Dr Pierre BONDIL - Urologue et Chef de Service

Transcription

Dr Pierre BONDIL - Urologue et Chef de Service
Oncosexualité
une nouvelle offre en soins
oncologiques de support
Dr Pierre BONDIL
urologue-oncologue-sexologue
Centre soins de support Ermios
Centre hospitalier, Chambéry 73033
[email protected]
3e journée régionale des soins oncologiques de support
Onco.Basse-Normandie, Caen 20 juin 2014
Pas de conflit d’intérêt
Quel est le regard sur le cancer en 2013 ?
Jusqu’à récemment, la sexualité était peu
abordée pour deux raisons majeures :
1. priorité était (et reste) de guérir du cancer
2. cette problématique de « confort »
semblait accessoire ou un "prix à payer/
dommage collatéral"
Etude Harris Interactive pour la Ligue contre le cancer : Enquête réalisée en ligne du 25 au 28 janvier 2013 en France et par téléphone au domicile des enquêtés du 29 au 31 janvier 2013 au Maroc. Echantillons
de 1870 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, à partir de l’access panel Harris Interactive et de 504 individus représentatifs de la population marocaine âgée de 18 ans et
plus. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle de l’interviewé(e) (ainsi que la région pour l’échantillon français)
Quand le cancer rentre à la maison ?
Ne jamais oublier les parcours de vie (patient / partenaire)
Le cancer est un accident majeur qui envahit tous les
aspects de la vie quotidienne (patient / partenaire)
personnel (émotionnelle, affective…)
couple
travail, finance (VICAN2)
Etre proche d’une personne cancéreuse = être proche de
la mort et/ou vulnérable (partenaire)
Risque psychosocial +++ = toujours présent et souvent
important (patient / partenaire) avec impacts négatifs sur cancer
(prise en charge et…pronostic)
Enquête Harris Interactive «Les préjugés sur le cancer» réalisée en ligne du 25 au 28 janvier 2013 en
France et par téléphone au domicile des enquêtés du 29 au 31 janvier 2013 au Maroc
Cancer = de plus en plus une maladie chronique
données
épidémiologiques
Pas un mais des cancers
Concilier parcours de soins ET de vie
Survie relative à 5 ans = 75 %
Qualité vs quantité de vie ni
contradictoire ni négligeable
mais …
Prévalence élevée Kc génitaux
= 40%
Axe majeur 3e Plan Cancer ET obligation
médicale, éthique et déontologique
Survie relative à 5 ans des 25 localisations principales de cancer en fonction de leur incidence annuelle en 2005 INCA, La situation du cancer en France en 2010, Coll Rapports et synthèses,
“Cancer survivors” (malades chroniques) :
population en croissance exponentielle
11.9 M survivors
-France = 3 M malades cancéreux cad
potentiellement… 5 M sujets potentiellement
concernés… soit 1 adulte sur 8 !
- Risque X 2 d’avoir santé et bien-être dégradés
Estimated Number of Persons Alive in the U.S. Diagnosed with Cancer on January 1, 2008 by Time from
Diagnosis and Gender
(Invasive/1st
Primary
Cases Only,
= 11.9survivors.
M survivors)
Eliott
J et al. Health
and well-being
ofNcancer
BJCancer 2011;105
Cancer Epidemiol Biomarkers Prev. 2011 ; 20: 1996–2005.
Nouvelle population à risque
cardiométabolique ou la
“cardioncologie”
• Population avec ou ayant eu cancer = à haut risque MCV
– particulièrement poumon, génito-urinaire et gastro-intestinal
– avant et après ++
• Risque CV = X 3 à court et long terme chez « survivants » vs.
population contrôle sans cancer
• Principaux facteurs de risque de MCV
–
–
–
–
–
âge: 40-60 (RR: 3.66), 60-80 (14.18)
sexe masculin (2.1)
statut économique faible(1.81)
comorbidités avec diabète (2.97)
inactivité physique (1.98)
• DE (troubles lubrification) et baisse désir = marqueurs majeurs de santé
et risques cardiométaboliques (EBM)
Tashakkor AY et al. Predicting the risk of cardiovascular comorbidities in adult cancer survivors. Curr Onco 2013;20:e360-e370
Fréquence hebdomadaire des rapports sexuels
En moyenne, combien de fois par semaine, par mois ou par an, avez-vous des rapports sexuels ?
