Bienvenue Bienvenue Bienvenue Bienvenue - Écho du Pas-de

Transcription

Bienvenue Bienvenue Bienvenue Bienvenue - Écho du Pas-de
www.echo62.com
120
Oct-Nov. 2011 - no
ISSN 1254-5171
p. 10
Photo © Alonbou
Quand in minge
sans vir clair,
in né l'met pont
pour autant dins
s'n'orelle !
p. 18 & 19
Photo CG 62
La betterave
1811-2011
p. 26
Bienvenue
chez les artistes
DOSSIER pages 16 & 17
Photo ©
JuHer
12e Festival
du film d’Arras
Photo D.R.
La rentrée du
conseil général
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Photo J. Pouille
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360°
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
L’avenir de nos églises:
rencontres et débats
Plus de 1200 maires et curés
du Pas-de-Calais ont été
invités à une journée de rencontres et de débats autour du
devenir des 1108 églises du
département. Le samedi
15 octobre à l’hôtel Atria à
Arras, à l’initiative de la
Commission d’art sacré du
diocèse d’Arras, la société
civile et l’Église diocésaine
échangeront sur les problématiques liées aux réparations, la
conservation du mobilier, la
mise en valeur touristique,
l’ouverture, les vols et dégradations. Le matin, Mgr Jaeger
et Mgr Minnerath expliqueront le point de vue de
l’Église; Jean-Paul Delevoye
celui des collectivités locales…
L’après-midi, des intervenants
professionnels aborderont le
financement, la protection,
les aspects juridiques, les partenariats possibles, les orientations pastorales…
Le n° 121 de L’Écho du Pas-de-Calais
Seine-Nord
à l’heure gauloise
sera distribué du 5 au 9 décembre.
Les Échos du Pas-de-Calais
BP 139 – 5, place Jean-Jaurès
62194 Lillers Cedex
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sous la responsabilité des annonceurs
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L’Écho du Pas-de-Calais
Ce numéro a été imprimé
à 630 797 exemplaires
Impression IPS, Fouilloy
Un « scoop archéologique ». Sur le tracé du futur canal Seine-Nord Europe, sur des chantiers programmés par l’État à l’issue d’un large
diagnostic archéologique, plus d’une centaine de spécialistes de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) fouillent… Et ils trouvent ! Ainsi sur le site de la plateforme de Sauchy-Lestrée - Marquion, une équipe a mis au jour une tombe gauloise
dite « aristocratique » avec restes d’incinération, chenets de cheminée, chaudron et un collier en bronze avec une feuille d’or. Os et objets
seront nettoyés, étudiés sous toutes les coutures. Dans la Somme, le Nord et le Pas-de-Calais, sur les 106 kilomètres du tracé, l’Inrap
mène ces fouilles « de destruction maîtrisée » avec l’ambition d’écrire de nouvelles pages d’histoire, du néolithique à la Grande Guerre
(plus de 7 000 sites répertoriés !). On a même repéré des traces de mammouths et de marmottes.
Un Sessad à Guînes,
un Ehpad à Coquelles
Sessad et Ehpad, deux acronymes qui revêtent aujourd’hui une
importance capitale dans le domaine de la solidarité au service
de l’enfance, du handicap ; pour la prise en charge de la dépendance des personnes âgées. Le Sessad - Service d’éducation spécialisée et de soins à domicile - de Guînes a été inauguré le 10
septembre par La Vie Active, Habitat Logement Immobilier,
l’Agence régionale de santé, le conseil général, les élus locaux.
Ce Sessad d’une capacité de trente places est le premier du
Calaisis à accueillir des enfants de 18 mois à 12 ans, souffrant
de déficience intellectuelle. Cet établissement accompagne la
famille de l’enfant, l’aide à apprivoiser son handicap et permet
la poursuite de sa scolarisation.
Inaugurée le même jour, toujours rue du Moulin Lianne à
Guînes, la Maison d’autonomie accueille douze adultes autistes
ayant un niveau d’autonomie suffisant ; ils organisent leurs
journées autour de diverses activités, encadrés par des professionnels. Le coût du Sessad est de 894 000 euros, et
1 198 000 euros pour la Maison d’autonomie.
Ce samedi 10 septembre, deux heures plus tôt à Coquelles sur la
zone d’activités Les Terrasses, les mêmes personnalités ou
presque avaient posé la première pierre d’un Ehpad Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes - qui sera « livré » au mois de novembre 2012. La structure de 5 400 mètres carrés, gérée par l’association La Vie
Active, pourra accueillir 104 lits : 42 pour l’unité Alzheimer, 56
lits d’hébergment et 6 lits pour l’accueil de jour. Un investissement de plus de 12 millions d’euros.
Des têtes chercheuses. Selon une étude
TNS Sofres/L’Oréal France,
94 % des jeunes femmes
âgées de 15 à 25 ans estiment
que la science est un
domaine dans lequel les
femmes devraient être
mieux représentées aujourd’hui. Et pour 82 % des
jeunes filles de la filière
scientifique, la science est
un domaine qui les fait
rêver... La médecine arrivant loin devant les biotechnologies ou les sciences de
l’environnement. La femme
est aussi l’avenir de la
science. Faustine Dubar, 25
ans, de Rouvroy, en est une
jolie
preuve
vivante.
Doctorante à l’université de
Lille 1, elle décroche une
bourse
L’Oréal-UnescoAcadémie des Sciences pour
ses recherches contre le
paludisme,
fléau
en
Afrique.
Chr. D.
Sucré.
Le retour de l’instruction morale à l’école
fait jaser, avec ses
maximes, sentences ou
adages d’un autre âge. La
parole est d’argent mais le
silence est d’or ! Des leçons
de morale sont-elles bien
venues dans une société où
des moralités plus que douteuses courent les couloirs
des assemblées, les plateaux des chaînes de télé ?
Et si l’on conseillait
d’abord à nos gouvernants
de relire attentivement la
liste des maximes préconisée par le ministère de
l’Éducation
nationale ?
« Les menteurs ne gagnent
qu’une chose. C’est de ne
pas être crus, même
lorsqu’ils disent la vérité » :
Ésope. Platon aussi a fait
très fort : « La vérité sort
de la bouche des enfants ».
Quand « les grands » leur
ont fait la morale ? Chr. D.
Salé.
360°
3
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Traversée de la Manche :
un grand-père et un dirigeable électrique
tiques entre Wissant et
Sangatte.
Sa performance a été validée
par une juge qui a suivi la traversée (Anna Orford reconnaissant avoir souffert d’un
terrible mal de mer !) et figurera dans le livre Guinness des
records. Avec ses 70 ans et 4
mois, Roger Allsopp devance
de quelques longueurs George
Brunstad qui avait traversé la
Manche en 2004 à l’âge de 70
ans et 4 jours !
Roger Allsopp possède une
forme olympique. À 60 ans, il
avait couru le marathon de Londres et à 65 avait réussi une première traversée de la Manche. Depuis Matthew Webb - le 25 août
1875 - nos voisins règnent en maîtres sur le pas de Calais.
Photo X
Tous les médias anglais sans
exception ont salué la performance de Roger Allsopp, 70
ans en avril dernier, chirugien
retraité de Guernesey et
grand-père de trois petitsenfants ! Roger Allsopp est
devenu le 30 août dernier la
personne la plus âgée à traverser la Manche à la nage.
