Océan Mer d`Alessandro Baricco Mise en scène de Patrice Douchet

Transcription

Océan Mer d`Alessandro Baricco Mise en scène de Patrice Douchet
DD
Production : Théâtre de la Tête Noire, scène
conventionnée pour les écritures contemporaines
Océan Mer d'Alessandro Baricco
Mise en scène de Patrice Douchet
Création mars 2015
Spectacle en recherche de coproduction, de pré-achats
et de lieux de résidence de création.
Contact artistique
Patrice Douchet, metteur en scène
[email protected]
Contacts production
- Fanny Prud'homme, secrétaire générale : 02 38 73 14 14
[email protected]
Le Théâtre de la Tête Noire est subventionné par la Ville de Saran, le ministère de la Culture et de la Communication—DRAC
Centre, la région Centre, le département du Loiret.
mis à jour le 10/09/13
Distribution
Texte : Alessandro Baricco
traduit de l'italien par Françoise Brun, éditions Albin Michel
Adaptation et mise en scène : Patrice Douchet
Scénographie : Danièle Rozier
Costumes : Sabine Siegwalt
Création vidéo : Christoph Guillermet
Lumières : Jonathan Douchet
Construction du son : Christophe Séchet
Travail vocal Fabienne Pralon
Direction technique : Damien Grossin
Réalisation des costumes : Justine Vivien
Avec 10 comédiens / 5F + 5 H/ Distribution en cours
Les acteurs auront pour la plupart un personnage de référence + une partition chorale
importante + des seconds rôles + une prise en charge individuelle de la narration.
Dossier mis à jour le 3/07/2013
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Le roman
Il y a bien longtemps de cela, au milieu d'un océan, une frégate de la marine française fit
naufrage. Cent quarante-sept hommes tentèrent d'en réchapper en prenant place dans
un radeau. Une horreur qui se prolongea des jours, durant lesquels se donnèrent à voir
la férocité extrême et la pitié la plus douce.
Il y a bien longtemps de cela, sur le bord de l'océan, arriva un homme. Ce qui l'avait
amené là était une promesse. La pension dans laquelle il s'arrêta s'appelait Almayer,
«posée sur la corniche ultime du monde». Sept chambres, sept naufragés de la vie qui
sont venus là pour prendre congé d'eux-mêmes et tenter de renaître : un peintre, une
femme très belle, un professeur avec un drôle de nom, un homme mystérieux, une
jeune fille qui ne voulait pas mourir, un prêtre fantasque, un mystérieux habitant dans la
septième chambre, d'étranges enfants qui tels des anges gardiens hantent la maison et
l'âme de ses hôtes. Tous là, à chercher quelque chose, en équilibre sur l'océan.
Il y a bien longtemps de cela, ces destins et d'autres rencontrèrent la mer et en revinrent
marqués. Ce livre les raconte, parce que en les écoutant, on entend la voix de la mer. Il
peut se lire comme un récit à suspens, un poème en prose, un conte philosophique ou
un roman d'aventures.
Ce qui domine en tout cas, c'est la jubilation de raconter des histoires, à travers une
écriture et une technique romanesques sans modèles ni antécédents.
Le roman est composé de trois parties :
I. Pension Almayer (les différentes pièces du puzzles, les personnages et leurs histoires,
les liens entre eux)
II. Le ventre de la mer (le récit de Savigny sur le radeau)
III. Les chants du retour (épilogue sur chacun des personnages principaux)
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L'auteur : Alessandro Baricco
Alessandro Baricco est né le 28 janvier 1958 à Turin. Ecrivain,
musicologue et homme de théâtre italien contemporain. Ses
romans ont été traduits dans de nombreuses langues. Après des
études de philosophie et de musique, Alessandro Baricco s'oriente vers le monde des
médias en devenant tout d'abord rédacteur dans une agence de publicité, puis
journaliste et critique pour des magazines italiens. C'est grâce aux émissions télévisées
qu'il acquiert une réelle notoriété dans son pays. Il réussit alors le pari fou de rendre la
critique littéraire accessible et de réhabiliter la culture dans les habitudes populaires.
En 1991, il publie, à 33 ans, son premier roman Châteaux de la colère, pour lequel il
obtient, en France, le Prix Médicis étranger en 1995. Il a également écrit un ouvrage sur
l'art de la fugue chez Gioachino Rossini et un essai, L'Âme de Hegel et les Vaches du
Wisconsin où il fustige l'anti-modernité de la musique atonale. En 1994, avec quelques
amis, il fonde et il dirige à Turin une école de narration, la Scuola Holden - ainsi nommée
en hommage à un personnage de J. D. Salinger - une école sur les techniques de la
narration. Passionné et diplômé en musique, Alessandro Baricco invente un style qui
mélange la littérature, la déconstruction narrative et une présence musicale qui rythme
le texte comme une partition.
