LA HONTE COMME AFFECT À L`ORIGINE DE L`HUMANITÉ ET DE

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LA HONTE COMME AFFECT À L`ORIGINE DE L`HUMANITÉ ET DE
LA HONTE COMME AFFECT À L’ORIGINE DE L’HUMANITÉ ET DE LA
CULTURE
Delphine Scotto di Vettimo
Prologue
Il s’agit ici, à partir de repères théoriques freudiens et postfreudiens, de
proposer une psychogenèse de la honte, prenant en compte l’organisation
psychique par la pulsion et par l’objet : cette psychogenèse distingue une honte
primaire préœdipienne d’une honte secondaire liée, au sein du
développement du complexe d’Œdipe, à la différenciation des instances
psychiques. Ces distinctions suivent celles implicitement opérées par Freud et
renvoient respectivement à la mise en jeu complexe du Moi-Idéal et de l’Idéal
du Moi. Comme point de départ de cette réflexion, je propose de resituer
brièvement l’apparition de la honte dans la théorie freudienne, qui s’inaugure
avec le mythe du « péché originel » d’Adam et Ève dans la Bible.
La honte de la nudité
Dans le texte de la Genèse[1], la naissance du sentiment de honte est
contemporaine de la découverte de la nudité : Adam et Ève, après avoir
commis le péché originel, se découvrent nus...et honteux. La théorie
psychanalytique freudienne fera du texte biblique le point de départ du
sentiment de honte, comme celui de l’angoisse et de la culpabilité.
Selon l’hypothèse phylogénétique freudienne, le mythe de la Genèse inaugure
la naissance du sentiment de honte, qui passe par le regard sur « les parties
honteuses »[2] et l’introduction de la différence des sexes. La honte émerge en
corollaire d’un regard qui met à nu et qui conduisent Adam et Ève à se cacher
à la vue de Yahvé Dieu parmi les arbres du jardin d’Éden.
À l’appui de ce récit biblique, le mythe du « péché originel » d’Adam et Ève
illustre les origines de la honte primaire. Pour le dire autrement, la honte serait
le premier affect organisateur de la psyché humaine : présent dès le début de la
vie psychique, il serait aussi à l’origine de l’humanité.
Pour une psychogenèse de la honte sur le modèle de l’angoisse
À présent, pour appuyer mon propos sur l’élaboration d’une psychogenèse de
la honte, je vais me référer aux travaux contemporains de Claude Janin [3], qui
propose une lecture conceptuelle et théorique de la honte à partir du modèle
des destins de l’affect tel que Freud l’a postulé en 1926 à partir de l’angoisse.
L’originalité de la démarche de Claude Janin est de proposer - pour la honte les mêmes distinctions que celles opérées par Freud par rapport à l’angoisse,
afin de pouvoir poser les bases d’une véritable métapsychologie freudienne de
cet affect.
Dans son ouvrage Inhibition, symptôme et angoisse, Freud[4] propose de
distinguer une angoisse primaire préœdipienne qui est liée à la prématurité,
d’une angoisse-signal liée à la différenciation en instances psychiques et qui
apparaîtrait en réponse à une menace de perte d’amour du Surmoi. Enfin,
l’auteur distingue une angoisse secondaire qui serait la trace d’angoisses plus
précoces (par exemple : l’angoisse de castration).
C’est sur ce même modèle que Claude Janin postule l’existence d’une honte
primaire et d’une honte-signal comme affects préœdipiens, à prendre en
compte avant une différenciation psychique en instances ; alors que sentiment
de honte et sentiment de culpabilité ne seraient pensables que dans le cadre
d’une différenciation psychique en instances, opératoire au cours du
développement du complexe d’Œdipe.
Voyons à présent d’un peu plus près la modélisation conceptuelle proposée par
Claude Janin.