The oldest person to swim the
Channel. Il est allé au bout
d’un « incroyable challenge
personnel » en nageant durant
17 heures et 51 minutes. Roger
Allsopp dont l’objectif était de
collecter des fonds pour la recherche contre le cancer à
l’Université de Southampton, avait quitté Shakespeare Beach à
Douvres à 8 heures du matin, arrivant au bout de 21 miles nau-
Retrouvez l’histoire des traversées de la Manche sur http://pdf.echo62.fr/HSmai2009.pdf
«O
n n’est que des bénévoles »…
Petite phrase d’un responsable
de club d’athlétisme, rompu aux
organisations mais qui constate combien les dossiers sont de plus en plus lourds à monter. Si ces
quelques mots étaient isolés, il n’y aurait pas de
quoi s’inquiéter. Sauf que ces dernières semaines,
des manifestations ont été annulées. Et que les
discussions entendues ici et là, laissent penser
qu’il y a vraiment un malaise. Ici un organisateur
de course cycliste qui doit revoir sa copie à la dernière minute parce qu’un chantier vient de
démarrer. Là, un dévoué qui lâche : « c’est la dernière fois que je fais, c’est devenu trop lourd ! ».
Et de vérifier par soi-même que la moindre petite
organisation se perd dans des complications
administratives insoupçonnées. Lors d’une
récente visite dans le Pas-de-Calais, Denis
Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français, soulignait qu’il n’y a pas
de crise du bénévolat en France – grande richesse
s’il en est – mais qu’il est de plus en plus difficile
de trouver des gens qui acceptent de prendre des
responsabilités. On comprend pourquoi. Et cela
ne concerne pas seulement le monde du sport…
Culture, tourisme, solidarité, etc. sont également
touchés par une vague de découragement qui
s’amplifie. Du coup, certains prônent les bienfaits de la professionnalisation, gage de qualité
sans doute… mais peut-on réellement embaucher
pour remplacer les bénévoles au moment où l’on
nous rebat les oreilles avec l’impérieuse nécessité
de la maîtrise du déficit public ? Au fait, 2011 est
l’année européenne du bénévolat et du volontariat. On en parle, un peu. Mais on n’entend pas
beaucoup les bénévoles. Bizarre.
Philippe Vincent-Chaissac
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Papin à Olhain
Jean-Pierre Papin, gloire du
foot des années 90 et
Boulonnais de naissance, sera
le parrain de la Randonnée de
l’automne organisée dans le
parc départemental d’Olhain
le 9 octobre. Organisée au
profit de l’association Neuf de
Cœur (qui apporte son soutien
aux familles des enfants et
adultes porteurs de lésions
cérébrales), cette manifestation est ouverte aux sportifs de
7 à 77 ans, avec deux parcours
cyclo, deux circuits VTT et
deux randonnées pédestres.
Participation : 5 euros.
Blériot et Hardelot
Les 5 et 6 novembre prochains, Hardelot-Plage célèbrera le centenaire de l’invention de l’aéroplage Blériot.
Deux expositions photographiques, au poste de secours
sur la digue, reviendront sur
les origines de cet aéroplage,
l’un des ancêtres du char à
voile. Au club des Drakkars, à
la base nautique, des chars
anciens permettront de suivre
l’évolution de ces « machines »
dont l’histoire est intimement
liée à cette de l’aviation. Les
aéroplagistes
s’appelaient
Blériot, Dumont, Coppens.
Fête de la science
2011 : année internationale de
la chimie, année des forêts.
Conférences, visites d’entreprises, ateliers, films … il y en
aura pour le grand public
comme pour les scolaires !
Toutes les animations sont gratuites. La 1re Fête de la science
en Pays de Saint-Omer aura
lieu du 12 au 16 octobre.
www.fetedelascience.fr
Bonne chance à l’Iris Challenger et bon vent ! En ajoutant qu’un modèle réduit
du Blériot XI a enfin traversé la Manche. Quelle joie pour le Maca 62 (Model air
club d’Artois).
Au XXIe siècle, l’envie de traverser la Manche par tous les moyens
possibles et imaginables reste une aventure. Aventure humaine,
aventure technologique. Durant la semaine du 17 au 23 octobre,
une tentative de traversée devrait marquer les esprits. En fonction des conditions climatiques, un dirigeable électrique effectuera une première mondiale. Décollant de Douvres, l’Iris
Challenger, propulsé par deux moteurs électriques (à très faible
émission de gaz carbonique), tentera de rallier une heure et
demie plus tard le parking est de la plage de Calais. Aux commandes de cette petite merveille de six mètres de haut, quatorze
mètres de diamètre et gonflée à l’hélium, Gérard Feldzer aviateur chevronné, ancien directeur du musée de l’Air et de
l’Espace du Bourget et Pierre Chabert, spécialiste des vols en
dirigeable.
Conçu par le Groupe Aérial Concept, l’Iris Challenger est le plus
grand dirigeable électrique à forme lenticulaire au monde. Après
la traversée de la Manche, l’Iris Challenger avec Feldzer et
Chabert dans la nacelle en aluminium s’attaquera à la traversée
de la Méditerranée (Corse-Alger) en 2012 puis carrément à la
traversée de l’Atlantique (Gibraltar-New-York) en 2013.
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
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Un projet scientifique et touristique à la Cité
internationale de la dentelle et de la mode
Calais
I
À un rythme de 200 mesures par seconde, la
cabine de mesure permet aux visiteurs de la
Cité de la dentelle, d’obtenir l’ensemble de
leurs mensurations. Un procédé scientifique
particulièrement ludique, puisque le touriste a la possibilité de se muer en un véritable styliste, créant ses costumes (à sa taille)
à partir des pièces numérisées dans les registres d’échantillons de la Cité. Mais plus
qu’un simple jeu, la cabine de mesure présente un réel attrait scientifique. Il s’agit en
effet du point de départ d’un travail de
recherche -reconnu par l’Europe- entrepris
avec les universités locales (Ulco, Lisic), à
des fins de mise en valeur virtuelle des collections. Les chercheurs souhaitaient dans
un premier temps restituer le textile dans
son aspect original, puis dans un second
temps, reconstituer les échantillons textiles
abimés. Il va sans dire que ce bijou technologique n’est pas le fruit de la volonté d’un
seul et même cerveau, d’une seule institution… il a été imaginé, financé et sera développé à l’échelon européen à travers un programme « Interreg », validé officiellement
en mai dernier et monté en liaison avec plusieurs territoires européens. Des actions
touchant à tous les aspects de la vie de la Cité
vont se dérouler jusqu’en juin 2014, grâce à
des partenariats contractés avec la ville
belge de Ronse (en lien avec l’université de
Gand), l’université UCA (University of
Creative Arts) dans le comté du Devon,
Intégria (pépinières d’entreprises) et enfin
Duchy Square dans le comté du Kent.
