Mélanome in situ - CEDEF, Collège des Enseignants en

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Mélanome in situ - CEDEF, Collège des Enseignants en
FMC en direct des associations
CME from FFFCEDV’s associations
Cas clinique dermoscopique
Mélanome in situ
J. SAVARY - 95 avenue du Général Leclerc - 75014 Paris
(France)
Observation
Mme K.M., 84 ans, consulte, adressée par son
médecin traitant, pour cette lésion pigmentaire
foncée de la face antérieure du bras droit. Cette
lésion a été traitée il y a 2 ans par une application d’azote liquide.
À l’examen clinique, il s’agit d’une tumeur pigmentée, bicolore, noir foncé au pôle inférieur.
Dermoscopie
En dermoscopie, le centre de la lésion ne révèle
pas de structures analysables. En revanche, à
4 heures et à 8 heures on note la présence de
stries évoquant le diagnostic de lésion mélanocytaire.
En raisonnant avec l’algorithme de Menzies,
cette lésion présente au moins trois couleurs et
son architecture n’est pas symétrique.
L’existence de stries en périphérie et/ou l’existence de multiples points entre 2 et 3 heures est
un critère en faveur du mélanome.
En raisonnant avec l’étude des architectures
(patrons), on aurait aussi remarqué ces stries et
ces points répartis de façon non symétriques
ainsi qu’une tache noire en périphérie à
12 heures.
L’histologie a confirmé le diagnostic de mélanome in situ. RÉFÉRENCES
1 - Menzies SW, Crotty KA, Ingvar C, McCarthy WH. An atlas of
surface microscopy of pigmented skin lesions. Dermoscopy, 2nd
ed. Sydney : McGraw-Hill, 2003.
Figure 1 : Aspect clinique / Clinical aspect
(Collection/Courtesy of J. Savary)
Figure 2 : Aspect dermoscopique / Dermoscopic aspect
(Collection/Courtesy of J. Savary)
2 - Braun RP, Rabinovitz HS, Oliviero M, Kopf A, Saurat JH.
Dermoscopy of pigmented skin lesions. J Am Acad Dermatol
2005 ; 52 : 109-21.
MOTS-CLÉS • Mélanome in situ • Dermoscopie
• Méthode de Menzies
KEY WORDS • In situ melanoma • Dermoscopy
Résumé : Une lésion pigmentée de la face antérieure du bras
droit chez une femme de 84 ans a été traitée, 2 ans auparavant, par de l’azote liquide sans succès. La méthode de
Menzies avec les 11 paramètres est utilisée pour l’exploration
dermoscopique :
- deux caractères négatifs qui ne sont jamais retrouvés dans
le mélanome : la symétrie du patron pigmentaire, la présence
d’une seule couleur ; dans le cas publié, le patron est asymétrique avec trois couleurs ;
- neuf caractères positifs (au moins un caractère est retrouvé) ;
le cas publié a des stries pigmentées et de nombreux points
noirs périphériques.
L’histopathologie de la lésion a révélé un mélanome in situ.
IN SITU MELANOMA. Summary: One pigmentary lesion of
• Menzies’ method
the anterior side of the right arm in a 84-year-old woman was
treated, 2 years ago, by liquid nitrogen without success. The
Menzies’ method with 11 items is used for dermoscopic investigation:
- two negative features which are never found in melanoma:
symmetry of pigmentation patterns, presence of only a single
color; in this case, the pattern was assymetrical with three
colors;
- nine features (at least one feature is found); this reported case
had radial streaming, numerous peripheral black dots.
Histopathology of the lesion demonstrated melanoma in situ.
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Cas cliniques
1
Ongles bleus :
chercher le médicament !
G. TOUBEL - 34 place des Lices - 35000 Rennes (France)
Observation
Une fois écarté le diagnostic de cyanose des
extrémités sur insuffisance respiratoire ou trouble
vasculaire, une coloration bleue des ongles doit
faire évoquer une cause toxique ou médicamenteuse.
Ce patient âgé de 38 ans présente une coloration bleue des ongles mais aussi de la lèvre
inférieure. Il est traité, depuis 2003, par Rétigabine® et cette pigmentation bleutée est apparue
progressivement dans les premiers mois de
traitement. Une biopsie pratiquée au niveau de
la dyschromie labiale n’a montré aucune
anomalie décelable. Le traitement n’a pu être
arrêté en raison de convulsions à chaque interruption thérapeutique. L'hypothèse de pigmentation médicamenteuse a été retenue.
Figure 1 : Ongles bleus des deux mains
Blue fingernails of both hands
(Collection/Courtesy of G. Toubel)
MOTS-CLÉS • Ongle bleu • Rétigabine® • Toxidermie
• Lèvre bleue
KEY WORDS • Blue nail • Retigabine®
• Drug induced change • Blue lip
Résumé : Une coloration bleue est apparue sur tous les ongles
et sur la lèvre inférieure d’un homme de 38 ans qui est traité
Figure 2 : Dyschromie bleutée sous-unguéale
Blue subungual discoloration
(Collection/Courtesy of G. Toubel)
Figure 3 : Dyschromie bleutée des lèvres
Dyschromie bleutée des lèvres
(Collection/Courtesy of G. Toubel)
avec un nouveau médicament, la Rétigabine®. Quand le médicament est arrêté, la couleur de l’ongle redevient normale. Mais
les convulsions surviennent à nouveau. Puis la Rétigabine® est
à nouveau prescrite et il y a une rechute de la coloration bleue.
La Rétigabine® est ajoutée à la liste des autres causes de couleur unguéale bleue : plusieurs médicaments (antibiotiques,
chimiothérapie, antipaludéens, phénophthaléine...) et des
pathologies variées (maladie de Wilson, argyrie...).
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Ongles bleus : chercher le médicament !
BLUE NAILS: FIND THE DRUG! Summary: A blue coloration appeared on
all nails and the lower lip of a 38-year-old man who was treated with a
new durg, Retigabine®. When this drug was discountinued, nail coloration
became normal. But convulsions occurred again. Thus, Retigabine® was
prescribed and there was a relapse of blue colortion. Retigabine® is added
to the list of other causes of blue nail coloration: several drugs (antibiotics,
cytotoxic drug, antimalarial drug, phenophthalein...) and miscellaneous
disorders (Wilson’s disease, argyria...).
Commentaire
La Rétigabine® est un antiépileptique délivré en
France par ATU par les pharmacies hospitalières
pour des épilepsies rebelles. Dans les études
cliniques et depuis sa commercialisation, il n’y a
pas eu d’effets secondaires cutanés ou phanériens publiés pour cette molécule.
Des cas d’ongles bleus ont été rapportés après
prise de Sparfloxacine®, antibiotique de la classe
des fluoroquinolones. La coloration apparaissait
à la 2e ou 3e semaine et persistait environ 6 mois
après l’arrêt du traitement. D’autres médicaments,
tels l’hydroxyurée, la chloroquine et la phénolphtaléine, ont été incriminés dans les dyschromies unguéales bleutées. L’argyrie et l’hypercuprémie sont aussi des causes rapportées d’ongles
bleus. RÉFÉRENCES
1 - Guptha SD et al. Sparfloxacin induced blue/black discoloration
of all nails: report of three cases. Indian J Dermatol Venereol Leprol
2005 ; 71 : 47-9.
