Les partenaires sociaux de l`hôtellerie restauration du Pays Basque :
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Les partenaires sociaux de l`hôtellerie restauration du Pays Basque :
Direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle des Pyrénées-Atlantiques DDTEFP Les partenaires sociaux de l'hôtellerie restauration du Pays Basque : - L’ UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie du Pays Basque), représentant des employeurs - La CFDT, CGT, CGT-FO, CFECGC, CFTC, représentant des salariés Se sont engagés dans une démarche commune avec la DDTEFP et l’ANPE pour faciliter les recrutements, améliorer les conditions de travail, et revaloriser l’image des métiers. Ensemble, ils ont établi et diffusent le présent document pour contribuer au respect du droit du travail et concourir à la valorisation de ce secteur économique. Ils ont souhaité cette année attirer tout particulièrement l’attention sur la nécessité d’une tenue rigoureuse des affichages et registres notamment ceux relatifs à la durée du travail, éléments essentiels pour le contrôle du respect du Droit et de lutte contre le travail illégal. Base juridique : Code du travail, convention collective nationale du 30 avril 97 étendue par arrêté ministériel du 3.12.97 – J.O. du 6.12.97, modifiée dernièrement par l’avenant suite à : L’accord du 5 février 2007 qui pose de nouvelles règles applicables au 1er avril 2007 concernant la durée, l’aménagement du temps de travail, de jours féries et de salaires. L’ensemble des règles rappelées ici s’appliquent pour tous les salariés, quelle que soit leur nationalité. Dispositions spécifiques aux jeunes : En cas de travail illégal, les salariés lésés et dont le contrat de travail serait rompu peuvent afin obtenir une indemnité forfaitaire de 6 mois de salaire, à la charge de l’employeur. Les services de l’URSSAF, de l’Inspection du Travail ainsi que les Officiers de Police judiciaire peuvent effectuer des contrôles, constater et verbaliser ces infractions. Le travail dissimulé est punissable de trois ans d’emprisonnement, d’une amende de 45 000 euros et d’une interdiction d’exercer l’activité professionnelle et la confiscation des matériels. AFFICHAGE : Le travail des jeunes de moins de 16 ans n’est possible qu’après autorisation des parents et de l’in spection du travail et pour une durée qui ne peut excéder la moitié des vacances scolaires. Horaires de travail : LE CONTRAT DE TRAVAIL Repos hebdomadaire : affichage du repos hebdomadaire collectif lorsqu’il est donné un autre jour que le dimanche Outre le contrat à durée indéterminée, des contrats de travail spécifiques peuvent être conclus. Le contrat saisonnier Contrat : obligatoirement écrit, précisant l’objet du contrat (saison) remis par l’employeur au plus tard dans les deux jours après l’embauche. Durée : maximale de 9 mois. Rupture : possible uniquement par accord des parties, faute grave (de l’employeur ou du salarié), force majeure, ou si le salarié justifie d’une embauche en contrat à durée indéterminée dans une autre entreprise Période d’essai : durée maximale d’un jour par semaine de contrat, avec une durée maximale de 12 jours ouvrables (2 semaines) si le contrat dure moins de 6 mois, et de 1 mois maximum si le contrat dure plus de 6 mois. Requalification : les contrats conclus pendant 3 années consécutives et couvrant toute la période d’ouverture de l’établissement pourront être considérés comme établissant avec le salarié une relation de travail d’une durée indéterminée sur la base des périodes effectives de travail. Les horaires collectifs de travail, datés et signés par l’employeur doivent être affichés sur le lieu de travail et communiqués à l’Inspection du travail. Autres affichages : ordre des départ en congés, intitulé de la convention collective, coordonnées des secours d’urgence, inspection du travail, médecine du travail, égalité professionnelle… REGISTRES : Durée du travail : En cas d’horaires individualisés et non collectif, l’employeur doit relever obligatoirement pour chaque salarié les horaires de ces derniers. Chaque jour, il doit procéder à l’enregistrement quotidien des heures de début et de fin de travail ou du nombre d’heures travaillées. Chaque semaine, il doit procéder à un récapitulatif du nombre d’heures effectuées par chaque salarié ; ce récapitulatif est émargé par le salarié et l’employeur. Chaque mois, il doit éditer un récapitulatif mensuel et individualisé, annexé