La honte primaire serait héritière du narcissisme primaire, liée à l’impuissance
narcissique, « […] en référence à la constitution différenciatrice de soi et de
l’objet et à la détresse originaire »[5]. Si l’on suit ce développement, la
métapsychologie de la honte rendrait compte de son origine très précoce et
même liée à l’origine du moi. Nous aurons l’occasion d’y revenir. Claude Janin
considère cette honte primaire comme étant en quelque sorte constitutionnelle
et « […] que seul le travail de liaison qui est permis par les objets permet
d’intégrer ensuite »[6].
Pour l’auteur, toute expérience de passivation serait constitutive de cette honte
primaire[7], liée au débordement par la pulsion sexuelle et qui laisse le sujet
dans une certaine détresse. C’est-à-dire qu’il existerait pour tout sujet un temps
de passivité non sexuelle, qui ne s’unirait que secondairement à la sexualité dans le temps de surgissement de la pulsion sexuelle - et qui deviendrait alors
la honte primaire. Pour le dire autrement - et je citerai ici Claude Janin - « la
honte primaire est l’après-coup (sexualisé) d’un temps originaire de passivité,
temps pendant lequel l’autoconservation est entièrement liée à la vicariance de
l’objet »[8].
On peut rapprocher cette passivation de l’état de détresse et précisément - au
sens freudien - de l’état de l’Hilflosigkeit c’est-à-dire de « désaide ». À ce sujet,
A. Green propose de distinguer passivité et passivation, la passivité étant liée
au plaisir alors que la passivation serait toute entière prise dans la détresse [9].
Cette passivation serait liée à une émergence pulsionnelle, à un excès
d’excitation interne, excitation devant laquelle le travail du psychisme est au
plus bas car débordé et dans l’impossibilité de mettre en œuvre des capacités
de liaison psychique. D’où la détresse provoquée par ce débordement :
j’entends ici un état de détresse qui « effracte » le psychisme et le désorganise,
le ramenant à un état chaotique[10].
Il convient de noter que dans le cadre d’une théorie de l’angoisse, l’état de
détresse deviendra le prototype de la situation traumatique, dans laquelle le
sujet est incapable de maîtriser les excitations[11] et qui est génératrice du
sentiment de détresse.
La honte-signal qui est un affect préœdipien, viendrait - sur le modèle de
l’angoisse-signal d’alarme - alerter le moi sur le danger d’un débordement
passivant par la pulsion : c’est ce que C. Janin appelle « la bonne honte »[12].
En ce sens, la honte a une fonction de signal d’alarme, tout comme
l’angoisse[13]. Pour le dire autrement, l’affect, qui se reproduit ici sous forme de
signal, a dû être subi passivement dans le passé sous forme d’angoisse ou de
honte dite automatique[14], quand le sujet s’est trouvé brutalement débordé par
un afflux d’excitations ; d’autre part, le déclenchement du signal suppose la
mobilisation d’une certaine quantité d’énergie.
Au-delà, le signal de honte serait à concevoir comme « symbole mnésique »
d’une situation vécue antérieurement, mais que la dynamique psychique, par le
biais du refoulement, tient encore à l’écart ; autrement dit, le signal de honte
résulterait des traces mnésiques de situations antérieures d’expériences de
honte. Mais, tout comme l’angoisse, le signal de honte peut aussi fonctionner
comme « symbole affectif »[15] d’une situation qui n’est pas encore présente ni
manifeste et qu’il s’agit à tout prix d’éviter. Nous ne le développerons pas ici
davantage.
La honte secondaire apparaîtrait au cours du développement œdipien puis à
la période de latence et pourrait éventuellement faire retour à l’adolescence.
Cette honte secondaire s’apparente aux sentiments de culpabilité éveillés par
les préformes du surmoi (idéal du moi) et émergerait en corollaire des
sentiments œdipiens éprouvés par l’enfant. Autrement dit, la transformation de
la honte primaire en une honte secondaire serait liée à un conflit entre les
instances psychiques que Freud a défini par l’expression de « digues
psychiques ».