2 - Kalouche H, Watson A, Routley D. Blue lunulae: argyria and
hypercopprecaemia. Australas J Dermatol 2007 ; 48 : 182-4.
2
Acrodermatite continue
de Hallopeau : deux observations
O. COGREL - Cabinet de dermatologie - Fort-de-France
(France)- Service de dermatologie (Pr M.-S. Doutre) - Hôpital
Haut-Lévêque - CHU de Bordeaux - 33604 Pessac Cedex (France)
Association ADERM (Association de dermatologie pour
l’enseignement et la recherche en Martinique)
acrodermatite continue de Hallopeau
(ACH) est probablement, d’un point de
vue nosologique, une forme particulière
de psoriasis pustuleux touchant les extrémités. Sa
présentation clinique est parfois déroutante. Nous
en rapportons deux observations et faisons le point
sur les données actuelles de la littérature.
L’
Figure 1: Cas n°1 : Orteils congestifs avec faux panaris des 3e et
4e orteils / Case 1: Congestive toes with sub ungueal false whitlows
under the 3rd and 4th toe nails (Collection/Courtesy of O. Cogrel)
Observations
Cas 1
Ce patient de 71 ans, aux antécédents d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs avec
pose de stents, de sténose carotidienne, d’angor
et de néphro-angiosclérose au stade d’insuffisance
rénale chronique, posait le problème depuis 1 an
d’un péri-onyxis à répétition au niveau de plusieurs orteils des deux pieds. Il rapportait, par
ailleurs, la notion de suppurations sous-unguéales
traitées à plusieurs reprises par antibiotiques
locaux et généraux et il se plaignait, de plus en
plus fréquemment, de douleurs distales à la
marche. À l’examen clinique, on notait une
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polydactylite inflammatoire avec des orteils boudinés en saucisse (Fig. 1), quelques pustules sousunguéales au niveau de l’index gauche (Fig. 2),
un aspect de panaris sous-unguéal au niveau de
2 orteils et une onycholyse associée à une raideur
des articulations interphalangiennes proximales
et distales de l’index gauche. Le bilan biologique
montrait un syndrome inflammatoire avec une
VS à 49 mm à la première heure et une CRP à
29 mg/l. La créatinémie était dosée à 180 µmol/l.
Les radiographies révélaient un aspect déminéralisé
des têtes métatarsiennes, quelques géodes au
niveau des mains, des érosions au niveau du
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Cas cliniques
Figure 3 : Cas 2 : Stade atrophiant avec rétraction en griffes de
l’extrémité digitale / Case 2: Atrophic terminal digit with retraction
(Collection/Courtesy of O. Cogrel)
Figure 2 : Cas 1 : Pustules sous-unguéales
Case 1: Sub ungueal pustules (Collection/Courtesy of O. Cogrel)
2e rayon gauche ainsi qu’une probable sacroiliite. Le diagnostic d’ACH associé à un rhumatisme psoriasique était porté. Un traitement par
méthotrexate à faible dose (5 mg/semaine), sous
surveillance biologique attentive en raison de
l’insuffisance rénale sous-jacente, permettait de
contrôler l’atteinte pustuleuse et le rhumatisme
inflammatoire.
Cas 2
Cette femme de 50 ans aux antécédents de
néoplasie mammaire présentait, depuis plus de
3 ans, des lésions pustuleuses de l’annulaire puis
de l’auriculaire droits. Ces lésions étaient apparues au décours d’un pincement des doigts dans
un tiroir. Le diagnostic de panaris avait été évoqué initialement et la tuméfaction inflammatoire
du 4e doigt avait d’ailleurs été incisée par un chirurgien. Devant la persistance d’une paronychie,
l’hypothèse d’une mycose avait été soulevée par
son médecin traitant motivant la mise en route
d’un traitement par fluconazole sans succès.
L’évolution était marquée par une atrophie progressive de l’extrémité digitale des 2 derniers
doigts de la main droite puis une fixation en griffe (Fig. 3). Les radiographies objectivaient des
signes de résorption osseuse. Le diagnostic d’ACH
était finalement posé en août 2002. Un traitement par acitrétine à 25 mg/jour puis 10 mg/jour,
associé à l’application locale de dermocorticoïdes
de classe I, était débuté. Les lésions étaient contrôlées pendant 1 an. En août 2003, la patiente
présentait des douleurs extrêmement vives au
niveau de 4 orteils avec un aspect congestif dans
la partie distale et des altérations unguéales
psoriasiformes (Fig. 4). Du méthotrexate à la
posologie de 7,5 mg/semaine était proposé avec
une bonne réponse clinique.
Discussion
L’acrodermatite continue de Hallopeau (ACH),
ou polydactylite suppurative chronique, a été
Figure 4 : Cas 2 : Paronychie avec atteinte unguéale psoriasiforme
Case 2: Paronychia with psoriatic nail alterations
(Collection/Courtesy of O. Cogrel)
décrite en 1890 par le co-fondateur de la Société
française de dermatologie, François-Henri
Hallopeau. Cette pustulose amicrobienne touchant les extrémités digitales est considérée par
la plupart des auteurs comme étant une forme
clinique de psoriasis pustuleux acral (1). Elle
possède des aspects cliniques et évolutifs très
caractéristiques. Le début est habituellement
brutal à l’âge adulte (même s’il existe quelques
cas pédiatriques rapportés) avec une nette prédominance féminine comme le montre l’étude
de Piraccini et al. (2). L’atteinte des doigts est
plus fréquente que celle des orteils (rarement
plus de deux doigts impliqués au départ) ; on
note souvent une notion de traumatisme
déclenchant. Dans une observation récente, la
terbinafine semble avoir été inductrice d’une
ACH, ce qui n’a jamais été publié avec un autre
médicament (3). Au stade de début ou suppuratif, on note un aspect de péri-onyxis surmonté
de pustules qui peuvent s’étendre sous l’ongle.
Les pustules sont cerclées par un halo érythémateux et laissent place à des croûtelles jaunâtres
sur fond érythémateux. Elles peuvent devenir
coalescentes et former des lacs de pus ou faux
panaris responsables d’une onycholyse lorsque
le lit unguéal est touché. L’extension palmaire
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Acrodermatite continue de Hallopeau
est possible. L’évolution est toujours chronique
et on peut observer, après plusieurs années de
poussées pustuleuses, le stade atrophiant et
sclérosant. La tablette a habituellement disparu
en raison de l’inflammation matricielle. Le doigt
est effilé, la peau érythémateuse et scléreuse.
Comme dans notre seconde observation, la
phalange peut se rétracter avec des déformations
responsables de troubles fonctionnels (4).
Radiologiquement, il existe une résorption osseuse
distale avec ostéoporose et des signes d’arthrite
modérée. Si les lésions peuvent être aisément
confondues au départ avec un panaris ou une
candidose unguéale, il y a deux diagnostics
différentiels qui doivent être évoqués particulièrement à la phase aiguë : le pemphigus digital (5)
qui s’accompagne toutefois habituellement d’érosions muqueuses et la dermatose acrale granulomateuse (6).
