Fermeture de Goodyear Amiens La CGT sur le banc des accusés

Transcription

Fermeture de Goodyear Amiens La CGT sur le banc des accusés
FORCE OUVRIERE manifeste
contre l'accord de compétitivité
le mardi, mais signe un accord
le mercredi !
APRES LES MANIFS,
FO SIGNE LA COMPETITIVITE CHEZ RENAULT !
Lu dans la presse :
Avant-hier dans la rue, hier à la table des négociations :
« Après avoir défilé, mardi avec la CGT, contre le projet de la loi réformant le marché du
travail (découlant de l’accord du 11 janvier entre trois syndicats et le patronat), Force ouvrière
(FO) a signé hier l’accord de compétitivité chez Renault. Un comportement plutôt schizophrène,
dans la mesure où l’un des gros morceaux de la réforme concerne précisément la possibilité de
signer ce type d’accord. La future loi encadre même de façon contraignante ces accords, à tel
point que si elle était en vigueur aujourd’hui, le compromis chez Renault serait, sur plusieurs
points, illégal.
Programmé pour quatre ans, l’accord prévoit un gel des salaires cette année, une
hausse du temps de travail et 7 500 suppressions d’emploi, en échange d’une augmentation de
la production du constructeur en France.
FO peut toujours s’en sortir en expliquant que c’est la Confédération Nationale qui a
défilé mardi, alors que la signature chez Renault émane de FO métallurgie… »
Fermeture de Goodyear Amiens
La CGT sur le banc des accusés
Pendant sept ans, le syndicat a refusé toutes les propositions de la
Direction pour améliorer la compétitivité du site :
« Dans la presse, outre Libération, qui y voit
l'échec de la promesse de François Hollande d'interdire
les licenciements boursiers, la plupart des éditorialistes
tirent à boulet rouge sur le syndicat.
« CGT: la politique du pire » titre le Figaro sans
ambages. Et l'éditorial de Gaëtan de Capèle de
poursuivre : « la fermeture de l'usine d'Amiens résume
ce que le syndicalisme radical, retranché derrière une
lutte des classes d'un autre temps, peut produire de
pire. Parce que, pour s'être opposée à toute
réorganisation, à tout plan de départs volontaires et pour avoir systématiquement fait échouer
les solutions de reprise, la CGT a fini par condamner le site. Et parce que, au bout du compte,
ce sont les salariés, bernés par une poignée d'extrémistes, qui vont payer l'addition.» Peu de
nuance non plus du côté de l'éditorialiste libéral Jean-Marc Sylvestre : « La fermeture annoncée
de l'usine Goodyear restera comme la conséquence la plus cruelle de l'archaïsme syndical
français soutenue par une démagogie politique particulièrement sophistiquée ». Même les
Echos, habituellement moins partisans, se montrent très sévères avec cette « CGT ultrareprésentative, portant sa part de responsabilité dans la fermeture du site. »

Documents pareils