ARTOIS Mag - Université d`Artois
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édito du Président Riche de projets et de promesses, la rentrée 2009 a démarré dès le 26 août à l’Université d’Artois avec la visite de la Ministre Valérie Pécresse, venue inaugurer la résidence universitaire de la « Citadelle » à Arras. Exemple emblématique de la reconversion d’un bâtiment du patrimoine de la Défense au profit de nos étudiants, fruit d’une coopération exemplaire entre l’université, le CROUS, la Ville et la Communauté urbaine d’Arras, cette résidence a accueilli ses 34 premiers locataires dans un cadre privilégié : chambres « tout confort », loyer modique, environnement exceptionnel au cœur de la ville. Première concrétisation d’une des priorités de la politique « vie étudiante » de l’Université d’Artois, cette résidence sera suivie d’autres opérations immobilières en faveur du logement social étudiant. Arras devrait ainsi voir la prochaine mise en chantier de deux tranches de 100 chambres chacune à proximité du campus même, Lens la construction impatiemment attendue d’une unité de 100 chambres à proximité immédiate de la Faculté des Sciences Jean Perrin, et Béthune engager enfin la rénovation de la résidence universitaire Gérard Philipe. Douai et Liévin feront de leur côté l’objet d’études de faisabilité de l’implantation de résidences étudiantes, dont on sait à quel point elles sont indispensables à l’autonomie des étudiants et à leur réussite universitaire, mais aussi à l’instauration d’une véritable vie étudiante sur les campus. Les premiers coups de pioche vont aussi être donnés incessamment sur le chantier de la « Maison de la Recherche », destinée à héberger de façon définitive les laboratoires du pôle arrageois de l’université. Les centres de recherche en lettres, arts, langues, histoire, géographie et économie - sans oublier le nouveau laboratoire « RECIFES » de recherche en éducation - y disposeront enfin de locaux et équipements modernes et fonctionnels (salles de séminaire, salle des thèses, espaces de documentation spécialisée, bureaux des chercheurs…), à deux pas de la bibliothèque universitaire. Cette rentrée 2009 coïncide aussi avec la remise par l’AERES de son rapport d’évaluation de notre université, qui salue de façon très élogieuse nos efforts et réussites en matière de vie étudiante, de recherche scientifique, d’offre de formation (initiale et continue, académique et professionnalisée), mais aussi d’insertion professionnelle de nos étudiants. S’y trouve également reconnu l’investissement exceptionnel de nombreux collègues (BIATOSS, enseignants et chercheurs de tous les sites) au service de la « maison commune Artois », celle-ci ayant été saluée par les experts de l’AERES comme « une université aux petits soins pour ses étudiants », « pleine de bonnes idées, d’enthousiasmes et d’engagements personnels »2. Puissent ces encouragements, décernés par la plus haute instance, constituer autant de marques de reconnaissance, individuelle et collective, et de nouveaux motifs de confiance, de fierté et d’énergie pour affronter tous les défis de cette rentrée, et contribuer à la réussite de tous les projets de l’Université d’Artois. Bonne rentrée à tous ! Christian Morzewski, Président de l’Université d’Artois Sommaire 3 l Vie de l’université > Les travaux en intelligence artificielle du Professeur Pierre Marquis (CRIL / CNRS) mis à l’honneur par une distinction internationale > Inauguration de la nouvelle résidence universitaire d’Arras > A quoi ça sert, la recherche en lettres ? Un exemple de recherche appliquée en linguistique : l’intégration professionnelle des travailleurs migrants > Fête de la science 2009 à l’Université d’Artois 5 l Recherche > Une nouvelle équipe de recherche à l’Université d’Artois : « RECIFES » (Recherches en Éducation : Compétences, Interactions, Formations, Éthique, Savoirs) > « Les experts : Béthune » > Une « balance » moléculaire pour comprendre le fonctionnement des cellules 8 l Vie étudiante > Accueillir les étudiants en situation de handicap, une mission à l’Université d’Artois > « American dream » : le rêve américain pour les étudiants de l’UFR de Langues > La BU, une clé pour réussir ! > Le département GMP de l’IUT de Béthune de nouveau en route pour le « 4L Trophy » 12 l Publications des enseignants-chercheurs 1 Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur, chargée d’expertiser notamment toutes les universités. Le rapport AERES de l’Université d’Artois sera prochainement mis en ligne sur le site www.univ-artois.fr 2 Respectivement p.13 et 19 de ce rapport ARTOIS Mag’ > Le magazine de l’Université d’Artois 9 rue du Temple - BP 665 - ARRAS CEDEX Tél. 03 21 60 37 75 - Fax 03 21 60 37 37 [email protected] 2 ARTOIS Mag’ l Octobre 2009 l N°4 Le magazine de l’Université d’Artois ARTOIS Mag’ le magazine de l’Université d’Artois Directeur de publication : Christian Morzewski Rédactrice en chef : Raphaëlle Marcoin - Maquette : service communication Photos : service communication, Jean - Pierre Delpierre (p. 7), Dominique Fréville (p. 9) Impression : imprimerie Chartrez Merci à Julien Caron, Aurélie Carpentier, Cécile Carra, Christophe Flahaut, Annie Fréville, Mathieu Jacques, Cécile Leroy, Laurance Lecocq, Gérard Mangiante, Marc Pernisek pour leur contribution à la réalisation de ce magazine. ISSN 1968 - 9624 Vie de l’université Les travaux en intelligence artificielle du Professeur Pierre Marquis (CRIL / CNRS) mis à l’honneur par une distinction internationale L’ECCAI (European Coordinating Committee for Artificial Intelligence) a fait part de la liste de ses nouveaux membres élus pour faire partie du « ECCAI Fellows Programme » : Pierre Marquis, Professeur en Informatique à l’Université d’Artois (Faculté des Sciences Jean Perrin à Lens), chercheur au CRIL (Centre de Recherche en Informatique de Lens), figure parmi ces nouvelles personnalités. L ’ECCAI est une association