Biographie du chef de bataillon Joseph Perceval.
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Biographie du chef de bataillon Joseph Perceval.
Biographie du chef de bataillon Joseph Perceval. Né en 1911, dans le petit village des Marches de Savoie, Joseph Perceval connaît une enfance douloureuse, marquée par la guerre et les tragiques décès de ses parents. Épris de découverte et d’aventure, il s’engage au 1er régiment de zouaves marocains en 1932. Dès 1935 il est promu sergent, puis muté au 2e régiment de tirailleurs algériens, où ses nombreuses qualités militaires sont remarquées par ses chefs qui le poussent à devenir officier. Admis en 1938 à l’école militaire de l’infanterie et des chars de combat de Saint-Maixent, il en sort sous-lieutenant le 1er septembre 1939 et est affecté au 109e régiment d’infanterie. Au cours de la drôle de guerre, à la tête de son groupe franc, il multiplie les patrouilles jusqu’aux avant-postes ennemis, ramenant renseignements et prisonniers Le 7 juin 1940, à Crapeaumesnil, il livre un combat acharné de maison en maison au fusil mitrailleur. Encerclé par un ennemi en surnombre, il parvient, malgré six blessures, à se replier avec ses blessés et son matériel. Fait prisonnier le 14 juin, il s’évade le soir même des jardins du palais de l’Élysée où il est enfermé. Traversant la France à bicyclette, il rallie son régiment et est cité à l’ordre de l’armée. L’armistice signé, il se porte volontaire pour servir en Afrique et rejoint le 7 e régiment de tirailleurs marocains, puis le régiment de tirailleurs sénégalais du Dahomey-Togo. Il est promu lieutenant en 1941. Le 15 janvier 1942, refusant la défaite, il déserte l’armée d’armistice, il franchit la frontière du Libéria et s’engage dans les Forces Françaises Libres. Affecté au régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad, sous les ordres de Leclerc, il participe aux campagnes du Fezzan et de Tunisie. Le 24 mars 1943, il met en fuite toute une compagnie allemande, contre-attaquant à la baïonnette avec seulement neuf hommes. Pour sa bravoure, il est fait Compagnon de la Libération et est cité à l’ordre de l’armée. Lors de la mise sur pieds de la 2e Division Blindée, Perceval est promu capitaine et reçoit le commandement de la 2e compagnie du régiment de marche du Tchad. C’est à sa tête qu’il s’illustrera lors de la bataille de Normandie, de la libération de Paris, s’emparant alors de l’École Militaire au prix d’un dur combat livré sous les vivas de la foule en liesse ; puis lors de la campagne des Vosges et d’Alsace, au cours de laquelle est accompli le serment de Koufra. En mai 1945, les soldats de Leclerc font flotter nos couleurs sur le « Nid d’Aigle » d’Hitler à Berchtesgaden et y sonnent le cessez le feu. Pour ses combats de la Libération, Perceval est cité deux fois à l’ordre de l’armée, fait officier de la légion d’Honneur et promu chef de bataillon. Fin 1945, il est affecté au Sénégal, à la tête d’un bataillon mécanisé porté. Débarquant en Indochine en juillet 1947, il prend le commandement du 1er bataillon Thaï et s’illustre de septembre à novembre en conquérant un large secteur de la rive droite du fleuve rouge et obtient une nouvelle citation à l’ordre de l’armée. Il pacifie ensuite le sous-secteur de Gialum à la tête du 3e bataillon du 6e régiment d’infanterie coloniale. De retour au Maroc en 1949, il sert au 6e régiment de tirailleurs, puis repart en Indochine en janvier 1951. Nommé à la tête du secteur de Phu-Ly, au Tonkin, fort de six mille hommes, Perceval a des responsabilités de colonel et donne une fois de plus toute la mesure de ses capacités. Le 6 septembre 1952, il tombe dans une embuscade tendue par des hommes du Viet Minh déguisés en soldats supplétifs. Brillant officier, au parcours de chef de guerre remarquable, il disait lui-même : « une chose est certaine, dans un succès, il y a quarante pourcents de préparation, vingt pourcents de chance et quarante pourcents d’audace. » Décorations Officier de la Légion d’Honneur Compagnon de la Libération Croix de Guerre 39/45 (4 citations) Croix de Guerre des TOE (2 citations) Médaille coloniale avec agrafes Sahara, Maroc, AFL, Fezzan-Tripolitaine, EO Médaille des Blessés Médaille des Services volontaires dans la France Libre Military Cross (GB) Presidential Unit Citation (USA)