faciliter l`usage des logiciels de simulation grace aux

Transcription

faciliter l`usage des logiciels de simulation grace aux
FACILITER L’USAGE DES LOGICIELS DE SIMULATION
GRACE AUX ECHANGES D’OBJETS IFC
Bernard FERRIES
Laurenti, 2 Rue du stade, 31320 Castanet Tolosan, France
tél : 05 34 66 62 99 ; fax : 05 34 66 62 98 ; email : [email protected]
www.laurenti.com ; www.ximul.com
RESUME
La préparation des données est reconnue
comme un des freins à l’utilisation des
logiciels de simulation. Jusqu’à présent,
l’information délivrée par les logiciels de CAO
et de gestion de patrimoine n’était pas
exploitable en l’état et devait faire l’objet de
traitements sans valeur ajoutée qui
pénalisaient la prestation de simulation.
Il est aujourd’hui possible de procéder
autrement grâce aux IFC. Ce standard
émergent des objets du bâtiment a été défini
par l’IAI, association internationale, et les
IFC ont été adoptées par de nombreux éditeurs
de logiciels. Après une présentation rapide des
IFC, nous montrons comment le processus de
simulation est modifié et quels sont les
bénéfices obtenus. Nous évoquons enfin
quelques projets représentatifs des perspectives ouvertes par les IFC.
INTRODUCTION
Les outils de simulation peuvent rendre de
grands services mais ils sont encore peu utilisés
par les professionnels du secteur de la
construction. Parmi les freins identifiés dans
l’étude que P. Barles avait menée pour IBPSA
[8], figurait l'important travail de préparation
des données préalable à une simulation. En
effet, on ne dispose la plupart du temps que de
plans ou de fichiers de plans à partir desquels il
faut définir et qualifier les objets utiles à la
simulation puis effectuer des opérations de
métré. C’est aussi vrai pour des applications
plus classiques, et ce problème des saisies et
ressaisies multiples en aval des logiciels de
CAO ou de DAO n’est pas nouveau. Il se pose
aussi avec les logiciels de gestion de patrimoine
qui détiennent des informations sur les
bâtiments existants.
Or il est désormais possible d’échanger non
seulement des représentations d’objets comme le
contour d’une zone, mais la description détaillée
des objets eux-mêmes comme les caractéristiques
d’une zone thermique et des locaux qui la
composent. Ces informations peuvent être
transmises dans un fichier IFC, conforme dans
son format et sa structure à un standard
international et cela va renouveler totalement la
façon de préparer les informations utiles aux
simulations.
L’article s’appuie sur les résultats de plusieurs
études et projets :
-
une étude exploratoire menée à la demande
de l’Ademe qui a permis d’expérimenter des
échanges IFC entre un logiciel de gestion de
patrimoine (RS Abyla) et un logiciel de
simulation thermique (TRNSYS) [9]
-
Le projet CLAIRE [13], développement
coopératif d’un logiciel de traitement de
fichiers IFC et les prolongements de ce projet
dans le cadre de deux projets soutenus par le
Ministère de l’Industrie dans le cadre d’UCIP
(Utilisation Collective d’Internet par les Pme)
[14].
LA DEFINITION D’UN
MODELE DE
REFERENCE POUR LA CONSTRUCTION
Un besoin exprimé de longue date
Des recherches sur une nouvelle génération de
systèmes de CAO menées dans le cadre du
programme IN.PRO.BAT avaient amené
plusieurs équipes à démontrer l’intérêt d’un
modèle du projet qui serait le support des
échanges entre CAO et outils d’évaluation [1].
Il est apparu rapidement qu’il fallait s’accorder
sur un modèle de référence pour que ces échanges
1/8
soient indépendants des logiciels. Cela suscita
des initiatives comme le Groupe Structuration
de Données qui, dès 1991, proposait une
synthèse de modèles élaborés par différentes
équipes françaises [2]. A son tour, le modèle
GSD contribua avec d’autres modèles comme
COMBINE et RATAS à la définition d’un
modèle de description des espaces et des
éléments séparatifs, sujet clé pour la thermique
[3]. Au milieu des années 1990, le groupe
Building Construction de l’ISO (TC184/SC3)
entreprit la définition du noyau d’un modèle de
référence pour la construction (Building
Construction Core Model). Les résultats du
projet SIGMA, synthèse de plusieurs travaux
français, furent communiqués à ce groupe de
travail et publiés en 1995 [4].