En 1997 paraît Soie, un roman au style épuré et qui, par sa brièveté, fait étrangement
penser à l'art des haïkus japonais. Dès sa sortie, Soie se propulse au sommet des ventes
de livres. Suivent ensuite les très salués Océan, Mer (1998) et Novecento : pianiste
(1997). Les textes de Baricco sont emprunts de poésie. Il y règne une atmosphère
énigmatique et étonnante. Les phrases y sont brillamment ciselées et les images,
véritablement saisissantes. En 2000, Alessandro Baricco orchestre la mise en scène de
Novecento qui devient La légende du pianiste sur l'océan, film de Giuseppe Tornatore.
Désireux de mêler ses textes à la musique pour les enrichir (puisqu'il les construit dans
cet esprit), il demande au groupe musical français Air de composer une musique pour
City (2001) qui fera l'objet d'un concert par la suite. En 2008, il écrit et réalise son
premier film qui sort le 17 octobre. Il s'agit de Lezione 211. En 2012 paraît son livre
Emmaüs décrit le destin d'une jeunesse en perdition.
Bibliographie sélective :
1995 : Château de la colère. 1997 : Soie. 1998 : Océan mer. 1999 : Constellations : Mozart, Rossini, Benjamin, Adorno.
2001 : City. 2002 : Novecento pianiste. 2003 : Sans sang. 2007 : Cette histoire-là. 2012 : Emmaüs
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Notes de travail de Patrice Douchet, metteur en scène
le 3 juillet 2013
A propos de l’adaptation
p.6
Les personnages du roman
p.7
Une équipe de jeunes acteurs
p.8
Pourquoi Océan Mer ?
p.9
Mise en scène - visite d’un livre
p.10
La scénographie, collaboration Danièle Rozier
p.11
Création vidéo, collaboration Christoph Guillermet
p.11
L'environnement sonore, collaboration Christophe Sechet
p.12
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A propos de l’adaptation
J’ai décidé de travailler l'adaptation en deux parties. J'ai voulu conserver la langue
initiale du roman d’Alessandro Baricco et celle de la très belle traduction de Françoise
Brun. Je n’ai donc pas cherché à faire du roman une pièce de théâtre. L’aspect littéraire
a été conservé jusque dans les dialogues. Ce parti pris demandera aux acteurs un aller
retour constant entre incarnation et récit. Des passages de l’une à l’autre sont intégrés
dans l’adaptation, les personnages prennent ainsi en charge une partie du récit, ce qui
rend la narration plus vivante.
Je me suis appliqué à retranscrire fidèlement la ponctuation parfois singulière utilisation « inhabituelle » des virgules, des points de suspension, des tirets et des
retours à la ligne - pour inciter les acteurs à rester près d’une écriture romanesque.
Il s’agit d’une adaptation qui précède la mise en scène et l’exploration au plateau. Des
modifications, resserrements, ellipses, sont encore possibles dans la mesure où ils ne
brouillent pas le sens et où ils n’altèrent pas la musique de la langue.
Il m’a fallu choisir dans le roman ce que je gardais et ce que j’enlevais. Mon expérience
du plateau et des œuvres littéraires mises à la scène m’ont guidé. Quand je lis, j’entends
déjà la voix des acteurs et je sais ce qui « fera théâtre ». Il y a des mots auxquels il n’est
nul besoin d’ajouter des images, il suffit de les laisser jouer seuls, par contre il y a des
évocations littéraires qui convoquent des images et qui réclament d’être complétées
comme il y en a aussi qui peuvent être élaguées pour laisser place à la mise en scène,
aux corps des acteurs, aux silences … Certaines parties descriptives du roman devenues
didascalies ne seront pas « dites ». Elles sont là pour guider le metteur en scène et les
acteurs dans la construction des images scéniques.
J'ai tenté cet équilibre entre respect de l’œuvre et mise en phase avec le temps du
théâtre (qui n’est pas le même que celui de la lecture).
Le chœur narratif peut être constitué de plusieurs comédiens – chœur des hommes - ,
ou plusieurs comédiennes – chœur des femmes- , ou encore – chœur des enfants.
Il peut être également mixte. Le récit peut également être pris en charge par un seul
acteur ou une seule actrice. Chœur ne veut pas pour autant dire que les acteurs
parleront ensemble. Cela ne se produira jamais sauf pour des courtes séquences qui
pourront être chantées.
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Un roman – 30 personnages
Les principaux personnages de la pension Almayer
Elisewin : Elisewin a seize ans, c’est une jeune fille mélancolique, submergée par ses émotions. Un
éminent docteur propose à son père de l’envoyer au bord de la mer, à la pension Almayer. « La mer
la guérira ou la mer la tuera » lui dit-il .
Père Pluche : Le Père Pluche est un homme d'église qui par ailleurs écrit un recueil de prières où il
exprime ses doutes sur l’existence même de Dieu. Il devait guérir Elisewin de ses maux, mais ni les
années, ni les soins qu'il lui a procurés n'ont suffit.