au bulletin de salaire, mentionnant : le cumul d’heures supplémentaires depuis le début de l’année le nombre d’heures acquises au titre du repos compensateur obligatoire et de remplacement Le personnel employé en « extra » le nombre d’heures de repos compensateur prises Nature et durée : contrat à durée déterminée obligatoirement écrit pour chaque vacation de quelques heures à plusieurs journées. Requalification: Un « extra » qui travaillerait plus de 60 jours dans un trimestre civil peut demander la requalification de son contrat en contrat à durée indéterminée. A la fin du contrat de travail, le salarié reçoit : le solde des salaires, l’indemnité compensatrice de congés payés (égale à 1/10 ème du total des salaires bruts. Repos hebdomadaire par roulement : Lorsque que le repos n’est pas donné collectivement, l’employeur doit tenir un registre spécial mentionnant le nom du salarié et le jour de repos pris L’enregistrement est constamment tenu à jour des noms des salariés et les jours de repos choisis pour chacun. En cas de modification du jour de repos, elle doit être portée sur le registre avant exécution. Ces registres doivent être tenus à la disposition des agents de contrôle et des délégués du personnel. Les salariés concernés peuvent également consulter ce registre. le certificat de travail, l’attestation Assedic fournie et remplie par l’employeur, le bulletin individuel d’accès à la formation. Tout litige né de l’application du contrat de travail est du ressort du Conseil des Prud’hommes du lieu où l’engagement a été contracté, soit sur la Côte Basque : 10, rue Ville en Bois – 64100 BAYONNE Tel : 05.59.59.32.21 DUREE DU TRAVAIL Durée hebdomadaire CONVENTIONNELLE : 39 HEURES La durée hebdomadaire conventionnelle applicable est de 39Heures par semaine civile. Cette durée intègre 4 heures supplémentaires à compter de la 36 ème heure. Le travail dissimulé est un délit Le délit de travail dissimulé est constitué par : Durées du travail hebdomadaires maximales Dissimulation d’activité : défaut de déclaration à la chambre consulaire dont relève l’activité (CCI ou chambre des métiers) défaut de déclarations sociales et/ou fiscales totales ou partielles Dissimulation de salariés : défaut de déclaration préalable à l’embauche ou de délivrance d’un bulletin de paie. Dissimulation d’heures travaillées : mention sur le bulletin de paie d’un nombre d’heures inférieur à celui réellement effectué, ou paiement sous forme de prime d’une partie des heures effectuées. Travail en journée Travail de nuit En cas de modulation Absolue 48H 48H 48H Sur 12 semaines consécutives 46H 44H 46H Ces durées s’appliquent également aux salariés cumulant plusieurs emplois dans des établissements différents. JOURS FERIES Les heures supplémentaires sont celles effectuées au-delà de la durée hebdomadaire légale de travail, c'est -à-dire à partir de la 36 é heure. Elles sont autorisées dans les conditions ci-après. Dans les établissements permanents Tout salarié ayant plus d’un an d’ancienneté, bénéficie, en plus du 1er mai, de huit jours fériés par an. Concernant le 1 er mai : interdites pour les moins de 16 ans. Dans la limite de 5 heures par semaine, soumises à autorisation de l’Inspection du Travail pour les 16-18 ans. Si le 1 er mai est travaillé le salarié reçoit en plus du salaire correspondant au travail effectué, une indemnité égale à ce salaire. y compris les primes inhérentes à la nature du travail. Elles donnent lieu à un paiement majoré comme suit : Concernant les autres jours féries : Dans les établissements permanents : De la 36é à la 39é : 10% De la 40é à la 43é : 20% A partir de la 44é : 50 % Tout salarié ayant plus d’un an d’ancienneté, bénéficie, en plus du 1er mai, de huit jours fériés par an. Le paiement des heures supplémentaires peut être remplacé par un repos compensateur de remplacement (RCR) majoré dans les mêmes conditions (110 %, 120%, 150%). Lorsqu’elles sont payées sous forme de repos compensateur, celui-ci doit être pris à l’intérieur d’une période de 12 mois consécutifs ou de 52 semaines. Ces heures récupérées ne s’imputent pas sur le contingent d’heures supplémentaires autorisées. Il doit alors être impérativement tenu un registre précisant les conditions d’ouverture du droit et de prise du repos. le contingent d’heures supplémentaires au-delà duquel il doit être demandé une autorisation à l’inspection du travail est de 360 heures par an et par salarié pour les