Intégrales de Wallis
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Intégrales de Wallis
Intégrales de Wallis Le problème suivant a pour but l’étude des intégrales de Wallis dé…nies pour n > 0 par Wn = dt. Les • indiquent les questions plus di¢ ciles. R=2 sinn t 0 I) Premiers résultats 1) Calculer W0 et W1 . 2) Donner un encadrement de sin sur 0; qu’elle admet une limite l. 2 . En déduire que la suite (Wn ) est décroissante. Montrer 3)• Montrer avec une intégration par parties (on utilisera u0 (t) = sin t) que pour n > 2, Wn = (n 1) (Wn 2 Wn ) (1) II) Calcul de la limite 1) Pour n > 1, on pose In = nWn Wn nWn = (n 1)Wn 2 (2) 1. Montrer à l’aide de (1) que pour n > 2, 2) En déduire que la suite (In ) est constante, en déduire la valeur de Wn Wn 1 pour n > 1 3)• Conclure (on utilisera l2 ) III) Calcul de Wn 1) On pose Am = 1 2 3 4 :::::: (2m (2m) pour m > 1 avec la convention A0 = 1. Remarque : Am est le produit des m premiers nombres impairs divisé par le produit des m premiers nombres pairs. 1) Exprimer Am+1 en fonction de Am 2)• En déduire l’expression de W2m en fonction de Am en utilisant (2). On fera un raisonnement par récurrence. 3)• Pour calculer W2m+1 en fonction de Am , on pourrait faire une autre récurrence. Utiliser une autre méthode en utilisant le résultat précédent. 2 4)•• Il reste à calculer Am . Pour cela, multiplier le numérateur et le dénominateur par le produit 4 ::: (2m). On exprimera Am à l’aide de factorielles, puis avec un coe¢ cient binômial. 1 Solution I) Premiers résultats R=2 0 R=2 =2 1) W0 = sin t dt = 1 dt = [t]0 = 0 0 2 et W1 = R=2 0 sin t dt = [ cos t]0 =2 =1 2) On sait que pour tout t dans 0; 2 , 0 6 sin t 6 1 . On en déduit que pour tout n, 0 6 sinn+1 t 6 sin t (en multipliant l’inégalité par sinn t > 0) d’où, en intégrant l’inégalité sur 0; 2 , 0 6 Wn+1 6 Wn . La suite (Wn ) est donc décroissante. Or elle est minorée par 0 donc elle admet une limite l. 3) Pour n > 2, soit u0 (t) = sin t et v(t) = sinn 1 t. Alors u(t) = cos t et v 0 (t) = (n 1) sinn 2 t cos t. R=2 0 R=2 =2 Alors Wn = u (t)v(t) dt = [u(t)v(t)]0 u(t)v 0 (t) dt. n 0 0 R=2 Wn = 0 cos t 1) sinn (n 2 t cos t dt = (n 1) 0 donc : Wn = (n 1) R=2 cos2 t sinn 2 t dt. Or cos2 t = 1 sin2 t 0 R=2 n 2 sin t n sin t dt = (n 1) 0 " R=2 n 2 sin ! R=2 t dt 0 n !# sin t dt 0 = (n 1) (Wn 2 Wn ) II) Calcul de la limite 1) On déduit de (1) que pour n > 2, Wn + (n 1)Wn = (n 1)Wn 2 soit nWn = (n 1)Wn 2 2) Alors, en multipliant par Wn 1 , pour n > 2, nWn Wn 1 = (n 1)Wn 1 Wn 2 d’où, pour n > 2, In = In 1 . La suite (In ) est donc constante . De plus, I1 = W1 W0 = 2 donc pour tout n > 1, In = 2 . Alors pour tout n > 1, Wn Wn 1 = 2n 3) On a vu que Wn ! l. donc Wn 1 ! l donc Wn Wn 1 ! l2 . Or 2n ! 0. Donc l2 = 0 d’où l = 0 III) Calcul de Wn 1) Am+1 = 1 2 ::: (2m 1) (2m+1) 2 4 ::: (2m) (2m+2) = 2m+1 2m+2 Am (2m 1)(2m 3) 1 2) (2) nous montre que W2m = 2m 2m W2(m 1) = 2m(2m 2) W2(m 2) = ::: On peut donc penser que W2m = Am W0 . En e¤et, montrons-le par récurrence : c’est vrai pour m = 0 car A0 = 1. Si c’est vrai au rang m, alors : W2(m+1) = W2m+2 = 2m+1 2m+2 W2m d’après (2). 2m+1 W2(m+1) = 2m+2 Am W0 d’après l’hypothèse de récurrence. W2(m+1) = Am+1 W0 d’après la question précédente. La propriété est donc héréditaire : elle est vraie pour tout m. Pour tout m, W2m = Am W0 = 2 Am 3) D’après la question II.2, on a pour tout m, 2m + 1 > 0 donc W2m+1 = 2(2m+1) 2 Am = 2(2m+1) 1 W2m = 1 (2m+1)Am 1) 1 3 ::: (2m 1) 2 4 ::: (2m) 1 2 3 ::: (2m) 4) Am = 1 2 3 4 :::::: (2m (2m) = 2 4 ::: (2m) 2 4 :: (2m) = [2 4 ::: (2m)]2 en réorganisant le numérateur. (2m) ::: (2m) On travaille sur le dénominateur : Am = [(2 1)1 2(2 32)::::::(2m) = 1[2m2 31 ::: = 1 2[2m3 (m!)] = 2 (2 m)]2 ::: m]2 m = On reconnaît un coe¢ cient binômial : C2m (2m)! (m!) [(2m m)!] 2 = (2m)! (m!)2 d’où Am = m C2m 22m (2m)! 22m (m!)2 Remarques I.2) Attention ! Pour intégrer une inégalité sur un intervalle [ ; ], il faut que l’inégalité soit valable sur tout l’intervalle, et il faut aussi que 6 (dans le cas contraire, il faut changer ! le sens de l’inégalité). R R Faites aussi attention au fait que la réciproque est fausse : f (t)dt 6 g(t)dt ; (f (t) 6 g(t)) I.3) La formule n’est valable que pour n > 2 à cause de la dérivation de v : pour des valeurs inférieures de n, la dérivation ne marche plus. De plus, la formule …nale n’a aucun sens pour des valeurs inférieures (W 1 et W 2 ne sont pas dé…nis !) N’oubliez pas que pour utiliser une intégration par parties, les deux fonctions u et v doivent être dérivables sur l’intervalle utilisé. II.2) Du fait de la restriction n > 2 en I.3, on retrouve la même restriction sur la formule In = In 1 . Du coup, la suite (In ) n’est constante qu’à partir de n = 1. Mais là aussi, on fait la même remarque : I0 n’est de toute façon pas dé…ni. p Si vous avez étudié les mathématiques dans le supérieur, vous déduirez de cette formule que Wn 2n II.3) Attention ! Le fait que Wn Wn que Wn a bien une limite ! 1 ! 0 n’implique pas que Wn ! 0, si l’on n’a pas montré d’abord Cm 2m , sinon, III) On pourrait synthétiser cette partie ainsi : Si n est pair, n = 2m, alors Wn = 22m+1 2m 2 n = 2m + 1 et Wn = (2m+1)C m 2m Si vous aimez les formules barbares, on peut encore synthétiser pour avoir une formule unique : Pour tout n, Wn = n 2 2n n 2 1 [ n2 ] nCn + 1+2 n 2 1 c Le coin des amatheurs, août 200^7 http://maths.amatheurs.fr 3 n [ n2 ] Cn 2n+1