Michel Plasson : Plasson est un peintre, ancien portraitiste, qui veut peindre la mer. Il a besoin pour
cela de savoir où commence la mer. Il cherche donc les "yeux de la mer", le commencement de son
portrait. Il passe ses journées devant ses toiles blanches puisqu’il ne peint qu’avec de l’eau de mer.
Ismaël Bartelboom : Ce professeur de trente-huit ans écrit une "Encyclopédie des limites
observables dans la nature", avec un supplément consacré aux limites des facultés humaines. Il écrit
des lettres d’amour à une femme, qu’il conserve précieusement dans une malle en attendant de
rencontrer l’élue de son cœur à qui il dira « Ces lettres sont pour vous, vous êtes la femme que
j’attendais ». Ses aventures amoureuses et ses hésitations sentimentales en font une figure comique
du roman.
Ann Devéria : Cette femme décrite comme très belle est ici pour échapper à un adultère et guérir de
l'amour. Son mari pense que le climat de la mer assoupira ses passions et l'amènera à oublier son
amant. Cette femme est une errante qui se promène au bord des vagues.
Savigny : Le docteur Savigny est survivant d'un abandon en mer sur un radeau (Le Radeau de la
Méduse). Il est aussi celui qui a trahi sur le radeau les autres survivants, et qui est recherché à travers
le monde par Thomas pour avoir tué sa fiancée.
Adams : C'est le surnom de Thomas, également survivant du radeau, abandonné en pleine mer par
l’équipage du navire "L'Alliance", échoué au large des côtes du Sénégal. Entre Thomas et Savigny,
c'est une histoire de vengeance.
L’homme qui occupe la septième chambre de la pension : On ne sait rien sur lui, on ne le voit
jamais. Il sortira seulement à la fin du roman pour une scène où il est entouré de tous les enfants de
la Pension. Peut-être est-ce lui qui a écrit toute l’histoire de la pension Almayer?
Les enfants de la pension Almayer
Dira : Elle est une petite fille de dix ans qui s'occupe du registre de la pension Almayer. Elle devient
femme parfois.
Dood, Didz, Dood et la petite fille très jolie : Ce sont des enfants-anges qui habitent la pension. L’un
lit dans les rêves, l’autre va chercher Plasson avec une barque et le ramène à la pension chaque soir.
Une autre petite fille dort nue dans le lit de Ann Devéria. Ils sont omniprésents et non pourtant pas
d’importance dans le déroulement de l’intrigue.
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Une équipe de jeunes acteurs
Pour mener à bien un projet comme celui-ci, j’ai dû m’entourer d’une équipe de comédiens prêts à
s’engager dans un travail de troupe. Le groupe constitué de cinq femmes et cinq hommes aura le
temps d’apprendre un vocabulaire commun pendant les 2 années du processus de création qui seront
ponctuées de résidences.
Des acteurs de la nouvelle génération issus des conservatoires, du TNS ou de L’ERAC constituent la
base de la distribution. Leur énergie, leur enthousiasme, leur savoir-faire, leur inventivité m’ont
séduit dans les occasions qui m’ont été offertes de travailler avec eux. Je connais chacun d’entre eux
et sais exactement où j’ai envie de les conduire.
La mise en scène voulant échapper à tout réalisme, l’âge des rôles ne m’intéresse pas. Les acteurs
sont porteurs d’une parole avant tout et leur corps fera geste crédible sans déguisements ni grimaces.
Pour cela il me faut des corps joyeux, disponibles, audacieux, et surtout qu’ils ne soient pas
encombrés d’a priori stéréotypés. Des corps dont les silences écriront autant que les mots.
Pour les hommes, j’ai choisi des comédiens avec des singularités, quelque chose de sans-âge dans le
physique et dans la voix (voix de basse). Ils seront ainsi peintre, chercheur, ou marin.
Pour les femmes, les personnages étant majoritairement des jeunes filles ou femmes-enfants, des
actrices de 25 ans sont évidentes.
Trois personnages (Savigny, Ann Deveria et Père Pluche) viennent créer l’exception en étant confiés à
des acteurs plus chevronnés. Echapper au parti pris de la jeunesse dans la distribution pour en
quelque sorte mieux le révéler.
J’ai envie que les 10 acteurs ne jouent pas l’un contre l’autre, pas plus que côte-à côte mais l’un pour
l’autre, seule option pour réussir ce spectacle choral.
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Pourquoi Océan Mer ?
"Le théâtre est la mer qui prend feu". François Regnault.
