Télécharger - Cluster Paca Logistique

flow
n°20
L e ma g a z in e d u Clu s t e r P a c a L o g is t iq ue
Dé c e m b r e 2 0 1 0
2ème Journée Régionale de la Logistique
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Directeur de publication :
Le Cluster en action
2010 : dans une conjoncture encore difficile,
des résultats probants
Plus de moyens à votre service en 2011
Focus
2ème Journée Régionale de la Logistique
Logistique urbaine :
quelles solutions pour demain ?
Que font les collectivités face aux enjeux
du transport de marchandises en ville ?
Actualités et agenda
En PACA et ailleurs…
Agenda 2011 des salons
f lo w
Marc REVERCHON
Rédacteur en chef :
Isabelle BARDIN
Ont contribué à ce numéro :
Olivier BARDIN, Amel HAFFAF, Jean-François HENRI,
Robert ROUAUD et Hervé TUSSEAU.
Maquette :
Isabelle Mailhan - www.izaberudesign.com
Financeurs :
Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur
FEDER
Cluster Paca Logistique
Immeuble CMCI - 2 rue Henri Barbusse
13001 Marseille
Tel. : 04 91 39 34 64
Fax. : 04 26 03 04 34
A contribué à la parution de ce numéro :
Euromed Management
[email protected]
www.cluster-paca-logistique.com
Marc Reverchon, DR
Toujours plus d’ambitions pour le Cluster et la logistique régionale !
Après une année en demi-teinte pour la filière régionale, engageons-nous résolument, avec ambition et
confiance dans l’avenir.
Faire de PACA un hub logistique incontournable,
en exploitant enfin pleinement ses infrastructures
(ports, aéroports, liaisons multimodales), sa position
géographique et les compétences des entreprises et
des hommes qui lui sont attachés, est à notre portée.
Faire de la logistique un acteur majeur du développement durable de ce territoire : quel défi mais aussi et
surtout quelle formidable opportunité d’acquérir un
avantage concurrentiel distinctif par rapport à nos
concurrents, entreprises et territoires !
Ce numéro de Flow est donc largement tourné vers
le futur.
■ Le futur choisi du Cluster : en tirant parti des
réussites – et des difficultés – de 2010, le Conseil
d’Administration a fixé le cap pour les 3 années à
venir. Ce numéro détaille le programme, ambitieux,
d’actions qui sera mené, avec vous et pour vous,
en 2011. Cette présentation vous permettra, nous
l’espérons, de mieux identifier les domaines dans
lesquels vous souhaitez vous impliquer directement.
■ Le futur qui reste à construire : l’optimisation de
la gestion du maillon urbain de la supply chain est
à l’évidence la prochaine « frontière » d’excellence,
tant pour les logisticiens que pour notre territoire.
Vous trouverez dans notre Focus un compte-rendu
de la Journée Régionale que nous avons consacré
à la logistique urbaine le 6 décembre dernier à
Nice. Cet événement, organisé en partenariat avec
l’Agence de Déplacements et d’Aménagement des
Alpes-Maritimes, a permis aux professionnels, universitaires et collectivités de s’informer et d’entamer
un dialogue fructueux, qui va être poursuivi et amplifié par le Cluster.
Le besoin et l’envie d’expérimenter et d’innover en
matière de transport de marchandises en ville étant
partagés par tous les collèges composant le Cluster
– entreprises, organismes de recherche et de formation, institutions et collectivités territoriales – la logistique urbaine constituera désormais un des axes
majeurs de nos réflexions et actions futures. Il est
ainsi prévu en 2011 l’édition d’une lettre d’information
dédiée et le Cluster Paca Logistique s’est positionné
pour participer à un projet européen, à l’échelle des
pays alpins, sur ce sujet.
Nous invitons dès à présent tous les acteurs de la logistique urbaine (chargeurs, logisticiens, acteurs de
l’immobilier mais aussi experts et collectivités) souhaitant apporter leur pierre à la construction d’une
distribution urbaine durable à nous contacter afin
que nous puissions élaborer un plan d’action collective sur ce thème.
Recevez pour cette nouvelle année tous nos vœux
de prospérité professionnelle et de bonheur pour
vous-même et vos collaborateurs.
Marc REVERCHON,
Président du Cluster Paca Logistique.
COUVERTURE : JRL 2010, Nice, DR.
3
Le Cluster en action
2010 : dans une conjoncture encore difficile,
des résultats probants
Avec une équipe resserrée, le Cluster a contribué en 2010 à renforcer la compétitivité et la notoriété de ses
adhérents ainsi qu’à promouvoir la filière transport et logistique et mieux faire reconnaître son importance
pour le territoire de PACA.
DE LA RIGUEUR BUDGÉTAIRE POUR
CONTINUER D’ASSURER NOS MISSIONS
PRIORITAIRES
2010 a été, comme pour la plupart des acteurs de la filière,
une année délicate pour le Cluster. Des mauvaises nouvelles et retards du côté de deux de nos financeurs ont en
effet nécessité une réduction drastique de nos dépenses
afin de préserver l’équilibre budgétaire de l’association
tout en poursuivant nos actions en faveur de nos adhérents et de la filière. En mars, un des deux postes de
chargé de mission n’a pas été pérennisé et le remplacement de l’assistante partie en août a été aussi différé de
quelques mois. Si, de ce fait, nous n’avons pas pu être
aussi présents sur le terrain que nous l’aurions souhaité,
ces efforts nous ont permis de disposer des moyens de
mener à bien la plupart des actions prévues.
DES ACTIONS COLLECTIVES À DESTINATION DES ENTREPRISES
4
Une action collective est un dispositif d’accompagnement
destiné aux PME et TPE partageant une même préoccupation, relative à un ou plusieurs leviers de leur développement (Innovation, Export, Formation, TIC, Responsabilité sociale…). En 2010, le Cluster a mis en œuvre
deux actions :
■ L’action PALMODE visant à sensibiliser des PME du
textile aux avantages compétitifs que peut procurer un
usage ciblé et adapté des NTIC.
■ Une action collective GPEC (« Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences ») en collaboration avec l’UMF, rassemblant une dizaine de PME régionales du secteur portuaire soucieuses d’améliorer leur
performance globale et leur adaptabilité en travaillant sur
la gestion de leurs ressources humaines dans une démarche globale d’amélioration des conditions de travail.
A l’issue de cette action, une formation ciblée a été proposée à ces entreprises au tarif très avantageux de 60 € HT
(réservé aux adhérents du PRIDES).
De nouvelles actions collectives sont à l’étude dans
les domaines de la logistique durable (sensibilisation
d’entreprises multi-secteurs du 06), de la Responsabilité
Sociale des Entreprises et des TIC.
Stocklib © Radoslav Stoilov
Un projet - OPTILOG - visant un état des lieux et une sensibilisation à l’usage des TIC a été déposé et est en cours
d’instruction par les financeurs.
