Le Cha`mot - Troupes de Marine

Transcription

Le Cha`mot - Troupes de Marine
Le Cha’mot
Février - Mars 2013
L’édito du Chef de Corps
Toujours sur un rythme soutenu, cette période de deux mois a vu le retour de Nouvelle Calédonie de la
3ème compagnie et de la SRR, le départ de la 4ème compagnie pour le Tchad et la RCA, la montée en
puissance de la 2ème compagnie dans le cadre de sa préparation pour Serval, ainsi que diverses activités
d’entrainement et de formation (CME, FA, tir, exercice HM, classes).
Elle se termine avec une semaine de commémoration régimentaire qui célèbre Koufra, l’anniversaire du
régiment et l’épopée Leclerc. Dans une période où les activités s’enchainent et éclatent les compagnies, il
est important de pouvoir se retrouver autour de nos traditions et de préserver notre identité de marsouins de
Leclerc. Avec l’inauguration de la salle d’honneur, c’est le retour d’une tradition au régiment : la veillée au
drapeau.
Directeur de la publication : le chef de corps
Rédacteur en chef : l’OSA
Rédacteur : l’Officier communication
L’ops
NOUVELLE CALEDONIE
La Synthex tir COMMOTO
Le 13 février, l’ensemble de la 3ème compagnie offrait une représentation musicale ô combien attendue
par tous les chefs de sections « la synthex », tir section de tout l’armement organique permettant une
évaluation en fin de mandat.
Le général de Revel, COMSUP, nous ayant fait l’honneur de sa présence, les trois sections de combat de
la 3ème compagnie, appuyées par une quatrième section très affutée, ont tout fait pour jouer la meilleur
partition.
Ces trois sections ont eu à mener une reconnaissance offensive face à un ennemi débarqué appuyé par
quelques pickups 14,5 mm.
Lors de la première phase, les sections prennent le contact avec des fantassins armés d’ALI à courte
distance. Ceux-ci sont renforcés à longue distance mais la qualité du groupe appui de la section appui
permet dès le début et tout au long du parcours de détruire la quasi-totalité de l’ennemi ultérieur.
S’en suit alors une phase de reconnaissance où les contacts sont légions et où les chefs de groupes ont
à coordonner l’ensemble de l’armement à leur disposition. Les tirs se succèdent, les destructions sont
nombreuses.
La fin du parcours est notoire et c’est fourbu mais heureux que l’ensemble des sections achèvent leur
reconnaissance par un tube latérale que tous les marsouins garderont à jamais en mémoire.
Comblés d’avoir pu jouer de tous leurs instruments, les sections achèvent la synthex dans l’expectative
d’un résultat à la hauteur de leur enthousiasme.
C’est satisfait et avec le sentiment du devoir accompli que la compagnie est reçue mention très bien à son
récital avec 1 section au niveau 4 et deux de ses sections atteignant le niveau 5 dont l’une d’entre elles
pouvait même afficher un résultat de 99% de destruction, record RIMaP !!!
Lieutenant Cantonnet
L’ops
TCHAD
Les Dragons s’envolent pour le Tchad
Les marsouins de la 4ème compagnie de combat du régiment de marche du Tchad – commandés par le capitaine
Jeffroy et surnommés les Dragons – ont décollé la semaine dernière pour le Tchad pour une mission de 4 mois au
sein du dispositif Epervier. Une partie d’entre eux est ensuite partie pour la République de Centrafrique (RCA)
dans le cadre du renforcement du dispositif Sangaris qui porte son effectif à 2000 hommes. Les autres Dragons
restés au Tchad se préparent à l’éventualité de rejoindre eux aussi la RCA.
Le dispositif Epervier a deux missions principales :
-
la protection des intérêts français et la sécurité des ressortissants français au Tchad
-
le soutien logistique et l’appui au renseignement aux forces armées et de sécurités tchadiennes
Il contribue à la stabilité du Tchad et de sa région. Aussi les militaires français déployés au Tchad sont en mesure
d’intervenir à tout moment au profit d’une autre opération dans la région. C’est bien sûr le cas des Dragons du
RMT, entrainés pour leur départ en opération et préparés à toute éventualité.
L’ops
RCA
Dans le désert centrafricain
Envoyée en OPEX au Tchad dans le cadre de la mission Epervier, la 3ème section de la
4ème compagnie a la chance de se voir projetée en Centrafrique dès la première semaine
de mission. Il s’agit d’assurer la protection d’une petite BOA dans la brousse au profit d’un
DLC (détachement de liaison et de contact) d’une centaine de personnes dans le nord du
pays, à N’Dele.