"Depuis 1998, j’ai exploré les univers de Duras, de Bergman, de Jon Fosse, de Tarjei Vesaas, je me
suis laissé « prendre » par leurs œuvres maritimes empreintes de mélancolie. Depuis toujours, je lis
Ibsen et sa Dame de la mer. Depuis toujours j’ai une passion théâtrale pour les îles. J’y ai séjourné
souvent, de Farö en mer Baltique à l’île de Sein en Bretagne, j’ai toujours vibré dans les grandes villes
portuaires de Lisbonne à Riga en passant par Hambourg, très souvent en compagnie d’acteurs à
l’occasion de résidences préparatoires aux créations. J’ai passé le cercle polaire en plein hiver à bord
de l’express côtier vers les Iles Lofoten, vu de près une des dernières relèves de gardien de phare à l’
île de Ouessant, j’ai vécu une immense tempête à Port Coton près du Fort Sarah Bernhardt sans
aucune possibilité de rejoindre le continent. La mer m’a toujours terrorisé. Ses cris, ses fantômes, ses
légendes, son infini, sa mortelle attraction. Ce roman est celui que j’attendais pour enfin sur une
scène de théâtre « dire la mer ».
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Mise en scène - visite d’un livre
Tout l’enjeu de la recherche va consister à tenir un parti pris intégrant la densité du récit, ouvrant à la
multiplicité des lieux, des situations et des scènes-chapitres et respectant la musique de la langue. Un
geste artistique simple, lisible et divertissant mais qui avant même de faire spectacle doit faire sens,
de la première à la dernière page. Une direction d’acteurs échappant à tout réalisme sans pour autant
s’égarer dans un formalisme qui risquerait d’éloigner le spectateur de son désir d’empathie.
Il faut que puisse s’y reconnaître jeunes gens idéalistes en quête d’absolu, vieux loups de mer,
amateurs de voyages, amoureux des belles lettres et grand public du théâtre.
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La scénographie
"Il ne s’agit pas de faire un décor qui distraie notre attention de la pièce, mais de créer un
site qui s’harmonise avec la pensée du poète". Edward Gordon Craig
"Le spectateur s’abandonnera tout entier à la volonté du poète et verra, selon son âme,
des figures terribles et charmantes et des pays de mensonge où nul autre que lui ne
pénètrera ; le théâtre sera ce qu’il doit être : Un prétexte au rêve". Pierre Quillard
Textile et textuel.
Ni eau. Ni sable. Une rencontre entre espace tragique et espace symboliste.
La scénographie sera conçue essentiellement de matières textiles. Le tissu a cela de commun avec la
mer, les couturiers le savent mieux que quiconque, on ne peut jamais le maîtriser complètement, il
gardera toujours sa part de liberté, d’inattendu, d’indépendance.
Du tissu pour dérouler, nouer et dénouer, tendre, dresser, montrer, cacher, couvrir et découvrir.
Comme le tissage des mots.
Je veux donner cette omniprésence du travail de l’homme dans la manipulation du tissu, une façon
d’évoquer les manœuvres de la marine. Ces tissus agencés, choisis pour leur matière, leur aspect, leur
couleur délimiteront les espaces de jeux, les transformeront et nous passerons ainsi de la chambre à
la plage, du jardin au bureau, de la tempête au calme d’un salon près d’un feu de cheminée.
Les tissus créeront les intérieurs :ceux de la pension comme ceux du château d’Elisewin, de la
demeure de l’amiral Langlais, etc … Ils évoqueront aussi certains extérieurs : le fleuve, le jardin de
Thomas …
La mer : Une trajectoire verticale
Je veux montrer la mer de haut en bas
Face à cet archaïsme que représente le tissu drap, le tissu sol ou le tissu mur j’ai proposé à un
créateur d’images de m’inventer une vision de la mer verticale : une fenêtre sur la mer.
Cette fenêtre donnera une représentation de la mer, permanente.
Monolithe noir qui agira en métaphore. C’est l’énigme de la mer. Le rectangle noir. Ce qui nous attire,
nous intrigue, cette part de mer qu’il nous faut un jour affronter.
Cet objet numérique de 3 m x 2 m minimum (ses dimensions peuvent varier) pourra devenir
transparent partiellement ou entièrement.
Il sera traversé d’images numériques agissant comme des apparitions incluses dans le verre.
C’est la présence de la mer. Rien d’autre ne la figurera que ce cadre.
Un objet radical, maîtrisé, complexe à réaliser pour un geste fort qui viendra dialoguer avec le tissu.
Un espace narratif sera ménagé, un hors-champ pour que les comédiens puissent s’extraire des
figures incarnées et rejoignent le territoire de la littérature, un espace où les mots n’ont plus besoin
d’environnement esthétique puisqu’ils nous disent tout : la lumière du ciel comme la couleur du
sable.
Je veux éviter surcharge et redondance.
La mer est à l’intérieur du texte et des personnages, non à l’extérieur.
Il s’agit de créer un espace mental.