Le Cluster prépare actuellement, en collaboration avec
des pays de la région alpine, une candidature à un projet
européen - CLASSE - dédié à la problématique de la logistique urbaine.
Ce groupe de travail, dont les participants ont des profils
très variés, a rédigé un document synthétique présentant
les enjeux de la logistique pour le territoire régional. Ce
texte a notamment servi de support au brainstorming régional, organisé en juillet dernier, qui a permis de recueillir
l’opinion d’experts extérieurs et d’identifier les axes stratégiques, en matière logistique, déterminants pour la performance globale de notre territoire et de ses acteurs.
DES TRAVAUX EN COMMISSIONS
THÉMATIQUES
UNE PARTICIPATION ACTIVE AUX
PRINCIPAUX SALONS DE LA FILIÈRE
Cette année a été, entre autres, marquée par une forte
mobilisation de la commission « Aménagement et
Attractivité du Territoire » qui a initié une démarche de
« contribution à un schéma régional », bienvenue dans
le cadre de la mise en révision du SRADT (Schéma
Régional d’Aménagement et de Développement Durable
du Territoire).
Comme chaque année, le Cluster était présent, aux
côtés de ses adhérents, sur les principaux salons européens dédiés à la logistique et au transport : le SITL,
en mars à Paris, le SIL, en mai à Barcelone, Top Transport, fin septembre à Marseille, et pour la première fois,
à la demande de ses adhérents, au S.I.M.I. (Salon de
l’Immobilier d’Entreprise) qui s’est déroulé à Paris les 1er,
2 et 3 décembre 2010.
DES PROJETS COLLABORATIFS
INNOVANTS, ASSOCIANT ENTREPRISES
ET CENTRES DE RECHERCHE
Ces projets ont pour objectif de renforcer la compétitivité
des entreprises et la valeur ajoutée territoriale, via des innovations organisationnelles et technologiques, dans un
souci de développement durable. Le Cluster a labellisé et/
ou participe actuellement à 3 projets :
■ PLUME (Plates-formes en centre-ville pour la Logistique Urbaine : étude sur la ville de MarseillE) : projet qui
s’interroge sur le retour des plates-formes logistiques urbaines vers les centres-villes. Il vise en particulier à évaluer les systèmes de distribution urbaine à partir de ZLU
(Zones Logistiques Urbaines) situées en centre-ville.
■ ESPRIT (Etude d’un Système de Prévisions Intermodales pour un Terminal) : projet centré sur la création
d’un système de prévision des mouvements sur les platesformes logistiques pour améliorer l’organisation des
opérations de transport multimodal mer-rail-route pour le
pré et post-acheminements du port de Marseille-Fos.
■ VEILLE LOGISTIQUE DURABLE : recherche visant
à étudier/proposer une démarche de veille pertinente au
regard des objectifs et enjeux du « Facteur 4 »1 associés aux problématiques de logistique et de transport de
marchandises.
1 - Engagement de la France à diviser par un facteur 4 d’ici à 2050 les
émissions nationales de gaz à effet de serre constatées en 1990.
SIMI 2010, DR.
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Avec 18.600 visiteurs et près de 400 exposants, le
S.I.M.I. est le rendez-vous national de tous les décideurs de l’immobilier d’entreprise en France.
L’immobilier logistique y est de plus en plus fortement
représenté.
Idéalement placé en face du stand commun Marseille
Provence Métropole / Euroméditerranée et au côté de
notre adhérent EOL, le stand mutualisé du Cluster Paca
Logistique (18 m²) regroupait les agences de développement économique des Bouches du Rhône et du Vaucluse,
la Compagnie Nationale du Rhône, Ginger Bâtiment Conception & Construction, la CCI Marseille Provence et la
communauté d’agglomération Ouest Provence.
La forte fréquentation lors de ces 3 journées a permis à nos
adhérents de renouer ou d’initier de nombreux contacts,
de répondre à de multiples demandes d’informations sur
les potentialités logistiques de PACA, confirmant l’intérêt
des professionnels de l’immobilier logistique pour notre région. Nous avons aussi eu le plaisir de retrouver plusieurs
de nos membres tels que Duplipark, Gicram, Barjane en
qualité de visiteurs ainsi que GSE, Alsei, Sogaris, PRD,
Faubourg Promotion /Groupe Idec en tant qu’exposants.
Une première participation réussie, un salon très professionnel et des exposants satisfaits : autant de raisons qui nous incitent à programmer dès à présent
notre prochaine présence à l’édition 2011 qui se tiendra du 30 novembre au 2 décembre 2011.
LA MISE EN LIGNE DE NOTRE
SITE INTERNET
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Le Cluster a mis en ligne début 2010 son site web, nouveau lieu d’échange et source d’information pour tous les
acteurs concernés, directement ou indirectement, par la
logistique en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Destiné à un
large public, ce site vise à la fois à mieux faire connaître
la « filière » logistique et à favoriser la mise en réseau des
acteurs. A noter qu’à la demande des adhérents des fonctionnalités intéressantes ont été développées : une bourse
aux emplois et aux stages et, plus original, dans un souci
de développement durable, une rubrique covoiturage
dédiée aux déplacements régionaux, notamment ceux à
destination des zones logistiques, souvent excentrées et
parfois mal desservies. Elles ne pourront bien fonctionner
que si le site devient incontournable pour l’ensemble des
acteurs de la filière, nous vous donnons donc rendez-vous
sur www.cluster-paca-logistique.com et accueillerons
avec plaisir et intérêt toutes vos suggestions !
UNE 2ÈME JOURNÉE RÉGIONALE DE
LA LOGISTIQUE
Evénement unique au sein de la filière, cette seconde édition s’est tenue le 6 décembre, à Nice, sur le thème de la
logistique urbaine. Une édition marquée par des échanges
riches associant professionnels, collectivités et universitaires autour d’une problématique déterminante pour
l’avenir économique et écologique de toutes nos grandes
agglomérations régionales.
Retrouvez un compte-rendu de cette journée dans notre
Focus, en page 10 de ce magazine.
Ils nous ont fait confiance en rejoignant
le Cluster en 2010 :
Alsei,
DMPH Consulting,
Duplipark,
Groupe STEF-TFE,
Groupe La Poste,
ITP ITPL LPS,
Katoen-Natie / Logiprest,
Marfret,
Méditerranéenne de Services Marseille,
Société Coopérative De Lamanage,
Technotrans
et Vincia.
Positionnement euro-méditerranéen oblige, Euromed Management propose une offre très
complète de formations dans le domaine maritime du transport international et de la logistique.
Des formations fortes de l’expertise des enseignants chercheurs d'Euromed Management,
de l'expérience d'intervenants professionnels, des liens de l’École avec les acteurs économiques
des secteurs d’activités concernés. Jetez-vous à l’eau, tapez www.euromed-management.com
Les rubriques qui vous intéresseront
Formation initiale
- Bachelor 3ème année avec filière de spécialisation en « transport
international et supply chain maritime » (Programme EGC Méditerranée classé N°1 en France). Ce cursus forme les agents de maîtrise du
transport et de la logistique maritimo-portuaire.