Au sens freudien, c’est donc pendant la période de latence que la honte se
constituerait comme affect spécifique - sous l’effet de l’œuvre de l’éducation - et
qu’elle apparaîtrait « en tant qu’affect subjectivé »[16]. Ce qui permet cette
subjectivation, c’est le déclin du complexe d’Œdipe, qui instaure une période
d’apaisement pulsionnel, par le refoulement de la sexualité. Freud affirme que
c’est durant la période de latence que l’on voit apparaître des formations
réactionnelles comme la honte, le dégoût, la moralité qui s’opposent, telles des
digues psychiques, à la mise en activité ultérieure des pulsions sexuelles »[17].
À partir de ces considérations théoriques, comment proposer, d’un point de vue
métapsychologique, une lecture conceptuelle de la honte ? Pour ce faire, il
convient de poser des assises métapsychologiques à l’appui du concept de
narcissisme. C’est surtout le narcissisme primaire dans la première topique
freudienne[18] qui nous intéressera ici, au titre de ce qu’il révèle des prémices
d’une ébauche du moi.
Le narcissisme primaire
Pour Freud, le narcissisme primaire correspond au premier narcissisme, celui
de l’enfant qui se prend lui-même pour objet d’amour, avant de choisir des
objets extérieurs. Le narcissisme primaire désigne un état précoce où l’enfant
investit toute sa libido sur lui-même. Un tel état correspond à la croyance de
l’enfant à la toute-puissance de ses pensées[19]. Dans les textes freudiens de la
période de 1910-1915, cette phase est localisée entre celle de l’auto-érotisme
primitif et celle de l’amour d’objet, et semble contemporaine de
l’apparition d’une première unification du sujet, d’un moi. Autrement dit, le
narcissisme primaire apparaît ici comme une phase précoce ou des moments
fondateurs, qui se caractérisent par l’apparition simultanée d’une première
ébauche de moi. Cette acception prend en compte la référence à une image de
soi, à une relation spéculaire ; image que le sujet acquiert de lui-même sur le
modèle d’autrui et qui est précisément le moi, avec le narcissisme qui désigne
la captation amoureuse du sujet par cette image.
Ce que Lacan a formulé sous le nom de stade du miroir qui marque une étape
génétique et ontologique fondamentales, dans la mesure où va s’y constituer la
première ébauche du moi.
Dans cette perspective où le moi se définit par une identification à l’image
d’autrui, le narcissisme même « primaire » n’est donc pas un état d’où serait
absente toute relation intersubjective mais l’intériorisation d’une relation[20] qui
préfigure les formes topiques du Moi-Idéal. Cette conception, on la retrouve
notamment en 1916 dans le texte « Deuil et Mélancolie »[21] où Freud voit dans
le narcissisme une identification narcissique à l’objet.
Le Complexe d’Œdipe
Après le stade du miroir, on en arrive au Complexe d’Œdipe qui est vécu dans
sa période d’acmé entre 3 ans et 5 ans, lors de la phase phallique ; son déclin
marque l’entrée dans la période de latence. Pour C. Janin, « La barrière de
l’inceste constitue une protection pour l’enfant œdipien contre la blessure
narcissique d’avoir à reconnaître sa propre impuissance »[22], impuissance
narcissique qui provoque la honte primaire.
L’Idéal du Moi est une instance de la personnalité qui résulte de la
convergence du narcissisme (idéalisation du moi) et des identifications aux
parents, à leurs substituts et aux idéaux collectifs.