Afin de leur permettre d’accomplir sereinement leur mission de renseignement, nous
gardons l’enceinte à toute heure du jour et de la nuit, et les quarts des hommes sont
régulièrement ponctués de sécurisations d’une piste aéroportuaire (c’est ainsi que nous
sommes approvisionnés en eau et en nourriture durant ces quelques semaines. Les colis et
courriers de nos proches arrivent également par les airs) et de patrouilles en ville. Il s’agit
tantôt de montrer la présence de la force, tantôt de sécuriser un entretien avec un officier
général. De temps à autre nous avons la chance de récupérer des armes hétéroclites et
vieillissantes, voir inopérantes.
Ces missions secondaires nous permettent de ne pas tomber dans une routine qui pourrait
s’avérer dangereuse : si la situation en ville est relativement stable, elle est soumise aux
moindres soubresauts politiques et humanitaires de la capitale ; il ne faut pas se relâcher.
En bons marsouins, nous trouvons très rapidement notre place sur le campement, et nos
relations avec les éléments sur place s’avèrent très profitables. Quelques vocations naissent.
Mais il va sans dire que la majorité des Marsouins de Leclerc restent fidèles à notre régiment
: avoir découvert les forces et les faiblesses des troupes d’élite de l’armée française nous
aura permis de nuancer l’image que nous nous faisions d’eux. Au final, on sert tout aussi
bien au Régiment de marche du Tchad.
Lieutenant B.
L’ops
RCA
La compagnie est arrivée à N’Djamena mi avril, avec le secret espoir, sans trop y croire, de partir en
Centrafrique. Heureusement, le patron des Colos, Dieu, était avec nous sur ce coup là. Un petit coup de pouce
céleste nous envoie donc, une semaine après notre arrivée, en direction de la frontière.
Le voyage
Nous sommes partis un beau matin pour une semaine d’un voyage sans nuage, où défilaient les paysages:
les villes et les villages, les sourires sur les visages, les troupeaux, les élevages et les oiseaux de passage. Du
sahel à la forêt équatoriale, du Tchad à la Centrafrique, l’aventure nous embarque après l’attente frénétique.
La fraicheur du matin nous réveille, la chaleur de midi nous accable, le soleil du soir puis l’arrivée la nuit,
tard, nous amène déjà vers un nouveau départ.
Nous parcourons un millier de kilomètres, à rendre un millier de salut à des milliers de mains qui s’agitent,
le long de la route, ou de la piste en latérite.
Défilent un millier de kilomètres pour comprendre que cette frontière n’est pas marquée dans le ciel étoilé ou
sur la terre mais dans le cœur des hommes qui se font la guerre.
Bangui
Enfin Bangui. Bangui la coquette fait grise mine, elle a le visage des lendemains difficiles.
Nous y restons deux jours, en transit. Deux jours pour souffler, prendre une douche, remettre en état les
mécaniques. Mais déjà les ordres tombent, il faut repartir. Nous reformons la colonne. Nous reprenons la
route.
La province
Nous nous dirigeons maintenant vers l’ouest et les marches Camerounaises, le long de la MSR(1). Le long
de cette route, nous nous égrenons bientôt en détachements autonomes. Je laisse mon Capitaine à Yeloke et
pousse jusqu’à Baoro, puis Carnot. Là, à 150km de piste du PC, je représente la France avec une section de
la compagnie et un détachement du 6e RG. Pour nous, la vraie mission commence.
L’Afrique. Les anciens déjà connaissent mais les jeunes marsouins la découvrent toute entière ici à Carnot.
Ici, le temps et l’espace se dilatent, ils ne sont pas linéaires. Tout de suite ou dans une heure? C’est pareil,
après tout, cela représente peu de temps dans la vie d’un homme. Juste après ou dans un kilomètre? La même
chose, ce n’est pas loin. Parfois, on ne se comprend pas trop. Parfois on fait exprès de ne pas comprendre.
Ici on manque parfois d’eau, mais jamais de soda. On le goûte au retour d’une patrouille en croquant les
bananes et ananas, achetés pour rien aux enfants sur la route. On mâchonne la canne à sucre pendant que les
cuisinières préparent les beignets frits ou le riz dans leurs gamelles. Les mangues, ce sera pour plus tard avec
la saison des pluies fin avril.
Partout la vie s’active. Elle est dans le brouhaha de l’école où les enfants reprennent la classe, de plus en
plus chaque jour. Elle est dans le fourmillement du marché où l’on trouve de tout. Elle est sur le stade où les
communautés se retrouvent autour du sport. Elle est à l’église, aussi, où les femmes se parent de leurs étoffes
arc-en-ciel, où les chants rythmés s’élèvent vers la voûte, où les rires fusent au détour d’un sermon coloré.
Parfois, les esprits s’échauffent, à cause de la chaleur sans doute. Alors il faut hausser le ton, donner de la
voix un peu. Ca ne dure jamais longtemps. Ici, Sangaris a une présence tranquillisante. Mais ailleurs? Et quel
après si nous partons?