La cabine,
une révolution numérique
Bien plus qu’une cabine de mesure, la
cabine 3D permet d’entrer dans le monde
numérique en créant un double virtuel à son
image. Il suffit pour cela de se rendre à l’accueil où sont installées la cabine ainsi que
trois bornes interactives. Pour créer son
avatar, rien de plus simple : le visiteur entre
dans la cabine comme dans une cabine d’essayage et en une seconde, sa morphologie est
scannée, analysée et enregistrée afin de
créer un double en 3D fidèlement propor-
Photo CIDM
NSTALLÉE dans le hall
de la Cité
internationale de la
dentelle et de la mode,
la cabine de mesure est
un projet innovant. Elle
permet aux visiteurs d’obtenir
l’ensemble de leurs mensurations,
mais surtout, elle offre la possibilité de faire découvrir les collections sans les abimer ni même les
manipuler, juste en les numérisant.
Calais
•
Festival de la parole
tionné. Il est ensuite possible de modifier la
chevelure et la couleur de peau de l’avatar
pour que la ressemblance soit frappante. Le
cobaye se retrouve en tête-à-tête avec un
« soi » virtuel. Il devient alors son propre styliste en customisant des vêtements à partir
d’échantillons de dentelle applicables sur des
tee-shirts de huit couleurs différentes ainsi
que sur des pantacourts, pantalons ou robes.
Les vêtements s’ajustent naturellement au
personnage qui peut ensuite être enregistré
et partagé sur le site communautaire. Sur
internet, il est possible de faire déambuler
l’avatar dans trois pièces de la Cité de la
dentelle, reproduites en trois dimensions: la
salle d’exposition, la salle des machines
Leavers et l’espace accueil. La discussion en
ligne avec d’autres personnages devrait être
possible fin 2011. Cette animation pédagogique est gratuite et ouverte à tous en plus
d’être unique en France!
La Communauté de communes du
Sud-Ouest du Calaisis, avec le
soutien du Conseil général du Pasde-Calais, vont présenter du 1er
au 20 novembre 2011, la 3e édition
du Festival de la parole. Les 9
communes du territoire recevront
tour à tour troupes de théâtre,
conteurs, auteurs-compositeursinterprètes pour le plus grand
bonheur des festivaliers. Outre
Les anonymes TP, le Rollmops
Théâtre, la Cie l’Orange Bleue,
les Contes d’Opale et d’Ailleurs,
François Lucas, Benoit Dendeviel,
Crandal et Johann Joosten, le
festival accueillera l’équipage de
Soldat Louis !
Le programme est disponible sur
www.myspace.com/festivaldelaparole
Louches: 1re foire
aux recettes d’automne
En clôture de la semaine du goût,
l’office de tourisme Ardrésis - Vallée
de la Hem met les légumes à
l’honneur avec un marché fermier,
une bourse-échange de recettes de
famille, une exposition de manuels et
d’ustensiles de cuisine, une balade
gourmande, et des animations de
rue, avec la mobilisation des
restaurateurs et des artisans des
métiers de bouche autour des
recettes.
La Matelote,
nouvelle embarcation de la SNSM Calais
8 mai 2012
ANS un souci de remise au goût du jour de ses équipements, la station
calaisienne de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) a été
dotée, en mai dernier, d’une toute nouvelle embarcation qui répond au
doux nom de Matelote : un Zodiac de six mètres de long baptisé à l’occasion
du Tour de France à la voile 2011, de
passage dans la cité des Six
bourgeois au début de
l’été.
D
Animations
gratuites
Organisation
L’Écho du Pas-de-Calais
Tél. 06 08 86 09 14 - [email protected]
www.les6heuresdupasdecalais.com
Une coque en polyester associée à un
boudin gonflable,
propulsée par un
moteur de 115
CV… autant dire
que les sensations
sont là ! Avec une
vitesse maximale de 38
La Matelote est capable d’embarnœuds (70 km/h), le nouquer quatre sauveteurs.
veau Zodiac de la SNSM file sur
l’eau. Rapide, très maniable et capable
d’approcher les côtes en toute sécurité, la Matelote vient renforcer un peu plus
encore la capacité d’intervention de la base calaisienne, plus pour la sécurité de
tous les marins que pour le confort des sauveteurs de la SNSM.
Quatre septembre, base de voile Tom-Souville à Sangatte, la Matelote est en
démonstration depuis la veille entre deux épreuves de la Cap cup junior… mais
lorsque le semi-rigide 616 sera en intervention, par un vent de force 9 entre
Dunkerque et le cap Gris-Nez, il n’y aura pas de spectateurs. Les sauveteurs en
mer de la SNSM ne sont pas là pour la gloriole… ni pour l’argent d’ailleurs,
puisqu’ils sont tous bénévoles. Ce sont simplement des amoureux de la mer, animés
par un état d’esprit particulier, bâti autour de l’entraide.
A. Top
Photo A. Top
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Photos Akhilesh Sharma & Ljupco Smokovski - Photo montage : Magali Crombez
Circuit de Croix-en-Ternois
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
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Une vague de jeux de société sur la Côte d’Opale
E
Connaissant un renouveau
spectaculaire depuis quelques
années, le jeu de société est une
formidable occasion de se rassembler, de se connaître,
d’échanger. Grâce à une nouvelle génération de créateurs, il
n’est plus comme on le pense
encore trop souvent, réservé
aux seuls enfants, loin s’en
faut. « Il s’agit aujourd’hui
d’une activité culturelle à part
entière qui plonge les joueurs
dans une atmosphère conviviale favorisant le rire, la
bonne humeur, la fraternité.
Jouer c’est passer un bon
moment avec les autres, appréhender l’adversité, respecter le
temps et les choix de l’autre,
apprendre la diplomatie et la
négociation, développer des
stratégies,
exercer
sa
mémoire… » explique-t-on du
côté
de
l’association
Jeux’N’Co, sur la Côte
d’Opale.
Le défi a été relevé par Gontran
Ponchel arrivé avec sa compagne il y a deux ans et demi à
Boulogne-sur-Mer, en provenance directe de Tarbes, une
ville où il pratiquait déjà beaucoup les jeux de société. « Alors,
pourquoi ne pas reproduire ici
ce qui marchait si bien dans le
sud-ouest » s’est dit le jeune
homme vite rejoint par d’autres
amateurs (Maximilien, Rudy…)
passionnés comme lui de jeux de
société qu’ils soient de stratégie,
de tactique, de réflexion, de
mémorisation, d’adresse, de
culture, d’enchères, de psychologie… Ainsi est née l’association Jeux’n’Co dont la ludothèque (installée dans un local
de la Maison de l’Étudiant)
regroupe désormais près de
400 jeux et ne cesse de s’enrichir. « Nous sommes en relation avec les éditeurs de jeux
qui nous offrent souvent un
exemplaire de leurs nouveautés. Ça nous permet de les
tester auprès de nos membres
lors des rencontres et de les présenter sur notre site internet
www.jeuxnco.org » précise
Gontran Ponchel. L’association
en achète aussi sur ses fonds
propres pour étoffer sa collection et répondre à toutes les
demandes.
La diversité de ses adhérents
oblige en effet Jeux’n Co à disposer de jeux très variés afin de
satisfaire aussi bien les étudiants
avides de stratégie que les
enfants plus portés sur l’aventure ou des adultes férus de
réflexion et de culture générale.
Avec près de 3 000 nouveautés
par an rien qu’en France et
encore plus en provenance de
l’étranger (les Allemands dominent jusqu’alors ce secteur), il
n’y a que l’embarras du choix.