- Master 1 et 2, M.Sc. Management Maritime, Transport International
& Logistique. Ce programme forme les cadres des grandes et
moyennes entreprises du shipping, de la logistique et du commerce
international.
Illustration : Thierry Rasine
Le Cluster en action
Toute carrière maritime
mérite d’aller loin
Formation continue
- MS Management Maritime, Mastère Spécialisé Bac + 6 en partenariat
avec l’École Nationale de la Marine Marchande et la CMA-CGM,
accrédité CGE. Ce programme renforce les compétences des cadres
du shipping, du transit et du transport international.
- MBA Maritime avec un corps professoral international, ce programme
réoriente et dynamise les carrières des dirigeants de l’industrie
maritime et portuaire.
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Le Cluster en action
Plus de moyens à votre service en 2011
Un programme d’actions très ambitieux a été bâti fin 2010 pour répondre aux missions assignées au
Cluster par ses adhérents pour les trois prochaines années.
DEUX MISSIONS EN SYNERGIE
Dans la lignée des constats ayant présidé à la naissance
de l’association, ont été caractérisées fin 2010 les deux
missions, complémentaires, du Cluster Paca Logistique :
■ Conforter et développer l’activité des entreprises
de la filière logistique régionale
Pour pérenniser le développement économique des entreprises et la création d’emplois, le Cluster contribuera à doter
le territoire et ses acteurs d’une avance technologique
et organisationnelle durable et à stimuler la création de
valeur liée aux flux internationaux.
Confrontée à des défis majeurs, la filière logistique régionale se doit d’évoluer à la fois vers plus de coopération
et d’innovation. Néanmoins la très forte hétérogénéité
des acteurs s’avère pénalisante pour la mise en œuvre
d’une stratégie commune. D’où le rôle spécifique à jouer
par le Cluster en tant que Pôle Régional d’Innovation et
de Développement Economique Solidaire avec un champ
d’action plus étendu, et de ce fait complémentaire, de
celui d’autres associations spécialisées par acteurs ou par
zones.
■ Faire de la logistique un acteur du développement
8
durable de PACA
La logistique constitue un élément majeur de
l’aménagement régional et une condition du développement du territoire ; en contrepartie l’écosystème territorial
modèle et contraint l’activité logistique.
PACA dispose depuis des millénaires d’une culture et
d’atouts logistiques importants : cette filière y est donc
reconnue comme un enjeu économique majeur. Mais la
région est confrontée à des problématiques fortes dans
le domaine logistique, accentuées par des contraintes
environnementales très présentes. Un cluster voulant
contribuer au maintien et a fortiori au développement de
l’activité d’entreprises logistiques, ou celui de secteurs
très dépendants d’une bonne circulation des flux, se doit
donc de s’investir sur des thématiques qui pourraient, à
première vue, paraître relever du seul domaine public. Le
Cluster Paca Logistique va donc accompagner le développement, souhaité par les décideurs publics et privés,
de la logistique en menant avec l’ensemble des acteurs
un travail de fond pour favoriser l’acceptabilité sociale de
cette activité.
Stocklib © Ben Heys
Conforter et développer l’activité des entreprises
de la filière logistique régionale
Renforcement de la
compétitivité et durabilité
1:
Mise en
réseau
des
acteurs
2:
Valorisation
et conquête
de nouveaux
marchés
Dynamisation de l’innovation
et la veille
3:
Appui à
l’intégration
des
pratiques
de la RSE
4:
Projets
innovants et
veille
5:
Cartographie
des
compétences
et diffusion
NTIC
Faire de la logistique un acteur
de DD de PACA
Promotion de la
filière et
de ses acteurs
6:
Au sein de
PACA et à
l’extérieur
Être un pôle de
ressources et de
coordination
7:
Schéma
régional
T&L
8:
Logistique
urbaine &
intermodalité
UN PROGRAMME D’ACTIONS 2011 AMBITIEUX
Une équipe renforcée
L’équipe permanente du Cluster devrait se voir renforcée
courant 2011 de deux chargés de mission. Le dynamisme
manifesté depuis 2 ans par le Cluster fait émerger en effet
chaque jour de nouveaux besoins et actions à mener : il
devient donc urgent de doter votre association d’une taille
critique lui permettant d’atteindre les objectifs ambitieux
assignés.
Quatre orientations stratégiques déclinées en
huit actions
■ Renforcer la compétitivité et la durabilité des entreprises régionales
Le contexte extrêmement concurrentiel propre à la filière
logistique régionale, aggravé par l’arrivée de nouveaux
compétiteurs dans des pays proches, rend indispensable une action rapide à destination des PME régionales pour pérenniser et, si possible, augmenter leur potentiel d’activité et renforcer leurs performances sociales,
économiques et environnementales.
C’est pourquoi le Cluster a prévu de renforcer notablement ses moyens humains pour être encore plus présent
aux côtés des entreprises et mieux valoriser et amplifier
leurs compétences via la mise en réseau des acteurs
(action 1) et l’inscription dans une logique plus large
(action 2 de mise en réseau de territoires et d’activités,
avec les autres filières…). Il s’agit de permettre aux TPME
régionales de trouver de nouveaux débouchés commerciaux, en France ou dans des zones offrant de belles opportunités de développement comme le Maghreb et la
Méditerranée Orientale.
■ Dynamiser l’innovation et la veille
Transversale par nature, en prise directe avec le marché,
la logistique est, dans les faits, condamnée à s’ajuster
sans cesse et le plus rapidement possible aux attentes de
ses clients et, plus généralement, de la société. La réussite (et dans certains cas, la survie) des entreprises logistiques implique donc réellement une capacité forte et permanente d’adaptabilité et d’innovation (même et surtout
pour les plus petites d’entre elles) car une partie notable
de leur activité est délocalisable. Pour rester compétitive
et aussi acceptée par son environnement, la logistique de
PACA se doit donc de proposer une offre de qualité, sur
tous les maillons de la chaîne.
Un des défis immédiats à relever par les logisticiens est
clairement l’intégration des pratiques de la Responsabilité Sociétale d’Entreprise. Le Cluster va donc s’attacher
(action 3) à aider les entreprises à améliorer leurs performances économiques, sociales et environnementales.
Pour amplifier la dynamique d’innovation déjà initiée, nous
avons sollicité pour 2011 l’aide de l’Etat à travers l’Appel
à Projet « Grappes d’entreprises » lancé par la DATAR.
Notre but : pouvoir être très présent sur le terrain grâce à
un chargé de mission dédié, et ainsi mener une analyse
approfondie des compétences et besoins des entreprises
régionales en matière d’innovation et/ou d’appropriation
des technologies existantes (action 5) pour bâtir des
actions ciblées ou monter des projets collaboratifs dynamisants pour l’ensemble du tissu régional (action 4).