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La musique
Je préfère parler de construction du son plutôt que de musique. Après avoir lu ce qu’écrit Daniel
Deshays sur le son au théâtre, j’ai engagé avec Christophe Séchet une collaboration. Les pièges sont
nombreux quand on parle de la mer. Du chant de marin à la corne de brume, les lieux communs ne
manquent pas. Pour éviter cet écueil, je demande à Christophe Séchet de plus se pencher sur les
musiques intimes des personnages que sur celle de la mer qui les réunit et les appelle. Le son est en
eux. Tout cela passera par le bruitisme, la voix des acteurs, l’allusion, la réminiscence, des sons
comme portés par le vent, des sons fantômes. Et si musique des abysses il y a, ce sera celle des
profondeurs de l’âme humaine, de ses énigmes, de ses errances …
La mer est pour moi avant tout un cri. Je dois savoir de quoi est composé ce cri et pour cela il m’en
faut reconstituer tous les ingrédients, en tirer tous les fils.
De temps à autre des parties mélodiques aux résonnances classiques viendront créer des légèretés,
accompagneront les personnages dans leurs voyages (je pense à la descente du fleuve en bateau
qu’emprunte Elisewin et le Père Pluche). Des voix aussi, harmonisées ou dissonantes, des biographies
sonores de telle ou telle figure du roman …
Pour conduire le travail vocal, j’ai proposé à la chanteuse Fabienne Pralon avec qui j’ai déjà collaboré
de rejoindre l’équipe. Elle sait trouver le chemin du texte au chant et elle dirige parfaitement les
acteurs-chanteurs.
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Notes de mise en scène /seconde partie du roman : récit de la tragédie du Radeau de la Méduse.
La seconde partie du roman est dans une tonalité très différente des deux autres parties.
A l’avant-scène cour et jardin : 2 espaces de type « radiophoniques » : petite table + acteur + micro.
Thomas à cour et Savigny à jardin Ils vont raconter à eux deux le naufrage de la Méduse et leur version de l’histoire
du radeau.
Récits entrecroisés ou simultanés comme dans le roman/ à tester en répétitions.
Ils entreront dans une interprétation formelle, sur place (sans déplacement) mais avec un investissement émotionnel
extrême.
Ils sont couverts de mer, deux animaux sauvages.
La distance est créée par le parti-pris documentaire. Ils racontent.
Au centre un tableau est composé par le reste des acteurs.
Il ne s’agit pas de la représentation du tableau de Géricault mais d’un tableau inventé et constitué de souvenirs de ce
tableau, comme s’il s’agissait de l’épave du tableau ou de l’épave d’un monde à la dérive en proie à la sauvagerie.
Certains corps sont nus, l’homme, la femme, l’humanité. Des chutes de cuir recouvrent le plateau.
Les comédiens chantent. Des voix, celles de l’abandon, de la cruauté, du naufrage.
La lumière est celle d’un tableau classique.
Derrière cette composition un tissu dressé évoque un ciel d’orage, une menace, comme un fond romantique. Cette
toile ne ferme pas l’ouverture du plateau.
La bande-son est constituée de bruits évoquant le naufrage : cris, vent, craquements effrayants, abysses, etc… Les
spectateurs sont inclus dans le son.
Les comédiens chantent toujours. Des voix, celles de l’amour, de la trahison, de l’inconsolable douleur..
Toute cette séquence se jouera sur la bande avant-scène.
Le décor derrière sera déjà en place pour la troisième partie du roman.
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L'équipe artistique
Patrice Douchet, metteur en scène
p.15
Danièle Rozier, scénographe
p.16
Sabine Siegwalt, créatrice de costume.
Christoph Guillermet, vidéaste
p.16
p.17
Christophe Sechet, compositeur et créateur d’environnements sonores.
p.17
Jonathan Douchet, création lumière
p.17
Fabienne Pralon, travail vocal
p.18
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Patrice Douchet, metteur en scène
Patrice Douchet est metteur en scène, directeur artistique et fondateur en 1985 du
Théâtre de la Tête Noire, aujourd'hui scène conventionnée pour les écritures
contemporaines à Saran (Orléans) dans le Loiret.
Depuis 1985, Patrice Douchet bâtit un répertoire constitué essentiellement de textes
d’auteurs contemporains, avec un intérêt particulier pour les œuvres qui s’inscrivent dans le triangle
littérature/théâtre/cinéma : Scènes de Chasse en Bavière de Martin Sperr (film de Fleishmann), Le Trio en mi
bémol du cinéaste Éric Rohmer, Lettre d’une inconnue de Stefan Zweig (film de Max Ophuls), Hiroshima mon
amour de Marguerite Duras (film d’Alain Resnais), Moderato Cantabile de Marguerite Duras (film de Peter
Brook).
Avec Hiroshima mon amour en 1998, il inaugure un cycle Marguerite Duras. En 1999, il présente dans un même
temps théâtral Savannah Bay, La Musica Deuxième et Moderato Cantabile, spectacle intitulé 4h avec M.D.
