Tourisme magazine n°27
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Tourisme magazine n°27
Sommaire 5 EDITORIAL 6 EVÉNEMENT 11ème Salon International du Tourisme et des Voyage Valoriser le tourisme domestique rmand Guide glieeou an n à Ora 8 ACTUALITÉ a Manger ita L'investissement touristique en débat à Jijel Le 23 décembre à Ziama Mansouriah Saison estivale 2010 : le bilan Une baisse notable du nombre d'estivants Le Trattoria à port l'hôtel Eden aéro 3ème Salon des Vacances, des Loisirs et du Bien-être Le rendez-vous des professionnels du tourisme … et des loisirs Les évènements qui ont marqué 2010 Rétrospective d'une “année touristique” 16 INTERVIEW p 26 Jean-Louis et Odette Bernezat “Un couple, ami et amoureux du désert algérien ". 22 HÔTELLERIE Culture Hôtel Belle-Vue à Skikda (Filfila) Entre touche scandinave et amour du patrimoine Salah Toutekhdidjet, directeur de l'hôtel Chobae Un pionnier dans l'hôtellerie à Ziama Mansouriah 25 ART CULINAIRE Salah Toutekhdidjet, directeur de l'hôtel Chobae Un pionnier dans l'hôtellerie à Ziama Mansouriah 38 TOURISME Des diplomates américains visitent Ghardaïa Un voyage entre le rêve et les réalités traque des voleurs de l' Histoire À la À la découverte de Lagouat Une région aux grandes richesses touristiques Assises du tourisme marocain La vision 2020 dévoilée 45 FORMATION Smaïl Mimoun rencontre les diplômés de l'ENST L'association des diplômés de l'ENST en débat DOSSIER Investissement touristique Réalités et perspectives p 48 p 66 Reportage p 28 Djanet Baisse notable de l’activité é Photo : Trekking au coeur du Sahara ditorial Valoriser le tourisme Saharien I Édité par Interexpo Directeur de la publication Slimane SEBA [email protected] Secrétaire de rédaction Mohammed BOUDALI Création - Infographie Nassila AMRANI Ont collaboré à ce numéro Habiba GHRIB Ramdane ABBAS Reda ZEMMOUCHI Saïd BOUKHELIFA Djamila MENNAS Yasmine JALLOUL Aissa GHAZAL Zaïd ZOHEIR Fadéla KRIM Abdellah SILI Bouchra G Publicité - Abonnement Tél. / Fax : 021 93 33 27 email : [email protected] Impression ED DIWANE Flashage Espace Numérique Distribution Centre : INTEREXPO Est - Ouest : El Khabar - Diffusion (KDP) Création, Conception et Réalisation Agence de communication, d’édition et d’exposition Hay En-nour Bt 07 local 03, route de l’hopital - Béni Messous - Alger Tél. : 021 93 33 27/26 Fax : 021 93 33 27 [email protected] www.tourismemagazine-dz.com Facebook : Tourisme Magazine l ne suffit pas d'avoir un bon produit. Encore faudrait-il savoir le vendre. Et, le nôtre, saharien s'entend, il est franchement bon. À tous points de vue. Pour paraphraser Jean-Louis Bernezat, ami bien connu de l'Algérie, nous avons la chance de “posséder un Sahara particulièrement vaste et varié, puisqu'on y trouve des ergs aux dunes infinies, ainsi que des massifs montagneux volcaniques, granitiques ou gréseux de toute beauté”. Et ce n'est qu'un aspect de la magnificence du Sahara. La dimension culturelle, cet accès vers des temps immémoriaux qu'il ouvre, cette impression qu'on a, à chaque fois qu'on y retourne, de voyager dans le temps, cette dimension spirituelle inégalable que seul le Sahara dans son immensité peut permettre d'atteindre. Sur les prés de 9 millions de kilomètres carrés de territoires sahariens, traversant 14 pays africains de l'est à l'ouest du nord de l'Afrique, l'Algérie en occupe prés du cinquième. En plus de sa prédominance en terme d'espace, l'Algérie se distingue par une plus grande diversité de relief géographique, une plus grande richesse en faune et flore, du Nord saharien jusqu'à l'extrême sud. Caractéristiques qui devraient faire de l'Algérie le leader dans le domaine du tourisme saharien. Et pourtant, loin s'en faut. Des pays voisins avec des espaces sahariens beaucoup plus réduits et des atouts culturels, naturels de moindre envergure drainent dix, quinze et même jusqu'à vingt fois plus de touristes étrangers que l'Algérie, en partant des 20.000 touristes ayant visité le Sud algérien en 2005, comme annoncé officiellement par le ministre en charge du tourisme en cette période. Un chiffre considéré déjà, comme ayant évolué de 5% par rapport à l'année qui l'avait précédé et qui, malheureusement, est freiné progressivement pour les années suivantes dans son évolution par des causes extra-touristiques. C'est peu de choses quand il est évident qu'il était et qu'il est possible de faire bien plus. Même s'il n'est que justice que de reconnaître les efforts des professionnels de la région, hôteliers et agences de voyage pour la promotion du tourisme saharien à l'exemple de feu Hadj Khirani qui perdit la vie en pleine action de promotion touristique du Sud algérien. Les actions de promotion et de communication devraient connaître un plus grand élan, une plus grande vigueur, de plus grands moyens. Pour rappel, la Tunisie et le Maroc consacrent respectivement 27 et 49 millions d'euros pour les actions de promotion. Pour reprendre de nouveau Jean-Louis Bernezat, et quoique l'on dise, “le Sahara algérien reste peu connu, hormis les images, pratiquement les mêmes, que l'on voit dans les dépliants publicitaires” Il faut réoccuper les espaces perdus, réinvestir les salons internationaux avec plus de conviction, plus de moyens, des équipes de commerciaux plus outillés, et plus d'arguments avec un double objectif. Dire la valeur de notre produit et faire face à la désinformation que ne cesse de développer des médias étrangers et qui ne rencontre pas encore les contradicteurs qu'elle mérite. Slimane SEBA évènement 11ème Salon International du Tourisme et des Voyage Valoriser le tourisme domestique D Photo : Smail HAMZAOUI ans sa 11ème édition, le salon international du tourisme et des voyages s'est voulu une occasion pour mettre au devant la construction de la destination “Algérie”, et le développement du tourisme domestique. La manifestation qui s'est tenue du 8 au 11 décembre dernier, au palais des expositions des Pins Maritimes (Safex) a drainé prés de 200 exposants, entre opérateurs du tourisme, agences de communication, écoles de formations et organismes étatiques. ais contrairement aux attentes de beaucoup de participants, la manifestation n’a pas répondu à toutes les attentes. Plus d'un exposant a insisté pour dire qu'on ne peut faire de salon internationale de tourisme sans ramener “les tours opérateurs étrangers”. En effet, la touche “Internationale” n'y était pas contrairement aux grandes annonces et coups de publicité, lancéespar l'organisateur, en l'occurrence l'office national du tourisme (ONT). ce dernier, il faut le préciser a mis les grands moyens matériel et humain pour cette édition. M Hormis la rencontre internationale sur le développement du tourisme domestique, le Workshop et un éductour en faveur de la presse étrangère uniquement, le programme de cette édition a été très pauvre en conférences et rencontres thématiques. Les rencontres presses annoncées n'ont pas eu lieu. L'événement a été marqué le premier jour, par la présence du Ministre du secteur du Tourisme et de l'Artisanat M Smail Mimoun pour la cérémonie d'inauguration. Lequel a, pour l'occasion, annoncé la signature de 49 accords de principe pour de nouveaux projets dans l'investissement touristique. S'intéressant de prés à la manifestation, le Ministre qui a présidé la rencontre internationale sur le tourisme domestique qui a eu lieu à l'hôtel Hilton, a refait un autre passage au salon. Cela à la grande joie des exposants qui n'ont pas eu l'honneur d’avoir sa visite à leurs stands le premier de l'inauguration. Le Ministre, très présent M. Mimoun a fait une troisième virée au salon au quatrième jour, en vue de clôturer la manifestation. la cérémonie de clôture, s'est déroulée dans l'espace réservé à l'exposition des tableaux et affiches publicitaires marquant l'âge d'or du SITEV. Sans sonorisation aucune, le ministre a annoncé la fin de la manifestation et a pris du temps pour écouter les doléances de quelques exposants présents. Le large public présent était plus intéressé à chaparder gâteaux et jus offerts à la collation. Les attestations de participation ont été TOURISME MAGAZINE 6 N°27/JAN-FEV distribuées aux exposants par le D.G de l’O.N.T lui-même à travers les stands. La plupart ont exprimé “le regret de ne pas avoir eu droit à une rencontre plus cérémoniale avec le premier patron du secteur”. Danses et artisanat pour le large public Les quatre journées qu'a duré le SITEV ont été une occasion pour beaucoup d'exposants et participants d'établir des contacts et d'échanger des coordonnées. Certains ont même signé des conventions de partenariat. La troisième journée du SITEV (le vendredi) a été la plus animée avec la forte affluence du large public. Plus intéressés par les tarifs des séjours au sud, jugés malheureusement trop cher pour la majorité des bourses, les visiteurs ont trompé leur déception en amassant le maximum de dépliants et brochures vantant les diverses destinations touristiques. Faute de pouvoir voyager, le rêve existe… La grande attraction qui a suscité l'intérêt du large public a été les stands des arti- 2011 évènement sans et traiteurs, mais surtout les différents shows et danses présentées par les quelques troupes folkloriques présentes au SITEV. Cette animation qui s'organisait de façon cyclique à longueur de journée, plongeait alors le salon dans une véritable atmosphère de fête foraine. H.G En marge de la 11ème édition du SITEV Une rencontre internationale sur le développement du tourisme domestique n marge de la 11ème édition du SITEV, une rencontre internationale sur le développement du tourisme domestique s'est tenue le 09 décembre 2010 à l'hôtel Hilton. La conférence, animée par des experts internationaux et des professionnels du tourisme était l'occasion de débattre du tourisme domestique et son rôle dans le développement du tourisme international. E Photo : Smail HAMZAOUI Photo : M.B Dans son allocution d'ouverture, le Ministre du Tourisme et de l'Artisanat Smaïl Mimoun a insisté sur le développement de cette catégorie de tourisme de par ses retombées sociales et économiques au niveau local. “Le tourisme domestique présente plusieurs avantages. En plus de satisfaire le besoin du touriste local en matière de vacances, il contribue à la dynamisation de l'activité locale, à l'épanouissement des régions et à favoriser les liens de solidarité et d'amitié entre les communautés d'un même pays”, dira-t-il. Pour sa part, Frédéric Perret, Directeur Exécutif de l'OMT et représentant personnel de son Secrétaire Général, a exposé les caractéristiques du tourisme domestique et son impact sur le développement touristique local en présentant quelques pistes d'amélioration de cette catégorie de tourisme au niveau national. Quant à M. Jean Marc Mignon, président de l'Organisation Mondiale du Tourisme Social, il a présenté deux modèles qui ont propulsé le tourisme domestique respectivement en France et en Espagne. Il s'agit du Travler Chèque pour la première destination et du programme Turismo Señor pour la deuxième. Plusieurs autres sujets ont été débattus lors de l'atelier organisé à l'occasion de la rencontre. Des sujets qui ont notamment porté sur le tourisme éducatif des jeunes, la demande pour le produit camping, le thermalisme au profit des nationaux ainsi que sur le développement de formules de vacances spécifiques à la demande interne. M.B Entre nous ! Un workshop pour et par les Algériens oujours en marge du 11ème Salon International du Tourisme et des Voyages, un workshop a été organisé le 10 décembre 2010 à la salle Dar El Djazaïr, au palais des expositions PinMaritimes. Une cinquantaine d'opérateurs touristique ont participé à cette importante manifestation avec seulement quelques étrangers qu'on pouvait compter sur les doigts d'une seule main. T notre interlocuteur. Hormis un opérateur espagnol qui semblait s'intéresser de prés à la Destination Algérie, et qui avait suscité l'intérêt de beaucoup de nos participants nationaux, le workshop organisé par l'Office National du Tourisme a été une occasion pour ces derniers de tenter de trouver des partenariats entre eux et de consolider ceux qu'ils avaient déjà avec les Tunisiens. “L'ambiance qui règne dans ce workshop est en deçà de ce que nous attendions” nous a avoué un agent de voyage présent dans la salle. “Les tour-opérateurs étrangers sont quasi-inexistants. Les seuls voyagistes étrangers présents sont intéressés seulement par prendre les Algériens en Turquie et en Tunisie”, a encore déploré Enfin, il est à signaler que le seul chinois présent à l'événement et que beaucoup avaient pris au départ pour un opérateur du pays du levant n'était autre qu'un représentant d'un média chinois, venu couvrir le SITEV 2010. Photo : M.B Y.J TOURISME MAGAZINE 7 N°27/JAN-FEV 2011 actualité Rencontre d'évaluation des investissements touristiques Des mesures financières et fiscales propices à l'investissement L e Ministre du Tourisme et de l'Artisanat, M. Smaïl Mimoune, a présidé, le 12 janvier passé, à l'hôtel El-Riadh Sidi Fredj, une rencontre nationale d'évaluation des investissements touristiques. Plus de 300 investisseurs se sont déplacés depuis les quatre coins de l'Algérie pour assister à la rencontre et exposer leurs situations. Photo : Le Djurdjura - Kabylie ans son allocution d'ouverture, Smaïl Mimoun a rappelé l'importance du secteur touristique dans l'économie mondiale, notamment en matière de chiffre d'affaires et d'emploi, affirmant la volonté, voire même une véritable dynamique du gouvernement algérien pour développer le secteur touristique. Le Ministre a, de même, réitéré l'engagement des pouvoirs publics à aider et accompagner les investisseurs touristiques dans les différents projets lancés dans ce domaine d'activité. “Nous sommes disposés à vous aider et à vous accompagner (…) en renforçant notre concertation basée sur la confiance et la transparence”, a-t-il affirmé. D M. Abderrahmane Benkhalfa, Délégué Général de l'Association des Banques et Établissements Financier (ABEF), a rappelé pour sa part que “la viabilité de l'industrie touristique au niveau macro ne signifiait pas la viabilité des projets touristiques au niveau micro”. À ce titre, il a préconisé la création d'un centre d'accompagnement technique et managérial des investissements et le lancement d'ateliers régionaux communs qui auront pour mission “de regarder à la loupe les projets d'investissement touristique”. M. Benkhalfa a également signalé que les projets d'investissement touristique ne doivent pas être considérés comme des projets immobiliers. “Il ne faut pas négliger les études prévisionnelles d'exploitation” a-t-il signalé, rappelant qu'il ne faut pas, non plus, négliger les investissements de moyenne gamme (hôtels 2 et 3 étoiles). “Il ne faut pas oublier que les marchés actuels ne concernent pas tous des clients de haut de gamme”, ajoutera-t-il. ristiques dans les programmes de l'ANDI qui prévoient d'autres mesures de facilitations. En marge de cette rencontre, trois ateliers thématiques ont été programmés, en l'occurrence, un atelier sur le foncier touristique, un atelier sur le financement des projets touristiques et un atelier sur les procédures administratives. La journée s'est soldée par la lecture, en séance plénière, des différentes remarques et recommandations tirées lors des trois ateliers. M.B TMezhoud ÉMOIGNAGE Zoheir Quant à M. Brahim Benali, représentant la Direction Générale des impôts, a pour sa part rappelé les mesures fiscales destinées à encourager l'investissement touristique citant comme référence, la loi de finances complémentaire LFC 2009. M. Benali citera notamment le taux réduit de la TVA (à 7% au lieu de 17 %), le taux réduit de l'IBS (19% au lieu de 27%) et l'exonération de la TAP sur les recettes en devises, (qui concerne aussi les agences de voyages). M. Benali citera aussi les avantages prévus dans l'ordonnance 0103 du 20 août 2001, relative au développement de l'investissement outre l'éligibilité des projets touTOURISME MAGAZINE 8 N°27/JAN-FEV 2011 Investisseur de Tindouf “Je pense qu'un point crucial n'a pas été abordé lors de la rencontre, il s'agit de la formation. Le représentant de l'ABEF a signalé le point important de l'exploitation, or, il n'y a pas d'exploitation efficace sans personnel qualifié. Nous, investisseurs du sud, avons des difficultés à trouver du personnel qualifié du moment où il n'existe aucune école de formation spécialisé dans le sud. Les ressources humaines au sud sont insuffisantes.” actualité L'investissement touristique en débat à Jijel Le 23 décembre à Ziama Mansouriah Photo : H.G L e séminaire relatif aux investissements touristiques organisé le 23 décembre dernier à la wilaya de Jijel, sous le thème “l'investissement et développement touristique réalités et perspectives”, a eu lieu à l'hôtel “Chobae” dans la commune de Ziama Mansouriah. Organisé par direction du Tourisme de la wilaya de Jijel, le séminaire a regroupé un panel d’acteurs du tourisme de la région, des représentants de l'ANDT, de l'ANDI, ainsi que les représentants de l'APW, des Daïra et des APC de la wilaya. a rencontre a été une occasion pour les organisateurs et les conférenciers de présenter les potentialités touristiques dont recèle la wilaya de Jijel, d'expliquer les modalités, et les facilités octroyées par l'État pour aider à l'investissement. Elle a été aussi une opportunité en or pour les investisseurs de débattre quant à eux des problèmes qu'ils rencontrent en la matière. Leurs soucis, doléances et interrogations avaient été dûment enregistrés et seront exposés lors des prochaines rencontres, régionale et nationale qu'organise le Ministère sur l'investissement touristique en Algérie. L À ce propos et lors d'une déclaration à la presse, M. Sili a indiqué que “les suggestions des opérateurs économiques ont été enregistrées et seront remises à qui de droit”. A Jijel a-t-il ajouté “beaucoup de choses ont été faites, notamment la réactualisation des lois réglementant le secteur du tourisme pour se mettre au diapason du nouveau plan d'investissement. Le ministre a donné des directives pour que ces lois soient mises en application dans le but d'encourager l'investissement et de rehausser le niveau des prestations, et ce dans le cadre d'une action rapide basée sur des résultats stimulants”. Ainsi et selon la communication présentée par le Directeur du Tourisme de la wilaya, M. Sili Abdellah, la wilaya de Jijel dispose de 19 Zones d'Extension Touristique (ZET). Elle recense actuellement 43 projets touristiques, d'un montant estimé à 20 milliards de dinars. Il s'agit aujourd'hui de finaliser, “au plus vite, les études concernant les cinq ZET pour ouvrir la voie aux enchères, et celui qui présentera un projet porteur et de qualité l'emportera, l'administration étant là pour l'accompagner”, a confié le Directeur du Tourisme de Jijel. Djamila représentante de l'Agence Nationale du Développement Touristique (ANDT) et qui a porté sur les lois et décrets régissant l'investissement touristique en Algérie. C'est ainsi qu'on apprendra par la conférencière “que la ZET de Tassoust dans la wilaya de Jijel sera la première ZET à faire l'objet de vente aux enchères publiques de terrains pour l'investissement touristique. Cela après la signature d'une convention interministérielle entre les Ministères des Finances et celui du Tourisme et Artisanat, cela en plus de l'élaboration d'un cahier des charges sur le même sujet. Cette opération sera lancée à titre d'expérience pilote”. La Zet de Tassoust aux enchères Deux communications académiques publiques ont suscité à leur tour l'intérêt de l'auRevenant à la rencontre, M. Droua Samir, représentant de l'ANDI de la wilaya de Jijel a présenté quant à lui une communication portant sur “le foncier touristique et les avantages accordés aux investisseurs”. Une autre communication aussi intéressante a été celle présentée par Mlle. Menass TOURISME MAGAZINE 10 0 N°27/JAN-FEV ditoire présent à la salle de conférence de l'hôtel Chobea. Il s'agit de celle présentée par le Dr Chakour Saïd Chaouki, professeur d'université et portant sur “la durabilité de l'activité touristique” et la communication du Dr Grimes Saïd sur “l'écotourisme”. 2011 H.G actualité Saison estivale 2010 : le bilan Une baisse notable du nombre d'estivants D urant la saison estivale 2010, “95 millions” d'estivants ont été enregistrés dans les plages algériennes autorisées à la baignade, contre 105 millions pour l'année 2009. Ainsi, le nombre des estivants a baissé de 10 millions comparativement à l'année dernière, comme l'a indiqué M. Smaïl Mimoun, Ministre du Tourisme et de l'Artisanat, lors de la rencontre bilan et évaluation, du 10 septembre à l'hôtel El-Aurassi. Selon le bilan de la Gendarmerie nationale, “les dispositifs déployés dans le cadre de la mise en œuvre du plan Delphine 2010 ont particulièrement favorisé une action préventive de proximité qui a conduit à la prise en charge des préoccupations sécuritaires des populations et des estivants”. Photo : M.B ette baisse est imputée selon le Ministre du Tourisme à “la coïncidence de la saison estivale avec le mois du ramadhan et aux compétitions de la Coupe du monde de football”. Mais hormis cette baisse, le nombre de plages autorisées à la baignade a connu quant à lui une augmentation passant de 344 plages en 2009 à 354 plages en 2009. “Le nombre de concessions de parcelles de plages a, lui aussi augmenté, a ajouté M. Mimoune, passant de 369 en 2009 à 382 en 2010”. C En matière de protection des plages et dans le cadre du plan Delphine 273 plages ont été sécurisées par la Gendarmerie Nationale, soit un taux de 77% du nombre global des plages autorisées à la baignade. La saison estivale 2010 a vu aussi le renforcement des postes de surveillance et de sécurité dans les plages. Les postes de la Protection civile sont passés de 316 en 2009, à 369 en 2010. Les postes de la Gendarmerie nationale de 205 en 2009 à 215 en 2010. Les agents chargés du nettoyage des plages ont, vu eux aussi, leur nombre augmenté : Ils ont été 5.050 agents en 2010, contre 4.700 en 2009. De son côté, M. Ali Setti, CES au Ministère du Tourisme et de l'Artisanat, a indiqué à la presse en marge de la rencontre que le budget alloué en 2010 à la réhabilitation des plages s'élevant à 05 milliards de dinars (contre 02 milliards en 2008 et 03 milliards en 2009), reste quand même insuffisant. Abordant par ailleurs, les préparatifs de la prochaine saison estivale, le Ministre du Tourisme et de l'Artisanat a appelé au renforcement de la coordination intersectoTOURISME MAGAZINE 11 N°27/JAN-FEV rielle entre les différents intervenants et qui sont : “les collectivités locales, les directions de tourismes, les services de santé, de commerce, de transport de travaux publics, ainsi que les éléments de police, de gendarmerie, et de la protection civile”. Une première réunion de travail entre le secteur du tourisme et les P/APC et des collectivités locales des wilayas côtières est déjà annoncées. Parmi les mesures initiées par son département pour la prochaine saison M. Mimoun a évoqué “l'instauration de projets relatifs à une banque de données du tourisme, et le SIG, (système d'Information Géographique)”. Il a par ailleurs recommandé l'encouragement de la formule hébergement du touriste chez l'habitant, l'investissement dans l'hôtellerie, et l'accélération dans les schémas d'aménagement des plages. La journée bilan et évaluation a été aussi une occasion pour revenir sur les lacunes enregistrées en matière de non-professionnalisme du personnel bénéficiant de concessions de plages et le manque d'infrastructures d'accueils. 2011 H.G actualité 3ème Salon des Vacances, des Loisirs et du Bien-être Le rendez-vous des professionnels du tourisme … et des loisirs L a troisième édition du Salon des Vacances, des Loisirs et du Bien-être fera son grand retour du 20 au 23 avril 2011 au palais des expositions aux Pins maritimes à Alger. Cette année, l'organisateur hisse au rang d'honneur “le tourisme de loisirs”, une forme qui intéresse autant les touristes nationaux qu'internationaux. rganisé par l'entreprise de communication “Interexpo”, ce rendez-vous “pré estival” réunira les principaux professionnels du tourisme, des loisirs et de la détente dans un espace de communication et d'échanges. En 2010, le salon a enregistré plus d'une soixantaine de participants. O Ce salon créé en 2008 par Interexpo, agence de communication spécialisée dans le tourisme et l'événementiel, propose un panorama particulièrement étendu des possibilités proposées sur le marché national et méditerranéen sur le plan du tourisme de loisirs et de bien-être. Pour sa 3ème édition, Interexpo continue de faire de ce salon “le lieu incontournable, à l'orée de la saison estivale 2011, pour bien préparer ses prochaines vacances”. Le public pourra ainsi y découvrir de nouvelles tendances, de nouvelles destinations et surtout les diverses possibilités de loisirs et de sports offertes aussi bien en Algérie qu'à l'étranger. A u x côtés des tours opérateurs algériens, agences de voyages, hôtels et complexes touristiques, plusieurs exposants sont attendus de Tunisie, du Maroc, de France, de Dubaï et de Turquie et proposeront, spécialement à l'occasion du salon, toutes sortes de nouveautés en matière de vacances avec en prime des offres promotionnelles originales à des prix très attractifs. Ainsi, durant quatre jours, le Salon des Vacances, des Loisirs et du Bien-être sera la plus grande agence de voyages TOURISME MAGAZINE 12 2 N°27/JAN-FEV de l'Algérie où les plus de 10.000 visiteurs attendus auront tout le loisir de faire le plein d'idées pour leurs vacances et rencontrer en direct les prestataires de services pour s'informer, voire choisir leur destination pour 2011. En marge du salon, plusieurs tables rondes seront animées par des professionnels du secteur touristique et des universitaires autour de la thématique des loisirs et des sports et leur rôle dans l'accomplissement de soi et l'amélioration de la qualité de la vie. 2011 M.B actualité Les évènements qui ont marqué 2010 Rétrospective d'une “année touristique” Avril 2010 Juin Juillet 2010 Ouverture de la saison D epuis la fin du deuxième trimestre de l'année 2010, le secteur du tourisme a connu des changements et des mutations qui s'inscrivent dans la politique de l'État pour développer le tourisme algérien et repositionner la destination Algérie dans les catalogues internationaux. Voici un flash-back sur la majorité de ces événements marquants. 