécules qu’ils synthétisent.
Les hôpitaux de la région bénéficient
également de la dimension analytique de
ce matériel. Nous tentons actuellement,
en collaboration avec le CHRU (Centre
Hospitalier Régional Universitaire de Lille),
d’améliorer certains tests de dépistage
clinique afin de le rendre plus précis,
plus rapide, plus sûr et moins coûteux.
Le tissu industriel régional sollicite aussi
cet équipement, comme en témoignent
les programmes de recherche que nous
menons en collaboration avec des
sociétés de biotechnologies de la région.
Contact :
Christophe Flahaut
[email protected]
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Vie étudiante
Accueillir les étudiants en situation de handicap,
une mission à l’Université d’Artois
L’Université d’Artois, dès sa création en 1992, a affirmé sa volonté d’accueillir des étudiants
et des adultes handicapés en créant une « Cellule Handicap ».
R
attachée au Service de la Vie
étudiante, la « Cellule Handicap »
a pour objectif d’assurer l’accueil,
l’accompagnement,
l’orientation
et
l’insertion professionnelle des étudiants
handicapés de notre université. Elle est
le lien direct entre l’étudiant handicapé,
les enseignants, les différents services
de l’université (scolarité, UFR, etc.)
et les partenaires extérieurs (Maison
Départementale
des
Personnes
Handicapées,
entreprises
- « stages », etc.). L’étudiant
handicapé sait qu’il a le
soutien de la « Cellule
Handicap » pour résoudre le
problème qu’il rencontre au
sein de l’université, quelle que
soit la nature de celui-ci.
Animé par Marc Pernisek,
maître de conférences à
la Faculté des Sciences de
Lens et chargé de mission
« Handicap », ce dispositif
accueille
et
informe
l’étudiant handicapé sur la
reconnaissance de son statut
à l’université et définit avec
lui la mise en place éventuelle
d’un plan spécifique d’aide
pour assurer sa meilleure
intégration
dans
notre
établissement. La nature des
aides est différente suivant
le handicap : il peut s’agir de
l’aménagement des épreuves d’examen,
d’une transcription en braille, d’une
interprétation en LSF1 ou LPC2, d’un
soutien pédagogique individuel, d’un
prêt de matériel (PC, plage braille, loupe
électronique, logiciels spécifiques), etc.
L’Université d’Artois a développé une
importante politique d’acquisition de
matériel dédié au handicap pour équiper
les cinq bibliothèques universitaires d’Arras,
de Béthune, de Douai, de Lens et de LiévinAngres. Chaque bibliothèque dispose d’une
table réglable électriquement, de téléagrandisseur, loupe électronique, ordinateur,
scanner et différents logiciels spécifiques au
handicap. A titre d’information, le service
de documentation de la bibliothèque est
accessible aux déficients visuels.
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Le magazine
magazine dedel’Université
l’Universitéd’Artois
d’Artois
De plus, conformément à la loi de février
2005, l’Université d’Artois effectue un
diagnostic sur l’accessibilité de ses
bâtiments afin de pouvoir réaliser
les travaux nécessaires permettant
l’autonomie la plus complète à la
personne handicapée.
d’entreprises, recherche d’offres),
 mise en relation avec les entreprises,
 intégration en stage, en contrats de
professionnalisation, job étudiant, emploi
à l’issue de leurs études,
 information sur leurs droits au sein de
l’entreprise.
Par ailleurs, dans le cadre de la
nouvelle procédure d’orientation du
futur bachelier, l’Université d’Artois a
La diversité est la quintessence de notre
société. Nous ne devons plus raisonner
avec l’idée de savoir quel type d’étude
ou de métier la personne
handicapée est en capacité
d’exercer, mais dans l’idée de
lui rendre accessible le savoir
et son futur emploi.