Sur le plan histologique, on observe dans l’épiderme une pustule spongiforme contenant des
polynucléaires neutrophiles et parfois des microabcès de Munro-Sabouraud. Ce qui caractérise
surtout l’ACH, c’est son habituelle résistance aux
traitements locaux et systémiques. Sur le plan local
peuvent être prescrits en première intention : les
dermocorticoïdes de classe I sous occlusif, le
calcipotriol (7), l’association calcipotriol-bêtaméthasone (8), le tacrolimus (9, 10), le 5-fluoro-uracile
topique. Parmi les traitements systémiques,
l’acitrétine (Soriatane®) à 0,5 mg/kg constitue le
traitement de référence (11, 12). D’autres observations rapportent l’efficacité du méthotrexate
(13), de la ciclosporine (14) et plus exceptionnellement du nimésulide à 200 mg/jour, des tétracyclines, des anti-inflammatoires non stéroïdiens
et de la dapsone. En cas d’échec de ces traitements
utilisés seuls ou en association aux soins locaux,
les biothérapies (étanercept et infliximab) sembleraient, à l’instar du psoriasis, donner des
résultats plus spectaculaires et pourraient éviter
l’évolution vers la forme atrophiante comme le
montrent plusieurs observations (15-19). RÉFÉRENCES
1 - Jo S, Park J, Yoon H et al. Case of acrodermatitis continua
accompanied by psoriatic arthritis. J Dermatol 2006 ; 33 : 787-91.
2 - Piraccini B, Fanti P, Tosti A. Hallopeau's acrodermatitis continua
of the nail apparatus: a clinical and pathological study of 20 patients. Acta Derm Venereol 1994 ; 74 : 65-7.
3 - Nishiwaki F, Matsumura Y, Morita N et al. Acrodermatitis continua of Hallopeau due to oral terbinafine. Br J Dermatol 2007 ;
157 : 1073-4.
4 - Kirkup M, Lovell C. Acquired syndactyly secondary to acrodermatitis continua of Hallopeau. Br J Dermatol 2005 ; 152 : 1083-4.
5 - Török L, Husz S, Ocsai H, Krischner et al. Pemphigus vegetans
presenting as acrodermatitis continua suppurativa. Eur J Dermatol
2003 ; 13 : 579-81.
6 - Miyagawa S, Kitaoka M, Komatsu M et al. Acral granulomatous
dermatosis. Br J Dermatol 1990 ; 122 : 709-13.
7 - Mozzanica N, Cattaneo A. The clinical effect of topical calcipotriol in acrodermatitis continua of hallopeau. Br J Dermatol 1998 ;
138 : 556.
8 - Sotiriadis D, Patsatsi A, Sotiriou E et al. Acrodermatitis continua
of Hallopeau on toes successfully treated with a two-compound
product containing calcipotriol and betamethasone dipropionate.
J Dermatolog Treat 2007 ; 18 : 315-8.
9 - Brill T, Elshorst-Schmidt T, Valesky E et al. Successful treatment
of acrodermatitis continua of Hallopeau with sequential combination of calcipotriol and tacrolimus ointments. Dermatology
2005 ; 211 : 351-5
10 - Wilsmann-Theis D, Hagemann T, Dederer H et al. Successful
treatment of acrodermatitis continua suppurativa with topical tacrolimus
0.1% ointment. Br J Dermatol 2004 ; 50 : 1194-7.
11 - Slawsky L, Libow L. Successful treatment of acrodermatitis continua
of Hallopeau with etretinate. J Am Acad Dermatol 1990 ; 23 : 1176-8.
12 - Kuijpers A, van Dooren-Greebe R, van de Kerkhof P. Acrodermatitis continua of Hallopeau: response to combined treatment with
acitretin and calcipotriol ointment. Dermatology 1996 ; 192 : 357-9.
13 - Chowdhury M, Motley R. Treatment of acrodermatitis continua
of Hallopeau with oral propylthiouracil and methotrexate. Clin Exp
Dermatol 2001 ; 26 : 657-60.
14 - Harland C, Kilby P, Dalziel K. Acrodermatitis continua responding to cyclosporin therapy. Clin Exp Dermatol 1992 ; 17 : 376-8.
15 - Ahmad K, Rogers S. Two years of experience with etanercept
in recalcitrant psoriasis. Br J Dermatol 2007 ; 156 : 1010-4.
16 - Nikkels A, Piérard G. Etanercept and recalcitrant acrodermatitis continua of Hallopeau. J Drugs Dermatol 2006 ; 5 : 705-6.
17 - Ahmad K, Rogers S. Three years' experience with infliximab in
recalcitrant psoriasis. Clin Exp Dermatol 2006 ; 31 : 630-3.
18 - Kazinski K, Joyce KM, Hodson D. The successful use of etanercept in combination therapy for treatment of acrodermatitis continua
of Hallopeau. J Drugs Dermatol 2005 ; 4 : 360-4.
19 - Mang R, Ruzicka T, Stege H. Successful treatment of acrodermatitis continua of Hallopeau by the tumour necrosis factor-alpha
inhibitor infliximab (Remicade). Br J Dermatol 2004 ; 150 : 379-80.
MOTS-CLÉS • Acrodermatite continue de Hallopeau • Extrémités
KEY WORDS • Acrodermatitis continua of Hallopeau • Digits
Résumé : L’acrodermatite continue de Hallopeau est une
éruption pustuleuse rare, chronique, stérile, touchant la
partie distale des doigts. Elle est souvent considérée
comme une variante du psoriasis et a tendance à être
résistante à la fois à ses traitements topiques et à ses traitements systémiques. Cet article relate le cas de deux
observations favorables sous méthotrexate avec revue de
la littérature.
ACRODERMATITIS CONTINUA OF HALLOPEAU: TWO
CASE REPORTS. Summary: Acrodermatitis continua of
Hallopeau is a rare, chronic, sterile pustular eruption
affecting the distal aspects of the digits. It is often considered to be a variant of pustular psoriasis that tends to be
resistant to both topical and systemic treatments for psoriasis. This report consists of two cases of methotrexate
responsive ACH along with a brief review of the literature.
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Reportages
Zoom sur le
21 congrès mondial de dermatologie
e
Buenos Aires, 30 septembre - 5 octobre 2007
M. LE MAÎTRE - 1 avenue du 6 juin - 14000 Caen
Le 21e Congrès mondial de dermatologie, qui s’est tenu à Buenos-Aires du 30 septembre au 5 octobre
2007, a connu un important succès. Nous rapportons ici quelques informations scientifiques choisies
dans les sessions auxquelles nous avons pu assister. Ces quelques lignes ne représentent bien sûr que
de petites « brèves » extraites des très nombreuses sessions et des symposium qui ce sont tenus
pendant ces 5 jours et des 4000 posters présentés.
Prurit et acné (A. REISH - Pologne)
L’auteur a étudié le prurit dans l’acné des
adolescents. Celui-ci apparaît comme un
symptôme fréquent accompagnant l’acné. Le
propos n’est pas ici l’acné excoriée, qui est un
grattage compulsif des éléments acnéiques,
mais bien la sensation désagréable qui donne
envie de se gratter. Cent huit adolescents
ayant une acné légère à modérée ont été
inclus avec un nombre quasi équivalent de
garçons et de filles. Le prurit était évalué à
l’aide d’une échelle visuelle analogique.
La moitié des patients inclus a déclaré un
prurit. On ne notait pas d’influence dans ce
prurit de l’âge, du sexe ou de la sévérité de
l’acné. Curieusement, les patients n’ayant pas
d’histoire familiale d’acné avaient un prurit
plus intense que ceux qui avaient des antécédents familiaux. Parmi les facteurs déclenchants du prurit, on pouvait noter la transpiration dans presque deux tiers des cas, le
stress dans un tiers des cas, les efforts physiques et la chaleur, la fatigue et l’air sec.