qui vise à promouvoir les études, les recherches et les applications en intelligence artificielle en Europe ; 26 pays y sont représentés. Tous les ans, la société des membres de l’ECCAI élit plusieurs chercheurs dont les travaux sur l’ « I.A. » ont été particulièrement remarqués. Cette année, sept nouveaux membres ont ainsi été élus, dont notre collègue Pierre Marquis que nous félicitons très cordialement pour cette distinction qui honore toute l’Université d’Artois et en particulier le CRIL. Le Centre de Recherche en Informatique de Lens est un laboratoire de l’Université d’Artois associé au CNRS (UMR 8188), et qui regroupe plus de cinquante membres, chercheurs, enseignantschercheurs, doctorants et personnels administratifs et techniques. La thématique de recherche fédératrice du CRIL concerne l’intelligence artificielle symbolique et ses applications. Les principaux thèmes étudiés sont le traitement des informations imparfaites, dynamiques, contextuelles et multisources et les algorithmes pour l’inférence et la prise de décision. Inauguration de la nouvelle résidence universitaire d’Arras L’Université d’Artois a accueilli Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche venue inaugurer la nouvelle résidence universitaire à Arras. L a ministre a parcouru le campus d’Arras en compagnie du président de l’université et de son équipe, occasion pour elle de découvrir l’emplacement et les plans de la future « Maison de la Recherche », puis d’engager le dialogue avec les personnels et les étudiants (et les futurs étudiants) présents sur les chaînes d’inscription. Valérie Pécresse s’est ensuite rendue à la Citadelle pour visiter les nouveaux logements étudiants situés dans l’ancienne caserne : il s’agit de la première résidence universitaire ouverte au sein d’un ancien bâtiment militaire. Cette résidence comporte 34 logements étudiants de 18 m2 qui étaient autrefois occupés par des sous-officiers du 601e régiment. ARTOIS ARTOIS Mag’ Mag’ l Octobre l Octobre2009 2008l l N°4 N°1 Le magazine Le journaldedel’Université l’Universitéd’Artois d’Artois 3 Vie de l’université A quoi ça sert, la recherche en lettres ? Un exemple de recherche appliquée en linguistique : l’intégration professionnelle des travailleurs migrants L’Université d’Artois est engagée depuis deux ans dans un programme de recherche consacré à l’analyse de la langue de travail et des compétences langagières nécessaires à l’intégration professionnelle des travailleurs migrants. L a maîtrise de la langue française constitue pour les travailleurs étrangers une réelle compétence professionnelle inscrite dans le code du travail depuis la loi de cohésion sociale du printemps 2004 (dite « loi Borloo »), ainsi que dans le cadre du Contrat d’Accueil et d’Intégration (CAI) auquel doivent adhérer ces travailleurs. Cette maîtrise linguistique apparaît comme un facteur d’efficacité et de sécurité dans l’exercice des tâches à accomplir et de fidélisation aux entreprises dans lesquelles ces agents évoluent. Le centre de recherche en linguistique et didactique des langues GRAMMATICA (Dir. : Prof. Jan Goës) de l’Université d’Artois participe ainsi au Plan-Pluri Formations « FULS » (Formes et Usages des Lexiques Spécialisés) avec l’Université de Grenoble 3, afin de construire des référentiels de compétences langagières pour les métiers du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP). Ces référentiels comportent un inventaire des situations de travail rencontrées par les travailleurs migrants, un glossaire du lexique spécialisé, l’ensemble des compétences de communication requises et des exemples d’activités pédagogiques pour les formateurs susceptibles d’intervenir auprès de ces publics particuliers. Les métiers du BTP constituent un secteur qui, malgré la crise actuelle, connaît une pénurie de main d’œuvre, particulièrement dans notre région, et qui recourt par conséquent à des travailleurs étrangers. L’Université d’Artois a pour partenaire dans cette opération la Fédération Française du BTP Nord - Pas de Calais et plus particulièrement le CPO-Nord,centre de formation professionnelle installé à Courcelles-les-Lens qui accueille sur son chantier-école les étudiants de l’Université d’Artois effectuant leur stage de Master de Français Langue Etrangère (FLE). 4 ARTOIS ARTOIS Mag’ Mag’ ll Octobre Octobre2008 2009l N°1 l N°4 Le Le magazine magazine dedel’Université l’Universitéd’Artois d’Artois C’est durant ce stage que nos étudiants (quatre à ce jour) observent la pratique linguistique en situation professionnelle, recueillent des données (documents écrits utilisés, enregistrements ou reconstitutions de dialogues…) dont l’analyse au sein de GRAMMATICA constituera la base des référentiels de compétences. D’autres étudiants ont effectué leur stage d’observation et d’analyse directement auprès d’entreprises du BTP employant des travailleurs étrangers. Ainsi deux référentiels de compétences langagières pour les métiers de maçon VRD1 et coffreur - bancheur ont-ils été produits l’an passé ; deux autres référentiels pour les métiers de chef de chantier et de canalisateur sont en cours d’élaboration cette année. Les référentiels produits et leurs compléments linguistiques et didactiques feront l’objet d’une publication et seront également accessibles en ligne. Pour Eric Loridan, le directeur du CPONord, ce travail, qui concrétise sur le terrain un partenariat université- entreprise, correspond à un réel besoin des entreprises du BTP dans la région et a déjà permis la mise en place d’une formation linguistique pour un groupe de travailleurs migrants. Ce programme de recherche de GRAMMATICA s’inscrit dans l’une de ces orientations majeures développées aussi dans le master de FLE (intitulé justement FLE/FLS2 en milieu scolaire et entrepreneurial), et qui constitue la spécificité de l’Université d’Artois dans le domaine de la formation universitaire en didactique du français langue étrangère, à savoir l’étude, l’analyse et la didactique du français sur objectif spécifique, en particulier dans le monde professionnel. 