Avis des Conseillers CGT au Conseil de la CPAM de la Gironde le

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Avis des Conseillers CGT au Conseil de la CPAM de la Gironde le
Avis des Conseillers CGT au Conseil de la CPAM de la Gironde le 22 mai 2015 à propos du Contrat Pluriannuel de gestion. La CGT a déjà au moment du vote sur la COG, mis en garde sur la remise en question de la qualité du service public auquel les assurés de l'assurance maladie ont plein droit. Est‐ce‐que lorsque nous parlons de santé, d’assurance maladie, nous pouvons nous contenter d’aborder le sujet en le réduisant à une vision de gestion d’entreprise. Une entreprise parmi les autres. Nous le savons à titre individuel, familial, mais aussi en tant que responsables d’organisations de salariés qu’une telle vision ne peut que signifier une régression démocratique, une régression tout court. Nous célébrons en cette année 2015 les 70 ans de la mise en route du projet du Conseil National de la Résistance. Sans aucun doute, certains ici présents objecteront que l’on ne peut pas sans arrêt faire appel aux valeurs du passé. Mais, s’agit‐‐‐il de valeurs du passé ? Notre République s’appuie encore sur le trinôme liberté, égalité, fraternité. Les valeurs de fraternité, que nous nommons parfois solidarité sont en perte de vitesse, alors qu’il s’agit aujourd’hui de plus en plus par rapport à la santé, d’en faire un espace concurrentiel et marchand, livré à des entreprises privées en quête de profits. Tous les usagers ne vivent pas de la même manière ce concept d’égalité face à la maladie et ses traitements. Reste cette idée de liberté qui n’est pas celle de l’usager, mais celle des entreprises pharmaceutiques, des assurances, de certains praticiens dits libéraux dont certains usent et abusent de dépassements d’honoraires etc. En fait, au nom de cette liberté ils s’arrogent le droit de tout faire tant que cela s’oriente vers des profits ou des revenus de plus en plus conséquents ! Définition très réductrice, vous en conviendrez, tant en référence au serment d’Hippocrate qu’aux valeurs républicaines mentionnées précédemment. Nous ne pouvons pas admettre non plus, que des cadeaux aux entreprises concernant leur responsabilité, des cadeaux concernant les cotisations sociales qu’ils qualifient de charges vis à vis de leurs salariés soient sans arrêt présentées comme une solution universelle. 1 Pour reconquérir un service public de qualité, de l’accès à la santé et aux soins pour tous, nous demandons que les exonérations de cotisations employeurs soient revues et par là même que l’on arrête de nous parler « coût » de la santé, alors que le « coût » du capital n’est que trop rarement dénoncé. Nous entendons les réflexions et commentaires des représentants des salariés de toutes les organisations syndicales qui vous mettent en garde par rapport à ce CPG et ses conséquences tant pour la qualité du service public futur et des usagers que des conséquences pour les salariés. Nous ne pouvons pas y être sourds, tourner le regard ailleurs, faignant d’ignorer les mises en gardes des professionnels de ce service public. Nous reconnaissons que la santé, l’accès à la santé et aux soins, comme la démocratie même si elle n’a pas de prix représente un véritable investissement. Il est possible de constater que de diminuer d’une manière théorique le coût de la gestion des soins a pour conséquence une réduction de la qualité des soins et donc à terme des dépenses plus lourdes au détriment de l’assuré et des systèmes solidaires dont en priorité le nôtre. Nous confirmons notre confiance dans les salariés de la caisse quel qu’en soit le niveau de responsabilité ou de statut professionnel. En effet la sécu est une, une seule. L’Intérêt des usagers en dépend. Ce CPG, non seulement n’en n’est pas le reflet, mais s’oppose à ces objectifs. Merci de votre attention. Bordeaux le 22 mai 2015 2 

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