La compliance dans l’acné peut s'évaluer (H. PAWIN - GEA France)
L’auteur rapporte dans un poster la démarche
effectuée pour la création d’un outil pour
évaluer la compliance dans l’acné.
Une étude a été faite sur 246 patients recevant trois formes de traitement : topique seulement, combiné sauf l’isotrétinoïne, et isotrétinoïne seule. Ce questionnaire est fondé
sur quatre questions posées par le dermatologiste dans une situation d’échec thérapeutique. Cet outil peut être efficace pour détecter une faible compliance et permettre
d’adapter la réponse. Une réponse fausse à
l’un de ces quatre items permet de considérer
que le patient est probablement peu compliant.
La compliance varie selon le traitement.
Elle est de 96 % chez les patients recevant
l’isotrétinoïne. Chez les patients ayant un
traitement combiné, elle est de 81 % pour le
traitement systémique et 59 % pour le traitement topique. Elle est de 54 % pour les
patients recevant un traitement local seul.
Thérapie photodynamique (MAL-PDT) (L.-F. TOVO - Brésil)
L’auteur fait le point sur cinq années de suivi
des carcinomes basocellulaires et spinocellulaires traités par MAL-PDT.
Carcinomes basocellulaires superficiels :
- efficace avec disparition dans 91 % des cas à 3 mois ;
- excellent résultat cosmétique ;
- utile dans le traitement des lésions larges
extensives et multiples ;
- efficacité à long terme.
Carcinome basocellulaire nodulaire :
- option efficace pour les CBC peu épais ;
- excellent résultat cosmétique ;
- efficacité à long terme sur les carcinomes
basocellulaires nodulaires après 5 ans de suivi ;
- non approuvée en France.
Maladie de Bowen :
- aussi efficace que la cryothérapie ou le 5-FU ;
- peu d’effets secondaires ;
- à utiliser en première intention.
Carcinome spinocellulaire :
- insuffisance de preuve aujourd’hui.
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21e Congrès mondial de dermatologie
Radial streaking (R.M. BAKOS - Brésil)
R.M. Bakos propose un nouveau patron appelé
radial streaking pour la dermoscopie du carcinome basocellulaire (CBC). Les signes dermoscopiques du carcinome basocellulaire sont
aujourd’hui classiques. Au sein d’une lésion
non mélanocytaire, on peut observer des
feuilles d’érable, des globules gris-bleu, des nids
ovoïdes, des télangiectasies arborescentes, une
ulcération. Il s’y ajoute donc aujourd’hui les
stries brun-gris allongées, à distribution irrégulière, visibles en périphérie de la lésion.
RÉFÉRENCE
1 - Bakos RM et al. Radial streaking: unusual dermoscopic pattern
in pigmented superficial basal cell carcinoma J Eur Acad Dermatol
Venereol 2007 ; 21 :1 263-5.
Microscopie confocale à réflectance (G.J. PELLACANI - Italie)
G.J. Pellacani rapporte les résultats d’une
étude sur la performance et la sémiologie de la
microscopie confocale dans le diagnostic du
mélanome :
- 351 lésions mélanocytaires suspectes ont été
incluses (136 mélanomes, 215 nævus mélanocytaires) ;
- image in vivo par microscope à laser confocal
à réflectance avant la biopsie ;
- évaluation en aveugle par deux experts ;
- résultats :
• sur les mélanomes : désordre épidermique,
cellules pagétoïdes dans l’épiderme, papille
non bordée, atypies cellulaires à la jonction,
thèques atypiques et noyaux cellulaires
brillants dans le derme superficiel ;
• sur la lésion bénigne : épiderme régulier
suprabasal, papilles bien bordées, thèques
jonctionnelles et dermiques régulières, absence d’infiltration pagétoïde et de cellules atypiques jonctionnelles.
La technique est utile pour des lésions sélectionnées par la clinique ou la dermoscopie. Elle
améliore la spécificité sans altérer la sensibilité. Le prix est aujourd’hui le principal obstacle
de cette technique.
Habillement et comportement sont aussi
une excellente protection contre le soleil (A. JUNG -Royaume-Uni)
A. Jung évoque les nombreuses options disponibles en dehors des écrans solaires. Les vêtements sont le moyen le plus efficace de protection contre les UV. Les échelles de protection
contre les ultraviolets existent : UPF
(Ultraviolet Protection Factor). Elles sont utilisées pour déterminer l’efficacité des vêtements
de protection. La valeur maximale est de 50+.
L’évaluation de l’ombre portée est très utile
pour apprécier la dangerosité du soleil : une
règle est de s’exposer au soleil quand l’ombre
portée est plus longue que le corps.
La connaissance des index UV peut aussi
influencer la conduite des patients.
Melasma (P. GRIMES - États-Unis)
P. Grimes fait le point sur le melasma. Il est
fréquent dans la race noire. Quatre-vingt-dix
pour cent des patients affectés sont des femmes
avec une hypermélanose gris-brun irrégulière
de la face, de la poitrine et des bras. Les facteurs favorisants sont la prédisposition génétique, l’exposition aux ultraviolets, le climat
hormonal. Il s’y ajoute l’utilisation de certains
cosmétiques et médicaments. Des études ont
été faites sur la physiopathologie. Le melasma
serait provoqué par l’existence de clones de
mélanocytes hyperactifs provoquant un dépôt
important de mélanine dans la peau. Les mélanocytes auraient une susceptibilité particulière
aux UV et aux stimuli hormonaux de la mélanogenèse.
Peau et ménopause (V. CHAUSSADE - France)
V. Chaussade fait un rappel des aspects cliniques
de la peau de la femme ménopausée. Les signes
de la ménopause apparaissent précocement. Les
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flushs sont fréquents, se manifestant par une
chaleur avec érythème du visage et du décolleté. Ils peuvent d’accompagner d’une anxiété et
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Reportages
de palpitations. L’hyper-androgénisme peut
déclencher une alopécie, la plupart du temps
modérée, et une hypertrichose du visage
(lèvre supérieure, menton). Dans l’ensemble, la sécheresse cutanée s’accentue,
aggravée par la diminution des sécrétions
sudorales et sébacées. Cette sécheresse peut
toucher la muqueuse génitale. Les signes du
vieillissement hormonal apparaissent : rides
et ptose.
Bénéfice des traitement hormonaux (A. KAMINSKI - Argentine)
A. Kaminski fait un rappel des études sur le
bénéfice des traitements hormonaux. La diminution du taux d’œstrogènes explique l’atrophie cutanée et la diminution des sécrétions.
Le traitement hormonal substitutif (THS) avec
œstrogène et/ou progestérone augmente la
production du collagène, fait régresser l’atrophie épidermique. À long terme (>5 ans), la
fréquence de cancer du sein augmente sous
THS et ce traitement ne peut se justifier
seulement avec le seul objectif « anti-âge ».
Les œstrogènes topiques sont une solution
alternative. L’absorption est nulle. Leur action
se traduit par une augmentation de la fermeté
et de l’élasticité de la peau.
Les modulateurs sélectifs des récepteurs œstrogéniques constituent un progrès futur. Ils ont
un effet positif sur la peau et protègent en
même temps le sein. Des perspectives intéressantes sont à attendre du 17-γ-estradiol topique.