Ensemble
1,8
Hommes
Femmes
1,6
INCA 2012
35-39 ans
2,3
40-44 ans
2,2
45-49 and
1,9
50-54 ans
2,0
55-59 ans
60-64 ans
65-69 ans
70 ans et +
65 et plus = 58 %
tous les cancers
2,0
1,8
1,2
1,1
Age moyen
diagnostic
cancer 2005
67 H / 64 F
INCA 2012
1,1
Moyenne par semaine
Enquête IPSOS Santé- Lilly mai 2004 Les points cardinaux de la sexualité
1000 personnes issues d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 35 ans et plus.
Importance des « petits moments de
bonheur » et de normalité !
Parmi les choses suivantes, qu’est-ce qui vous donne le plus envie de faire l’amour ? (cité en 1er)
Ensemble
Hommes
56 57 56
Femmes
15 16 15
9
9
9
Un moment Une absence Un bon repas
privilégié avec prolongée
votre
partenaire
6
8
4
Un film
érotique
3
4
3
Un bon vin
3
2
3
Un bon film
2
2
5
1
Une activité
sportive
8
3
NSP
Enquête IPSOS Santé- Lilly mai 2004 Les points cardinaux de la sexualité
1000 personnes issues d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 35 ans et plus.
Paramètre patient / partenaire / couple
La vie sexuelle: quelle importance ?
-
larges variations inter et intra-individuelle
- multifactorielle (fonction partenaire / état de santé/ temporalité...)
1/3
considère leur sexualité comme essentielle ou
très importante
32%
1/3
peu ou pas important
29%
Résultats identiques dans
population adulte atteintes de
1/3
39%
cancer
et
de
maladies
assez important
chroniques +++
Les points cardinaux de la sexualité enquête Lilly-IPSOS 2004 échantillon 1000 H> 34 ans (âge moyen 52) 8O % ayant un(e)
partenaire sexuel
Cancer et sexualité: de quoi parle-t-on ?
Nouvelles offres dans le PPS et… problème de sémantique
Oncopédiatrie
Monde de
l’oncologie
Oncogénétique
Oncoplastie
Oncogériatrie
Soins de
support
Cancer et sexualité
Oncosexologie
Oncofertilité
Bondil et al Bull Cancer 2012;99: 499
Oncofertilité vs. oncosexologie
Problématiques différentes
•
PPS oncofertilité déjà clairement identifié (Plan cancer 2009-2013 + centres
régionaux accrédités) vs. PPS oncosexologie marqué par logique de
proximité territoriale +++
•
Cibles plus limitées = oncopédiatrie + adultes < 50 ans vs. tout âge
•
Réponses déjà organisées (soins secondaires)
• disponibles: OncoPACA-Corse
• 2013 = publication
rapport Agence biomédecine / INCA
référentiel Cancer et fertilité initié par réseau régional RESC + AFSOS
(partenariat avec plusieurs sociétés savantes) (Drs B Courbière & E Huyghe)
Les conséquences du cancer sur la
vie privée
Aide des proches, vie de couple, sexualité, projets
parentaux…
Chantal Cases, IRDES
Conséquences des cancers H-F
sur la vie intime / privée = une réalité !
•
Sexualité encore souvent perturbée = 65%
•
Kc cavité
pelvienne = 89%
H et 75% F
Poursuite
/ maintien
•
intimité de vie
sexuelle
facteur
de résilience
et F
Fertilité (projets =
parentaux)
souventpositif
(au moins provisoirement)
compromise = 37%
en âge de procréer et 30% H
de santé mentale (physique ? pronostic ?)