1 Voirie et réseaux de distribution 2 FLS : français langue seconde Contact : Jean-Marc MANGIANTE Maître de conférences en linguistique française / FLE [email protected] Vie de l’université Fête de la science 2009 à l’Université d’Artois BÉTHUNE ARRAS Visites guidée des laboratoires pour les scolaires (cycle 3 : CM1, CM2, 6e, collège et lycée). Sur réservation. Faculté des Sciences Appliquées. Du 16 au 20 novembre. Conférence « La violence dans le sport », par Williams Nuytens (enseignantchercheur à l’Université d’Artois). Pour public de collège et lycée. Sur réservation. Lycée Jean Monnet. Jeudi 17 novembre de 16h à 17h30. Conférence « La foudre : comprendre et s’en protéger », par Sonia Aït-Amar (enseignant-chercheur à l’Université d’Artois). Pour tout public. Sur réservation. Pôle technologique de Béthune, amphi Quesnay (ex FSE). Mardi 17 novembre de 15h à 16h et jeudi 19 novembre de 14h à 15h. Conférence « Soigner et explorer le corps humain avec les ultrasons », par Jocelyne Coutte (enseignant-chercheur à l’Université d’Artois). Pour tout public. Sur réservation. Pôle technologique de Béthune, amphi Quesnay (ex FSE). Mardi 17 novembre de 14h à 15h et vendredi 20 novembre de 14h à 15h. LENS DOUAI Tournoi de Pickomino entre humains et intelligences artificielles. Faculté Jean Perrin (Bâtiment A). Jeudi 19 novembre à partir de 14h. Inscription gratuite et nombreux lots à gagner ! Ciné Droit « Bienvenue à Gattacca » suivi d’un débat sur la bioéthique avec Dorothée Bourgault (enseignantchercheur à l’Université d’Artois). Cinéma Paul Desmarets. Mardi 17 novembre à 20h30. Navette à 19h30 au départ de Béthune, parking de l’IUT. Exposition « Des récits pour la science. Héritage, valeur et modèle de Jean-Henri Fabre ». Faculté des Sciences Jean Perrin (Bibliothèque Universitaire). Du 16 au 22 novembre, aux horaires de la BU. Pour tout renseignement, contactez Mathieu Jacques au 03 21 63 72 55 ou [email protected] Recherche / Valorisation Une nouvelle équipe de recherche à l’Université d’Artois : « RECIFES » (Recherches en Éducation : Compétences, Interactions, Formations, Éthique, Savoirs) L’équipe d’université « RECIFES » a été créée en octobre 2008 avec le projet de contribuer à la recherche en sciences sociales et humaines sur un objet commun : l’éducation, et de valoriser au sein d’un laboratoire spécifiquement « Artois » le potentiel de compétences des enseignants-chercheurs et formateurs issus notamment de l’école interne IUFM. P luridisciplinaire, l’équipe réunit des enseignants-chercheurs de sociologie, philosophie, sciences de l’éducation, sciences de l’information et de la communication ; elle associe aussi des enseignants-chercheurs d’autres disciplines comme l’histoire. La majorité de ceux-ci appartenant à l’IUFM Nord Pas de Calais, école interne de l’Université d’Artois, ses membres travaillent depuis longtemps dans le domaine de l’éducation, tant comme chercheurs que comme enseignants dans la formation des professeurs des écoles, des collèges et des lycées ou encore dans celle des conseillers principaux d’éducation, articulant ainsi étroitement recherche et formation. Cette articulation constitue un véritable atout à l’heure de la mastérisation de la formation des métiers de l’enseignement. Le projet scientifique se structure autour de trois axes qui serviront d’appui pour organiser la mastérisation de la formation des enseignants, tant ces dimensions apparaissent centrales dans Suite de l’article p. 6 ARTOIS ARTOIS Mag’ Mag’ l Octobre l Octobre2009 2008l l N°4 N°1 Le magazine Le journaldedel’Université l’Universitéd’Artois d’Artois 5 Recherche Suite de l’article p. 5 la construction d’une professionnalité enseignante. La spécificité de ces axes par rapport à ceux qui sont développés au Cécile Carra sein des laboratoires existant dans le Nord de la France permettra à cette nouvelle équipe de trouver une place spécifique, originale et complémentaire. Le premier axe s’intitule « Normes, déviances et contextes de scolarisation », le deuxième « Rapport(s) au(x) savoir(s), valeurs de l’école et éthique professionnelle » et le troisième « Transformation internationale des référentiels en éducation et en formation : compétences, évaluations et nouvelles professionnalités »1. Issue d’une formation en sociologie, la directrice de l’équipe « RECIFES », Cécile Carra, est maître de conférences à l’Université d’Artois / IUFM. Elle a dirigé des recherches sur les questions de violences à l’école. Son dernier livre vient de paraître aux PUF : Violences à l’école élémentaire. L’expérience des élèves et des enseignants. La thématique des déviances et violences en milieu scolaire fera d’ailleurs l’objet d’une rencontre internationale en 2010. D’autres manifestations scientifiques seront organisées par l’équipe « RECIFES » en 2009-2010 : la prochaine aura lieu le 2 décembre 2009 à Arras et portera sur les représentations et les pratiques enseignantes : elle est ouverte à tous ceux qui sont intéressés par ces questions2. 