Les
enseignants
ayant
connaissance d’un étudiant
en situation de handicap
non recensé comme tel, sont
d’ailleurs invités à l’orienter
vers la « Cellule Handicap »,
mais en respectant le souhait
éventuel
de
l’étudiant
de
faire
reconnaître
son statut d’ « étudiant
handicapé ». Il arrive en
effet que certains étudiants
refusent totalement cette
reconnaissance et les aides
que nous pouvons leur
apporter.
développé une convention de partenariat
avec
l’organisme
« HandiExperh »
de Marcq-en-Barœul, missionné par
l’Association de GEstion du Fond
d’Insertion professionnelle des Personnes
Handicapées (AGEFIPH). L’objectif est
de proposer aux étudiants handicapés
de notre université, en relation avec
la « Cellule Handicap » et le Service
d’Accueil, d’Orientation et d’Insertion
Professionnelle, les différents services
suivants :
 aide à la construction de son projet
professionnel,
 accompagnement dans le cadre d’une
éventuelle réorientation,
 formation aux techniques de recherche
d’emploi (CV, lettre de motivation,
simulation
d’entretien,
ciblages
La rubrique « Accueil des
étudiants handicapés » est
consultable sur le site web dans le menu
« Vie Etudiante », pour avoir davantage
d’informations. Vous trouverez aussi
sur l’ENT de notre université dans
« Formulaire et Documentation », rubrique
« Aides spécifiques », des fiches sur la
déficience et les aides possibles suivant
les cinq types de handicap (auditif, non
et mal voyant, moteur, psychique et
dyslexie).
Contact :
Cellule handicap, Maison de l’étudiant
Tél : 03 21 60 60 29
[email protected]
1
LCF : Langue des Signes Française
2
LPC : Langage Parlé Complété
Vie étudiante
« American dream » : le rêve américain
pour les étudiants de l’UFR de Langues
Hollywood Boulevard et son « Walk of Fame », Beverly Hills et
ses boutiques de luxe, Las Vegas et ses lumières flamboyantes,
Los Angeles et ses « Universal Studios », le Grand Canyon et ses
célèbres falaises, Santa Barbara et sa plage… et même Alcatraz et
sa prison ! Tous ces lieux mythiques resteront longtemps gravés dans
les mémoires des 42 étudiants de l’UFR de Langues qui ont séjourné
ensemble aux Etats-Unis du 19 juillet au 9 août dernier.
A
près New York en 1996, Alicante
en 1997, Shanghai en 2007,
l’UFR de Langues n’en est plus
à sa première organisation de séjours
linguistiques et touristiques. Pour l’été
2009, Raymond Ledru, le directeur de
l’UFR, a proposé l’organisation d’un
voyage à destination de la Côte-Ouest
des Etats-Unis. Dès octobre 2008, Annie
Fréville, responsable administrative du
l’UFR, s’attelait au projet : choix de la ville
du séjour, d’une école, édition d’un livret
d’accompagnement, financement des
opérations, etc.
Deux étudiantes, Leslie Degardin et
Constance Lombart, ont créé une
association baptisée « American Dream »
qui a permis l’organisation de différentes
manifestations dont les profits ont été
reversés dans la « cagnotte » du voyage.
En tout, ce sont 19 000 € qui ont ainsi
été récoltés, soit par le biais des activités
étudiantes, soit par celui des subventions
accordées par l’IUFM, l’UFR de Langues, le
service culturel de l’Université d’Artois ou
encore l’association « Arras-Université »,
émanation de la Communauté Urbaine
d’Arras.
Le séjour a eu lieu à San Francisco, les
étudiants étaient hébergés dans des
familles d’accueil américaines et ont
pris des cours à l’école internationale de
langues E.F. Education dans le quartier
le plus touristique : le Fisherman’s wharf.
En plus des visites dans la baie de San
Francisco, le groupe a fait deux grandes
excursions, faussant compagnie à leur
famille d’accueil le temps d’une nuit pour
dormir dans un hôtel de 4 000 chambres
à Las Vegas dans le Nevada ou prenant
l’avion pour s’engouffrer dans les gorges
du Grand Canyon dans le Colorado.
Les photos du voyage seront exposées
à la Maison de l’Etudiant du 6 au 26
novembre prochain. L’exposition a pour
thème la « beat et hippie attitude », et fera
l’objet d’un concours.