2ème Salon des Vacances, des Loisirs et du Bien-être estivale 2010 a 2ème édition du Salon des Vacances, des Loisirs et du Bienêtre s'est déroulée du 20 au 23 avril, aux palais des expositions des Pins Maritimes (Safex). Ce salon dédié plus particulièrement aux professionnels du tourisme nationaux et internationaux a été organisé par l'agence de communication INTEREXPO, la même qui édite Tourisme Magazine. L Mai 2010 50e réunion de la commission de l'OMT pour l'Afrique 'Algérie, en sa qualité de vice-président a arbitré du 17 au 19 mai 2010 à L l'hôtel Sheraton la 50ème réunion de la Commission de l'Organisation Mondiale du Tourisme pour l'Afrique dans laquelle siège tous les ministres Africains du Tourisme, haut fonctionnaires et experts pour examiner la situation et les perspectives de développement du tourisme dans le contient africain. La déclaration des Andalouses a 1ère rencontre des agences de voyages et hôteliers s'est tenue les 26 et 27 Mai 2010 au complexe touristique des “Andalouses” à Oran, à l'initiative de M. Hassane Bahlouli, Directeur Général de l'EGT “Les Andalouses” et de la FNAT (Fédération Nationale des Associations L d'Agences de Voyages), sous le patronage de la SGP GESTOUR et en présence de représentants du Ministère en charge du tourisme. Cette rencontre, s'est soldée par la signature d'une convention entre les représentants des Hôteliers et des agents de voyages. Smaïl Mimoun est nommé Ministre du Tourisme et de l'Artisanat 1953 à M'Sila, et est membre du parti e 29 mai 2010, M. Smail Mimoun est nommé Ministre du Tourisme et de l'Artisanat en replacement de M Cherif Rahmani qui avait alors le portefeuille du tourisme en plus de celui de l'Environnement et de l'Aménagement du Territoire. M. Mimoune est né le 3 juin L le Mouvement de la société pour la paix (MSP). TOURISME MAGAZINE 14 4 N°27/JAN-FEV a saison estivale 2010 a été ouverte officiellement le 03 juin 2010 à la plage “El Wardania” (Aïn -Témouchent), en présence du Ministre du Tourisme et de l'Artisanat, M. Smail Mimoune. Le Ministre a visité à cette occasion les différentes structures de sécurité (gendarmerie nationale), de la protection civile et de la santé, appelées à encadrer cette saison estivale. L Une nouvelle réglementation de l'activité des ATV e 21 juillet 2010 a été rendu public le nouveau décret exécutif réglementant l'activité des Agences de Tourisme et de Voyage (ATV) agréées. Il s'agit du décret exécutif Nº 10-186 du 14 juillet 2010, modifiant et complétant le décret exécutif du 1er mars 2000 fixant les conditions et les modalités de création et d'exploitation des Agences de Tourisme et de Voyages, publié dans le Journal officiel Nº 44 du 21 juillet 2010. L Août 2010 Le mois de Ramadhan compromet la saison estivale l a avancé de 11 jours, cette année. Le Ramadhan 2010 s'est déroulé du 11 août au 12 septembre, soit durant la haute saison touristique et la période de vacance de la majorité des Algériens. La question s'est posée : le tourisme et le ramadhan ne peuvent-ils pas coexister ? Les professionnels du tourisme commencent alors à trouver des formules spéciales été durant le mois de Ramadhan. I 2011 actualité Décembre 2010 Septembre 2010 Octobre 2010 L'Algérie a célébré la Journée Mondiale du Tourisme Les agents de voyages contestent le nouveau décret réglementant leur activité a journée mondiale du tourisme coïncidant avec le 27 septembre de chaque année, a été célébrée par le Ministère du Tourisme et de l'Artisanat, à travers la tenue d'une journée thématique consacrée à l'interactivité entre le tourisme et la biodiversité à l'hôtel El Djazair (Saint-Georges). La journée visait la sensibilisation des professionnels du secteur et les touristes sur le rôle du tourisme dans la protection des écosystèmes. L Lancement de la saison touristique du sud e Ministre du Tourisme et de l'Artisanat a déclaré lors d'une conférence tenue le 07 octobre à Ghardaïa, l'ouverture officielle de la saison touristique saharienne pour l'année 2010/2011. Affirmant que l'État a mis tous les moyens pour permettre le redécollage de cette activité, il met en avant le dégagement d'une cagnotte de 02 milliards de DA par le Trésor public pour la réhabilitation de 09 hôtels dans le Sud et la création de 06 villages touristiques sahariens. L L'Algérie a participé à l'exposition universelle de Shanghai 11e édition du SITEV ans sa 11e édition, le salon international du tourisme et des vacances s'est voulu une occasion pour mettre au devant la construction de la destination “Algérie”, et le développement du tourisme domestique. La manifestation s'est tenue du 8 au 11 décembre au palais des expositions des Pins Maritimes (Safex) et a drainé la participation de prés de 200 exposants. D Smaïl Mimoun rencontre les diplômés de l'ENST es agents de voyage n'avaient plus que trois mois pour se soumettre aux 27 obligations du nouveau décret 10-186 du 14 juillet 2010. Un décret qu'ils jugent “confus et prématuré”, et qui risque plus de nuire à leur activité, qu'à la réglementer. Les corporations d'agences se manifestent. Le Ministre du Tourisme et de l'Artisanat décide alors de rencontrer les agents de voyagent pour les rassurer. L Novembre 2010 e Ministre du Tourisme et de l'Artisanat, M. Smaïl Mimoun, a participé le 25 décembre au siège de l'École Nationale Supérieure du Tourisme, à une rencontre spéciale qu'il a initiée en faveur des anciens diplômés de l'ENST (Ex. : ISHT / CNFT. Plus de 250 diplômés représentant une vingtaine de promotions ont participé à cette rencontre. Lors de cette rencontre, Smaïl Mimoun a appuyé l'idée de créer une association des diplômés de l'actuelle ENST.. L 1er Séminaire sur le Marketing Les hôtels publics ne seront pas vendus ! du Tourisme e Ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smaïl Mimoune a annoncé que les établissements hôteliers publics ne seront pas vendus au cours d'une visite d'inspection, menée récemment d'Oran. M. Mimoun a déclaré à la presse que “ce qui est public restera public” et que la formule “location-gestion” ou “contrats de gérance”, sera adoptée afin d'assurer des prestations de qualité au niveau de ces structures hôtelières. L a participation de l'Algérie à l'exposition Universelle de Shanghaï a enregistré les résultats escomptés, selon les déclarations du Directeur Général de l'Office National du Tourisme M. Ahmed Bouchedjira. Du 18 au 22 septembre, le pavillon algérien a abrité les journées promotionnelles du “ tourisme et des voyages”. Un riche programme a été élaboré à l'occasion. L e premier séminaire intitulé “marketing et tourisme : la grande mutation”, s'est déroulé les 07 et 08 novembre à l'hôtel El Aurassi à l'initiative de la société RH International Communication. Plusieurs communications ont été animées par des experts nationaux et internationaux. En dépit d'une petite déception de la part des participants, l'initiative était très louable. L TOURISME MAGAZINE 15 N°27/JAN-FEV 2011 interview A nciens guides de la Haute-Savoie, Odette et JeanLouis Bernezat, deux pionniers du tourisme saharien avaient déjà comme leitmotiv le principe de protéger le patrimoine naturel saharien, bien avant le concept du tourisme durable. En parallèle, ils formaient beaucoup de guides pisteurs touaregs. Jean-Louis revient dans cet entretien sur son histoir avec le Sahara Jean-Louis et Odette Bernezat “Un couple, ami et amoureux du désert algérien depuis 44ans” Tourisme Magazine : Que représente pour vous la date du 17 octobre 2007 ? quand Odette prit la parole pour remercier les gens du Hoggar pour tout ce qu'ils nous avaient donné et appris, et lorsque Moussa Ag Abergali, parmi nos plus anciens compagnons, se leva pour prendre la parole au nom de tous. Il nous répondit que c'était aux Touaregs de nous remercier de leur avoir permis de travailler dans un domaine qu'ils aimaient et de leur avoir fait découvrir une culture qu'ils ignoraient. Tourisme Magazine : En 1969, vous aviez créé l'organisation “Hommes et Montagnes”. Dans quel but ? Jean-Louis Bernezat : Notre première expérience saharienne a commencé à Djanet, en Jean-Louis Bernezat : Je crois que j'étais prédisnovembre 1967. À l'époque, on nous avait dit à posé à cette venue au Sahara ! Enfant, mon père Alger qu'il n'était pas prudent de nous rendre me faisait beaucoup lire de récits d'expéditions aussi loin au sud, car nous allions nous retrouver lointaines ou de romans d'aventures et je me chez les sauvages ! 2007 a donc marqué le quadélectais en particulier de ceux qui se passaient rantième anniversaire de nos débuts sahariens. au Sahara. Plus tard, en même temps que des étuNous aurions aimé fêter des de géographie, je cette date avec nos amis, Il est indéniable que l'on parle à l'étranger de l'intérêt et de la beauté du devins guide de haute ceux des pays sahariens où Sahara algérien, mais il est en fait peu connu, hormis les images, pratique-montagne. Quant à nous avions voyagé et trament toujours les mêmes, que l'on peut voir sur les dépliants publicitaires. Odette, qui avait fait des vaillé, mais c'était matérielétudes de sciences de la lement impossible de les terre, elle était une alpiréunir tous. Puisque c'est au Hoggar que nous Je crois que l'émotion fut à son comble, lorsque, à niste de première force. Puisqu'il était d'usage comptons le plus grand nombre d'amis, la fête a ma demande, une prière collective fut récitée en pour les alpinistes de venir grimper dans les eu lieu dans cette région à laquelle nous sommes mémoire de tous ceux -j'en avais préparé la liste- montagnes du Hoggar au moins une fois dans avec lesquels nous avions travaillé et qui avaient leur vie, c'est ce que nous fîmes en 1968. si profondément attachés. maintenant disparu. Ce fut un Chérif, venu de Nous tenions à ce qu'elle n'ait pas un caractère Ghât pour représenter nos amis libyens, qui diri- Mais le Sahara est un piège et, après deux ans de officiel, et qu'elle nous permette de voir, peut-être gea cette prière. La fête, organisée grâce à l'aide de voyages en amateurs au Hoggar et dans l'Ajjer, une dernière fois, la plupart des personnes avec nos amis du Hoggar, a eu lieu à une quarantaine j'avais pensé que ma clientèle de montagnards lesquelles nous avions travaillé pendant tant d'an- de kilomètres de Tamanrasset et a réuni environ pourrait être intéressée par des voyages avec des nées et avec lesquelles nous restions particulière- cent personnes. Nous nous sommes quittés en chameaux. En 1969, naissait donc “Hommes et ment liés. Au cours de cette réunion, il y eut de sachant que nous ne reverrions plus jamais un tel Montagnes”. Le terme “méharée”, existait déjà, grands moments d'émotion. Spécialement rassemblement ! “ “ TOURISME MAGAZINE 16 6 N°27/JAN-FEV 2011 interview attribué au géologue Conrad Kilian. Il signifie “voyage sur un chameau de selle”. Odette créa l'expression “randonnée chamelière”, voyage à pied avec des chameaux portant les bagages. Nous nous sommes spécialisés tout de suite dans ce qui nous tenait à cœur : proposer des voyages tels que nous les aimions, en parcourant le pays à pied et à chameau, accompagnés par de vrais nomades. reg, assez de tamacheq pour prendre part aux discussions et donner mon avis quand il le fallait ; savoir ce qu'un chameau mange, ce qu'il boit, les efforts qu'il peut fournir en montagne, sur le plat ou dans les ergs, etc. Cartes, lectures et discussions avec nos guides et chameliers - qui, au Hoggar, au début des années 1970 étaient presque tous d'anciens caravaniers - allaient m'aider à monter et à proposer de vrais programmes d'aventure. Je m'étais d'ailleurs rendu compte qu'une partie de notre clientèle n'attendait que cela ! Des méharées et autres randonnés chamelières Très vite, nous ne nous sommes plus contenté pas de nous rendre à l'Assekrem en suivant plus ou moins la piste routière avec nos chameaux, comme c'était la tradition à l'époque, ou, à Djanet, de monter à Tamghit et à Séfar par l'akba Tafelelet ! Le désert était vaste. Nous avions à le découvrir ! Tourisme Magazine : Vous êtes connus pour être de grands spécialistes de méharées et de randonnées chamelières, pour lesquelles vous êtes même considérés comme étant les meilleurs du Sahara. Citez-nous les principales que vous avez réalisées, leur durée, leur distance. Jean-Louis Bernezat : Lorsque je dirigeais des stages d'alpinistes dans les Alpes, je m'arrangeais pour renouveler continuellement le programme des ascensions. Il en fut de même des programmes de randonnées à skis que je proposais et qui se devaient d'offrir chaque année un maximum d'itinéraires nouveaux. Devant l'immensité du Sahara, très vite, il m'a fallu présenter de grands itinéraires à notre clientèle. Pour cela, j'ai dû acquérir de vraies connaissances sahariennes et montrer aux équipes locales que j'étais capable de choisir des itinéraires, de m'occuper de l'intendance pour un groupe de quinze personnes, de cuisiner, de trouver du bois pour le feu, de consommer un minimum d'eau, de monter à chameau correctement, d'apprendre à charger et à décharger les bêtes, et, au fil des ans, de ne plus être seulement un “accompagnateur” mais aussi le guide des voyages engagés que je proposais. Tout cela ne s'invente pas du jour au lendemain. Il m'a fallu apprendre, en pays toua- a première grande méharée qu'Hommes et Montagnes a présentée était la traversée Tamanrasset - Djanet, en 1974. À cette époque, ce fut un évènement d'importance majeure : 600 Km, réalisés en 20 jours et avec un groupe touristique. Les grands voyages allaient ensuite s'enchaîner. Voici la liste des principaux. Tous ont été organisés et réussis avec des groupes de touristes allant jusqu'à 15 personnes : L 1975. Méharée de Tamanrasset aux salines de l'Amadror et retour. 590 Km, 25 jours. 1982. Méharée de Tamanrasset à In-Salah. 650 Km, 26 jours. 1988-1989. Algérie-Niger. Traversée nordsud du Sahara à chameau, d'El Abiodh Sidi Cheikh à Agadez (Niger). Du 13/11/1988 au 21/02/1989, 2.500 Km environ, 89 jours de méharée. 1992. Traversée du Grand Erg occidental d'est en ouest, d'El Goléa à Béni-Abbès. 500 Km, 30 jours de randonnée chamelière sans quitter les dunes. 1993. Traversée à pied des hauts plateaux de l'Immidir. 250 Km, 17 jours. 1995. Traversée nord-sud du Grand Erg oriental tunisien, de Nefta à Bordj El Khadra. 520 Km, 33 jours de randonnée chamelière. TOURISME MAGAZINE 17 N°27/JAN-FEV 2011 1997. Mauritanie. Traversée Tagant-Adrar. 360 Km, 19 jours de randonnée chamelière. 1997. Libye. Méharée Ghât-Ghadamès. 650 Km, 21 jours. 1997. Libye. Méharée. Traversée Sud de l'Egédé (erg) de Mourzouk, de l'Akukas au Col d'Anaï et à l'oasis de Tidjeri. 460 Km, 16 jours. 1998/1999. Libye. Traversée de l'Egédé de Mourzouk, du Nord-est au sud-ouest, d'Anou Cheraba, au puits d'Anaï (Algérie). 330 Km, 16 jours de randonnée chamelière. Cette traversée, tentée en 1946 par le célèbre géographe d'Alger, le Professeur Robert Capot-Rey, assisté d'une équipe de méharistes militaires français, n'avait pu réussir. Sa réussite, en tant que guide, a été pour moi, mon “Everest saharien” ! Les dunes avaient en général plus de 200 mètres de hauteur. Nous en franchissions environ cinq par jour, soit 1.000 mètres de dénivellation, ce qui n'avait jamais été accompli par des chameaux. 1999-2000. Libye. Traversée Ouest-est de l'Egédé d'Oubari. 525 Km, 17 jours de randonnée chamelière. 2001. Niger. Méharée. Traversée de la Ténéré, des montagnes de l'Aïr aux salines de Fachi et de Bilma. 485 Km, 15 jours. interview Tourisme Magazine : Vous aviez découvert en 1982 une très belle région méconnue, le Tassili de l'Immidir. Racontez-nous. lant français les accompagnent, qu'ils puissent changer certains de leurs chameaux dans leurs campements de l'Immidir, enfin qu'ils puissent emprunter non pas la piste des gens du Hoggar, mais la leur qui traversait les plateaux de l'Immidir. J'acceptai bien entendu leurs conditions puisque mes amis Abdallah Ag Khabti et “ Autre point d'importance sur lequel il convient de se pencher : la formation de guides et d'accompagnateurs de méharée et de randonnée chamelière (...) c'est sur le terrain que cette formation (doit) se faire “ Moussa Ag Abergali accompagneraient la méharée et que ce voyage me ferait découvrir un tassili dont je ne connaissais que le nom. Il faut préciser que le Hoggar, tout comme l'Ajjer, possède ses tassilis, il y a bien sûr l'Immidir (Mouydir en arabe), mais aussi l'Ahnet et l'Ahelakan. Jean Loui BERNEZAT Jean-Louis Bernezat : Ce fut une découverte fortuite. En automne 1982, j'avais prévu de présenter à notre clientèle la méharée Tamanrasset - InSalah. En avril, les chameliers du Hoggar concertés avaient été d'accord pour l'encadrer, mais, en juillet, une lettre m'annonçait qu'ils se récusaient, car ils estimaient ne plus connaître la piste, les possibilités de pâturage et l'état des points d'eau. J'allais annuler le voyage quand notre correspondant à Tamanrasset, Mohamed Rouani, qui venait de fonder l'agence Méro-n-Man, sauva la situation en engageant des Touaregs Isseqamaren venus à chameau se ravitailler à Tamanrasset, depuis leur lointain Immidir. Ils posaient toutefois trois conditions : que deux Touaregs du Hoggar habitués au tourisme et par- C'est en arrivant au puits d'Ahohar, au pied des falaises de l'Immidir, que j'allais me rendre compte que les hauts plateaux de ce tassili, situé approximativement entre les gorges d'Arak, au sud-ouest, et la piste routière In-Salah-Amguid, au nord-est, avaient été pratiquement laissés pour compte par le monde de la préhistoire et du tourisme. J'appris ultérieurement par les Touaregs locaux que seuls les méharistes de l'armée française faisaient monter autrefois leurs chameaux sur le plateau d'Ifetessen (le plus haut point du massif) lorsque le pâturage y était abondant. Au puits d'Ahohar, où nous fîmes boire nos chameaux, nous avons croisé un nomade d'Arak venu lui aussi abreuver ses bêtes et prendre de l'eau pour son campement. Appliquant le dicton touareg “Ma ilamed wer isisten ? Que peut apprendre celui qui ne demande pas ?”, J'ai engagé la conversation avec lui. Il m'apprit que dans cet TOURISME MAGAZINE 18 N°27/JAN-FEV Immidir, il y avait des peintures rupestres “comme à Tamghit dans l'Ajjer”. Il me promit de me montrer celles qu'il connaissait si je revenais, et m'assura qu'il y en avait certainement beaucoup d'autres à découvrir. Ce nomade s'appelait Mohamed Ag Ahmadou Khamdani, dit Zatel. Me rendant compte que l'Immidir représentait une immense région touristique à mettre en valeur, j'y revins dès février 1983 pour y découvrir de vastes canyons, de magnifiques forêts de pierre et, avec Zatel les abris peints qu'il avait découverts. Dès l'automne de la même année, nous avons lancé les premiers voyages touristiques dans ce tassili, à la grande joie des Touaregs locaux heureux de pouvoir enfin travailler sur leur terrain avec leurs chameaux comme les Touaregs du Hoggar central et de l'Ajjer. Zatel a donc été le père de la découverte des peintures rupestres en Immidir et, son frère aîné, Bahaman, celui des peintures du petit massif tassilien voisin de Ti-m-Meskis, très fréquenté actuellement par le tourisme en 4x4. Depuis ce premier voyage en Immidir, nous y avons organisé pour nos clients de très nombreux voyages qui nous ont permis de parcourir pratiquement tous les hauts plateaux de ce tassili et leurs canyons dont celui de I-n-Téhadawin, dont 2011 interview la partie immergée fut descendue à l'aide de canots Tourisme Magazine : Dans vos périples sahariens innombrables, au fil des années, vous pneumatiques en 2002 ! avez certainement tissé beaucoup de liens Il faut ajouter qu'en 1994, accompagnés de d'amitié fidèle. Des hommes et des femmes Monsieur Chékib Bendimred, alors directeur de vous ont probablement marqués. Pourriezl'Office du Parc National de l'Ahaggar, et de son vous nous en citer juste quelques-uns, sachant équipe, nous avosn fait, Odette et moi, une superbe que la liste nominative est très longue. traversée à pied du plateau d'Ifetessen aux gorges d'Arak. Nous avons participé ensuite, en avril 2007, Jean-Louis Bernezat : C'est bien entendu, vous à une nouvelle mission de l'OPNA, avec Messieurs le comprenez, en Algérie que nous nous somFarid Ighilahriz et Ahmed Aouali, directeur et mes fait le plus grand nombre de vrais amis. sous-directeur respectifs de cette administration. Vous avez raison de penser que nous ne pouCe fut un voyage " musclé ", avec de longues jour- vons pas les citer tous. Certains sont dans nos nées de marche. Elle nous permit de visiter non cœurs, car ils sont maintenant partis. De ces seulement les sites majeurs de peintures et de gra- derniers, je dois nommer Abdelkader Ben vures de la région d'Ifetessen, mais aussi d'en Ahmed Chellali, Ouksem Ag Midi et le guide Châanbi 'Ammi Cheikh Aïchaoui. découvrir de nouveaux. Des ouvrages sur le Sahara algérien Jean-Louis et Odette Bernezat ont écrit huit livres sur le Sahara. Pour Odette : “Hommes des Montagnes du Hoggar. La Boussole, Grenoble, 2004. Paru pour la première fois en 1974 aux Éditions des 4 Seigneurs, Grenoble. “Touareg au fil du temps. Préface de Théodore Monod. O. Bernezat éditeur, Voiron, 1982. “Mémoires sahariennes. La Boussole, Grenoble, 2004. “Campements touaregs. Moment de vie avec les nomades du Hoggar. Glénat, Grenoble, 2008. Pour Jean-Louis “La caravane. Glénat, Grenoble, 1991. Ouvrage collectif écrit avec Odette, J. Bisson, A. Morel, N. Degrémont, A. Guiraud, avec des photos d'A. Wellenreuther. “Immidir. Le Tassili oublié. Glénat, Grenoble, 2004. “Sahara, Le Grand Erg tunisien. Éditions Non Lieu, Paris, 2007. “Guides des déserts. Une vie au Sahara. Édi- tions Guérin, Chamonix, 2009. Un livre sur ma jeunesse, ma carrière d'alpiniste, mon apprentissage du désert et les grands voyages que j'ai organisés comme professionnel en en devenant peu à peu le guide. Ces livres sont effectivement des témoignages d'aventures vécues, non seulement par nousmêmes, mais aussi par des amis sahariens avec lesquels nous avons passé de longues années. Leur lecture peut bien entendu aider les amateurs de désert à préparer leurs voyages et leur donner l'envie d'entreprendre d'autres de plus d'ampleur. Quant aux populations locales, ces livres démontrent leur importance et l'intérêt que leur portent les voyageurs étrangers. Le livre d'Odette, Campements touaregs, a été très apprécié des Touaregs du Hoggar, car ils s'y sont retrouvés grâce aux photos de leur jeunesse. Heureusement, la plupart sont bien vivants et nous avons toujours beaucoup de plaisir à échanger des nouvelles et à nous revoir. Il y a le guide Abdallah Atanouf Ag Khabti auquel j'ai consacré un chapitre dans le livre Guide des déserts. Et aussi les guides Moussa Ag Abergali, Entayent Hafsi Ag Mana, Ramran Ilachen, Hadj Rabdou El Messik. Le directeur de l'agence Méro-n-Man, Mohamed Rouani et sa femme Marie-Jo. Et puis nos vieux amis du tourisme Algérien Abdelkrim Kettani, Bob Taïri et Ahmed Bensaïdi avec lesquels nous formons un véritable quintet ! Parmi les guides qu'il ne faut pas oublier, il faut citer le tunisien Ali Ben Slimane qui, lors d'un voyage dans le Grand erg tunisien, avait glissé à Krimo Kettani : " Que n'aurions-nous pas fait, Bernouze (mon surnom) et moi, si nous nous étions rencontrés quand nous avions 40 ans tous les deux ! ". Nous sommes enfin restés très attachés à la direction de notre ancienne agence correspondante libyenne, Azjar Tours, de Ghât, avec laquelle nous conservons des liens étroits. Le tourisme nous a amenés à rencontrer de nombreuses autres personnes exceptionnelles qui nous ont aidées à des titres divers dans notre travail ou dans nos centres d'intérêt. Elles sont devenues, elles aussi de vrais amis, ainsi la préhistorienne Malika Hachid ; Marceau Gast, ethnologue spécialiste du Hoggar ; Ali Djéraba, actuellement Secrétaire Général de la Cie Air Algérie que nous avions connu et beaucoup apprécié quand il était Délégué régional de la Cie à Lyon ; les Petits Frères de Jésus, de Tamanrasset et de l'Assekrem ; et bien d'autres qu'il serait long de citer…Je n'oublie pas quelques-uns de nos clients avec lesquels nous sommes restés très liés. L'un d'entre eux a par exemple participé à plus de 25 de nos voyages sahariens ! Tourisme Magazine : De vos 43 années de découverte, d'exploitation et de traversées sahariennes, vous en avez tiré une riche expérience et des enseignements fort utiles. Pour la partie algérienne, pourriez-vous nous indiquer quels sont les aspects positifs à développer et à consolider, et les aspects négatifs à élaguer, car ils freinent l'essor du tourisme saharien dans un cadre durable ? Jean-Louis Bernezat : Si les Touaregs n'étaient pas intéressés autrefois par des photos d'eux-mêmes et de leurs parents, les choses ont beaucoup évoluées. Ils nous demandent désormais de rechercher des photos de personnes disparues. TOURISME MAGAZINE 19 9 N°27/JAN-FEV “Pêle-mêle, quelques idées !” Il est indéniable que l'on parle à l'étranger de l'intérêt et de la beauté du Sahara algérien, mais il 2011 interview nos 40 ans de Sahara au Hoggar. Une fête entre amis. Toutefois, Monsieur Chérif Rahmani avait tenu à ce que Madame Harchaoui, représente discrètement le Ministère à cette manifestation, avant de fêter, cette fois officiellement, cet anniversaire à Alger. Rencontre, à l’hôtel El Aurassi avecs des cadres et amis du tourisme algérien. est en fait peu connu, hormis les images, pratiquement toujours les mêmes, que l'on peut voir sur les dépliants publicitaires. L'Algérie a la chance de posséder un Sahara particulièrement vaste et varié, puisqu'on y trouve des ergs aux dunes infinies, ainsi que des massifs montagneux volcaniques, granitiques ou gréseux de toute beauté. Dernier point capital, sur lequel il est urgent de se pencher - il est facile à régler - est le respect des lieux de passage : arrêts déjeuners et bivouac. L'expérience montre qu'ils restent la plupart du temps insalubres. Un effort certain doit être consenti par tous les acteurs. Rien ne doit rester sur place, pas même les épluchures, les peaux d'oranges et de bananes, les os rongés ! Encore Tourisme Magazine : Un dernier mot sur votre dernière expédition dans le désert, de la minovembre à la mi-décembre 2009. Elle était beaucoup plus scientifique que touristique, paraît-il ? “rement L'Algérie a la chance de posséder un Sahara particulièvaste et varié, puisqu'on y trouve des ergs aux “ dunes infinies, ainsi que des massifs montagneux volcaniques, granitiques ou gréseux de toute beauté. Favoriser, par des spécialistes de ce type de film, le tournage d'une série de documentaires de qualité sur les régions les plus caractéristiques de ce grand désert, me semblerait être la meilleure des publicités pour le faire connaître. Il est bien entendu que quelques documentaires sur la préhistoire saharienne dont l'Algérie est si riche, commentés par des spécialistes, ne devraient pas être oubliés. Autre point d'importance sur lequel il convient de se pencher : la formation de guides et d'accompagnateurs de méharée et de randonnée chamelière. Ébauché, il me semble au début des années 1990, elle n'a malheureusement pas été poursuivie. À cette époque, elle s'était passée à Tamanrasset, mais c'est sur le terrain que cette formation aurait dû se faire lors d'une méharée et d'une randonnée chamelière, chaque postulant amenant son chameau de selle et un chameau de bât. Pour les chauffeurs de voiture (guides accompagnateurs), une autre formation pourrait être envisagée. Le contenu des formations restant à définir. Le 24 novembre, nous avons eu donc l'honneur d'être reçus par Monsieur le Ministre qui nous remit une superbe plaque dorée, placée dans un coffret, " en témoignage de reconnaissance pour leur passion et leur attachement aux déserts ". Inutile de dire que nous sommes très fiers de cette reconnaissance officielle ! Des cadeaux nous furent également offerts. Invités par le Ministère du Tourisme, nous avons passé deux jours à Alger, à l'hôtel El Aurassi, où lors d'un déjeuner, nous avons eu la surprise de retrouver plusieurs de nos vieux amis algérois, dont Malika Hachid, Athmane Sahnoun, Saïd Boukhelifa, Bob Taïri, Abdelkrim Kettani, Bachir Djeribi, Ali Djeraba et beaucoup d'autres … Cette délicate attention du Ministère du Tourisme nous a remplis de joie et les conversations allèrent bon train autour de la table … La plaque offerte par Monsieur le Ministre est depuis en bonne place dans notre salle de séjour, à Voiron. moins les coquilles d'œufs, les papiers, les mégots, les bouteilles en plastique et les boîtes de conserve. Les premiers doivent être enterrés profondément et les seconds emportés. Il est intolérable de voir dans quel état se trouve actuellement le plateau qui domine Djanet. Tout le monde réprouve son état de saleté, mais personne n'ose le dire à la municipalité. Il serait si facile à quelques équipes de rassembler les ordures (plusieurs tonnes certainement) et de les redescendre dans la vallée par hélicoptère. Le plateau est peut-être le plus célèbre lieu de tourisme de toute l'Algérie, il mérite de ne plus ressembler à un dépotoir. Jean-Louis Bernezat : En octobre-novembre 2009, avec deux de nos amis, nous avons tout d'abord voulu traverser directement, à pied et à chameau, l'erg Issowan, entre Illizi et Timassinin. Malheureusement, le manque de pâturage, nous a obligés à modifier notre itinéraire et à longer l'erg plus qu'à le traverser ! Le projet reste donc à reprendre dans de meilleures conditions. Nous avons ensuite participé à une mission Tourisme Magazine : Vous aviez été reçus en décembre 2007 par Monsieur Chérif Rahmani, Ministre de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement et du Tourisme. C'était à quelle occasion ? Jean-Louis Bernezat : Comme je l'ai dit précédemment, le 17 octobre 2007, nous avions fêté TOURISME MAGAZINE 20 N°27/JAN-FEV 2011 Odette BERNEZAT interview franco-algérienne de préhistoire sur le plateau Pour terminer ce tour d'horitassilien de la région de Djanet. Cette mission, zon déjà bien long, j'aimerais dirigée, pour l'Algérie, par Malika Hachid encore ajouter que nous (CNRPAH) et, pour la France, par Jean-Loïc Le avons eu beaucoup de chance Quellec (CNRS), comprenait de nombreux avec les agences de tourisme chercheurs de différentes spécialités, et bien locales avec lesquelles nous entendu du personnel de l'Office du avons travaillé Parc du Tassili (OPNT), dont le que ce soit en Directeur, Monsieur Salah Il est intolérable Algérie, en Amokrane, reçut tous les membres de de voir dans quel Tunisie, en la mission. Libye, en état se trouve Mauritanie et au Niger. Aucune Le but de cette mission, qui faisait actuellement le ne s'est jamais mise en travers de suite à une précédente mission réali- plateau qui nos projets de voyage engagés qui sée en novembre 2008, est de parvedépassaient pourtant de loin tout domine Djanet nir, par différentes méthodes, à une ce qui avait été auparavant prédatation aussi précise que possible des senté à la clientèle étrangère et qui peintures rupestres des sites de pouvait paraître irréalisables et Tamghit, de Ta-n-Zoumaïtek, de Ti-n-Tazarift et dangereux. On nous a toujours fait confiance. de Séfar. Les premiers résultats de l'important travail accompli sur le terrain seront très bientôt À ce sujet, j'aimerais chaleureusement remercier publiés dans un article et le travail se continue. pour l'Algérie : Une caravane imposante d'ânes (40) monta sur L'ATA et l'ONAT (Tamanghasset), lorsque ces le plateau le matériel et la nourriture nécessaire à agences étaient dirigées par Moulay Abdallah, la mission, plus de 400 kg. Une récompense très pour la première, et Bob Taïri, pour la seconde, appréciée fut offerte à ceux des membres restés Méro-n-Man (Tamanghasset) et son directeur près d'un mois en montagne : la descente du pla- Mohamed Rouani, teau dans deux grands hélicoptères de l'armée Algériatour (Timimoun) et son directeur aimablement mis à la disposition par le colonel Ahmed Bensaïdi. de la plateforme de ces appareils basés à Djanet, AVAS (Alger) dont les directeurs ont été souvent à la demande du Ministère de la Culture. cités : A. Kettani et Bob Taïri “ “ TOURISME MAGAZINE 21 N°27/JAN-FEV Enfin, l'homme de l'ONAT à l'aéroport d'Alger, 'Ammi Saïd, dont le dévouement inaltérable a permis de résoudre tant de problèmes chez les touristes en perdition. Je dois ajouter à ces remerciements ceux que je réitère à Monsieur Berrouane, ancien directeur général de l'ATA, à Monsieur Zaoui, ancien commissaire de la police des Frontières à Tamanrasset et à Monsieur Nassereddine Oubah, ancien wali d'Illizi qui, dans différentes circonstances difficiles, ont su immédiatement apporter leur concours à notre organisation de voyages. Nous avons passé des années merveilleuses dans le désert algérien, ce n'est pas fini d'ailleurs. Nous ne pouvons que remercier l'Algérie de nous avoir accueillis. 2011 Réalisé par Saïd Boukhelifa hôtellerie Le “TAHAT” DE TAMANRASSET hôtel où “le client est roi” B Un lotti à l'orée de la ville de Tamanrasset. L'hôtel TAHAT s'insère naturellement dans la continuité des paysages magnifiques du Hoggar. Avec son architecture en harmonie avec le paysage saharien, l'hôtel offre toutes les possibilités de confort pour un agréable séjour au sud. chambres singles. Toutes les chambres sont climatisées et dotées de Télévision à réception satellite et de réfrigérateurs. Soucieux du bien-être de leurs clients, le personnel de l'hôtel “Tahat”, lui propose comme services : une salle de restaurant d'une capacité de 150 couverts, une salle de conférence de 30 places et un salon propice aux rencontres et la détente après les longs circuits touristiques. R D'ailleurs, l'hôtel dispose aussi de sa propre agence de voyages “Tahat Tours” qui propose différents circuits dans l'immensité du Sahara, dans les paysages féeriques d'un des plus célèbres Tassilis du monde, le Hoggar. L'hôtel “Tahat” dispose d'une capacité de 148 chambres, qui totalisent 296 lits. Il est question de 3 suites, 4 tours, sous forme de duplex, de 78 chambres doubles et de 63 Pour les réunions, séminaires et colloques, la salle de conférence qui est insonorisée, est équipée d'un écran amovible, d'un rétroprojecteur, et d'un projecteur de diapositives à la grande faveur des séminaristes. L'hôtel est aussi doté de coffres-forts pour les objets de valeurs personnelles et d'un parking gardé. éalisé en 1978, l'hôtel “Tahat” a été conçu par le très célèbre architecte Pouillon. L'hôtel offre une structure fonctionnelle judicieuse, mais aussi les bonnes prestations de services d'un personnel qualifié et bien formé … en plein milieu du Sahara. TOURISME MAGAZINE 22 N°27/JAN-FEV “La passion de la qualité” est une devise chez le personnel de l'hôtel. Au fil de leur contact avec le client, cette passion est devenue tradition, que tout un chacun s'efforce d'honorer continuellement, en mieux et plus encore, en prenant à cœur les exigences et le repos du client. Un seul mot d'ordre à l'hôtel Tahat : “aucun effort n'est ménagé pour satisfaire le client”. Pour informations ou réservations Adresse : Bd Emir Abdelkader Tamanrasset. Tél : (029) 34.42.72 (029) 34.44.74 Fax : 029-34-43-25 Email : [email protected] Site web : www. Tahat-hotel.com 2011 hôtellerie Salah Toutekhdidjet, directeur de l'hôtel Chobae Un pionnier dans l'hôtellerie à Ziama Mansouriah O riginaire de Ziama Mansouriah dans la wilaya de Jijel, où il a grandi, M. Salah Toutekhdidjet est le premier qui s'est lancé dans l'investissement touristique dans cette belle commune aux sites paradisiaque. Là où il a toujours investi son temps, sa passion, son argent, son savoir-faire dans le tourisme et la restauration et surtout son amour pour la nature et le bien-être, cela malgré toutes les contraintes et les obstacles qu'il a rencontrés. Hamadites” à Bejaïa, où il exerça pendant 07 ans en tant que chef cuisinier. Après un passage de trois années en tant qu'économe à la Sonatrach, M Toutekhdidjet, s'installe enfin à son propre compte, revient à Ziama Jijel et ouvre un petit restaurant qu'il baptise la “Presqu'île” et où pendant quatre ans, il ravira les papilles de ses clients avec son talent de cuisiner. Investir dans l'hôtellerie M . Salah Toutekhdidjet, que tout le monde surnomme “Ami Salah” pour sa sympathie et sa grande générosité évoque son parcours et celui de son investissement, l'hôtel Chobae, le nom d'un comptoir commercial romain. “J'ai fait une formation d'hôtellerie au Centre de Formation de Benaknoun en 1972, et une autre en 1973 à l'Institut National de Tourisme et d'Hôtellerie INTH de Tizi-Ouzou” , a-t-il déclaré. Ses premiers pas dans le domaine du travail, il les fera en tant qu'ouvrier à l'hôtel SaintGeorges (actuel El Djazair). “J'ai assisté à l'inauguration de l'hôtel El Aurassi en 1975. En 1978 le Saint George a fermé ses portes, j'ai alors repris en gérance un hôtel urbain privé à Alger”, dira-til. Il réintégra l'hôtel Mazafran dès sa réouverture, avant de demander une mutation à l'hôtel “les “En exerçant au restaurant, j'ai remarqué alors qu'il n'existait aucune infrastructure d'accueil à Ziama Mansouriah et par conséquent, j'ai tenté ma chance en me lançant dans le projet d'en construire une. L'idée avait coïncidé avec les facilités et encouragements qu'accordait l'État pour l'investissement touristique” raconte M. Toutekhdidjet. C'est ainsi que le projet de l'hôtel Chobae, d'une capacité d'accueil initiale de 25 chambres verra le jour, en juin 1992. L'hôtel ouvrira ses portes pour une saison seulement. Le 31 décembre 1993, c'est le début de la galère avec les multiples problèmes sécuritaires. Il s'exila en France pendant cinq ans et ne revient que vers 1999 pour trouver son hôtel squatté par des indus occupants et qui avait subi une flagrante dégradation. Ami Salah prit alors le pari de le retaper à neuf et d'être ouvert pour la prochaine saison estivale. Un pari qu'il gagna avec succès puisque l'activité reprend le 15 juillet de la même année. Et depuis, TOURISME MAGAZINE 23 N°27/JAN-FEV l'hôtel affiche toujours complet durant la saison estivale. Carte technique de l'hôtel Chobae Tirant son nom d'un ancien comptoir romain, l'hôtel renferme aujourd'hui 72 chambres avec une capacité d'accueil 156 lits, une piscine, et trois Bungalows (F2 et F3) pieds dans l'eau. Amoureux de la nature, Ami Salah a fait des espaces verts de son hôtel un véritable éden exotique. On y trouve des plantes, des fleurs et des arbres fruitiers de tout genre. Il y'a même des palmiers dattiers qui donnent des fruits comestibles. Il faut le voir pour le croire. On y trouve dans ce beau décor des ruines et vestiges romains que Ami Salah a récupérés un jour de la décharge publique.” Ils sont là pour rappeler un volet important de l'histoire de la région Depuis 2009, des travaux d'extension ont été lancés. Ami Salah compte les réceptionner l'été 2011. Il s'agit, nous confie-til “de la réalisation d'une salle de conférence et d'un relais routier dont manque cruciellement la région”. H.G 2011 art culinaire Journée nationale des produits du terroir Du 100% algérien à Dar Lahlou Photo : M.B E Photo : M.B n marge de la 11ème édition du Salon International du Tourisme et des Voyages, une journée nationale des produits du terroir a été organisée le 09 décembre 2010, au sein du restaurant Dar Lahlou, sis au Palais des Expositions (SAFEX), à Alger. L'honneur de cette initiative revient à M. Sid-Ali Lahlou, unique représentant algérien du mouvement Slow Food, qui milite pour préserver la cuisine régionale de qualité. Lahlou, propriétaire du restaurant et fondateur du label, le couscous Lahlou nous a déclaré " qu'elle s'inscrit dans le souci de faire connaître les particularités, la diversité et la richesse de l'art culinaire de chez nous ". Des plats divers souvent à base de couscous aux multiples saveurs sont présentés avec des sauces à bases de produits Bio. C'est sur cette particularité qu'insiste le plus M. Lahlou, dans l'organisation et la présentation de ce type d'exposition. Des légumes, herbes et fruits des vergers kabyles ont été exposés, ajoutant une note de fraîcheur et de couleur au décor rustique du restaurant Dar Lahlou. les étales des commerces et qu'il est vivement conseillé d'en découvrir la saveur. Une autre exposition qui donne elle aussi l'eau à la bouche, est celle présentée par une dame de Tlemcen qui s'est évertue a préparer différents pains, gâteaux traditionnels et galettes sur la base des bonnes recettes des grands-mères. Cette exposition donnait bien le change aux produits Dar Lahlou, les 14 types de couscous sont le dernier inventé et celui à base de romarin. Enfin, l'artisanat berbère, la poterie, la tapisserie et les bijoux n'ont pas été en lest lors de cette journée spéciale produits du terroir. H.G Le partage de ce repas typiquement algérien agrémenté de sauces, de lait callé, et d'huile d'olive a été un véritable régal pour les papilles des convives de Dar Lahlou. uoi que boudée par les officiels, cette journée qui a été aussi une occasion pour des traiteurs, artisans et fabricants nationaux de présenter leurs produits, a connu un engouement assez particulier d'une foule de personnalités VIP. Q Du pourquoi de cette journée M. Sid-Ali En plus de la présentation de divers plats à bases de couscous, de pattes et légumes et viandes, la journée nationale des produits du terroir a été aussi une occasion pour la société " Dar Kemiche " et la SARL Golf Sainte Gouraya de présenter au public leurs produits en l'occurrence l'huile d'olive de marque Ifli olive et le thon en conserve baptisé " Thon Gouraya ". Des produits 100 % algériens qu'on trouve sur TOURISME MAGAZINE 25 N°27/JAN-FEV Photo : M.B Sid-Ali LAHLOU 2011 Guide Gourmand Guide GourmandGuide GourmandGuide GourmandGuide GourmandGuide GourmandGuide GourmandGuide Gourmand Dar Gnnawa Ouvert seulement le soir, le restaurant est idéal pour un repas d'affaire, une sortie entre amis ou en couple. Décoration raffinée. Accueil et service impeccables. La carte est largement inspirée de la cuisine marocaine. Pensez à réserver ! Résidence les deux bassins - Oued El Romane Réservation : 021 94 77 81 Guide d n a m r u Go ue des q i t a r p e Guid ts restauran ple, en détente, en cou e d t en m o m n plement faire Sortir pour u m si n ie b u o is am famille ou entre ée ? Tourisme rn u jo e d u ie il nts une halte en m oix de restaura ch n u se o p ro p s Magazine vou s. testés pour vou Resstauuraant le Raïss Restaurant de spécialité “poissons” qui propose une variété de plats à base de produits “frais “. Atmosphère calme et paisible et décoration adaptée. Parfait pour les amateurs de fritures et de grillades marines. 149, rue Colbert El Djamila (Ex la Madrague) Tél : 07 97 49 41 57 Le trattoria Le Caaracooya Cuisine à l'accent de la méditerranée. Le décor un peu désuet mais l'ambiance feutrée est baignée d'une lumière douce en journée et d'un éclairage tamisé en soirée, qui contribuent à créer une atmosphère cosy. L'accueil est aimable et le service de qualité. Idéal pour un dîner en été ! 3, rue Pierre (perpendiculaire à la rue Didouche Mourad) -Alger Réservation : 021 73 39 44 TOURISME MAGAZINE 26 N°27/JAN-FEV 2011 dGuide GourmandGuide GourmandGuide GourmandGuide GourmandGuide GourmandGuide GourmandGuide GourmandGuide Gourma Le “Fanntaasia” Mang gerr italien à Oran n Cuisine raffinée, alliant parfaitement fraîcheur et délicatesse. Personnel empressé et souriant dont le but principal est avant tout de vous satisfaire. Un endroit idyllique pour passer une soirée des plus réussie. parfait aussi pour un déjeuner sur le pouce à midi 140 bd Krim Belkacem - Télemly (à côté de l'école des Beaux Arts) Réservation : 021 74 71 27 Le Trattorria à l’h hôtel Eden n aérrop porrt Où goûter aux bons plaisirs et à la saveur particulière de la cuisine italienne à Oran? Une bonne adresse à vous conseiller : c'est le tout nouveau restaurant Italien le “Trattoria” de l'hôtel Eden Aéroport. L'A Auberge du Moulin Spécialité méchoui. Cuisine classique mais de très bonne qualité dans une ambiance très conviviale et raffinée. Possibilité de manger à l'extérieur durant les beaux jours. 24, rue Abane Ramdane- Chéraga Réservation : 021 36 10 74 n endroit agréable, joliment décoré, où se mêle style rustique et senteurs méditerranéennes et où on peut manger à la carte avec les compliments du chef. Le “Trattoria”, a ouvert ses portes au mois de juillet dernier. Il sert 70 couverts et connaît déjà la fidélité de ses premiers clients. Le restaurant est idéal pour les rencontres en familles, entre collègues et amis mais aussi pour les déjeuner et dîner d'affaires. Le “Trattoria” est ouvert chaque jour de midi à minuit (12h-00h). Des mets à goûter impérativement au “Tratorria” : le Capaccio de boeuf comme entrées, les légendaires spaghettis bolognaise, ou l'escalope milanaise. Comme désert le Tiramisu et le succulent fondant au chocolat. Pour les amateurs de pizza italienne, le choix est vaste, mais l'on vous conseillera de commander la “Divina” ou la “Marinera”. Le Trattoria propose aussi sa carte de vins italiens. U L''hyppopotamus Midi ou soir, l'ambiance y est très agréable. Le service est parfait et la cuisine de très bonne qualité. Les viandards y trouveront forcément leur bonheur ! Parking gardé. Centre commercial du Hamma, 107 Bd Hassiba Ben Bouali Réservation : 021 67 92 53 Le Tortillia vient s'ajouter aux autres lieux de restauration que compte l'hôtel Eden Aéroport. À citer : le buffet de grande qualité du restaurant “le DIWAN”, de 150 couverts, idéal pour des menus séminaires, le buffet varié et équilibré au coffee shop “EL YASMINE” et le bar américain “ABOU NAWAS”. Pour toute réservation au “Trattoria” : +213 0661 20 80 G.G TOURISME MAGAZINE 27 N°27/JAN-FEV 2011 Reportage Baisse notable du tourisme à Djanet réalisé par Abbas Ramdane n dépit d'une paix totale, et d'une sécurité quasi parfaite, assurée par, en permanence, par les forces de sécurité, la capitale du Tassili N'Azdjer, Djanet, comme bien, d'autres régions touristiques du Sahara, paie les frais de l'alarmisme des autorités françaises, mais aussi, et surtout des tours opérateurs français, Point Afrique en tête, après le tragique enlèvement de leurs ressortissants au ... Niger E Reportage Photo: Ab.R S ale temps pour le tourisme à Djanet. Si ce n'est pas encore le désert, on y est presque. Image inédite qui en dit long sur la “malédiction” qui frappe, ces jours-ci, de plein fouet le cœur battant de l'activité économique et sociale de la région : les Toyota 4X4 encombrent, à longueur de journée, l'artère principale de la ville, guettant des touristes qui se font bien désirer. La raison ? “Cette diabolique cabale politico médiatique menée outremer, contre la région, après l'enlèvement des cinq ressortissants français dans le nord du Niger” tempête, Abdelkader Ahmid, patron de la puissante Tadrart Voyages. “Qu'à t-on à voir, nous, dans cette affaire ? s'interroge-t-il. Bien que souveraines, les mises en garde adressées par les services du Quai D'Orsay [Ministère français des Affaires étrangères] à leurs ressortissants désirant se rendre dans le Sahara, ne correspondent, alors pas du tout à la réalité du terrain. Au risque de me répéter, il règne au Tassili n'Azdjer, et dans tout le sud du pays une paix totale” Désert au Sahara ! Assurance retirée ne paix totale, unanimement soutenue ici, mais qui n'a pas drainé encore les flux touristiques, comme cela s'est toujours passée dans la capitale du Tassili N'Azdjer. Les services de l'Office du Parc National du Tassili (OPNT) organisme dépendant du ministère de la Culture, ayant à sa charge la gestion, la préservation et la valorisation de ce musée à ciel ouvert, classé patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, parlent de quelques 4.958 touristes étrangers qui ont visité le Tassili n'Azdjer jusqu'au mois de novembre. Chiffre plutôt timide, même si l'on n'est qu'au début de la saison touristique. En tout cas, on est encore loin des 8.000 touristes enregistrées en 2009. U Il faut bien dire que l' “affolement” qui a marqué la réaction officielle de la France au lendemain de cette triste affaire, et la surmédiatisation de l'événement, voire parfois la désinformation qui en a suivi, n'a pas vraiment aidé les affaires du tourisme local. “L'activité a chuté de 75%” observe Abdelkader, qui compte, la mort dans l'âme, le nombre de circuits qu'il a du annuler à cause d'un événement dont l'Algérie n'en a avoir ni de près ni de loin. “En cette semaine seulement, j'ai du annuler une sortie avec 80 TOURISME MAGAZINE 30 N°27/JAN-FEV 2011 Canadiens” lâche-t-il abattu. Le directeur de l'OPNT n'est pas d'un avis contraire : “Il y a effectivement une baisse sensible des flux touristiques, mais cela est du malheureusement à un fait sécuritaire qui n'existe pas, du moins chez nous” explique doctement Salah Amokrane pour qui