L’engagement des éditeurs
logiciels et la création de l’IAI
Du général au particulier
Les IFC sont regroupées en schémas qui sont
organisés en couches. La couche inférieure
contient des ressources, entités d’usage général
comme celles qui traitent de la géométrie des
objets et des relations topologiques. Le noyau et
ses extensions rassemblent les concepts
indépendants d’un point de vue particulier.
Ainsi, IfcProduct est la classe dont héritent tous
les objets tangibles qui sont localisés et auxquels
on peut associer une ou plusieurs représentations
géométriques. La couche supérieure contient les
éléments partagés comme les parois (murs,
portes, fenêtres, dalles, poteaux, poutres,…).
Enfin la couche la plus haute organise les entités
par domaine comme Hvac qui est dédié au génie
climatique.
de
La plupart de ces démarches avaient
essentiellement
impliqué
chercheurs
et
utilisateurs. Un groupe d’éditeurs de logiciels
s’engagea enfin, à l’initiative d’Autodesk. Ce
fut le point de départ de l’Alliance
Internationale pour l’Interopérabilité (IAI) créée
en 1996. L’objectif de cette association à but
non lucratif n’était pas de développer des
logiciels mais de spécifier un langage commun
indispensable
à
l’amélioration
de
l’interopérabilité des logiciels.
Cette initiative a porté ses fruits puisque ces
spécifications qui ont pour nom IFC sont
disponibles, qu’elles font l’objet d’un consensus
au niveau international et qu’elles ont été
adoptées par la plupart des éditeurs de logiciels.
LES IFC
Les IFC (Industry Foundation Classes) sont
des classes d’objets spécifiques à la
construction et destinées à répondre aux besoins
d’échange et de partage d’information entre
tous les intervenants pour toutes les phases du
cycle de vie d’une construction. Le modèle
couvre donc un spectre très large et il est
développé de façon progressive et incrémentale.
Trois versions des IFC ont été déjà été définies
(1.5.1, 2.0 et 2x). La plus récente publiée en
octobre 2000 contient 370 classes [12].
Figure 1 : Architecture des IFC (version 2.0)
Exemple de classe (version IFC 2x) :
ENTITY IfcSpace
SUBTYPE OF (IfcSpatialStructureElement);
InteriorOrExteriorSpace :
IfcInternalOrExternalEnum;
ElevationWithFlooring : OPTIONAL
IfcLengthMeasure;
INVERSE
BoundedBy : SET OF IfcRelSpaceBoundary
FOR RelatingSpace;
END_ENTITY;
2/8
La classe IfcSpace est un sous-type d’une
classe plus générale (IfcSpatialStructureElement), elle-même sous-classe d’autres
classes. Aussi hérite-t-elle des attributs de
toutes ces classes.
Un espace est borné par un ensemble de limites
d’espace. Il est soit intérieur soit extérieur et on
peut préciser le niveau moyen de son plancher.
Cette définition pourrait sembler trop peu
détaillée en première analyse. En fait, beaucoup
d’attributs sont décrits sous la forme
d’ensembles de propriétés (propertyset) que
l’on peut associer à une classe pour compléter
sa description. Ce mécanisme puissant rend le
modèle facilement extensible et adaptable y
compris dans le cadre d’un projet particulier.
Exemples d’ensembles de propriétés :
-
Pset_SpaceCommon
rassemble
des
propriétés valables pour tout type d’espace
(type de ventilation, température et
humidité requises en hiver, été et demisaison,…)
-
Pset_SpaceHvacInformation contient des
propriétés utiles à la thermique (apports
internes, déperditions, taux de renouvellement d’air,…)
-
Pset_SpaceProgramOccupied est dédié à
l’occupation des espaces ce qui peut servir
à une estimation précise des apports dus
aux occupants.
Ainsi, dans l’exemple suivant, #1 est une instance
de la classe des points cartésiens dont les
coordonnées sont précisées entre parenthèses. #4
est une instance de la classe des Polylignes qui
joint les points #1, #2 et #3.
