Le gardian aux arènes

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Le gardian aux arènes
Le gardian aux arènes
Les gardians ont la charge d’accompagner aux arènes les taureaux qui
participent aux courses camarguaises.
Le matin, ils les acampent à la manade,
les trient, les embarquent et les
encocardent (pose des attributs autour
des cornes).
Arrivés aux arènes, les taureaux sont
débarqués du camion et enfermés dans
le toril où ils restent sous la responsabilité des gardians.
Les taureaux sont attachés dans les torils. Le gardian a la charge de les faire sortir en piste
et de leur faire réintégrer leur case après la course. Vauvert, août 2006.
C’est depuis le toril, souvent, que les gardians assistent à la course de « leur » taureau. Aigues-Vives, 2006.
La mission du gardian s’interrompt
durant le temps de course du taureau
en piste, bien qu’il puisse être sollicité
si une bête ne veut pas réintégrer le
toril ou si son comportement nécessite l’intervention du trident (sauts
répétés, etc). Après la course, le
gardian embarque ses taureaux dans
le char qui les reconduira dans les
pâturages de la manade.
L’homme s’empressera de faire le
récit du comportement du taureau
à son propriétaire, le manadier.
La course camarguaise
La course camarguaise est un jeu populaire traditionnel devenu un sport officiel en 1975. Elle se pratique dans les arènes
du Languedoc et de l’ouest de la Provence, de mars à novembre. Contrairement à la corrida, les taureaux (ou les vaches)
ne sont pas tués à l’issu d’un combat mais doivent défendre,
en quinze minutes, les attributs primés (ficelles, cocarde et
glands) qu’on leur a fixés à la base des cornes. Les raseteurs,
des hommes vêtus de blanc et munis de crochets, doivent rivaliser de rapidité, d’adresse et de courage pour parvenir les
premiers à ce but.
La course camarguaise est l’objectif principal des éleveurs
de taureaux Camargue qui vivent de la location de leurs bêtes. Mais au-delà de l’aspect financier, posséder un jour un
grand cocardier, un taureau illustre qui drainera la foule des
afeciouna (passionnés de tauromachie locale) aux arènes est
le rêve de tous manadiers ainsi que de leurs gardians.
Le travail du gardian s’interrompt le temps de la course du taureau.
Cocarde d’Or 2006 à Arles : Sabri Allouani « fait le plein » en enlevant simultanément la cocarde et le gland.
Après le manadier, le baile-gardian reçoit aussi un prix pour la bonne prestation du taureau vainqueur.
Le gardian qui « fait courir », amateur ou professionnel, descend alors en piste.
Certains taureaux capricieux restent cantonnés dans la
contre-piste. C’est au gardian à aller les en déloger.
Vauvert, 2006.

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