la gestion du parc et l'évolution des choses à l'intérieur se passent le plus simplement du monde. “Notre parc, au même titre de celui de l'Ahaggar, et tout le Sahara algérien est sécurisé à 100%. Je me déplace régulièrement, y compris dans les coins les plus reculés, sans ressentir la moindre crainte” tranche-t-il en accusant, ni plus ni moins, la presse française de faire dans l'alarmisme, et de porter toute sa colère contre le tour opérateur français, Point Afrique d'être le responsable de cette baisse, après avoir dissuadé, à coups de maladresses et de mensonges, ses clients de se rendre à Djanet. “Après avoir bénéficié des largesses de l'État algérien, voilà comment Point Afrique nous rend son bien” rage Abdelkader. En effet, après l'enlèvement des otages français, le tour opérateur français, qui travaille le circuit algérien depuis 2008, a dû annuler cinq Reportage de ses sept destinations sahélo-sahariennes, dont l'Algérie. Un retrait qui n'a pas été sans conséquence sur les voyagistes des Kel n'Azdjer, lesquels dénoncent en chœur : une décision arbitraire, établie sur des arguments fallacieux. D'aucuns que nous avons approchés, s'interrogent sur les véritables raisons qui ont motivé l'attitude française. L'argument du terrorisme ne tient pas debout : “Le Niger, ce n'est pas l'Algérie. Grâce aux efforts déployés par les forces de l'ordre, nous vivons dans la paix totale” explique, Lyes Mokhtar, gérant de l'agence Azelouaz. Même avis du directeur de l'OPNT : “L'État a mis tous les moyens pour garantir la sécurité de la région, et ce, depuis bien avant l'enlèvement des ressortissants français” précise-t-il. Force est toutefois d'admettre que l'alarmisme qui a émaillé la position française, et relayé, en boucle, par les médias outre-mer a fini par avoir raison de la relative prospérité touristique qui prévalait jusque-là dans le Tassili, et dans une plus grande mesure, dans le grand sud du pays. Le secteur est en berne. Les touristes, bien que désireux de visiter l'un sinon les plus beaux Sahara du monde, avec toute la valeur patrimoniale universelle qu'il incarne, ils rebroussent chemin, devant les consignes et autres avertissements brandis par les plus hautes autorités de leur pays. Les vols charter qui pleuvaient, il y a juste quelques mois, ont T ÉMOIGNAGES été quasiment annulés. Sinon détournés vers d'autres pays. Le peu de touristes qui ose encore fouler le sol tassilien, suscite une concurrence rude entres les trentaines de voyagistes qui activent dans le secteur, qui rivalisent en prestance en qualité de produit. La situation est inquiétante. Le tourisme est le poumon de l'économie locale. C'est la mamelle nourricière de nombreuses familles. Les voyagistes les moins lotis ne sauront tenir trop longtemps le coup face à cette chute brutale. Salah Amokrane, au même titre que la quasi-totalité des agenciers, plaide pour la diversification des pays émetteurs de touristes en vue d'échapper à la main mise des tours opérateurs français et européens, sur le Sud algérien. “Il est grand temps d'aller chercher des touristes en Asie, dans les pays arabes ou encore dans l'ancien bloc de l'est en Europe” suggère, non sans raison, le directeur de l'OPNT, en plaidant encore, pour le renforcement des tours opérateurs publics, appelés à desserrer l'étau des sociétés françaises. Laurence “Là où je suis, je n'ai vu aucun touriste quasiment. Je pense que cela est essentiellement dû aux assertions rapportées notamment en France à propos d'une dégradation de la situation sécuritaire, qui, à mon avis, ne sont pas du tout fondées. Je crois que les touristes ont cédé à la panique des médias. Personnellement, j'ai fait 10 jours dans la Tadrart et une semaine auparavant à Iherir, et sur les plateaux et je peux vous dire que je n'ai constaté aucun souci particulier.” Henri “C'est la 3ème fois que je viens à Djanet. Je vois cette année qu'il n'y a vraiment pas de touristes étrangers. D'habitude c'est une centaine qui débarquent, surtout en ce moment. Cela dit, même si je ne suis pas un expert en sécurité internationale seulement, je peux vous affirmer qu'après avoir fait trois semaines dans la Tadrart, on est aussi bien et aussi tranquille que d'habitude. Vraiment aucun sentiment d'insécurité.” Salah Tekkaoui, l'artisan mythique de Djanet Le Mâalam en colère À soixante-seize ans, Salah Tekkaoui, garde bon pied, bon œil. Pas question d'abandonner au diable sa boutique. Haut lieu de l'artisanat local, où il officie depuis trente-cinq ans, sous le prestigieux titre de Maâlam. Indétrônable. Une posture presque politique, a-t-on envie de reconnaître, avec quoi il pèse de tout son poids dans la vie publique à Djanet. Mais reste néanmoins impuissant devant la chute touristique qui frappe la capitale du Tassili N'Azdjer depuis quelques mois et qui se répercute tragiquement sur son commerce. “Je ne vends presque rien. Cette histoire mensongère d'insécurité nous a quasiment bousillés” rage-t-il en accusant la France et sa presse d'être derrière cette situation catastrophique. “Je ne com- prends pas pourquoi ils ont mis l'Algérie en rouge. Je suis désolé, chez nous règne une sécurité parfaite. C'est là bas, au Niger et au Mali qu'ils devraient focaliser leurs craintes, pas chez nous” tonne-t-il, avec hargne. Photo: Ab.R Baisse ou pas Aâmmi Salah n'a pas l'intention de baisser les rideaux. rière, de grandes personnalités à l'aura L'artisanat, c'est sa vie. Sa raison d'être. Il planétaire. exerce ce métier depuis son enfance. Lui, Soucieux de la préservation de son métier, descendant d'une famille d'artisans origi- Salah Tekkaoui, s'est toujours dit disposé à naire du Tidikelt. “Je suis prêt à aller ven- aider les jeunes artisans dans leur formadre mes produits, même en dehors de tion à cette profession qui fut, jadis, Djanet juste pour maintenir en vie ce source de richesse et de prestige. Mais patrimoine si cher à nous” assure, le vieux déplore l'indifférence dont il fait l'objet de Salah qui a eu l'honneur à servir le thé la part des autorités locales qui, à l'en légendaire du Sahara à tous les présidents croire, ne lui prêtent plus main forte Algériens, de Benbella à Bouteflika. Et comme ce fut le cas dans le passé. AB.R rencontrer, tout au long de sa longue car- TOURISME MAGAZINE 31 N°27/JAN-FEV 2011 Reportage Les Kel Djanet l'ont fêté dans la joie et la sérénité Sebeiba, héritage culturel de toute l'humanité C 'est parce qu'elle incarne une profondeur culturelle, identitaire et historique unique au monde que le Ministère de la Culture a décidé depuis l'année dernière d'institutionnaliser la Sebeiba, à travers la mise sur pied d'un Commissariat, chapeauté par l'Office National du parc du Tassili, qui a pour tâche de réunir toutes les conditions possibles pour le bon déroulement de ce rituel ancestral. En prêtant notamment main-forte à l'association locale Sebeiba qui a eu, jusqu'ici, l'exclusive charge de l'organisation. C'est parce que la Sebeiba reste une expression culturelle exceptionnelle, que la même tutelle entend la souscrire au classement de l'Unesco, comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Décryptage. 'est tout Djanet qui fête sa fête. Femmes, hommes, vieux, moins vieux, jeunes, enfants, venant du Tassili, de l'Ahaggar, du nord du Niger, de la Lybie touristes étrangers, universitaires journalistes … accourent en masse, dans une joie indescriptible, en ce jour tellement particulier, vers l'Oued Edjeriou, au pied du massif rocailleux qui cerne l'enchanteresse oasis, pour admirer ce que la culture berbère des Touaregs a de plus prestigieux : La Sebeiba. Ce rituel ancestral que les habi- C tants de cette terre de civilisations préhistoriques pérennisent depuis les temps immémoriaux. Ce patrimoine culturel qui incarne l'âme du Tassili, et pas seulement. C'est de toute l'humanité que la Sebeiba se revendique. Rendez-vous avec l'histoire, mais aussi et surtout avec l'identité. Il n'y a qu'à Djanet, et nulle part ailleurs, où l'on célèbre l'événement. D'où l'obsession des Kel Djanet de mettre à l'abri de l'usure et de la modernité marchande, l'héritage sacré. “Sebeiba est décrit par ses détenteurs comme étant la coutume ou la tradition la plus importante de la région ; il est ce ciment qui lie les tribus de Djanet et dont le maintien et sa restauration s'effectuent chaque année à l'occasion de l'Achoura” résume-t-on, dans le petit livret didactique, édité pour l'occasion par l'Office du Parc National du Tassili (OPNT), auquel le ministère de la Culture a confié depuis l'année passée l'organisation de l'événement. TOURISME MAGAZINE 32 N°27/JAN-FEV Une histoire, une légende, un héritage Selon la légende, la célébration de la Sebeiba a pris effet lors de la victoire de Moïse sur le Pharaon. Une thèse qui ne semble pas trop emballer la communauté des archéologues et autres scientifiques, même si ces derniers, au nom de la préservation de ce mythe fondateur, plaident pour le maintien de la théorie. Une autre légende par ailleurs explique que la Sebeiba a pour origine “l'émanation de la cosmologie touareg interprétant la naissance de l'univers ; et la répartition de l'année en douze mois lunaires ; caractéristique de l'héritage culturel amazigh à travers tout le Maghreb”. Quoi qu'il en soit, que la Sebeiba frappe ses racines aux temps pharaoniques ou non, les Kel Djanet eux, ne sont pas prêts, pour tout l'or du monde, de laisser dépérir une identité qui les distingue bien du reste des quidams. À preuve, cette marrée humaine, qui envahi, tôt la matinée, la scène sableuse où les femmes, hommes et enfants, des deux ksars protagonistes, à savoir ceux d'El 2011 Reportage Mizan et de Zelouaz s'adonnaient dans un savoir-faire patent, à ce rituel chargé d'histoire et d'esthétique aussi. C'est, comme l'expliquent les scientifiques de l'OPNT, l'incarnation vivace d'une tradition guerrière séculaire. D'où la tenue bariolée, le Takembout (le célèbre masque), l'Aguded (représentation de plumes) qui demeurent les principaux attributs de la tenue du guerrier amazigh, que l'on peut admirer sur les peintures et autres gravures rupestres dont est tellement célèbre le Tassili N'Azdjer. D'où aussi la notoriété guerrière qui a fait des habitants du lieu des maîtres en la matière, connus dans toute l'Afrique du Nord et, dans une plus grande mesure, dans le bassin méditerranéen. Sur scène, les femmes vêtues de leurs plus beaux habits et bijoux veillent scrupuleusement à l'harmonie de la représentation, au moment où les hommes exécutent dans un ordre minutieusement établi des gestes millénaires déclinés en plusieurs étapes. Du Timoulaouin au Tililine La représentation donnée lors de la Sebeiba, pour la petite explication, ne se fait pas en un seul jour. La préparation du rituel débute dès le premier jour du mois de Mouharram dans les deux ksours d'El Mizan et de Zellouaz. La préparation et les représentations pour le jour J (Tililine) se déroulent dans le Dag Zaouia pour El Mizan et la place de Kheila pour Zellouaz. Les femmes décrètent le coup d'envoi de Timoulaouin qui durera dix jours, lors de la première nuit en battant le Ganga ou le tambourin. C'est la phase qui connaît la préparation des participants au rituel, mais c'est aussi l'occasion où se fait la sélection des heureux élus qui auront l'honneur de porter la tenue sacrée, le Takembout, le jour de la représentation finale. La Sebeiba Tililine, comme signalé dans la présentation de l'OPNT, est le jour J entre les deux ksour. Une première rencontre se tient entre les Imgharen (ksour) pour vérifier le lieu du rituel (Loghya), un lieu sacré situé au milieu du oued d'Edjeriou. La représentation dure toute une journée. Les deux groupes arrivent chacun du côté de son ksar respectif, aux rythmes des tambours et des poèmes déclamés par les femmes. Une fois sur scène, les deux troupes font des demi-cercles en tournant pour rejoindre leur position initiale. Puis vient la Sebeiba Tenfar : les deux pôles se déplacent en groupes compacts, suivis de femmes chantant en jouant le Ganga, comme dans une déferlante. Symbolisant ainsi celle qui emporta Pharaon. La Sebeiba Tikemisine, est un moment très fort du rituel. C'est un déploiement des tenues connues sous le nom de Tikemisine (Tikamist au singulier). Ce sont des tenues en manche larges, cousues dans des tissus nobles chers aux Touaregs, à savoir le Kora ou l'Alechou. À la fin, c'est le tour de Sebeiba Aghlay n'awatay, qui symbolise la fin de l'année. Elle est interprétée par les deux groupes dans un mouvement d'opposition en tournant sur le lieu sacré. De notre envoyé spécial à Djanet Abbas Ramdan TOURISME MAGAZINE 33 N°27/JAN-FEV T ÉMOIGNAGES “Je suis venue la première à Djaneten 1981. Cela dit, c'est la première que fois que j'assiste à la Sebeiba. Je suis éblouie par les costumes magnifiques portés par les danseurs et toute l'ambiance qui y règne” “Moi par contre, je suis une habituée de Djanet. Je suis déjà venue une dizaine de fois. C'est la seconde fois que j'assiste à la Sebeiba. Et jamais je ne me lasserai d'admirer la qualité des costumes, la musique, les danses, la poésie, les joutes tous ce beau monde qu'il y a tout autour” “Même si je ne comprends pas le sens de la poésie déclamée, je peux vous dire que la qualité du spectacle, les costumes et les danses, me laissent tout étonnement. C'est très beau. Alors, non seulement le spectacle est extraordinaire, mais il y a aussi les spectateurs qui font partie aussi du rituel. Ils sont beaux et très bien habillés. J'ai profité pour prendre pleines de photos que je ferai découvrir à mes proches” 2011 Reportage Tadrart Voyages (agence et camping) Rêvez, vous êtes chez Abdelkader ! À Djanet, n'est pas voyagiste qui veut. Ils sont tout juste quatre ou cinq à s'élever au-dessus d'une bonne trentaine. C'est la clique à chic. À fric aussi. Hammou de Timber, Khaïrani de Ténéré, et, bien sur, Abdelkader Ahmid. L'inénarrable, l'incontournable… ou tout ce que vous voulez, patron de Tadrart Voyages. Des voyages, il vous offre le Tassili sur un plateau, y compris le plateau du Tassili ! 'homme par qui- et chez qui- les touristes étrangers passent par centaines. Sa spécialité. Le national, à proprement parler, n'est pas son truc à lui. Pour les raisons que vous devez savoir. Money money ! Il ne s'en cache pas outre mesure. Même si parfois, au gré des circonstances, l'ingénieux Travel Producer lève le pied. Là aussi c'est la loi Money Money ! L Passer plus de trente ans à émerveiller les Européens assoiffés d'aventures et d'exotisme, à travers des voyages édéniques dans le Tassili unique, voilà ce qu'a fait, jusqu'ici, Abdelkader. Après avoir fait asseoir à Djanet, mais aussi en Europe, une notoriété en béton, celle d'un voyagiste avec tous ce cette désignation revendique comme attributs, revoilà l'entreprenant e nt re pre - Photo: Ab.R neur, réinvestir toute son expérience, son génie, mais aussi son argent dans l'hébergement. C'est en 2006 qu'il donna corps à un vieux rêve. En vérité besoin pressant du au manque flagrant en infrastructures touristiques : un camping de luxe. Officiellement baptisé Tadrart, village saharien, qu'il fait bâtir à la sortie de la ville de Djanet, à Ifri. Histoire d'offrir tout le calme dont ont besoin des clients stressés à qui mieux. C'est, reconnaissent tous les visiteurs du lieu, une merveille architecturale, entièrement puisée dans l'art saharien, avec des accents africains très manifestes. Une nuée de huttes en béton, de toute beauté, d'une capacité d'accueil de 120 lits. " Tout ce que vous voyez là, c'est moi qui l'est conçu " clame-tTOURISME MAGAZINE 34 4 N°27/JAN-FEV il, pas du tout fier le gars ! Il est vrai qu'en exotisme, Abdelkader s'y connaît mieux que quiconque. On y trouve, dans son village, tout ce qu'un étranger désire : dépaysement total, une nature qu'on se garderait mieux d'étaler ici, faute, vous l'aurez compris, d'espace typographique, un accueil algérien : c'est dire chaleureux à n'en plus pouvoir… " Chez moi, il n'y a ni télé, ni radio, ni presse " tranche-t-il sec. Disons que dans un coin qui abrité tant de civilisations préhistoriques, le mot technologie n'est pas le plus à même pour séduire les descendants de la révolution industrielle. Cela tomberait sous le sens, convenons-en. 2011 Reportage Même si, notre ami le voyagiste, ne badine, alors pas du tout, avec les ancêtres et tout ce qui se rapporte, de près ou de loin, aux origines, à l'identité. “J'ai opté pour le système des Zriba (huttes), pour perpétuer la tradition des Touaregs sédentaires, dont je suis descendant. D'ailleurs, même aujourd'hui à Iherir, à Tourset ou à Tamadjout beaucoup de familles logent dans des huttes” explique en Tergui, trop fier de l'être. Il y a de quoi, dirions-nous. En plus des chambres qu'il propose, déclinées selon les besoins des profils des clients (des chambres simples pour jeunes, des étudiants, des aventuriers, des VIP pour les hommes d'affaires, pour les couples…toutes portent es noms de célèbres sites du Tassili) le camping d'AEK offre toutes les commodités exigées par les séjours au pays du Tassili N'Azdjer : Jardins, Khaïmas, une salle d'artisanat, terrasse dotée d'une cafétéria, un cybercafé, deux salles de sauna accompagnées, cerise sur le gâteau, d'une chambre de massage via infra rouge. Excusez du peu ! “Après des jours à parcourir le Tassili, mes clients ont besoin de se remettre en forme à la veille du retour” remarque-t-il avec beaucoup de bon sens. Des voyages, Abdelkader vous offre le Tassili sur Photo: Ab.R un plateau, y compris le plateau du Tassili. “Je vends une cinquantaine de circuits, même si la plupart de mes clients optent pour les voyages classiques, c'est-à-dire dans la Tadrart, l'Issendilène, le plateau et d'autres encore”. Des escapades de toute merveille, il faut bien le dire, que les touristes ont le choix de faire que soit à pied, en méhari, en 4X4, ou même à dos d'âne. N'est-ce pas un rêve ?! Alors qu'attendez-vous pour venir l'exhausser? AB.R Reportage Essendilene-Tikoubaouine-Tililine Récit d'un voyage Par Abbas Ramdane 9 h30. Si i èg g e de l'O O PNT. Djane Siège l'OPNT. Djan neett. t. L'escapade a de quoi faire rêver. Y compris ceux qui n'ont pas l'aventure dans le ventre : Issendilene, Tikoubaouine, Tililine. Soit l'un des circuits les plus “touristiques” de la région. Rien que ça. La virée est prévue dans la foulée de la seconde édition du Festival local culturel Sebeiba, que la capitale du Tassili N'Azdjer Djanet a abrité du 15 au 19 décembre derniers. Grand événement que l'OPNT organise, depuis 2009, sous la férule du ministère de la Culture. Tout le monde au rendez-vous. Une dizaine de véhicules 4X4 se massent au pied du siège de l'office. Universitaires venus de Tunisie, de Libye, de Mauritanie, représentants de la tutelle, journalistes, et d'autres passionnées du pays des Kel Djanet, bichent à l'idée de découvrir- ou redécouvrir pour d'autres- de quelle beauté- culturelle et naturelle- ce patrimoine culturel de l'humanité classé en tant que tel par l'Unesco en 1982, se pare. Parmi ces aventuriers d'un jour, l'on peut citer des noms célèbres : Mahmoud Guettat, grand musicologue tunisien, de renommée planétaire, Dida Badi, un authentique Targui, anthropologue au CNRPAH*, Hocine Ambes, directeur de la Culture de Tipaza, qui repart en vadrouille nostalgique en sa qualité d'ancien directeur de l'OPNT. Cela, sans oublier, bien sur le “Mister”patrimoine culture, l'un peu trop dynamique Mourad Batrouni, venu dans le coin, prêter main forte aux responsables de l'office dans leur démarche de classement de la Sebeiba dans le giron du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'instance onusienne. Départ ve e rs Isse e nd d ilee nee vers Issendilene Même écrabouillé, rien ne dissuadera ce monde de prendre l'asphalte qui mène à Issendilene. La virée vaut bien le coup. On y découvre, toujours émerveillé, une nature à vous crever les yeux. Et que vous ne verrez nulle part ailleurs. Même pas dans vos plus beaux rêves. La chaine dorée de l'Erg d'Admer, longue de ses 160km, s'offre à ses invités à mesure que nous fonçons dedans. De gauche, comme de droite, la flore tassilienne, jaillit du fond des rocs volcaniques disséminés ici et là. On admire l'Accacias. Cet arbre qu'aucune terre au monde, fut-elle la plus fertile, ne saurait élever. C'est l'une des richesses naturelles dont se targue le parc du Tassili. Une pause s'impose. Les caméra- men sont déjà à pied d'œuvre. On braque. On zoome. Que de plans à prendre. À filmer. Vert Issendilène. Jadis, El Hadj El Anka, le fondateur de la chanson Chaâbi, décrétait à son propos : “Mieux que moi, vous en trouverez à coups sûrs. De même que pullulent ceux qui y sont en dessous. Mais comme moi, pas la peine de chercher. Ça n'existe pas”. Dès lors, on a beau emprunter toute l'esthétique syntaxique ou vocabulaire pour dire tout ce que suscite en nous la découverte de la vallée d'Issendilene, mais en vain. C'est trop beau pour être décrit. Parfois les mots sont impuissants. Enfin, nos touristes maghrébins, n'ont pas caché leur émerveillement. “Issendilene est une vallée entaillée dans la formation tassilienne. C'est une entaille très ancienne. L'oued coule vers le sud-ouest du plateau. C'est aussi un patrimoine naturel de la flore. Le pâturage y est pratiqué depuis les temps préhistoriques. Ce qui fait d'elle une zone protégée. Des agents du parc qui y veillent” explique Salah Amokrane, le directeur de l'OPNT. D'une verdure éclatante, avec une richesse floristique variée, grâce, bien sûr, à une TOURISME MAGAZINE 36 N°27/JAN-FEV eau abondante, donnant sur une multitude de Gueltas (point d'eau) Issendilene est vraiment l'un des joyaux naturels des 135.000 km2 qui forment l'étendue tassilienne. 2011 Reportage R e ncc o ntt ree ave e c lee vvie iee uxx B o uk k hen Rencontre avec Boukhe en nii Du fond de sa zériba (hutte) en pierre, le vieux sage accueille ses hôtes avec son sourire légendaire. On dirait que ses muscles faciaux sont incapables d'autres expressions. C'est l'homme au Hamdoulah. “Une fois, au cours d'une discussion, il a répété le mot 135 fois !” nous interpelle un habitué des lieux. Hadj Bouhani vit à Issendilene depuis 1978. Contrairement à beaucoup de Touaregs, il y a fondé famille et descendance. Sa connaissance clinique du coin, a poussé les responsables de l'OPNT à le nommer comme un agent de veille et de protection. Il s'acquitte de sa tâche avec sérieux et dévotion, en dépit d'une santé qui parait plus fragile qu'avant. Après la rencontre avec le vieux sage, la troupe prend repos pour une pause- déjeuner bien méritée. T ikoubb aoo uine Tikoubaou u inee Tikoubaouine. Une forêt de sable et de pierre. C'est l'heure des braves. Tout le monde embarque pour Tikoubaouine. Une énième merveille naturelle. Rien à voir avec Issendilene. Ici, c'est l'incroyable union du sable et de la pierre. De l'erg et du reg. Rarement les blocs volcaniques, les masses rocheuses réussissent une telle esthétique. On y voit de toutes les sortes, mais c'est surtout la célèbre Arche qui porte d'ailleurs le nom du lieu qui retient l'attention. On dirait sculptée par un génial artiste. D'une main divine. “Tikoubaouine, c'est le nom pluriel de Takouba, l'épée” nous apprend, M. Amorkrane, pour qui cette région désertique fut habitée par l'homme depuis que le monde est monde. En témoigne le monument funéraire d'une construction bien particulière, érigé sur le flanc d'une plaine Ti i liline, Tililine e, le ccoucher o u c h er qui en soo l eill en nsole e illllee le l e cœur c œ ur L'heure du crépuscule approche à grand galop. Les 4X4 foncent bruyamment dans le sable. Nous arrivons à Tililine pour admirer un coucher de soleil qu'on ne saurait trouver ailleurs. Toute la clique se précipite sur le haut d'une grande dune, élevée tel un balcon. Appareils photo en main, caméras braquées, yeux écarquillés… pour vivre un moment intense. Un instant de paix. À bon admirateur… salut ! TOURISME MAGAZINE 37 N°27/JAN-FEV 2010 tourisme Des diplomates américains visitent Ghardaïa Un voyage entre le rêve et les réalités U ne trentaine de touristes américains, des diplomates travaillant à l'ambassade des “United States of America”, ont fait l'expérience inoubliable d'un week-end à Ghardaïa. Le groupe conduit par Sofiane Boukert, manager de l'agence de voyage “Liberté Tours”, a eu à découvrir l'authenticité de la vie mozabite et les splendeurs d'une infime partie du grand désert algérien. Sofiane Boukert a concocté un joli petit programme qu'il tentera de faire respecter malgré les aléas du réceptif en Algérie. Un programme qui respectera pardessus tout le conservatisme de la société Mozabite. Par Yasmine Jelloul e départ vers Ghardaïa a e u lieu dans la soirée du mercredi 10 novembre 2010, à partir de l'aéroport Houari Boumediene d'Alger, sur le vol de 18h45 qui démarre à 20h15. Sofiane essaye de nous expliquer comment “la compagnie nationale a tellement de considération pour ses passagers qu'elle préfère les attendre un à un”. Génial ! “Les retardataires peuvent donc prendre leur temps … et le nôtre!”