•
Après deux ans, 76 % vivent avec même partenaire
•
Relations de couple = rarement détériorées (8%) mais souvent préservées
(55%) ou renforcées (37%)
•
Rôle réellement négligeable de santé
«Beaucoup» desexuelle
soutien affectif /etvie
moralcouple
du conjoint ?
(85% personnes
vivant en couple, F > H)
Enquête « Deux ans après » C. Cases 2008
Particularités : difficultés / séquelles sexuelles ou
intimes durent longtemps
Variables d’ajustement mental à la maladie
cancéreuse
Esprit combatif
Détresse
•
Information
• Information
•
Soutien affectif et moral
des amis et de la famille
• Désir soutien psy
•
Activité sexuelle
• Soutien affectif et moral
•
Qualité de vie physique
• Détérioration du couple
•
Qualité de vie mentale
• Activité sexuelle
Séquelles (présence gêne et
Adaptation positive
• Non satisfaits de leur suivi
prise en compte)
Psychotropes
Adaptation négative
Anne-Gaëlle Le Corroller Soriano 2008
rôle réellement négligeable de santé sexuelle / vie couple ?
Cancers et sexualité
Qui est potentiellement concerné ?
• Tous les patient(e)s = oui (directement ou non )
• Peu de cancers « asexués » et trop de cancers
« orphelins » (ORL, digestifs, hémopathies…)
•
A tout âge = souvent (y compris seniors +++)
• Mais aussi très souvent tous les proches
partenaire +++
parents
enfants
• Près de 5 millions d’adultes en France..
problématique réellement négligeable ?
Eton et al Cancer 2005; Beck et al Urol Oncol 2009; Street et al Eur J Cancer Care 2O1O; Bondil, Habold La Lettre du cancérologue 2012; Colson MH et al. Prog Urol 2012
Cancer et sexualité à travers les âges
Problèmes changent selon la population concernée
Relationnel ?
Fertilité?
< 15
identité,
construction
sexuelles ?
25
enfant
adolescents
Cancers enfant 3 %
Intimité,
tendresse ?
activité
sexuelle ?
adultes âgés
35
Senior
Jeunes adultes
adultes âge moyen
Nouveau
partenaire ?
Périodes d’activité sexuelle changent mais avec de larges
variations inter et intra individuelles (oncofertilité / oncosexologie)
La sexualité chez les seniors = négligeable ?
Cancer de prostate après 74 ans (n = 122)
1/4 demandeur / intéressé par traitement si proactivement
recherché + forte approbation enquête (limite = 85 ans)
Age
Cases
Mean
HES
No ED Treatment
HES >2
(%)
(%)
Demand
(%)
(treatment /
information)
Survey
Survey
Survey Survey agree
agreement agreement agreeme ment = no (%)
= strong (%)
= real (%)
nt = why
not (%)
75-79
69
1.62
5 (7.1)
2O* (29)
6 (8.7)
43 (62.3)
23 (33.3)
3
0
80-84
39
1.42
3 (7.7)
3** (7.7)
5 (12.8)
23 (59)
11 (28.2)
4
1
85-89
12
1.45
1 (8.3)
0
0
7 (58.3)
3 (25)
1
1
90
2
1
0
0
0
-
-
2
-
122
1.53
9 (7.4)
23 (18.8)
11 (9)
73 (59.8)
37 (30.3)
10 (8.2)
2 (1.6)
Bondil et al: MASSC New York 2012
Cancers = morbidité sexuelle
importante avec iatrogénie majeure
origine multifactorielle
Très souvent « brutal» et chronique: importance information / prévention
/ réhabilitation / éducation thérapeutique (patient et partenaire) = RBP +++
Etat des lieux cancers = un paradoxe
persistant
Forte sensibilisation (patients, soignants, associations patients) et forte
demande mais situation de blocage partagée … prise en charge
très insuffisante
• Ne
Peut être qu’elle
va me demander
comment ça se
passe avec mon
Jeannot …
pas confondre
sexualité, santé
On a jamais
abordé leur
santé sexuelle …
je vais pas les
embêter avec
sexuelle, vieça…sexuelle
• Inégalité forte d’accès et qualité soins +++
• Lever le silence = être proactifs (formation, outils multimédia,
Réalité
du 2.0….)