Lichen plan pigmentaire (LPP) (A.J. KANWAR - Inde)
A.J. Kanwar présente cette pathologie rare en
Europe mais plus fréquente chez les Indiens
et dans les contrées du Middle East.
Il y a une séparation distincte entre cette
entité et des dermatoses similaires cendrées.
Il apparaît dans la 3e ou 4e décennie avec une
prépondérance féminine. Les sites initiaux
sont le front et les régions pré-auriculaires et
les lésions s’étendent graduellement pour
atteindre la face, le cou, les membres supérieurs, le tronc avec une distribution
symétrique bilatérale et une évolution chronique progressive. Les traitements topiques et
les cosmétiques peuvent provoquer la maladie dans des populations génétiquement et
ethniquement prédisposées. Le traitement
n’est pas satisfaisant. Il peut consister en
topiques corticostéroïdes, hydroquinone,
dapsone, hautes doses de vitamine A et stéroïdes systémiques. La colchicine a montré
d’encourageants résultats et a provoqué une
lueur d’espoir
Nævus de Hori (M. MIZOGUCHI - Japon)
M. Mizoguchi rapporte cette nouvelle entité
clinique. Le nævus de Hori est d’apparition
tardive sous forme d’un nævus dermique bilatéral à type de nævus de Ota. Il s’agit d’une
dermatose symétrique mélanocytaire qui a
différents aspects anatomocliniques, différents du nævus de Ota.
Ce nævus a été décrit par Hori et al. en 1984.
Depuis, plusieurs cas ont été rapportés.
Histologiquement, il y a de nombreux mélanocytes pigmentés dermiques dans les lésions. Il
y a des lésions pigmentées seulement sur les
zones exposées au soleil. L’aspect symétrique
des macules pigmentées est dû à la distribution
symétrique des mélanocytes dermiques suggérant une migration naturelle des mélanoblastes
qui ont tendance à rester dans le derme. RÉFÉRENCES
1 - Hori Y et al. Acquired, bilateral nevus of Ota-like macules. J Am
Acad Dermatol 1984 ; 10 : 961-8.
2 - Murakami F et al. Acquired symmetrical dermal melanocytosis
(nevus of Hori) developing after aggravated atopic dermatitis. Br J
Dermatol 1987 ; 152 : 903-8.
© Nouv. Dermatol. 2008 ; 27 : 77-79
79
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CME from FFFCEDV’s associations
Reportages
Réunion de l’Association de dermatologie
esthétique du sud-est (ADEESSE)
L’ADEESSE, présidée par le Dr A. Lepillouer-Prost, est une nouvelle association régionale de
dermatologues pour la formation en dermatologie esthétique et instrumentale (PACACorse/affiliation FFFCEDV en mars 2007). Son premier congrès annuel a eu lieu à Marseille,
les 16 et 17 novembre 2007, et a regroupé 117 dermatologues venant essentiellement du sudest de la France. Voici tel quel le texte d’une des conférences qui a eu lieu lors de cette rencontre.
Dermatologie et régimes alimentaires :
prévention par l’équilibre nutritionnel
M.-P. HILL-SYLVESTRE - 93 quai des États-Unis - 06300 Nice (France)
La recherche permanente d’un bon équilibre nutritionnel est le garant du succès de nos conseils sur
les régimes anti-âge et anti-cellulite. Un bon équilibre nutritionnel améliore aussi le résultat de nos
techniques dermatologiques, tout en maintenant nos patients dans un meilleur niveau de santé.
Définitions des trois états nutritionnels
1 - L’état d’équilibre nutritionnel
- Il s’agit de l’équilibre « parfait » des futurs centenaires. Le fonctionnement du corps est optimal avec une nette résistance aux agents agressifs, à l’environnement, au stress. Il y a une
grande capacité de retour à l’équilibre, des guérisons spontanées. Cet état d’équilibre permet une
bonne réception aux traitements simples (phytothérapie, compléments alimentaires). Le poids est
stable, l’activité physique régulière (marche quotidienne), les capacités sportives sont optimales.
- En dermatologie, c’est un patient facile à traiter, l’efficacité des médicaments est prévisible.
Les risques d'effet indésirable et de rechute
sont minimes.
2 - L’état de déséquilibre compensé :
inflammation silencieuse
- Il s’installe insensiblement sur plusieurs années
avec une sensibilité aux agressions (infections,
polluants, métaux lourds, oxydants...). La prise
de poids est fréquente et progressive.
Le retour volontaire vers l’équilibre est possible
mais la santé est à la merci d’un événement « stressant ».
- En dermatologie, une observation attentive
constate une peau « fatiguée », atone, inconfortable, terne, avec des taches, des rides, un
relâchement des peauciers, des verrues
séborrhéïques, une xérose cutanée, une
80
© Nouv. Dermatol. 2008 ; 27 : 80-82
inflammation, un prurit, de l’acné, une tendance
aux infections et une cicatrisation difficile…
3 - L’état pathologique :
c’est le déséquilibre inflammatoire
- Un syndrome métabolique : obésité, diabète,
hypertension artérielle, cholestérol HDL ;
des pathologies chroniques inflammatoires :
colites, MAI, cancer, Alzheimer, athérome,
arthrose…; une très grande sensibilité environnementale : fragilité au stress, aux infections,
aux allergies et aux toxidermies, migraines,
colites… ; un retour vers l’équilibre nutritionnel lent (des années) mais possible si la motivation est forte (alerte cardiaque par exemple) ;
des freins : stress, tissu adipeux saturé, hyperinsulinisme, tabac, sédentarité…
- En dermatologie :
• L’accentuation de la composante inflammatoire des pathologies cutanées : acné,
psoriasis, eczéma, urticaire, cancers... ;
• un vieillissement cutané accéléré : rides, xérose,
atonie, hypo et hyperpigmentations, cellulite fixée ;
• un prurit généralisé ou un prurigo, une
urticaire, de multiples allergies et intolérances
médicamenteuses ;
• une réponse partielle aux thérapeutiques
dermatologiques ;
• des rechutes fréquentes nécessitant de plus
en plus de médicaments : mycoses cutanées à
répétition, acné résistante, psoriasis étendu…
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Reportages
Les régimes et la peau
1 - Dermatologie classique
- Des régimes privatifs
• pour la dermatite herpétiforme : régime sans
gluten ;
• pour l’atopie : éviction du lait de vache, des
œufs, de l’arachide ;
• pour l’urticaire chronique : régime « antiallergie ».
- Des régimes supplémentés :
• acrodermatite entéropathique et zinc ;
• pour les dermatoses carentielles : pellagre et
vitamine PP, purpura du scorbut et vitamine C.
Nous avons l’habitude de proposer un régime
spécial pour chacune de ces situations.
2 - Dermatologie moderne
De nouveaux changements alimentaires voient
le jour.
- Pour le psoriasis : régime de type crétois,
aliments riches en vitamines A et D, supplémentation en oméga 3 et en phosphatidylcholine ;
- dyshidrose et régime sans gluten ;
- acné : on constate que les tribus primitives
n’ont pas d’acné et on essaie des régimes sans
laitages et avec réduction des glucides et augmentation des protéines ;
- vieillissement cutané : légumes, huile d’olive,
poisson, vitamine C, thé vert…
Les causes du déséquilibre nutritionnel : que s’est-il passé ?