#1=IfcCartesianPoint ((0.,0.,0.)) ;
#2=IfcCartesianPoint ((0.,1.,0.)) ;
#3=IfcCartesianPoint ((1.,1.,0.)) ;
#4=IfcPolyligne((#1,#2,#3));
De l’intérêt des outils de visualisation
et de médiation
Même si un fichier IFC est consultable avec un
simple éditeur de texte, ce n’est pas ainsi que l’on
peut contrôler le contenu d’un projet. D’une part
parce que l’interprétation du fichier nécessite la
connaissance du modèle et d’autre part parce que
beaucoup d’informations ne traitent que de la
géométrie (80% des 65 000 objets relatifs à un
bâtiment de 5 niveaux). D’où l’intérêt d’une
visualisation des objets IFC. C’est la fonction
première de CLAIRE [13]. La fenêtre ci-dessous
est composée de trois parties en interrelation :
- une fenêtre graphique pour repérer ou
désigner un objet
- à droite, la hiérarchie des objets composant le
projet
- en bas, le tableau des attributs des objets
d’une même famille
Un modèle qui évolue
Les IFC contiennent d’ores et déjà de
nombreuses entités utiles aux simulations
thermiques mais leur définition se poursuit. Les
futures extensions du modèle se préparent dans
le cadre de projets menés au niveau
international et deux des projets en cours
traitent spécifiquement de thermique [15]:
- BS7 : HVAC performance validation
- BS8 : HVAC modeling and simulation
Le format de fichier
L’IAI a adopté un format de fichier qui est une
norme internationale (ISO 10303-partie 21). Un
fichier IFC contient un entête dans lequel on
trouvera la référence à la version du modèle et
une section données dont chaque ligne
correspond à la déclaration d’un objet.
Figure 2 : interface principal de CLAIRE
CLAIRE est actuellement le seul logiciel français
à avoir obtenu la certification de l’IAI, le
25/5/2001 à Sophia Antipolis. Outre la
visualisation, CLAIRE assure également la
médiation entre les IFC et des logiciels métiers en
produisant des fichiers directement exploitables
par ces logiciels. Ce projet qui a bénéficié du
soutien de la DGUHC du Ministère de
3/8
l’Equipement a permis à plusieurs éditeurs de
devenir rapidement compatibles IFC au prix
d’un investissement modéré. Certains comme
ROBOBAT ont ensuite développé leur propre
outil de médiation en l’intégrant à un véritable
« assistant métier ».
DES PLANS A L’OBJET
Les limites de l’échange de fichiers
de plans
Du fait de l’usage croissant des logiciels de
DAO et de CAO, le fichier de plans est devenu
le principal mode d’échange entre les
partenaires. Quasiment tous les logiciels sont
aujourd’hui capables de produire et
d’interpréter des fichiers au format DXF ou
DWG. Certes, des chartes imposent parfois une
organisation de ces fichiers de plans et
notamment le regroupement d’objets dans des
calques, mais elles simplifient peu les
traitements préalables aux évaluations du
projet.
En effet, avant d’effectuer des calculs
réglementaires ou de simuler les performances
thermiques d’un bâtiment, les informations
contenues dans le fichier de plans doivent être
analysées et traitées : il s’agit de qualifier les
objets (parois, ouvertures, locaux, zones) puis
d’effectuer certains métrés comme le calcul des
surfaces d’échange entre zones.
Avec les IFC, la
s’effectue en amont
qualification
Le tableau ci-dessous compare
solutions actuellement pratiquées :
Qualification
CAO / GP
Préparation
TAS
SIMCAD
CLAIRE+SIMCAD
CLAIRE+CLIMACAD
CLAIRE
ROBIN
de Patrimoine, et non par le prestataire de
simulation. A cette réduction de tâches de
traitement à faible valeur ajoutée s’ajoutent les
bénéfices de la mutualisation puisque plusieurs
logiciels peuvent exploiter le résultat de la
qualification. Ainsi, le même projet peut faire
l’objet d’un métré (CadQuant), d’un calcul
réglementaire (Climawin) ou d’un calcul de
structure (Robobat).
Faciliter la transition entre la vue
CAO et les vues métier
Nous résumerons l’apport des IFC en trois
figures. La première illustre le fait qu’il faut
passer d’une vue dite « CAO » à une vue
« Thermique » (ou acoustique ou structure…).