(1) MSR: Main Supply Road
Capitaine Carlinet/CARNOT/RCA/16 mars 2014
La prépa ops
Du 10 au 13 mars 2015, dans le cadre de sa MCP MALI, la 2ème compagnie du régiment de marche du Tchad a
réalisé un exercice du niveau SGTIA sur le quartier DIO et les terrains militaires proches de Colmar.
Renforcé pour l’occasion de la section du Génie du 13ème régiment du génie et de l’équipe FAC du 40ème régiment
d’artillerie qui seront déployés avec le GTD DIO, ainsi que d’une gazelle du 1er régiment d’hélicoptères de
combat, le SGTIA a rempli des missions de reconnaissance, fouille de cache d’armes, neutralisation et contrôle
de zone dans un contexte interarmes.
Cet exercice avait également pour objectif de travailler dans un environnement opérationnel les savoir-faire
techniques du sauvetage au combat, de vie en campagne, de contre-IED, de maintenance véhicule, mais aussi de
topographie et de transmission.
Enfin, les « démons » ont évolué dans des conditions se rapprochant de la réalité, principalement à pied, avec
protection balistique TIGRE et musettes de combat, permettant ainsi de travailler l’aguerrissement et la rusticité.
Notre MCP prendra fin prochainement et il faut dès à présent penser au colisage. Nous aurons dès lors réalisé de
gros efforts pour tenter « d’être prêt ». Nous aurons effectué une véritable montée en puissance caractérisée par
l’acquisition, la restitution et le drill des compétences individuelles et collectives nécessaires à notre engagement
opérationnel.
Néanmoins, la 2 ne partira sans passer par la case « CENTAC », validation avant projection de la compagnie. 6ème
rotation en 3 ans, les « démons du Tchad » sont prêts pour affronter à nouveau miliciens et foradiens.
Capitaine Turpin J., commandant la 2ème compagnie.
La vie des compagnies
VAP 3ème RHC
Dans le cadre de la MCP MALI du 3ème Régiment d’Hélicoptères de Combat, une section de la 1ère compagnie du
Régiment de Marche du Tchad a participé à une manœuvre conjointe au camp de VOUZIERS-SECHAULT du 17 au 21
mars 2014. Après avoir « drillé » au sol l’embarqué et le débarqué tactique depuis un PUMA, les marsouins ont pu mettre
en pratique leurs savoir-faire lors de missions héliportées. De nombreux cas concrets ont été abordés, de jour comme de
nuit, comme l’évacuation sanitaire de blessés par voie aérienne ou la capture de MVT (Medium Value Target). L’appui des
hélicoptères GAZELLE s’est montré lui aussi particulièrement efficace, lors des missions d’escorte de convoi remplies
par la section. Cette semaine d’entrainement à permis aux Cobras du Tchad de continuer sa formation interarmes et de
s’acculturer avec les procédures de ALAT.
La vie des compagnies
Un Cobra Instructeur C4
Du 17 Février au 07 Mars 2014, j’ai été retenu pour suivre dans l’enceinte du Centre National d’Entrainement Commando
le stage Instructeur C4.
Qu’est-ce que le C4 ? C’est le combat corps à corps adapté au combat de haute intensité. Cette doctrine jeune et évolutive
est en plein essor depuis 2009 (date des premières formations qualifiantes) et ceci suite aux RETEX d’Afghanistan, du
Mali et actuellement de Centrafrique. Cette discipline a pour but de développer l’agressivité, l’instinct de survie, la liaison
avec l’ISTC et au final la confiance en soi indispensable au fantassin pour faire face à un ennemi situé à courte portée. Le
principe de base est de s’entraîner à répondre au scénario suivant : En situation opérationnelle, j’ai un incident de tir ou je
n’ai plus de munitions et je me retrouve face à un ou plusieurs ennemis situés à très courte portée. Quelle réaction, quelle
attitude, quel réflexe tiré du drill favorisera le plus ma survie et le succès de ma mission ?
Les stages de formation C4 ont pour objet de permettre au stagiaire combattant, quel que soit son niveau initial en sport de
combat, de développer ses compétences au corps à corps, d’intégrer les avantages et inconvénients d’évoluer en tenue de
combat complète et ainsi développer sa propre réponse C4.
La première semaine de stage a eu lieu à Mont-Louis et les deux suivantes à Collioure. S’y sont succédés, après les tests
de combativité permettant de jauger le niveau initial des participants, les différents cours : réponse C4 membres inférieurs
puis supérieurs, les défenses sur saisie, les cours de combat au sol, les cours couteaux et baïonnettes, l’entrainement en
espace confiné, les cours combat lampe blanche... Le tout fréquemment ponctué de synthèses et de restitution sous forme
de parcours en état de fatigue.
Pour ma part, j’ai été marqué par l’excellent état d’esprit qui régnait au sein des stagiaires, ainsi que par la simplicité des
rapports entretenus avec les formateurs du CNEC.