quotidien
réseaux
sociaux, web
= monde du silence !
Pourquoi ce paradoxe ?
• Trop de résistances partagées (soignés / soignants)
• Responsable = mythes, tabous, fausses idées /
représentations
- problématique mineure de « confort » ou « prix à payer »
- sexologie = « pas sérieux » ou « fait peur »
- cancer et sexualité = oxymore
• Problématiques communes aux patients et… aux
soignants
- communication +++
- savoirs +++
- lisibilité offre +++ (individu / centre dépendant)
• Principal obstacle = médecins (responsabilité dans légitimation,
exemplarité, organisation)
Cancer et couple : spécificités ?
• Remise en question brutale (dynamique, équilibre et intimité) du couple =
perte autonomie et désir
• Complexité et difficultés = intégrer et s'adapter au nouveau statut de
conjoint "malade" ou "proche soignant" et... partenaire sexuel (vraies
différences H/F +++)
• Quartette Eros, Tanathos, Sophia et Chronos = complexe mais
fondamental
• force symbolique sexualité +++
• hiérarchisation évolutive des priorités (cancer toujours prioritaire aux phases initiales )
• risque "désinsertion érotique / intimité / sexuelle" = prévention /
rééducation (« AIA activité intime adaptée >> ASA activité sexuelle adaptée »)
• Problème de la fertilité (immédiate ou future) : F >> H
Couple, cancer, sexualité. P Bondil, D Habold. 2e Assises françaises de sexologie et de santé sexuelle. Lille mars 09
Breast cancer and sexual life: intercourse
frequency by partnered women
2 important messages : 1) when intercourse (or an equivalent activity) becomes difficult or
impossible, the need for affection and intimacy remains, 2) role of intimacy among
couple for resilience of patients coping with a worsened breast cancer prognosis
Total n = 163
Frequency reports at
diagnosis and across 5
years of follow-up.
Recurrence
n = 28
Recurrence at time R vs.
disease free matched
sample (n = 69).
Recurrence
n = 28
Recurrence
n = 28
Recurrent patients with
localized (n = 9) and distant
(n = 19) metastases.
A timeline relevant for the R group = R- 3, R - 2, and R - 1 correspond to 18, 12, and 6 months before the recurrence diagnosis, with R, R + 1, R + 2, and R + 3
corresponding to the time of recurrence diagnosis and 4, 8, and 12 months after diagnosis. Equivalent disease-free follow-up time points for the DF.
Frequency of kissing vs.
disease free matched
sample (n = 69)
Andersen BL Cancer J. 2009 ; 15(1): 70–73.
Phase opérationnelle
enseignements majeurs
Réalité du terrain ou… il faut démystifier
la pathologie sexuelle
Notion capitale
Patient / couple
Professionnels de santé
problématiques oncosexuelles
Demande information = 100%
= informer = tous soignants
Si dysfonction
sexuelle
distinguer si simple oude
complexe
responsabilité
et compétence
la
grande
majorité
= soins
primaires
+++
1/3
non demandeurs
++
informer
traitement possible
(prévention / prise en charge hors fertilité)
1/3 demandeur si simple
accessible majorité soignants
1/3 très demandeurs
si complexe = orienter fonction
nature / étiologie DS
Trois avancées majeures récentes
Early palliative care integrated into standard oncological therapy can prolong survival
compared with standard oncologic therapy for second-line metastatic non-small cell lung
cancer.