. L Une fois à bord, les hôtesses de l'air nous servent des gâteaux et des rafraîchissements. Sofiane Photo : M.B nous suggère de ne pas y toucher, car un repas nous attendait à Ghardaïa. Arrivés à l'aéroport Moufdi Zakaria, un bus nous attend pour nous conduire vers notre lieu de séjour, la résidence d'hôte “M'zab Tours”, située en pleine palmeraie de Béni Isguen. Dans la résidence d'hôtes “L'avantage de séjourner dans une maison d'hôte”, nous explique notre accompagnateur est “de découvrir le cadre typique qu'elle offre”. Là-bas, les chambres sont très simples, mais ne TOURISME MAGAZINE 38 N°27/JAN-FEV manque pas de confort. Toutes les commodités sont disponibles. Ici pas de restaurant, tout le monde mange dans une grande salle à manger, ornée de tapisserie et de décors traditionnels. Ambiance originale garantie ! Les membres du groupe se retrouvent pour le dîner. Le repas est très appétissant, léger et diététique. Au menu : salade algérienne et aubergine braisée comme entrée, haricots sautés et viande de mouton comme plat principal et fruits de saison pour le dessert. Un vrai régal ! Nabil, le fils du propriétaire de la résidence 2011 tourisme nel marché de Ghardaïa. Sofiane se dirige vers l'épicier et achète ce qui semble être des écorces. Il offre à chacun de nous une écorce et nous demande de la mâchouiller. Il nous explique ensuite que cette racine, au nom d'”erg' essous”, est un genre de canne à sucre. Son goût ? Une saveur partagée entre la réglisse, la cannelle et le poivre ! “Si vous sucez du citron juste après avoir goûté votre écorce, le résultat dans votre bouche est impressionnant”, nous indique Sofiane. Une expérience gustative inoubliable ! Une excursion à photographie limitée Bakir, notre guide local, nous présente les consignes à respecter lors de la visite : “il est strictement interdit de prendre les femmes en photo, à Ghardaïa comme dans le reste des ksour d'ailleurs”. Nous empruntons une allée exiguë qui monte jusqu'à la mosquée, en passant par une petite place que Bakir nous présente comme un ancien marché. Nous redescendons ensuite en écoutant attentivement notre guide nous parler tantôt d'architecture, tantôt de traditions et leurs origines. C'est à notre résidence que nous déjeunons en attendant la ballade de l'après-midi. Certains décident de faire une petite sieste, d'autres préfèrent profiter de l'air frais et de la splendeur du jardin luxuriant en plein cœur de la résidence, et se balader entre les citronniers, les rosiers et les palmiers dattiers. Notre hôte a même eu l'amabilité de disposer des grappes de dates sur les palmiers nains. Il n'y avait qu'à tendre la main pour se servir ! Photo : M.B d'hôtes nous apprend que le chef qui a concocté le repas n'est autre que sa mère. Respects ! La nuit tombée, faute d'admirer le jardin, situé au cœur de la résidence, l'immense ciel étoilé imposait la contemplation. Pas un nuage. Pas un bruit. Juste une brise nocturne qui faisait frémir les plus frileux, et un doux parfum de citron embaumant l'air nocturne. Et débute la visite du Ksar ! Le lendemain, on se lève de bonheur pour visiter le premier des Ksour de la pentapole, celui même qui a donné son nom à la wilaya, Ksar “Taghardaït” ou (Ghardaïa). Départ à 08h30 pétante. Tout le monde doit respecter le timing. Dans le bus, Sofiane nous distribue des petits citrons qu'il gratouille avec ses clefs. Pourquoi ? “Sentez-moi ça !” nous demande- t-il. Une odeur qui n'a pas son pareil, comme s'il y avait dans chaque fruit, tout un verger. Nous nous dirigeons ensuite vers le cimetière, la dernière demeure de chacun. Une magnifique vue du ksar de Ghardaïa s'offre à nous. Une opportunité à saisir pour prendre de belles photos-souvenirs. Là-bas, nous découvrons aussi, le mausolée de Ammi Saïd. Une plaque à l'entrée du petit édifice nous signale qu'il date du XVIe siècle, et qu'il est inscrit dans le patrimoine universel de l'humanité depuis décembre 1982, au même titre que tout le M'zab. Petit bémol, “il n'y a pas de guide agréé qui maîtrise l'anglais” nous apprend Sofiane, ce qui le contraint à faire lui-même l'interprète. “C'est malheureux !” déplore-t-il encore rappelant à titre comparatif que dans les pays voisins, de simples jeunes vendeurs de petits souvenirs parlent, en plus de l'anglais, l'italien, l'allemand ou encore le russe. Plus d'ouverture dans l'autarcie ghardaoui ne serait que plus bénéfique pour son tourisme ! Nous débutons notre excursion par le tradition- Photo : M.B TOURISME MAGAZINE 39 N°27/JAN-FEV Photo : M.B 2011 tourisme Photo : M.B marchant garantit “laitière”. Pour le prouver, il exerce une petite pression sur sa mamelle et tend sa main montrant du lait aux touristes et acteurs potentiels. Une scène mémorable ! Du lot de touristes participant au voyage, un se distingue en particulier. John, flashe sur une “gandoura” chez le brocanteur du coin qu'il achète à 1.000 DA. Lorsqu'il la met, la transformation est remarquable. Ces compatriotes éblouis l'applaudissent en lui lançant une pluie de “waw, that's beautiful !”. Pris de joie, il décide d'acheter la “chachia” qui va avec et là, tout le monde assiste à la naissance d'un nouveau John. Un John qui s'intéresse de près à la culture locale et tente de placer un mot ou un groupe de mots en arabe à chaque fois que l'occasion se présente. Et que les photos soient ! Chambre nupsiale mozabite L'après-midi, c'est le ksar de Béni Isguen que nous découvrons, le plus conservateur de la pentapole. Notre deuxième guide local, Bakir, oui un deuxième du nom, nous explique les consignes : encore plus de restrictions concernant la photographie. À présent, prendre une photo est soumis à la permission du guide. Pour rappel, il est strictement interdit de se pavaner dans les ruelles de cette “ville sainte” sans être accompagné d'un guide local. Édifié dans le même style que le ksar précédent, nous montons en direction de la mosquée par la porte est qui date, selon une pancarte, du XVIIIe siècle. Au fur et à mesure que nous montons, l'impression de voyager dans le temps s'accentue. Bakir nous confirme cette étrange sensation en expliquant que plus nous montons, plus anciennes sont les allés et les édifices. Nous accédons enfin à Bordj Boulila, qui date lui aussi du XVIIIe siècle. Tel le gardien des lieux, notre guide sort une ancienne clef de sa poche et nous ouvre la porte de la tour. Nous empruntons alors un escalier en colimaçon sur plusieurs étages jusqu'à son sommet où … La vue est indéfinissable. Un seul mot nous vient à l'esprit “Waw !”. Depuis une terrasse de trois mètres sur trois, on domine tout le M'zab. La pentapole, ses ksars et ses palmeraies défilent devant nos yeux émerveillés le temps d'un tour sur soi. Un instant saisissable pour saisir l'insaisissable ! autre chemin pour arriver à la place du marché d' “At' Isgen” (Béni Isguen). Une vente aux enchères s'y déroule. Notre guide nous explique alors, avec l'aimable traduction de Sofiane, que les ventes aux enchères se tiennent régulièrement entre la prière du “Dhor” et celle du “Maghreb”. Les femmes, ne pouvant pas vendre elles-mêmes certains biens, les confient au commissaire priseur contre une commission. Ce jour-là, une balance Roberval centenaire était mise en vente. Prix initial : 1.900 DA. Prix de vente 5.200 DA … cinq minutes plus tard. Une combustion instantanée ! D'autres biens étaient aussi en vente dont une chèvre, que son Photo : M.B Visite au Ksar de Beni Isguen Nous avons le temps d'effectuer une dernière visite avant de quitter Béni Isguen : le musée à l'entrée de la ville où … Il est permis de prendre des photos : super chouette ! Ayant l'allure d'un musée des arts et traditions populaires locales, nous avons pu y découvrir, d'anciennes pièces de poteries, des tapisseries artisanales, des ustensiles de cuisine, des pièces en métal, de vielles serrures, des balances, le Kit de la parfaite tapissière et … une reproduction de la chambre nuptiale. Le petit nid d'amour du bon ménage mozabite ! En fin d'après-midi, le groupe désire prendre un pot … Toutefois, ce n'est pas dans la ville sainte de Ghardaïa que l'alcool risque de couler à flot. “Où prendre un verre ?” devient la question à un million de dollars. La notion de “bar” est exclue du vocabulaire ghardaoui et le “maître” de la résidence d'hôte est catégorique : “Pas de boissons à bord !“. La solution se trouve à hôtel … Sofiane, rentre pour vérifier le lieu. L'hôtel dispose bel et bien d'un bar que le concierge nous déconseille. Pourquoi ? Vous n'aimerez pas le savoir ! Il nous recommande toutefois de passer au restaurant qui se transforme en bar occasionnel en dehors des heurs de service. Nous traversons alors l'hôtel en passant par un couloir mal éclairé, puis la terrasse d'une grande piscine vide. Nous aboutissons enfin vers la porte du restaurant … fermée. Ce soir “Mechoui Party !” Au retour à la résidence, Sofiane réservait au groupe une belle surprise. Il nous annonce : “Ce soir, Mechoui Party !”. Nous nous installons Un américain dans une gandoura Nous redescendons ensuite, empruntant un TOURISME MAGAZINE 40 0 N°27/JAN-FEV 2011 tourisme dans la salle à manger où deux grandes tables y sont dressées au milieu. Comme le veut la tradition ancestrale du méchoui, on débute le repas par une “chorba” et un assortiment de crudités. On se met ensuite autour du mouton pour se servir. Pas besoin de couvert, le charme, c'est d'utiliser ses mains “à l'ancienne”. Enfin, en guise de dessert : couscous au miel, et, comme le dit si bien Sofiane, “Un tonneau de thé pour digérer”. À consommer avec modération ! Après le succulent dîner, nous entendîmes des bruits de castagnettes émanant du jardin. Lorsque nous sortons, nous découvrons une troupe folklorique locale venue animer la soirée. Quel cachottier ce Sofiane ! Les membres de la troupe nous invitent à rejoindre la danse. C'est ainsi que le luxuriant jardin de la résidence se transforma le temps d'une soirée en spectacle à la belle étoile. Un spectacle où le silence de la nuit laisse place aux rythmes de la musique et où de la fraîcheur de novembre naît une chaleur humaine exceptionnelle. Alors on danse ! Sofiane, accompagné du maître de la résidence nous invite à re-rentrer au salon pour continuer la fête. La sonorisation est installée et la troupe se place au milieu du salon de façon à ce que tout le monde puisse admirer le spectacle. Au milieu de la scène, un home s'installe muni de son “Goumbri” (instrument à cordes algérien) que tout le monde appelle le “Chikh”. La soirée peut continuer ! La danse s'organise en rituel. À chaque fois que quelqu'un intègre la danse, il doit “saluer le cheik” en posant sa main à près de l'endroit où il est assis. Quelques membres de la troupe regagnent la dense, et invitent les participants à les rejoindre. L'ambiance se détend. Les soucis de la vie s'oublient. Tout le monde s'adonne à la dense d'une manière naturelle, sans complexe. Pas besoin de bière pour faire la fête. Le thé suffit. En quête de petits souvenirs Impossible d'aller à Ghardaïa sans se procurer quelques souvenirs, et quel meilleur endroit pour le faire que la place du marché. Pour notre dernière journée en ville, matinée “Shoping” au programme. Arrivé au marché, Sofiane nous annonce que nous avons une heure pour faire des achats. Un temps largement suffisant pour baliser les différentes boutiques juxtaposées en rectangle. Un large choix d'objets modernes et artisanaux s'offre à nous, du “chèche” classique au tapis authentique, en passant par des porteclefs, des portefeuilles, des bibelots, des bijoux fantaisie, des sacs,… chacun ses moyens, chacun ses goûts. Un pique-nique au pied des dunes Sofiane et son équipe nous installent dans un campement improvisé et nous servent des plateaux repas avec de la salade, du riz, du poulet, des fruits, du jus, de la limonade, du pain fait maison et de l'eau. Un repas sain et équilibré que nous savourons dans une ambiance joviale au pied des dunes. Deux véhicules de sécurité nous rejoignent. Le quartier libre est déclaré. Au Sahara, face à l'immensité des dunes, on redevient tout petit. On veut jouer dans ce bac à sable géant que nous offre la nature. On joue aux explorateurs. On escalade les dunes. On fait des galipettes et on se laisse aller. On a du sable plein les chaussures et on aime ça. On se sent bien et en sécurité dans les bras de mère Nature et … on cherche du bois pour allumer un feu. “Le thé au Sahara” s'annonce pour admirer le plus beau des spectacles : le coucher du soleil. Y.J Pour le déjeuner, nous ne rentrons pas à la résidence. Sofiane nous réserve une dernière surprise avant le grand départ, un pique-nique en plein désert … Nous prenons donc notre bus, en direction de “Sebseb” à une centaine de kilomètres de Ghardaïa. En route, nous contemplons le défilement des paysages qui changent à mesure que nous avançons. La végétation se fait de plus en plus rare et les premiers espaces ensablés se dessinent. Nous arrivons enfin à “Sebseb” où nous empruntons un chemin sablonneux jusqu'à ce qu'à ce que nous atteignons les dunes. Photo : M.B Photo : M.B TOURISME MAGAZINE 41 N°27/JAN-FEV 2011 tourisme À la découverte de Lagouat Une région aux grandes richesses touristiques E n contraste saisissant avec le Nord du pays, des étendues plates, immenses, apparemment vides, apparemment monotones, et pourtant, il y a là toute une vie, active, variée, passionnante. Riche de ses oasis, de sa culture, et de ses sites préhistoriques, la wilaya de Laghouat située à 430 km au sud d'Alger, représente un important pôle touristique en pleine expansion et prometteur pour susciter l'intérêt des touristes. es oasis constituent un peu des musées des formes de vie traditionnelle, où l'on peut retrouver tout le combat permanent des hommes contre les contraintes du désert, et une ingéniosité remarquable des populations sahariennes, aussi bien dans la mobilisation de l'eau que dans la construction de leur habitat. L Mais le Sahara oriental a aussi la particularité d'avoir été fortement transformé par la découverte du fabuleux héritage géologique emmagasiné au cours des temps dans ses assises sédimentaires : pétrole, gaz, eau profonde. Ils expliquent la mise en place d'un réseau routier conséquent, le gonflement des agglomérations, le dynamisme de la mise en valeur agricole. Des racines historiques profondes À quelque 400 km d'Alger, la wilaya de Laghouat s'étale sur une superficie de 25.052 km2, constituée de deux zones naturelles distinctes : les monts du Djbel Amour et les vastes étendues steppiques… Le climat est de type continental au nordouest, avec des chutes de neige et de type saharien et aride dans la région des hauts plateaux. Les hivers sont caractérisés par des gelées blanches et les étés par une forte chaleur accompagnée de vents de sable. Laghouat est très riche en sites préhistoriques et monuments historiques, et renferme d'énormes potentiali- tés culturelles, artistiques, artisanales et culinaires et qui invitent le visiteur à y passer un séjour agréable vu la diversité de ses paysages (palmeraie, steppe, paysages sahariens, lots de verdures). La région était habitée, à l'origine, par des tribus berbères telles qu'évoquées dans les œuvres d'Ibn Khaldoun, où il a défini le nom de Laghouat comme étant le pluriel de "Ghout " qui signifie maison entourée de jardins. Ces Berbères s'étaient concentrés au niveau des deux rives du plus important TOURISME MAGAZINE 42 2 N°27/JAN-FEV oued de la région, l'oued M'zi. Les arabes sont arrivés dans la région par vagues successives jusqu'à celle des Beni Hillal au XVI siècle (1502). La première personnalité qui s'était illustrée dans l'histoire de la région est El-Kheir Mohamed, dit Ben Khazar Ez'zenati, lequel a participé d'une manière effective à l'émergence de la dynastie fatimide. La région de Laghouat servit de refuge aux Zianides au moment où ils étaient en difficulté face à leurs ennemis les Mérinides. En 1548, Laghouat était comprise dans le Beylik du Titteri organisé par Hassan fils de Kheireddine et en 1785 dans le Beylik de l'ouest à l'époque du Bey Mohamed ELKebir. Elle passa sous la coupe du Beylik de l'Est avec Salah Bey en 1789. Depuis l'indépendance, la ville n'a cessé de se développer sur tous les plans culturel, social et économique. Tourisme urbain et scientifique Avec son vieux Ksar de "Zgag El-Hadjadj" et le fort Morand classé monument historique en 1950, le fort Bouskaren, les places de 2011 tourisme l'Étoile et Si l'Haouès, le tombeau de Sidi ELHadj Aïssa (saint tutélaire de la ville) et enfin le vieux quartier du Schettet dans l'Oasis Sud, Laghouat recèle d'importantes potentialités pour le tourisme urbain. À 06 km au Nord, dans un cadre de jardins irrigués par source au pied du Kef Djebel, s'élève Dar Si Ahmed Tidjani, somptueuse demeure où vécurent au XIXème siècle ce chef de la confrérie, et son épouse, Aurélie Picard. Visite possible. Kourdane - Laghouat Une région de fêtes et de festivités La Zaouïa Tidjania est classée monument historique depuis 1999. À quelques kilomètres de la Zaouïa Tidjania ont peut visiter le palais de " Kourdane ", résidence privée de Hadj Amar Tidjani et son épouse Aurélie Picard, la jeune Bordelaise arabisée et islamisée. À la découverte de la préhistoire Pour le tourisme scientifique Maadna, à Hassi Delaa, est le nom d'un lieu exceptionnel situé à 49 km du chef lieu de la commune de Hassi Delaa. C'est le point de chute d'un météorite, formant ainsi un cratère parmi les 150 existant dans le monde. Son âge est de trois millions d'années, son diamètre est de 1.765m alors que sa profondeur est de 65m À El-Guicha on y trouve deux stations de gravures rupestres localisées aux lieux dits “El-Khaetara” et “Ain-Sfisifa”. Ces stations ont été classées sites historiques et touristiques en 1913. En plus des gravures rupestres, El-Guicha recèle des sites naturels extraordinaires (cascades, moulins à eau). La région de Sidi Makhlouf est très connue par ses multiples stations préhistoriques sur les falaises gréseuses du Djebel El-Hasaïa et oued Remaïtia. Parmi les festivités célébrées à Laghouat, le printemps de Laghouat (mars et avril), mêlant les courses hippiques, les fantasias, les expositions et autres activités artisanales et artistiques. Il faut compte aussi les Ziarates (Ziarate Sidi Abdellah à Tadjemout, Ziarate Sidi Makhlouf, Ziarate Sidi Ennacer), organisées autour de fantasias, troupes folkloriques, récitals de poésie populaire…). Enfin, un détour au Musée de Laghouat en vaut le coup. Ouvert en 2004, il recèle une véritable palette d'objets archéologiques qu'il abrite dans une ancienne cathédrale. Ex Sainte Hilarion construite en 1900, suivant le cachet architectural de la région. Ce musée contient des pièces préhistoriques, des gravures rupestres et des outils et ustensiles de cuisine découverts dans cette région. Aissa Ghezal El Ghicha - Laghouat Des Zaouïas et du tourisme spirituels Laghouat est aussi célèbre par ses Zaouïas et ses confréries mystiques. Située À 66 km à l'ouest de Laghouat, Ain-Madhi est une plaine en contrebas du Djebel Amour. Le ksar abrite la zaouïa mère de la grande confrérie Tidjania, fondée au XVIIIème siècle par Abou Al-Abbas Tidjani, et qui rayonna sur tout le Sahara jusqu'au Mali et en Mauritanie. En 1838, l'Émir Abdelkader, en opposition avec le chef de la confrérie, mit le siège pendant 8 mois autour de Sidi Mahdi, mais en vain. La zaouïa conserve les tombeaux des chefs de la famille. Lieu de pèlerinage important. TOURISME MAGAZINE 43 N°27/JAN-FEV 2011 tourisme Assises du tourisme marocain La vision 2020 dévoilée Photo : Place Djemaa el-fna -Marrakech- L a Vision 2020 du tourisme marocain a été dévoilée lors des 10èmes Assises du Tourisme le 30 novembre 2010, à Marrakech. Un examen réussi pour Yassir Znagui, le Ministre marocain du Tourisme, qui a présenté devant le roi Mohamed VI, les détails du nouveau plan de développement touristique du royaume, baptisé le “VingtVingt”. Une vision très ambitieuse qui nécessite un investissement estimé à plus de 140 milliards de dirhams soit 13 milliards d'euros. près la projection d'un film évoquant le bilan plutôt positif de la vision 2010 engagée par le Maroc en janvier 2001 (9 millions de touristes, 60 milliards de dirhams de recettes, l'opensky, création de 130.000 emplois directs…), Yassir Znagui a présenté les grandes lignes de la vision 2020 qui reposera sur 4 axes : développement durable, régionalisation, soutient de l'investissement et formation. Le Maroc entamera un nouveau chantier ambitieux dont l'objectif est de se hisser parmi les 20 premières destinations touristiques mondiales avec la création de 200.000 lits supplémentaires d'ici 2020. A La destination ambitionne de doubler ses parts de marché au départ d'Europe, de capter 1 million de touristes dans les pays émergents et de multiplier par trois le nombre de visiteurs internationaux. Pour y arriver, le tourisme marocain se réorganise en prenant en considération les évolutions du tourisme international. C'est ainsi que six grands projets structurants soutenus par l'État et les investisseurs, seront très vite mis en place. Azur 2020 verra la continuité et l'accélération dans la création de nouvelles stations balnéaires, Patrimoine et Héritage impulsera l'ouverture de musées de niveau international et l'aménagement en hébergement haut de gamme d'anciens ksar et kasbah, Eco & Green valorisera les ressources naturelles du pays et favorisera le développement d'éco-resorts, Animation et Loisirs verra la création de centres sportifs et de parcs d'attractions, Niches mettra l'accent sur le bien-être et le Mice et enfin Biladi fera de la promotion du tourisme interne et familial une des priorités du ministère. Au sujet des investissements, le Ministre marocain du Tourisme, a annoncé trois principales mesures, notamment la création d'un fonds marocain pour le développement touristique (FMDT) fiancé par l'État et les fonds Hassan II pour le développement social et économique pour une enveloppe de 15 milliards de dirhams par an (1,5 milliards d'euros) avec le financement des pays amis du Golf et des établissements financiers, et comme objectif majeur une capitalisation de 100 milliards de dirhams (10 milliards d'euros), ainsi que l'octroi de primes substantielles pour soutenir l'investissement et l'orienter vers des zones touristiques moins développées ou émergentes au niveau marocain. Sa Majesté le Roi a par ailleurs présidé, la cérémonie de signatures de 10 conventions de partenariat public/privé relatives au développement du secteur touristique. La plus importante demeure la convention du contrat “proTOURISME MAGAZINE 44 N°27/JAN-FEV gramme national de la stratégie vision 2020”, co-signée par 11 ministres, le président de la confédération générale des entreprises du Maroc, le président du groupement professionnels des banques du Maroc (GPBM), le président de la fédération nationale du tourisme. Aussi, il s'agit, entre autres d'une convention relative à la création de la fondation des festivals de tradition. Une autre concernant “Ouarzazate”, première destination “carbone neutre 2015”. Une convention relative au partenariat d'investissement des pays du Golfe dans les projets touristiques “Vision 2020”. Une convention portant création de la société de revalorisation touristique des Ksour et des Kasbahs. Une convention relative à l'accompagnement de l'organisation mondiale du tourisme (OMT) pour l'amélioration de la qualité de services dans les structures hôtelières. Une convention à travers un mémorandum d'entente relatif à la création d'une école d'excellence en management hôtelier avec l'école de Lausanne (Suisse) et enfin une convention pour la création d'un centre de recherche et de développement en tourisme durable (CRDID) en partenariat avec les universités de Harvard et Toronto. 