En conclusion, je suis plus que jamais convaincu de la nécessité de développer, au sein des unités combattantes en général
et du RMT en particulier, la doctrine C4 (sous forme de cours ponctuels, de FTE, ou de stage moniteur et instructeur), afin
que nous puissions continuer sur tous les théâtres à être «craints de tous et maudits des autres ».
Sergent Feutcheu, chef de groupe, 1ère compagnie, 1ère section
La vie des compagnies
La STE forme de nouveaux TP.
Du 03 au 21 février 2014, la Section Tireurs d’Elite de la CEA a encadré une Formation
d’adaptation Tireur de Précision au profit de 5 jeunes EVAT de la 2eme Compagnie ainsi que 2
soldats de la SAED.
Durant 3 semaines, les 7 stagiaires ont développé leurs compétences en topographie (par diverses
infiltrations), en transmissions (pour recevoir et transmettre leurs missions, leurs coordonnées, les
points de contact partisan), en tir (de précision à 200 et 300 mètres, puis de combat entre 400 et
600 mètres), ainsi qu’en camouflage en confectionnant la traditionnelle GUILLIE SUIT.
Les « TANGO » (tireurs), comme nous les surnommons dans notre jargon, ont terminé leur stage
par un exercice synthèse de 48h dans le massif vosgien. Evoluant en autonomie complète, ils ont
pu restituer tous les savoir-faire tactiques enseignés les semaines précédentes. Malgré le froid,
la fatigue et la faim, c’est avec envie qu’ils ont repoussé leurs limites et affronté le quotidien du
Marsouin.
Sergent-chef Obry, sous-officier adjoint de la section tireurs d’élite
Vigipirate
Du 18 février au 5 mars 2014, la CEA a participé au plan VIGIPIRATE au sein de l’état major
rouge en étant leader de l’unité élémentaire n°2. Composée de la section anti-char de l’adjudant
Quesada et de la section commandement de l’adjudant Girardin, cette mission particulière à
l’aéroport de ROISSY CHARLES DE GAULLE a nécessité le renforcement de personnels de
la « Nueve » et d’une section de « Cobras » (lieutenant Gueroult), ainsi que de deux sections
extérieures, armées par le 501e RCC et le 40e RA.
Logée dans l’ancien centre de rétention administrative du MESNIL AMELOT, baptisé Fort
LAUDE par les militaires, la compagnie a pu inaugurer le nouveau plan VIGIPIRATE, dont le
changement majeur réside dans la communication vers la population, par le biais d’une nouvelle
signalétique.
La mission s’articulait autour de deux vigies, chacune armée par une section :
-
la surveillance générale du complexe de ROISSY, comprenant les gares SNCF et RER,
les différents terminaux, par des patrouilles en Land Rover et à pied.
-
la surveillance particulière de la compagnie israélienne « EL AL ».
Le rythme alterné (une journée sur les vigies, une journée de repos avec du sport) a permis de
préparer au mieux le cross de Koufra, tout en profitant des activités parisiennes. A ce titre, le salon
de l’agriculture fut un haut lieu de fréquentation des marsouins les plus aventureux.
Adjudant Quesada, chef de la section anti-char
La vie des compagnies
FGE CCL
Du 27 janvier au 07 mars s’est déroulé une FGE encadrée par la CCL (renforcée par la 3°Cie et la CEA). Durant 6
semaines l’encadrement avait à charge de former 33 stagiaires afin que ceux-ci puissent devenir des chefs d’équipes. Les
stagiaires, venant principalement de la CCL mais aussi des différentes compagnies du régiment ainsi que du GSBdD, ont
donc dû se remettre en cause intellectuellement et physiquement afin de parfaire leur savoir-faire et savoir être.
Après quelques abandons et l’attrition due à la sélection naturelle, 23 stagiaires ont suivis le stage jusqu’à la fin. Après
de nombreuses heures de cours théoriques, la formation, agrémentée de quelques marches tactiques, séances de tir et
de combat, a permis aux stagiaires de s’investir physiquement et pour certains de découvrir ou améliorer leur rusticité.
Malgré le panel très diversifié des spécialités, allant de 00 à cuisinier, et de mécanicien à auxsan, la remise en question
de soi, la motivation ainsi que le dépassement de soi a été l’affaire de tous.
Ayant le CME, les lauréats sont retournés dans leurs compagnies respectives afin de mettre en application leurs acquis et
continuer à parfaire leurs compétences techniques.
Adjudant Bos
La vie des compagnies
PMD
Le régiment de marche du Tchad a organisé et encadré une préparation militaire découverte du 3 au 7 mars 2014.
Ces PMD sont l’occasion pour les jeunes qui se sont portés volontaires auprès de leur CIRFA de rattachement, de vivre
en immersion dans une unité de l’armée de terre et de participer ludiquement mais sérieusement à de multiples activités.
