Jeunes diplômés : 4 témoignages de IUP Génie Civil de Lorient

Jeunes diplômés : 4 témoignages de IUP Génie Civil de Lorient (Université Bretagne Sud)
AURÉLIE
JÉRÔME
LAURENT
NICOLAS
Titre d’Ingénieur Maître obtenu en 2002
Titre d’Ingénieur Maître obtenu en
2003, DESS obtenu en 2004
Titre d’Ingénieur Maître obtenu en 2000
Titre d’Ingénieur Maître obtenu en 2004
- Master obtenu en juin 2005
Quelle est votre situation professionnelle actuelle ? type d’entreprise, emploi occupé, responsabilités, niveau de rémunération …
Chargée d’affaire dans un bureau de maîtrise d’œuvre : élaboration de plan sur Autocad depuis l’APS jusqu’à la réalisation
des travaux, consultation d’entreprises,
négociation, coordination des travaux jusqu’à la réception. Il s’agit essentiellement
de réalisation de bâtiments industriels (de
400 m² à 25000 m²) en neuf et en rénovation. C’est une petite structure (4 personnes, dont la secrétaire et le directeur).
Actuellement, j’occupe le poste de
conducteur de travaux avec un statut
d’ingénieur affaires et travaux dans une
entreprise d’exploitation d’eau. Je travaille
dans la section internationale du groupe.
Je travaille en Algérie dans la réhabilitation de réseaux et génie civil.
Je suis agent SNCF - Grade : Chef de
District Voie. Emploi tenu actuellement :
assistant Production Bâtiment au sein de
l’Agence Bâtiment et Energie de la Région
de SNCF de Poitiers. Responsable des
Travaux de maintenance Bâtiment et des
schémas prévisionnels 2007-2009. Suivi
des contrats de maintenance, des Installations Sociales Transférées, des Démolitions et chiffrage pour les chantiers
d’investissements.
Conducteur de travaux dans une entreprise de charpente bois traditionnelle,
charpente en lamellé collé et charpente
métallique. Conception de charpente pour
un usage agricole, en 2D et 3D, et chiffrage réalisation de devis.
Sur le terrain, implantation et relevé de niveau pour dessin de fabrication et
d’assemblage. Préparation de chantier
pour montage par les ouvriers de
l’entreprise.
Entreprise de 21 salariés dont 6 en bureau. Fabrication et pose de charpente et
couverture
En êtes vous satisfaite ? intérêt du travail, niveau de responsabilité, niveau de rémunération.
Le travail est très intéressant. Il y a beaucoup de contact avec les clients et les entreprises.
Il faut être réactif aux demandes des
clients pour respecter les délais et les
choix. La particularité du bâtiment, c’est
qu’on ne fait jamais la même chose, on
apprend tous les jours. J’ai la chance
d’avoir pas mal de responsabilités et de
pouvoir « toucher à tout » ! C'est-à-dire
que je fais aussi bien le commercial, les
études et les travaux, ce que je ne pourrais pas faire dans un grand groupe où
chacun a sa fonction.
Le poste dont j’ai les fonctions me satisfait
pleinement avec des responsabilités et
une rémunération échéantes au statut.
Je suis plutôt satisfait mais la charge de
travail est colossale.
Le diplôme d’Ingénieur Maître n’est pas
reconnu par la SNCF et le niveau de rémunération est, de ce fait, plus faible que
dans le privé au même niveau de responsabilité. Une personne sortant d’un IUP
aujourd’hui rentre à la SNCF en tant que
« Attaché Technicien Supérieur » et non
plus comme « Attaché Cadre » comme
avant.
Mais la sécurité de l’emploi est là et les
déroulements de carrière sont nombreux
alors….
Oui très satisfait car je travaille en autonomie et c’est très varié. Niveau de rémunération 1906 € brut /mois
Quel a été votre premier emploi ?
Mon premier poste était conducteur de
travaux dans une entreprise de maçonnerie. La partie la plus difficile pour moi, était
le contact avec les ouvriers. En tant que
femme, certains ouvriers avaient un peu
de mal à se faire diriger par une femme
(pas la majorité heureusement).