2011 Saïd.B formation Smaïl Mimoun rencontre les diplômés de l'ENST L Photo : M.B e Ministre du Tourisme et de l'Artisanat, M. Smaïl Mimoun, a participé le 25 décembre dernier à une rencontre spéciale qu'il a initiée en faveur des anciens diplômés de l'École Nationale Supérieure du Tourisme (Ex. : ISHT / CNFT), toutes promotions confondues, au siège même de l'école. Plus de 250 diplômés représentant une vingtaine de promotions ont participé à cette rencontre. I l l'a déclaré à deux reprises, les 09 et 10 novembre derniers. Smaïl Mimoun voulait “rencontrer le "produit de la formation” algérienne en matière de Tourisme, afin de voir où en est-il et écouter ces préoccupations”. À ce titre, il initie le MEET ENST 2010, la plus grande réunion d'anciens étudiants de L'École Nationale Supérieure du Tourisme (Ex. : ISHT / CNFT). diplômés Photo : M.B L'association des de l'ENST en débat Dès son annonce par le Ministre, une compagne d'inscriptions a été lancée pour contacter et inviter ces diplômés “perdus dans la nature” depuis leur sortie de promotion, et c'était loin d'être une tâche facile. Par chance, les éléments se sont réunis pour transmettre l'information, d'abord grâce à deux groupes sur le réseau social Facebook, l'ENST Club créé il y a trois ans et le Comité des Étudiants de l'ENST créé deux ans après. Le Salon International du Tourisme et des Voyages était aussi l'occasion d'informer les plus anciens de la tenue de la rencontre. Plus de 250 diplômés représentant une vingtaine de promotions ont pu être réunis. Le 25 décembre représentait donc une date très attendue pour l'ensemble des sortants de l'ENST. C'était alors à bras ouvert qu'ils ont accueilli M. Mimoun, saluant grandement son initiative et le submergeant d'une pluie de remerciements pour ce geste inédit. Dans son allocution d'ouverture, le Ministre du Tourisme et de l'Artisanat a rappelé l'importance d'établir une carte de la formation et d'évaluer les besoins du secteur en matière de ressources humaines sur le plan quantitatif et qualitatif. Smaïl Mimoun a TOURISME MAGAZINE 45 N°27/JAN-FEV ensuite appuyé l'idée de créer une association des diplômés de l'actuelle ENST avant de donner la parole aux anciens étudiants pour expliquer leurs situations. Plusieurs thèmes ont été abordés lors du débat avec en prime la considération et l'estime des diplômés dans le milieu professionnel, les séminaires et formations complémentaires en faveur des anciens étudiants ainsi que les statuts des inspecteurs principaux de tourisme dans la fonction publique. Smaïl Mimoun a promis de régler tout ce qui est à l'administration de régler pour remédier aux préoccupations des participants les remerciant d'avoir adopté un langage franc et sincère. Le Ministre du Tourisme et de l'Artisanat a clôturé sa rencontre en demandant aux anciens étudiants de lui faire confiance et d'être patients. “Les thèmes que vous avez abordés sont tous des dossiers consistants et nécessitent du temps pour pouvoir les traiter” a-t-il avoué. Il a par ailleurs annoncé qu'une rencontre concernant les inspecteurs de tourisme sera prochainement organisée. M.B 2011 périscope World Travel Awards and the La Russie veut construire un hôtel pour les winners are touristes de l'espace … e n'est pas nous qui le disons, mais les votes du World Travel Awards : Londres est la meilleure destination du monde. Elle bat des villes comme New York, Cape Town ou Rio de Janeiro. C Baptisés les oscars du voyage par le Wall Street Journal, les World Travel Awards valident l'avis d'agents de voyages du monde entier. Parmi les heureux gagnants : Kuoni qui remporte le titre de meilleure Destination management company (Réceptif) dans le monde. Le prix de la meilleure campagne mondiale de premier plan est allé à l'OT du Yorkshire. Accueillant le WTM en 2010, Excel à Londres a été nommé meilleur centre de conférence, Etihad Airways, meilleure compagnie aérienne pour la seconde année consécutive, l'aéroport Changi de Singapour, meilleure plateforme aéroportuaire et Oneworld, meilleure alliance. Montego Bay en Jamaïque remporte le plus grand nombre de votes pour la meilleure destination balnéaire, Royal Carribean pour celui de la meilleure compagnie de croisières, P&O du meilleur opérateur de Ferry et Intercontinental Hotels & Resort de meilleur groupe hôtelier. Tous les résultats sont disponibles sur le site www.worldtravelaward.com. n hôtel spatial confortable, conçu essentiellement pour les touristes de l'espace, sera mis sur orbite vers le début 2016. Selon Sergueï Kostenko, le directeur de la compagnie russe “Orbital Technologies”, initiatrice de ce projet ambitieux, l'hôtel disposera de quatre cabines et pourra accueillir jusqu'à sept personnes en même temps. Les spacio-touristes, vont être emmené l'hôtel, qui portera le nom de Station spatiale commerciale (CSS), grâce à des vaisseaux spatiaux russes de type “Soyouz”. Les produits d'alimentation vont être acheminés par des vaisseaux cargo Progress. U Les hôteliers londoniens vont doubler leurs prix durant les JO 2012 ne étude de Rubicon révèle sans grande surprise que les prix moyens des chambres d'hôtels dans la capitale anglaise doubleront durant les JO de Londres en 2012. Premières conséquences de cette hérésie tarifaire : une baisse attendue de 80% de la fréquentation touristique durant les deux mois d'été, doublée d'une chute de la clientèle affaires dans les hôtels. “Le prof it que les hôteliers entendent réaliser en augmentant leurs tarifs durant cette compétition seront forcément érodés par la baisse de leur clientèle d'habitués qui évitera la capitale durant l'évènement international” analyse le bureau d'études qui prévoit que les TO étrangers mettront également le Royaume-Uni entre parenthèses à cette occasion. Le prix du visa pour le Kenya va doubler n avril 2009, le Ministre du Tourisme kenyan avait annoncé que les frais de visa seraient divisés par deux le temps de redresser la destination. Une mesure qui est effective jusqu'à la fin de l'année 2010. Mais dès le 1er janvier 2011, les prix des visas vont doubler à nouveau : alors qu'en 2010 un adulte payait 20 euros et un moins de 16 ans entrait gratuitement sur le territoire, en 2011 ce sera à nouveau 50 dollars (40 €) pour tout le monde. La hausse du prix des visas intervient ainsi en même temps que la hausse du prix de l'entrée aux parcs nationaux, annoncée en août E Abu Dhabi veut concurrencer Dubaï dans les croisières U TOURISME MAGAZINE 46 6 N°27/JAN-FEV bu Dhabi ambitionne de devenir un hub international de croisières en attirant des compagnies en tête de ligne. MSC a été la première à sauter le pas en positionnant le MSC Lirica, navire de 784 cabines (2 199 passagers), au départ de l'émirat pour 19 croisières d'une semaine programmées de novembre 2011 à mars 2012. L'Abu Dhabi Tourism Authority (ADTA) estime à 26 M€ les retombées locales induites par la présence du MSC Lirica au cours de cette première saison. Pour compter sur “l'échiquier international du tourisme de croisière”, Abu Dhabi veut toutefois aller plus loin en se dotant d'un terminal digne de ce nom qui abritera l'ensemble des services aux passagers ainsi qu'une galerie commerciale. A 2011 périscope Le Mali sécurité renforce la des touristes our rassurer les visiteurs étrangers et les professionnels, le ministère malien de la sécurité intérieure a décidé de renforcer la sécurité des touristes. Il a notamment demandé le renforcement de la présence des forces de l'ordre dans les postes de sécurité actuels avec patrouilles dans les zones de Koro, Bankass, Madougou, Bamba, Bandiagara, route Sévaré-DouentzaTombouctou, Nimiyaama, Djenné, Sévaré, Hombori. Il a également mis en place de patrouilles ou gardes armés devant les hôtels la nuit et renforcé la sécurité à l'aéroport de Sévaré. P Oman: La augmente ses frais des visas our l'obtention d'un visa tourisme en arrivant à l'aéroport de Mascate ou aux postes frontières, il faudra désormais débourser 20 rials omanais, soit environ 40 euros. Le visa valable pour une entrée et pour un séjour sur place ne doit pas excéder 30 jours. Le passeport doit être valide plus de 6 mois après la date de sortie du territoire omanais. Par ailleurs, seuls les ressortissants des pays européens et d'un certain nombre d'autres pays, comme la Tunisie, peuvent obtenir leur visa tourisme sur place à leur arrivée. En dehors de ces cas là, en particulier pour les clients marocains et algériens, il faut faire la demande avant de partir auprès du service consulaire de l'ambassade du Sultanat d'Oman à Paris. P France , pre- mière destination mondiale a France garde en 2010 sa place de première destination touristique dans le monde. La Chine, quatrième en 2009, pourrait ravir la troisième place à l'Espagne. En 2009, l'Hexagone avait reçu 74,2 millions de touristes internationaux, les États-Unis 54,9 millions, l'Espagne 52,2 millions et la Chine 50,9 millions. En 2010, la Chine “pourrait dépasser l'Espagne”, même si les chiffres actuels la donnent encore 4e, mais très près du podium. L'OMT publiera le classement officiel en janvier. Une chose est sûre, d'ici 2020, la Chine sera la première destination mondiale aussi bien en réceptif qu'en outgoing. L Baromètre Les visas ont coûté de recettes touristiques à l'Europe 500 M € elon l'Association Européenne des Tour-opérateurs (ETOA), les réticences des pays de l'Union Européenne à délivrer des visas aux visiteurs issus des marchés émergents lui coûtent cher. “Des statistiques officielles de refus de visas circulent” et certains consulats se félicitent des taux de refus de visas avance l'ETOA dans un communiqué. “Aucune étude ne permet d'estimer le nombre de visiteurs potentiels qui ne voyagent pas du fait de la complexité des demandes de visa” détaille l'ETOA. Rien que pour le marché chinois, elle estime que 26% des touristes potentiels vers l'espace Schengen européen et 30% pour l'espace britannique, abandonnent leur projet de voyage. S Plus de 61% des touristes 900€ Français dépassent les pour leur budget voyage ors d'un sondage adressé aux abonnés français de Travelzoo fin 2009, seulement 22% pensaient excéder la barre des 900 euros par personne pour l'année 2010 complète en terme de budget voyages. Mais selon la dernière enquête de ce site de bons plans, réalisée cet automne, 61% des abonnés auront largement dépensé plus : 16% entre 1000 et 1500 euros, 11% entre 1500 et 2000 euros, 13% entre 2000 et 2500 euros, et 6% entre 2500 et 3000 etc). L'étude montre aussi que les voyageurs prennent leur temps : 94% des abonnés qui comptent voyager en 2011 n'ont pas encore réservé leurs vacances, et 65% d'entre aux prévoient de réserver à partir de janvier 2011. L TOURISME MAGAZINE 47 N°27/JAN-FEV Le voyageur sera plus riche et plus vieux en ! 2020 ne étude mandatée par Amadeus auprès de Oxford Economics fait état des évolutions majeures du voyage d'ici 2020. L'Asie sera le premier acheteur de voyages d'ici dix ans, à l'origine de 32% des dépenses mondiales, contre seulement 21% aujourd'hui. L'Europe restant à la traîne, malgré une croissance mondiale au rendez-vous … L'étude laisse entrevoir aussi un renouveau du mode de vente en face-à-face proposé par les agences de voyages, stimulé par les nouvelles technologies et un besoin croissant de conseils personnalisés. Les agents de voyages devraient évoluer pour devenir des gestionnaires de style de vie. Le segment des voyageurs “plus riches, plus vieux et en déplacement” offre de nouvelles opportunités de revenus également. U 2011 dossier Investissement touristique Réalités et Perspectives l est dit que le secteur du tourisme en Algérie est un créneau très prometteur. Beaucoup d'investisseurs nationaux et internationaux y croient. Grand nombre, c'est lancé dans l'aventure depuis des décennies. Ils ont connu des hauts et des bas, ont tenu bon et comptent continuer, rare sont ceux qui ont préféré jeter l'éponge. De son côté, l'État algérien a mis en place toute une batterie de dispositifs, mais aussi de mesures incitatives pour encourager l'investissement dans ce domaine. Aujourd'hui le gros des chantiers concerne surtout l'hôtellerie avec comme principal mot d'ordre : “booster la capacité et la qualité de l'accueil touristique” pour répondre aux normes du tourisme international. Des milliers et des milliers de lits à réceptionner dans, un court, moyen et à long terme, mais aussi des milliers et des milliers de postes d'emploi à créer à travers ses projets d'investissement. I C ap sur de l'investiss ement tour istique en Algér ie. dossier L'investissement touristique comme prévu dans le SDAT Des facilités et autres mesures d'encouragements L e Schéma Directeur d'Aménagement Touristique “SDAT” 2025 constitue le cadre stratégique de référence pour la politique touristique de l'Algérie. À sa faveur l'État affiche sa vision du développement touristique national aux différents horizons à court terme (2009), moyen terme (2015) et long terme (2025) dans le cadre d'un développement durable afin de faire de l'Algérie un pays récepteur. Il définit aussi les instruments de sa mise en œuvre et précise les conditions de sa faisabilité. moyen terme (horizon 2015), le SDAT s'est fixé comme objectif la réalisation de 75.000 lits dont 42.000 en haut gamme et la formation de 40.000 professionnels dans le secteur. Le SDAT préconise de sélectionner et de hiérarchiser des sites sur lesquels seront concentré les flux touristiques. Sept pôles d'excellences ont alors été définis, réunissant des ingrédients pour une production touristique de qualité qui confirme les atouts de chaque région : Nord-Est, Nord-Centre, Nord-Ouest, Sud-Est, “Oasien”, Sud-Ouest, “Touat-Gourara”, Grand Sud “Tassili N'Ajjer” et Grand Sud “Ahaggar” À défini la ZET comme suite : “peut être déclarée Zone d'Expansion Touristique ZET, toute région ou étendue de territoire jouissant de qualités ou de particularités naturelles, culturelles, humaines ou récréatives propices au tourisme, se prêtant à l'implantation ou au développement d'une infrastructure touristique, et pouvant être exploitée pour le développement d'au moins une, sinon plusieurs formes rentables de tourisme”. Qu'est-ce qu'une ZET ? Des arrêtés du Ministre chargé du tourisme ont précisé la situation géographique et la délimitation territoriale de certaines zones qui ont reçues des investissements touristiques : C'est le cas, à titre d'exemple, des complexes touristiques de Sidi Fredj, Zéralda, Tipasa, CET et de certaines stations thermales comme Hammam Righa Aïn Defla, Hammam Salihine de Biskra, etc. On ne peut parler de foncier touristique sans définir la Zone d'Expansion Touristique (ZET). Cette définition remonte à 1966 avec la promulgation de l'ordonnance n° 66-62 du 26 mars 1966 relative aux Zones d'Expansion Touristique et de son décret d'application, n° 66-75 du 04 avril 1966. L'article 1er de décret TOURISME MAGAZINE 50 0 N°27/JAN-FEV Combien de ZET existe-t-il ? En 1988, il y eu la déclaration de 174 ZET à travers le territoire national, par le décret n° 88-232 du 05 novembre 1988 portant déclaration des zones d'expansion touristique. Ce n'est qu'en 2003 avec la promulgation de la loi n° 03-03 du février 2003 que la ZET a été redéfinie. Cette loi a défini les modalités de protection, d'aménagement et de la gestion des zones d'expansion et sites touristiques et surtout la constitution du foncier touristique. À cet effet, il y a eu en plus des 174 ZET la création de 33 nouvelles ZEST (Zones d'Expansion et Sites Touristiques) à travers le territoire national. Le portefeuille touristique est composé actuellement de 205 ZET avec une superficie totale de 54.377,82 ha dont : 160 ZET Balnéaires ; totalisant une superficie de 38.182,60 ha 22 ZET en Hauts-plateaux totalisant une 2011 dossier sud. Une bonification du taux d'intérêt aux prêts bancaires pour les investissements touristiques est, quant à elle, de l'ordre de 03 % dans les wilayas du nord contre 4,5 % dans les wilayas du sud. Pour encourager ce créneau, l'État a mis en place un dispositif d'aide à l'investissement à travers le “Fonds d'Appui à l'Investissement, à la Promotion et à la Qualité des Activités Touristiques”. L'investisseur est aussi exempté du droit d'enregistrement lors de la constitution de sociétés activant dans le tourisme ainsi que les augmentations de capital. (Extrait de la communication de Djamila Mennas Représentante de l'ANDT) Photo : Projet d'un hotel à Blida superficie de 6.464,83 ha 23 ZET au Sud, totalisant une superficie de 9.728,19 ha Le foncier touristique constructible est constitué de terrains prévus par le plan d'aménagement touristique (PAT), il comprend de terrains appartenant au domaine privé de l'État, au domaine public de l'État et ceux appartenant aux particuliers. Pour ces derniers, l'État peut exercer le droit de préemption en application des articles 21 et 28 de la loi 03-03 du 17 février 2003, les modalités d'élaboration du PAT sont définies par le décret exécutif n° 07-86 du 11 mars 2007. tères contenus dans le cahier des charges pour le site concerné. Les conclusions de cette commission qui sont sanctionnées par un procès verbal établi, serviront à l'élaboration par l'administration des domaines de l'acte concession. Enfin, la concession est accordée pour une durée de trente-trois (33) années, susceptible d'être renouvelée à deux (02) reprises soit une durée de quatrevingt-dix-neuf ans. 523 projets lancés depuis 2008 epuis l'année 2008, 523 projets d'investissement touristique (nationaux propriétaires et disposant d'autofinancement) ont été lancés. Ils totalisent une capacité globale de 50.860 lits et qui se répartissent selon les filières suivantes : D L'investissement, côté finances et fiscalités. Tourisme urbain : 70,4 % Tourisme balnéaire : 21,5 % Tourisme de bien-être : 4,4 % Tourisme saharien : 2,2 % Tourisme climatique : 1,5 % Des abattements sur le coût foncier touristique Comment bénéficier des concessions ? sont accordés à des taux de 50% dans les wilayas des hauts plateaux, et 80 % dans les wilayas du L'accès au foncier destiné à l'investissement se fait par le biais de concession conformément à l'ordonnance n° 08-04 du 1er septembre 2008, fixant les conditions et les modalités de concession des terrains privés de l'État, destinés à la réalisation de projets d'investissement et le décret exécutif n° 09-152 du 2 mai 2009, constituent le support principal de cette procédure. Les terrains concernés par la concession relèvent du foncier touristique constructible tel que défini par le plan d'aménagement touristique (PAT) dûment approuvé. La concession aux enchères publiques est autorisée par arrêté du ministre chargé du tourisme sur la base d'un cahier des charges qui définit le concept du projet et les critères qu'il devra réunir. Les terrains identifiés après procédures d'usage, sont mis en adjudication après une large publicité. Ainsi et à la date convenue, le bureau d'adjudication se réunit pour permettre à la commission d'ouverture des plis de statuer sur les offres et particulièrement sur le respect des cri- TOURISME MAGAZINE 51 N°27/JAN-FEV 2011 dossier Jijel, une région propice à l'investissement potentialités et des atouts majeurs J Des Corniche Jijilienne ijel est l'une des régions du pays qui offre de par son relief, sa côte et des spécificités multiples une des plus grandes opportunités pour l'investissement touristique et para- touristique. 19 Zones d'Expansion Touristique sont réservées à cet effet. n plus des paysages féeriques dont recèle la wilaya, les paramètres de rentabilité des produits touristiques sont directement liés à, un réseau routier dense et moderne favorisé par la RN 43 longeant la côte, en voie de dédoublement, la RN 77 qui traverse perpendiculairement la wilaya et un nouveau tracé dédoublé, reliant l'autoroute EST-OUEST au port de Djendjen. E Ajouté à cela, l'aéroport international, avec sa nouvelle aérogare aux standards requis, les ports de pêche Ziama, Boudis et bientôt celui d'El-Aouana, mixte, de pêche et plaisance et surtout le grand port de Djendjen, appelé à se développer pour constituer une plaque tournante commerciale méditerranéenne avec sa zone extra portuaire. Il ne faut oublier alors une agriculture où les primeurs en culture maraîchère et autres fruits sont dominants et constante progression, et un pôle culturel intégré avec une maison de culture, un théâtre de plein air, un conservatoire de musique et autres activités ludiques et de spectacles. Plus particulièrement, encore la corniche jijelienne, élargie, aménagée et ponctuée de sites touristiques de renommée, tels que les grottes merveilleuses de Ghar El-Baz et le parc animalier qui rencontre un succès audelà du régional. Où investir à Jijel ? La wilaya enregistre une demande importante en matière d'investissement touristique. À cet effet, il est à noter que des projets sont en cours de réalisation et concernent la mise en place d'équipements d'hébergement touristique de classe supérieure et vise la création d'une capacité supplémentaire en lits en milieu urbain et particulièrement le balnéaire qui se taille une grande part du fait de l'existence de 19 ZET le long du littoral de 120 KM. Il est donc possible d'investir dans les ZET (zones d'expansion touristiques) prioritaires, mais aussi dans les ZEST ou sites touristiques de Montagnes. Plusieurs ZET disposent déjà de levés topographiques et d'enquêtes parcellaires ce qui constitue un gain, en temps et moyens, substantiel. À titre d'exemple, la ZET Oued Z'hor, commune El-Milia constitue un site d'importance nationale très sensible avec plus de 1.300 ha et l'impact sur l'environnement reste capital pour toute étude, qui se doit d'être globale et intégrée. Le Schéma Directeur d'Aménagement Touristique de la wilaya identifie plusieurs sites à promouvoir et cela à travers toutes les communes en dehors du littoral dans les zones montagneuses. Enfin, le programme 20092013 prévoit différentes opérations à même d'enrichir et de venir comme appoint au bal- TOURISME MAGAZINE 52 2 N°27/JAN-FEV néaire, notamment des centres artisanaux, des gîtes, des sites de chasses, l'exploitation des plans d'eau des barrages, etc. … Extrait de la communication de M Sili Abdellah Directeur du Tourisme et de l'Artisanat de Jijel Parc hôtelier de Jijel es capacités actuelles de la wilaya de Jijel sont à 23 hôtels totalisant 1.377 lits. 04 hôtels sont entièrement remis à niveau, avec une capacité améliorée et une prestation à la mesure des exigences (Kotama, Chobea, le Glacier et ElRayane). Deux hôtels récents et de très bonnes factures sont venus enrichir le parc actuel (El-Jazira et Barbarousse). Enfin, deux autres hôtels structurants et de classe internationale sont en projet. Il s'agit d'Ibis et Novotel de SIAHA. L 2011 dossier De Annaba à El-Tarf Des projets touristiques en attente d'investissements L es plans de développement touristiques établis dans le cadre du SDAT 2025 tendent vers la consolidation de l'ensemble des facteurs qui favoriseraient la réémergence du tourisme en Algérie : localisation de pôles d'excellence, plans Qualité, réhabilitation des structures hôtelières publiques, encouragement à la rénovation des hôtels privés, vaste programme de formation dans les métiers du tourisme et de l'hôtellerie, etc. autant d'objectifs lancés pour tenter de rattraper des retards accumulés et ne plus avoir à considérer le tourisme comme le parent pauvre de l'économie nationale. ependant, “la décennie noire” aura fait régresser ce secteur au point que la destination Algérie fut trop longtemps considérée comme “destination à risques” par tous les voyagistes du monde. Aujourd'hui il est question également de tourisme national pour permettre d'abord aux Algériens de redécouvrir leur pays à travers ses mille facettes, mais toujours aux conditions préalables de mettre à leur portée de nouvelles structures d'accueil adaptées à leurs moyens financiers en même temps que de combler un déficit du parc hôtelier. C Car ni les anciens complexes touristiques que l'on rénove actuellement à grands frais, ni les hôtels “classés” aux tarifs prohibitifs, et encore moins ceux plus modestes qui ne proposent que l'hébergement et une restauration “standardisés” ne pourront ni absorber, ni satisfaire les flux saisonniers d'une clientèle désormais exigeante en matière de confort et de divertissements ANNABA Waterfront Project - Village Touristique modernes. C'est là qu'intervient le problème de l'investissement privé en termes de financement, de prêts bancaires, de concessions foncières à “dénicher” et surtout de rentabilité attendue. Car comme le dissent si bien les Américains : “A hotel is not a building, it is a business”. Dans ce contexte, la décision prise par l'État Algérien de ne plus investir comme dans les années 70, mais d'encourager le privé à réaliser les structures hôtelières dans le respect d'une réglementation stricte : (localisation des ZET, montages financiers, création d'emplois, etc.). En contrepartie, l'État consent des avantages fiscaux, participe aux crédits, améliore l'ac- TOURISME MAGAZINE 54 N°27/JAN-FEV cessibilité aux transports et aux VRD, assure la sécurité, etc. À cet effet, nous avons choisi d'évoquer de deux projets d'investissement : l'un à Annaba et l'autre dans la région d'El-Kala, pour leur originalité. Le village de vacances et de loisirs du Cap de Garde (Ras El Hamra) à Annaba Les ZET programmées constituent les meilleures perspectives d'aménagement touristiques dans sa région : il s'agit notamment de la ZET de Chétaibi (Herbion) dont la baie a été désignée parmi les plus belles au monde, fit l'objet d'une étude espagnole restée sans suite 2011 dossier pour absence de gros investisseurs. La ZET de Oued-Bokrat a elle aussi attiré les faveurs d'un groupe français (ISIS) puis fut abandonnée. Aussi, les ZET de Sidi-Salem et surtout de Ain-Barbar considérée comme “la perle de la côte Bonoise”, dans l'écrin du majestueux massif forestier de l'Edough qui domine la baie de Annaba. avec un BET belge est finalisée depuis 2005 et n'attends que sa réalisation. Étalé sur une surface de 18 Ha, ce complexe totalisera 2.500 lits et dans l'estimation avoisinait 300 milliards de centimes. Conçu “en jeu de terrasse-jardin”, il englobe des structures d'accueil, de commerces et d'animations en plus d'un centre de balnéothérapie, qui intégrera harmonieusement le paysage montagneux environnant. Il représente à notre avis un modèle d'aménagement touristique de référence. La Corniche