Photos Ranson
Boulognesur-Mer
Boulogne
•
Hemingway n’aurait pas renié le
décor de la Maison de l’Étudiant de
Boulogne-sur-Mer en cette fin de
journée estivale. Cuba, tel était en effet le
thème retenu pour cette soirée organisée
par les membres de l’association Jeux N’ Co
qui s’ingénie à développer la pratique des jeux
de société de dernière génération sur la Côte
d’Opale. Loin des jeux vidéo et consoles
multimédia, en un peu plus de deux ans cette
activité a gagné peu à peu du terrain dans la
région, au point de devenir un véritable acteur
du lien social, réunissant des joueurs de toutes
générations, lors des soirées jeux.
RNEST
Soirées animées
C’est ce qui permet à Gontran
Ponchel et à son équipe d’organiser, deux fois par semaine
(mardi et vendredi à 20h) des
séances de jeux à la Maison de
l’Étudiant de Boulogne-sur-Mer
et le premier mercredi de chaque
mois, au café-resto O Kom Paraz
(Grand’Rue à Boulogne), une
soirée découverte.
Plusieurs fois dans l’année,
rendez-vous est aussi donné
pour des soirées à thème
dont la dernière
en
date, au cours de l’été, tournait autour de Cuba, dans une
ambiance de La Havane
savamment reconstituée (sans
le rhum ni la fumée des
cigares) où l’on a pu jouer à
Jamaica (jeu de pirates),
Perudo (l’art du bluff),
Fortunes de mer (marchand ou
terrible pirate ?) et Cuba (pour
cultiver ses terres et influencer
les lois du parlement). Parmi
les points forts, une soirée
Halloween s’annonce ainsi que
pour 2012 un événement sur le
thème médiéval et bien d’autres rendez-vous.
Depuis sa création, l’association
est aussi devenue un acteur
incontournable de la vie culturelle sur la Côte d’Opale, sollicitée plusieurs fois dans l’année.
Ces derniers mois elle a ainsi
participé au festival « Boulevard Sainte-Beuve », elle a
animé l’estaminet du Château
d’Hardelot, participé au pôle
Plage de Boulogne cet été…
Autant d’endroits où les responsables ont pris plaisir à faire
partager leur passion. À ce jeulà, ils sont très forts, il est vrai!
Bernard Queste
Jeux’N’Co, le mardi et le vendredi
à partir de 20h, à la Maison de
l’Étudiant, 10 rue des Carreaux à
Boulogne-sur-Mer.
www.jeuxnco.org
6
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Photos Chr. Defrance
Champ d’Éole :
le souffle
des lévriers d’Irlande
& des terriers
de Bohème
U
NE
Affringues
passion
•
Saint-Omer
dévorante…
quatre tonnes
de croquettes
par an! Passion
débordante avec des
rendez-vous aux
quatre coins du pays
voire du continent.
Passion mordante
même si ce « bétal de
gentillesse » ne
montre jamais les
dents. C’est la folle passion
qu’éprouvent Myriam et Dany
Verwaerde pour les Irish
Wolfhound et les Cesky
terriers. Ces chiens règnent
sur l’élevage du Champ
d’Éole au bout de la route de
Bayenghem à Affringues.
Dany veille sur six Irish
Wolfhound,
des
lévriers
d’Irlande, animaux « légendaires » du côté de l’Eire. Le
plus grand chien du monde :
1,35 mètre de haut et plus de 80
kilos. Une passion qui lui est
tombée dessus il y a dix ans
quand cet amoureux des dogues
et autres grands chiens a découvert l’Irlandais chasseur de
loups, de daims et d’ours.
Une belle bête, Rocco, que
Dany, conducteur de
machines
à
Arc
International, présenta à
des concours de beauté sur les
conseils d’un ami. « Je me suis
d’abord pris des plumées »
avoue l’intéressé qui, plutôt
tenace et « un peu cabot », a persévéré et beaucoup appris. Les
résultats se sont améliorés avec Sfax, un
« vrai Poulidor »,
Dany
Verwaerde
entrant petit à petit
dans le cercle très
fermé et quasi
aris-
tocratique des grands éleveurs.
Alors il a acheté Unesco « qui a
cartonné… Sur 7000 chiens, on
gagnait ».
« Mondialement
connus »
La passion avait planté ses crocs
dans la vie des Verwaerde.
Pendant que Dany franchissait
le pas de l’élevage, trouvant en
Suède la femelle Irish digne de ce
nom, Myriam son épouse entrait
à son tour dans le bal canin avec
Bimbo, un Cesky terrier.
« Créé » en 1948 par un éleveur
tchèque, issu d’un croisement
entre Scottish terrier et
Sealyham terrier, le Cesky était
un chasseur de renards et de
blaireaux. Comme son « grand
frère » Unesco, Bimbo a tout
gagné… En 2006, lors de la
Crufts à Birmingham - la plus
grande exposition canine mondiale -, Bimbo et Unesco, « un
mètre de différence », eurent les
honneurs de la BBC! Les
Verwaerde ont par la suite
étaient suivis par TF1, Direct 8…
Imaginez la fierté de « l’ouvrier
d’usine » évoluant « hyper
sérieusement
»
dans un milieu
réputé hermétique. Conciliant
élevage et concours, le couple
Verwaerde a acquis une réputation mondiale: « Là on nous
demande des bébés Cesky en
Finlande, aux États-Unis! » Il
faut dire qu’en juillet dernier à
Paris lors du World Dog Show,
Clochette a raflé un paquet de
coupes, son frère Captain
Crochet étant sacré champion
du monde. Rien que ça. Ce
Captain Crochet a la particularité d’avoir deux propriétaires,
les Verwaerde et une famille
anglaise: « Il est bilingue et vit
d’un côté ou de l’autre de la
Manche en fonction des shows »
explique Myriam. Ce n’est plus
de la passion c’est de la rage. Six
Irish Wolfhound et quatre Cesky
terrier
vivent en bonne
harmonie à Affringues. Pour ses « grands », Dany
a conçu des chenils confortables
et pratiques. Son fils aîné
Aurélien se charge de les faire
courir au moins cinquante kilomètres par semaine. Nourrir,
nettoyer, éduquer, toiletter,
concourir, saillir, négocier,
ranger les coupes… les
Verwaerde, quinquagénaires, ne
chôment pas. Une passion très
prenante qu’ils essaient de
dompter car « il faut arriver à
vivre sans les chiens… » Les
nobles lévriers d’Irlande et les
rusés terriers de Bohème
acquiescent en aboyant joyeusement.
Christian Defrance
www.elevagechampdeole.fr
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Depuis maintenant 6 mois, l’Aa Saint-Omer Golf club jouit du
label « école handigolf », permettant aux personnes en situation
de handicap de pratiquer leur sport favori dans les mêmes conditions que les valides… « Parce que le handicap peut frapper
chacun d’entre nous, changer notre regard contribue au mieuxêtre de la personne handicapée, de son entourage et plus encore,
de notre société toute entière ».