Initialement ouverte pour 30 stagiaires avec des niveaux scolaires très différents et des qualités foncières variables, de 16
à 19 ans venant de toute la France, ils n’ont été que 24 à se présenter en gare de Mulhouse la dimanche 2 mars. Ils ont été
tout de suite « mis dans le bain » et hébergés au HM2 : lits au carré et privation des téléphones portables, perception de
paquetage dès le lendemain et emploi du temps sur les chapeaux de roue.
Durant trois jours et demie, ils ont participé à trois séances de sport (un footing de 40 minutes, une course d’orientation
et une initiation au parcours d’obstacles), appris les rudiments du service du FAMAS et effectué une demi-journée au
SITAL, suivi des instructions-présentations sur les carrières dans l’armée de terre, le secourisme, les postes PR4G, la
topographie, une demi journée de combat en équipe, suivi le déroulé d’un entraînement d’une section de ROUGE et une
présentation de véhicules en dotation (VBCI, VBL, VAB) et dégusté une RCIR.
Parallèlement, au regard de leurs aspirations individuelles, l’encadrement a pu, pour certains, leur faire découvrir un ou
plusieurs métiers, en les confrontant directement avec des spécialistes dans le régiment : au chenil pour les futurs maîtreschiens, dans l’atelier VBCI pour les étudiants en mécanique, à la CEA pour ceux qui aspirent à devenir TP, au CMA pour
une stagiaire qui poursuit ses études en vue de devenir infirmière. De plus, l’Officier adjoint de la CCL s’est entretenu
avec les stagiaires les plus prometteurs concernant les profils de carrière d’officier dans l’armée de terre.
L’encadrement s’était fixé pour objectif de ne pas laisser les stagiaires inactifs plus de dix minutes consécutives, meilleure
façon de contraster entre leur vie d’adolescents oisifs : l’ordre serré a permis de combler tous les moments de latence
durant la semaine.
La tête pleine d’images et les pieds plein d’ampoules, les stagiaires ont été raccompagnés en gare de Mulhouse le
vendredi, et nous avons mesuré le ressenti à chaud : tous ont apprécié ce stage, et nous espérons avoir suscité ou du moins
confirmé des vocations, mais il ressort surtout que ces jeunes auraient aimé prolonger l’expérience encore quelques jours.
Adjudant Renon
La vie régimentaire
13 mars 2014: remise des képis
aux jeunes du lieutenant Claudel.
28 mars 2014: présentation au
drapeau et remise fourragères pour
les jeunes de l’adjudant-chef Labbee.
Les jeunes de la section de l’ADC Labbee étaient
les premiers à effectuer la veillée au drapeau dans la
nouvelle salle d’honneur du régiment.
La vie régimentaire
Le retour des cigognes
Pour la troisième année consécutive, le RMT tente d’introduire des cigognes au quartier Dio.
Depuis février 2012, un nid, perché à 8 mètres de haut, attend qu’un couple de cigognes s’installe.
Après deux tentatives infructueuses en 2012 et 2013, un nouveau couple de cigognes vient
d’arriver au quartier Dio. D’abord installées dans une cage construite pour elles, les cigognes
doivent, par leur simple présence, en attirer d’autres. Ces dernières, voyant le nid, pourraient
décider de s’y installer.
Si ce n’est pas le cas au bout de quelques semaines, le couple en cage sera libéré dans l’espoir
de le voir établir ses quartiers au RMT.
Cette initiative peut mettre du temps à se concrétiser, comme le confie un membre de l’APRECIAL
(association pour la protection et la réintroduction des cigognes en Alsace-Lorraine) : « Un nid
peut rester vide pendant plusieurs années avant que des cigognes finissent par s’y installer.
Après elles peuvent en attirer d’autres et on se retrouve avec plein de nids ! »
La vie régimentaire
VISITES
Visite du trinôme accadémique du Bas Rhin le 12 mars.
A l’occasion de la commémoration de la bataille de
Koufra, le Père de l’Arme, le général Georges, a rendu
visite aux marsouins du RMT.
Koufra
Tableaux vivants et cérémonie
De Koufra à Strasbourg et jusqu’en Indochine, 5 tableaux vivants évoquaient l’histoire du régiment depuis la 2nde guerre mondiale jusqu’à aujourd’hui.
Le CC1 Labeyrie a été décoré de la médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze
Koufra
Inauguration de la salle d’honneur
Inauguration du bâtiment CNE DUBUT
Koufra
Cross de Koufra
La CCL remporte le challenge compagnies
COM
Vous pouvez désormais:
visiter le site du RMT : www.regimentdemarchedutchad.blogspot.fr
voir le nouveau clip de présentation du régiment sur Youtube : clip RMT 2013
et suivre l’actualité sur Facebook : www.facebook.com/rmt68
Souscrire à la Carte du Marsouin
Souscrire à la Carte du Marsouin, ce n’est pas seulement
s’abonner à un magazine (l’AOB), c’est bien plus!