1 - « Lecteurs, contrôlez votre peau » écrivait
le Dr Kousmine en 1987
« Voyez si elle est lisse et soyeuse, agréable au
contact, comme doit l’être toute peau humaine
et cela indépendamment de l’âge. Si elle desquame et freine la main qui l’effleure, elle n’est
pas normale. Sachez que la Nature vous envoie
par là un avertissement : votre corps n’est pas
content de la façon dont vous le gérez. »
2 - Notre alimentation a changé depuis quelques
décennies
Nous avons oublié peu à peu, les aliments riches
en omega-3 (ω3).
Nous avons augmenté les index glycémiques
(IG) et les calories vides.
Nous avons acidifié notre alimentation avec des
aliments industriels.
Nous nous sommes sédentarisés (tissu musculaire altéré).
Ces quatre composantes varient d’un individu
à un autre et d’un moment à l’autre (Fig. 1) et
conduisent inexorablement à un déséquilibre
inflammatoire.
3- Quatre grandes théories sont proposées :
- recharge en acides gras ω3 (de Lorgeril, Renaud,
Sears, Servan-Schreiber) ;
- baisse des IG (Willet) ;
- alcalinisation (Grosgogeat), équilibre acidobasique (EAB) ;
- activité physique et autorégulation métabolique
par l’exercice.
Leur objectif commun est la lutte contre
l’inflammation silencieuse pour un retour à
l’équilibre (Fig. 2).
Équilibre
acidobasique
Acidification
Carence
ω3
Déséquilibre inflammatoire
Élévation
index
glycémique
Sédentarité
Peau : stress Ox
Glycation
Figure 1
Équilibre
des
acides
gras
Figure 2
Équilibre
optimal
Équilibre
glycémique
Équilibre
locomoteur
Les régimes
1 - Les régimes « naturels » : les sujets sont
minces, toniques, avec un poids stable, une
longévité dans de bonnes conditions.
- Le régime crétois : La Méditerranée frugale.
- Le régime d’Okinawa : traditionnel, asiatique.
- Le régime préhistorique : paléolithique
(aliments bruts sans transformation,
fruits+++, légumes, viandes, poissons, ni
céréales, ni laitages – ou très peu –, sujets
actifs, marcheurs).
© Nouv. Dermatol. 2008 ; 27 : 80-82
81
Réunion de l’ADEESSE
2 - Le régime hypotoxique ou originel (Dr Seignalet)
est un régime qui avait été élaboré pour des patients
atteints de maladie interne, très motivés, avec comme
objectif de réduire l’inflammation intestinale impliquée dans les pathologies dysimmunitaires.
- testé avec succès dans l’acné, l’eczéma,
l’urticaire, le psoriasis, l’aphtose, le prurit…
- sans gluten, ni laitages, cuisson douce.
- perte de poids régulière et stabilisation en
quelques mois (équilibrage naturel).
- peu d’échecs et amélioration de la musculature.
3 - Le régime anti-inflammatoire (Dr Perricone) :
« vaincre les rides, perdre des kilos » : l’objectif est
de renforcer le système anti-inflammatoire natu-
rel, de réduire la carence en ω3, de limiter l’apport
en graisses saturées, d’éviter les élévations glycémiques massives, de faire de l’exercice. l’amaigrissement est facile, rapide, « euphorisant ».
Observation de départ du Dr Perricone : la plupart des thérapeutiques dermatologiques luttent
contre l’inflammation : corticoïdes (psoriasis,
eczéma), AINS (kératoses), cyclines (effet antiinflammatoire, acné), UV…
Ce dermatologue met en avant le rôle potentiel
de l’inflammation dans la dégradation du tissu
conjonctif. Il constate un parallélisme entre la
dégradation du tissu conjonctif dans les rides et
dans la cellulite. Il prescrit logiquement un régime
alimentaire anti-inflammatoire.
Consignes alimentaires en dermatologie
- Tous les fruits :
frais, secs, séchés
- Tous les légumes
et légumineuses
- Les viandes,
les œufs
- Les poissons,
les fruits de mer,
les algues
- Les huiles d’olive
et colza
- Le vinaigre de
cidre
- Les épices,
les aromates,
le miel
Il s’agit d’aliments
à l’état naturel
(non ou peu transformés), portions
raisonnables
1 - Donnons à nos patients des consignes pour :
- stabiliser l’état inflammatoire et ne pas aggraver la situation ;
- les aider à reconnaître leurs intolérances
alimentaires méconnues qui entraînent une
inflammation intestinale (ex. : produits laitiers) :
dégoût ou troubles digestifs (colite), céphalées,
hypoglycémies, fatigue postprandiale…
- les aider à prendre conscience
Restrictions, car ne
du rôle de l’équilibre nutritionconviennent pas
nel dans le résultat de nos traiteà tous et peuvent
contribuer aux
ments dermatologiques ;
déséquilibres
- les aider à choisir des aliments
inflammatoires :
de bonne qualité pour une peau
- Lait et laitages
(vache)
de bonne qualité.
- Céréales graminées
à fort IG
- Huiles oméga 6
- Pommes de terre
- Sel
- Sucre
Plus spécialement
pour la peau
- Saumon, sardines
- Noix, avocat,
mesclun, tomate
- Pamplemousse
- Curcuma
- Citron
- Thé vert
2 - Simplifions : Question : que
pourriez-vous faire pour améliorer
votre situation nutritionnelle ?
Réponse : garder présents à
l’esprit les 4 grands déséquilibres
A-E-I-O (Activité, EAB, IG, ω3).
Observance :
- progresser lentement, une
consigne à la fois :
- privilégier l’aliment plutôt que
le complément alimentaire ;
- donner des consignes pleines de bon sens
adaptées aux habitudes ;
- féliciter et encourager.
3 - La liste des aliments qui sauvent notre peau
Ces aliments nous accompagnent depuis toujours (Fig. 3).
4 - Compléments alimentaires (CA)
Les CA ne sont pas une fin en soi, mais un
moyen de rétablir l’équilibre en attendant que
l’alimentation « naturelle » prenne le relais :
- ω3 : type Œmine Mer® (parfois 18 à 24 mois),
caméline pilèje ou huile de foie de morue (pour
la vitamine D)...
- EAB : citrates de magnésium et calcium (type
Ergymag®), Quézac®...
- IG : curcuma, cannelle, chrome...
- muscle : spiruline pour les acides aminés,
Ergybiol® (minéraux)...
- et aussi : vitamine C si possible « naturelle »
(argousier Welleda®), vitamine E naturelle
(Œmine E®), silicium organique (prêle), argile
(inflammation intestinale)...
Les avis des experts sont partagés : actif synthétique seul ? Extrait avec ses phytonutriments ?
Soja ? Probiotiques ? Fer ?
Figure 3
Les résultats de ces régimes sur la peau
Le résultat est inespéré pour une thérapeutique qui vient de l’intérieur. La peau rajeunit
et semble à l’abri du temps qui passe : meilleure qualité du sébum, pores plus serrés, teint
plus éclatant, atténuation progressive des rides,
épaisseur et tonicité du tissu dermique sousjacent, amélioration de la cellulite : la qualité
du tissu conjonctif change : tonicité ; le tissu
graisseux redevient normal et mobilisable.
