ns déchets - Commune du Mont-Dore

Transcription

ns déchets - Commune du Mont-Dore
REVUE D’INFORMATION
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s déchets
recyclables en route
vers l’Australie
Lire p. 10
> Dossier
Routes provinciales,
attention danger !
Lire p. 13 > 15
> Du côté de chez vous
Scouts toujours
Lire p. 8
> Sécurité
Accidents domestiques,
on peut les éviter >
SUPPLéMENT à L’INTéRIEUR
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2009
Mont-Dore Jeunes
> SUPP
Mont-
dore
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J
Lire p. 16 > 18
1
Découvrez le Mont-Dore,
une ville en mouvement
1ère ville de
Nouvelle-Calédonie
à trier et à recycler
ses déchets
Une scène
incontournable
pour les artistes
de la région
45% de la
consommation
d’électricité produite
par le vent
Au cœur d’un lagon
classé au patrimoine
mondial de l’UNESCO
Un vivier de
sportifs avec près
de 4 000 licenciés
Un secteur
économique qui se
développe avec plus
de 2 000 entreprises
Un réservoir
exceptionnel de la
biodiversité
végétale
Sommaire
> Dossier
Routes provinciales,
attention danger !
> Le mot du maire
p. 13 > 15
Notre tri
Depuis des années, la route
provinciale 1 (RP1) qui traverse la ville
est en travaux. Pour quel résultat ?
Une route toujours plus dangereuse,
mal entretenue et des nouveaux
revêtements qui se dégradent à une
rapidité préoccupante.
> Vie publique
s’exporte !
Ça y est, c’est une réalité : les premiers
containers de nos déchets triés par MontDore Environnement prennent enfin le
large pour être valorisés. Rappelons que
nos déchets recyclables, qu’ils soient
produits au Mont-Dore, dans le Grand
Nouméa et même en brousse, sont
stockés depuis janvier 2008 dans le
centre de tri de La Coulée. Ils proviennent
des points d’apport volontaire mais aussi
des contrats que la SAEML a signés
avec ses partenaires. Leur exportation
permettra de donner une nouvelle vie aux
objets qui finissaient enfouis au dépotoir.
Le développement durable n’est donc
pas un vain mot en Calédonie.
p. 4 > 7
• Elections provinciales
> Du côté de chez vous
p. 8 > 9
• Scout toujours
• La retraite ? Quelle drôle d’idée !
> Environnement
p. 10 > 12
• Nos déchets recyclables, en route vers l’Australie
• Pose de la première pierre
de la station d’épuration à Boulari
• Les jeunes au service de la nature
• Mont-Dore Environnement tisse sa toile
> Sécurité
Et d’ailleurs, au Mont-Dore, nous venons
de poser la première pierre d’une station
d’épuration unique sur le territoire.
Cette station « dernière génération »
a été spécialement conçue pour une
implantation en milieu sensible. La nôtre
est située à Boulari, sur le complexe
sportif Victorin Boewa. Sa technologie
apporte des réponses concrètes pour
la préservation de l’environnement et
notamment des ressources en eau.
p. 16 > 19
• Accidents domestiques :
on peut les éviter
• Personnes âgées, prudence
• Contre le cambriolage :
ayez les bons reflexes
> éco-emploi
Su ce dernier sujet, je ne peux passer
sous silence l’accident écologique
grave qu’a causé Vale Inco le mois
dernier. Même si la Ville reste attachée
au développement de l’usine pour des
raisons sociales et économiques, nous
sommes tous choqués qu’une telle
catastrophe se soit produite. Lors de mon
entretien avec Tito Martins, PDG de Vale
Inco, j’ai demandé que l’industriel vienne
exposer les tenants et les aboutissants
de l’accident au conseil municipal du 23
avril. C’est chose faite, nous attendons
désormais fermement les résultats des
différentes enquêtes qui établiront les
responsabilités de chacun.
p. 20 > 21
• Les bouchers se décarcassent pour vous
> Le Mag
•
•
•
•
p. 22 > 29
Haltérophilie : du lourd au Mont-Dore
Festival des Très Courts
Hagien, accueillir et transmettre
L’île Ouen : tome 1
Directeur de la publication : Éric Gay Responsable de la rédaction : Yves Lemaistre
Rédacteur en chef : Anne-Soline Sandy Rédaction : agence On En Parle ! Réalisation :
agence Concept Photographies : R. Moyen, J. Hmaloko, S. Mérion Éditions : Ville du
Mont-Dore, BP 3 98810 MONT-DORE, Tél. 43 70 00 - Fax. 43 64 94, www.mont-dore.nc
Impression : Graphoprint Tirages : 10 000 exemplaires
Mont-Dore Infos est une revue trimestrielle gratuite. Disponible à la mairie, dans les
bâtiments publics et dans la plupart des commerces du Mont-Dore, elle est distribuée
dans les boîtes postales et les boîtes aux lettres par l’OPT.
MDI 58 > mai 2009 >
Amicalement,
Éric Gay
3
Vie publique
Elections provinciales
Le 10 mai prochain se tiendront les élections dites
« provinciales », un scrutin qui permettra aux
électeurs de désigner leurs représentants au congrès
et aux assemblées de province. Les précisions avec
Laurent Bourdon, chef du service de l’état civil et des
élections à la mairie du Mont-Dore :
Mont-Dore Infos : Comment vont se
dérouler ces élections ?
Laurent Bourdon : « Selon un scrutin
de liste à un tour, à la représentation
proportionnelle suivant la règle de la
plus forte moyenne. La répartition des
sièges s’effectuera en deux temps. Pour
la province Sud les trente-deux sièges du
congrès seront pourvus puis huit sièges
supplémentaires seront attribués pour
compléter l’assemblée de province. »
MDI : Quelles différences entre le congrès
et les assemblées de province ?
Laurent Bourdon : « Les Provinces sont
compétentes dans toutes les matières
qui ne sont pas réservées à l’État, à la
Nouvelle-Calédonie ou aux Communes.
L’Assemblée de la province Sud est
composée de quarante élus. Le congrès
compte lui cinquante-quatre membres.
Les élus peuvent former des groupes en
fonction de leurs affinités politiques. Le
congrès est chargé d’élire le gouvernement
et a pour vocation de proposer et de voter
les délibérations dans les domaines de
Élections mai 2009,
tout savoir
compétence de la Nouvelle-Calédonie
et les lois de pays. L’élection prochaine
verra donc également le renouvellement
du gouvernement. »
MDI : « Comment sont prévenus les
électeurs qui ont fait une demande
d’inscription sur la liste spéciale ? »
L.B : « Les personnes qui, après avis de
la commission, sont inscrites sur la liste
électorale spéciale en sont informées
par le service de l’état civil, de même
que celles pour lesquelles l’avis a été
défavorable. Ces dernières recevront par
écrit un avis notifié précisant pourquoi leur
dossier a été rejeté, leur indiquant qu’elles
disposent de la possibilité de recours. »
MDI : « Reçoivent-ils une carte électorale
liste spéciale ? »
L.B : « Oui dès lors que nous les
réceptionnerons, soit à l’issue de
la période de révision, elles seront
transmises à l’OPT pour distribution. Si
la carte n’est pas reçue, qu’ils prennent
contact avec le service de l’état civil ».
Pour voter aux élections provinciales,
il faut être âgé de 18 ans et être
inscrit sur la liste électorale spéciale.
Les quinze bureaux de vote de la
commune seront ouverts le dimanche
10 mai de 8h à 18h en continu. Il est
nécessaire de présenter une pièce
d’identité et sa carte d’électeur.
Service de l’état civil et des
élections, tél. 43 70 00
PROVINCE NORD
PROVINCE DES ÎLES
LOYAUTÉS
Facture allégée
Lors du dernier conseil municipal,
une exonération exceptionnelle d’une
partie de la redevance pour la collecte
des ordures ménagères du premier
trimestre 2009,
a été votée.
Dans le cadre
de la collecte
des ordures, le
prestataire de la
Ville, CSP Véolia,
n’a pas toujours
fait face à ses
engagements.
2008 a connu
des irrégularités
en matière de
ramassage
des poubelles
et certains lotissements ont été
particulièrement touchés : les hauts de
Robinson, le lotissement Courtine à La
Conception, ou encore les lotissements
Leroux et Ducros, au Vallon-Dore... Les
dernières semaines écoulées ont elles
aussi eu leur lot de perturbations en termes
de collecte. Les services techniques de la
mairie font le maximum pour pallier à ces
manquements : si les déchets ménagers
n’ont pas été enlevés sous quarantehuit heures après le jour de passage
prévu, c’est la mairie qui intervient en
faisant appel à des sous-traitants. CSP
Véolia s’acquitte alors de pénalités de
retard. Aujourd’hui, face à une situation
devenue intolérable, la mairie a décidé
de ne pas faire payer aux administrés
la part collecte des ordures ménagères,
MDI 58 > mai 2009 >
4
ne laissant à régler aux Mondoriens que
le ramassage des déchets verts, une
économie de 2 500 francs par foyer pour
les bacs de 240 litres.
Ça bouge
La Ville a décidé de prendre en main le
ramassage du tri des déchets recyclables
avec la SAEML Mont-Dore Environnement
dont elle est l’actionnaire majoritaire.
C’est un succès : la collecte est régulière,
elle devient de plus en plus importante
et l’envoi des premiers containers de
déchets recyclables a eu lieu le 27 avril
dernier. La ville acquiert un véritable
savoir- faire qu’elle étend désormais aux
communes du Grand Nouméa.
N° vert CSP 05 12 34.
Ils arrivent : Cindy Hons > nommée au service des affaires générales, Nicole Supa > au
service des finances, Guillaume Lecomte > sapeur-pompier professionnel
Ils changent : Steeve Preud’homme > nommé responsable du bureau administratif et
financier à la cellule du contrat d’agglomération.
Prête-moi ta plume
Parfois les nécessités administratives
sont lourdes et compliquées, l’écrivain
public et sa plume sont là pour vous
faciliter la tâche. Brigitte Hervouet et
Françoise Rabin-Grandidier mettent
leur talent de rédactrice au service des
Mondoriens pour les aider à écrire tout
type de courrier : lettre de motivation,
correspondance personnelle, courrier
administratif, etc. Les permanences
sont gratuites et sans rendez-vous. Elles
ont lieu à l’hôtel de ville à Boulari les
deuxièmes lundis du mois de 8h à 11h, et
à la mairie annexe de Plum les premiers
et troisièmes vendredis du mois de 9h à
13h, calendrier disponible sur
www.mont-dore.nc
> Recensement général de
la population
À partir de fin juillet, et durant
quatre semaines, quelques sixcents agents recenseurs et une
cinquantaine de contrôleurs, vont
parcourir la Nouvelle-Calédonie de
fond en comble afin de réaliser un
recensement général de la population.