1 Pour accéder au projet scientifique : http://www.univ-artois.fr/recherche/unites-de-recherche/recifes 2 Voir le site web pour les inscriptions. « Les experts : Béthune » Doctorant au Laboratoire de Génie Informatique et d’Automatique de l’Artois (LGI2A), Gildas Morvan a mis au point un programme informatique qui améliore la précision de l’intervalle post-mortem. Informatique médico-légale Gildas Morvan n’a rien à envier à l’expérimenté Gil Grissom, le héros de la série américaine Les experts : Las Vegas : barbe de trois jours, regard interrogateur et métier en relation avec les enquêtes criminelles ! « Je n’ai jamais regardé la série, mais il paraît que c’est très bien fait » explique Gildas après la répétition de sa soutenance de thèse devant ses collègues. Ce chercheur en informatique au LGI2A (dirigé par le professeur Daniel Jolly) achève sa thèse « pendant laquelle [il a] développé un programme permettant de déterminer l’heure du décès d’une personne avec plus de précision qu’on ne sait le faire actuellement ». Un lien entre informatique et entomologie médico-légale qui peut surprendre le commun des mortels. Larve du crime Les méthodes modernes pour déterminer l’heure de la mort sont basées sur la vitesse de développement des larves d’insectes qui colonisent le corps. Il s’agit de la seule méthode fiable si le décès remonte à plus de soixante-douze heures. Cette vitesse est fonction de la 6 ARTOIS ARTOIS Mag’ Mag’ ll Octobre Octobre2008 2009l N°1 l N°4 Le Le magazine magazine dedel’Université l’Universitéd’Artois d’Artois température du corps, qui est très difficile à estimer. « Elle dépend évidemment du climat, mais aussi de l’activité des insectes sur le corps et des échanges de chaleur entre le cadavre et l’air ambiant », précise le doctorant. En relation avec l’Institut médico-légal de l’Université de Lille 2, Gildas travaille donc sur la modélisation du comportement des larves, qui dépend par exemple de l’état de leur estomac. « J’ai modélisé le fait que les larves cherchent à se reproduire puis à manger et ainsi de suite. » Tout en incluant des effets liés à l’interaction entre larves. L’environnement lui-aussi est modélisé. Bref, Gildas modélise sur son ordinateur une vraie scène de crime au sein de laquelle il modifie les paramètres. Tête à tête Les premières simulations donnent des résultats satisfaisants. Mais pour valider son programme, il n’a pas le choix. Il doit « aller sur le terrain ». À la Verminière de Saint Pourçain-sur-Sioule, en plein Bourbonnais, dans l’Allier. C’est là-bas que Gildas et ses collègues de Lille 2 prennent l’évolution de la température d’une tête Gildas Morvan de veau coupée sur laquelle ils ont placé des larves de diptère. « Une expérience abominable, une odeur pestilentielle. Mais c’était nécessaire pour valider mes travaux » s’excuse presque Gildas, que l’expérience n’a pas vraiment enthousiasmé. A trois semaines de sa soutenance de thèses, le futur docteur peut s’enorgueillir d’avoir développé un programme qui donne de bons résultats « et qui dans l’avenir, je l’espère, sera utilisé pour toutes les enquêtes criminelles. » Peut-être même pour celles qui se déroulent à Las Vegas… Recherche / Valorisation Une « balance » moléculaire pour comprendre le fonctionnement des cellules L Cette capacité à déterminer la masse des molécules est cruciale pour la recherche scientifique et médicale, pour les chimistes qui imaginent et fabriquent les molécules dont la nature n’a pas doté le monde, pour les biologistes qui tentent tous les jours de comprendre le fonctionnement des êtres vivants, pour les ingénieurs agronomes qui ne cessent d’améliorer les aliments que nous mangeons, pour les médecins qui nous soignent au quotidien. De nombreuses analyses médicales sont depuis bien des années réalisées par un spectromètre de masse. Depuis quelques années, par l’intermédiaire du « Téléthon » mais aussi des séries télévisées policières où l’on cherche souvent à identifier un suspect par l’intermédiaire de son ADN, le génome est devenu la « star » des médias. Il n’est autre que le code génétique que chaque être vivant animal ou végétal possède en lui. Chenille ou papillon, têtard ou grenouille, ces organismes sont physiquement différents. Pourtant, ils ont le même génome, c’est-à-dire le même ADN. Cette différence vient des éléments fonctionnels de la vie que l’on appelle les protéines et qui sont fabriquées à partir du génome. Ce sont ces protéines qui donnent vie et différence à nos cellules, elles-mêmes unités de base de nos organes. Dans notre université, le Laboratoire de Physiopathologie de la Barrière Hémato-Encéphalique (LBHE, dirigé par le Professeur Roméo Cecchelli) vient de s’équiper d’un appareil très puissant de ce type. Ce spectromètre de masse utilise la puissance d’un laser, l’énergie © Jean - Pierre Delpierre es scientifiques sont dorénavant capables de mesurer la masse (le poids) des atomes et des molécules. Comme le poids d’un parpaing nous permet de le distinguer d’une brique, la masse des molécules permet aux scientifiques de distinguer les molécules les unes des autres et d’en connaître le nom. L’instrument utilisé dans ce cas s’appelle un spectromètre de masse et fonctionne à la manière d’une « balance » moléculaire. Il y a encore dix ans, déterminer le nom d’une molécule inconnue nécessitait deux jours de travail. Aujourd’hui, dix minutes suffisent. électrique et le vide spatial pour mesurer très rapidement et très précisément la masse des molécules. Le but de cet équipement scientifique extrêmement performant est d’accélérer les recherches dans le domaine de la barrière hématoencéphalique, afin de combattre plus efficacement les maladies qui touchent le cerveau. En effet, 95 % des médicaments fabriqués sont bloqués dans le sang par cette barrière et n’atteignent jamais le cerveau pour guérir une maladie. Qu’elles soient d’ordre mental comme la schizophrénie, neuro-dégénérative comme la maladie d’Alzheimer ou accidentelle comme les accidents vasculaires cérébraux, les maladies liées au cerveau sont de nos jours devenues les causes majeures de mortalité ou de handicaps dans notre pays. De sa position supérieure, notre cerveau reçoit et envoie des ordres au reste de notre corps. Cette fonction de commandement nécessite beaucoup d’énergie et d’oxygène qui lui sont apportés par les très nombreux vaisseaux sanguins qui le parcourent. Cependant, comme le donjon d’un château fort, le cerveau est l’endroit le plus protégé du corps humain. Au laboratoire, une partie des chercheurs se consacre à l’étude de ces protéines qui contrôlent la perméabilité des vaisseaux sanguins du cerveau et donc du passage de divers composés à travers cette barrière. Lorsque nous