Le prochain séjour de cette envergure est
prévu dans deux ans, cette fois-ci du côté
du Pérou et de la Bolivie, pour le bonheur
des étudiants hispanisants.
ARTOIS
ARTOIS
Mag’
Mag’
l Octobre
l Octobre2009
2008l l N°4
N°1
Le magazine
Le journaldedel’Université
l’Universitéd’Artois
d’Artois
9
Vie étudiante
La BU, une clé pour réussir !
A l’automne dernier, le Service Commun de la Documentation (SCD) de l’Université d’Artois a lancé une
enquête auprès des étudiants fréquentant les cinq bibliothèques universitaires du réseau.
800 questionnaires ont ainsi été distribués à Arras, Béthune, Douai, Lens et Liévin-Angres. Les étudiants
ayant pris soin de remplir ce questionnaire se sont vu remettre, en guise de remerciement, une « clé pour
réussir », en l’occurrence une clé USB aux couleurs de l’université !
L
’enjeu de cette vaste enquête peut
se résumer simplement : il s’agit
pour l’équipe du SCD, de mieux
connaître les étudiants et leurs habitudes
de travail pour mieux répondre à leurs
attentes et leur proposer des services
toujours plus adaptés.
L’analyse des 797 questionnaires,
réalisée par une étudiante en Licence
MIASHS (Mathématiques et Informatique
Appliquée aux Sciences Humaines et
Sociales), se révèle riche d’enseignements.
La comparaison entre la population
inscrite à l’Université d’Artois et la
population fréquentant les bibliothèques
universitaires montre notamment que
les étudiants issus des milieux moins
favorisés sont surreprésentés parmi
les usagers du Service Commun de la
Documentation. Voilà qui encourage
les bibliothécaires qui ont à cœur de
permettre l’accès au savoir au plus
grand nombre !
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ARTOIS
ARTOIS Mag’
Mag’ ll Octobre
Octobre2008
2009l N°1
l N°4
Le
Le magazine
magazine dedel’Université
l’Universitéd’Artois
d’Artois
Elle permet d’esquisser, à travers
les
différents
modes
d’utilisation
des bibliothèques,
plusieurs profils
d’étudiants. Une grande partie (43 %1)
travaillent à la bibliothèque sur
leurs propres documents et utilisent
peu les ressources ou services de la
bibliothèque. Certains (17 %) utilisent
principalement
la
bibliothèque
pour rassembler la documentation
nécessaire (en empruntant, consultant
ou photocopiant des documents) mais
préfèrent travailler à l’extérieur. D’autres
(19 %) aiment travailler à la bibliothèque
et y consultent la documentation qui
complète les enseignements. Enfin
les 21 % restants sont adeptes des
technologies de l’information et utilisent
presque exclusivement les ressources
informatiques des bibliothèques.
Les
améliorations
souhaitées
par
les étudiants varient naturellement
en fonction de leur utilisation de la
bibliothèque. Il s’en dégage néanmoins
trois points forts : les étudiants
souhaiteraient l’allongement de la durée
de prêt (42 %), l’augmentation du nombre
de postes informatiques en accès libre
(41 %) et la mise en place d’espaces où
il soit possible de boire ou manger en
feuilletant des journaux ou magazines
(41 %).
Les résultats de cette enquête menée
auprès
des
étudiants
confortent
l’équipe du Service Commun de la
Documentation dans l’idée qu’il est
nécessaire de proposer des services
variés qui répondent à la diversité des
usages. Elle s’attache donc dès à présent
à répondre aux attentes formulées par les
étudiants en travaillant sur l’amélioration
de l’existant et sur la mise en place de
nouveaux services. La suite au prochain
numéro d’Artois Mag’ !
1
Les % s’entendent en % des étudiants interrogés
Vie étudiante
Le département GMP de l’IUT de Béthune
de nouveau en route pour le « 4L Trophy » !