Nom, sexe, âge, nationalité, ethnie,
lieu de naissance, lieu de résidence,
propriétaire ou locataire, nombre de
pièces… voilà un échantillon des
questions qui vont vous être posées.
> Élections européennes
> Paroles du Maire
Mont-Dore Infos donne la parole à Éric Gay, maire du Mont-Dore.
Mont-Dore Infos : 36 % des Mondoriens
ont aujourd’hui moins de vingt ans, quelles
sont les actions menées en leur faveur ?
Éric Gay : Depuis le début de ma vie
professionnelle et de ma vie publique, j’ai
toujours été en contact avec les jeunes,
ils sont pour moi une priorité. Pour les
plus jeunes, des actions sont entreprises
pour faciliter la vie des enfants et des
parents comme la cantine ou la garderie
proposées à tous les scolaires, mais aussi
des activités périscolaires ou bien encore
l’école des sports ou l’école des arts. Les
stages vacances rencontrent toujours un
vif succès.
MDI : Et pour les jeunes et les
adolescents ?
E. G. : Mon cheval de bataille c’est que le
lycée du Mont-Dore soit construit au plus
vite. Il en va de la réussite de nos jeunes.
Du côté des animations, je souhaite que
les espaces culturels de la ville s’ouvrent
davantage aux jeunes. La culture est
transversale, les jeunes ont beaucoup à
nous apprendre. Du côté du sport, notre
ville est fière de compter des jeunes
athlètes talentueux. Les équipements
sportifs sont très prisés, halle des sports,
terrains de tennis, plateaux sportifs dans
les quartiers, piscine…
MDI : Certains jeunes traversent
l’adolescence difficilement, parfois même
ils sortent du « système ». Que faire ?
E. G. : Il faut redonner à ces jeunes l’envie
> Instantanés
> Mouvements à la mairie
de réussir. Le sport est un très bon facteur
d’intégration, le service insertion propose
des tournois inter-quartiers où les
jeunes viennent toujours nombreux. Des
éducateurs de rues, des médiateurs, des
correspondants de nuit sillonnent la ville
24h/24 offrant aux jeunes la possibilité
de parler de leurs problèmes et de leurs
projets. Des résultats concrets sont là,
les jeunes mieux pris en charge posent
aussi moins de problèmes d’incivilité par
exemple.
MDI : Un guide pour les jeunes ?
E. G. : Oui, car la jeunesse c’est aussi
l’heure des grands choix : orientation
professionnelle, vie sentimentale ou
sociale… Une société est riche de ses
différences et si tous les jeunes n’ont pas
un parcours classique, ce guide montre
que l’on peut s’en sortir, en choisissant des
voies différentes comme l’apprentissage
ou la formation professionnelle. Parce
qu’une jeunesse réussie et heureuse
c’est un atout énorme pour sa vie adulte
et la communauté toute entière !
MDI 58 > mai 2009 >
5
Le dimanche 7 juin 2009 auront
lieu les élections européennes. Ces
élections vont permettre de désigner
les quelques 732 députés des vingtcinq États membres qui siègeront
pendant cinq ans au Parlement
européen de Strasbourg. Trois
sièges sont réservés à l’Outre-mer
français. Pour voter il faut être âgé
de 18 ans et être inscrit sur la liste
électorale générale. Il est nécessaire
de présenter une pièce d’identité et
sa carte d’électeur. Les bureaux de
vote seront ouverts le dimanche 7
juin de 8h à 18h en continu.
> Cérémonie du 8 mai
En mémoire de la victoire de 1945
et donc de la fin de la Seconde
Guerre mondiale, la traditionnelle
cérémonie de dépôt de gerbe aura
lieu au monument aux morts à
11h, à Boulari. Seront réunis pour
l’occasion, le conseil municipal, le
conseil municipal junior, la police et
les pompiers du Mont-Dore, l’armée
et l’amicale des combattants. Tous
les Mondoriens sont invités à venir
célébrer cette journée patriotique.
Vie publique
Nouvelle-Calédonie
2025, ça avance
> L’atelier 8
2025, ça peut paraître loin et
pourtant c’est déjà demain. Pour
réussir son entrée dans l’avenir,
accompagner les évolutions, faire
face aux défis qui l’attendent, et
préparer le futur de nos enfants, la
Nouvelle-Calédonie doit se préparer.
C’est tout l’objectif de l’élaboration
d’un schéma d’aménagement et
de développement, une démarche
lancée depuis maintenant une année :
Nouvelle-Calédonie 2025.
I
nscrite dans la loi organique, Nouvelledéveloppement, culture et valeurs
Calédonie 2025 est une démarche
identitaires, environnement et cadre
menée collectivement par les acteurs
de vie, organisation spatiale-services à
du Territoire, elle doit répondre à trois
la population et activités, organisation
grands objectifs :
spatiale-occupation du sol ruralité et
Définir les orientations fondamentales en
urbanisation, administration. Chaque
matière d’infrastructures, de formation,
atelier est composé d’une trentaine
d’environnement, d’équipements tant
de personnes : acteurs politiques,
économiques, que sociaux et culturels.
socio-économiques
ou
associatifs,
Préconiser des solutions qui participent
tous volontaires ! Le 5 mars dernier,
au développement harmonieux des
s’achevait la première phase de travail,
espaces et des collectivités
les ateliers ont restitué leurs
du nord au sud.
diagnostics fixant l’état des
Fixer des objectifs et définir « Savoir gérer de lieux et des connaissances.
les moyens concrets pour
façon économe Une seconde phase de
y parvenir.
travail s’engage : les
les espaces
grands acteurs doivent
Le diagnostic est
naturels face
se prononcer sur la
posé
hiérarchisation des enjeux
aux besoins
Les thématiques ont été
et des problématiques.
croissants
réparties dans neuf ateliers
Démarrera alors l’ultime
de travail : solidarité sociale
phase, celle de l’élaboration
des espaces
et égalité des chances,
des objectifs et des moyens
urbains »
adéquation
populationà mettre en œuvre. Le
emploi, vie et performance
schéma de développement
des
entreprises,
mondialisation,
est attendu pour 2010.
MDI 58 > mai 2009 >
6
Le Mont-Dore est très impliqué dans la
démarche notamment par la présence
de son maire comme président de
l’atelier 8, en charge de l’organisation
spatiale pour l’occupation du sol,
la ruralité et l’urbanisation. Une
thématique au cœur des enjeux
politiques et socio-économiques de
la Nouvelle-Calédonie : savoir créér
et mettre en place des synergies
entre la brousse et les grands pôles
urbains (VKP et Grand Nouméa), tout
en améliorant les équilibres. Chaque
collectivité doit trouver son propre
développement, la brousse ne doit
pas vivre à l’ombre des villes, l’exode
rural n’est pas une fatalité. Il s’agit
également d’intégrer les grands projets
miniers dans les politiques publiques
d’aménagement et par là-même la
gestion des déplacements et la création
de nouvelles infrastructures dans les
futurs pôles urbains. Parallèlement il
s’agit d’adopter de nouveaux outils
juridiques permettant aux collectivités
de répondre aux enjeux et aux
besoins de leur territoire notamment
en matière de maîtrise des projets
urbains, agricoles et économiques.
Évidemment une question se pose :
comment dégager les moyens pour
mener à bien ce projet ? C’est tout
l’enjeu des prochains travaux de
l’atelier 8.
Le CMJ
c’est reparti
Revenus en pleine forme de leurs vacances, les vingt-six conseillers juniors ont repris
avec un grand plaisir le chemin de la mairie. Leur première réunion, en présence du
maire Éric Gay, fut l’occasion de poser les grandes orientations de l’année.
C’est dans une ambiance de travail
conviviale que nos conseillers en herbe
ont fait leur rentrée le 5 mars dernier. Le
maire a tenu à féliciter les conseillers
pour leur implication citoyenne et
a confirmé que certaines de leurs
propositions, validées au sein de leur
quatre commissions, seraient prises en
compte dans le budget, pour un montant
de 650 000 francs. Les élèves du MontDore auront donc la chance d’avoir par
exemple des distributeurs de savon et de
papier dans leurs établissements ou de
pouvoir profiter de jeux pendant le temps
de cantine. Faisant preuve de solidarité,
un de leurs souhaits est de permettre à
une petite fille de l’île Ouen de se rendre à
l’école par temps de pluie en construisant
une passerelle.
La Journée des droits de
l’enfant : la mission phare des
conseillers juniors.
« Les enfants poursuivront également
plusieurs actions pour lesquelles ils
se sentent très impliqués, comme
l’élaboration du guide Petit Mondorien,
très bon citoyen », précise Cledia
Barket Verlaguet, conseillère municipale
déléguée, en charge du CMJ. En parallèle,
les conseillers devront également
organiser un rendez-vous très important
pour les enfants et la commune : celui
de la Journée des droits de l’enfant
qui se tiendra pour la première fois au
Mont-Dore le 18 novembre. À l’image de
l’année passée, les conseillers juniors
auront un programme bien rempli. Mais,
ils prennent tant à cœur leur mandat qu’ils
n’ont rien perdu de leur motivation. C’est
avec la même énergie qu’ils seront au
service de leurs jeunes « administrés » :
2 500 écoliers du Mont-Dore qui attendent
de leur part des actions concrètes, pour
le bien de la collectivité.
MDI 58 > mai 2009 >
7
> Valérie Dubois,
maman d’Arnaud Dubois,
l’un des vingt-six conseillers
juniors, nous donne son avis
sur le CMJ :
« Être conseiller junior est une
excellente école de la citoyenneté.
S’investir dès son plus jeune âge
dans la vie de la cité témoigne
d’une envie réelle de vouloir aider
les autres. Le CMJ est une structure
très bien pensée qui alterne des
temps de réflexion en commissions
avec des visites sur le terrain. Ces
sorties permettent aux conseillers
de connaître leur commune. Je me
souviens que la visite de l’île Ouen a
été pour Arnaud un temps fort ainsi
que la Journée des droits de l’enfant.
Tous les conseillers, encadrés par
une équipe performante, travaillent
en bonne intelligence pour que les
choses bougent dans le bon sens.
C’est formidable ! »
D u côté de chez vous
Scouts
toujours
Le scoutisme met en œuvre un projet
éducatif original et une méthode
basée sur la vie en communauté au
cœur de la nature. Au Mont-Dore,
plus de cent jeunes de 8 à 17 ans
appartiennent à l’Association des
Scouts de Nouvelle-Calédonie.
D
> Un nouveau local
La journée du 15 janvier 2008 restera
gravée dans les esprits des scouts du
Mont-Dore. Au cours de leur grand
camp d’été, ils ont reçu la visite du
haut-commissaire Yves Dassonville,
du maire du Mont-Dore accompagné
par cinq de ses adjoints, mais aussi du
député Pierre Frogier pour inaugurer
le nouvel édifice appelé le « refuge ».