Adapted from Temel JS, Greer JA, Muzikansky A et al. Early palliative care for patients with metastatic non-small-cell lung
cancer. N Engl J Med 2010;363:733–742, with permission.
Soins oncologiques de support = recommandation
actuelle de mise en place précoce dans PPS
Oncosexologie / oncofertilité
Hui D et al: Support Care Cancer. Mar 2013; 21(3): 659–685. A conceptual framework toward understanding “supportive care,” “palliative care,”
and “hospice care.” Under this model, “hospice care” is part of “palliative care,” which in turn, is part of “supportive care.” Importantly,
the dashed boxes illustrate the evolving nature of these definitions to expand their scope of service.. A increasing number of articles suggest that
“palliative care” should start from the time of diagnosis. Other distinguishing features among the three terms are listed on the right hand side
Marital Status and Survival in Patients With Cancer
Ayal A. et al. JCO 2013; DOI: 10.1200/JCO.2013.49.6489
Purpose : To examine the impact of marital status on stage at diagnosis, use of definitive therapy, and
cancer-specific mortality among each of the 10 leading causes of cancer-related death in the US.
Methods: We used the Surveillance, Epidemiology and End Results program to identify 1,260,898 patients diagnosed in
2004 through 2008 with lung, colorectal, breast, pancreatic, prostate, liver/intrahepatic bile duct, non-Hodgkin
lymphoma, head/neck, ovarian, or esophageal cancer. We used multivariable logistic and Cox regression to analyze the
734,889 patients who had clinical and follow-up information available.
Results: Married patients were less likely to present with metastatic disease (adjusted odds ratio [OR], 0.83; 95% CI,
0.82 to 0.84; P .001), more likely to receive definitive therapy (adjusted OR, 1.53; 95% CI, 1.51 to 1.56; P .001), and less
likely to die as a result of their cancer after adjusting for demographics, stage, and treatment (adjusted hazard ratio,
0.80; 95% CI, 0.79 to 0.81; P .001) than unmarried patients. These associations remained significant when each
individual cancer was analyzed (P .05 for all end points for each malignancy). The benefit associated with marriage was
greater in males than females for all outcome measures analyzed (P .001 in all cases). For prostate, breast, colorectal,
esophageal, and head/neck cancers, the survival benefit associated with marriage was larger than the published
survival benefit of chemotherapy.
Conclusion: Even after adjusting for known confounders, unmarried patients are at
significantly higher risk of presentation with metastatic cancer, undertreatment, and death
resulting from their cancer. This study highlights the potentially significant impact that social
support can have on cancer detection, treatment, and survival.
Comparison of HRs for overall survival associated with chemotherapy (based on
prior literature) with cancer-specific survival associated with marriage (in the
present study) in patients with solid malignancies
Cancer
Type of
Chemotherapy
Study
Prostate
Randomized trial25
Breast
Population Evaluated in
Chemotherapy
Chemotherapy Study
Metastatic, hormoneresistant prostate
cancer
Reference
Docetaxel
Mitoxantrone
every 3 weeks
AnthracyclineNo
Pour
les cancers
de prostate,
du sein,
Early breast cancer
Meta-analysis
26
based
chemotherapy
I-III non–smallNo
Any
colorectal,Stage
oesophage
et
ORL,
le
cell lung cancer
chemotherapy
Systematic review27
Lung
Adjuvant
No adjuvant
fluorouracil
chemotherapy
and leucovorin
Resectable pancreatic
No
Fluorouracil
cancer
chemotherapy
Advanced
No
hepatocellular
Sorafenib
chemotherapy
carcinoma
Resectable esophageal
No
Any
cancer
chemotherapy
T3-T4, resectable rectal
cancer
HR* for
Marriage in
HR for
Chemotherapy Present
Study
0.79
0.74
0.84
0.78
0.71
0.85
Colorectal
bénéfice en terme de survie lié au
0.85
0.72
Pancreatic
Randomized trial29
0.71
0.87
Liver, IHBD
Randomized trial30
0.69
0.88
Esophageal
Meta-analysis31
0.87
0.77
Ovarian
Systematic review32
Early-stage epithelial
ovarian cancer
Any
No
chemotherapy
0.74
0.87
Head/neck
Meta-analysis33
Nonmetastatic head
and neck cancer
Any
No
chemotherapy
0.87
0.67
Randomized trial28
mariage est supérieur à ceux publiés
pour la chimiothérapie !