L’écart entre ces deux vues est naturel mais il
convient de le réduire car plus il est grand et plus
les traitements de l’information provenant de la
vue CAO seront importants :
Vue
Thermique
Vue
CAO
La figure suivante illustre le fait que les échanges
actuels basés sur des fichiers de plans
augmentent l’écart entre les deux vues puisque
l’export DXF s’accompagne en général d’un
appauvrissement de l’information :
Vue
Thermique
quelques
Simulation
TRNSYS
TRNSYS
ClimaWin
CadQuant
ROBOBAT
Le logiciel TAS est une solution intégrée qui
couvre l’ensemble de la chaîne dont la phase de
qualification. TRNSYS assure les mêmes
fonctions en association avec SIMCAD [5].
Lorsqu’on dispose de fichiers IFC, la
qualification a été effectuée en amont par
l’utilisateur du logiciel de CAO ou de Gestion
Vue
CAO
Export DXF
En élevant le niveau sémantique du transfert, les
IFC contribuent à réduire l’écart entre les vues
CAO et thermique, et les traitements associés :
Vue
CAO
Vue
Thermique
Export IFC
4/8
EXPERIMENTATION
Dans le cadre de son activité de gestion
multiservices exercée pour des gestionnaires de
patrimoine, GTM construction souhaite pouvoir
évaluer un patrimoine existant avec différents
outils et a souhaité expérimenter des échanges
basés sur les IFC. Parmi les logiciels impliqués
dans
l’expérimentation,
TRNSYS
et
CLIMAWIN.
ArchiCad
CAO/DAO
Visio
Technical
C
L
IFC
2.0
A
I
Sim TRN
CAD SYS
R
L’expérimentation a porté sur le siège,
immeuble de bureau situé à Nanterre d’une
surface totale de 9 500 m2 répartis sur 5
niveaux. Le bâtiment a été saisi avec le logiciel
de gestion de patrimoine RS ABYLA.
E
RS Abyla
Clima
CAD
Clima
Win
Gestion de Patrimoine
Figure 5 : architecture du démonstrateur
Définition des zones
Figure 3 : Rez de chaussée
Le fichier IFC produit par Abyla contenait la
définition des locaux regroupés en zones
fonctionnelles ainsi que les limites d’espaces, que
le gestionnaire relie à des informations sur la
nature des revêtements et leur état.
Les 24 zones thermiques qui ne correspondaient
pas nécessairement aux zones fonctionnelles ont
été définies rapidement, en composant les zones à
partir de la liste des locaux, par de simples
« glisser/déposer ».
Figure 4 : zones thermiques
Développements
Les parties hachurées de la figure 5
correspondent aux développements effectués
pour le démonstrateur :
1. un module d’export IFC pour RS Abyla
2. une extension de CLAIRE permettant à
SIMCAD d’exploiter le contenu du fichier
IFC afin d’éviter la phase de qualification.
5/8
Simulation thermique avec TRNSYS
La simulation a permis de quantifier les
dépassements de consigne en été et demisaison. Dans plusieurs zones du bâtiment
particulièrement exposées, la température de
25°C serait dépassée 30% du temps.
En pratique, les occupants agissent sur
l'ouverture de fenêtres ou se dotent d'appareils
de climatisation individuels.
La deuxième simulation correspond à la mise
en place de protections solaires hors période
de chauffage. Le fait de réduire le facteur
solaire des stores de 0,6 à 0,4 a pour effet de
diviser par 2 la durée de dépassement des
consignes.
La dernière simulation met en évidence les
avantages d'une régulation plus fine qui pourrait
être mise en oeuvre par l'installation de plusieurs
sondes et des dispositifs de régulation
correspondants. L'énergie fournie aux zones est
mieux adaptée aux besoins réels et on n'observe
plus de surchauffes.
Des économies de l'ordre de 15% peuvent ainsi
être obtenues. Cet exemple illustre l'intérêt de la
simulation numérique pour tester des modes
d'exploitation plus performants et quantifier leurs
incidences.
Calculs réglementaires
Nous avons utilisé CLIMAWIN en reprenant les
espaces et les zones tels que définis dans
SIMCAD pour les besoins de la simulation
thermique :
- les zones (locaux dans la terminologie
Climawin) ont été intégralement transférées;
La régulation actuelle est pilotée par une sonde
unique située dans un bureau en exposition
Nord. La plupart des locaux qui reçoivent
davantage d'apports solaires et internes voient
leur température dépasser la consigne. Les
fréquences cumulées ci-après, valables pour la
période Janvier-Février-Mars, illustrent que la
plupart des zones sont trop chauffées en hiver.