Une réflexion approfondie sur la veille informationnelle
et sa diffusion aux membres via la plate-forme collaborative a été aussi engagée grâce au projet Veille Logistique
Durable (financé par l’ADEME dans le cadre du PREDIT)
auquel nous participons activement.
■ Promouvoir la filière logistique régionale
et ses acteurs
La promotion nationale ou internationale de la filière
(action 6) grâce à la participation à moindre coût, via la
mutualisation, d’adhérents aux grands rendez-vous internationaux (SITL, SIL, Top Transport et SIMI) est une action
récurrente du Cluster. Elle a néanmoins pris un tout autre
essor à compter de 2009 avec la création d’un nouveau
magazine et l’organisation de journées régionales de la
logistique ; événements qui permettent de présenter la
filière et certains de ses aspects spécifiques (en 2011 : les
plates-formes logistiques) et favorisent le dialogue entre
professionnels, chercheurs et décideurs publics (élus et
techniciens). En 2011 est en outre prévue la réalisation
d’un supplément spécial salons. Par ailleurs l’action de diffusion d’informations sur la filière et ses métiers (participation aux forums d’emploi) sera poursuivie.
■ Être un pôle de ressources et de
coordination sur les enjeux logistiques régionaux
majeurs.
Cet objectif et les actions 7 et 8 qui en découlent ont
directement été définis au regard des spécificités et
besoins du territoire dans lequel s’ancre le Cluster et du
souhait de tous (professionnels et décideurs publics)
de voir pérennisées et développées les activités logistiques en PACA, pour autant que leur développement soit
soutenable, c’est-à-dire tienne compte de la prégnance
des zones protégées, la très forte urbanisation de la bande
littorale et la croissance attendue des flux internationaux
de marchandises grâce aux projets de développement du
Port de Marseille-Fos.
9
Journée sur la logistique urbaine
Logistique urbaine :
quelles solutions pour demain ?
L’organisation de la logistique urbaine, maillon le plus complexe de la supply chain, selon Danièle Patier du
Laboratoire d’Economie des Transports (LET), est un élément clé pour construire la ville durable du XXIème
siècle. Quelles sont aujourd’hui les expériences et les initiatives à retenir ?
UNE PROBLÉMATIQUE COMPLEXE
Comme l’indique en introduction Marc Reverchon, Président du Cluster Paca Logistique, « si la logistique des
grands flux a bénéficié d’innovations technologiques et
organisationnelles assurant efficacité et efficience, il n’en
va pas de même à l’échelle urbaine, plus particulièrement dans les centres-villes. En effet, la gestion des flux
dans un environnement caractérisé par une forte densité
démographique n’a pas encore véritablement trouvé son
modèle d’organisation ». Aujourd’hui, la logistique urbaine
ou encore la gestion « du dernier kilomètre » constitue
donc un enjeu sociopolitique et environnemental de premier plan car la pression foncière, qui rejette les fonctions
logistiques hors des zones urbaines, se conjuguant avec
le développement économique pour accroître le volume et
la fréquence de livraisons de marchandises, fait craindre
l’asphyxie des centres-villes.
FO C U S
10
Marc Reverchon, DR
Dans les faits, la logistique urbaine évolue
en permanence sous la
pression des consommateurs, qui demandent
toujours plus de réactivité, et des gestionnaires
des villes, soucieux de
préserver et d’améliorer
la qualité de vie des
habitants. Dans notre
région, il y a urgence.
« L’asphyxie totale de
l’A8 est prévue à compB. Nicoletti
ter de 2011 » rappelle
Bernard Nicoletti, administrateur de l’Agence de Déplacements et d’Aménagement des Alpes-Maritimes (ADAAM).
Louis Nègre, Sénateur des Alpes-Maritimes et maire de
Cagnes-sur-Mer, avoue lui s’interroger sur les enjeux de la
circulation urbaine. « Il y a aujourd’hui 30 000 morts prématurés1 en raison de la pollution urbaine qui dépasse les
normes en matière de santé publique. C’est bien plus que
les accidents de la route », constate l’élu d’une région qui
bat des records de densité : 91 % de la population vivant
en zone urbaine.
La logistique urbaine : un défi majeur
Le transport de marchandises en ville représente 9 à 15 %
des déplacements de véhicules. Synonyme de nuisances
pour les citadins, il génère, à Marseille, 25 % des émissions de CO2, 33 % des émissions d’oxyde d’azote et
44 % des particules. Et utilise la moitié du gazole consommé en circulation urbaine. Plus d’une livraison sur deux en
hyper-centre est aussi pratiquée en stationnement illicite
en double file (Source : enquêtes du programme nationale
Marchandises en Ville, LET).
Mais la circulation des marchandises conditionne
l’attractivité des villes et leur dynamisme commercial…
« Les flux tendus sont de plus en plus demandés en raison de la rareté du foncier. Il est donc difficile de massifier » observe Danièle Patier. Ce manque de surfaces de
stockage disponibles en zone urbanisée est d’ailleurs au
cœur du problème notent tant M. Laurent Vaugrenard,
de Développements Services Logistiques, que Catherine
Jouve, Responsable Pôle Aménagement, Déplacements,
Environnement du Pôle Azur Provence.
Xavier Moiroux de l’Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise (AGAM) confirme : selon une étude
menée récemment par l’AGAM, le parc logistique de
l’agglomération marseillaise est moitié moins important que
celui de Lille. Il manque actuellement environ 600 000 m2
et, d’ici à 2020, les besoins devraient croître d’environ
275 000 m2 dont 100 000 m2 dans Marseille.
1 - Nota : 7 % seraient directement imputables aux gaz d’échappement.
11
DR
« Depuis trois ans, une cellule de développement durable
a été mise en place dans le groupe », explique son responsable, François Hébrard. Sa mission ? « Définir comment
faire les livraisons de demain ». En intégrant des données
environnementales et réglementaires plus restrictives, le
groupe a construit un « Projet de pénétration urbaine 2012 »
autour de deux priorités : diminuer les émissions de CO2 et
les nuisances sonores.
Easydis, la filiale logistique du groupe Casino teste actuellement une flotte de 10 camions combinant les normes
« Euro V » et « Piek Azote ». « L’utilisation de l’azote
liquide qui se substitue au groupe froid, permet de consommer moins d’énergie et d’approcher zéro décibel ».
A échéance, 200 véhicules seraient concernés.
X. Moiroux
Le défi du « dernier kilomètre » est donc de plus en plus
difficile à relever. Surtout, comme le rappelle Stéphane
Coppey, chargé de mission après du Vice-président en
charge des transports publics régionaux et de l’écomobilité au Conseil Régional, si l’on veut réduire de
20 % les émissions de gaz à effet de serre liées au
transport d’ici 2020, afin de les ramener au niveau de
1990, conformément aux engagements de la loi dite
Grenelle 2. « Ce lourd défi qui place les acteurs du transport et de la logistique, au côté des décideurs locaux en
première ligne, nous oblige à prendre des mesures urgentes afin d’amorcer un changement radical des pratiques,
condition indispensable pour maintenir le dynamisme de ce
secteur de façon pérenne, durable et éco-responsable ».