Aizer AA et al. Marital Status and Survival in Patients With Cancer. J Clin Oncol. 2013 Nov 1;31(31):3869-76
Delpierre C et al.: Life expectancy estimates as a key factor in overtreatment: The case of prostate cancer. Cancer Epidemiol. 2013 Aug;37(4):462-8.
Objective: To estimate the magnitude of over-diagnosis and of potential and actual
overtreatment regarding prostate cancer, taking comorbidities into account. Materials
and methods: We used a sample collected by the French cancer registries of 1840 cases (T1:
583; T2: 1257) diagnosed in 2001. The proportion of over-diagnosed and over-treated
patients was estimated by comparing life expectancy (LE), including or not comorbidities,
with natural LE with cancer, using several assumptions from the literature. We distinguished
potential and actual over-treatment according to the treatment that patients actually
received. Results: Among patients with T1 tumors the proportion of potential overtreatment using LE adjusted for comorbidity varied from 29.5% to 53.5%, using LE adjusted
on comorbidities, and varied from 9.3% to 22.2% regarding actual over-treatment. Between
7.7% and 24.4% of patient's receiving a radical prostatectomy, and between 30.8% and
62.5% of those receiving radiotherapy, were over-treated. Among patients with T2 tumors,
the proportions of potential and actual over-treatment were 0.9% and 2.0%. Two per cent
of patients receiving a radical prostatectomy and 4.9% of those receiving radiotherapy were
over-treated. Comorbidities dramatically increased these proportions to nearly 100% of
patients, with more than two comorbidities being potentially over-treated and around 33%
actually over-treated. Conclusions: According to the French incidence, 3200-4800 French
patients may be overtreated, among whom a large proportion of patients had
comorbidities. The real issue is to offer the most appropriate treatment to people with lowgrade tumors and comorbidities.
Cancer de prostate: mortalité compétitive lié aux comorbidités
(Charlson score) vs. tumeur à risque aggressif (D’Amico score)
Evaluer santé sexuelle = évaluer
1.
Santé globale car DE et baisse désir = marqueurs cliniques
pertinents de maladies chroniques majeures (particulièrement
cardiometaboliques, troubles anxiodépressifs, hypogonadismes) …
qui engagent, comme le cancer, le pronostic vital !
2. Attentes / demandes qualité de vie / bien-être (sexuel et global)
patient (couple)
Daskivich TJ et al : Comorbidity and competing risks for mortality in men with prostate cancer. Cancer 2011;117:2058–66
Pourquoi faut-il dépister une dysfonction
sexuelle (DS) en cas de cancer ?