Mission intérimaire en tant que chef de
chantier attendant de trouver un emploi
correspondant à mes attentes : travailler à
l’étranger. Ces différentes missions totalisent 1 an de travail
Coordinateur / conducteur de Travaux
dans un cabinet d’Architectes sur Lorient.
C’est mon premier emploi.
J’ai été embauché suite à mon stage de
fin d’étude.
Suite à ces missions intérims, j’ai recherché un poste à l’international de façon
plus consciencieuse. En effet, j’ai effectué
beaucoup de déplacements durant
l’année de travail en intérim.
La recherche et l’acquisition du poste actuel (entretiens, bilan médical...) ont pris 2
mois
En combien de temps l’avez-vous trouvé ?
6 mois après la fin de mes études.
Je l’ai trouvé en 4 semaines après être
inscrit dans une société d’intérim. Il s’agit
d’une création de poste et j’ai été embauché en CDI, après une période d’essai de
3 mois.
La formation à l’IUP vous semble-t-elle adaptée à votre profession ?
Oui.
La formation que j’ai suivie à l’IUP ne me
semble pas directement adaptée à mon
domaine de métier (techniquement) puisque les réseaux ne sont que très faiblement étudiés. De plus, la formation est
majoritairement axée sur le domaine du
bâtiment. En contre partie, l’aspect administratif et financier de la formation est
convenable comme première approche.
Ceci mis à part, la formation me convient
tout à fait par son coté généraliste, puisqu’il permet une recherche d’emploi très
vaste, c'est-à-dire dans toute sorte de
domaine d’activité et une facilité
d’intégration au travail (Chose impossible
lorsque l’on est spécialisé dans un domaine précis).
Dans plusieurs domaines je dirais que la
formation est tout à fait adaptée.
Oui la formation est très complète à ce niveau, puisque le contenu de la formation
touche un peu à tous les corps d’état en
tout cas pour l’option bâtiment. Calcul béton, calcul de charpente métallique, projets, comptabilité et gestion, anglais.
Quels sont les points forts de la formation que vous retenez ? expliquez pourquoi.
Le point fort reste les périodes de stage,
incontestablement. Pour moi, c’est en
stage où j’ai le plus appris. Les cours
théoriques sont indispensables mais rien
ne vaut une mise en situation.
Les cours par les professionnels sont intéressants, car les cas sont plus concrets.
La formation permet de travailler dans
tous les secteurs du bâtiment : conducteur
de travaux en entreprise, en maîtrise
d’œuvre, en maîtrise d’ouvrage, en bureau de contrôle…. Il y a donc plusieurs
portes possibles !
Le principal point fort de la formation est
la complémentarité entre les acquis scolaire et les stages de formations en entreprises. En effet, ces derniers permettent
d’associer les bases étudiées et la vie
professionnelle, ce qui n’est pas toujours
aisé.
La formation nous apporte de bonnes bases que chacun développe par la suite
dans son corps d’activité.
Formation avec des professionnels et cela
ne trompe pas (ex : formation qualité,
formation sécurité, très bonne formation
Etanchéité (SEO à l’époque)) Mais je le
redis les formations avec des professionnels du métier et avec des chefs
d’entreprises sont un vrai plus et dès
l’arrivée sur le marché de l’emploi nous
savons très concrètement ce qui nous attend.
Les points forts de la formation restent les
stages qui nous permettent d’adapter la
formation suivie en cours sur le terrain.
Ensuite la durée des stages est telle
qu’elle nous permet de nous intégrer dans
l’entreprise rapidement et de pouvoir suivre un petit projet sur toutes ses phases.
Entre autre le stage de fin d’année en 2ème
année de master que j’ai réalisé en Tunisie, m’a permis d’acquérir de l’autonomie
et la possibilité de diriger des hommes
avec une autre culture de la construction.
Quels sont les points faibles de la formation que vous retenez ? expliquez pourquoi.
Certainement les cours théoriques, mais
je pense aussi qu’ils sont nécessaires
pour avoir la base.