établissements permanents, 90 heures par trimestre civil et par salarié pour les établissements saisonniers. Pour les entreprises de moins de 20 salariés et jusqu’au 31 12 2008, seules les heures effectuées au-delà de la 37é heure s’imputent sur le contingent. Les heures supplémentaires ouvrent droit à un repos compensateur obligatoire dans les conditions ci-après : A l’intérieur du contingent Au delà du contingent Entreprises de – 20 salariés néant 50 % au-delà du contingent conventionnel d’heures supplémentaires, 360 Entreprises de + de 20 salariés 50 % du temps effectué à partir de la 41é heure hebdomadaire 100 % au-delà du contingent conventionnel d’heures supplémentaires, c'est -à-dire 360 heures. Cinq jours fériés « garantis » sont, soit chômés et payés, soit compensés en temps, soit indemnisés même si le salarié est en repos ces jours-là. Les trois autres jours fériés sont accordés selon les modalités suivantes : le jour férié est chômé, le chômage des jours fériés ne doit entraîner aucune réduction du salaire. seulement dans le cas où l'activité de l'établissement nécessite la présence du salarié, l'intéressé bénéficie d'un jour de compensation. le jour férié coïncidant avec un jour de repos ne donne pas lieu à compensation ou à indemnisation. Les cinq jours fériés garantis compensés en temps peuvent être pris isolément ou en continu, au cours de l'année civile, ou de toute autre période de 12 mois définis par l'entreprise. Ils peuvent, le cas échéant constituer une semaine de congés à la demande du salarié et avec l'accord de l employeur. Dans les établissements saisonniers : Les salariés sous contrats saisonniers et ceux sous contrats saisonniers dans les établissements permanents ayant un an d’ancienneté dans un même établissement bénéficient des jours fériés selon le calendrier et les modalités définies ci-dessus au prorata de la durée du contrat. Par exemple : un salarié avec un contrat de travail de quatre mois bénéficie de 4/12ème de cinq jours fériés garantis, soit 1,66 arrondi égal deux jours fériés garantis. Le repos hebdomadaire : Jeunes de moins de 18 ans : les 2 jours sont obligatoirement consécutifs. Adultes : 2 jours de repos consécutifs ou non, selon les formes suivantes 1,5 jours consécutif ou non : selon les conditions suivantes Durée quotidienne : Un jour et demi consécutif Pour les adultes, la durée maximale de travail quotidien selon la classification : Un jour une semaine, deux la semaine suivante non obligatoirement consécutif Un jour une semaine, la demi journée non consécut ive Classification Cuisiniers Veilleur de nuit Personnel de réception Autres salariés Travail de jours Travail de nuit En cas de modulation 11 heures 11 heures 11 heures 12 heures 12 heures 12 heures 12 heures 12 heures 11 heures 11 heures 11 heures 30 30 30 10 heures 10 heures 10 heures Personnel hors site d’exploitation Une pause de 20 minutes est obligatoire après 6 heures de travail ininterrompu Pour les jeunes de moins de 18 ans, salariés et stagiaires Age Durée de travail journalier maximum Durée de repos quotidien minimum entre 2 journées de travail De 16 à 18 ans 8 heures 12 heures De 14 à 16 ans 7 heures Un jour dans la semaine, la demi journée cumulable, sans que le cumul puisse etre supérieur à six jours une demi journée supplémentaire : elle peut être différée et reportée à concurrence de deux jours par mois Tout jour de repos isolé donne lieu à une interruption minimale de 35 heures consécutifs entre deux journées de travail. Le repos peut être suspendu pour les travailleurs saisonniers au plus deux fois dans le même mois, et trois fois dans une saison. Cette suspension ne doit pas avoir pour effet de conduire à un dépassement de la durée maximale hebdomadaire de travail. Travail de nuit : DISPOSITION SPECIFIQUE AUX JEUNES Plage horaire : 22 H 00 – 7 H 00 Voir convention collective pour les contreparties, conditions, pauses… 14 heures Une pause de 30 minutes est obligatoire après 4 heures 30 de travail ininterrompu. Dispositions spécifiques aux jeunes : AGE Plage horaire interdite < 16 ans 20 H 00 –6 H 00 16 > < 18 ans 22 H 00 – 6 H 00 CONGES LA C ONVENTION COLLECTIVE Congés payés : ouverture du droit à congés payés à raison de 2,5 jours par mois travaillé entre le 1 er juin de l’année précédente et le 31 mai de l’année suivante. Un exemplaire de la convention collective des hôtels, cafés, restaurants doit être tenu à la disposition du personnel. On peut