D’autant plus que si l’effort local et privé existe bel et bien,
force est de constater que la réglementation promise par
l’Etat, tant incitative que contraignante, n’est pas encore
au rendez-vous.
STEF-TFE, 1er acteur européen de la supply chain sous
température dirigée, accompagne ses clients dans la
mise en œuvre de solutions logistiques urbaines plus durables : livraisons « propres » et « silencieuses », mais
aussi apport de services annexes comme le déploiement
de rolls silencieux pour le compte d’un distributeur sur la
région parisienne.
■ Impliquer l’ensemble de la chaîne pour
améliorer la performance des livraisons
Leader de la distribution de produits alimentaires,
l’entreprise familiale Pomona pilote 7 800 livraisons
chaque jour, selon des plans de tournées de plus en plus
optimisés grâce à l’implication de ses clients.
la direction technique et logistique de Pomona. Comme
tous les grossistes livreurs, Pomona a d’abord cherché à résoudre la question de la rationalisation au travers d’un positionnement optimal des plates-formes et la
mise en place de systèmes informatiques d’optimisation
des tournées très sophistiqués. « Aujourd’hui, notre approche permet d’inciter tous les acteurs de la chaîne – du
distributeur au client final – à l’amélioration effective des
performances en livraison pour diminuer les émissions de
gaz à effet de serre ».
Comment ? Le modèle permet de calculer un coût carbone au kilo distribué pour chaque client. « Le but du jeu
est d’augmenter le poids moyen livré pour diminuer la
fréquence de livraison et les kilomètres parcourus (NDLR :
23 millions par an pour l’ensemble du groupe). Si on y arrive, on partage le gain avec notre client. Sinon, on facture
un supplément pour le transport ». Et ça marche.
L’optimisation du taux de remplissage des camions a aussi
conduit Pomona à utiliser des véhicules à deux étages
pour mieux rentabiliser les trajets et à redimensionner
sa flotte pour un poids moyen livré sans cesse en augmentation. « Il est plus responsable d’utiliser des camions
de 10 tonnes plutôt qu’une vingtaine de camionnettes »,
explique Eric Juillard. Bonne fréquence rime aussi avec
bonne température. Les circuits sont donc également segmentés en fonction des produits transportés.
■ Des systèmes d’information intelligents
pour mieux répondre aux attentes du
client final
Partir d’une feuille blanche pour traiter les points noirs de
la problématique transport en centre ville a été clairement
un avantage pour Colizen, positionné sur la livraison haut
DES ENTREPRISES QUI INNOVENT
Le casse–tête de l’acheminement des marchandises en
centre-ville incite les entreprises à innover. Comment ?
■ Livrer les magasins en silence
Eviter la circulation de jour, pour livrer la nuit en silence.
Une idée qui fait son chemin et qui convient aux riverains.
Comme le souligne Jean-Luc Fournier des Transports
Deret, le bruit est en effet peut-être le point le plus sensible
de la livraison urbaine.
12
« Comment adapter une activité rigide comme la livraison au mode de vie urbain ? » interroge Fabien Esnoult,
co-fondateur. Proposer de livrer sur rendez-vous, à une
demi-heure près, à Paris et bientôt sur Lille : « Nous économisons ainsi les kilomètres inutiles parcourus par les
transporteurs qui ne trouvent personne à domicile ». Les
déplacements des véhicules électriques de Colizen, adaptés aux zones urbaines, sont « millimétrés » : en moyenne,
pas plus de 400 mètres entre deux points de livraison.
■ Vers une messagerie urbaine propre ?
Quelques pistes existent, des expériences se consolident.
Ces bonnes pratiques peuvent-elles faire émerger un
modèle de ville durable ?
Tout comme Marc Reverchon qui soulignait qu’il n’existe
pas de solution « clef-en-main » pour une « bonne » logistique urbaine et que les différentes solutions innovantes
testées dans d’autres villes doivent faire l’objet d’une appropriation et être combinées selon les spécificités de chaque
agglomération, Christophe Ripert de Sogaris reste
prudent : « Il n’y a pas de schéma reproductible ». Une
bonne solution consiste, selon lui, à articuler au mieux les
3 outils que constituent les plates-formes logistiques en
entrée de ville, des hôtels logistiques en centre-ville sur
plusieurs niveaux afin de permettre une péréquation des
coûts et l’utilisation des petits espaces disponibles (de 500
à 1 000 m2) comme les parkings. « A Marseille, Sogaris a
ouvert à Arenc, dans la zone portuaire, une plate-forme
(41 000 m² d’entrepôts et de bureaux) qui sert de porte
d’entrée dans la ville », la Poste, GrosBill, Auchan Direct
se sont positionnés sur cet outil qui répond à la fois à un
enjeu économique et une demande institutionnelle de pénétration de la ville.
Sur des surfaces nettement plus réduites, Label Route
a choisi d’implanter des plates-formes éco-logistiques à
l’immédiate proximité (2 km) des centres-villes de Montpellier et de Nîmes afin de pouvoir effectuer dans ces centres très contraints (zones piétonnières, horaires…) des
livraisons de colis par véhicules électriques (prix facturé :
5,90€ par exemple pour la livraison de 3 cartons de vin en
E. Juillard
A Nice et à Lyon, les magasins Casino de centres-villes sont
désormais livrés de nuit grâce à des camions frigorifiques
silencieux et économes en CO2. Ce sera bientôt le cas
à Marseille comme dans une vingtaine d’agglomérations.
de gamme, dont l’activité explose.
70 emplois créés depuis 2008, un taux de croissance de
30 % par mois aujourd’hui, « la start-up » promet une livraison à vos horaires, sept jours sur sept de 7 heures à 22
heures grâce au déploiement de systèmes d’information
intelligents. De fait, officiellement transporteur, Colizen se
perçoit plutôt comme une SSII gérant des flux complexes.
« Le transport représente 40% de nos charges et 2/3 de
notre empreinte carbone ». « Nous avons motivé nos
clients pour qu’ils rentrent dans le jeu de l’optimisation
économique et écologique », témoigne Eric Juillard, de
L. Vaugrenard (gauche) et F. Esnoult (droite)
13
Kurierdienst © Niko
centre-ville). L’entreprise, qui travaille dans l’Hérault avec
des viticulteurs, signale aussi utiliser un véhicule au gaz
naturel pour collecter les cartons de vin mais son gérant,
Roch Domergue, déplore ne pouvoir dupliquer cette expérience sur Nîmes, faute de pompes GNV.
Tout comme l’optimisation des transports et leur passage
en mode propre, la relocalisation de plates-formes logistiques près des centres-villes apparaît déterminante pour
l’efficacité économique et environnementale du système
de livraison du dernier kilomètre. Mais d’importants efforts
peuvent aussi être menés sur l’immobilier logistique urbain afin d’améliorer la gestion de l’énergie et des rejets,
diminuer la consommation d’espace et améliorer l’intégration paysagère.