-
la décomposition des zones en espaces
(pièces dans la terminologie Climawin) a été
préservée ;
-
les surfaces et volumes ont été conservés.
Les onglets de l’écran ci-dessous correspondent
aux locaux composant la zone 4 (cafétéria,
distribution, restaurant).
6/8
Enseignements
Beaucoup de simulations portent sur des projets
neufs mais il est important de pouvoir traiter
aussi les bâtiments en service. En effet, le
patrimoine bâti recèle d’importants gisements
d’économie en particulier dans le tertiaire et la
simulation est un moyen puissant pour étudier
de
nouveaux modes d’exploitation plus
économiques.
Pour simuler des bâtiments existants, la
principale source d’informations sera de plus en
plus les systèmes de gestion informatisée de
patrimoine que mettent en place les
gestionnaires.
Lorsque ces systèmes sont capables de produire
des fichiers IFC comme RS Abyla,
l’expérimentation nous a montré que l’on
obtenait beaucoup d’informations indispensables à la thermique et à d’autres simulations :
-
la définition des locaux et des zones,
concepts de premier plan pour le
gestionnaire
-
les limites d’espaces dont on déduit
aisément les surfaces d’échange entre zones
-
l’occupation effective du patrimoine et les
équipements qu’il contient dont on déduira
avec précision les apports internes.
QUELQUES
RECHERCHES
PROJETS PILOTES
ET
Des outils de médiation au serveurs
de projet
De nouveaux modes d’échange et de partage
sont en cours d’expérimentation par les équipes
engagées dans les projets UCIP sur
l’interopérabilité [14]. Un premier prolongement a consisté à pouvoir exploiter depuis
CLAIRE le contenu de fichiers IFC situés sur
un serveur Web. L’étape en cours consiste à
développer un véritable serveur de projet doté
de fonctionnalités d’échange partiel.
En effet les premières expérimentations ont
montré l’intérêt de pouvoir ne transmettre
qu’une partie d’un projet, comme la zone d’un
bâtiment qui ferait l’objet d’une restructuration.
Ces travaux sont menés dans le cadre du projet
Bâtiment interopérable, en coopération avec le
VTT (Finlande).
Conception d’un bâtiment au LBNL
Dans le cadre de la conception d’un nouveau
bâtiment du laboratoire, les IFC ont été utilisés
comme vecteur d’échange d’informations.
La saisie amont a été effectuée avec Archicad qui
a produit un fichier IFC utilisé directement ou
indirectement par un ensemble de logiciels dont :
- Energie Plus (thermique)
- Radiance (éclairage)
- Comis (aéraulique)
L’une des conclusions du projet [10] est que ce
qui est nécessaire aux applications aval (dont les
simulations) ne peut être défini en amont. Cela
confirme l’intérêt des solutions de médiation que
nous venons de présenter.
Plateforme logicielle EVE
Le CSTB est impliqué dans plusieurs projets
européens portant sur l’ingénierie concourante et
les maquettes numériques.
Les IFC sont au cœur de ces développements et
en particulier de la plateforme EVE qui fédère
trois outils de simulation en thermique,
acoustique et éclairage [11].
Centre de calcul Ximul
Le site www.ximul.com propose des services de
simulation pour plusieurs disciplines (thermique,
acoustique, éclairage, qualité de l’air).
Suivant la nature du besoin, plusieurs outils de
simulation peuvent être mobilisés à partir d’une
description commune du bâtiment basée sur les
IFC.
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
Lorsqu’on veut simuler des bâtiments ou des
ensembles immobiliers d’une certaine taille, il est
nécessaire d’automatiser le plus possible tous les
traitements amonts, car ils sont sources d’erreur
et pénalisent l’activité de simulation.
Les IFC ouvrent de nouvelles perspectives en la
matière. Des logiciels de CAO et de gestion de
patrimoine peuvent produire des fichiers IFC
conformes à un standard international et
7/8
contenant des informations à haute valeur
ajoutée sur les objets utiles à la thermique.
Le recours aux IFC entraîne une réduction
significative des tâches préalables aux
simulations. Les bénéfices sont tangibles pour
tout logiciel nécessitant des informations
quantitatives sur les locaux et les éléments de
construction.
Grâce aux IFC, les prestataires de simulation
évitent la lourde phase de qualification des
objets qui sera effectuée en amont. Le gain est
encore supérieur lorsqu’on veut évaluer le
même projet avec plusieurs outils de simulation.