connaîtrons les mécanismes à l’échelle des molécules, nous pourrons diriger beaucoup plus efficacement les médicaments vers le cerveau et donc obtenir une guérison plus aisée avec un minimum d’effets secondaires. Cet équipement scientifique de pointe est également utilisé par l’ensemble des acteurs régionaux et nationaux de la recherche française. Les chimistes de l’Université d’Artois ou des autres universités du Nord - Pas de Calais l’utilisent très régulièrement pour contrôler la nature des molécules qu’ils synthétisent. Les hôpitaux de la région bénéficient également de la dimension analytique de ce matériel. Nous tentons actuellement, en collaboration avec le CHRU (Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille), d’améliorer certains tests de dépistage clinique afin de le rendre plus précis, plus rapide, plus sûr et moins coûteux. Le tissu industriel régional sollicite aussi cet équipement, comme en témoignent les programmes de recherche que nous menons en collaboration avec des sociétés de biotechnologies de la région. Contact : Christophe Flahaut [email protected] ARTOIS ARTOIS Mag’ Mag’ l Octobre l Octobre2009 2008l l N°4 N°1 Le magazine Le journaldedel’Université l’Universitéd’Artois d’Artois 7 Vie étudiante Accueillir les étudiants en situation de handicap, une mission à l’Université d’Artois L’Université d’Artois, dès sa création en 1992, a affirmé sa volonté d’accueillir des étudiants et des adultes handicapés en créant une « Cellule Handicap ». R attachée au Service de la Vie étudiante, la « Cellule Handicap » a pour objectif d’assurer l’accueil, l’accompagnement, l’orientation et l’insertion professionnelle des étudiants handicapés de notre université. Elle est le lien direct entre l’étudiant handicapé, les enseignants, les différents services de l’université (scolarité, UFR, etc.) et les partenaires extérieurs (Maison Départementale des Personnes Handicapées, entreprises - « stages », etc.). L’étudiant handicapé sait qu’il a le soutien de la « Cellule Handicap » pour résoudre le problème qu’il rencontre au sein de l’université, quelle que soit la nature de celui-ci. Animé par Marc Pernisek, maître de conférences à la Faculté des Sciences de Lens et chargé de mission « Handicap », ce dispositif accueille et informe l’étudiant handicapé sur la reconnaissance de son statut à l’université et définit avec lui la mise en place éventuelle d’un plan spécifique d’aide pour assurer sa meilleure intégration dans notre établissement. La nature des aides est différente suivant le handicap : il peut s’agir de l’aménagement des épreuves d’examen, d’une transcription en braille, d’une interprétation en LSF1 ou LPC2, d’un soutien pédagogique individuel, d’un prêt de matériel (PC, plage braille, loupe électronique, logiciels spécifiques), etc. L’Université d’Artois a développé une importante politique d’acquisition de matériel dédié au handicap pour équiper les cinq bibliothèques universitaires d’Arras, de Béthune, de Douai, de Lens et de LiévinAngres. Chaque bibliothèque dispose d’une table réglable électriquement, de téléagrandisseur, loupe électronique, ordinateur, scanner et différents logiciels spécifiques au handicap. A titre d’information, le service de documentation de la bibliothèque est accessible aux déficients visuels. 8 ARTOIS ARTOIS Mag’ Mag’ ll Octobre Octobre2008 2009l N°1 l N°4 Le Le magazine magazine dedel’Université l’Universitéd’Artois d’Artois De plus, conformément à la loi de février 2005, l’Université d’Artois effectue un diagnostic sur l’accessibilité de ses bâtiments afin de pouvoir réaliser les travaux nécessaires permettant l’autonomie la plus complète à la personne handicapée. d’entreprises, recherche d’offres), mise en relation avec les entreprises, intégration en stage, en contrats de professionnalisation, job étudiant, emploi à l’issue de leurs études, information sur leurs droits au sein de l’entreprise. Par ailleurs, dans le cadre de la nouvelle procédure d’orientation du futur bachelier, l’Université d’Artois a La diversité est la quintessence de notre société. Nous ne devons plus raisonner avec l’idée de savoir quel type d’étude ou de métier la personne handicapée est en capacité d’exercer, mais dans l’idée de lui rendre accessible le savoir et son futur emploi. Les enseignants ayant connaissance d’un étudiant en situation de handicap non recensé comme tel, sont d’ailleurs invités à l’orienter vers la « Cellule Handicap », mais en respectant le souhait éventuel de l’étudiant de faire reconnaître son statut d’ « étudiant handicapé ». Il arrive en effet que certains étudiants refusent totalement cette reconnaissance et les aides que nous pouvons leur apporter. développé une convention de partenariat avec l’organisme « HandiExperh » de Marcq-en-Barœul, missionné par l’Association de GEstion du Fond d’Insertion professionnelle des Personnes Handicapées (AGEFIPH). L’objectif est de proposer aux étudiants handicapés de notre université, en relation avec la « Cellule Handicap » et le Service d’Accueil, d’Orientation et d’Insertion Professionnelle, les différents services suivants : aide à la construction de son projet professionnel, accompagnement dans le cadre d’une éventuelle réorientation, formation aux techniques de recherche d’emploi (CV, lettre de motivation, simulation d’entretien, ciblages La rubrique « Accueil des étudiants handicapés » est consultable sur le site web dans le menu « Vie Etudiante », pour avoir davantage d’informations. Vous trouverez aussi sur l’ENT de notre université dans « Formulaire et Documentation », rubrique « Aides spécifiques », des fiches sur la déficience et les aides possibles suivant les cinq types de handicap (auditif, non et mal voyant, moteur, psychique et dyslexie). Contact : Cellule handicap, Maison de l’étudiant Tél : 03 21 60 60 29 [email protected] 1 LCF : Langue des Signes Française 2 LPC : Langage Parlé Complété Vie étudiante « American