1
Depuis 2006, six voitures d’étudiants en DUT GMP (Génie
Mécanique et Productique) de l’IUT de Béthune ont déjà fait
l’expérience du « 4L Trophy ». En février 2009, deux équipages
de deux étudiants en DUT GMP ont participé à la 12e édition :
Cyril Caron, Thomas Ryckembusch, Geoffrey Camus et Franck
Deligne, « coachés » par Dorothée Catoën et Laurance Lecocq,
leurs tutrice et co-tutrice respectives.
D
epuis la rentrée dernière, les
nouveaux participants, Louis
Delneufcourt et Amine Amelal,
étudiants en 2e année de DUT, ont déjà
entamé la préparation du raid 2010.
Comme pour leurs prédécesseurs, leur
participation s’inscrit dans le cadre de
leur projet tuteuré de DUT, dont le thème
peut être proposé soit par l’enseignant,
soit par l’étudiant (le « 4L Trophy » comme
projet tuteuré a toujours été choisi par les
étudiants eux-mêmes).
Le « 4L Trophy » est un raid-aventure
à travers le désert marocain, réservé
à des étudiants et exclusivement à
bord de Renault 4L. Il comporte une
mission de solidarité puisque son but
est d’acheminer, à bord des 4L, des
fournitures scolaires et sportives aux
enfants les plus démunis du Maroc.
Sur le terrain, c’est avant tout une épreuve
d’orientation et de pilotage et non une
course de vitesse. En effet, même si les
participants traversent certains parcours
du « Paris-Dakar », la vitesse n’est pas de
mise. La difficulté réside à la fois dans le
passage d’obstacles (dunes, cours d’eau,
sable, etc.) et dans l’orientation, le GPS
étant bien sûr exclu ! Chaque voiture
doit transporter au minimum 50 kg de
fournitures scolaires, qui seront ensuite
redistribuées par la Ligue marocaine de la
protection de l’enfance, association sous
tutelle de l’UNICEF.
En plus de l’enrichissement personnel
que procure cette expérience, trois
composantes liées au cursus suivi par les
étudiants au département GMP de l’IUT
de Béthune sont mises en pratique : la
mécanique, la communication et l’usage
de l’informatique.
La partie mécanique intervient d’abord
dans la remise en état des véhicules, puis
dans l’adaptation spéciale, au niveau du
moteur et du châssis, nécessaire pour
pouvoir rouler sur les pistes.
Les techniques de communication, elles,
sont utilisées dans différentes étapes du
projet : l’organisation d’événements et
le sponsoring. En effet, il faut trouver les
fournitures et les fonds nécessaires (soit
8 000 €) pour effectuer le raid : pour la
récupération des fournitures, des quêtes
sont organisées dans des établissements
scolaires et les zones commerciales
Parallèlement, des démarches sont
menées pour trouver des partenaires
locaux ou
industriels. Une fois les
sponsors trouvés, il faut effectuer leur
promotion via les journaux, les radios
et les télés locales, ainsi qu’internet. Les
étudiants s’engagent également à rouler,
durant une année après le raid, avec la 4L
marquée des logos de leurs partenaires,
ceci afin de faire leur publicité.
Enfin, la maîtrise des outils informatiques
est mise en pratique par les étudiants
pour monter le dossier papier, pour
fabriquer des diaporamas de présentation
et pour construire un blog ou un site
internet dédié à leur action.
On peut donc parler d’une expérience
« multiple », puisqu’elle allie études,
aventure, solidarité, dépaysement, défi
sportif, etc. Souhaitons d’avance bonne
route aux deux nouveaux participants du
« 4L Trophy » 2010 !
3
1- La 4 L « Marsu Pilami » ,
pilotée par Cyril Caron
et Thomas Ryckembusch
2- Clément Huyssenne et
Yannick Lefebvre, équipage
de la « 4 L camionnette »
lors du 4 L Trophy 2007
2
3- La 4 L « Sophie » conduite
par Geoffrey Camus
et Franck Deligne
ARTOIS
ARTOIS
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2008l l N°4
N°1
Le magazine
Le journaldedel’Université
l’Universitéd’Artois
d’Artois
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Publications des enseignants-chercheurs de l’Université d’Artois
éditions ARTOIS PRESSES UNIVERSITé :
Les Bibliothèques, entre imaginaires et réalités
Etudes réunies par Claudine Nédelec
Collection études littéraires et linguistiques
Immémoriales et infiniment diverses sont les
bibliothèques, et leurs représentations, toujours à michemin entre la réalité et le rêve... Les bibliothèques entre
imaginaires et réalités, tel fut le sujet de deux colloques
(juin 2006 et janvier 2007) de l’Université d’Artois, dont
les communications constituent cet ouvrage.