Les équipes de recherche qui travaillent actuellement sur le concept de maquette numérique ne
s’y sont pas trompé et les IFC sont au cœur de
leurs systèmes.
REFERENCES
[1] "KREPIS : une réponse aux besoins de com-
[2]
[3]
[4]
[5]
L’expérimentation
menée
avec
GTM
Construction a consisté à simuler le même
bâtiment avec plusieurs logiciels dont TRNSYS
et CLIMAWIN. Elle confirme le caractère
opérationnel d’outils de visualisation et de
médiation, véritable pont entre les logiciels
amont (CAO et gestion de patrimoine) et aval
(évaluation et simulation).
Les conditions sont objectivement réunies pour
que les IFC deviennent le standard des objets
pour la construction :
-
-
[6]
[7]
[8]
Le modèle des IFC est mature. Il couvre un
large domaine et a été proposé à l’ISO dans
le cadre d’une procédure d’homologation en
cours
[9]
les éditeurs de logiciels dont les leaders de
la CAO ont mis en œuvre les IFC et des
produits « parlant IFC » sont en vente
[10]
Il ne reste qu’à passer à la pratique et ce sera
le plus difficile car il faut passer de la culture
du plan à celle de la maquette numérique.
Maîtres d’ouvrage et gestionnaires de
patrimoine peuvent contribuer à accélérer
l’évolution de pratiques en prescrivant l’usage
des IFC. Ils le feront de plus en plus car ils
commencent à être sensibilisés au sujet et à
prendre conscience qu’il est de leur intérêt que
l’usage des IFC se généralise.
[11]
[12]
[13]
[14]
[15]
munication entre concepteurs en architecture."
B. Ferriès, D. Caradant, S. Moulin
MICAD, Février 1989, PARIS
Synthèse des modèles conceptuels développés
dans le cadre de la recherche bâtiment en
France. A.M. Dubois, B. Ferriès, J.P. Goulette,
H. Habrias, S. Hanrot, M. Mommessin, P. Perez,
G. Sauce. Collection Recherches du Plan
Construction et Architecture, déc. 91
A conceptual model of spaces, space boundaries
and enclosing structures. Bo-Christer BJÖRK
Automation in Construction N°1, 1992
SIGMA, proposition d'un modèle de référence
pour les échanges de données dans le secteur de
la Construction
JP. Bedrune, AF. Cutting-Decelle, P. Debras, B.
Ferriès, février 1996
(Documents téléchargeables à la rubrique Documentation de www.laurenti.com )
Couplage entre outils de CAO et outils de
simulation de bâtiments : une nouvelle approche
dans la technologie des environnements de
simulation et son application à TRNSYS
W. Keilholz, J-P Bedrune, B. Ferries
SOPHIA ANTIPOLIS, déc. 98.
Automatisation du traitement des masques
solaires en amont de TRNSYS.
J.Pierre Bedrune, Pierre Duffau, Bernard
Ferries, François-Xavier Rocca
2ème
séminaire
TRNSYS
francophone,
MONTREAL, mai 99.
Bringing Simulation to Application
Rapport final de l’Annexe 30 de l’IEA (Agence
Internationale de l’Energie), 1999
Etude sur l’Usage de la Simulation Dynamique
dans la Conception Thermique des Bâtiments en
France. Pierre BARLES, Mai 2000
Des logiciels de CAO et de Gestion de
Patrimoine à la Simulation Thermique : l’apport
des IFC. Bernard Ferries, Jean-Pierre Bédrune
Rapport final, Juillet 2001.
www.laurenti.com/ademe
Energy efficiency and electricity reliability
laboratory building. Virtual Building Design
Vlado Bazjanac, LBNL, University of California
International Seminar, Helsinki, April 2002
De l’usage des IFC pour des environnements
virtuels. Patrice POYET, Juillet 2002
Conférence annuelle du chapitre francophone de
l’IAI.
www.iai-france.org Site d’information sur les
IFC et sur les activités du chapitre francophone.
www.bbs-slama.com/ ou www.iai-france.org
rubrique projets (le visualisateur est disponible
en téléchargement)
www.bbs-slama.com/ rubrique projets
//cic.vtt.fi/niai/technical/IFC_3/R3_BS7.html
//cic.vtt.fi/niai/technical/IFC_3/R3_BS8.html
8/8

Documents pareils