Il s’agit en réalité de solidarité entre frères d’armes, une
partie de la somme cotisée allant au fonds de soutien aux
musées TDM et au fonds d’entraide.
Le RMT à travers l’Histoire
FORCES de l’AFRIQUE
FRANCAISE LIBRE
ORDRE DU JOUR DU 07 MARS 1941
Le 2 Mars à 8 heures, les couleurs françaises montaient sur le Fort d’El Tag, conquis sur l’ennemi, après dix
jours de combat.
Par cette victoire, le Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Tchad montrait à tous que la France n’est pas vaincue
et que son armée est résolue à lutter jusqu’à la victoire finale.
L’importance de ce fait d’armes sera vivement ressenti par nos camarades de combat, d’abord, par nos alliés
ensuite, enfin par nos compatriotes demeurés sous le joug de l’ennemi, ou lâchement résignés à la défaite.
Mon premier devoir est de remercier tous ceux qui ont permis ce succès.
Je m’incline devant les tombes du caporal-chef DERQUE et des Tirailleurs N’DONON et DIGUEAL, qui ont
donné leur vie pour la PATRIE.
Je remercie le Chef de Bataillon DIO, les lieutenants ARNAUD et CORLU, les sergents-chefs BOURRE,
BRIARD, GRISELLY et HABERT, le caporal-chef KERLEO, les soldats DERAET et ULRICH, les caporaux
BOULBOGOL et KOSSIBAY, les tirailleurs ASSOUM, GOMAI, GLEKE, KLADOM, TETAINA, TOUGOUNGAR, qui ont versé leur sang devant Koufra.
Je félicite les Officiers, Sous-officiers et Soldats, dont l’attitude a été particulièrement remarquable au cours du
combat.
Je remercie tous les militaires qui ont pris part à l’opération et en ont supporté les fatigues.
Je remercie le personnel de la Place de LARGEAU, de la Portion Centrale du Régiment et de l’Intendance, qui
ont permis au ravitaillement de fonctionner dans des conditions très satisfaisantes.
Je remercie les aviateurs, qui ont assuré dans des conditions très difficiles, les évacuations sanitaires.
Je remercie les conducteurs civils qui ont assuré la bonne exécution de tous les transports.
Que ce premier succès, soit pour tous un encouragement, dans la lutte que nous avons engagée et que nous mènerons jusqu’au bout.
DESTINATAIRES :
Toutes Unités du Groupe 111
Le présent Ordre du Jour sera lu dans toutes les Unités, au premier rapport qui suivra la réception.
9
ème
Compagnie
Certificat d’aptitude militaire élémentaire (CAME)
Dans le cadre du Stage CAME organisé du 22 février au 5 mars 2014 par le 152ème RI, la NUEVE a proposé 4
stagiaires, les SGT DELAUME et l’ADC TISSOT participant à l’encadrement. L’objectif de ce stage est de
permettre d'apprendre et d'acquérir les compétences de chef d’équipe.
La 1ère semaine fut consacrée à la théorie, cours, activité sportive et marche de nuit. Pour la 2ème semaine, nous
rentrons dans le vif du sujet : une journée de tir afin de valider les compétences ISTC par un tir Bravo et Delta, puis
séjour sur le beau port de pêche dit « la poudrière » à COLMAR Sud.
Durant 4 jours, le travail tourne alors essentiellement sur les cadres d'ordre, le déplacement, les missions de
l'équipe. L'encadrement n’a pas hésité à pousser les jeunes car le vieil l’adage
« entraînement difficile, guerre facile » reste d’actualité !
A l’issue, pour ne pas laisser nos stagiaires sur leur faim, un raid synthèse de 40
kms sur 2 jours, au départ de COLMAR Sud en passant par SAINTE-CROIX-enPlaine, HATTSATT, HUSSEREN les trois châteaux, EGUISHEIM et arrivée à
WINTZENHEIM, a été organisé (pieds chauds à l'arrivée !).
Durant ce stage, nos marsouins ont porté haut les couleurs des TDM en général, et
du RMT en particulier, pour finir respectivement aux 4 premières places du stage :
MRS NOTO (major du stage), MRS VIVENT, MRS WEIGEL et 1CL FOERSTER.
Après présentation, ils ont été félicités par le BOI lors de leur retour au quartier.
SGT (R) DELAUME - 9 CIE
Détachement VIGIPIRATE Paris
Déployé dans le cadre de l’OPINT VIGIPIRATE ROISSY, du 17 février au 5 mars, le détachement de la Nueve
s’est inséré dans le dispositif CEA commandé par le CNE FLORENVILLE et comprenant notamment nos
camarades de la SAC et de Bleu 1.