La première section est consacrée aux collections : elle
montre combien de représentations y sont à l’œuvre, tant
chez leurs « usagers » que chez leurs « producteurs » (éditeurs, bibliothécaires).
La seconde rassemble des articles qui envisagent la bibliothèque comme une
des institutions du champ des « lettres », où s’exercent à la fois des pratiques de
savoir et des pratiques de pouvoir. La troisième envisage des représentations
de bibliothèques à fonction « critique », de l’idéal à la folie. Enfin, la quatrième
explore quelques « bibliothèques d’écrivains ».
Le Coq gaulois à l’heure anglaise
Analyse de la traduction anglaise d’Astérix
Catherine Delesse et Bertrand Richet
Collection Traductologie
Bande dessinée au succès commercial sans précédent,
la série Astérix est une parodie brillante du monde
contemporain en même temps qu’un trésor d’humour
linguistique. Les deux auteurs du présent ouvrage
proposent une analyse systématique de la traduction
anglaise réalisée depuis le début par Anthea Bell et
Derek Hockridge. Quatre aspects du texte original et de
la traduction sont examinés plus particulièrement : les
noms propres, les jeux de mots, les accents, dialectes et langues étrangères,
et les allusions culturelles (citations, chansons, faits de civilisation). Chaque
chapitre s’articule autour des procédés de traduction et des choix que les
traducteurs ont opérés entre absence de traduction, adaptation partielle ou
totale. Les aventures du petit Gaulois se lisent avec le même plaisir en anglais
qu’en français.
La Reconnaissance sur la scène française - XVIIe - XXIe
Etudes réunies et présentées par
Françoise Heulot-Petit et Lise Michel.
Collection études littéraires
Rien de plus riche d’effets, au théâtre, que la fameuse
« scène de reconnaissance », dans laquelle, les fausses
identités se dissipant, les sœurs retrouvent les
frères dans les jeunes inconnus que la voix du sang
désignaient confusément, les parents leurs enfants qu’ils
croyaient perdus à jamais, et les héros leurs origines
mystérieusement voilées.
Dans sa définition aristotélicienne, la reconnaissance
(anagnorisis), théorisée à propos de la tragédie, est étroitement liée au
renversement final et au dénouement de la pièce.
Les contributions réunies dans le présent volume étudient les formes et
les usages de la reconnaissance, en France, du XVIIe au XXIe siècle, aussi bien
dans les formes de théâtre où la constance et l’identité du personnage sont
des présupposés de la dramaturgie, que dans celles où, précisément, elles en
constituent un enjeu.
Autres éditions :
Problème SAT progrès et défis
Sous la direction de Lakhdar Saïs
Edition Hermès
Collection programmation par contraintes
Cet ouvrage analyse les techniques actuelles du
problème de satisfiabilité propositionnelle (SAT) et
étudie ses défis majeurs. Ce problème fondamental
se trouve au coeur de la théorie de la complexité et
intervient dans de nombreux domaines tels que la
logique mathématique, la déduction automatique et la
programmation par contraintes.
Les avancées spectaculaires obtenues sur la résolution pratique de ce
problème NP-Complet de référence font aujourd’hui de SAT un formalisme
puissant de modélisation et de résolution de nombreux problèmes importants
incluant la vérification de matériel et de logiciels. Ces résultats ont bénéficié
d’une synergie forte entre la théorie, les développements algorithmiques et les
applications industrielles.
