22 avril 2011 – Rencontre du SNDP avec UMP S.Jacquot

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22 avril 2011 – Rencontre du SNDP avec UMP S.Jacquot
Bois d'Arcy, le 02 mai 2011
Le SNDP rencontre l'UMP
Une délégation du SNDP a rencontré vendredi 22 avril M. Stéphane JACQUOT, secrétaire
national de l’Union pour un Mouvement Populaire, chargé des politiques pénitentiaire et des
prisons. La rencontre a eu lieu au siège de l’UMP à Paris. La délégation était constituée de JeanMichel DEJENNE, Julie MILLET et Arnaud SOLERANSKI. Monsieur JACQUOT doit présenter
à Jean-François COPE des propositions dans le cadre de la prochaine élection présidentielle.
Dans un premier temps, la délégation SNDP a souligné la gravité de la crise que traverse
actuellement l’Administration Pénitentiaire suite à l’affaire de Nantes/Pornic. La politique
d’exécution des peines à outrance menée depuis lors par les parquets menace l'équilibre de nos
détentions, d'autant que la politique d'application des peines ne suit pas.
Ensuite, différents points ont été évoqués, notamment:
- Le statutaire : Monsieur JACQUOT défend fortement le passage en A+ pour les DSP. Pour le
SNDP, la conséquence probable (et souhaitable) sur les autres corps pourrait être le passage des
officiers en catégorie A, et des premiers surveillants et majors, qui ont un vrai rôle
d'encadrement, en catégorie B.
- Les
SPIP: M. JACQUOT souhaite un recrutement des conseillers pénitentiaires d'insertion et de
probation en deux filières, l'une « travail social », l'autre « criminologie ». Nous avons exposé
notre réserve sur cette idée, qui ne contribuerait pas à l'homogénéité de ce corps professionnel,
compliquerait son management, et ne se justifie pas si l'on estime que le travail social, au sens
de l'accès aux prestations sociales de droit commun, n'est pas une fonction pénitentiaire. Les
CPIP doivent permettre la mise en contact des professionnels du social (des conseils généraux
notamment) avec les personnes sous main de justice, mais leur mission est de prévenir la
récidive.
Syndicat National des Directeurs Pénitentiaires CFE CGC – 15-17 rue Beccaria - 75012 Paris
Tél : 06 08 70 25 48 – Fax : 01.44.70.65.99- E-mail : [email protected]
- Sur cette question de la prévention de la récidive et du sens de la peine, M. JACQUOT,
président de l'Association Nationale pour la Justice Réparatrice, nous a demandé ce que nous
pensions de cette formule. Le SNDP est favorable aux expérimentations de ce type, qui peuvent
s'avérer efficaces avec certains condamnés, et favorable à la présentation de la justice réparatrice
dans le programme de formation initiale de l'ENAP.
- Le travail pénitentiaire: M. JACQUOT souhaite un contrat de travail pour les détenus. Nous
l’avons mis en garde contre la tentation de calquer en milieu fermé l’ensemble des dispositifs
extérieurs, ce qui risque de dissuader encore un peu plus les entreprises d'apporter du travail
en prison. Le contrat d'engagement , l'obligation d'activité de la loi pénitentiaire, l'application
des droits des détenus par des personnels pénitentiaires consciencieux constituent un modèle
(à l'exception des rémunérations) aujourd'hui satisfaisant selon nous.
Au terme de nos échanges, M. JACQUOT nous a posé diverses questions plus ponctuelles
visant à enrichir sa connaissance du milieu pénitentiaire. Il nous a informé qu’il complèterait
son information par deux visites prochaines en établissements, à la M.A de Fresnes et à la M.A
de Villepinte.
Le SNDP considère comme normal et souhaitable ce type d’échanges avec le représentant d’un
parti de gouvernement. Il en renouvellera la pratique, autant que nécessaire.
Pour le SNDP
Arnaud SOLERANSKI
Secrétaire National
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