Enfin, concernant le Surmoi, il est défini comme l’héritier du complexe
d’Œdipe : il se constitue par intériorisation des exigences et des interdits
parentaux. L’enfant, en renonçant à la satisfaction de ses désirs œdipiens
frappés d’interdit, transforme son investissement sur les parents en
identification aux parents, il intériorise l’interdiction. En 1933, dans son
ouvrage Les nouvelles conférences sur la psychanalyse[23] Freud propose de
distinguer le Surmoi comme une structure globale comportant trois fonctions :
l’auto-observation, la conscience morale et la fonction de l’idéal. La distinction
entre ces deux dernières fonctions, soit entre la conscience morale et la
fonction de l’idéal s’illustre par exemple à travers les différences entre
sentiment de culpabilité et sentiment d’infériorité : ces deux sentiments sont le
résultat d’une tension entre le Moi et le Surmoi, mais le sentiment de culpabilité
est en rapport avec la conscience morale et le sentiment d’infériorité avec
l’Idéal du Moi en tant qu’il est aimé plus que redouté.
La honte, entre Idéal du Moi et Moi-Idéal
À la lumière de l’œuvre freudienne, nous pouvons postuler que si le Moi-Idéal
est préœdipien (narcissisme primaire) et l’Idéal du Moi plutôt œdipien et
postérieur à l’Œdipe, alors la honte, qui relève à mon sens des deux instances
de l’Idéal du Moi et du Moi-Idéal, apparaîtrait à la fois comme un corrélat pré et
post-œdipien. On peut donc postuler de facto l’existence d’une honte
préœdipienne, à concevoir comme un éprouvé très archaïque qui naît des
prémices de l’identification et de la reconnaissance de l’autre au décours du
narcissisme primaire ; éprouvé inaugurant l’existence d’un surmoi préœdipien
qui adviendra ultérieurement sur l’axe ontogénétique du complexe d’Œdipe.
L’hypothèse avancée par Freud situe la honte comme résultant d’un conflit
inter-systémique entre le Moi et l’Idéal du Moi, plus précisément comme
surgissant lorsque le Moi ne se montre pas à la hauteur de son Idéal du Moi [24].
Autrement dit, la honte vient attester de l’échec, de l’infériorité et des
insuffisances du Moi dans sa confrontation à l’Idéal du Moi. Mais plus. La honte
- et c’est là une de mes hypothèses de travail - nécessite aussi la prise en
compte du Moi-Idéal, cette instance visant une expression narcissique du Moi,
le poussant à réaliser des fantasmes de puissance illimitée et aspirant à la
réalisation complète des désirs les plus narcissiques. C’est-à-dire que ma
démarche ouvre par ailleurs la voie à une articulation de la honte au Moi-Idéal,
référence à une complétude imaginaire qui constitue l’objet même de l’intérêt et
de l’amour narcissique, en référence à une représentation de soi et de l’épreuve
que représente le fait de se reconnaître imparfait, limité, manquant, c’est-à-dire
soumis à l’épreuve de la castration.
En ce sens, l’épreuve de honte serait liée à l’effet d’un sentiment initial de
grandeur infantile manifesté et brutalement mis en échec, dans le sens où la
désillusion brutale infligée brise le leurre de grandeur et d’omnipotence
narcissique[25]. C’est en ce sens que la honte résulterait d’un effet sur le Moi de
l’Idéal du Moi ; il se produirait une perte soudaine de l’Idéal du Moi - qui n’est
que le précipité psychogénétique du Moi-Idéal - d’où, en corollaire, « […] la
perte de l’enveloppe leurrante du moi idéal, la perte du support qu’il constitue
pour le moi et, en conséquence, l’effondrement du moi sur l’objet a du fantasme
»[26]. Autrement dit, la honte serait une réaction du Moi qui n’a pas pu et/ou su
répondre aux exigences implicites d’un Idéal du Moi puissant, et qui montre sa
faiblesse en regard d’un système d’idéaux Idéal du Moi/Moi-Idéal trop
puissants.
Pour conclure…
Mon propos s’inscrit dans la perspective d’un approfondissement
métapsychologique de la honte dans ses variations trans-nosographiques et
vise une définition de la honte comme concept dans le champ de la
théorie psychanalytique. Que peut-on dire en résumé ?