Le pari logistique de La Poste
Opérateur historique du « dernier kilomètre »,
La Poste innove. Pourquoi ?
Deux évolutions majeures sont constatées dans notre
région : les nouveaux arrivants se concentrent dans les
villes qui ont, par conséquent, besoin de moyens logistiques accrus. « L’autre grand enjeu, c’est de faire face à
l’augmentation considérable du poids moyen des colis »
souligne Hélène Renard, déléguée du développement
durable PACA.
14
Répondre aux besoins
émergents,
s’investir
dans les projets des territoires, s’adapter aux
contraintes urbaines ?
« En transportant des
marchandises, on évite
des déplacements de
personnes ».
La Poste a donc choisi
d’optimiser les synergies « courrier-colis » et
de mutualiser les flux du
dernier kilomètre. Parallèlement, le déploieH. Renard
ment des véhicules
électriques va s’intensifier : vélo à assistance électrique,
le chariot « city », quadricycle électrique, et Berlingo
Venturi (20 à Marseille et 20 à Nice) seront mis en service
en 2011.
Il s’agit aussi d’innover en matière d’offre avec le lancement de« Cityssimo », consigne automatique qui permet
de retirer ses colis 24H24. La Poste cherche aussi à se
positionner sur la logistique « inverse » en collectant en
même temps le courrier et le papier à recycler dans les 36
600 entreprises clientes en région.
■ Véhicules propres : ce qui va changer
En dehors de la massification et de l’optimisation des
tournées, points bien maîtrisés par les professionnels de
la logistique, la réduction des nuisances environnementales liées au transport de marchandises en ville passe
aussi par le développement, encore insuffisant, de nouveaux matériels.
Tous les véhicules ont désormais leur version « propre »,
du tricycle à assistance électrique qui transporte 1,5 m3 de
marchandise au poids lourd de 44 tonnes (DAF XH 105).
« Fabriqué à un exemplaire, ce tracteur a quand même
coûté 650 000 euros, contre 85 000 euros pour un tracteur
classique » confie Jean Thévenon, du Centre d’Etude sur
les Réseaux, les Transports, l’Urbanisme et les Constructions Publiques (CERTU).
cules électriques ou hybrides et à accentuer la recherche
et l’innovation sur la technologie cryogénique. Fin 2011,
100 % de son parc tracteur dédié à la distribution sera à
la norme « Euro V ». Or, comme l’indique le guide FNE/
ADEME “Agir ensemble”, si l’ensemble du parc de poids
lourds en France respectait cette norme, les émissions
d’hydrocarbures seraient divisées par 5, celles d’oxyde
d’azote seraient divisées par 7, celles de particules divisées par 20 (soit une réduction de 98 %).
« Néanmoins le passage au transport frigorifique propre va
prendre du temps » avertit M. Véronneau. En effet, outre
l’offre de matériels encore réduite et générant un surcoût
important, l’utilisation des véhicules propres implique aussi
une organisation des tournées beaucoup plus minutieuse,
une recomposition des flux et une adaptation des métiers :
« Avec un véhicule électrique, le chauffeur doit mettre de
l’intelligence dans son métier au quotidien » précise JeanLuc Fournier. Victor Faramia, directeur des transports
NJS Faramia, insiste d’ailleurs tout particulièrement sur la
nécessaire formation des chauffeurs.
REPENSER L’UTILISATION DES
MODES DE TRANSPORT MASSIFIÉS
POUR DESSERVIR LA VILLE
DU XXIÈME SIÈCLE ?
Il faut donc le repenser entièrement et bâtir des conditions
modernes et efficaces de son utilisation.
Dresde et son drôle de Tram
Transporter du fret en plein centre ville grâce au tramway :
c’est le pari de l’usine de Volkswagen de Dresde qui reçoit
plus de 400 tonnes de matériel par jour. Pour fabriquer
sans stock…
C’est un projet atypique, un défi logistique probablement unique en Europe : en 1998, Volkswagen décide
d’implanter au centre d’une ville de 500 000 habitants une
usine de production avec son cortège de nuisances.
Un problème d’organisation résolu par la création d’un
nouveau concept logistique. « L’idée, c’était de mettre en
place un hub logistique de l’autre côté du centre-ville où
l’on pouvait se raccorder au réseau fluvial, autoroutier et
ferroviaire. Et d’effectuer des livraisons avec l’usine en
flux tendus et séquentiels au moyen d’une rame de tram
équipée spécialement pour le transport de fret », résume Manuel Stephan (VerkehrsConsult Dresden-Berlin
GmbH), représentant du bureau d’étude à l’origine du projet d’aménagement « CarGoTram » de la ville de Dresde.
En service depuis 2001, le système est composé de deux
rames d’une longueur de 60 mètres dont la capacité
d’emport est équivalente à trois camions (60t). « Le cargo
Tram emprunte le réseau classique et traverse le centre
historique de la ville sur son parcours ». Toutes les 40
minutes, il effectue une livraison « Just-in-sequence » des
pièces (hors carrosserie) qui équipent les voitures. Même
s’il n’est pas à charge maximale, le système fonctionne
parfaitement maintenant.
Moins de bruit, de gaz d’échappement et de trafic lourd pour
le centre : CarGoTram, en dix ans, a permis d’économiser
70 000 trajets camion et le rejet dans l’atmosphère de plus
de 215 tonnes de CO2.
D. Véronneau
Même si nombre de donneurs d’ordres attendent des
économies d’échelle pour réduire son coût, la nécessité
d’une flotte de véhicules urbains « propres et silencieux »
se fait pressante. « La certification environnementale est
de plus en plus importante » remarque Eric Juillard. « La
question du développement durable fait partie de
tous les appels d’offres des grands comptes internationaux auxquels nous répondons » renchérit Didier
Véronneau de STEF-TFE. Incontournable, la lutte contre
la pollution urbaine a incité ce groupe à tester des véhi-
Des tests pour une utilisation de la Seine comme autre voie
alternative massifiée d’entrée dans Paris sont aussi en
cours. Quelle utilisation de la façade maritime de PACA ?
P. Figueras
Selon Pierre Figueras de Projenor, « le transport ferré
sait subir des ruptures de charges. Il peut évoluer et
s’intégrer aux chaînes logistiques actuelles ». Mais le concept d’entrepôt embranché n’est pas efficace et le bilan
économique des expérimentations actuelles de logistique
urbaine ferrée peu favorable pour l’instant1.
1 : NDLR : ainsi par exemple, l’enseigne Monoprix, qui fait entrer dans
Paris par cette voie 200.000 palettes par an, subirait un surcoût estimé
entre 15 à 24%
15
Journée sur la logistique urbaine
Que font les collectivités face aux
enjeux du transport de
marchandises en ville ?