De 2000 à 2005, il explore l’oeuvre du cinéaste suédois Ingmar Bergman avec la mise en scène d’une version
de Persona intitulée Lettre d’Elisabet Vogler à son fils, puis celle du dramaturge norvégien Jon Fosse avec Un
Jour en été et enfin celle du romancier Tarjei Vesaas, lui aussi norvégien pour une adaptation signée Brigitte
Smadja du roman les oiseaux, recentrée sur Mattis, une figure de l’idiot. Avec ces écritures scandinaves, Patrice
Douchet travaille un théâtre « littéraire » à la lisière du cinéma, de l’image arrêtée et du roman. Il associe des
« poèmes photographiques » à chacune de ses mises en scène et collabore avec Dominique Journet Ramel,
photographe et comédienne.
De 2007 à 2009, il revient à Marguerite Duras, et mène un travail sous forme de workshops et de stages pour
restituer l’intégralité du roman Le Ravissement de Lol V.Stein (voyage de 7 heures avec une équipe de 20
comédiens) co-mis en scène avec Dominique Journet Ramel (coproduit par le Carré, scène nationale de
Château-Gontier et le centre dramatique régional de Tours). En 2011, il décide de s'engager dans un nouveau
parcours durassien intitulé Duras For Ever dans la perspective de créer en 2013/2014 le texte India Song. En
septembre 2011, il met en scène Hiroshima mon amour/Variations de Marguerite Duras en compagnie de
l'actrice Dominique Journet Ramel, un spectacle en écho à la mise en scène de 98.
En 2011, il met en scène à Marseille (Théâtre de Lenche) Ce qui allait arriver c'est que j'allais l'embrasser,
spectacle Théâtre et chansons d'après des textes de Claudine Galea et Lionel Damei.
En 2012, il crée le texte de Mariette Navarro : Nous les vagues.
ème
Des incursions dans les dramaturgies contemporaines devenues « classiques du 20
siècle » l’on conduit à
mettre en scène Noces de Sang de Federico Garcia Lorca (2006) dans une nouvelle traduction de Fabrice
Melquiot ou encore La Ménagerie de verre de Tennessee Williams (2006).
Son parcours de metteur en scène est également jalonné de créations explorant les écritures contemporaines
adressées aux nouvelles générations. Patrice Douchet trace une voie de spectacles « sans limite d’âge » :
L’Armoire, il l’appela journal d’après les histoires enfantines de Peter Bichsel, Bouli Miro de Fabrice Melquiot,
Une machine est une machine comme un machin est un machin (Ecriture et mise en scène), Louise les ours de
Karin Serres et La Nuit MêmePasPeur de Claudine Galea, Venezuela de Guy Helminger/ Work in progress/ 2010.
En tant que directeur artistique du Théâtre de la Tête Noire, il élabore la programmation d’un théâtre de 200
places. Il a créé un faisceau d’outils et d’événements pour le repérage et le compagnonnage avec des auteurs :
comité de lecture, festival, rencontres, lectures/découverte, « l’émission » (forme dramaturgique de
laboratoire d’écriture), un cycle de commande de pièces « partir en écriture », la création de la théâtrothèque
Marie Landais (bibliothèque de pièces d’auteurs contemporains). En 1990, il inaugure la première édition des
rencontres dramatiques contemporaines du Théâtre de la Tête Noire, Text’Avril, rencontres pour le repérage et
la reconnaissance des écritures d’aujourd’hui.
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Danièle Rozier, scénographe
Danièle Rozier est la scénographe du Theatre du Théatre de la Tete Noire: 19 créations depuis 1995.
Ce parcours avec Patrice Douchet a eu pour résultat de nombreux spectacles comme Scènes de chasse en
Bavière de Martin Speer, Hiroshima mon amour de Marguerite Duras, Un jour en été de John Fosse, Bouli Miro
de Fabrice Melquiot, Mattis de Brigitte Smadja, La Ménagerie de verre de Tennessee Williams, Noces de Sang
de Lorca, Louise/les ours de Karin Serres, Nous les vagues de Mariette Navarro..
Elle a été la scénographe associée du Théatre des Jeunes années-CDN (Lyon), ainsi que du Théatre du Sorbier
(Périgueux, Terrasson). Elle suit le travail chorégraphique de la compagnie IN VIVO, Nieke Swennen depuis une
quinzaine d'années comme collaboratrice artistique, scénographe, créatrice de costumes.
Elle a collaboré à quelques 185 spectacles de théâtre, opéra, opérettes, spectacles musicaux et
chorégraphiques en France et à l'étranger.
Son parcours a croisé ceux de A. Vitez, P. Debauche, R. Gironès, F. Berthier, D.Lurcel, N. Grujic... Autant de
metteurs en scènes pour qui elle a créé scénographie et costumes.