Premièrement, la prématurité biologique de l’infans fait que le traumatisme,
directement provoqué par l’excitation liée aux soins maternels, va produire une
désorganisation qui entraîne un état de passivation par débordement des
capacités de liaison psychique de l’infans : c’est l’Hilflosigkeit du nourrisson.
Deuxièmement, « le big-bang »[27] psychique dans lequel vont émerger à la
fois objet interne, pulsion, hallucination de la satisfaction, auto-érotisme,
constitue « […] un temps d’intrication de la détresse, qui devient alors la honte
primaire »[28]. Cette honte primaire naît, entre autres, de l’écart entre les
prétentions du Moi-Idéal et les capacités réelles du Moi. Cette honte primaire se
constituerait en tant que premier affect représentant l’échec partiel de la liaison,
soit la passivation primaire par l’organisation pulsionnelle.
Cette honte primaire pourra connaître deux destins différents[29] : son premier
destin est de se transformer en culpabilité primaire et son deuxième destin est
d’inaugurer la série des hontes liées à la sexualité infantile « […] qui
garderont ces caractéristiques de hontes primaires jusqu’au refoulement de la
période de latence, permettant alors la subjectivation de l’affect de honte (honte
secondaire) »[30]. Autant dire que de ce point de vue, la honte secondaire ne se
réduit pas à n’être que le produit d’une formation réactionnelle ou d’un contreinvestissement au sens freudien du terme. La honte secondaire apparaîtrait
aussi comme étant la trace, dans le psychisme, de la prématurité initiale d’un
moi qui fut, à l’origine, débordé et dépassé dans sa mission de liaison de
l’excitation sexuelle.
Enfin, il paraît opportun d’insister sur la composante à la fois sexuelle et
narcissique de la honte et, au-delà, de postuler la honte comme indice d’un
fonctionnement sur le mode narcissique.
Ainsi, à partir des repères théoriques freudiens de l’angoisse, l’hypothèse d’une
psychogenèse de la honte sur ce même modèle, me semble ouvrir la voie à la
possibilité d’une véritable construction métapsychologique, freudienne et
postfreudienne, de cet affect.
Je vous remercie.
Delphine Scotto Di Vettimo[31]
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solidairement sichtbar und schutzbedürftig (visible et exigeant une protection). Apparaît ainsi le fait d’« avoir
[1]
[2]
honte » [das Schämen], ce terme pouvant aussi être traduit par « pudeur » ». Schneider, M. (1996). « Le
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[3] Janin, C. (2003). « Pour une théorie psychanalytique de la honte ». In Revue Française de Psychanalyse. Paris :
P.U.F., tome LXVII, numéro 5, pp. 1657-1742.
[4] Freud, S. (1926). Inhibition, symptôme et angoisse. Paris : Quadrige/P.U.F., 1993.
[5] Brusset, B. (2003). « Honte primaire ou honte traumatique ? ». In Revue Française de Psychanalyse. Paris :
P.U.F., tome LXVII, numéro 5, pp. 1777-1778.
[6] Janin, C. (2003). « Pour une théorie psychanalytique de la honte ». In Revue Française de Psychanalyse. Paris :
P.U.F., tome LXVII, numéro 5, p 1686.
[7] Ibid., p 1690.
[8] Ibid., p 1691.
[9] Green, A. (2003). « Énigmes de la culpabilité, mystère de la honte ». In Revue Française de Psychanalyse. Paris :
P.U.F., tome LXVII, numéro 5, p 1647.
[10] Janin, C. (2003). « Pour une théorie psychanalytique de la honte ». In Revue Française de Psychanalyse. Paris :
P.U.F., tome LXVII, numéro 5, p 1690.
[11] Laplanche, J. et Pontalis, J.-B. (1967). Vocabulaire de la psychanalyse. Paris : P.U.F., 1992, pp. 122-123.