Tout est parti de Bouvelinghem. Enfin presque. Dans cette petite
commune d’environ deux cents âmes, se tient La Maison de
Pierre -maison d’accueil temporaire pour enfants, adolescents et
adultes handicapés- appartenant à la fondation du même nom,
reconnue d’utilité publique en 2003. Cette petite structure,
capable d’accueillir 16 adultes et 8 enfants, tend à favoriser l’inclusion sociale. Elle a été créée par la famille de Jean-Jacques
Durand, qui n’est autre que le président de l’Aa Saint-Omer Golf
club. C’est donc tout naturellement que les deux structures ont
opéré un rapprochement: dans le cadre des activités proposées
aux résidents, des initiations au golf ont été mises en place. Le
golf, sport de riches pour certains, pas un sport pour d’autres. À
chacun son avis. En attendant, à Lumbres, des cours sont dispensés aux personnes souffrant d’un handicap, sous la houlette
de Sylvain Raout, professeur de golf depuis 20 ans et éducateur
sportif spécialement formé. Le prix -autant évoquer d’emblée les
choses qui fâchent - est de 75 euros l’heure, pour 15 personnes,
prêt du matériel compris, ce qui reste relativement abordable.
Une école labellisée
Dans le cadre de l’Open de Saint-Omer, l’organisation a mis en
place depuis deux ans des initiations à destination de tous.
Xavier-Pierre Six, directeur de l’Open, explique une démarche
qui tend à la démocratisation de l’activité : « En partenariat
avec le conseil général, nous avons invité des collégiens. L’idée
était de montrer que cette activité se destine à tous, des plus
jeunes aux plus anciens. Nino Ourabah, Olivier Lecocq et JeanMarie Reuqueut, membres de l’équipe de France handisport
sont également venus faire des démonstrations ». Démarre alors
le projet d’une école handigolf. « Nous nous sommes renseignés
sur le matériel à mettre à disposition, puis nous avons fait les
demandes de subventions. Au mois de mai, nous sommes devenus
la 27e école Handigolf française labellisée, la seconde au Nord
de Paris ». Résultat, en plus des cours adaptés (payants), le golf
de Saint-Omer -situé à Lumbres- met à disposition gratuitement
un « verticaliseur », sorte de fauteuil roulant à trois roues qui
permet au joueur de se déplacer en toute sécurité sur le green et
de jouer en position debout. Le but recherché est atteint: la personne handicapée sera reçue comme une personne valide. A. Top
Rens. 03 21 38 59 90
Photo M.-P. Griffon
le golf pour tous
sans exception
50e Concours
vente de chevaux boulonnais
Didier Pecquart : « quand on a des soucis, avec les bêtes on les oublie ! »
«O
les aime, ils
font partie
du patriMontreuil
•
moine régional… » Le lien
qui unit Didier Pecquart aux
chevaux boulonnais est serré. Il
a été noué par son père et son grandpère; il semble que le fils de Didier lui
aussi restera attaché à ces bêtes aussi
puissantes qu’élégantes. Comme l’ont
fait ses aïeuls, avec l’aide d’autres
passionnés, M. Pecquart organise le
Concours vente de chevaux boulonnais, à Hucqueliers, en octobre prochain. L’événement fête ses cinquante
ans et pour l’occasion, un programme spécial
est proposé.
N
Hucqueliers
École handigolf :
7
Didier Pecquart est président du syndicat d’élevage du Haut-Pays et trésorier du syndicat hippique boulonnais. Son but: essayer de garder
pure, la race de ces incroyables colosses de marbre
blanc et promouvoir le cheval de trait. Le
Boulonnais est en voie de disparition. Il a été victime du train et du tracteur qui lui ont volé toutes
ses tâches. Les bombardements de la première
guerre mondiale l’ont décimé et il n’est guère utile
aujourd’hui qu’aux hippophages. Pour lutter
contre la baisse des effectifs et éviter la consanguinité préoccupante, le conseil régional apporte
désormais une prime de naissance aux éleveurs.
L’objectif est de doubler les naissances d’ici trois
ans. Il était temps, car l’argent gagné aux concours
ne suffit pas pour entretenir ces beaux géants
racés. Certes, reconnaît M. Pecqueur, « 50 % des
mâles sont vendus à la boucherie*. Pour nous éleveurs, c’est normal qu’ils partent à la casse, même
si ce n’est pas drôle… » Il se console: « c’est pour
le bien de la race et puis on se rabat sur les
autres… » L’homme dit garder parfois des pouliches jusqu’à la fin de leur vie. Il les aime et elles
le lui rendent bien. Quand Didier Pecquart pose
le pied dans l’écurie, Princesse, Altesse, Ursula,
Idole, Mirette, Bella, Brise et Baron… l’entourent
aussitôt, à la recherche d’une marque d’attention.
« Quand on a des soucis, avec les bêtes on les
oublie… », versifie-t-il. Ses Boulonnais sont
dociles. On a le cheval qu’on mérite et Didier
Pecquart n’en a « jamais eu de mauvais »! Il
explique: « si le cheval voit qu’on fait attention à
lui, il fait attention à vous ». Quelle joie quand les
efforts, la sélection et l’affection sont récompensés!
Cette année, Princesse est arrivée première de sa
catégorie au concours régional de Samer. « C’est
l’aboutissement d’une carrière d’éleveur! »
Programme du concours
Créé en 1961 par et pour les éleveurs du canton, le
Concours vente est organisé tous les ans le
14 octobre. À l’occasion du cinquantenaire et afin
de mieux toucher la population, il a été décidé
exceptionnellement d’organiser la fête deux jours
plus tard, un dimanche. On sait l’attrait irrésistible que les chevaux ont sur le public. « Sans
doute parce qu’avec l’homme, ils ont tout partagé
pendant des années, estime M. Pecquart, le transport, la guerre, le travail… » Tout au long de la
journée, un concours « modèle allure » est organisé. Les éleveurs présentent leurs plus beaux chevaux et leurs plus beaux poulains. L’an dernier 72
animaux concourraient par catégorie d’âge. Un
spectacle est prévu; il met en scène deux étalons
dressés, une jument, et un ballon puis vient le
repas avec les éleveurs et la remise de prix. Celui
qui souhaite apprécier de près la distinction et
l’élégance de ces pur-sang est chaleureusement
invité. Ceux qui, parmi les décideurs responsables,
envisagent d’acheter un cheval pour effectuer le
ramassage scolaire, la collecte de déchets ou le nettoyage de plage, aussi.
Marie-Pierre Griffon
* Le Nord - Pas-de-Calais demeure historiquement la région
la plus hippophage de France.
Rens. Didier Pecquart, 03 21 90 55 66 ou
Jean-Michel Cadet, 03 21 90 53 64
8
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Photo Chr. Defrance
L’histoire de Boubers
en long en large
et en travers
trente-quatre années
passées à Champagne-surSeine, dans le département
St-Pol-sur-Ternoise
•
de Seine-et-Marne, Alain Pruvost
est venu couler une retraite
paisible à Boubers-sur-Canche,
passant avec entrain des arbres de la
forêt de Fontainebleau aux fleurs qui
depuis un demi-siècle embellissent la
réputation d’un des plus beaux
villages du canton d’Auxi-le-Château.
Une retraite paisible dans une jolie
maison bâtie au mitan de ce que les
Boubersois appellent « les Petites
Rues » (réunissant le chemin du
Marais et la rue des Vergnettes) ; retraite troublée toutefois
par l’envie de remonter le cours du temps…
A
Bouberssur-Canche
PRÈS
Après
avoir
p a s s é
quelques
années sur la vie
des Boubersois au
cours des siècles, Alain
Pruvost se lance dans les
recherches sur la Canche et le marais… Il est sur le bon chemin.