> Michel
Revercé, un
homme toujours
prêt
Michel Revercé a le
scoutisme chevillé au
corps : il a démarré
louveteau à l’âge de
8 ans à la cathédrale
de Nouméa. De la métropole à la
Polynésie, ce passionné n’aura de
cesse de pratiquer sa passion. Il a
créé le groupe du Mont-Dore en 1994
à la demande de Pierre Frogier, alors
maire de la ville.
epuis quinze ans, le Mont-Dore
abrite des louveteaux (8-11
ans), des éclaireurs (11-14 ans)
et des pionniers (14-17 ans) au sein
des scouts de Nouvelle-Calédonie.
Ils sont encadrés par seize adultes.
Leur terrain de jeu : le camp de la
rivière des Pirogues supérieure. Car
ce que désirent avant tout les jeunes
scouts c’est camper. Les journées sont
rythmées par les repas cuits au feu
de bois, les randonnées, l’attribution
de responsabilités individuelles. Les
activités sont ludiques et développent la
débrouillardise, la citoyenneté, le respect
de l’environnement et l’esprit d’équipe.
Des scouts globe-trotters
Le scoutisme au Mont-Dore c’est
aussi l’ouverture au monde avec
l’organisation de voyages : NouvelleZélande, Australie, Chili et Île de Pâques,
Vanuatu, Thaïlande... En septembre
2009, le grand projet sera la préparation
du départ en janvier d’une quarantaine
d’éclaireurs au 26e jamboree* scout de
la région Asie-Pacifique qui se déroulera
* Jamboree est un mot anglais
d’origine
zouloue,
qui
signifie
« rassemblement », et qui a été utilisé
par Baden-Powell pour désigner les
rassemblements scouts.
MDI 58 > mai 2009 >
8
aux Philippines. Après le jamboree qui
se termine le 4 janvier 2010, le groupe
s’envolera pour le Cambodge jusqu’au
23 janvier ! Outre la visite des temples
d’Angkor Vat, de la capitale Phnom
Penh, il est prévu des rencontres avec
les scouts du Cambodge, les villageois
des tribus montagnardes ainsi que des
visites d’orphelinats. Ne dit-on pas que
les voyages forment la jeunesse ?
Des scouts engagés
En juin, les pionniers vont partir camper
sur l’îlot Perseval à Tomo afin de réaliser
un chantier de reboisement pour le
compte de la société de chasse la Diane.
Ce sont aussi d’habiles architectes
puisque toutes les structures qui sont
sur leur campement au bord de la rivière
des Pirogues ont été construites de leurs
mains ! Farés, cabane de trappeur, blocs
sanitaires, et dernièrement une maison
de 84 m2 qui abrite un local cuisine et
stockage des denrées ainsi qu’une salle
de réunion, tout cela est leur œuvre, ils
peuvent en être fiers !
On dit souvent qu’il y a une seconde vie après le travail.
Celle des loisirs et du repos. Mais contre toute attente,
deux citoyens du Mont-Dore en ont décidé autrement.
Armés de courage, ils ont, à plus de cinquante ans, créé
leur entreprise. Chapeau bas messieurs !
Paulo Atrewe, le
jardinage : une passion
> Instantanés
La retraite ?
Quelle drôle d’idée !
> Une formation pour
devenir assistante
maternelle.
La Ville propose plusieurs
sessions de formation d’assistante
maternelle au cours de l’année :
du 30 juin au 10 juillet et du 19 au
30 octobre 2009. Si vous souhaitez
garder des enfants à votre domicile,
n’hésitez pas ! Cette formation est
gratuite, le nombre de places est
limité et la clôture des inscriptions
se fait un mois avant le début de la
formation.
Pour plus d’informations, contactez
le Centre communal d’action
sociale (CCAS), tél. 41 03 20.
Depuis l’enfance, Paulo Atrewe
avait deux rêve : être navigateur ou
jardinier. Sa vie lui a permis de réaliser
les deux. Une chance formidable !
En 1975, Paulo Atrewe vit son premier
rêve à l’âge de vingt-et-un ans, celui de
devenir un navigateur. Il fut l’un de ceux
qui guida les cargos pour entrer dans la
passe. Après trente-trois ans de bons
et loyaux services, Paul Atrewe prend
sa retraite. « Rester à la maison ne me
correspondait pas. je devais être actif.
Et, puis, j’avais un second rêve à réaliser,
celui d’être jardinier. Je ne l’avais pas
oublié. » À 55 ans, après réflexion et
le soutien de son épouse, il décide de
fonder son entreprise de jardinage,
conseillé par l’Association pour le droit
à l’initiative économique (ADIE). Grâce
à une aide financière de l’association,
il peut acheter le matériel pour tondre,
débroussailler et tailler. En distribuant
ses cartes de visite au nom de « Atrewe
Jardinage », il parvient, en quelques
mois, à fidéliser une clientèle au MontDore comme à Nouméa. Cultiver son
jardin pourrait être la devise de Paulo
Atrewe…
Théodore
Amatredjo :
L’appel de la
route
Après avoir déployé son talent en tant que carrossier,
Théodore Amatredjo se lance dans la création de son
entreprise de transport. Avec comme moteur : offrir
un service de qualité à ses clients.
À bord de son fourgon, Théodore Amatredjo
sillonne les routes de la Nouvelle-Calédonie
pour transporter à bon port les marchandises
de ses clients. Sa préoccupation première est
de toujours apporter un service de qualité.
C’est pourquoi Théodore Amatredjo met
toute son énergie à honorer de façon express
ses commandes. « Mes clients savent qu’ils
peuvent compter sur mon sérieux et ma
ponctualité. C’est essentiel pour moi. » Dans
sa nouvelle profession de colporteur, il semble
particulièrement à l’aise, déployant facilement
Quatre
médiateurs,
quatre
correspondants de nuit et une
coordinatrice sont en permanence
sur le terrain afin d’améliorer le
lien social, d’aller à la rencontre
et dialoguer avec les Mondoriens.
Alors si vous avez un problème
de voisinage ou si vous assistez
à un différend dans votre quartier,
pensez aux médiateurs et composez
le numéro vert gratuit : 05 15 16.
> Le club canin déménage
un relationnel basé sur la confiance. Dans la
perspective de développer son entreprise,
Théodore Amatredjo a rencontré les conseillers
de l’ADIE. Il a déjà embauché deux personnes
pour le relayer sur certains trajets. Il compte
également s’aider d’une assistante pour la
gestion des plannings. Tout semble rouler
pour AT Transports ! La retraite n’est pas pour
demain…
Pour tout renseignement,
contacter le numéro vert
gratuit : 05 05 55.
MDI 58 > mai 2009 >
> Médiateurs et
correspondants de nuit
9
Le club canin du Mont-Dore quitte
Robinson et s’installe sur un terrain
de huit hectares à Mouirange. Il y
aura désormais plus de place pour
éduquer, sociabiliser votre chien
ou votre chiot, et pratiquer des
sports canins comme le ring ou
l’obéissance.
Contact, tél. 43 69 93
E nvironnement
Nos déchets
recyclables
en route vers l’Australie
Lundi 27 avril les premiers containers de déchets
recyclables, collectés depuis janvier 2008 par la
SAEML Mont-Dore Environnement, ont quitté la
Nouvelle-Calédonie. Leur destination : Brisbane, d’où
ils partiront ensuite vers une usine de recyclage.
V
oilà quinze mois que les
Mondoriens ont vu apparaître
dans leurs quartiers les premiers
points d’apports volontaires : à Yahoué,
La Coulée, Robinson, au Vallon-Dore,
> Un succès au-delà des
frontières du Mont-Dore
Suite au succès remporté par les trois
premiers points d’apports volontaires
installés en juillet 2008, la Société
immobilière de Nouvelle-Calédonie
(Sic) a renouvelé son engagement avec
la SAEML Mont-Dore Environnement.
Depuis début avril 2009, dix nouveaux
points ont été mis en place. Le premier
se trouve à Dumbéa, les neuf autres à
Nouméa (dont un au siège de la Sic).
Dorénavant, pour aller plus loin dans
ce partenariat, des emplacements pour
les bacs de tri seront prévus dans les
futurs lotissements Sic. En province
Nord aussi, les premiers bacs feront
leur apparition dès la fin 2010, lors de
la livraison d’un lotissement Sic à Koné.
Fin mars, la ville de Dumbéa a signé
pour la mise en place progressive de
quatre PAV sur la commune. Les deux
premiers entreront en service dans
quelques semaines. L’Université de la
Nouvelle-Calédonie a également opté
pour le tri des déchets recyclables
en
partenariat
avec
Mont-Dore
Environnement depuis le 15 avril sur
ses deux campus de Magenta et
Nouville. Enfin, la ville de Païta est,
elle aussi, intéressée par l’installation
de trois points d’apports volontaires
à Savannah, dans le centre-ville et à
Tontouta. Le Mont-Dore, à l’avantgarde du développement durable, fait
des émules…
Pont-des-Français, à Boulari et Plum.
Peu à peu, trier ses déchets à la maison
puis aller déposer ses bouteilles en
plastique, ses canettes ou ses journaux
dans les bacs prévus à cet effet est
devenu un geste familier. Certaines
personnes ont aussi fait le choix de
louer des bacs, évitant ainsi d’avoir à
se déplacer. Les Mondoriens montrent
l’exemple. Bravo et merci !
Le but ultime : le recyclage
Après avoir collecté, trié et compacté les
déchets au centre de tri de La Coulée,
la SAEML Mont-Dore Environnement
vient donc de les expédier en les
vendant à un spécialiste du recyclage
en Australie. Au total, ce sont centcinquante-deux balles d’un mètre
cube qui ont été chargées dans quatre
containers. Et il ne faut pas moins
MDI 58 > mai 2009 >
10
de 12 000 bouteilles en plastique ou
20 000 à 25 000 canettes pour former
une balle ! Ce premier envoi représente
vingt-sept tonnes de plastique et dixneuf tonnes de carton. Victor David,
directeur de la SAEML Mont-Dore
Environnement estime « qu’avec
l’augmentation régulière du volume de
collecte que nous observons depuis
quelques mois, la fréquence d’envoi
devrait elle aussi augmenter ». Ainsi, un
ou deux containers de quarante-quatre
balles chacun devraient pouvoir être
acheminés tous les deux mois vers les
filières de recyclage australiennes, ou
pourquoi pas asiatiques.
Pose de la
première pierre
de la station
d’épuration à Boulari
Parce que la protection de l’environnement doit être une réalité concrète, ancrée
dans le quotidien de la ville, le Mont-Dore s’équipe d’une station d’épuration
écologique de dernière génération. La première pierre de la nouvelle station
d’épuration de Boulari a été posée le 20 mars 2009 et donne ainsi le coup d’envoi
à un nouveau projet écologique pour la ville.