Pour la santé, tous ces régimes ont des résultats
82
© Nouv. Dermatol. 2008 ; 27 : 80-82
superposables avec une amélioration générale du
niveau de la santé, un bien-être mental (clarté,
optimisme), une reprise d’une activité musculaire
tonique conduisant au retour à un poids optimal
(sans fonte musculaire), la prévention des
grandes maladies métaboliques, infectieuses et
des cancers, le vieillissement stabilisé, une
meilleure réponse aux médicaments systémiques.
Alors ce serait dommage de ne pas essayer,
nous aussi, d’obtenir ces résultats... FMC en direct des associations
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Boîte aux lettres
La rubrique « Boîte aux lettres » vous est réservée ; n’hésitez pas à envoyer vos questions
précises et pertinentes à : [email protected]. Le coordinateur de cette
rubrique, le Pr J.-L. Schmutz (Servive de dermatologie - Hôpital Fournier - Nancy), y
répondra ou les transmettra à des experts.
Question posée par : P. PERE - Rhumatologue - CHU - Nancy (France)
Carcinome basocellulaire et anti-Tnf alpha
Je suis actuellement deux patients atteints de polyarthrite rhumatoïde traités par anti-TNF alpha. En cours
de traitement, ces deux patients ont développé un carcinome basocellulaire. Ces tumeurs sont apparues
alors que les patients étaient sous traitement par anti-TNF alpha.
Aujourd’hui, ils ont été pris en charge et traités mais se pose la question de la poursuite du traitement par
anti-TNF alpha. Puis-je poursuivre ce traitement ?
Réponse de l’expert :
Le Pr J.-L. Schmutz (Hôpital Fournier - Nancy
Il s’agit d’une question difficile qui
évoluera certainement dans les mois ou
les années à venir. Aujourd’hui, compte
tenu des connaissances actuelles, je peux
vous proposer la conduite à tenir suivante
(1-4) :
- tout cancer solide, récent de moins de
5 ans (carcinomes basocellulaires et carcinomes in situ du col utérin exclus), est une
contre-indication absolue selon les
bonnes pratiques d’utilisation des antiTNF alpha de même que tout cancer
quiescent mais antérieurement métastatique ou de traitement incomplet ;
- quant à l’apparition de carcinomes
basocellulaires sous anti-TNF alpha,
l’incidence est effectivement plus élevée
mais il n’existe aucune recommandation.
La prudence serait d’interrompre les antiTNF alpha mais, si la maladie est sévère,
l’étude du bénéfice/risque est à évaluer
pour le patient. En conséquence, il n’existe pas de contre-indication absolue à la
poursuite des anti-TNF alpha sous réserve, bien sûr, d’une surveillance attentive
du revêtement cutané ;
- il faut absolument déclarer ces cas en
pharmacovigilance et exercer une
surveillance clinique attentive.
Ces recommandations sont provisoires et
seront certainement amenées à évoluer
dans le temps. RÉFÉRENCES
1 - Flipo RM, Delaporte E. Cancers cutanés et anti-TNF
alpha. Synoviale, juin 2005 : n° 152.
2 - Que faire en cas d’antécédent ou d’apparition d’une
néoplasie solide ? CRI, décembre 2006 (http://www.
cri-net.com).
3 - Bongartz T et al. Anti-TNF antibody therapy in rheumatoid arthritis and the risk of serious infections and malignancies: systematic review and meta-analysis of rare
harmful effects in randomized controlled trials. JAMA 2006 ;
295 : 2275-85.
4 - Sheppard J et al. Skin cancer in psoriatic arthritis treated
with anti-TNF therapy. Rheumatology 2007 ; 46 : 1622-3.
© Nouv. Dermatol. 2008 ; 27 : 83
83
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Mosaïque
J.-P. CLAUDEL - 15 place Gaston Pailhou - 37000 Tours
(France)
Traitement du xanthélasma des paupières
par laser Q-switched Nd:Yag
Le xanthélasma est une pathologie bénigne courante entraînant une gêne esthétique importante. De nombreux traitements ont été proposés pour l’ablation de ces plaques jaunâtres.
L’exérèse chirurgicale est couramment utilisée mais les localisations à la paupière inférieure
et les formes récidivantes sont des situations non favorables à cette solution thérapeutique.
Le laser Q-switched Nd:Yag a montré son efficacité dans cette indication dans une étude, du
même auteur, publiée en 2004 dans les Annales de dermatologie.
L’étude clinique porte sur 11 cas (5 femmes et 6 hommes) avec un traitement de 38 lésions en
tout. Le traitement a nécessité une anesthésie locale intradermique à 1 % de lidocaïne avec
adrénaline, complétée par une anesthésie de la conjonctive quand des coquilles oculaires étaient
posées pour les lésions proches du bord libre palpébral. Le laser utilisé était un laser Q-switched Nd:Yag. La pièce à main délivrait un impact de 2 mm de diamètre à la fréquence de
10 Hz. Les impulsions duraient 5 à 7 ns et la longueur d’onde était de 1064 nm. Toute la surface de chaque plaque était traitée jusqu’à l’apparition d’un purpura pétéchial avec une fluence
au début de 4 J/cm2 puis progressivement augmentée par palier de 0,5 J/cm2. Les soins postopératoires consistaient en un rinçage au sérum physiologique puis une application de vaseline stérile plusieurs fois par jour jusqu’à cicatrisation. Les suites ont été simples, sans jamais
avoir recours à des médicaments antalgiques, avec une cicatrisation en 6 à 10 jours et une couleur rosée disparaissant en 1 à 2 mois. Il n’y a eu aucun ectropion ni cicatrice rétractile. Deux
patients ont présenté des séquelles hypochromiques. L’efficacité était évaluée à 2 mois sur photos comparatives et cliniquement par un clinicien indépendant. Elle était considérée comme
excellente au-delà de 75 % de disparition, bonne entre 50 et 75 %, satisfaisante entre 25 et
50 % et modérée en dessous de 25 %. Les résultats après une seule session étaient excellents
pour 6 patients (20 lésions), bons pour 2 patients (6 lésions) et satisfaisants pour 3 patients
(12 lésions). La nette efficacité et la bonne tolérance associées au caractère reproductible de
cette technique la situent en bonne place dans les options de traitements des xanthélasmas
palpébraux. Il serait intéressant d’avoir des résultats pour les patients qui ont pu bénéficier
d’une ou de plusieurs autres sessions afin de déterminer si la réponse partielle à un premier
passage peut être optimisée ou s’il n’est pas possible d’améliorer cette réponse en raison d’une
situation clinique particulière (surface, profondeur du dépôt de cholestérol, phototype…). RÉFÉRENCE
1 - Fusade T. Treatment of xanthelasma palpebrum by 1064-nm Q-switched Nd:Yag laser: a study of 11 cases. Br
J Dermatol 2008 ; 158 : 84-7.