Bonoise compte pour l'instant des établissements hôteliers (complexes de Chems-Les-Bains, Sabri, Rym, Nassim …) et des centres de loisirs (Club hippique et de Tennis) qui tentent de satisfaire une clientèle plutôt aisée durant l'été. Le projet d'intégration territoriale de la ZET de La Messida (El Kala) dans la Wilaya d'El-Tarf. Il n'est plus besoin de présenter le potentiel touristique de cette Wilaya : Lacs, forêts, sources thermales, sites archéologiques et proximité avec la Tunisie (l'aéroport de Tabarka n'est qu'à une demi-heure de route d'El Kala.). Ici le parc hôtelier s'élève à 18 hôtels (balnéaires et urbains) et totalise 1.400 lits auxquels il faut ajouter les camps familiaux, deux auberges de jeunes et quelques centres de colonies de vacances d'été. Quant au projet du village de vacances et de loisirs du Cap de Garde (Ras El Hamra) à l'ouest d'Annaba, dont le promoteur est le BET-URBAN, l'étude faite en partenariat Quatre ZET sont programmées pour accroitre ces capacités et étoffer plusieurs types de tourisme. Comme l'a laissé entendre un architecte Italien (Danielo Racujja) qui a participé aux études d'aménagement du littoral Algérien comme “autant de scénarios méditerranéens” pour y appliquer un principe fondamental de symbiose entre les réalisations touristiques et leur environnement naturel. L'étude dite “d'intégration territoriale de la ZET de la Messida” a donc été élaborée dans cette optique pour définir “un tourisme durable selon une flexibilité de l'offre à court terme et impulser les flux touristiques dans une région jusque-là isolée … car il ne suffit pas de créer un hôtel et une belle plage pour faire du tourisme, mais de proposer au touriste la connaissance participative du lieu, pour s'imprégner de son identité”. Ce même architecte qui milite en faveur d'un agro-tourisme en Italie espère bien que son idée sera appliquée un jour en Algérie. Pour le moment, l'ANDT (Agence Nationale du Développement Touristique) à travers la programmation des ZET retenues dans les deux wilayas évoquées tente de préserver ce patrimoine foncier en participant plus tard à leur aménagement. Cependant, de nouvelles formules d'accueil à travers d'autres structures légères d'hébergement (campings, chalets…etc.) et d'animations doivent être adaptées pour développer un tourisme national souhaitable. Enfin, il devra s'établir une cohabitation saine entre les populations résidentes et les visiteurs où le civisme et la préservation de l'environnement seront de rigueur, le temps que durera le “rush” de l'été. Lac de Tonga - EL-TAREF TOURISME MAGAZINE 55 N°27/JAN-FEV 2011 Z.M.R dossier Investissements touristiques à Constantine Du public au service du privé S on histoire millénaire, sa situation sur un rocher mythique, ses ponts suspendus et son patrimoine culturel constituent sa meilleure carte de visite. Cependant au fil des ans, Constantine croule sous le poids de l'urbanisation, et constitue un réceptacle pour toute une population environnante. La saturation de son site a laissé finalement peu de place à des infrastructures de tourisme et de loisirs que l'on tente de réaménager hors de la ville. De nombreux projets y sont inscrits. Projet: nouvelle ville de Constantine Des investissements publics … Deux projets sont inscrits dans le cadre d'un développement des zones naturelles par le Ministère de l'Aménagement du Territoire : l'aménagement d'un parcsuburbain à Djebel-El-Ouahch qui a toujours représenté une forêt récréative et une réserve de la biosphère à 03 kilomètres de Constantine, en plus d'un parc d'attractions voisin à réhabiliter. Le second projet dit “le jardin citadin” de 30 Ha est situé à la cité Zouaghi, doit constituer une zone écologique et un espace d'éducation environnementale entre Constantine et la nouvelle ville d'AliMendjli. D'autres opérations sont inscrites également pour rehausser le Tourisme comme la rénovation de l'ancien “Chemin des Touristes”, la piscine de Sidi-Msid ou l'ascenseur de l'abime … Et d'autres, privés. Le déficit en structures d'accueil à Constantine a fait l'objet d'un constat établi depuis longtemps. Un ancien parc hôtelier hérité de la période coloniale regroupe 23 hôtels qui totalisent 1.445 lits parmi lesquels 07 établissements (700 lits) sont classés de 1 à 3 étoiles. Pour pallier à cela, 05 nouveaux projets ont reçu le soutien des fonds publics au bénéfice d'investisseurs privés qui ont amélioré de nouvelles capacités d'accueil (1.492 lits) et autant de prestations pour pouvoir prétendre au classement de 03 à 05 étoiles. Ces hôtels qui seront mis en exploitation au cours de l'année 2011 sont ceux du Groupe Accord-Mehri à savoir un Novotel 5* de 234 lits et un Ibis 3* de 344 lits réalisés au centre-ville de Constantine. Il s'agit aussi des hôtels de Boulefkhad (4*, 200 lits) dans la nouvelle ville de Ali-Mendjli, de Annani (4*, 200 lits) à Ali-Mendjli, mais aussi, les hôtels de Benfissah un 5* de 400 lits à Aïn Smara et celui de Ramdani, un ??? (114 lits) à El Khroub (l'hôtel : Arc-en-ciel). Parmi ceux-là, l'investissement de la famille Boulefkhad touche à plusieurs créneaux : en plus de l'hôtel, le groupe gère un centre de loisirs à Ain Smara, un restaurant gastronomique (les platanes), une école TOURISME MAGAZINE 57 N°27/JAN-FEV hôtelière, et un atelier de confection spécialisé dans le prêt-à-porter et les tenues professionnelles. Néanmoins, ces exemples d'investissements privés concernent de toute évidence un type d'hôtels urbains destinés à une clientèle d'affaires et de touristes étrangers. Chaque année, d'autres structures moyennes se construisent dans les principales villes de la Wilaya de Constantine. Cela interpelle aussi l'urgence d'une localisation plus judicieuse de ces hôtels à proximité de l'aéroport, des gares routières et ferroviaires, etc. ainsi que l'introduction d'un système moderne de réservation pour les voyageurs au niveau de ces stations. En guise de conclusion, il faut rappeler d'autres opérations liées au développement et à la promotion touristique à Constantine, comme la restauration de certains monuments classés de la Médina, de sites historiques tels que la Résidence d'été de Salah-Bey à Hamma Bouziane et surtout le haut lieu archéologique de Tiddis dans la commune de Beni- Hmidène. 2011 Z.M.R dossier Investissement touristique à Skikda contrainte foncière en attendant le SDAT La Boulevard SKIKDA L 'indisponibilité foncière. Le terme sonne vrai présenté comme contrainte primordiale de l'investissement touristique. L'aveu est unanime au sein de la Direction du Tourisme de la wilaya de Skikda. Il y a aussi la rareté des investisseurs, selon Abdallah Ayadi, directeur de l'Office du Tourisme de la ville de Skikda. Cela dit, est-ce le Schéma Directeur d'Aménagement Touristique (SDAT), financé à hauteur de 15 Millions de DA dans le cadre du programme décentralisé du plan quinquennal 2010-2014, qui y remédiera ? Il y a des chances que ça soit le cas. D nistratif, juridique et réglementaire. Il n'est pas à écarter que 05 d'entre eux puissent connaître prochainement un dénouement heureux de leur sort. Contentieux juridique avec la BDL au sujet d'un crédit non remboursé, décès du promoteur, refus de financement, telles sont les causes à l'origine de l'interruption des travaux, qui présentent divers degrés d'avancement (entre 40 et 70%). Quant aux projets agrées non lancés, ils sont au nombre de 13, d'une capacité totale de 1.157 lits. Les retards liés à leur lancement sont d'ordre admi- Le nombre de demandes d'investissement (dossiers constitués conformément à l'instruction du 27/10/2007) est de 05. Le coût total des projets est de l'ordre de 2.137.266.649.00 DA, pour une capacité de 1.636 lits. Le nombre d'emplois à générer est de 246 emplois. Ceci en théorie. Les projets en question sont les suivants : un village touristique dans la baie de Collo de Bouchebcheb Abdelhamid (45% comme apport personnel, capacité de 500 lits, cout du projet 177 Millions de DA), l'Hôtel de Saadi Nadir, hors la ZET de Larbi Ben M'Hidi-les platanes (20%, 540 lits, 665.475.700,00) ; un hôtel+résidence touristique de Meddouda Hocine, à ans la wilaya de Skikda, trois projets d'investissement touristiques agréés sont à l'arrêt. Les causes sont liées au financement, au décès de l'investisseur et à un contentieux administratif. Deux grands projets d'investissement furent interrompus durant les années 80, le troisième en 1994. Outre cela, 04 projets lancés durant la décennie 80-90 sont également à l'arrêt. TOURISME MAGAZINE 58 N°27/JAN-FEV l'intérieur de la ZET Larbi Ben M'Hidiles platanes (15% apport personnel, 328 lits, 504.125.949,00 DA) ; l'hôtel de Latoui Noureddine (20% d'apport personnel, 268 lits, 490.665.000,00 DA) et l'aqua parc de Ramdani Abdelkarim (extension du projet initial), à l'intérieur de la ZET Larbi Ben M'Hidi (capacité prévue de 600 visiteurs/jour, cout de l'investissement 30 Millions de DA). Si on compte celui de Djeghiour Noureddine, gérant de la SARL Splendid, un hôtel de 180 lits, on aura sur le tapis 06 projets. Ce dernier, a été agréé récemment par les services du tourisme, l'investisseur étant propriétaire du terrain acquis auprès de l'agence foncière, est évalué à 250 millions de DA (soit 25 milliards de Cts) et contribuera à la création de 110 postes 2011 dossier Projet: SKIKDA Hôtel de La Garre d'emplois. Il sera situé sur le plateau II de l'agence foncière, à Oued G'Sob, plage dépendant de la commune de Filfila. côte également, trois hôtels sont opérationnels, le Titanic, Righa et Belle-vue. Asphyxie à la côte Larbi Ben M'Hidi ? 15 millions de DA ont été consacrés dans le cadre du plan centralisé 20102014 au SDAT, le Schéma Directeur de l'Aménagement du Touristique. Le sésame. Il a pour objectif, selon les explications fournies par un cadre à la direction du tourisme de la wilaya de Skikda, " d'établir un état des lieux sur le plan touristique, de formuler une batterie de propositions et de répartir rationnellement les différentes affectations retenues. ", une manière d'éviter de mettre la charrue avant les bœufs. Cela en sus du projet d'étude et d'aménagement de 04 ZET, pour une enveloppe financière de 18 Millions de DA. Il s'agit de Teleza (la baie de Collo), Guerbes (Commune de Djendel-Mohammed Saadi) (déjà cité), la station balnéaire de Larbi Ben M'hidi (commune de Skikda) (déjà cité) et la Grande-Plage (commune de Ain Zouit). Au total, on estime à 2082 ha, dont 295.369 HA, la superficie des 09 ZET existantes. Le hic est dans leur emplacement. Cinq des six seront implantés à l'intérieur de la ZET de Larbi Ben M'Hidi les platanes. Après leur livraison, la côte longue d'une dizaine de kilomètres, la plus importante de la wilaya, disposera ainsi de 10 hôtels. Une saturation ? Et il n'est pas à écarter que ce chiffre ira grandissant après l'éventuelle approbation de la ZET de Larbi Ben M'Hidi, et ce, dans le cadre de l'étude d'aménagement de 04 ZET, pour un montant de 18 millions de DA. Des 04 hôtels en voie de réalisation (le dernier, le motel de Guerfi Djamel, sera implanté dans la commune d'Aïn Bouziane, Daïra de Sidi Mezghiche), 03 y seront affectés. Il s'agit de la construction du complexe touristique de Ramdani Abdelkarim, (catégorie 5*, 3.2 Milliards de DA, taux d'avancement de 70%, 470 lits) ; la résidence touristique de Mehri Othmane (non-classé, 205.630.000,00, 10%, 168 lits) ; l'hôtel balnéaire de Meddouda Hocine (réaménagement d'une construction en cours de réalisation en hôtel), catégorie 1*, 30.200.000,00 DA, 95%, 160 lits). Sur la Le SDAT : le sésame ! La vision de la direction du tourisme est de cibler également les régions non côtières. Selon les orientations en la matière, Skikda a été scindée en quatre régions, l'est, l'ouest, le centre (Skikda) et le sud. Cette dernière englobe les régions de Béni Béchir, Hamadi Krouma TOURISME MAGAZINE 59 9 N°27/JAN-FEV et Hamrouche Hamoudi. L'objectif est de doter ces dernières d'infrastructures d'hébergement (motel, relais routier… ) à même de permettre une dynamique économique. Tout autant que, si on prend l'exemple de Hamrouche Hamoudi, relevant de la commune de Hamadi Krouma, est frappant. La localité, ancienne commune, dispose d'une zone de dépôt, une importante zone industrielle qui renfloue le budget communal, alors qu'il n'y existe aucune structure d'hébergement. Le cadre de vie : le préalable à l'investissement Une problématique s'impose : comment faire rentabiliser tous ces projets ? Bien sûr en attirant le maximum d'estivants. L'afflux de ces derniers est conditionné, quant à lui, par une meilleure prise en charge des conditions de séjour ou d'aménagement des plages. Le bon entretien des routes, la lutte continue contre les tentes anarchiques qui pullulent comme des champignons, l'aménagement des plages, à travers le renforcement des équipes d'intervention de l'APC territorialement compétente et celle du projet blanche-Algérie, la continuité de la stratégie sécuritaire qui a déjà été pour beaucoup dans le réconfort des plagistes, sont, entre autres, les actions à entreprendre. 2011 Zoheir Zaïd dossier Potentialités touristiques à Skikda À la conquête de l'Est L a région Est de Skikda, qui comprend les communes de Djendel-Mohammed Saadi (la plage de Guerbes), Ben Azzouz (Kef-Fatma) et la Marsa, longue d'une quarantaine de Kilomètres, mérite plus de considération. Elle recèle, et le mot n'est pas excessif, d'indéniables ressources à même de booster le secteur touristique dans divers volets. e ces ressources et potentialités, on peut en citer 04 : le balnéaire avec plus de 40 kilomètres de côte, le saharien avec 55.000 m de cordon dunaire au niveau de la zone humide GuerbesSanhadja, le culturel avec le site de la zone Toraicha “ancienne cargaison romaine” de 04 Hectare à Aïn Nechma, Ben Azzouz, et l'écotourisme avec la zone humide de Guerbes-Sanhadja (la réalisation de parcs naturels est en cours, 03 sur les 05 ateliers prévus ont été installés, avec quelques retards). D Région cloitrée dans deux vocations : touristique et agropastorale, qui cohabitent imperturbablement, la Marsa, à l'extrême reste la mieux nantie en matière de prise en charge par les pouvoirs publics. Sa ZET d'une superficie de 120 Ha est désormais exploitable (83.35 Ha de superficie aménageable) suite à l'achèvement de l'étude réalisée par des espagnoles succédant à une autre, résiliée par des Italiens. L'attente dure depuis 2009, nous apprend le directeur de l'office du tourisme de Ben Azzouz, Maameri Farid, date à laquelle les premières levées topographiques ont été effectuées. Les Espagnoles, selon les termes de l'étude, ont scindé la ZET en 07 lots. Un deuxième site, à Sidi Akkacha, d'une superficie de 110 ha, dont 17 aménageables, attend l'approbation pour constituer une ZET. Le dossier de la ZET de Guerbes (les ruines saintes, 180 HA), relevant de commune de Djendel-Mohammed Saadi, Daïra de Azzaba, n'est pas encore, quant à lui, clôt. L'étude socioéconomique s'est faite d'une manière superficielle, apprend-on. En revanche, la ZET de Kef-fatma, plage relevant de Ben Azzouz, la daïra homonyme, d'une superficie de 150 Ha, s'est vue confier l'étude au BET d'El Hadjar. Le dossier est TOURISME MAGAZINE 60 0 N°27/JAN-FEV actuellement au niveau de la direction régionale de l'agence nationale du développement touristique (l'ANDT). Il y a lieu de souligner qu'un facteur aurait dû plaider depuis longtemps à l'épanouissement de la région. Il s'agit du facteur sécuritaire. La région a toujours enregistré, même durant la décennie noire, une constante accalmie. Des familles installaient des campings sauvages, notamment à Guerbes 4 et 5, pourtant, ce sont des plages sauvages et ceinturées par une densité forestière sans pareil. Elle a eu le privilège également, depuis 2003, de retenir l'attention des délégations étrangères. Quatre délégations : syrienne, italienne, saoudienne et française, y ont foulé les pieds en vue de prospecter des possibilités d'investissement. Le représentant de la délégation française, ISOTEC, que nous avons rencontré à Djendel, l'été 2008, nous a manifesté son émerveillement quant aux potentialités de la côte, allant de Guerbes jusqu'au cap de fer de la Marsa. 2011 Zoheir Zaïd dossier “ Tellement je voyageais beaucoup et dormais dans des hôtels, l'idée m'est venue d'en construire un, sur fonds propres, et d'y finir mes jours.”, c'est en ces termes que M. Djeghiour Noureddine, gérant de la SARL SPLENDIDE, expliquait la motivation essentielle l'ayant poussé, en compagnie de son frère, Hassen, à vouloir construire un établissement hôtelier. L'investisseur en parle. Établissement hôtelier de Noureddine Djeghiour “splendide” sur la côte de Skikda Un projet Je ne suis nullement motivé par le gain” avoue l'investisseur. “D'ailleurs, j'ai refusé de céder l'assiette où sera affecté le projet à des boites, pour un montant dépassant l'entendement. Mon grand souhait est d'assister à l'édification de l'hôtel. C'est tout !”, ajoute-t-il. Noureddine Djeghiour est propriétaire du terrain depuis le 12 / 11/ 1996. Un terrain qu'il a acquis auprès de l'agence foncière de la wilaya de Skikda. Il est implanté au niveau du plateau II, dans la commune de Filfila, à une vingtaine de Kilomètres du chef-lieu. Il s'étend sur une superficie de prés de 5.000 m2 (4.988 m2). Des entreprises étrangères en seront sollicitées, pour un délai de réalisation de 24 mois. Manière d'assurer la perfectibilité de l'opération. Le coup d'essai devra être un coup de maître au vu de la somme annoncée de l'investissement : 250 millions de DA. Prés de 170 millions de Da (167.287.653,53) seront réservés à la construction de la bâtisse, alors que le restant du montant, soit 80 Millions de Da, est prévu pour les équipements. L'établissement R+5 disposera de 48 chambres, 6 suites, de deux piscines pour adultes “ et pour enfants et d'un parking. Le rez-dechaussée d'une superficie de 783 M2, sera doté d'une cafeteria, d'un restaurant et d'une salle de réception. Les trois autres étages constitués des chambres sont d'une superficie de 548 m2 pour chacun d'eux. Des perspectives d'extension en longueur et en hauteur de la bâtisse, conditionnées par des aides bancaires, ne sont pas également à écarter. “On peut encore élever la bâtisse de deux étages si des facilités nous seront accordées.” , nous explique Djeghiour Noureddine. Au dernier étage, on y trouve une salle de réunion et une autre polyvalente. Un panorama vert et bleu sera offert aux yeux. TOURISME MAGAZINE 61 N°27/JAN-FEV Ceinturée par une dense forêt, l'infrastructure est dotée également d'une vertigineuse vue sur mer, la plage de Oued El Gatt. D'ailleurs, pour y accéder à travers une pente bien verdâtre, il est prévu la réalisation d'un escalier de plus de 150 mètres. L'ambition étant exponentielle, M. Djeghiour envisage d'acquérir un bateaumouche, destiné aussi bien pour les clients de l'hôtel que pour les plagistes. En matière de création d'emplois, il est prévu 110 postes. “La sélection des candidats sera rigoureuse. Pour cela, je compte beaucoup sur l'apport du gérant, cumulant une longue expérience en la matière, pour que l'objectif, soit atteint.”. Djeghiour Noureddine, reconnaissant le soutien multiple de beaucoup d'intervenants, dira que les aides qui lui “ont été” apportées par le Ministère du Tourisme et de l'Artisanat, la direction du tourisme de la wilaya de Skikda et l'Office du Tourisme de la Commune de Skikda, ont été indispensables pour le lancement du projet.”. Aux dernières nouvelles, l'agrément a été accordé par les services du Ministère du Tourisme et de l'Artisanat. Z.Z 2011 dossier Projet: SIDI FREDJ El Rihad Hotel Les investissements émiratis dans le tourisme projets de grande envergure Deux B eaucoup d'investisseurs étrangers ont éxprimé l'intention d'investir dans le secteur du tourisme en Algérie. Certains d'entre eux ont réussi même à poser leurs jalons comme les Français avec le groupe d'hôtellerie Accor et les Américains avec le groupe Group Marriott (leur premier hôtel sera ouvert à Tlemcen 2011). Des Libanais et des Koweïtiens ont investi quant à eux dans l'achat d'hôtels étatique dans le cadre de la privatisation. D'autres investisseurs ont opté alors pour le secteur de la restauration et des agences de voyages à l'instar des Turcs pour le premier et les Tunisiens pour le second. eaucoup de projets lancés avaient été gelés. Certains comme ceux entrepris par le groupe Émirat International Investments Company (EIIC) ont été relancés après un gel de nombreux mois. Au mois d'octobre dernier, le Conseil national des investissements (CNI), avait débloqué deux importants projets touristiques. Le premier projet d'une valeur de 41 milliards de B Projet: DOUNIA Parc dinars soit, 401, 31 Millions d'euros, a été initié par une société mixte algéro-émiratie. Situé près de Sidi Fredj, le projet représente une station balnéaire située sur la côte ouest d'Alger. Elle se compose d'un hôtel 5 étoiles, de tours résidentielles, d'un centre commercial et d'une marina. Le projet devra générer 1.500 emplois. Le second projet débloqué par le Conseil national des Investissements n'est autre que celui du fameux Dounia Parc du Group Émirat International Investments Company (EIIC). Estimé à une valeur de 5 milliards de dollars, le projet est situé au sud-ouest de la capitale. Situé sur une assiette foncière de 800 hectares, Dounia Parc devra compter pas moins de 13 000 logements de standing, une tour de 47 étages, un hôpital international et 500 chambres d'hôtel ainsi qu'une piscine, le tout occupant 19 % de la surface totale. Les activités commerciales devaient quant à elles TOURISME MAGAZINE 62 N°27/JAN-FEV se répartir sur 4% du terrain. Enfin, le gros de la surface, soit 77%, était consacré à un parc avec des jardins botaniques, et à un amphithéâtre de 5.000 places, à des aires de jeux, un golf de 18 trous… et un parking de 8.000 places. Le projet va permettre la création de quelque 778 emplois. Il est à signaler que les investissements émiratis qui avaient été décidés en 2007, ne sont pas concernés par les mesures relatives à l'investissement, introduites par la Loi de finances complémentaire, LFC 2009. Selon les informations transmises par les médias nationaux au mois d'octobre dernier que les investissements émiratis avaient été décidés dès 2007, et donc comme l'avait précisé le ministre des Finances, Karim Djoudi : “Ils ne seront donc pas concernés par le partage des parts à hauteur de 59% pour le partenaire algérien et 41% pour l'investisseur étranger”. 