[12] Janin, C. (2003). « Pour une théorie psychanalytique de la honte ». In Revue Française de Psychanalyse. Paris :
P.U.F., tome LXVII, numéro 5, p 1696.
[13] Le signal d’angoisse est un « terme introduit par Freud dans le remaniement de sa théorie de l’angoisse
(1926) pour désigner un dispositif mis en action par le moi, devant une situation de danger, de façon à éviter
d’être débordé par l’afflux des excitations. Le signal d’angoisse reproduit sous une forme atténuée la réaction
d’angoisse vécue primitivement dans une situation traumatique, ce qui permet de déclencher des opérations
de défense ». Laplanche, J. et Pontalis, J.-B. (1967). Vocabulaire de la psychanalyse. Paris : P.U.F., 1992, p 447.
[14] L’angoisse automatique désigne une « réaction du sujet chaque fois qu’il se trouve dans une situation
traumatique, c’est-à-dire soumis à un afflux d’excitations, d’origine externe ou interne, qu’il est incapable de
maîtriser. L’angoisse automatique s’oppose pour Freud au signal d’angoisse ». Laplanche, J. et Pontalis, J.-B.
(1967). Vocabulaire de la psychanalyse. Paris : P.U.F., 1992, p 28.
[15] Ibid., p 447.
[16] Janin, C. (2003). « Pour une théorie psychanalytique de la honte ». In Revue Française de Psychanalyse. Paris :
P.U.F., tome LXVII, numéro 5, p 1697.
[17] Freud, S. (1900). L’interprétation des rêves. Paris : P.U.F., 1967, p 213.
[18] Dans la deuxième topique, le narcissisme primaire serait un état primitif, caractérisé par l’absence totale de
relation à l’entourage, par une indifférenciation du moi et du ça et trouverait son prototype dans la vie intrautérine dont le sommeil représenterait une production plus ou moins parfaite. Laplanche, J. et Pontalis, J.-B.
(1967). Vocabulaire de la psychanalyse. Paris : P.U.F., 1992, p 262.
[19] Ibid., p 264.
[20] Ibid., p 264.
[21] Freud, S. (1917). « Deuil et mélancolie ». In Métapsychologie. Paris : Gallimard, 1968, pp. 145-171.
[22] Janin, C. (2003). « Pour une théorie psychanalytique de la honte ». In Revue Française de Psychanalyse. Paris :
P.U.F., tome LXVII, numéro 5, p 1669.
[23] Freud, S. (1933). Nouvelles conférences d’introduction à la psychanalyse. Paris : Gallimard, 1984.
[24] Cette conception a été développée par Chasseguet-Smirgel, J. (1973). « Essai sur l’Idéal du Moi,
contribution à l’étude psychanalytique de « la maladie d’idéalité ». In Revue Française de Psychanalyse, tome
XXXIII, numéro 5/6, pp. 709-930.
[25] Brusset, B. (2003). « Honte primaire ou honte traumatique ? ». In Revue Française de Psychanalyse. Paris :
P.U.F., tome LXVII, numéro 5, p 1780.
[26] Chemama, R. et Vandermersch, B. (1995). Dictionnaire de la psychanalyse. Paris : Larousse, 2005, p 173.
[27] Janin, C. (2003). « Pour une théorie psychanalytique de la honte ». In Revue Française de Psychanalyse. Paris :
P.U.F., tome LXVII, numéro 5, p 1709.
[28] Ibid., p 1709.
[29] Ibid., p 1709.
[30] Ibid., p 1710.
[31] Psychologue clinicienne, Maître de Conférences en Psychologie Clinique et Psychopathologie, Université
de Nice Sophia-Antipolis, Pôle Universitaire Saint-Jean D’Angély, 24 Avenue des Diables Bleus, 06357 Nice
cedex 4.
Adresse électronique : [email protected]