dream » : le rêve américain pour les étudiants de l’UFR de Langues Hollywood Boulevard et son « Walk of Fame », Beverly Hills et ses boutiques de luxe, Las Vegas et ses lumières flamboyantes, Los Angeles et ses « Universal Studios », le Grand Canyon et ses célèbres falaises, Santa Barbara et sa plage… et même Alcatraz et sa prison ! Tous ces lieux mythiques resteront longtemps gravés dans les mémoires des 42 étudiants de l’UFR de Langues qui ont séjourné ensemble aux Etats-Unis du 19 juillet au 9 août dernier. A près New York en 1996, Alicante en 1997, Shanghai en 2007, l’UFR de Langues n’en est plus à sa première organisation de séjours linguistiques et touristiques. Pour l’été 2009, Raymond Ledru, le directeur de l’UFR, a proposé l’organisation d’un voyage à destination de la Côte-Ouest des Etats-Unis. Dès octobre 2008, Annie Fréville, responsable administrative du l’UFR, s’attelait au projet : choix de la ville du séjour, d’une école, édition d’un livret d’accompagnement, financement des opérations, etc. Deux étudiantes, Leslie Degardin et Constance Lombart, ont créé une association baptisée « American Dream » qui a permis l’organisation de différentes manifestations dont les profits ont été reversés dans la « cagnotte » du voyage. En tout, ce sont 19 000 € qui ont ainsi été récoltés, soit par le biais des activités étudiantes, soit par celui des subventions accordées par l’IUFM, l’UFR de Langues, le service culturel de l’Université d’Artois ou encore l’association « Arras-Université », émanation de la Communauté Urbaine d’Arras. Le séjour a eu lieu à San Francisco, les étudiants étaient hébergés dans des familles d’accueil américaines et ont pris des cours à l’école internationale de langues E.F. Education dans le quartier le plus touristique : le Fisherman’s wharf. En plus des visites dans la baie de San Francisco, le groupe a fait deux grandes excursions, faussant compagnie à leur famille d’accueil le temps d’une nuit pour dormir dans un hôtel de 4 000 chambres à Las Vegas dans le Nevada ou prenant l’avion pour s’engouffrer dans les gorges du Grand Canyon dans le Colorado. Les photos du voyage seront exposées à la Maison de l’Etudiant du 6 au 26 novembre prochain. L’exposition a pour thème la « beat et hippie attitude », et fera l’objet d’un concours. Le prochain séjour de cette envergure est prévu dans deux ans, cette fois-ci du côté du Pérou et de la Bolivie, pour le bonheur des étudiants hispanisants. ARTOIS ARTOIS Mag’ Mag’ l Octobre l Octobre2009 2008l l N°4 N°1 Le magazine Le journaldedel’Université l’Universitéd’Artois d’Artois 9 Vie étudiante La BU, une clé pour réussir ! A l’automne dernier, le Service Commun de la Documentation (SCD) de l’Université d’Artois a lancé une enquête auprès des étudiants fréquentant les cinq bibliothèques universitaires du réseau. 800 questionnaires ont ainsi été distribués à Arras, Béthune, Douai, Lens et Liévin-Angres. Les étudiants ayant pris soin de remplir ce questionnaire se sont vu remettre, en guise de remerciement, une « clé pour réussir », en l’occurrence une clé USB aux couleurs de l’université ! L ’enjeu de cette vaste enquête peut se résumer simplement : il s’agit pour l’équipe du SCD, de mieux connaître les étudiants et leurs habitudes de travail pour mieux répondre à leurs attentes et leur proposer des services toujours plus adaptés. L’analyse des 797 questionnaires, réalisée par une étudiante en Licence MIASHS (Mathématiques et Informatique Appliquée aux Sciences Humaines et Sociales), se révèle riche d’enseignements. La comparaison entre la population inscrite à l’Université d’Artois et la population fréquentant les bibliothèques universitaires montre notamment que les étudiants issus des milieux moins favorisés sont surreprésentés parmi les usagers du Service Commun de la Documentation. Voilà qui encourage les bibliothécaires qui ont à cœur de permettre l’accès au savoir au plus grand nombre ! 10 ARTOIS ARTOIS Mag’ Mag’ ll Octobre Octobre2008 2009l N°1 l N°4 Le Le magazine magazine dedel’Université l’Universitéd’Artois d’Artois Elle permet d’esquisser, à travers les différents modes d’utilisation des bibliothèques, plusieurs profils d’étudiants. Une grande partie (43 %1) travaillent à la bibliothèque sur leurs propres documents et utilisent peu les ressources ou services de la bibliothèque. Certains (17 %) utilisent principalement la bibliothèque pour rassembler la documentation nécessaire (en empruntant, consultant ou photocopiant des documents) mais préfèrent travailler à l’extérieur. D’autres (19 %) aiment travailler à la bibliothèque et y consultent la documentation qui complète les enseignements. Enfin les 21 % restants sont adeptes des technologies de l’information et utilisent presque exclusivement les ressources informatiques des bibliothèques. Les améliorations souhaitées par les étudiants varient naturellement en fonction de leur utilisation de la bibliothèque. Il s’en dégage néanmoins trois points forts : les étudiants souhaiteraient l’allongement de la durée de prêt (42 %), l’augmentation du nombre de postes informatiques en accès libre (41 %) et la mise en place d’espaces où il soit possible de boire ou manger en feuilletant des journaux ou magazines (41 %). Les résultats de cette enquête menée auprès des étudiants confortent l’équipe du Service Commun de la Documentation dans l’idée qu’il est nécessaire de proposer des services variés qui répondent à la diversité des usages. Elle s’attache donc dès à présent à répondre aux attentes formulées par les étudiants en travaillant sur l’amélioration de l’existant et sur la mise en place de nouveaux services. La suite au prochain numéro d’Artois Mag’ ! 1 Les % s’entendent en % des étudiants interrogés Vie étudiante Le département GMP de l’IUT de Béthune de nouveau en route pour le « 4L Trophy » ! 