C
ette station est d’un type
tout à fait nouveau : de type
membranaire avec un traitement
des boues par rhizo-compostage, elle
est en cours de réalisation sur le site
du complexe sportif Victorin Boewa à
Boulari. Les eaux usées sont filtrées par
des membranes. L’eau ainsi récupérée
est de qualité eau de baignade, et pourra
servir à l’arrosage d’espaces verts et
au lessivage de voierie. Les boues qui
résultent de l’ultrafiltration sont ensuite
acheminées vers des lits de séchage
dans des bassins plantés de roseaux
et sont transformées en compost.
Compacte par une emprise au sol des
plus faibles pour une station d’épuration
(562 mètres carrés), écologique par
un niveau de rejets ultra faible et sans
nuisances par les procédés utilisés…
c’est donc un processus très innovant
et surtout très écologique qui a été
retenu.
Une technologie de pointe
pour un développement
durable
Cette station d’épuration « zéro déchet »
est prévue pour 9 000 équivalentshabitants (EH), en deux tranches
fonctionnelles de 4 500 équivalentshabitants. C’est d’abord le centre-ville, la
mairie et le collège de Boulari qui seront
raccordés pour une mise en service fin
2010. Viendront ensuite les quartiers de
Robinson-Est (435 EH), Boulari (1 700
EH) et Saint-Michel (1 850 EH). Le coût
de la station s’élève à six-cent-millions
de francs, soit 24 % du budget global
de la concession d’aménagement du
centre-ville. Après la mise en place du tri
sélectif, et le futur complexe Mont-Dore
environnement, le Mont-Dore prouve
une fois encore que l’écologie n’est pas
MDI 58 > mai 2009 >
11
un vain mot mais trouve bien sa place
dans le quotidien des Mondoriens.
> Agenda vert
E nvironnement
Les jeunes au service
de la nature
Dans le cadre d’un chantier d’insertion, du 9 au
27 mars, quinze jeunes de la Coulée, ont travaillé
à l’entretien d’une parcelle de la forêt de kaoris,
à la montagne des Sources.
À 7 heures, Alan Mataele, coordinateur du
service insertion (SI) fait le tour de La Coulée
avec son minibus pour récupérer les jeunes
en insertion socio-professionnelle. Après
un point sur le déroulement technique de
la journée, à la maison pour tous, c’est le
départ pour la parcelle. En 1997 la forêt
de kaoris avait fait l’objet d’un chantier de
reboisement : calliendras, kaoris, santals
et cerientes y avaient été plantés. Il faut
désormais entretenir ces arbres qui ont
atteint jusqu’à trois mètres. Nettoyage des
lignes de plantation, élagage, taillage des
calliendras, évacuation des déchets verts…
on ne chôme pas sur le chantier ! Et pour
Du 18 au 22 mai
opération « Un enfant, un arbre ».
Les enfants des écoles primaires
et des classes Environnement des
collèges de Plum et de Boulari
reboisent le bassin de La Coulée.
mieux se connaître, deux matchs de foot
qui verront jouer ensemble les jeunes, les
policiers et les pompiers sont prévus.
Vendredi 5 juin
journée mondiale de
l’Environnement. En partenariat
avec le centre culturel du Mont-Dore
et la bibliothèque du Pont-DesFrançais. Cette année le thème est
le réchauffement climatique. Deux
semaines, du 1er au 15 juin, seront
consacrées à l’environnement avec
de nombreuses animations.
Mont-Dore
environnement
tisse sa toile
Bienvenue sur mont-dore-environnement.
com, le site de la SAEML ! En ligne depuis quelques
jours, ce site est la vitrine de l’action environnementale
menée par Mont-Dore environnement.
Un composteur comment ça marche ?
Où trouver un point d’apport volontaire
près de chez moi pour déposer mes
déchets triés ? Comment me procurer un
bac pour le tri sélectif ? J’ai envie de me
mettre au solaire, oui mais comment ? On
a souvent envie de faire un geste « vert »
pour sauvegarder notre terre, mais cela
peut sembler parfois compliqué… montdore-environnement.com est désormais
là pour répondre à toutes vos questions
sur l’environnement au quotidien !
Dimanche 17 mai de 8 h à 12 h
plantation tout public au MontGoumba. Pensez à prendre une
casquette, une paire de gants et une
bouteille d’eau.
Pour aller plus loin
Une large partie du site est réservée à
la pédagogie : comprendre la chaîne du
recyclage, comment marche une éolienne
ou un panneau solaire, le tout illustré par
des animations ludiques. Car mont-doreenvironnement.com vise à sensibiliser le
public, et en particulier les plus jeunes,
au développement durable. Nous aider
à réduire notre empreinte écologique, au
jour le jour, c’est l’enjeu de ce site.
MDI 58 > mai 2009 >
12
Samedi 11 juillet,
de Yahoué à La Coulée
et samedi 29 août,
de La Coulée à Plum Opération Mont-Dore propre. De 8 h
à 12 h, venez nettoyer vos quartiers.
Avis aux bonnes volontés !
Contact : tél. 76 32 26.
S écurité
Routes provinciales,
D
Dans ce dossier
> L’exaspération
est à son comble
p.14
> Danger piétons !
p.14
> Sortir de l’impasse p.15
epuis des années, la route
provinciale 1 (RP1) qui traverse
la ville est en travaux. Pour
quel résultat ? Une route toujours plus
dangereuse, mal entretenue et des
nouveaux revêtements qui se dégradent
à une rapidité préoccupante. Au final,
ce sont les Mondoriens qui paient
l’addition : des ralentissements et des
embouteillages pendant les interminables
mois de travaux et des conditions de
sécurité pour le moins insatisfaisantes.
Mouirange, Saint-Louis, Yahoué, La
MDI 58 > mai 2009 >
13
Coulée, de tous les quartiers les usagers
des routes provinciales se plaignent et
des courriers toujours plus nombreux
arrivent à la mairie. Nous comprenons
la colère des usagers. Depuis cinq
années maintenant, la Mairie fait des
propositions et demande à la Province
d’agir. La sécurité ne doit pas être l’otage
de différends politiques, il y a des sujets
où l’intérêt général ne se discute pas !
© Sébastien Mérion / Tikiwaka.com
attention danger !
S écurité
L’exaspération
est à son comble
Après les très fortes pluies qui se sont abattues
sur la commune le mois passé, les Mondoriens
ont encore subi les désagréments de la RP1 :
inondations, nids-de-poule…
E
t il ne faut pas toujours attendre les
intempéries pour que la route soit
« inondée ». À Saint-Louis, les îlots
centraux qui ont remplacé les chicanes
sont restés longtemps vides, résultat :
ils se sont remplis d’eau stagnante qui
coulait sur la chaussée. Aujourd’hui,
c’est la terre rouge qu’ils contiennent
qui se déverse en boue à chaque pluie
venue. Après des années de travaux,
de modifications des aménagements à
Saint-Louis, on est tenté de dire « tout ça
pour ça ! »
> Les routes au Mont-Dore
qui relèvent de compétence
provinciale
Attention route défoncée
Du nord au sud de la commune, les routes
provinciales (dites RP) sont : la RP12
ou route d’Auteuil, la RP11 ou route de
Yahoué, la RP1 qui traverse la commune
sous les noms successifs de : Avenue
des deux Baies, route de Saint-Louis,
route de la Coulée, route de la Fontaine
du Mont-Dore et route du sud ; la RP2
qui ceinture le Mont-Dore sous le nom de
route du Vallon-Dore puis Corniche du
Mont-Dore, et enfin, la RP3 qui s’appelle
successivement, route de Mouirange,
route des deux Tétons et route du Lac.
À Mouirange, sur la route de Yaté, là
aussi les riverains ne décolèrent pas,
et on les comprend…On a remplacé
l’enrobé par du « bicouche », un
revêtement beaucoup moins cher mais
qui se dégrade très vite. Huit jours après
la fin des travaux, les premiers nidsde-poule apparaissaient ! Changé une
première fois, puis une deuxième fois,
le nouveau revêtement ne tient guère
mieux et les nids-de-poule sont toujours
plus nombreux ! Et quand on sait que
tous les camions qui descendent à Goro
passent par cette route, on comprend
mal ce choix technique.
Danger piétons !
Sur les cinq routes provinciales qui traversent la
ville, les piétons ne sont pas mieux servis que les
automobilistes : absence de glissières de sécurité,
de trottoirs et fauchage des accotements
insuffisant…La situation est critique.
La Ville a tout tenté pour que davantage
de trottoirs soient installés et notamment
à Yahoué, sur la RP11, sans succès. Ce
n’était pourtant pas une question de
moyens puisque la Mairie avait proposé
qu’un trottoir longe la RP11 et qu’un
autre soit installé devant Saint-Louis sur
la RP1. Au lieu de cela, il a été construit
deux trottoirs devant Saint-Louis de part
et d’autre de la route ! Bilan, les enfants
du groupe scolaire Adolphe Boutan
qui circulent sur la route du Barrage
continuent à marcher sur la chaussée !
Dangereux. Inacceptable.
Entretenir un réseau, ce n’est
pas du luxe !
Quand la Ville sous-traite chaque mois à
des entreprises du Mont-Dore l’entretien
des accotements de son réseau
communal, les services de la Province
ne fauchent les accotements du réseau
MDI 58 > mai 2009 >
14
provincial que trois fois par an ! C’est
évidemment très nettement insuffisant
pour assurer la sécurité des piétons qui
trop souvent sont contraints de marcher
sur la chaussée puisque les bas-côtés
leur sont tout simplement inaccessibles.
Cela pose aussi un très grave problème
de sécurité dans certains virages où la
visibilité peut devenir quasi-nulle. Et que
dire de cet arbre mort qui menace de
tomber sur la RP1 au niveau de SaintMichel, des marquages au sol parfois
devenus « invisibles », et de la piste
cyclable impraticable pour le moindre
vélo tant elle est abîmée, encombrée de
déchets et jamais nettoyée.
La Ville prend ses
responsabilités
En certains points de la ville, la Mairie a
jugé la situation si dangereuse qu’elle a
fait revêtir les trottoirs en enrobé, c’est le
cas par exemple du trottoir qui traverse
tout Robinson jusqu’à Boulari
Un comble ! À la Conception aussi, la
Mairie, sur son propre budget, a fait
installer des glissières de sécurité pour
protéger les piétons.
Sortir
de l’impasse
C’est bien ce que souhaite la Mairie, trouver les
voies du dialogue pour élaborer des solutions
à ce problème qui impacte lourdement la vie
quotidienne et la sécurité des Mondoriens.
Devant toutes les protestations, les
correspondances des administrés, la
Mairie a envoyé de nombreux courriers
et fait plusieurs propositions aux autorités
provinciales, seules compétentes sur
l’entretien des routes provinciales. Aucune
des solutions proposées par la Ville n’a
été retenue, ni même débattue, jamais la
Mairie n’a reçu de réponses positives à
ses courriers. « Mais nous ne baissons
pas les bras, nous continuerons à faire
valoir les droits des Mondoriens, parce
que l’amélioration du réseau routier et du
transport des personnes est une priorité
pour l’équipe municipale », rappelle Eric
Gay.