« La gestion des flux de marchandises en ville implique de
nombreux acteurs du secteur public (ceux qui déterminent
les règles et les font appliquer) comme du secteur privé
(ceux qui veulent acheminer des produits et ceux qui les
transfèrent). Ces deux sphères ont longtemps cohabité
sans dialoguer, ce qui ne peut aboutir qu’à des solutions
partielles, disjointes et donc non optimales » rappelle
Marc Reverchon. Danièle Patier souligne la nécessaire
« analyse systémique de la ville » qui doit prendre en
compte la politique, la main d’œuvre, l’urbain (dont le foncier), l’individu, les commerces, les fournisseurs d’énergie,
les opérateurs, les constructeurs de véhicules industriels,
les fournisseurs de NTIC, les industriels et artisans, les
organismes financiers…
Pour organiser un réseau efficace de transports en mode
doux et fluide au cœur de nos cités, il est donc indispensable que les mondes professionnel et institutionnel se
parlent. « La logistique urbaine ne se décrète pas d’en
haut. Il faut l’organiser avec l’ensemble des acteurs »
affirme Louis Nègre, président de l’ADAAM.
ENGAGER LE DIALOGUE AVEC LES
ACTEURS PRIVÉS
Soucieuses de lutter contre les polluants de toutes sortes et
de trouver des solutions plus sûres et moins consommatrices
de moyens, d’espace et d’énergie, les collectivités locales
s’intéressente plus en plus à la logistique urbaine.
Comment réconcilier les grandes villes et les marchandises ?
« Le dialogue est difficile », relève Benoît Bailleux, directeur transport Sud-Est du groupe Casino qui gère
l’approvisionnement de 1 000 points de vente. « On ne va
pas taper à la porte des collectivités. On ne voit guère les
responsables publics que lorsqu’il y a des plaintes à notre
encontre ou des PV à dresser ».
16
Pour les professionnels, la logistique urbaine est prisonnière de la logistique amont et des contraintes de la ville,
et notamment d’un manque de cohérence et de précision
des réglementations. Comme plaisante Danièle Patier,
« à Paris, il y a eu jusqu’à 130 réglementations différentes ».
Un vrai casse-tête pour organiser des tournées dans des
délais de plus en plus courts. Car il s’agit d’offrir une disponibilité optimale des produits face à une demande de
plus en plus morcelée (vieillissement de la population,
augmentation du nombre de familles mono-parentales)
et diversifiée (boom de l’e-commerce et des livraisons à
domicile).
Stocklib ©
Une vraie prise de conscience est donc nécessaire
pour conjuguer la dynamique économique et la qualité de vie urbaine.
Pour Arnaud Lagrange, du Ministère de l’Ecologie, du
Développement Durable, des Transports et du Logement
(MEDDTL), la technologie ne peut pas tout résoudre.
Il faut consolider les bonnes pratiques, qui ne sont pas
l’apanage des grandes villes : « Il faudrait arriver à articuler
tous les paramètres et dégager une vision exhaustive: le
foncier pour réintroduire la logistique en ville, les véhicules
propres, la réglementation pour fixer des objectifs de déplacement, les nouvelles organisations logistiques pour
expérimenter, etc. ». Et surtout développer la concertation,
à l’instar du modèle anglais : « Il faut mettre autour d’une
table des personnes qui n’ont pas l’habitude de travailler
ensemble ».
De même la Région, dans le cadre de ses prérogatives
d’aménagement, et grâce à une politique volontariste,
intervient en soutien aux collectivités de proximité et aux
entreprises, sans s’y substituer. Stéphane Coppey fait
ainsi remarquer qu’elle finance des formations à l’écoconduite. Elle intervient aussi en partenariat avec
l’ADEME, via le Fonds Régional Energie Environnement
(FREE), pour accompagner méthodologiquement et financièrement des démarches innovantes et éco-responsables
en matière de transport de marchandises en ville. La Région s’associe par ailleurs à la charte CO2 d’engagement
volontaire de réduction de gaz à effet de serre. En matière
de plate-forme de logistique urbaine, la Région, à travers
les prix AGIR, a aussi financé des bâtiments à haute performance énergétique sur la plateforme Sogaris d’Arenc.
Parfois, la situation tourne même au ridicule, comme en
témoigne Deret, qui a mis en place le 1er réseau français
de livraison urbaine en s’appuyant sur son contrat avec la
chaîne Séphora en plein essor. Cette société ne peut pas
actuellement desservir le centre ville d’Aix-en-Provence
car « la réglementation limite les camions de livraison à
3,5 tonnes or nos camions ont un PTAC de 5,5 T. On est
donc contraints de décharger nos véhicules propres puis
de livrer avec des véhicules plus légers à moteur thermique » explique Jean-Luc Fournier.
Un exemple de démarche partenariale est présenté par
Bernard Nicoletti, Président du Groupe de travail “Déplacements de marchandises dans les Alpes-Maritimes”.
Le Schéma Multimodal, réalisé par l’ADAAM, a su fédérer
les différents acteurs impliqués (collectivités, chambres
consulaires, transporteurs, grande distribution…) autour
d’« un projet global de mobilité durable pour les AlpesMaritimes ». Un travail et une réflexion partagée qui ont
permis d’aboutir en 2009 à une proposition de schéma
d’organisation sur le département, associée à une vingtaine d’actions, avec pour objectifs de : satisfaire les besoins en logistique (hôtel logistique, entrepôts logistiques
connectés au fer, centre-routier pour PL…) ; renforcer le
rôle des gares fret notamment pour assurer la pérennité
des approvisionnements par modes alternatifs ; promouvoir les expérimentations de report modal ; développer
les outils de distribution urbaine dont les CDU ; et intégrer la distribution urbaine dans toutes les problématiques
d’aménagement.
A. Lagrange
FAVORISER ET SOUTENIR LES
EXPÉRIMENTATIONS INNOVANTES ET
INITIER LES CHANGEMENTS DE
COMPORTEMENT
Comme l’indique Arnaud Lagrange, si l’Etat ne peut et
veut s’ingérer dans les politiques locales, il finance via le
MEDDTL la recherche, des expérimentations, la formation et favorise l’échange de connaissances. D’ailleurs,
souligne Danièle Patier, « la France est le seul pays au
monde où l’Etat a pris en charge la recherche sur le transport de marchandises en ville » à travers les enquêtes du
Programme National Marchandises en Ville menées à la
fin des années 1990 et en cours de réactualisation à Bordeaux, en Ile de France et, peut-être, à Marseille.
M. Trégan (gauche) et S. Coppey (droite)
Lors de la clôture de la Journée, Michèle Trégan, conseillère régionale déléguée à l’emploi et élue locale à Marseille, souligne l’importance de l’enjeu logistique urbain et
la nécessité d’innover, pour toutes les raisons déjà évoquées, mais aussi en raison de la raréfaction du pétrole.
Elle émet le vœu qu’à l’issue de cette rencontre, organisée par le Cluster Paca Logistique, en partenariat avec
l’ADAAM, des pistes adaptées aux spécificités de PACA
émergeront.