Il faut dire que ce retour au
bercail a réveillé la fibre historique chez l’ancien ingénieur électrotechnique (de
Jeumont-Schneider à Alstom, vendant des usines clés
en main, achetant des transformateurs dans le monde
entier). Le simple collectionneur de cartes postales est
devenu dès 2005 un chercheur d’histoires se ruant su
les archives, les sources.
« J’ai très vite souhaité faire
un livre pour que ces histoires liées à Boubers-surCanche ne disparaissent
pas » explique simplement
Alain Pruvost. Le passé du
village n’ayant jamais été
étudié à fond, il s’y est collé
dare-dare, avec le soutien de
Marie-France Acquart, historienne ternésienne connue
et reconnue. Archives départementales et diocésaines,
vieux
journaux,
livres
anciens ont rempli un emploi
du temps dans lequel s’intercalaient ces hasards et coups
de chance qui dénouent souvent des situations inextricables. Scientifique de formation, Alain Pruvost a
millimétré son étude chronologique, allant de la hache
polie âgée de 4 000 ans
découverte par un agriculteur aux éoliennes inaugurées en 2007 ! Avec précision,
il a cerné les origines de
Boubers (Bouberk, Bouberch) ; suivi la lignée des
seigneurs de Boubers et
notamment la famille de
Berghes : Eugène de Berghes
étant fait prince de Rache
par Charles II roi d’Espagne
en 1681. La Révolution a
bien secoué les Boubersois,
l’un d’eux est devenu un
fidèle « grognard » de
Napoléon : François Vétu
passant treize années sur les
champs de bataille avant de
retrouver son village…
D’une guerre à l’autre, Alain
Pruvost s’est posté devant le
monument aux Morts pour
évoquer les Boubersois tués
ou disparus lors de la
Grande Guerre, à l’image de
Pierre
Bouchend’homme
disparu en mer à bord du
sous-marin Diane. Rien ne
manquait à l’appel de
l’Histoire locale : deuxième
guerre mondiale, Libération
et fleurissement du village à
partir de 1959. Sous la houlette du maire Victor
Beaurain,
Boubers-surCanche a décroché plusieurs
premiers prix nationaux du
concours des villages fleuris.
Aujourd’hui, le village a
reconquis son « panneau 4
fleurs » !
Une usine
dans le château
Des fleurs encore quand l’ingénieur-historien s’est penché sur les « personnages »
de Boubers. Jean-Pierre
Hennebelle (décédé en 2002)
a créé une pépinière – et la
Ferme fleurie – dont la répu-
tation a largement traversé
la Canche, ses arbres d’ornement ont séduit la
Comtesse de Paris ou
Catherine Deneuve ! Un
pépiniériste mais aussi des
poètes, des peintres comme
l’Anglais Paul Barton et son
épouse Khwan qui ont animé
le village avant de s’envoler
vers la Thaïlande, des curés,
des maîtres d’école. Et des
maires évidemment, l’actuel
porteur de l’écharpe tricolore, Roger Dheilly étant
l’ancien directeur de l’usine
et le propriétaire du château
(plus exactement l’aile restante). Usine et château,
deux
sujets
largement
abordés par Alain Pruvost.
Deux sujets qui ne font
qu’un en réalité ! Le château
de la famille de Berghes,
« un des plus grands
d’Artois », fut détruit dans
un incendie en juin 1922.
Dans l’enceinte de ce château (avec moulin à eau),
une papeterie avait vu le
jour en 1820, avant l’installation d’une filature avec le
baron Ternaux puis le baron
de Fourment, Luglien Leroy,
etc. La filature de laine
comptait 200 ouvriers au
moment de l’incendie de
1922. L’usine fut reconstruite, passant au coton sous
l’égide du Comptoir Linier
auquel succédèrent diverses
sociétés
(Saint
Frères,
Agache-Willot,
Boussac,
Prouvost). En 1992, l’usine
Safilin de Boubers se spécialisa dans les mélanges à base
de lin. « Embellie de courte
durée », l’usine cessa toute
activité en décembre 2009,
ses machines démontées et
transférées en Pologne. Fin
d’un chapitre important de
l’histoire boubersoise.
Du pain sur la Canche
Une riche histoire résumée
en 296 pages. « Un livre c’est
une enquête policière »,
sourit Alain Pruvost qui a
écrit son rapport « Histoire
et vie des Bourbersois au
cours des siècles » avec
« l’aide considérable » de
son épouse « plus littéraire ». Il a trouvé un imprimeur, reçu une subvention
de
la
municipalité.
Officiellement présenté aux
habitants et souscripteurs en
juin dernier, l’ouvrage
(32 euros) a reçu un excellent accueil : « 250 des 300
exemplaires
sont
déjà
partis, certains au Brésil où
vivent des Boubersois »
confie l’auteur. Il espère le
présenter également aux écoliers. Responsable de la
bibliothèque
municipale,
Alain Pruvost ne pense pas
s’arrêter en si bon chemin et
travaille sur un nouveau
projet de livre, « tout ce qui
s’est passé sur et autour de
la Canche. Ponts, moulins,
marais… » Il y a du pain sur
la Canche pour l’ingénieur,
lequel sait désormais que
l’Histoire réserve de sacrées
coïncidences. En 1822, le
comte Lasteyrie du Saillant
quittait son domaine de
Boubers-sur-Canche pour se
retirer dans son château
de… Champagne-sur-Seine.
Christian Defrance
Alain Pruvost : 2 ter les Petites
Rues 62270 Boubers-sur-Canche,
03 21 03 56 71
Alain Pruvost est le délégué boubersois au sein de l’association cultu­
relle intercommunale Sillons de Culture, présidée par Claude Devaux…
qui a d’ailleurs jeté un œil sur le manuscrit de l’ingénieur historien.
Sillons de Culture (soutenue par le conseil général du Pas­de­Calais)
fête son 10e anniversaire et a dévoilé le programme de la saison 2011­
2012. Riche et varié. La chorale Les couleurs du siècle sera le 9 octobre
à 16 heures dans le chœur de l’église de Fillièvres ; Goun et les
Conteurs en campagne fêteront Brassens le 29 octobre à 20 heures
dans la salle communale de Framecourt ; l’Opérette résonnera le
19 novembre à 20 heures dans la salle communale de Rebreuve­sur­
Canche… Ça continue en 2012 avec Jean­Claude Borelly, l’Orchestre
La Folia, un salon du livre, etc.
www.framecourt.monclocher.com
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
9
Marc
d’Évausy
ARC d’Évausy était
consultant en
communication et
sans cesse en déplacement.
Quand il lui a fallu élever
seul sa fille de 6 ans, il a
laissé son job en sommeil.
Passionné de romans, auteur
de pièces de théâtre, de
scénarii, il s’est découvert du
temps pour écrire… tant
mieux. Du temps pour
craindre les découvertes. Tant
pis. À la maison du
Département sur le site de
Saint-Pol-sur-Ternoise, il a
trouvé un coup de pouce
pour tenir le coup et il a
étonné… Aujourd’hui, alors
que sa fille a grandi, et qu’il
reprend le collier, il est fort
de plusieurs ouvrages dont
deux ont été publiés.