Si l’état de la route provinciale doit
s’améliorer, la Ville mais aussi,
l’agglomération du Grand Nouméa
devront réfléchir en parallèle à la mise
en place d’un réseau de transport en
commun par bus accessible à tous,
confortable
avec
des
fréquences
augmentées. Des solutions de navettes
maritimes sont également à envisager.
> Les compétences de la Ville
L’article 173 de la loi organique du 19
mars 1999 précise que « Le président
de l’Assemblée de province est
l’exécutif de la province (...). Il gère le
domaine de la province (...)». L’article
L. 131-3 du code des communes de la
Nouvelle-Calédonie dit que « Le maire a
la police de la circulation sur les routes
territoriales, les routes provinciales et
les voies de communication à l’intérieur
des agglomérations ; il résulte de ces
dispositions que la Province, en tant
que propriétaire du domaine, est seule
MDI 58 > mai 2009 >
15
compétente pour opérer tous travaux
d’aménagement ou d’entretien de son
domaine routier, y compris à l’intérieur
des agglomérations, dès lors que ces
travaux ne privent pas de leur portée
les compétences détenues par le maire
au titre de son pouvoir de police de la
circulation ». Autrement dit la Ville n’a
aucun droit de regard sur l’entretien et
les travaux d’aménagement de la RP1.
Elle a ainsi perdu le recours en justice
déposé en 2006 au sujet des chicanes
de Saint-Louis.
S écurité
Accidents
domestiques,
on peut les
éviter
Prises de courant, objets coupants, produits toxiques, gaz… Nos habitations
et nos jardins sont truffés de dangers auxquels nous ne faisons pas toujours
assez attention. Il est possible de prévenir de nombreux accidents chez
soi avec un peu d’organisation... Où se situent ces dangers et quelles
précautions prendre pour éviter ces accidents, Mont-Dore Infos fait le point.
Les enfants sont
les premières victimes
Les plus jeunes enfants
sont les plus exposés aux
accidents domestiques.
Produits ménagers ou
médicaments accessibles,
baignade non surveillée,
escaliers non protégés…
en quelques minutes, la vie
peut tourner au drame.
À
l’âge adulte, nous avons
intégré la notion de danger
alors que les enfants n’en n’ont
pas conscience lorsqu’ils ouvrent une
bouteille qui ressemble à un soda, ou
s’ils désirent goûter ce qu’il y a dans une
casserole placée sur la gazinière ou en
jouant avec une prise électrique. Prévenir
un accident domestique, c’est d’abord
tout mettre en œuvre pour réduire la
probabilité des accidents.
La cuisine
La cuisine est le lieu de tous les dangers.
Tous les appareils ménagers s’y
trouvent… Dès que l’enfant est en âge
de se déplacer seul, montrez-lui que le
four est chaud et répétez-lui qu’il peut se
brûler. Lorsque vous faites la cuisine sur
des plaques électriques ou sur du gaz,
veillez à toujours tourner les queues de
vos casseroles vers l’intérieur afin que
l’enfant ne puisse les saisir. Il est prudent
d’avoir une gazinière équipée d’un
double système au niveau des boutons
d’allumage. De toute façon, ne laissez
MDI 58 > mai 2009 >
16
pas un enfant seul dans la cuisine si vous
avez des plats sur le feu… Le four microondes doit quant à lui être inaccessible
pour l’enfant ; les plats ou boissons qu’il
peut contenir sont souvent extrêmement
chauds. Ne laissez jamais un liquide
chaud au bord du plan de travail et ne
buvez pas votre café avec bébé dans les
bras, ses gestes sont
souvent brusques… Couteaux et autres
instruments de cuisine, robots, mixers…
doivent être également rangés dans des
lieux inaccessibles. Au besoin, équipez
vos portes de placards de systèmes de
verrouillage spécial enfants. Pour les
tiroirs, assurez-vous qu’ils sont équipés
d’un dispositif de fin de course afin qu’ils
ne tombent pas sur la tête du jeune
enfant. Les produits d’entretien doivent
être rangés en hauteur ou dans un
placard fermé.
« Prévenir les accidents
est possible, 80 % peuvent
être évités »
La salle de bains et les toilettes
Ne laissez JAMAIS un enfant de moins de
3 ans seul dans son bain : une dizaine de
centimètres d’eau peut suffire pour qu’il
s’y noie. Attention aussi à la température
de l’eau qui sort de vos robinets ; réglez
votre chauffe-eau de façon à ne pas
avoir de l’eau bouillante. Entreposez
les médicaments dans une armoire à
pharmacie fermée et en hauteur. De
même pour les produits de maquillage ou
démaquillage (notamment le dissolvant
pour les ongles). Les produits d’entretien
des toilettes, désodorisants et autres
intéressent souvent les bébés, attention,
certains contiennent de la javel. Mettezles sur une étagère en hauteur. Sèchecheveux et rasoirs électriques doivent
être impérativement inaccessibles aux
petits.
Le salon, la terrasse
Veillez à ce que tous les objets lourds
(téléviseurs, pots de fleurs…) soient
installés sur des surfaces planes sans
risque de tomber si bébé vient à prendre
appui dessus. Si vous avez des meubles
en verre ou à angles vifs, équipez-les de
protections spéciales ou de scotch pour
éviter les bosses et autres blessures
à la tête de vos enfants. Attention aux
escaliers : installez une barrière en bas
et en haut. Pensez à équiper vos prises
électriques de cache-prises et essayez
d’évitez les rallonges électriques. Un
enfant ne doit jamais pouvoir se servir de
l’électricité.
La chambre de bébé
Il est préférable que bébé dorme couché
sur le dos, tout au moins les premiers
mois, dans un lit à barreaux, évitez les
oreillers ou les peluches sous lesquels
il risquerait de s’étouffer. Le matelas doit
être adapté aux dimensions du lit pour
que bébé ne glisse pas et ne se retrouve
pas coincé. Lorsque vous changez votre
enfant sur sa table à langer, assurez-vous
d’avoir toujours une main qui puisse le
retenir.
MDI 58 > mai 2009 >
17
Le jardin
Si vous possédez une piscine, même
petite, ne laissez pas votre enfant jouer
à proximité seul ou en compagnie
d’autres enfants, même plus grands.
Rappelons que si la législation n’oblige
pas en Nouvelle-Calédonie à équiper
les piscines de barrières de sécurité ou
d’alarme, il est néanmoins prudent de
faire équiper sa piscine. Et même avec
un système de protection, la vigilance
des parents est de rigueur. Lorsque les
enfants sont dans l’eau, la surveillance
d’un ou plusieurs adultes est impérative.
Attention aux outils de jardin ou autres
qui peuvent être à portée de main des
tout-petits. Côté barbecue et là, c’est
plutôt pour les parents… n’utilisez jamais
d’alcool et tenez vos enfants à l’écart du
feu !
> Instantanés
S écurité
Personnes âgées,
prudence
On en parle moins mais les personnes âgées
sont aussi très concernées par les accidents
domestiques. Après 65 ans, les chutes sont
nombreuses et beaucoup d’objets courants
peuvent devenir dangereux : les tapis, la
baignoire...
En effet chez nos aînés, ce sont les chutes
qui sont généralement la première cause
d’accident. L’aménagement approprié
de l’habitation permet bien souvent de
les prévenir. La baisse de la vue, la perte
d’équilibre, les malaises ou les problèmes
cardiaques sont autant de causes
possibles de ces chutes. Voici quelques
conseils efficaces pour les éviter… En
premier lieu, multipliez les points d’appui
dans la maison en installant des barres
d’appui dans la salle de bain, ou bien
installez une rampe d’escalier si vous
habitez sur plusieurs étages.
Difficile dans bien des cas de
s’improviser médecin... Cela dit,
il existe quelques gestes simples
pour sauver la vie d’une victime
en attendant l’intervention d’un
médecin, du SAMU ou des pompiers,
apprenons-les !
Plusieurs fois par mois, la délégation
de la Croix-Rouge de NouvelleCalédonie organise et propose
différentes formations au secourisme.
La formation PSC1 (Prévention et
secours civiques de niveau 1) vous
permet d’apprendre en une dizaine
d’heures découpées en demijournées, en soirs ou en week-ends
selon les sessions, les gestes de
premiers secours. Cette formation
est accessible à tous, à partir de 10
ans.
Comment s’inscrire ?
Pour s’inscrire à une session de
formation PSC 1, contactez le
secrétariat de l’Urgence et du
Secourisme, tél. 27 21 76 ou par
email : [email protected]
Retrouvez les dates des prochaines
formations sur le site internet :
www.croix-rouge.nc
Veillez aux sols
Évitez les descentes de lit qui glissent ou
les tapis non fixés au sol sur du carrelage,
c’est particulièrement dangereux. Ne
laissez pas traîner de fils électriques
au sol, utilisez des range-fils… Veillez
aux revêtements de sol : la moquette,
peu glissante, amortit les chocs en
cas de chute. Attention aux obstacles
susceptibles de vous faire tomber :
plantes vertes, petits meubles, jouets
pour animaux domestiques... Aménagez
salle de bain et toilettes en pensant à
installer des poignées pour se relever et
des matériaux antidérapants et préférez
une douche plutôt qu’une baignoire.
> Les gestes qui sauvent
Combien ça coûte ?
éclairée, le mieux, c’est de multiplier les
éclairages indirects. Par exemple, pensez
à disposer des lampes près de chaque
porte, en veillant à ce que l’interrupteur
soit à portée de main.
Tout avoir à portée de main
Évitez de mettre vos affaires courantes,
linge, ustensiles de cuisine dans des
placards difficiles d’accès. Rangez à
portée de main les affaires dont vous vous
servez le plus souvent et évitez à tout
prix de monter sur un tabouret, utilisez
plutôt un escabeau bien stable si cela est
vraiment nécessaire. Équipez-vous dans
la mesure du possible, d’un téléphone à
grosses touches, avec des chiffres bien
lisibles. Mettez les numéros d’urgence
et ceux de vos proches dans la mémoire
du téléphone ou sur un papier à côté de
votre téléphone.
Bien s’éclairer
Un bon éclairage aide à prévenir les
chutes. Pour avoir une habitation bien
MDI 58 > mai 2009 >
18
Le coût d’une formation PSC 1 est
de 7 000 F, ce prix inclut le guide
récapitulant les gestes appris, remis
à la fin de la formation.
> Adresses et numéros utiles
15
SAMU
18
POMPIERS
www.croixrouge.nc : Retrouvez les
6 gestes de base qui peuvent sauver
des vies !