17
2011 des salons
2010
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Poursuivant sa stratégie en faveur d’une nouvelle logistique
urbaine, Sogaris a lancé en blanc fin novembre une
opération innovante aux portes de Paris en bordure de l’A86,
sur une ancienne friche industrielle. À Créteil, le projet porte
2
2
sur un quai de messagerie d’environ 5 000 m (1 000 m
que
rer
d
de bureaux) au design original qui vise à démont
fonctions logistiques et qualités architecturales peuvent être
associées, en milieu quasi-urbain. Ce bâtiment sera contigu
à un immeuble de 10 000 m², propriété de Sogaris et loué à
Speed Distribution et TNT.
ITM Logistique Alimentaire International (groupe
Intermarché) a renouvelé pour 9 ans deux baux représentant
48 800 m² auprès de ProLogis sur le parc.
Geodis Logistics vient de louer, auprès d’AEW Europe,
12 000 m² d’entrepôt dans un bâtiment neuf du parc Distripôle Clésud
II.
Dans le cadre de son développement, Norbert Dentressangle ouvrira
en juin 2011 un nouvel entrepôt de 10 700 m2, soit 85 000 m3 en froid
négatif, sur la plate-forme de Miramas.
la réglementation ICS
Entrée en vigueur de règlementations douanières
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Pour répondre aux nouve
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L’Institut Méditerranée
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di 27 janvier après-midi
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réglementation ICS
91 90 17 15)
(pour plus d’infos : 04
Ikea reste à Fos pour s’y développer
18
RFID - Salon international dédié à la RFID et à ses applications dans le domaine des
produits et des services - Paris
www.rfid-show.com
30 mars
EMPACK NORD - Salon de l’emballage et du conditionnement - Lille
2 avril
MUTA - Forum International Mobilité Urbaine et Transports Avancés - Futuroscope
www.muta2011.com
5 au 7 avril
SIFER - 7ème édition du salon international de l’industrie ferroviaire - Lille
www.sifer2011.com
1er mai
TRANSPOTEC & LOGITEC - Salon international des technologies du transport, des
services intermodaux et de la logistique - Milan (Italie)
www.transpotec.com
10 au 12 mai
IRF - Congrès et salon internationaux du transport ferroviaire - Madrid (Espagne)
www.montane.eu.com
10 au 13 mai
TRANSPORT LOGISTIC - Salon international pour la logistique et le transport
Munich (Allemagne)
www.transportlogistic.de
25 au 27 mai
INTERTRAFFIC ISTANBUL - Salon international des routes et des transports
Istanbul (Turquie)
www.intertrafficistanbul.com
6 au 9 juin
ITS EUROPE - Congres européen et exposition sur les services et les systèmes de
transport intelligents (avion, train, automobile) - Lyon
http://2011.itsineurope.com
7 au 10 juin
S.I.L. - Salon international de la logistique - Barcelone (Espagne)
Vous souhaitez être présent à moindres frais à Barcelone ? Pourquoi ne pas rejoindre
le stand du Cluster ?
www.silbcn.com
Nouvel outil pour la pl
ate-forme
Chronopost de Marig
nane
Pour faire face à la cro
issance soutenue de son
activité sur son site de
Marignane, Chronopost
vient d’investir 1 M€ da
ns l’acquisition d’une
machine de tri automatis
é.
de triage
serve la gare
La SNCF con
s mois de
rs
après plusieur
de Miramas
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n plan fret, et
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conserver la ga
Dans le cadre
CF a décidé de
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Barjane : livrais
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Eurocopter et no
uveau chantier
pour
La Poste
Après avoir récem
ment livré la plate
-forme de gestion
de pièces détach
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diée à Eurocopter
et opérée par Da
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Marignane (13),
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nouveau chantie
début 2011 : un bâ
r
timent pour le Gr
oupe La Poste su
le Parc des Brég
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uières (83). Ce bâ
timent comprendr
un « carré d’entre
a
prise », véritable
guichet postal
offrant de précieu
x services aux en
treprises et salariés
du Parc.
SITL - Salon des Solutions Logistiques - Paris
Il est encore possible de réserver une place sur le stand mutualisé du Cluster.
www.sitl.eu
ECO TRANSPORT & LOGISTICS - Salon des technologies environnementales
dédiées au transport et à la logistique - Paris
www.ecologistics-paris.com
Sogaris, toujours précurseur en matière de
logistique urbaine
Clésud (13)
L’enseigne suédoise confirme le maintien, et
même le développement, de son activité sur la
plateforme logistique de Fos-sur-Mer qui
centralisera à terme ses marchandises en
provenance d’Asie.
29 au 31 mars
Retrouvez l’ensemble des évènements sur notre site : www.cluster-paca-logistique.com
19
Adhérents et partenaires
ALSEI
ARLES CRAU CA M A R G U E M O N TA G N E T T E
ASSO CI ATI O N SY N D I C A L E L I B R E D E C L E S U D
AUXI LI AI RE M AR I T I M E
BARJ ANE
CCI DU PAYS D’A R L E S
CCI M ARSEI LLE P R O V E N C E
CENTRE EM PLO I F O R M AT I O N
CO M PAG NI E M ER I D I O N A L E D E N AV I G AT I O N
CO M PAG NI E NAT I O N A L E D U R H Ô N E
CO NSEI L G ENER A L D E S B O U C H E S - D U - R H O N E
CO NSEI L G ENER A L D U VA U C L U S E
CRET LO G
DAHER I NTERNAT I O N A L
DM PH CO NSULTIN G
DUPLI PARK
ECO LE DES M I NE S D E S A I N T- E T I E N N E
ENTREPO T O N L I N E
EURO M EDI TERR A N E E
EURO M ED M ANA G E M E N T
FAUBO URG PRO M O T I O N
G AM A
G . S. E
G I CRAM M EDI TE R R A N E E
G I NG ER BATI M EN T C O N C E P T I O N E T C O N S T R U C T I O N
G I R M ARALPI N
G RAND PO RT M A R I T I M E D E M A R S E I L L E
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LA PO STE
LO G I PREST / KATO E N N AT I E
LSI S
M AI SO N DE L’EM P L O I O U E S T P R O V E N C E
M ANPO W ER
M ARFRET
M ARSEI LLE G YPT I S I N T E R N AT I O N A L
M AZZETTI I NVES T I S S E M E N T
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M I SSI O N DE DEV E L O P P E M E N T E C O N O M I Q U E R E G I O N A L E
M I SSI O N LO CALE D E M A R S E I L L E
M I SSI O N LO CALE O U E S T P R O V E N C E
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PERCI ER REALI S AT I O N D E V E L O P P E M E N T
PLI E M PM CENTR E
PLI E M PM EST
PLI E M PM O UEST
PRESTA I NDUSTR I E S
PRO J ENO R M ARS E I L L E
PRO VENCE PRO M O T I O N
RDT13
SNCF/ G EO DI S
SO CI ETE CO O PE R AT I V E D E L A M A N A G E
SO G ARI S / CARR E D I S
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VI NCI A