1 Depuis 2006, six voitures d’étudiants en DUT GMP (Génie Mécanique et Productique) de l’IUT de Béthune ont déjà fait l’expérience du « 4L Trophy ». En février 2009, deux équipages de deux étudiants en DUT GMP ont participé à la 12e édition : Cyril Caron, Thomas Ryckembusch, Geoffrey Camus et Franck Deligne, « coachés » par Dorothée Catoën et Laurance Lecocq, leurs tutrice et co-tutrice respectives. D epuis la rentrée dernière, les nouveaux participants, Louis Delneufcourt et Amine Amelal, étudiants en 2e année de DUT, ont déjà entamé la préparation du raid 2010. Comme pour leurs prédécesseurs, leur participation s’inscrit dans le cadre de leur projet tuteuré de DUT, dont le thème peut être proposé soit par l’enseignant, soit par l’étudiant (le « 4L Trophy » comme projet tuteuré a toujours été choisi par les étudiants eux-mêmes). Le « 4L Trophy » est un raid-aventure à travers le désert marocain, réservé à des étudiants et exclusivement à bord de Renault 4L. Il comporte une mission de solidarité puisque son but est d’acheminer, à bord des 4L, des fournitures scolaires et sportives aux enfants les plus démunis du Maroc. Sur le terrain, c’est avant tout une épreuve d’orientation et de pilotage et non une course de vitesse. En effet, même si les participants traversent certains parcours du « Paris-Dakar », la vitesse n’est pas de mise. La difficulté réside à la fois dans le passage d’obstacles (dunes, cours d’eau, sable, etc.) et dans l’orientation, le GPS étant bien sûr exclu ! Chaque voiture doit transporter au minimum 50 kg de fournitures scolaires, qui seront ensuite redistribuées par la Ligue marocaine de la protection de l’enfance, association sous tutelle de l’UNICEF. En plus de l’enrichissement personnel que procure cette expérience, trois composantes liées au cursus suivi par les étudiants au département GMP de l’IUT de Béthune sont mises en pratique : la mécanique, la communication et l’usage de l’informatique. La partie mécanique intervient d’abord dans la remise en état des véhicules, puis dans l’adaptation spéciale, au niveau du moteur et du châssis, nécessaire pour pouvoir rouler sur les pistes. Les techniques de communication, elles, sont utilisées dans différentes étapes du projet : l’organisation d’événements et le sponsoring. En effet, il faut trouver les fournitures et les fonds nécessaires (soit 8 000 €) pour effectuer le raid : pour la récupération des fournitures, des quêtes sont organisées dans des établissements scolaires et les zones commerciales Parallèlement, des démarches sont menées pour trouver des partenaires locaux ou industriels. Une fois les sponsors trouvés, il faut effectuer leur promotion via les journaux, les radios et les télés locales, ainsi qu’internet. Les étudiants s’engagent également à rouler, durant une année après le raid, avec la 4L marquée des logos de leurs partenaires, ceci afin de faire leur publicité. Enfin, la maîtrise des outils informatiques est mise en pratique par les étudiants pour monter le dossier papier, pour fabriquer des diaporamas de présentation et pour construire un blog ou un site internet dédié à leur action. On peut donc parler d’une expérience « multiple », puisqu’elle allie études, aventure, solidarité, dépaysement, défi sportif, etc. Souhaitons d’avance bonne route aux deux nouveaux participants du « 4L Trophy » 2010 ! 3 1- La 4 L « Marsu Pilami » , pilotée par Cyril Caron et Thomas Ryckembusch 2- Clément Huyssenne et Yannick Lefebvre, équipage de la « 4 L camionnette » lors du 4 L Trophy 2007 2 3- La 4 L « Sophie » conduite par Geoffrey Camus et Franck Deligne ARTOIS ARTOIS Mag’ Mag’ l Octobre l Octobre2009 2008l l N°4 N°1 Le magazine Le journaldedel’Université l’Universitéd’Artois d’Artois 11 Publications des enseignants-chercheurs de l’Université d’Artois éditions ARTOIS PRESSES UNIVERSITé : Les Bibliothèques, entre imaginaires et réalités Etudes réunies par Claudine Nédelec Collection études littéraires et linguistiques Immémoriales et infiniment diverses sont les bibliothèques, et leurs représentations, toujours à michemin entre la réalité et le rêve... Les bibliothèques entre imaginaires et réalités, tel fut le sujet de deux colloques (juin 2006 et janvier 2007) de l’Université d’Artois, dont les communications constituent cet ouvrage. La première section est consacrée aux collections : elle montre combien de représentations y sont à l’œuvre, tant chez leurs « usagers » que chez leurs « producteurs » (éditeurs, bibliothécaires). La seconde rassemble des articles qui envisagent la bibliothèque comme une des institutions du champ des « lettres », où s’exercent à la fois des pratiques de savoir et des pratiques de pouvoir. La troisième envisage des représentations de bibliothèques à fonction « critique », de l’idéal à la folie. Enfin, la quatrième explore quelques « bibliothèques d’écrivains ». Le Coq gaulois à l’heure anglaise Analyse de la traduction anglaise d’Astérix Catherine Delesse et Bertrand Richet Collection Traductologie Bande dessinée au succès commercial sans précédent, la série Astérix est une parodie brillante du monde contemporain en même temps qu’un trésor d’humour linguistique. Les deux auteurs du présent ouvrage proposent une analyse systématique de la traduction anglaise réalisée depuis le début par Anthea Bell et Derek Hockridge. Quatre aspects du texte original et de la traduction sont examinés plus particulièrement : les noms propres, les jeux de mots, les accents, dialectes et langues étrangères, et les allusions culturelles (citations, chansons, faits de civilisation). Chaque chapitre s’articule autour des procédés de traduction et des choix que les traducteurs ont opérés entre absence de traduction, adaptation partielle ou totale. Les aventures du petit Gaulois se lisent avec le même plaisir en anglais qu’en français. La Reconnaissance sur la scène française - XVIIe - XXIe Etudes réunies et présentées par Françoise Heulot-Petit et Lise Michel. Collection études littéraires Rien de plus riche d’effets, au théâtre, que la fameuse « scène de reconnaissance », dans laquelle, les fausses identités se dissipant, les sœurs retrouvent les frères dans les jeunes inconnus que la voix du sang désignaient confusément, les parents leurs enfants qu’ils croyaient perdus à jamais, et les héros leurs origines mystérieusement voilées. Dans sa définition aristotélicienne, la reconnaissance (anagnorisis), théorisée à propos de la tragédie, est étroitement liée au renversement final et au dénouement de la pièce. Les contributions réunies dans le présent volume étudient les formes et les usages de la reconnaissance, en France, du XVIIe au XXIe siècle, aussi bien dans les formes de théâtre où la constance et l’identité du personnage sont des présupposés de la dramaturgie, que dans celles où, précisément, elles en constituent un enjeu. Autres éditions : Problème SAT progrès et défis Sous la direction de Lakhdar Saïs Edition Hermès Collection programmation par contraintes Cet ouvrage analyse les techniques actuelles du problème de satisfiabilité propositionnelle (SAT) et étudie ses défis majeurs. Ce problème fondamental se trouve au coeur de la théorie de la complexité et intervient dans de nombreux domaines tels que la logique mathématique, la déduction automatique et la programmation par contraintes. Les avancées spectaculaires obtenues sur la résolution pratique de ce problème NP-Complet de référence font aujourd’hui de SAT un formalisme puissant de modélisation et de résolution de nombreux problèmes importants incluant la vérification de matériel et de logiciels. Ces résultats ont bénéficié d’une synergie forte entre la théorie, les développements algorithmiques et les applications industrielles. 12 ARTOIS ARTOIS Mag’ Mag’ ll Octobre Octobre2008 2009l N°1 l N°4 Le Le magazine magazine dedel’Université l’Universitéd’Artois d’Artois Cécile Carra Violences à lécole élémentaire - L’expérience des élèves et des enseignants Presses universitaires de France Rares sont les recherches sociologiques sur les violences à l’école élémentaire. Cette zone d’ombre se double d’un point aveugle : celui des écoliers. C’est en effet massivement à travers le prisme de l’adulte que se construit une représentation des violences en milieu scolaire. Que disent finalement les enfants de ce qu’ils vivent à l’école ? Quelle part la violence prend-elle dans l’expérience scolaire et la sociabilité enfantine ? Plus de 2 000 élèves et leurs enseignants ont été interrogés, de nombreuses relations scolaires observées. Ces données riches et souvent surprenantes ont permis d’appréhender les contours que prend la violence à l’école primaire. Elles soulignent les difficultés rencontrées dans l’exercice du métier d’enseignant et le passage progressif de la gestion de l’indiscipline à la dénonciation de la violence. L’idée de violence polarise les divergences, cristallise les problèmes avec l’extérieur, les parents ou la hiérarchie, tout en faisant émerger une identité professionnelle fragilisée. On découvre dans les écoles la multiplicité des réponses apportées et leurs effets, du bouclage disciplinaire aux pédagogies alternatives. Maryse Esterle-Hedibel Les élèves transparents, les arrêts de la scolarité avant 16 ans Presses universitaires du Septentrion C’étaient des élèves ordinaires, dont les résultats scolaires étaient faibles, moyens ou plutôt bons... Ils ont quitté l’école à 13, 14 ou 15 ans. Comment en sont-ils arrivés là ? La situation de ces élèves déscolarisés avant 16 ans illustre-t-elle des « dysfonctionnements » du système scolaire, ou bien est-elle l’expression ultime des logiques de tri et de catégorisation, marquant la persistance des inégalités sociales au sein de l’école ? Fruit d’une recherche de terrain dans des collèges de Roubaix, l’étude de ces processus rend toute la complexité du phénomène et permet de sortir de la recherche de « responsables », voire de « coupables », pour en venir à l’enchaînement des interactions entre les protagonistes, dont les points de vues différents se croisent sans se rencontrer. Jin Siyan L’écriture féminine chinoise du XXe siècle à nos jours Editions You Feng - Libraire & Editeur L’écriture féminine chinoise représente un champ littéraire particulier, non pas par la définition du « gender », mais par l’écriture elle-même. C’est un espace littéraire souvent sous-estimé par la véritable histoire littéraire. Des points d’impact, des formes littéraires massivement marquées par des influences (emprunts aux littératures occidentales), façonnent la perception et la pensée de la subjectivité du je, le discours du je s’imposant difficilement face à une univocité de la mentalité du nous propre à la culture chinoise et à un moment précis de l’histoire des tendances idéologiques ambiantes. Tout cela se forme et prend relief par et dans l’œuvre littéraire qui est un vrai lieu de confluence et de transmutation profonde, souvent silencieuse, de la mentalité chinoise littéraire, sociale, intellectuelle, esthétique. Christophe Lecoutre Constraint Networks (Techniques and Algorithms) ISTE/Wiley Un défi majeur en programmation par contraintes est le développement d’approches génériques (donc apparentées au domaine de l’intelligence artificielle) et efficaces pour résoudre les instances de problèmes de satisfaction de contraintes. Ce livre propose une synthèse rigoureuse des techniques et algorithmes développés principalement au cours de la dernière décennie. Les approches proposées sont caractérisées par leur simplicité conceptuelle et leur efficacité pratique (prouvée notamment à l’aide d’une plateforme développée par l’auteur et reconnue au niveau international). Le livre est organisé en deux parties. La première présente les méthodes d’inférence basées sur la notion de cohérence locale. La seconde partie décrit les méthodes de recherche de solutions, par apprentissage avant et en cours de recherche de manière à réduire le nombre de combinaisons devant être explorées.