Ses deux derniers spectacles sont Sa Majesté des Mouches (Theatre 13, Paris), et La Chambre d'Ange, Opéra-Theatre de Limoges.
Sabine Siegwalt, créatrice de costume.
Elle a fait des études d'Histoire de l'Art, puis a été habilleuse au cinéma avec les réalisateurs Alain Cuny, Amos
Gitaï, René Allio et Jean-Pierre Denis.Aujourd'hui, elle évolue entre théâtre, théâtre jeune public, théâtre de
rue, danse et opéra. Elle y crée des costumes ainsi que des scénographies. Elle accompagne certains metteurs
en scène depuis de nombreuses années, Claude Buchvald, François Rancillac, Michel Froelhy, Blandine Savetier,
et les compagnies telles que Le Fil Rouge Théâtre, la cie Pour ainsi dire, la cie Théâtre des affinités. Elle travaille
ou a travaillé régulièrement avec Marie-Christine Soma, Valère Novarina, Guy Pierre Couleau, Balazs Gera,
Jean-Louis Heckel, Jean-Yves Ruf, Thierry Roisin ainsi qu'avec Les Clandestines, Médiane, Dégadézo, Vertigo,
Manège et Le Théâtre de Royal de Luxe.
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Christoph Guillermet, vidéaste
Eclairagiste et vidéaste, il collabore étroitement avec le Collectif 12 de 1999 à 2004, et le Théâtre du Mantois
de 2002 à 2006. Depuis 2008, il travaille en création vidéo avec le chorégraphe Dominique Boivin, Cie Beau
Geste ("Don Quichotte Solo Provisoire" , 2009, "Travelling", 2011).
Il réalise des objets vidéos temps réels, directement intégrés à la temporalité du plateau :
"Voyage en Polygonies" (Théâtre pour deux mains, 2009), "L'Iceberg" (L'éolienne, 2010), "Globulus"(Ouragane,
2011), "Ben grande forme" (L'arc électrique, 2011),...
Il développe en C++ des logiciels pour la gestion des lumières en spectacle vivant.
[Schwartzpeter] est ainsi le premier logiciel libre de régie lumière orienté théâtre et danse. Il connait une
diffusion nationale et internationale impressionnante et bouscule en 2006 les pratiques de nombreux
régisseurs. Et désormais [WhiteCat] depuis 2009.
Son travail a été soutenu précédemment par le Dicream à travers deux projets: "Voyage en Polygonies"
(Théâtre pour deux mains, 2009), "Travelling" (Beau Geste, 2011).
Christophe Sechet, compositeur et créateur d’environnements sonores.
Christophe Sechet a élaboré la partie sonore et musicale de nombreuses créations de spectacles depuis 1987.
Il a obtenu le Prix Villa Medicis Hors-les-Murs en 1989 (séjour à New York).
Au théâtre il a collaboré pour de nombreux spectacles avec Yves Beaunesnes (à la Comédie Française pour
Partage de Midi de Claudel et une dizaine d'autres spectacles au Théâtre de la Ville, Théâtre de la Colline), avec
Ahmed Madani (Ernest ou comment L'Oublier au TEP, Le Théâtre de l'Amante Anglaise de Duras au Théâtre
Artistic Athévain) ainsi qu'avec Philippe Genty, René Chéneau, Jacques David, Éric Cénat, Elizabeth Macocco.
Pour la danse, il fut l'artisan des compositions sonores de nombreux spectacles de Mathilde Monnier, Héla
Fattoumi et Éric Lamoureux, Christine Bastin, et plus occasionnellement de Rui Horta, Farid Berki.
Au cirque, il a accompagné la 11ème promotion du Centre Nationale du Cirque pour le spectacle Vita Nova
(Festival d'Avignon, Parc de la Villette...), et l'acrobate danseur Jean-Baptiste André pour Intérieur-Nuit.
Il a créé et réalisé la partie sonore du parcours-spectacle nocturne du parc et du château d'Azay-le-Rideau
Songes et Lumières exploité de 2006 à 2009.
Il a crée en 2012 la bande-son du spectacle Nous les vagues de Mariette Navarro mis en scène par Patrice
Douchet
Jonathan Douchet, création lumière
En tant qu'éclairagiste, Jonathan Douchet a travaillé avec Christophe Ivanés pour Un rêve de cirque, Elsa Royer
pour Le troisième sexe, Alice aux pays des merveilles, Un tramway nommé désir, avec Bastien Crinon pour Cruel
Feydeau, Yavart, Je cherche tu pour former nous, Plus pied, avec Philipe Lanton pour Parasites (Mayenburg),
Hamlet Machine (Muller), avec Christophe Maltot pour Inconnu à cette adresse( K.Taylor), Hamlet, Les Hommes
desertés, La Dame à la faux, L’Ile des esclaves (Marivaux). En danse, il travaille avec Cécile Loyer en résidence
au Centre Chorégraphique d'Orléans. Il est par ailleurs depuis 2009 régisseur général du Off d’Avignon (Avignon
festival et compagnie). Il est également co-fondateur de l’association Alternative nomade qui a pour but de
mettre en place des concerts et des résidences d’artistes, et d'organiser le festival « Les Ingrédients » (45). Il
s'occupe du groupe de reggae ska ALF. Il a créé les lumières avec Jacques Verdier du groupe Vendeurs
d’enclumes pour leur spectacle Décadrant.