Retrouvez les bons gestes sur
www.inpes.santé.fr
www.stopauxaccidentsquotidiens.fr
S écurité
Contre les
cambriolages : ayez
les bons réflexes
La police municipale et les
gendarmes travaillent au quotidien
pour améliorer la sécurité des personnes
et des biens. Mais chaque citoyen, en tant
qu’acteur de sa propre sécurité, peut éviter les
désagréments qu’occasionnent les cambriolages en
adoptant de bons réflexes. Voici quelques conseils.
E
n 2008 au Mont-Dore, deux-centquatre-vingt-quatre cambriolages
et vols simples ont été constatés,
contre deux-cent-soixante-dix en 2007 :
une augmentation de 15 %. C’est la
première forme d’insécurité au Mont-Dore.
En effet, les cambriolages représentent
38 % de la délinquance constatée. Pour
l’essentiel, les cambriolages sont commis
en journée, souvent même alors que vous
êtes à votre domicile. Un certain nombre
de précautions sont à prendre pour
éviter que votre maison ne soit visitée.
Ne laissez pas d’objets de valeur visibles
à travers les fenêtres, rangez vos sacs à
main et clés de voiture dans un placard.
Lorsque vous partez travailler, pensez
à fermer les fenêtres et à verrouiller les
portes. N’oubliez pas de fermer votre
garage et de rentrer les objets qui sont
susceptibles de rester dehors comme
votre débroussailleuse ou les vélos des
enfants.
La vigilance citoyenne
L’opération vacances tranquilles a eu
cette année de très bons résultats puisque
aucun cambriolage n’a eu lieu dans
les maisons qui faisaient l’objet d’une
surveillance par la police municipale.
Des cambrioleurs ont même été
appréhendés en flagrant délit lors d’une
ronde ! « Le contrat local de sécurité est
un excellent outil qui permet l’échange et
la mise en commun d’informations entre
la gendarmerie nationale et la police
municipale », précise le commandant
Lemoine, commandant de la compagnie
de gendarmes de Nouméa et des îles
Loyauté. De même, la participation
chaque mois de deux référents, qui sont
des sous-officiers de la gendarmerie, aux
conseils de quartiers permet un travail de
proximité. Ainsi, un réseau d’information
quartier par quartier est créé. Ce type de
réseau permet aux voisins de se tenir
MDI 58 > mai 2009 >
19
mutuellement au courant d’une situation
suspecte et de prévenir, si nécessaire, la
police. Cette coopération de la population,
un peu à l’image du «neighbourhood
watch» anglo-saxon, est une habitude de
surveillance des habitations entre voisins
à prendre pour lutter contre la flambée
des cambriolages.
> Numéros utiles
• Gendarmerie nationale de Plum,
tél. 17 ou 44 87 70.
• Gendarmerie nationale
du Pont-des-Français,
tél. 17 ou 44 87 26.
• Police municipale,
tél. 43 64 00.
É co-emploi
Les bouchers se
décarcassent
pour vous
Le métier de boucher est très exigeant. Il faut oublier
les grasses matinées et les week-ends de détente. Et
tabler sur des journées bien remplies. Pour vous offrir
le meilleur et pouvoir régaler vos palais, les bouchers
du Mont-Dore sont donc non-stop sur le qui-vive.
Rencontre avec des passionnés de la bonne chair.
La boucherie Canaille :
la qualité à un prix
raisonnable
On l’appelle depuis des années Canaille, mais
derrière ce surnom se cache un maître boucher.
Thierry Briault a monté son affaire au Mont-Dore,
il y a neuf ans. Depuis, sa boucherie est réputée
dans tout le Grand-Nouméa. Et, même au-delà…
C
anaille, drôle de nom pour
une boucherie tout de même?
« J’ai voulu prendre le surnom
de mon grand-père qui est éleveur en
brousse. Je voulais que la boucherie
ait un esprit familial. » Dès que l’on
passe la porte de la boucherie, on
est accueilli par le patron et deux
vendeuses charmantes. Et c’est au
rythme de la musique calédonienne
ou tahitienne que l’on passe
commande. L’ambiance est toujours
à la bonne humeur. « Je fais tout
pour que les gens qui viennent dans
ma boucherie passent un moment
agréable, qu’ils décompressent. »
Ces derniers ne s’y trompent pas.
Trois-cents clients au minimum par
jour se pressent à la boucherie,
non seulement pour le service
sympathique et impeccable, mais
également pour l’excellent rapport
qualité-prix de la viande. Celle-ci
n’a d’ailleurs plus aucun secret pour
Thierry Briault. « Je sais reconnaître
à vue d’œil si une viande va être
tendre. C’est un savoir-faire qui
s’apprend. » C’est à l’âge de 14 ans
que Thierry Briault a commencé à
exercer son métier en Calédonie.
Puis, il s’est envolé en métropole
en 1984 pour entreprendre des
études afin d’obtenir une maîtrise
de boucherie. Ce cursus de cinq
années lui a permis de connaître
la filière de A à Z, de l’abattoir à la
vente, en passant par la gestion. Sur
les 3 000 élèves de sa promotion, il
sortira cinquième ! Une belle réussite
pour ce bosseur qui se lève tous les
jours à 3 heures du matin. « Dans
notre métier, il ne faut pas avoir peur
MDI 58 > mai 2009 >
20
de travailler dix-huit heures par jour
et de ne pas avoir de week-end. »
Sa boucherie s’est développée au
fil des années et fait travailler sept
personnes. Quatre bouchers débitent
en doudoune -il fait 4°C dans l’arrièreboutique- la viande avant qu’elle ne
parvienne dans vos assiettes. Si
vous manquez d’imagination pour la
préparer, Thierry Briault a toujours
sous le coude une recette à vous
faire découvrir. N’hésitez-pas à le
cuisiner !!
> Formation
La chambre des métiers et de
l’artisanat propose un CAP boucher,
ouvert à des personnes ayant entre
16 et 25 ans. Le CAP se fait sur
trois ans et alterne cours et stages,
sous la responsabilité d’un maître
d’apprentissage. La formation est
rémunérée. Le diplôme est reconnu
par l’Éducation nationale.
Au cours de ces trois années, les
candidats apprendront à désosser,
à couper et à préparer des produits
carnés. Ils pourront également
apprendre à fabriquer de la
charcuterie. Durant leur cursus, leurs
connaissances techniques seront
complétées par des connaissances
de l’anatomie animale et des
techniques de conservation. Ils
devront également se familiariser
avec la clientèle.
La boucherie
du Mont-Dore
vise l’excellence
Hugues Léoni a repris depuis trois ans la
gérance de la boucherie du Mont-Dore-Sud.
Amoureux du travail bien fait, il consacre tout
son temps à bichonner son commerce et à
offrir les meilleurs produits à sa clientèle.
Renseignements :
Point apprentissage de la Chambre
de commerce et d’industrie : 14,
rue de Verdun, tél. 24 69 49, ouvert
du lundi au jeudi de 8h30 à 15h30.
Chambre des métiers et de
l’artisanat, tél. 27 97 40.
À
l’extérieur, la boucherie attire
le regard par sa devanture
repeinte aux couleurs rouge
et anis. À l’intérieur, c’est d’abord
une odeur de charcuterie qui vous
fait saliver. Puis, à regarder de plus
près, on est enthousiasmé par la
présentation des produits. La viande
et la charcuterie sont agencées
soigneusement.
Pas
étonnant
lorsque l’on sait qu’Hugues Léoni
est un perfectionniste qui passe
plus de cent heures par semaine
dans sa boucherie. « Je veux qu’à
tout moment de la journée, ma
boucherie soit extrêmement propre.
Il me faut cinq heures de travail
pour que je sois satisfait de la
présentation. Et, je remets en place
mes rayons plusieurs fois dans la
journée. » Une obsession de l’ordre
et de l’hygiène qui ne peut que
plaire. Récemment une dame lui a
même confié qu’elle aimait mieux
regarder sa vitrine si ordonnée
que celle d’une bijouterie ! Quant
à la qualité, elle est irréprochable.
Avec ses 27 ans d’ancienneté
dans le métier, Hugues Léoni a
une expérience indéniable de la
filière. Il sait reconnaître et choisir
les produits d’excellence. En toute
confiance, on se laisse guider par
ses conseils. Pendant les fêtes de
Noël, on se fait plaisir en craquant
pour certaines spécialités comme
MDI 58 > mai 2009 >
21
de tendres chapons, des cailles
farcies au foie gras ou des cochons
de lait. Si vous avez une envie
particulière, il suffit de passer votre
commande. Hugues Léoni se pliera
en quatre pour la satisfaire.
Il prévoit également de poursuivre
les transformations de sa boucherie
comme refaire une nouvelle fois les
peintures pour que les lieux soient
toujours d’un aspect agréable,
propre et neuf. Hugues Leoni a
pensé à aménager l’entrée de son
commerce avec une rampe pour
en faciliter l’accès aux personnes
âgées et handicapées.
Une initiative qui a du cœur.
L e mag sport
Haltérophilie :
du lourd au Mont-Dore
C’est entre le pôle des lancers
et la halle des sports du
complexe sportif V. Boewa à
Boulari, que le futur Institut
océanien d’haltérophilie est
en train de voir le jour.Ces
aménagements de grande
qualité permettront aux
athlètes de toute l’Océanie
de s’entraîner dans des
conditions optimales.
Un grand confort de travail
D
eux bâtiments blancs sont en
train de sortir de terre au bout
du complexe sportif. Le premier
est l’espace sportif du centre océanien
d’haltérophilie. Il se compose de deux
salles : l’une dédiée à l’haltérophilie et
Le second bâtiment est l’espace de
vie. Un réfectoire et douze chambres
doubles, avec salle de bain et WC,
pourront accueillir jusqu’à vingt-quatre
athlètes en résidence. La proximité de
l’espace vie et de l’espace sportif permet
aux athlètes de ne pas se disperser, de
agenda
Samedi 23 mai de 8h à 17h
rester concentrés sur leur entraînement.
Un confort de travail que peu d’athlètes
ont le luxe d’avoir.
> Un rayonnement dans toute
l’Océanie
L’institut va permettre aux meilleurs
athlètes océaniens de venir s’entraîner,
mais aussi d’accueillir des équipes
internationales de renom pour des
stages. L’institut croule déjà sous les
demandes : les équipes d’Inde, de
Grèce et de Corée veulent venir profiter
de cette structure de grande qualité.
L’objectif d’une forte contribution de la
Nouvelle-Calédonie au sport océanien
est donc pleinement atteint. De
nombreux sports utilisent la musculation
comme entraînement de base, l’institut
devrait donc aussi s’ouvrir vers d’autres
disciplines. Une belle performance pour
le Mont-Dore, une ville en mouvement !
Dimanche 14 juin de 8h à 15h
Trophée Lehoullier, à la piscine municipale,
organisée par le club Mont-Dore Natation.
Tir à l’arc, au pas de tir du complexe sportif
Victorin Boewa. Championnat territorial 2x70 mètres,
organisé par l’Archerie Club du Mont-Dore.