Composée de personnels de réserve expérimentés, le détachement s’est vu confié la mission d’assurer l’EIAT du
fort LAUDE, en collaboration étroite avec la section de commandement qui partageait un jour sur deux nos
contraintes. Nous avons ainsi mené des astreintes de 24h (8h00 – 20h00) en armant le PAF par rotation de 3h
durant toute la mission.
Assumant des fonctions aussi diverses que le filtrage de l’accès au site, la sécurité incendie, la permanence des
écoutes radio, la cérémonie des couleurs en parallèle des contraintes d’un EIAT classique (ronde, mise en alerte des
personnels, exercice), la rigueur et l’investissement émanant du travail réalisé ont naturellement pérennisé la
confiance placée en nous par l’ADU (ADJ GIRARDIN) et centralisé d’autres responsabilités à notre niveau.
Remarqués pour leur professionnalisme au quotidien, les CCH VIEUX, AGNELOT, M’BAYE, les CPL LANOY
et TROMSON, ont été complimentés pour la réussite de leur mission. Ayant hérité à leur arrivée d’un EIAT
lacunaire, ils ont transmis au 1er RI un dispositif cohérant et achevé.
Le CCH ROCHEMONT pour sa part, détaché en qualité de chauffeur de bus, a assumé pleinement ses fonctions,
devenant rapidement un des rouages clés du fort LAUDE.
SGT (R) WAGNER - Chef de groupe EIAT fort LAUDE - Chef de groupe Orange 4
L’Amicale
Capitaine René DUBUT
Commandant la 11ème compagnie du RMT / 3ème bataillon
14/05/1913 - 30/10/1944
Le Capitaine René DUBUT est né le 15 mai 1913 dans la commune de MONSEC (24).
Son père Roger avait, comme son fils le fera quelques années plus tard, embrassé la carrière militaire. Il
porta le grade de commandant au 15ème Régiment de tirailleurs algériens de Périgueux en 1935.
René DUBUT entre à SAINT-CYR avec la promotion « Maréchal Lyautey » pour devenir officier
d’infanterie coloniale. Il arrive à Fort-Lamy à la fin du mois de juillet 1938, et on lui confie l’exercice
d’officier de transmissions, fonction qu’il avait déjà exercé quelques temps à TOULON, au 4ème
régiment de tirailleurs sénégalais à sa sortie de l’École spéciale militaire.
En cette fin du mois de juillet, il fait la connaissance de Jacques MASSU, et le peu de temps qu’ils
passent ensemble suffit à jeter les bases d’une solide amitié qui se veut durable.
Les évènements en décident autrement.
Lorsque le Général MASSU se remémore ce temps, il évoque en ces termes anecdotiques : « il m’avait
reçu plusieurs fois dans sa case et j’avais été frappé par son enthousiasme et son dynamisme
extraordinaires ».
La Campagne d’Afrique
De retour dans sa garnison à ZOUAR, MASSU demande à ce que DUBUT lui soit affecté et il obtient
satisfaction. Celui-ci arrive le 8 mars 1939 à la tête d’un détachement de renfort avec lequel il vient
d’accomplir une belle performance de parcours saharien qui devait le familiariser, le néophyte qu’il était,
avec les dures conditions des immensités désertiques.
Il occupe alors cette période à instruire des tirailleurs.
Peu après, BARDAÏ, petit poste du TIBESTI est confié au LTN DUBUT qui en profite pour se
familiariser avec la langue et les us et coutumes des guerriers Toubous.
Ayant rallié LONDRES et le général de GAULLE en juillet 1940, LECLERC prend le commandement
du TCHAD le 5 décembre 1940. Le général n’est pas un inconnu de DUBUT qu’il a rencontré comme
instructeur à SAINT-CYR. Ses méthodes énergiques de la reprise en main de « l’armée » du TCHAD
déliquescente surprennent un temps soit peu les hommes.
Le 21 décembre, le général accepte le principe d’une participation du TIBESTI à une opération
britannique imminente, commandée par le MAJ CLAYTON.
Pendant ce temps se termine les derniers préparatifs d’une expédition conduite par LECLERC sur
KOUFRA, à laquelle participe DUBUT. Le 31 janvier, les voitures de tête de la colonne LECLERC
voient refluer les restes de la patrouille CLAYTON. Dans l’action, le MAJ a disparu et DUBUT se porte
Sous l’Ancre d’or en Alsace, en avant avec Audace !
volontaire pour partir à sa recherche, mais le MAJ reste introuvable car il est prisonnier des italiens.
Au cours de cette période, certains portent au crédit de DUBUT la capture d’un radio italien lors d’une
reconnaissance nocturne aux abords de KOUFRA.