Traitement par hydroxyde de potassium
des condylomes génitaux chez l’homme
L’hydroxyde de potassium (KOH) est une solution basique forte ayant la capacité de dissoudre
la kératine et de pénétrer la peau. Le KOH a été utilisé dans le traitement des molluscums contagiosums de l’enfant. L’étude ouverte a porté sur 35 patients immunocompétents âgés de 18 à
49 ans. Ils avaient des condylomes génitaux non traités depuis plus de 3 mois. Ils devaient appliquer au coton-tige une solution de KOH à 5 % quotidiennement jusqu’à l’apparition d’une
inflammation modérée (érythème et œdème). Le traitement était effectué jusqu’à guérison clinique et au maximum pendant 2 mois avec un contrôle hebdomadaire et 1 mois après la fin
du traitement. Deux patients ont été perdus de vue et un a présenté un condylome urétral l’excluant du protocole. La tolérance a été bonne chez les 32 hommes ayant terminé l’étude. 56 %
des patients ont eu des érosions superficielles, 22 % des sensations de brûlure et 9 % une
hypopigmentation. 87,5 % des patients étaient guéris sans récidive clinique à la fin de l’étude.
9 % des patients ont eu une récidive dans le mois suivant l’arrêt thérapeutique. Cette méthode
a le mérite d’être relativement bien tolérée et non coûteuse. Une étude comparative avec un
traitement de référence permettrait d’en mieux apprécier l’efficacité. RÉFÉRENCE
1 - Loureiro WR. Treatment of genital warts in men with potassium hydroxide. Br J Dermatol 2008 ; 158 : 180-1.
84
© Nouv. Dermatol. 2008 ; 27 : 84
La peau réactive n’est
pas limitée au visage
La peau sensible ou réactive est définie par
sa capacité à réagir par une rougeur et/ou des
symptômes subjectifs (picotements ou brûlure,
parfois douleur, prurit…) à des stimuli non
pathogènes (tels le vent, les UV, la chaleur,
le froid, l’eau, les cosmétiques, le stress…). La
physiopathologie de cette affection est mal
connue. Il y a une diminution du seuil de
tolérance cutanée sans mécanisme immunologique ou allergique. La barrière cutanée est
altérée avec une augmentation de la perte
insensible en eau. Il existe une inflammation
neurogène impliquant des neurotransmetteurs et des peptides intestinaux vaso-actifs
ainsi qu’une inflammation non spécifique
associée à la libération d’interleukines, de
prostaglandines et de TNF-α (tumour necrosis factor-α). Ce phénomène est très fréquent
puisqu’il touche 50 % de la population européenne. Trois études américaine, anglaise et
française ont montré que la moitié de leur cohorte, dont 60 % de femmes, avait une peau
sensible. Aucune étude n’a rapporté de cas
en dehors du visage. Le but de l’étude était
de déterminer d’éventuelles autres localisations. Quatre cents femmes de plus de 15 ans
ont été incluses, de novembre 2004 à
avril 2005, dans deux centres (service hospitalo-universitaire de dermatologie et centre
d’étude cosmétologique). La moyenne d’âge
était de 40 ans. Un questionnaire était distribué avec les questions suivantes : « Avez-vous
une peau réactive ? Si oui, à quel endroit ?
Quels sont vos symptômes et facteurs déclenchants ? ». Chaque fiche renseignait sur
l’âge, le phototype, le travail, les antécédents
dermatologiques et allergiques et, à l’hôpital,
sur le motif de consultation et sur le traitement en cours. 85 % des femmes interrogées
ont déclaré avoir une peau réactive du visage et 70 % d’une autre région : mains (58 %),
cuir chevelu (36 %), pieds (34 %), cou (27 %),
torse (23 %) et dos (21 %). Les principaux facteurs déclenchant étaient le froid (66 %), le
stress (61 %), le soleil (51 %), le vent (42 %),
les savons (42 %) et l’eau de piscine (40 %).
Plus rarement étaient rapportés : la douche
(29 %), la chaleur (28 %), le frottement
vestimentaire (28 %) et la pollution (18 %). Le
grand pourcentage de femmes ayant une peau
sensible est probablement lié au biais de
recrutement de l’étude. Mais la démonstration est faite que l’hyperréactivité cutanée est
rencontrée ailleurs que sur le visage. RÉFÉRENCE
1 - Saint-Martory C, Roguedias-Contos AM, Sibaud V
et al. Sensitive skin is not limited to the face. Br J
Dermatol 2008 ; 158 : 130-3.
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Flash Fédé
Vie interne de la Fédé
Agrément auprès de
l’Organisme de gestion
conventionnel dans le cadre
de la FMC obligatoire
La FFFCEDV a obtenu pour la première fois en
2008 un agrément auprès de l’Organisme de gestion conventionnel dans le cadre de la Formation
médicale continue obligatoire.
Cet agrément permet à la FFFCEDV d’organiser
des séminaires de formation sur 1 ou 2 journées,
indemnisés pour les participants à hauteur de
15 Cs par jour.
Ces formations réservées aux dermatologues
libéraux sont les suivantes.
Formations sur 1 journée :
« Dermatoscopie niveau 1 », animée par les Drs
Michel Le Maître, Jean-François Sei, Jean-Luc
Riboulet, Jacques Savary et Philippe Beaulieu.
• Jeudi 27 mars 2008 à Paris.
• Jeudi 3 avril 2008 à Paris.
• Jeudi 22 mai 2008 à Paris.
Formations sur 2 journées :
- « Comment prescrire les nouvelles thérapeutiques
chez les patients ayant une dermatite atopique ou
un psoriasis ? », animée par les Drs Michel Le
Maître, avec la participation des Drs Mathilde
Kemula, Sylvie Monpoint, des Prs Jean-Philippe
Lacour, Morad Lahfa et Selim Aractingi.
• Jeudi 20 et vendredi 21 mars 2008 à Paris.
- « Prise en charge dermatologique des plaies et
de la cicatrisation cutanée », animée par les Drs
Rémi Maghia et Jean-Luc Riboulet avec la participation des Drs Sylvie Meaume, Olivier Dereure,
Luc Téot et Isabelle Lazaret.
• Jeudi 3 et vendredi 4 avril à Paris.
Des sessions de chirurgie concernant « Le traitement chirurgical des tumeurs cutanées malignes »
avec atelier par type de chirurgie, animées par les
Drs Jean-Michel Amici et Jean-François Sei, seront
disponibles ultérieurement.
Ci-dessous, vous trouverez un bulletin type avec les
modalités d’inscription. Toute inscription ne sera
retenue qu’à condition que le dossier soit complet.
J.P. Claudel
Organisme agréé par la HAS et le CNFMC
BULLETIN D’INSCRIPTION À RENVOYER À LA FFFCEDV
SÉMINAIRE RÉSERVÉ AUX DERMATOLOGUES LIBÉRAUX
Formation professionnelle conventionnelle
Sur le thème ................................................................................
Le(s) ...................................................................... 2008 à Paris
Votre cachet
Vos coordonnées
Nom ................................................................................... Prénom .......................................................................
Adresse ....................................................................................................................................................................
Téléphone ..................................... Fax ................................. Mail .......................................................................
Date de naissance ................................................................
Pour vous inscrire, merci de retourner à la FFFCEDV par voie postale ce bulletin dûment complété et
signé, accompagné des pièces ci-dessous :
• L’original barré de votre feuille de soins
• Un chèque de caution de 150 € OU BIEN DE 250 € si vous réservez une chambre, pour les séminaires de 2 jours (chèque restitué après la formation)
Je désire une réservation de chambre pour la nuit du ............................... au .................................. 2008
Je m’engage à participer à l’intégralité des 2 journées de formation.
L’inscription ne sera définitive qu’après réception de l’ensemble des pièces du dossier et l’envoi
d’une confirmation d’inscription.
Signature ..........................................................
© Nouv. Dermatol. 2008 ; 27 : 85
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