Dimanche 31 mai à partir de 8h
Mardi 14 juillet de 8 à 14h
Pétanque, finale championnat de NouvelleCalédonie en tête à tête, au boulodrome de
Boulari, organisé par l’association Tuhaa-Pae.
MDI 58 > mai 2009 >
Fête du sport au complexe Victorin Boewa. Une
journée de rencontres sportives récréatives, libres et
gratuites.
22
Retrouvez l’agenda complet sur
la seconde à la force athlétique. Deux
disciplines bien différentes puisque l’une
fait appel à la force explosive : lever des
poids avec force qui demande agilité et
rapidité, et l’autre fait appel à la force
pure par la capacité à soulever des
poids. Deux salles donc, avec au centre
un bureau, des vestiaires
et des sanitaires. Cet
espace sportif va être
équipé par le Comité
de
Nouvelle-Calédonie
d’haltérophilie et de force
athlétique de tout le matériel
d’entraînement : bancs de musculation,
poids, haltères …
L e mag C U L T U R E
Festival
international
des Très
Courts :
du grand cinéma
tout court
Si le cinéma est un art très riche, on a pourtant souvent
tendance à le résumer aux longs métrages de fiction ou de
documentaire. Il ne faudrait pourtant pas oublier les courts
métrages... tantôt premières œuvres de génies, tantôt chefsd’œuvre, ils révèlent des réalisateurs en devenir. Le Festival
international des Très Courts en est l’illustration.
Le centre culturel du Mont-Dore vient
d’accueillir pour la quatrième fois le
désormais célèbre Festival international
des Très Courts. Les 24, 25 et 26 avril, un
public toujours plus nombreux a assisté
aux projections d’une cinquantaine de
films. Le principe n’a pas changé : chaque
film doit durer moins de 3 minutes (hors
titre et générique) et tous les genres
sont acceptés, fiction, documentaire,
animation,
images
de
synthèse.
Seule compte la créativité. Amateurs
ou professionnels, les réalisateurs
viennent de divers horizons et de divers
continents. Durant trois soirées, avec
une programmation différente chaque
soir, ont été projetées des sélections
de courts métrages internationaux, et
nouveauté cette année, une sélection sur
le thème « paroles de femmes ». Cette
catégorie était ouverte aux réalisatrices
et réalisateurs dont le film avait pour
sujet principal la femme. Ce festival est
avant tout un espace d’expression, et en
2009 ce sont les femmes qui s’en sont
emparées !
Le tour du monde
en 80 séances
La grande originalité de ce festival est
qu’il se déroule simultanément dans près
de quatre-vingts villes d’une quinzaine
de pays simultanément. D’Alger à Berlin,
à Bamako en passant par La Rochelle,
Paris et... le Mont-Dore, de nombreuses
villes ont succombé à cet événement
cinématographique dont l’envergure
croît chaque année. Du fait du décalage
horaire, c’est le Mont-Dore qui a eu la
primeur mondiale du Festival... une
sorte d’avant-première !
MDI 58 > mai 2009 >
23
> Les nommés sont...
Le Festival des Très Courts c’est aussi
une compétition, avec quatre prix
décernés par le jury : le grand prix, le
prix de l’originalité, le prix de l’animation
et bien sûr le prix du public décerné par
les spectateurs à la sortie des séances.
Les résultats sont mis en commun avec
ceux des autres villes participantes, la
liste des lauréats sera dévoilée sur le site
www.trescourts.com. Pour la catégorie
« paroles de femmes », trois prix ont aussi
été attribués : prix du scénario, prix de
la réalisation, et prix de l’originalité. Qui
sait, les jeunes réalisateurs lauréats sont
peut être les Besson ou les Tarantino de
demain !
L e mag culture
Hagien,
accueillir et
transmettre
Hagien veut dire « accueil » et « sourire »
en bichlamar, deux mots qui décrivent à
merveille l’esprit et les valeurs qui animent cette
association de Ni-Vanuatu.
C
ette troupe de
quatre-vingtdix danseurs et
chanteurs
ni-Vanuatu, âgés de sept à
cinquante-six ans, existe depuis trois
ans, et ne rate pas une occasion de faire
partager sa passion : fêtes familiales
ou spectacles pour le grand public. En
effet, à Vanuatu, chaque évènement
important de la vie est rythmé par des
danses traditionnelles : lorsqu’on coupe
les cheveux du premier-né, lors de la
circoncision, du premier rasage pour les
garçons, et des premières règles pour les
jeunes filles, et pour célébrer les mariages.
Pas moins de quinze danses différentes
existent pour illustrer ces évènements !
La communauté ni-Vanuatu du MontDore est très dynamique et désireuse de
partager ses valeurs avec les habitants
de sa ville. Vous les avez certainement
admirés exercer leurs talents lors du
festival culturel en octobre dernier.
Dans le respect de la tradition
Danser et chanter c’est aussi pour ce
groupe très soudé le lien avec des
Vendredi 14 mai 20h
agenda
coutumes et des gestes ancestraux. « Nous
voulons que nos enfants grandissent
dans la coutume pour mieux appréhender
le monde moderne » nous dit Nicolas
Sumu, le président de l’association. Par
la danse, le chant et l’apprentissage des
instruments traditionnels, les anciens
transmettent leur patrimoine culturel aux
plus jeunes. Ainsi les valeurs d’échange
et de partage, la richesse de la culture de
Vanuatu sont bien vivantes !
Vendredi 3 à 20h et samedi 4 juillet à 18h
Musique, 9 semaines et 1 jour, au centre culturel.
Véritable vitrine de la création musicale calédonienne
avec cette année les candidats de Wallis et Futuna et
de la Polynésie française. Ils seront douze à concourir
pour un accès en finale et un podium aux prochaines
Francofolies de la Rochelle.
Slam/Musique, Paul Wamo, au centre culturel. Plus
qu’un slameur, Paul wamo est avant tout un poète et
un performeur qui vous invite à un voyage à travers
ses mots. Il sera accompagné de deux guitaristes,
d’un danseur et d’un human-beat box.
Vendredi 29 à 20h et samedi 30 mai à 18h
Danse hip-hop, la nouvelle création de la
compagnie Posuë : Illusions, au centre culturel.
Autour du thème du sida, six danseurs confirment leur
volonté de donner au hip-hop ses lettres de noblesse.
Musique, Nea Combo diffuzion, au centre culturel.
Deux soirées de concert dédiées au groupe reggae
calédonien le plus influent du moment. Gabstone assurera
la première partie avec son univers teinté de folk-blues.
MDI 58 > mai 2009 >
Vendredi 24 à 20h et samedi 25 juillet à 18h
24
L e mag histoire
de mondoriens
L’île Ouen :
tome 1
Mont Mau et l’île Ouen, Canal Woodin
Une terre
à découvrir
Située à mi-chemin entre Nouméa et
l’île des Pins, l’île Ouen fait partie de
la commune du Mont-Dore. Elle est
séparée de la Grande Terre par le canal
Woodin, passage obligé des navires
entre le lagon Est et le lagon Ouest.
Large de six à neuf kilomètres, l’île aux
formes adoucies, culmine à 302 m avec
le Mont Knoudjé et le Mont Nogungheto
(258m). Elle est constituée de deux
blocs qui se rattachent au fond d’une
grande baie (Port Koubé). L’île est
composée essentiellement de péridot et
de serpentine mais aussi de chromite, de
cobalt, de terres rouges et d’un plateau de
fer pour le massif Nord-Ouest (Sources :
services des mines).
La découverte du canal Woodin
La découverte du bois de santal en 1841
provoqua l’arrivée de nombreux bateaux.
Les voiliers venaient de Sydney, de Fidji
Dans le Sud lointain et secret, les îles et îlots sont des poussières
d’étoile, qui constellent la mer, sertis dans le velours et la soie de
la terre et du ciel, camaïeu de bleus et de verts.
Terres originelles, que l’on voudrait garder
comme les diamants, éternels…
et des Nouvelles-Hébrides chercher le
précieux petit arbre au cœur odorant,
entraînant ainsi l’exploration systématique
des côtes. En 1847, E. Woodin, capitaine
du trois-mâts « Eleanor », découvrit, en
s’engageant dans la Baie du Sud, que
le cap du Prince de Galles n’était que
l’extrémité d’une île (île Ouen) séparée de
la Grande Terre par un détroit. On pourrait
désormais gagner Nouméa sans avoir à
contourner, périlleusement, le grand récif
Sud. Peu de temps après, c’est James
Paddon qui fit, en 1849, la découverte du
canal qui prit le nom de « canal Woodin »
et de la passe de la Havannah.
Terre tribale
Avant l’arrivée des missionnaires, le Sud
était extrêmement agité : les guerriers
des tribus, s’affrontaient dans des luttes
terribles. Pendant des années, deux
chefs s’affrontèrent : l’un bénéficiait de
la légitimité et du nombre, l’autre de
courage et de ruse. On raconte, qu’à
l’issue d’un de ces combats, on compta
les victimes en traçant sur le sol autant de
traits qu’il y avait de cadavres - un grand
trait pour un grand chef, un moyen trait
pour un petit chef. On voit encore ces
traits aujourd’hui, recouvrant le plateau
de Mou-me (qui se traduit ‘inscription
des morts’) sur une largeur de six-cents
mètres.
MDI 58 > mai 2009 >
25
Dans ces temps lointains, la tribu de l’île
Ouen, la tribu de Ouara, était disséminée
sur toute l’île et comptait plus de
personnes qu’aujourd’hui. C’est au temps
des missionnaires, que les habitants se
regroupèrent autour de la petite église.
En 1979, le grand chef Tein a été reconnu
par l’État et la Coutume. Trois clans,
composés de plusieurs familles vivent
aujourd’hui sur l’île : Waran, Kouré et
Nyé. Le totem de la tribu est le requin et
la légende dit qu’un grand requin blanc
vient sur l’île pour annoncer une nouvelle,
bonne ou mauvaise.
Le grand jour pour la tribu a lieu en mars,
quand on enlève les ignames de la terre.
Les tiges sont maintenues sur la ramure
d’une fougère, selon une tradition qui
est particulière à l’île. Les ignames sont
bénies puis tout le monde se rassemble
dans la maison commune pour un grand
festin.
Le casse-tête vert
En parcourant l’île en 1866, Jules
Garnier fit la découverte d’un gisement
de feldspath blanc légèrement nuancé
de vert utilisé « pour la fabrication de
leurs plus belles haches et des perles
vertes des colliers ». Cette pierre se
révéla être de la « néphrite » ou jade
vrai le « Yu chinois ».
Le jade se retrouve dans le « Gi O
Kono » ou « casse-tête vert », une
hache, véritable objet d’art qui constitue
une très belle pièce. La fabrication de
cette hache, particulière à la NouvelleCalédonie, demandait des mois de
patience, de travail minutieux avec des
moyens rudimentaires. Dans un premier
temps, les martèlements rythmaient les
travaux, car il fallait percuter la pierre
pendant longtemps. Puis, le bloc était
aminci sur les pierres plates de la rivière.