se la procurer auprès des Journaux Officiels : 26, rue Desaix 75727 PARIS Cedex 15 (télécopie 01.45.79.17.8 LOGEMENT Les locaux affectés à l’hébergement du personnel ne doivent pas être inférieurs à 6m² et 15m3 par personne et doivent disposer de fenêtres donnant directement sur le dehors et de lavabos et WC à proximité. Les lits superposés sont interdits et chaque personne doit disposer d’une literie et du mobilier nécessaires maintenus propres et en bon état. SALAIRE er SMIC : 8,63 € de l’heure depuis le 1 mai 2008 Minimum Garanti : 3,28 € depuis le 1 er mai 2008 (Sert à évaluer les repas) Pour le logement, consulter l’URSSAF pour définir le montant des charges. Supplément saisonnier : Les salariés embauchés avant le 02 septembre 2004 et toujours présents dans l’entreprise, bénéficient d’un supplément saisonnier. juillet août Période Majoration de salaire + 3,33% + 5% BULLETIN DE SALAIRE Remis lors du paiement de la rémunération, il comporte des mentions obligatoires reflétant l’exactitude du travail effectué, sous peine d’entraîner les sanctions civiles et pénales rappelées ci-dessus. Il est accompagné en cas d’horaires individualisé du document mentionnant les heures supplémentaires et les informations relatives au repos compensateur. INFO PRATIQUE SUR LE TEEO (Titre Emploi Entreprise Occasionnel) Depuis le 01/01/04, des mesures de simplification des formalités des entreprises pour le recrutement sont entrées en application. Les établissements relevant des HCR peuvent utiliser le TEEO pour les salariés embauchés pour au plus 100 jours et un maximum de 700 heures travaillées par année civile Pour tout renseignement, s’adresser à l’URSSAF à Monsieur Patrick Bisauta par tel : 06.74.33.62.26 ou Internet : [email protected] FORMATION DU PERSONNEL A L'ISSUE DE LA SAISON Les salariés saisonniers qui souhaitent continuer à travailler dans le secteur peuvent bénéficier de formations professionnelles pour se qualifier ou se perfectionner. EXEMPLE DE BULLETIN DE SALAIRE EXEMPLE POUR SALARIE A 39 HEURES PAR SEMAINE NOURRI 2 REPAS Employeur Nom – Raison Sociale Adresse N° APE N° SIRET URSSAF – n° URSSAF Salarié Nom - Prénom Adresse N° SS Emploi Echelon / niveau Convention collective nationale des hôtels, cafés, restaurants du 30/04/1997. Avenant du 5 février 2007 PAIE du 01/XX/ 08 au 30/XX/2008 Heures de présence 169 soit 39 heures hebdomadaires SALAIRE DE BASE 169 x Taux horaire en vigueur SALAIRE + 4 heures supplémentaires 36ème à 39éme heures majorées à 10% + Avantages en nature nourriture (valeur du Minimum Garanti x le nombre de fois où le salarié est présent au moment des repas) Logement REMUNERATION BRUTE soumise à cotisation Déduction charges sociales Déduction nourriture consommée (valeur du Minimum Garanti x le nombre de repas pris) XXXX XXXX XXX XXXX,XX XX = SALAIRE NET A PAYER XXX Adresses utiles Pour tous renseignements concernant le droit du travail, vous pouvez prendre contact avec les services de: Inspection du travail - tel : 05.59.46.02.62 ou 05.59.46.02.64 Cité administrative Rue Jules Labat 64100 BAYONNE Internet : www.travail.gouv.fr Les personnes intéressées sont invitées à contacter l’UMIH ou les organisations syndicales de salariés (voir adresse ci-dessous) pour tout renseignement. Les employeurs peuvent également s’adresser pour tout renseignement à : UMIH - 6 rue Guy Petit 64200 – BIARRITZ Tél. 05 59 24 03 47 MEDECINE DU TRAVAIL Tout employeur doit adhérer au service Médecine du Travail - Service Médical du Travail du Pays Basque 3, rue Harispe - 64100 Bayonne Tel : 05.59.25.78.93 SIMETRA Tel : 05.59.58.38.90 Le Forum- 64100 Bayonne Chaque salarié doit passer : une visite d’embauche au plus tard avant la fin de la période d’essai, une visite de reprise : dans les 8 jours suivant la reprise en cas d’accident de travail, dans les 21 jours suivant la reprise en cas de maladie Les salariés peuvent également s’adresser aux organisations syndicales représentatives des salariés : CFDT - Centre municipal de réunions – Place Sainte Ursule – 64100 Bayonne – tél. 05.59.55.05.31 CFTC - Centre municipal de réunions – Place Sainte Ursule – 64100 Bayonne – tél. 05.59.55.45.01 CFE-CGC - Centre municipal de réunions – Place Sainte Ursule – 64100 Bayonne – tél. 05. 59. 55. 39. 88 CGT - Centre municipal de réunions – Place Sainte Ursule – 64100 Bayonne – tél. 05. 59. 55 .04.89 FO - Centre municipal de réunions – Place Sainte Ursule – 64100 Bayonne – tél. 05. 59. 55. 04. 54