M
Marc d’Évausy s’amuse. Il
s’attarde sur l’actualité,
saisit un événement, se l’approprie et y mêle ses propres
histoires. Il invente des personnages et les pose sur le
yacht de l’ami de Nicolas
Sarkozy ou chez Angelina
Jolie. Ce sont des gens ordinaires transpercés d’épisodes extraordinaires : accidents de voiture, rayons
extraterrestres, péripéties de
prostitution ukrainienne. À
chaque fois, ses hommes, ses
femmes, sont emportés par
les événements et ne maîtrisent rien. En un quart de
seconde, leur vie fait demitour, marche-arrière ou
prend une autre direction.
C’est ce quart de seconde-là,
ce destin, qui passionne pardessus tout Marc d’Évausy.
« Il faut distraire
le lecteur »
L’homme a publié deux
livres et vient de terminer le
tapuscrit d’un troisième. Sur
chaque titre, comme un jeu,
il peint le mot bleu. Le
Rayon bleu, L’Ombre Bleue,
Nuages bleus. Il colore
chaque ouvrage d’humour.
« Il faut distraire le lecteur », dit-il, se demandant à
chaque phrase comment la
tourner pour faire rire. Il
observe avec finesse le quoti-
Les livres bleus
dien des gens, en l’occurrence des gens du Pas-deCalais, et le raconte en mordillant. Marc d’Évausy a
« toujours écrit ». Il a même
remporté le César du meilleur court-métrage pour le
scénario de Première Classe,
mettant en scène André
Dussolier et Francis Huster,
et a suivi le cours Florent à
Paris. N’allez pas imaginer
que l’homme est issu d’une
famille d’artistes ; son père
était cadre commercial dans
une
entreprise
textile.
L’homme est né en Bretagne,
a vécu à Lille et les vicissitudes de la vie l’ont amené
dans un village du Ternois.
N’allez pas penser non plus
qu’il a suivi des études de
Lettres. Un problème de
concentration lui a fait
quitter le lycée en seconde.
Les livres l’ont aidé. « Je
dévore depuis que j’ai 14
ans… » Maupassant est
peut-être son auteur favori.
Il rit de ses Nouvelles en tout
cas, comme il rit des situations dans lesquelles il pose
ses personnages. Autodidacte, tombé « en dehors
du bocal », pour reprendre
ses mots, il a jeté son premier ouvrage bleu dans la
mer de l’édition, comme on
le ferait d’une bouteille.
Interkeltia,
éditeur
de
science-fiction, l’a attrapé.
L’ouvrage est certes ponctué
d’un épisode surnaturel mais
il est surtout un mélange
réjouissant de roman d’apprentissage, roman fantastique, comédie de mœurs,
satire de la société du spectacle… Publié il y a deux
ans, il a été le coup de cœur
de Fnac.com
« Le livre palliatif »
Edilivre.com
a
retenu
L’Ombre Bleue. « Je me suis
tellement retrouvé dans ce
livre ! » a dit l’éditeur en
riant… Marc d’Évausy s’y
permet tout ce dont il a rêvé :
voler sous l’arc de triomphe
à Paris, bondir sur les rives
du Gange… « L’Ombre Bleue
s'adresse à tous ceux qui
appréhendent la mort et qui
ont envie de sourire avant le
grand voyage, affirme-t-il. Il
y a les soins palliatifs, maintenant il y a le livre palliatif ! » Ne lui parlez pas de
Saint-Pierre, de la barbe de
Dieu, de rites religieux, de
communion, de voile, de
miracles… « Ça me scandalise. Les religions ont été
écrites par des hommes pour
des hommes, et comme
l’homme est naturellement
gonflé d’orgueil… Les religions
devraient
nous
apprendre à aider notre
prochain, à se détacher des
biens matériels… ».
Pas facile de parler avec
humour de la mort et de la
vie après la mort. Marc
d’Évausy y réussit fort bien.
À propos, y a-t-il une vie justement ? L’auteur donne la
réponse et il faudra bien
mettre le nez dans son livre
pour la découvrir…
Marie-Pierre Griffon
Le Rayon bleu, Interkeltia
ISBN 978-2-357-78013-2
17,50 €
L’Ombre Bleue, EdilivreAparis – 18,50 €
ISBN 978-2-8121-3996-3.
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
La betterave : 200 ans qu’elle nous sucre
cents ans. Voilà en effet deux siècles
que la betterave sucrière règne sur
l’industrie du sucre en France. Que de
Béthune
•
vastes étendues vertes disparaissent du
paysage une fois venue la période automnale et
que tourne à plein régime les sucreries et
distilleries. La faute ou grâce à Napoléon Ier pourrait-on
dire. À l’époque, le blocus continental contre
l’Angleterre avait coupé la France de son
approvisionnement en canne à sucre. C’est alors que le
chimiste Jean-Antoine Chaptal et l’industriel Benjamin
Delessert ont proposé à l’empereur d’exploiter la
betterave, une plante jusqu’alors méconnue en France malgré
sa forte teneur en sucre mise en évidence dès 1600 par
l’agronome Olivier de Serres.
D
Lillers
EUX
Un décret impérial a ainsi lancé
la culture de la betterave en
mars 1811 avec en accompagnement un programme de financement pour inciter les paysans
français à planter quelque
32 000 hectares. Cependant,
seulement 7000 hectares ont été
réellement emblavés. Ce qui n’a
pas empêché plusieurs centaines
de fabriques de sucre de voir le
jour dans cinquante-et-un
départements français.
Soixante ans plus tard (en 1870)
la production française de sucre
de betterave avait atteint
300000 tonnes, le pays devenant
le premier producteur européen. Mais la progression a
cependant été ralentie par les
deux guerres mondiales qui ont
fortement endommagé les outils
de production. Fort heureusement pour la betterave, dans les
années 50, l’ère de la mécanisation et l’amélioration de la sélection des plants grâce aux formidables progrès agronomiques
ont permis une impressionnante
augmentation des rendements.
On est ainsi passé de 700 kilos à
12 000 kilos de sucre à l’hectare
en deux siècles, la France restant aujourd’hui le premier producteur mondial de sucre avec
plus de 30 millions de tonnes de
betteraves transformées.
La France compte aujourd’hui
26000 planteurs répartis dans
vingt-neuf départements pour
377000 hectares (56270 en Nord
– Pas-de-Calais), soit 2,1 % des
terres labourables en France,
avec une surface moyenne de
quatorze hectares par exploitation. Ce qui permet d’approvisionner vingt-cinq sucreries et
sucreries distilleries, dont trois
dans le Pas-de-Calais, à Lillers,
Attin et Boiry-Sainte-Rictude.
La filière betteraves sucre,
alcool, éthanol représente un
chiffre d’affaires de près de
3 milliards d’euros et environ
45000 emplois directs. La production de sucre est de 3,2 millions de tonnes destinées au
marché européen. La betterave
permet aussi la production de
4 millions d’hectolitres de bioé-
thanol carburant et de 3,5 millions d’hectolitres d’alcool.