Le maniement était extrêmement délicat
pour arriver à user le disque sans le
fendre ou le casser. La hache était alors
polie avec du sable puis de la pierre
ponce pulvérisée et l’eau d’une cascade.
On obtenait ainsi un disque, jusqu’à 30
cm de diamètre, de faible épaisseur où
les cristaux d’un très beau vert offraient
une couleur inimitable sur les bords
qui devaient être translucides. Une fois
accompli ce délicat travail, il fallait encore
percer deux trous à l’aide d’un foret en
silex en bas du disque, permettant la
mise en place du manche en bois lié
par des fibres végétales. Celui-ci était
paré de tapa soigneusement recouvert
de cordelettes en poils de roussette. La
base, une demi-noix de coco renversée
était remplie de petits cailloux, de noix
ou de petites pierres habillées de tapa et
de cordelettes tressées.
ses discours ; en la brandissant, les bruits
de hochet rythmaient ainsi la palabre.
C’était aussi un instrument rituel pour
défoncer le thorax des hommes tués et
enlever le foie ou couper les doigts.
Autres objets précieux
en jade
Le jade est symbole de « vie qui ne cesse
point ». La parure dure et verte que
représente le collier aux grains montés
sur un écheveau de poils de roussette
était considérée comme douée de
vertus et de magie. Les grains étaient
travaillés de la même façon que pour les
haches, travail patient et dont le savoir
a été perdu. Le collier était porté par les
femmes ou filles de chef. Aujourd’hui,
ces bijoux sont extrêmement rares et
précieux.
Un symbole de puissance
du clan
On attribue à la hache une hétérogénéité
de rites. Du fait de sa rareté, elle était « le
trésor » du clan, un objet de parade et de
fierté que les grands seigneurs avaient
entre les mains. Le chef la portait lors de
Textes madame Villisseck Monique
Sources des documents : Archives Territoriales,
collections personnelles.
Archives de l’Archevêché avec tous les remerciements
pour la photo de la hache ostensoir.
Merci à monsieur Kapetha Théophile et Mei Joseph de
l’île Ouen pour leur accueil et leurs explications.
Merci à mademoiselle Sandra Cayrol du service des
mines.
Photos de la hache ostensoir/ Avec l’aimable et
exceptionnelle autorisation de monsieur Marcelin Franck
pour les photos : galerie d’Art Océanien, Aix-en-Provence,
[email protected]
Hache ostensoir
MDI 58 > mai 2009 >
26
L e mag Z O O M
ARRIÉRE
Une matinée dédiée
aux femmes
Les Mondoriennes étaient à l’honneur pour une
matinée festive dans les jardins du centre culturel à
l’occasion de la journée de la Femme. Petit-déjeuner,
jeu de questions-réponses autour des femmes
célèbres d’ici et d’ailleurs, musique et danse, ont
permis à toutes de profiter d’un moment de détente
bien mérité.
mars 2009
>
6 mars 2009
Un forum pour
les clubs et
associations de la Ville
Sport, culture, artisanat, patrimoine… les associations ont répondu
présent à cette journée qui leur était dédiée. L’enjeu : se faire connaître.
Tout a été fait pour que les Mondoriens puissent découvrir et s’initier
à différentes disciplines ou activités, se renseigner auprès des stands
d’information et s’inscrire après un coup de cœur !
>
>
La langue
française en fête
à la bibliothèque
Petits et grands se sont retrouvés à la bibliothèque
Denise-Frey pour la semaine de la langue
française. Ils y ont découvert la sélection des dix
mots 2009 qui font l’objet d’une exposition et d’un
concours. Avis aux amateurs…
14 mars 2009
MDI 58 > mai 2009 >
27
ARRIÉRE
>
L e mag Z O O M
Une ouverture de saison placée
sous le signe du symbole
Des « pleureuses » cachées dans le public, un « sorcier slameur » qui
interroge – qui y-a-t-il après la mort ? -, deux « gardiens » bavards
et curieux, une mise en lumière remarquable signée Lo-Ammy
Vaimatapako… le spectacle de danse « Loin de la parole… » de Richard
Digoué a touché et amusé le public venu assister au lancement de
saison du centre culturel en mars dernier. Des symboles forts et une
chorégraphie audacieuse. L’interaction avec le public provoque parfois
l’hilarité même si la morale de l’histoire, déclamée par le sorcier Paul
Wamo, ne laisse pas indifférent « Prenons garde à ce que nos savoirfaire, savoir-vivre et savoir-être ne finissent pas prisonniers, avalés par
le temps et pour toujours dans ces cercueils de glace. ». La bonne
nouvelle, c’est que la compagnie Nyian revient les 27 et 28 novembre
prochain pour une nouvelle création…
6 mars 2009
MDI 58 > mai 2009 >
28
>
Marc Reudelle
l’alchimiste
L’exposition des sculptures sur métal,
finement ciselées par l’artiste, a
impressionné le public. La matière se
fait lumière et se joue de la gravité.
Quel talent !
Mars 2009
MDI 58 > mai 2009 >
29
L ibre expression
Page ouverte dédiée aux formations politiques de l’opposition du conseil municipal
A
travers sa participation à divers projets d’intérêt
local, VALE-INCO tient à marquer son implication
dans la vie de la commune. L’image que veut
se donner la grande multinationale, tant au plan local
qu’international, doit être à la mesure de ses ambitions
en Nouvelle-Calédonie dont, notamment, celle d’être un
industriel inséré dans son contexte environnemental et
humain de façon exemplaire.
Nous espérons vivement que les retombées de l’activité
nickel seront suffisamment importantes pour que
le Mont-Dore et sa population active en bénéficient
largement. Il serait impensable, voire inacceptable, que,
demain, par manque de dynamisme ou d’initiative de
notre part, VALE-INCO ne soit pas un moteur essentiel
du développement de notre commune.
En raison de sa proximité avec le site, la municipalité
doit se donner les moyens de créer les conditions et
d’aménager les structures nécessaires, afin d’attirer
les entrepreneurs et développer le tissu industriel,
économique et social, susceptible de contribuer à
satisfaire les besoins de l’usine.
A l’avenir, le Mont-Dore ne devrait plus être considéré
comme une simple cité dortoir, mais doit devenir un
pôle d’activité décentralisateur du grand Nouméa, une
plaque tournante incontournable sur la route du Grand
Sud, où devrait également s’implanter, à terme, l’usine
hydro-métallurgique de la SLN.
Une chance à saisir pour le Mont-Dore et sa
population !
Guy GUEPY
Front National-Entente communale
L
ors du conseil municipal du jeudi 26 mars dernier
nous avons adopté une délibération relative à
la diminution de la redevance qui s’applique au
ramassage des ordures ménagères pour le 1er trimestre
de cette année. Cette baisse de tarif fait suite à la
mauvaise qualité de service rendu par la société CSP.
Le groupe FLNKS a bien sûr approuvé cette délibération
et a profité de l’occasion pour demander la mise en
place d’une commission consultative des services
publics locaux, ainsi que le prévoit d’ailleurs en son
article 27 le règlement intérieur du conseil municipal
adopté il y a un an, le mercredi 26 mars 2008.
Cette commission obligatoire pour les communes de
plus de 10 000 habitants, ce qui est le cas du Mont - Dore,
a pour but la participation des habitants et des usagers
à la vie des services publics.
C’est l’article L 126-1 du code des communes de la
Nouvelle-Calédonie qui précise son fonctionnement.
Cette commission a pour mission essentielle d’examiner
un rapport, produit chaque année par le délégataire du
service public, comprenant les comptes et une analyse
de la qualité du service rendu.
Elle doit également étudier un rapport sur le prix et la
qualité du service public d’eau potable, sur les services
d’assainissement et sur les services de collecte,
d’évacuation ou de traitement des ordures ménagères.
Elle a la capacité de faire des propositions relatives à
l’amélioration des services publics locaux.
Le groupe FLNKS est décidé à s’investir totalement
dans la mise en place de cette commission qui permet
une totale transparence dans la gestion des services
publics et la possibilité de les améliorer dans l’intérêt
général de la population du MONT-DORE.
Angélique MERO – Gérard REIGNIER
Groupe FLNKS
MDI 58 > mai 2009 >
30
RAMASSAGE DES DÉCHETS VERTS
Juillet
2009
Juin
2009
Mai
2009
DE MAI À JUILLET 2009
Secteur 1
YAHOUÉ, CONCEPTION,
PONT-DES-FRANÇAIS
Dépôts du vendredi 1 au dimanche 3 mai
Secteur 2
ROBINSON
Dépôts du vendredi 8 au dimanche 10 mai
Secteur 3
BOULARI
SAINT-MICHEL, LA COULÉE
Dépôts du vendredi 15 au dimanche 17 mai
Secteur 4
VALLON-DORE, MONT-DORE-SUD
Dépôts du vendredi 22 au dimanche 24 mai
Secteur 5
PLUM, MOUIRANGE
Dépôts du vendredi 22 au dimanche 24 mai
Secteur 6
SAINT-LOUIS
Dépôts du vendredi 22 au dimanche 24 mai
Secteur 1
YAHOUÉ, CONCEPTION,
PONT-DES-FRANÇAIS
Dépôts du vendredi 29 au dimanche 31 mai
Secteur 2
ROBINSON
Dépôts du vendredi 5 au dimanche 7 juin
Secteur 3
BOULARI
SAINT-MICHEL, LA COULÉE
Dépôts du vendredi 12 au dimanche 14 juin
Secteur 4
VALLON-DORE, MONT-DORE-SUD
Dépôts du vendredi 19 au dimanche 21 juin
Secteur 5
PLUM, MOUIRANGE
Dépôts du vendredi 19 au dimanche 21 juin
Secteur 6
SAINT-LOUIS
Dépôts du vendredi 19 au dimanche 21 juin
Secteur 1
YAHOUÉ, CONCEPTION,
PONT-DES-FRANÇAIS
Dépôts du vendredi 26 au dimanche 28 juin
Secteur 2
ROBINSON
Dépôts du vendredi 3 au dimanche 5 juillet
Secteur 3
BOULARI
SAINT-MICHEL, LA COULÉE
Dépôts du vendredi 10 au dimanche 12 juillet
Secteur 4
VALLON-DORE, MONT-DORE-SUD
Dépôts du vendredi 17 au dimanche 19 juillet
Secteur 5
PLUM, MOUIRANGE
Dépôts du vendredi 17 au dimanche 19 juillet
Secteur 6
SAINT-LOUIS
Dépôts du vendredi 17 au dimanche 19 juillet
V I LL E D U M ONT-DORE - B.P. 3 BOULARI - 98810
l
Tél. +(687) 43 70 00
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