•
Objectifs = bénéfices multifactoriels +++
–
–
–
–
–
–
–
–
–
•
rassurer en informant car peurs souvent masquées
prévenir / prendre en charge morbidité sexuelle / intimité
améliorer état de santé globale patient
améliorer QdV / bien-être (patient / partenaire)
améliorer ajustement au cancer/conséquences
promouvoir santé et hygiène de vie
promouvoir approche médicale globale et personnalisée
promouvoir capacités de dialogue / communication
promouvoir sciences humaines et exactes
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
OUI
Impacts bénéfiques potentiels additionnels
–
–
–
–
améliorer observance
améliorer santé partenaire
réduire coûts
améliorer pronostic (ex. activité physique)
PROBABLE
PROBABLE
PROBABLE
POSSIBLE
Cancer et sexualité
rôle des professionnels de santé
être un acteur proactif en santé sexuelle et en QdV
3 axes d’action pour répondre aux problématiques locales
et / de territoire
Organisationnel
Information / formation
Thérapeutique
Prise en charge personnalisée
= multiforme et adaptée DS + attentes / demandes / besoins du patient et couple
= information / éducation thérapeutique / traitement
Médecine sexuelle = médecine scientifique EBM
Références guidelines EAU, ISSM , JSM, AFSOS
Règles de bonnes pratiques cliniques
Diagnostic situationnel et éducatif
Etape indispensable = s’appuyer sur
référentiel bonnes pratiques +++ pour
professionnels de santé
Nouveaux référentiels = cancer et fertilité
(2012) et cancer du sein (2013)
Disponible sur afsos.org
Disponible sur afsos.org
Chaque étape = patient ET partenaire
Informer / prévenir / réhabiliter / éduquer
patient ET partenaire = RBP +++
PPS oncosexologique = simplifier le complexe
identifier et optimaliser ressources et compétences = organiser
Patient / partenaire
Associations
patients
ROR
Médecins
Soins de support
spécialistes
MG rôle pivot
(IDE, psychologue,...)
Réseaux territoriaux
Réponses
Public / privé
Ville / hôpital
Boite à outils =
multiforme
Réponses
gynécologiques
Réponses
psychologiques
Réponses
urologiques
Bondil et al Bull Cancer 2012
Autres réponses
spécifiques
organiques ou
non
Réponses
médicosociales
Algologie,
stomathérapie
infertilité...
Réponses
sexologiques
esthétiques...
Oncoplastie,
oncodermatologie...
Enquête ACORESCA 2013
réseaux R/T et oncosexologie (Eric BAUVIN)
• Réponses = 21 /23
(vs 15/23 en 2012)
• Réflexions = 15/23
– aucune: 7/23
– en cours: 2/23 (en DH RRC/RT) + 1 (RRC/RT)
• Actions en place (région / territoire) = 13 / 23
–
–
–
–
–
formations: 5
réunions information: 12
site Internet: 5
2 actions (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Picardie, Poitou Charente)
3 actions (PACA: oncofertilité + RESC : oncosexologie)
• Rappel enquête 2012
– absence réflexion : 7/15if
– démarrage réflexion : 3/15
– actions engagées: 5/15 (5 présentation/ informations, 1 action annuaire + formations)
2e RCS novembre 2013, Oncorif
Conclusions
(1)
• Santé sexuelle et QdV font partie du soin oncologique
primaire (secondaire et tertiaire) tout au long du PPS et de
l’après-cancer.
• Concilier objectifs carcinologiques et de qualité de vie
– très souvent possible
– pas de CI à poursuivre vie intime / sexuelle +++
• Oncofertilité et oncosexologie = nouvelles compétences et
offres en soins de support
• Passer du niveau individuel au niveau collectif = lever le
silence + légitimer la demande + informer / former +
organiser (référentiels, outils diagnostiques / dépistage, visibilité offre
soins)
Conclusions
(2)
Aborder santé sexuelle et vie intime = devenir acteur en
santé sexuelle et en QdV pour redonner place aux
parcours de vie, faciliter ajustement (malade / couple) au
cancer et… améliorer pronostic (?)
Ni utopique ni déplacé mais devoir éthique et
déontologique
droits malades (sexuels OMS, loi Kouchner…)
devoirs soignants (centrée sur le patient / médecine personnalisée)
correction inégalités accès / qualité soins
perte de chance potentielle pour malade / couple
Conclusions
(3)
Impossible n’est pas AFSOS !
Quatre exemples « pédagogiques »
1. grossesse
2. entorse cheville
3. douleur
4. APA: activité physique adaptée (avenir AIA ?)

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