2011 Bouchra G. dossier Village touristique Talemzane - Hassi Delaa (Laghouat) Une idée de projet qui cherche finance L e village touristique talemzane à Hassi Delaa est l'idée ingénieuse d'un amoureux du tourisme dans sa ville natale Laghouat Aissa Ghezal. Il s'agit d'un grand projet qui, selon lui, aidera à la promotion et au développement du tourisme dans cette région. par Bouchra G. Commune de Madna - HASSI DELAA - LAGHOUAT ous parlons du projet ce professionnel du tourisme qui est aussi un guide local agréé de la région : “le Village touristique Talemzane se trouve à 10 km de Hassi Delaa, elle-même située à 125 km au sud de Laghouat et à 75 km de l'est de Hassi R'mel”, dit-il. “Hassi Delaa est riche en lacs, elle est à vocation agro- pastorale, et compte près de 1.000 éleveurs propriétaires environ 140.000 têtes d'ovins”. N Hassi Delaa compte plus de 15.000 habitants. L'arbre le plus répandu dans la région est le pistachier. L'artisanat de la région se caractérise par la tapisserie. M Aissa Ghezal ajoute que ce “qui fait la renommée de la région, est le cratère météoritique de Maadna. Ce pôle d'attraction de touristes nationaux et étrangers et plus particulièrement les scientifiques”. Ce projet qui comprend des résidences touristiques, des restaurants et cafétérias, une salle de fêtes et un amphithéâtre, un centre commercial, des jardins et salles de sport… générera près de 250 emplois. M. Ghezal nous confie qu'il a soumis son projet aux autorités locales de la wilaya de Laghouat et a reçu leurs encouragements. “Je suis aujourd'hui à la recherche d'un montage financier et de crédits pour le concrétiser”, ajoute-t-il. Le cratère de Madna, situé dans la commune de Hassi Delaa (Laghouat), provoque l'intérêt tant des touristes que des chercheurs, guidés par la curiosité de percer le secret de cette dépression terrestre. Selon des chercheurs en histoire de la région, ce cratère a été formé il y a près de trois millions d'années suite à la chute d'une météorite d'une masse de 1 à 2 tonnes, voir plus. Subissant de multiples contraintes dues au dépôt de sédiments, d'amas, naturels et à d'autres facteurs climatiques, en plus de l'absence d'études et de moyens techniques appropriés, mérite plus d'attention en vue d'une valorisation scientifique et touristique de la région, estime-t-on. Selon un chercheur en histoire de la région, le site de Maadna qui a été découvert pour la première fois en 1928 a fait l'objet de plusieurs études scientifiques dont la dernière expédition en date remonte à 1985 par l'association d'astronomie El-Battani de la wilaya d'Oran en compagnie de son homologue française Novae. B.G VILLAGE TOURISTIQUE Talemzane (Maadna) Administration + centre d'accueil (09 postes) et de réservation. (09 postes). Résidence touristique familiale. (50 postes). Restaurant au rez-de-chaussée (20 postes). Nombre total des postes : 250 TOURISME MAGAZINE 63 N°27/JAN-FEV 2011 dossier 1,9 MDS Da pour retaper 3 hôtels du Sud Hôtel Gourara - Timimoun- A près le succès de l'opération “réhabilitation de l'hôtel Kerdada”, transformé en véritable perle oasienne par l'hôtel El Djazaïr, l'État décide de confier trois unités hôtelières du Sud algérien à la chaîne pour les mettre aux standards de l'hôtellerie internationale. La nouvelle chaîne El Djazaïr comptera donc, en plus du Saint-Georges et du Kerdada, les hôtels “El Caïd” de Boussâada, “le Gourara” de Timimoun et “le Taghit” dans la wilaya de Bechar. M. Hamamouche, PDG de la chaîne nous en parle … Le nouveau challenge de la chaîne El Djazaïr Kamel HAMAMOUCHE PDG de la chaine El-Djazair Tourisme Magazine : Pouvez-vous nous parler de l'opération de modernisation de l'hôtel Kerdada de Bousâada ? “El Caïd” de Boussâada, “le Gourara” de Timimoun et “le Taghit” de e Bechar. Dans quel contexte s'inscrit cette extension ? Kamel Hamamouche : En fait, l'acquisition de l'hôtel “Kerdada” était une opération qui, au départ, n'avait séduit personne. En 1995, les responsables de l'hôtel El Djazaïr avaient eu l'idée de rattacher cet hôtel, qui appartenait à la CNAT (Compagnie transatlantique). Chose qu'ils firent. Les différents successeurs au poste de 1er responsable ont pris ensuite le train en marche, et nous, nous nous sommes dit qu'il faut mettre le paquet sur le “Kerdada”. Nous avons investi donc la somme de 250 millions de dinars pour réhabiliter cet hôtel et le rendre aux normes internationales. Le nouveau El-Djazaïr Kerdada, a été inauguré en 2005 et l'idée de le racheter, qualifiée au départ comme étant “un excès d'optimise” s'avère être fructueuse puisqu'aujourd'hui, il affiche complet toute l'année. Kamel Hamamouche : Cette opération s'inscrit dans un souci de redynamiser le tourisme dans le Sud algérien. Tout le monde sait que l'infrastructure hôtelière dans le Sud est jugée insuffisante, voire dans plusieurs cas, en deçà des standards internationaux en matière d'accueil et de prestations de services. C'est dans ce sens que l'État, représenté par le CPE, a décidé de rattacher ces trois unités hôtelières à des structures comme le Saint-Georges ou encore El Aurassi. Aussi, durant le dernier SITEV, le Ministre a exprimé son vœu de rattacher aussi l'hôtel “Rostomides” de Ghardaïa à la chaîne. Nous avons pris acte de cela, mon équipe et moi, et nous avons déjà commencé à œuvrer dans ce sens. Tourisme Magazine : Trois autres unités vont rejoindre la chaîne El Djazaïr, en l'occurrence TOURISME MAGAZINE 64 N°27/JAN-FEV Tourisme Magazine : Comment se déroule l'avancement des travaux de réhabilitation ? Kamel Hamamouche : Nous avons, pour une 2011 dossier première phase, désigné par voie d'appel d'offres la maîtrise d'œuvre à savoir différents les bureaux d'études et trois bureaux d'études ont été choisis. Nous avons aussi déterminé les budgets en fonction de ce qui a été préconisé dans le cadre du projet. Si cela reste très exhaustif, le budget total est estimé à 1,9 milliards de dinars, soit respectivement 800, 600 et 500 millions de dinars pour chaque projet. En fait, toute la phase de mise en place relative au respect des procédures issues du code des marchés publics prend du temps. Pour l'hôtel El Caïd par exemple, entre janvier et décembre 2010, nous avons installé l'entreprise qui doit réaliser l'hôtel et oeuvré à l'installation à certains corps d'état (cuisine, portes, fenêtres, menuiserie et climatisation) … Notre objectif, est de mettre sur pieds des hôtels 4* (3* pour le Gourara) qui répondent aux standards internationaux. Les trois hôtels seront réceptionnés d'ici 15 mois. Tourisme Magazine : Pourquoi faut-il attendre autant pour voir les hôtels sur pieds ? Kamel Hamamouche : C'est à cause des contraintes qui sont d'ordre financier, mais surtout, administratif. Je vous donne un exemple : pour chaque unité il faut lancer un appel d'offres, attendre 21 jours, recevoir les offres, passer le projet à la commission d'évaluation, puis à la commission des négociations. Une fois que l'entreprise est choisie, des négociations sont de rigueur. Il faut aussi que la banque accepte le montant du crédit, sans oublier qu'il faut tout le temps rester dans le cadre des nouvelles dispositions régies par le code des marchés publics. C'est donc cela qui va un petit peu nous retarder. Sur le plan financier, nous allons utiliser des crédits bancaires qui seront garantis directement par l'unité mère (le St. Georges). Tourisme Magazine : Et pour le suivi des chantiers de réhabilitation ? Kamel Hamamouche : Les équipes sont obligées d'être sur deux fronts en même temps. D'une part, ils doivent veiller à l'exploitation des structures d'une manière quotidienne et d'autre part, suivre ce qui va être réalisé au niveau des unités … et entre Timimoun et Alger il y'a 1.500 km. Ce n'est pas la porte à côté, on n'en peut donc pas aller vérifier l'avancement des travaux. Au départ, nous voulons mettre à la disposition du personnel tous les outils et les commodités nécessaires pour atteindre une concrétisation des objectifs fixés dans les diverses prestations. Ce sera en quelque sorte une exigence intransigeante. Il va falloir aussi assurer le rembourse- ment des crédits et ça ne sera pas une sinécure, mais nous voyons cela plutôt comme un challenge que l'équipe “El Djazaïr” est décidée à relever. Tourisme Magazine : Quelle sera la politique appliquée, en matière de recrutement et d'emploi, dans ces nouvelles structures ? Kamel Hamamouche : La priorité sera Hôtel El-Djazair -Saint-Georgesaccordée aux compétences locales. La Kamel Hamamouche : Pour les hôtels les plus main-d'œuvre locale sera prioritaire du éloignés, nous allons essayer de travailler avec moment où il est aussi question, dans ce cadre- des allotements. Nous allons monter un busilà, de créer des emplois. Nous allons donc nous ness plan dont s'inspire un plan marketing et ce rapprocher des structures concernées pour la plan marketing va s'adresser directement à des formation de cette main-d'œuvre. Le personnel groupes en privilégiant la collaboration avec les recruté devra aussi passer par l'unité centrale opérateurs de voyage comme l'ONAT et les (en l'occurrence le Saint-Georges) pour un trai- structures étatiques comme l'ONT et le ning afin de s'acclimater aux nouvelles techni- Ministère. Pour Bousâada, où nous avons déjà ques. Nous allons aussi désigner l'encadrement, un hôtel, nous allons essayer d'équilibrer entre après, c'est à lui-même, en fonction d'un le “Kerdada” et le Caïd. Ce dernier, étant plus schéma organique préétabli (un organigramme moderne, il absorbera l'élite de la clientèle du type) de continuer le travail avec les effectifs qui “Kerdada” (composé de corps diplomatiques, seront transférés. des hommes d'affaires représentant des entreTourisme Magazine : Quelles catégories de clientèle comptez-vous cibler pour optimiser la rentabilité dans ces structures ? prises étrangères oeuvrant en Algérie, des couples, des familles qui prennent des moments d'évasion). Je pense que la cohabitation des deux structures se fera dans l'harmonie. Entretien réalisé par Mohammed BOUDALI 474 projets d'investissements hôteliers totalisant 45 502 lits ont été lancés de 2008 à novembre 2010 Pôle nord Ouest 120 projets : 11853 lits 80 hôtels urbains : 7985 lits 38 hôtels balnéaires : 3448 lits 02 hôtels de santé et bien être : 420 lits Pôle nord centre 144 projets : 15 979 lits 99 hôtels urbains : 11 038 lits 37 hôtels balnéaires : 4187 lits 07 climatiques : 324lits 01 hôtels de santé et bien être : 420 lits Pôle nord Est 135 projets : 13 00 5 lits 107 hôtels urbains : 88 39 lits 03 climatiques : 372 lits 19 hôtels balnéaires: 3186 lits 06 hôtels de santé et bien être : 608 lits Pôle Touat-gourara 25 projets : 1300 lits Pôle Oasien 45 projets : 3203 lits Pôle Ahaggar 02 projets : 88 lits Pôle Tassili N'Ajjer 03 projets : 74 lits Saïd.B TOURISME MAGAZINE 65 N°27/JAN-FEV 2011 culture La Brigade Centrale de Lutte contre les Atteintes du Patrimoine Culturel National À la traque des l'Histoire utter contre le vol et la dilapidation du patrimoine culturel, archéologique, historique et artistique est une grande mission que prend en charge depuis 1996, la Brigade Centrale de Lutte Contre les Atteintes au Patrimoine Culturel National. L par Habiba GHRIB résents à la 11e édition du Salon International du Tourisme et des Voyages (SITEV 2010), les éléments de la Brigade et à leur tête le commissaire Moulay Achour ont durant les quatre jours du salon sensibilisé les visiteurs sur l'importance et la valeur des biens culturels et du patrimoine algérien et surtout sur le P voleurs de pourquoi de leur préservation de tout acte de vandalisme ou de pillage. Crée par la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), cette brigade comme nous l'explique le Commissaire Moulay est “chargée des enquêtes opérationnelles liées aux différents actes d'atteintes au patrimoine culturel et artistique, à savoir : le vol et le trafic illicite des objets archéologiques, d'antiquité et œuvres d'art, La dégradation et pillages des sites archéologiques et enfin la contrefaçon artistique”. La brigade qui relève du service de la police judiciaire de la Sûreté de la Wilaya d'Alger a été créée suite au constat de trois vols perpétrés aux musées de Skikda, Guelma, et sur le site archéologique d'Hippone. Il s'agit, ajoute le commissaire Moulay “de TOURISME MAGAZINE 66 N°27/JAN-FEV pièces uniques d'une valeur inestimable, représentant des personnages historiques romains. Citant : le buste de Marcus Orélus, empereur romain, qui a été retrouvé aux USA en 2004 et a été rapatrié en Algérie Fin 2007”. La Brigade, 5ème au monde de par sa création Soucieuse de la valeur universelle de son patrimoine, et du besoin vital de lutter contre cette forme de criminalité qui relève le plus souvent du crime organisé, l'Algérie a été le 5ème pays au monde à crée sa Brigade Centrale de Lutte contre les Atteintes au Patrimoine Culturel National. Dans l'exercice de ses fonctions à l'échelle nationale, cette dernière coordonne et oriente les investigations diligentées par les 2011 culture autres services de police judiciaire. Cela en vue d'élaborer la stratégie de lutte contre cette forme de criminalité. Elle a aussi pour rôle d'établir mes statistiques, ainsi que l'analyse des données inhérente à ce phénomène criminel. “La brigade travaille en étroite collaboration avec les départements du Ministère de la Culture, l'office de gestion et d'exploitation des biens culturels, le centre national d'archéologie, les conservateurs de musées, les archéologues, les professeurs et spécialistes des beaux arts, notamment en matière d'échange d'informations sur la situation du patrimoine culturel et expertises”, explique encore le commissaire Moulay Achour. Sur le plan i nte r n at i o nal, il existe ajoute-il “une étroite collaboration entre la Brigade et l'OIPC/ Interpol, par le biais du BCN/Alger, en matière d'échange d'informations et de renseignements sur le trafic illicite de biens culturels, les modes opératoires des réseaux versant dans cette forme de criminalité et l'établissement de notices internationales de recherches pour les biens culturels volés au niveau national”. Plus de 750 pièces volées, récupérées Depuis sa création, la brigade spécialisée a réussi, en collaboration avec d'autres servi- ces de police judiciaires, à résoudre plusieurs affaires d'atteinte au patrimoine culturel national et de récupérer plusieurs œuvres et objets anciens, provenant de vols commis dans des musées et sites archéologiques, ainsi que des objets archéologiques et artistiques contrefaits, destinés à l'exportation vers l'étranger. Ainsi et selon les statistiques, la brigade a résolu jusqu'alors 78 affaires. “Le nombre restant demeure en cours et pour lesquelles des dossiers ont été formalisés et transmis, en l'état, aux parquets compétents”, explique le commissaire Moulay Achour. À savoir par ailleurs, que le nombre de biens culturels ayant fait l'objet de vols et ou de trafics illicites et de contrebande est de l'ordre de 788 œuvres et objets antiques. Ces œuvres sont en marbre, en céramique et en terre cuite et datent de différentes époques anciennes, notamment romaine et byzantine. 756 de ces pièces ont été récupérées. 53.079 pièces de monnaie datant des époques historiques romaine, byzantine et ottomane, en or, en bronze et en argent, parmi lesquelles 5779 ont été récupérées. Rendre à l'Algérie ce qui lui appartient Toujours selon les données avancées 1314 pièces de monnaie, en bronze et argent, ont fait l'objet de tentatives d'exportation vers l'étranger. Parmi les objets volés et récupérés, deux œuvres appartenant au Musée de Guelma, dérobés en 1996, ils ont été récupérés en Photo : Commissaire Mouley Achour TOURISME MAGAZINE 67 N°27/JAN-FEV Souk Ahras - Madaure Tunisie en 1999. En 2010, la Brigade a réussi la récupération en Allemagne d'une tête en marbre représentant une femme romaine faisant partie des pièces archéologiques volées à Skikda. En 2002, deux toiles de peinture “la béquée” de la “biche morte” respectivement oeuvre des artistes Millet et Courbet, ont été retrouvées en France. Ces œuvres d'art avaient été subtilisées du Musée d'Oran en 1985. Les deux toiles ont fait l'objet d'une diffusion internationale de recherche Via Interpol. 15 sections régionales ont vu le jour La stratégie de lutte contre la dilapidation et le vol du patrimoine culturel national que suit la DGSN, repose sur deux volets : la formation et la sensibilisation. Mais avant, La DGSN a veillé à l'extension de la lutte contre cette forme de criminalité à travers la création de sections régionales. Ainsi en 2008, il y'a eu la création de 15 sections au niveau des régions abritant des musées et sites archéologiques, chargées de lutter contre toutes formes d'atteintes au patrimoine culturel et artistique. Côté formation un intérêt accru est accordé à la Formation et la Sensibilisation des fonctionnaires de police sur l'évolution inquiétante de cette forme de criminalité. À ce propos, les éléments de ces services ont bénéficié en 2009 d'un stage de formation avec le FBI sur le thème “le vol et le trafic illicite des biens culturels protégés et non protégés”. H.G 2011 nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèvesNouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles b Gr av ur es ru pe st re s à Be ch ar moins de 06 stations de vu gra res rupestres ont été inscrites en 2010 à l'inven rel ltu cu e oin taire du patrim s de la wilaya de Bechar. Ce les nt do es, iqu tor his x lieu de dessins et motifs datent préi qu et s an 0 plus de 30.00 ifient sci t érê int un sentent rtant que et culturel très impo mucom les sont, situés dans et bes Ab niBe it, nes de Tagh dés jet l'ob t on fer .Ils Abadla n ormais d'une protectio riavant leur classement pat l. na moine natio Pas Le salon national du bijou traditionnel en décembre à Tamanrasset Le salon national du bijou traditionnel s'est tenu du 4 au 10 décembre à Tamanrasset. Coïncidant avec la célébration de la journée nationale de l'artisanat, cette rencontre, initiée par la chambre locale de l'artisanat, a regroupé une soixantaine d'artisans issus de 14 wilayas du pays connues pour être des régions spécialisées dans la fabrication du bijou traditionnel. Des découvertes archéologiques à valoriser à Boumerdès D'importants vestiges et sites archéologiques ont été mis au jour durant ces deux dernières années à Boumerdès, et nécessitent valorisation et prise en charge. La plus importante de ces découvertes se trouve dans la région de Zemmouri El Bahri, dont le soussol " regorge de vestiges " remontant aux différentes époques historiques. Pour protéger ce site, une clôture a été érigée tout autour dans l'attente du lancement d'études et fouilles pour en découvrir les trésors cachés. ouvelles brŁves Nouvelles brŁves Nouvelles brŁves Nouvelles brŁves Nouvelles brŁves Nouvelles brŁves Nouvelles brŁves Nouvelles brŁves Nouvelles brŁves Nouve TOURISME MAGAZINE 68 N°27/JAN-FEV 2011 brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves nouvelles brèves Restauration de 12 vieilles mosquées dans la wilaya de Tlemcen Douze vielles mosquées font l'objet de travaux de restauration dans la wilaya de Tlemcen dans le cadre des préparatifs de la manifestation " Tlemcen, capitale de la culture islamique en 2011 ". Un montant global de 330 millions de DA a été consacré pour concrétiser ces opérations visant à réhabiliter les vielles maisons de culte et leur conférer leur lustre d'antan. Ces travaux ont touché la Grande Mosquée du centre-ville de Tlemcenet et les anciennes mosquées " Zahra " et " Khemis " de la commune de Béni Snouss, la mosquée " Sidi Mendil " de la ville de Nedroma, ainsi que les vieilles mosquées situées dans des derbs et ruelles de la vieille Médina, capitale des Zianides. Travaux de restauration de la basilique SaintAugustin Les travaux de restauration de la basilique SaintAugustin seront lancés au courant du mois de février prochain. D'un coût de 420 millions de dinars, cette opération vise à maintenir la valeur symbolique et interculturelle de cet édifice religieux du patrimoine algérien qui se trouve au coeur de la méditerranée. Restauration de la cathédrale d'El Kala Un financement de 70 millions de DA a été consenti pour la restauration de la cathédrale d'El Kala qui se trouve dans un état de " dégradation avancée ". Construite durant la période coloniale, au début du XIXe siècle, cette cathédrale, située au centre de cette ville côtière qui surplombe le port de pêche, avait été classée en 1930, puis en 1967, monument historique. Une consultation sera prochainement lancée pour sélectionner des bureaux d'études spécialisés dans la restauration de tels monuments. velles brŁves Nouvelles TOURISME MAGAZINE 69 N°27/JAN-FEV 2011 nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèvesNouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles b Des empreintes de dinosaure découvertes à El-Bayadh Adrar est sans doute la wilaya qui abrite le plus de festivité de fin d'année, ce qui fait d'elle un pôle d'attraction touristique important. En 2009, ils étaient plus de 42.000 touristes à se déplacer vers la wilaya pour assister à la 3e édition de “Ahellil” à Timimoun et son défilée de troupes folkloriques, au festival des peuples des déserts du Monde à “Tinerkouk” initié par le fondation “déserts du monde” ou encore à la fête du Chameau à Bordj Badji Mokhtar. Promotions au Ministère du Tourisme et de l'Artisanat Plusieurs promotions ont eu lieu au sein du Ministère du Tourisme et de l'Artisanat. M. Ahmed Kaci a été nommé Secrétaire Général. M. Bachir Kechroud a été installé dans les fonctions de Directeur Général du Tourisme. Quant à M. Rachid Chelloufi, il a été nommé Directeur de l'Aménagement Touristique et des ZET. M. Saïd Rebache est promu Directeur de la Qualité et de la régulation des Activités Touristiques. M. Abdelkader Gouti est nommé Directeur de la Coopération Internationale et M. Ahmed Sid Nouredine a été installé dans les fonctions de Directeur du Thermalisme. Nécessité de se concentrer sur le tourisme thermal à Mascara Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smaïl Mimoune, a insisté lors de sa dernière visite à Mascara, sur la nécessité de s'intéresser davantage au tourisme thermal en lui conférant la place qu'il mérite en vue d'attirer plus d'investisseurs … La ville thermale de Bouhanifia, incluse dans le programme de sa visite, a bénéficié de 17 projets, notamment des hôtels qui sont en voie de réalisation, ce qui permettra d'augmenter la capacité d'accueil de 3.000 lits actuellement à 3.500. L'ONT envisage l'ouverture de représentations à l'étranger Le DG de l'ONT, Ahmed Bouchedjira, a déclaré que son organisme envisageait d'ouvrir des représentations à l'étranger dans les pays d'où provenait sa clientèle à savoir le marché européen, celui d'Asie, avec la Chine et la Corée et celui de la Russie. uvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouve TOURISME MAGAZINE 70 0 N°27/JAN-FEV 2011 brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Amadeus prédit un bel avenir aux agences de voyages nouvelles brèves Nuage de cendres : l'OMT veut une législation mondiale Une étude publiée par le cabinet Oxford Economics pour Amadeus dresse un horizon prometteur aux agences de voyages traditionnelles capables d'apporter des services personnalisés à leurs clients. Sans dénier le rôle croissant des ventes sur Internet, cette étude met en lumière plusieurs opportunités pour les agences traditionnelles : professionnalisme, confiance, dialogue, expertise dans son domaine permettant de répondre à des demandes complexes. " En fournissant des services à haute valeur ajoutée et sur-mesure à leurs clients, dans leur pays d'origine ou en déplacement, les agences pourront certainement devenir des " lifestyle managers " imagine Oxford Economics. Parmi les sujets abordés lors de la 89e session du conseil exécutif de l'OMT s'est tenue sur l'île de Kish, en Iran, la fermeture de l'espace aérien européen en avril dernier. Selon l'OMT, les répercussions du nuage de cendres sur l'activité touristique ont mis en lumière " les graves inconvénients liés à l'absence de réglementation de portée mondiale concernant le secteur du tourisme, en particulier de règles internationales sur les droits et les obligations des touristes ". L'Organisation travaille donc à l'élaboration d'un instrument juridique qui garantisse " la protection des touristes " et portera essentiellement sur " l'harmonisation des questions directement liées aux droits et aux obligations des touristes et des intervenants du secteur ". Aux Etats-Unis, les clients retournent en agences physiques En 2010, quelque 28% des Américains ayant acheté un voyage en ligne déclarent qu'ils pourraient apprécier d'aller dans une bonne agence traditionnelle, selon une étude de Forrester Research évoquée par le journal USA Today dans un article titré " Las des réservations en ligne, les clients reviennent dans les agences ". Ce chiffre est en hausse : ils n'étaient que 23% à souscrire au même propos deux ans auparavant. Déjà en 2008, le Forrester Research annonçait que la part de voyageurs aimant réserver sur le Web (46%) était en baisse par rapport à 2007 (53%). Le Ferrari World inauguré à Abu Dhabi Le plus grand parc d'attractions couvert au monde, " le Ferrari World ", a été officiellement inauguré le 4 novembre passé. L'inauguration devait se faire le 28 octobre, mais elle a été reportée en raison d'un deuil officiel aux Emirats-Arabes Unis, après la mort du souverain de l'un des sept membres de la fédération. Le parc compte plusieurs attractions, dont deux trains en forme de voitures Ferrari qui vont à grande vitesse. Mais le l'attraction phare reste la Formula Rossa, un simulateur de pilotage d'une voiture de course allant à 240 km/heure. elles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvelles brèves Nouvel TOURISME MAGAZINE 71 N°27/JAN-FEV 2011 positions Exposition Exposition Exposition Exposition Exposition Exposition Exposition Exposition Exposition Exposition Exposition Exposition Exposition Exposition Exposition Exposition Exposition Exposition Exposition Exposi Exposi e expositions xpositions Calendrier 2011 Salons Internationaux du tourisme Janvier du 19 au 23.2011 Feria Internacional de Turismo Madrid - Espagne Mars du 16 au 19.2011 Moscow International Travel & Tourism Moscow - Russie Février du 03 au 07. 2011 Salon des Vaccances de Bruxelles Bruxelles - Belgique Mars du 17 au 20.2011 Le Monde à Paris (MAP) Paris - France Février du 08 au 09.2011 Travel Technology Show Londres - Royaumes-Unis Mars du 23 au 25.2011 Ukraine International Travel & Tourism Kiev - Ukraine Février du 17 au 20.2011 Borsa Internazionale del Turismo Milan - Italie Mars du 24 au 26.2011 Guangzhou International Travel Fair Guangzhou - Chine Février du 23 au 27.2010 F.RE.E Minich - Allemagne Avril du 20 au 23.2011 Salon des Vaccances, des Loisirs et du Bien-être Alger - Algérie Février du 23 au 27.2011 Bolsa de Turismo Lisboa Lisbone - Portugal Mai du 03 au 06.2011 Arabian Travel Market Dubaï - Émirats Arabes Unis Mars du 09 au 13.2011 ITB Berlin Berlin - Allemagne Juin du 09 au 12.2011 ITE MICE Hong Kong Hong Kong - Hong Kong Mars du 14 au 16.2011 British Travel Trade Fair Londres - Royaumes-Unis Juin du 17 au 19.2011 Bejing International Tourism Expo Pékin - Chine TOURISME MAGAZINE 72 N°27/JAN-FEV 2011 27 ISSN N° 11127139. PRIX ALGÉRIE : 100 DA Jan - Fev 2011 n° www.tourismemagazine-dz.com revue, un espace pour la promotion du tourisme Une n° 21 Nov/Dec 2009 n° 22 Jan/Fév 2010 1 an 800 DA TTC seulement n° 23 Mars/Avr 2010 n° 24 Juin 2010 n° 25 Aout/Sept 2010 Commandez les numéros manquants BULLETIN D'ABONNEMENT 8 n° 26 Nov/Dec 2010