Pour Patrice Douchet, il a réalisé les lumières des spectacles Bouli Miro (F.Melquiot), La Ménagerie de verre
(T.Williams), Noces de sang (Lorca), Louise les ours (K.Serres), Le Ravissement de Lol V.stein (M.Duras, Nous les
Vagues (Mariette Navarro).
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Fabienne Pralon, travail vocal
Chanteuse, compositrice, musicienne et comédienne dans une vingtaine de spectacles musicaux et pièces de
théâtre (classiques et contemporaines) : Drames brefs de Minyana, Bérénice de Racine, Maître Puntila et son
valet Matti de Brecht, Le Serpent qui danse E.Pommeret, Ali Baba (comédie musicale avec l’Unité), Ubu
roi de Jarry, Pièce Africaine de C. Anne…
Auteure compositrice interprète, elle a donné plus de 500 concerts en France et à l’étranger variant les
formules musicales ( solo, duo, trio…). Avec 5 albums à son actif, Fabienne Pralon a chanté à Paris : au TLP
Dejazet, Sentier des Halles, Le Tourtour, Olympia, Bataclan, Zenith, L’Européen, l’Opus Café, Café de la Danse.
Dans les festivals : Printemps de Bourges, Avignon, Chorus des Hauts de Seine, Fête de l’Huma, Les Voix si, les
Voix là à Macon, Les Eurockéennes, Festival’de Marne, Annecy…
Discographie : 1990 "Laisse Aller" CD Erska Production/Socadisc, 1994, "Piano Sola" CD Tandem
Production/Socadisc, 1997 "3" CD Tandem Production/Socadisc, 1999 Edition d’un livre-objet avec CD,
collection Hors-Chant, Silène, 2003 "C.O.D " CD Ignatub/Mosaïc, 2010 CD "Milliardaire" auto-produit.
Elle dirige des ateliers chant, d’écriture chanson et de théâtre depuis 1991 .
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Eléments de production
Calendrier
p.20
Actions artistiques et accompagnement en amont de la création
p.21
Eléments de tournée
p.22
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Calendrier
2013
Montage de la production / rencontre des partenaires de production *
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Travail d'adaptation du roman par Patrice Douchet
•
Rencontre équipe artistique : 23 au 27 septembre 2013/ Paris.
Lecture le 27 septembre à 15h au Théâtre 13/ Seine, Paris.
2014
3 sessions de répétitions avec toute l'équipe artistique
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1ère session : février 2014 / Orléans
•
2e session : du 19 au 24 mai 2014 : Maison du Comédien à Alloue.
Sortie publique de résidence le 24 mai 2014 à la Maison du Comédien.
•
3e session : automne 2014 / lieu à déterminer
2015
7 semaines de répétitions à Orléans
Création à Orléans / CDN ( à confirmer) en février ou mars 2015.
Tournée dans les lieux partenaires : mars/avril/mai/juin 2015.
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Actions artistiques et accompagnement en amont de la création
1/ Stage "le théâtre et la mer"
De La Tempête de Shakespeare au Soulier de satin de Claudel, d’Ibsen à Bergman, de
Marguerite Duras à Jon Fosse… et dans une quantité impressionnante d’œuvres
classiques et contemporaines, la mer a toujours fasciné les grands dramaturges qui
trouvent en elle une matière poétique sans égale.
Il s’agit donc de proposer aux participants une session de travail autour de la poétique
de la mer et plus particulièrement autour du roman Océan Mer d'Alessandro Baricco :
Comment représenter la mer ? Comment la jouer ? Comment faire entrer en soi sa
musique, son flux et reflux ? Comment rendre compte de sa fureur, de la mélancolie
qu’elle induit ? Comment en transmettre l’énigme?
Stage mené par Patrice Douchet
Pour 10 adultes ayant une pratique du jeu théâtral
Stage pouvant se dérouler sur un week-end.
2/ Rencontres publiques autour de la création
La rencontre publique consiste en une lecture d'extraits d'Océan Mer d'Alessandro
Baricco suivie d'une rencontre discussion avec une personne invitée. Ce peut être un
historien d'art expliquant le tableau de Géricault Le Radeau de la Méduse, un gardien de
phare, un grand navigateur. La rencontre sera organisée par Patrice Douchet.
3 Tout autre parcours d'accompagnement peut être conçu en lien avec le lieu d'accueil.
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