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ARTOIS
ARTOIS Mag’
Mag’ ll Octobre
Octobre2008
2009l N°1
l N°4
Le
Le magazine
magazine dedel’Université
l’Universitéd’Artois
d’Artois
Cécile Carra
Violences à lécole élémentaire - L’expérience des élèves
et des enseignants
Presses universitaires de France
Rares sont les recherches sociologiques sur les violences
à l’école élémentaire. Cette zone d’ombre se double
d’un point aveugle : celui des écoliers. C’est en effet
massivement à travers le prisme de l’adulte que se
construit une représentation des violences en milieu
scolaire. Que disent finalement les enfants de ce qu’ils
vivent à l’école ? Quelle part la violence prend-elle dans
l’expérience scolaire et la sociabilité enfantine ? Plus de
2 000 élèves et leurs enseignants ont été interrogés, de nombreuses relations
scolaires observées. Ces données riches et souvent surprenantes ont permis
d’appréhender les contours que prend la violence à l’école primaire. Elles
soulignent les difficultés rencontrées dans l’exercice du métier d’enseignant
et le passage progressif de la gestion de l’indiscipline à la dénonciation de la
violence. L’idée de violence polarise les divergences, cristallise les problèmes
avec l’extérieur, les parents ou la hiérarchie, tout en faisant émerger une
identité professionnelle fragilisée. On découvre dans les écoles la multiplicité
des réponses apportées et leurs effets, du bouclage disciplinaire aux
pédagogies alternatives.
Maryse Esterle-Hedibel
Les élèves transparents,
les arrêts de la scolarité avant 16 ans
Presses universitaires du Septentrion
C’étaient des élèves ordinaires, dont les résultats scolaires
étaient faibles, moyens ou plutôt bons... Ils ont quitté
l’école à 13, 14 ou 15 ans. Comment en sont-ils arrivés
là ? La situation de ces élèves déscolarisés avant 16 ans
illustre-t-elle des « dysfonctionnements » du système
scolaire, ou bien est-elle l’expression ultime des logiques
de tri et de catégorisation, marquant la persistance des
inégalités sociales au sein de l’école ?
Fruit d’une recherche de terrain dans des collèges de Roubaix, l’étude de
ces processus rend toute la complexité du phénomène et permet de sortir
de la recherche de « responsables », voire de « coupables », pour en venir à
l’enchaînement des interactions entre les protagonistes, dont les points de
vues différents se croisent sans se rencontrer.
Jin Siyan
L’écriture féminine chinoise du XXe siècle à nos jours
Editions You Feng - Libraire & Editeur
L’écriture féminine chinoise représente un champ
littéraire particulier, non pas par la définition du
« gender », mais par l’écriture elle-même. C’est un espace
littéraire souvent sous-estimé par la véritable histoire
littéraire.
Des points d’impact, des formes littéraires massivement
marquées par des influences (emprunts aux littératures
occidentales), façonnent la perception et la pensée de la
subjectivité du je, le discours du je s’imposant difficilement face à une univocité
de la mentalité du nous propre à la culture chinoise et à un moment précis de
l’histoire des tendances idéologiques ambiantes. Tout cela se forme et prend
relief par et dans l’œuvre littéraire qui est un vrai lieu de confluence et de
transmutation profonde, souvent silencieuse, de la mentalité chinoise littéraire,
sociale, intellectuelle, esthétique.
Christophe Lecoutre
Constraint Networks (Techniques and Algorithms)
ISTE/Wiley
Un défi majeur en programmation par contraintes
est le développement d’approches génériques (donc
apparentées au domaine de l’intelligence artificielle) et
efficaces pour résoudre les instances de problèmes de
satisfaction de contraintes.
Ce livre propose une synthèse rigoureuse des techniques
et algorithmes développés principalement au cours de
la dernière décennie. Les approches proposées sont
caractérisées par leur simplicité conceptuelle et leur
efficacité pratique (prouvée notamment à l’aide d’une plateforme développée
par l’auteur et reconnue au niveau international).
Le livre est organisé en deux parties. La première présente les méthodes
d’inférence basées sur la notion de cohérence locale. La seconde partie décrit
les méthodes de recherche de solutions, par apprentissage avant et en cours
de recherche de manière à réduire le nombre de combinaisons devant être
explorées.

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