Il combat à KOUFRA du 7 au 28 février 1941, ce qui lui vaudra d’être cité à l’ordre de l’Armée comme
« un officier plein d’allant et de courage, toujours volontaire pour les missions difficiles. Après le combat
du djebel chérif, a insisté pour retourner seul rechercher le commandant de la patrouille britannique
disparu au cours de l’engagement. Le 19 février, sous un violent et efficace bombardement aérien, a par
son calme, maintenu auprès de lui une troupe éprouvée et a réussi par son exemple à lui rendre une valeur
combative ».
René DUBUT devient un témoin privilégié du serment de KOUFRA prononcé par LECLERC le 2 mars
1941.
Sous les ordres du commandant HOUS, au cours d’une reconnaissance à pieds, le LTN DUBUT fait
prisonnier toute la garnison italienne du poste de EL GATROUN, un officier italien et une vingtaine
askaris.
Après une mutation à FADA-OUNIANGA, DUBUT sert en TUNISIE. Puis comme officier d’état-major
et de liaison. A TRIPOLI, il se voit confier la création d’une compagnie de transmissions, tâche à laquelle
il s’emploie avec sérieux et conviction. Plus tard, à ALGER, vers la fin de l’année 1943, avant son
embarquement vers l’ANGLETERRE, il fait des stages pour se familiariser avec les nouveaux chars et
engins de combat en provenance des Etats-Unis.
La campagne de France
De novembre 43 à juillet 44, chacun ayant eu beaucoup de travail, DUBUT et MASSU ne s’étaient guère
vus et ils se retrouvent par le plus grand des hasards lors du débarquement.
Durant la manœuvre d’ECOUCHé (une bataille acharnée y oppose les soldats espagnols de la NUEVE
aux forces allemandes qui libèrent la ville et permettent l’encerclement de fortes unités de la Wehrmacht),
« a assuré de manière magnifique » dit la citation de René DUBUT, « le ravitaillement de 800 véhicules
du groupe tactique ».
Le 25 aout, DUBUT pénètre dans PARIS. A cette occasion, il se voit conférer le grade de capitaine.
DUBUT occupe alors le poste de chef du 4ème bureau de groupement tactique. Grâce à l’intermédiaire de
son ami MASSU, il sollicite un poste de commandement en lieu et place des fonctions paperassières qui
lui incombent.
MASSU rapporte les désirs de son camarade auprès du GAL DIO et de son adjoint, le COL VEZINET et
on lui assure qu’il aura rapidement une compagnie sous ses ordres.
Sur la route de STRASBOURG
Au début de septembre 44, on confie à DUBUT la 11ème Cie du RMT, direction STRASBOURG,
aboutissement du serment de KOUFRA.
Le 30 septembre 1944, DUBUT se voit confier une mission de reconnaissance au nord de DONCIERES,
non loin de la ville de BACCARAT. Sur la route, l’ennemi a tendu une embuscade.
Le véhicule approche doucement et prudemment, mais les tireurs embusqués restent invisibles jusqu’au
bout. A moins de 10 m, un tir bien ajusté déchire le silence, DUBUT s’effondre blessé à mort. Il est à
moins d’une heure de voiture de la Capitale d’ALSACE. Ainsi, le 23 novembre 1944, l’ombre de
DUBUT, parmi tant d’autres, est fidèle au rendez-vous de STRASBOURG.
La carrière brève et glorieuse de ce jeune officier, si ardent et si brave, doit servir d’exemple à ceux qui
auront l’honneur de lui succéder après l’avoir vengé.
René DUBUT fut un homme qui sût prendre ses responsabilités dès le début, l’attentisme ne le concernait
pas et il ne faiblit jamais dans ses convictions profondes. Ayant avoué ses sentiments pour un obscur
général opportuniste, il s’en est fait obligation jusqu’au bout.
Sous l’Ancre d’or en Alsace, en avant avec Audace !
René DUBUT repose auprès de ses parents dans le cimetière de MONSEC en DORDOGNE. En 1990, sa
commune natale a rebaptisé en son honneur la place de la Mairie, en présence de son compagnon et ami
le général MASSU.
MONSEC n’est désormais plus la seule à se souvenir du CNE DUBUT. Après l’hommage qui lui a été
rendu au TCHAD au travers du « camp DUBUT » de N’DJAMENA, anciennement FORT-LAMY, qui a
abrité, à partir de 1953 et pendant près de 40 ans, la majeure partie des formations qui ont stationné au
TCHAD, c’est sous l’impulsion de l’ADC NEVOT, avec l’aide de l’Amicale du RMT, que les marsouins
de LECLERC pourront à nouveau perpétuer la mémoire de ce héros.
La plaque de grès rose des Vosges porte l’inscription suivante :
A la mémoire du Cne René DUBUT (1913-1944)
Héros de Koufra et El Gatroun
Encourageant ses hommes sans jamais
Se départir de son courage audacieux
Don de l’ADC Daniel P. NEVOT
Sous l’Ancre d’or en Alsace, en avant avec Audace !

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