Cours de Maths en total incohérence avec
les métiers possibles en sortie d’IUP.
Manque peut être d’un module supplémentaire en Anglais technique mais si les
cours basés sur la construction étaient
cependant intéressants.
Un point faible : lorsque je suis sortie de
l’IUP ce sont les cours dispensés pour les
lots techniques du second œuvre, à savoir : Electricité, Climatisation Chauffage.
Mais à l’époque nous étions la première
promotion alors je veux croire que cela
s’est déjà amélioré depuis.
L’utilité d’une deuxième langue vivante
n’est pas justifiée dans notre domaine, je
pense qu’il faudrait renforcer l’anglais ou
les cours de technique plutôt qu’un cours
de LV2 où l’on se retrouve avec des groupes de niveau différent pour une durée de
30 H.
Beaucoup trop de cours sur la législation,
nous avons suivi plusieurs cours où le sujet traité était le même.
Quels sont les points qu’il faut améliorer ?
La période de stage pourrait être allongée, ou sinon faire des projets en partenariat avec des entreprises, ou bureau
d’étude par exemple, de manière à être
confronté aux situations. Et ne surtout pas
arrêter les cours enseignés par les professionnels.
Peut être faudrait- il accentuer la formation linguistique, anglais principalement :
plus d’heures de cours…
Les langues sont maintenant devenues
incontournables… c’est quelque chose a
ne pas considérer comme plus, mais
comme un moins si l’on n’est pas bilingue.
Une formation plus poussée sur la juridiction en générale et sur le droit immobilier
car nous étions passé me semble-t-il assez rapidement sur ce point qui me semble au jour d’aujourd’hui extrêmement important. Au sein de la SNCF je vais suivre
prochainement une formation de sensibilisation sur les obligations et les responsabilités des différents acteurs dans l’acte
de construire.
Pour l’option bâtiment remettre une série
de TP sur la topographie
Quel a été votre parcours d’étude ? quel bac et la suite.
Bac S puis DEUG MIAS
Bac scientifique, BTS travaux publics,
puis IUP GC et DESS Génie Civil.
Bac C. - IUT Génie Civil Rennes – IUP de
Lorient Génie Civil en Maîtrise de Projet
Bac STI génie civil, BTS bâtiment, Licence GC (IUP Lorient), Maîtrise GC (IUP
Lorient), Master génie civil (IUP Lorient)
Pourquoi avez-vous choisi l’IUP ?
Pour avoir une formation par alternance,
avec de longues périodes de stage.
J’ai choisi l’IUP pour la mixité entre les
cours et l’entreprise.
A l’époque
j’étais intéressé par la
conduite de travaux et l’IUP de Lorient
ouvrait la cession Génie Civil option Maîtrise de Projet aussi j’ai passé l’entretien.
Il me s’emblait être une bonne poursuite
d’étude afin d’obtenir un diplôme à la fois
théorique mais aussi pratique avec les
stages effectués.
Très bonne formation professionnelle.
Finalement quelle appréciation portez-vous sur votre parcours dans l’enseignement supérieur ?
Je ne regrette pas du tout cette formation.
Elle ouvre beaucoup de portes.
Je suis très content de mon parcours en
enseignement supérieur et d’autant plus
d’un stage en entreprise que j’ai eu la
chance de faire en Chine. De plus ce
stage à l’étranger a beaucoup joué lors de
ma sélection pour le poste que j’occupe
aujourd’hui à l’étranger.
Enseignement théorique mais indispensable en IUT et spécialisation nécessaire
en IUP avec le module entreprise indispensable. Il faut cependant rajouter que
c’est en pratiquant sur le terrain que l’on
apprend le plus. Les bases acquises dans
l’enseignement
supérieur
permettent
d’avancer plus vite de se faire reconnaître
plus rapidement de ses propres chefs et
« patrons » mais aussi et surtout des entreprises avec lesquelles nous travaillons
tous les jours.
Je pense avoir fait le meilleur des choix,
j’ai gravi les échelons petit à petit. Si je
devais recommencer je ferais le même
parcours.