Pour les coopérateurs de la
sucrerie de Lillers (18000 hectares), la campagne a débuté le
5 septembre et se poursuivra
jusqu’à début janvier. Une
période pendant laquelle les
camions vont acheminer les betteraves à l’usine dans un ballet
incessant. La betterave fait ici
partie du quotidien depuis très
longtemps.
Bernard Queste
Henri Delory, mémoire de producteur
D
En prenant les rênes de la vaste ferme de la place
du Rietz à Hesdigneul à l’issue de la seconde
guerre mondiale, Henri Delory a poursuivi la tradition familiale en privilégiant la culture de la betterave. Il a vécu, en quelques dizaines d’années,
une véritable révolution avec l’avènement de la
mécanisation et l’amélioration des semences.
« Dans les années 50 et 60, il fallait beaucoup de
main-d’œuvre alors que la France en manquait.
On faisait venir des Italiens, des Espagnols, des
Nord-Africains pour le démariage et l’arrachage
des betteraves. Ils arrivaient par cars entiers, il
fallait les loger » se souvient M. Delory qui
employait aussi des saisonniers d’origine polonaise
« toujours très ponctuels dans le travail ».
Petit à petit sont ensuite apparus les semoirs de
précision, les graines mono-germes, puis enrobées,
permettant de se passer du démariage manuel
(quelques traitements en cours de végétation suffisent), puis les grosses machines à arracher capables de récolter un champ en quelques heures seulement. Un progrès qui s’est accompagné de
rendements de plus en plus performants « pour
¨Photo B. Queste
EPUIS sa demeure, à Hesdigneul-lèsBéthune, juste à côté de son ancienne
ferme, Henri Delory évoque avec plaisir la
culture de la betterave qu’il a pratiquée pendant
plus de quarante années et la présidence de la
sucrerie-distillerie de Lillers, assumée durant
vingt-et-un ans. Chez les Delory, depuis sept
générations, on sait de quoi on parle. D’autant
plus qu’autrefois le grand père d’Henri possédait
à Gosnay une sucrerie-distillerie (Gamot) qui a
fonctionné jusqu’à la fin du XIXe siècle avant
d’être transformée en laiterie et désormais en
hôtel-restaurant.
arriver aujourd’hui dans la région à 90 tonnes à
l’hectare, alors qu’en 1959 et 1976 le rendement
n’avait pas dépassé 28 tonnes à l’hectare » se souvient Henri Delory estimant par ailleurs qu’avec
l’instauration des quotas en 1968 et des prix
garantis, la betterave est véritablement devenue
une production sûre pour nombre d’exploitants
agricoles de la région. Elle a encore selon lui un bel
avenir, non seulement pour le sucre et l’alcool,
mais aussi l’éthanol carburant.
L’ancien président de la sucrerie-distillerie de
Lillers dans les années 80 et 90 (3 000 coopérateurs
depuis Calais-Dunkerque jusqu’aux portes de
Douai) aujourd’hui dans le groupe Tereos, reconnaît que ce n’était pas toujours de tout repos. Il
évoque par exemple les relations avec les autres
coopératives, les problèmes de l’acheminement des
betteraves à l’usine et même les réunions de sections parfois houleuses où, selon les territoires, les
préoccupations des producteurs n’étaient pas les
mêmes. « Du côté des Flandres, ils s’inquiétaient
surtout de la tare, c’est-à-dire de la terre qui collait aux betteraves lors de l’arrachage. Dans le
Ternois, les éleveurs étaient très exigeants sur les
pulpes (résidus de betterave) qu’ils pouvaient
récupérer pour leur bétail après la récolte ».
Des souvenirs que bon nombre de producteurs du
Pas-de-Calais partagent avec lui.
B. Q.
Photos J. pouille
10
11
H2O at home dépoussière
les habitudes de la ménagère
en 1997 par Guillaume Leymonerie, H2O at home a
rapidement prospéré sur le marché des produits
d’entretien et du cosmétique bio, via un mode de
•
Béthune
distribution porté sur l’humain: la vente directe. Le concept
H2O s’articule autour de trois axes particulièrement efficaces et
vendeurs: je nettoie ma maison sans effort, je parfume mon
intérieur sans altérer la qualité de l’air… j’ai donc gagné le temps de
prendre soin de moi avec des cosmétiques certifiés bio. Implantée
partout en France, en Belgique, et de l’autre côté de l’Atlantique, la
firme aspire à gagner d’autres parts de marché.
C
Givenchy-lès-la-Bassée
RÉÉE
Rue de la Source à Givenchylès-la-Bassée, un ravissant corps
de ferme. Il n’est autre que l’ancien lieu d’habitation de
Guillaume Leymonerie, entrepreneur heureux, car à la tête
d’une entité florissante. Déjà
belle, elle n’a toutefois pas totalement achevé son éclosion.
Quatorze belles années ont
passé, l’occasion pour ce
Nordiste « pur souche » de jeter
un rapide coup d’œil dans le
rétroviseur. Passées les études de commerce international, l’homme,
doté d’une véritable
conscience écologique,
acquiert une
solide expérience
dans
quelques PME
européennes
entre
1988
et 1997. Son
passage au sein d’une entreprise de
textile jetable à destination des constructeurs automobiles va s’avérer déterminant: il rencontre pour la première fois
la microfibre et pour celui que l’on a
envie de surnommer le beau gosse de la
chiffonnette, c’est un véritable coup de
foudre.
De la ménagère
aux géants du marché
économique
Depuis l’idée de base, de l’eau a coulé
sous les ponts. L’eau justement, seul
« produit » nécessaire pour nettoyer vos
vitres. Vous en rêviez? H2O l’a fait:
« Nous avons d’abord importé de Suède
avant de s’attarder en 1999 sur la production ». La même année, un brevet
pour le tissage de la chiffonnette est
déposé. Cinq ans plus tard H2O at home
met un pied en Belgique et en 2010, c’est
le grand écart, avec l’implantation d’une
filiale aux États-Unis, berceau de la vente
à domicile.
En juillet 2000, Guillaume Leymonerie
crée une seconde entité, Decitex,
implantée elle aussi au sein de la ferme.
« Son rôle est de concevoir et produire
nos textiles. Les produits sont également
destinés aux professionnels. Ce fut diffi-
cile à mettre en place, concède le PDG,
mais aujourd’hui, l’entreprise est gérée
par Nils Riancho. Grâce à lui, les choses
ont vraiment évolué ». Decitex s’est développée en France et en Europe sur le
marché de l'essuyage technique, si bien
que certains gros poissons ont mordu à
l’hameçon: Mc Donald’s, Novartis, ou
encore Airbus pour ne citer qu’eux. Tout
maîtriser, de A à Z, sans doute une des
clefs de la réussite. La diversification en
est une autre. Cosmétiques bio, produits
ménagers en tout genre en passant par
l’outil manquant de la gamme, un balai
révolutionnaire qui consomme 15
fois moins d’eau et 6 fois
moins de produit
chimique. Un
accessoire un
peu cher à
l’achat, mais
économique à
l’utilisation…
un calcul à
faire!
Vendeuse à domicile,
métier véritable
Guillaume Leymonerie aurait pu soumettre ses produits au téléachat. Que
nenni! D’emblée, il opte pour la vente
directe, « genre » réunion Tupperware…
et ça marche, la preuve en est, le chiffre
d’affaires qui n’a de cesse de croître. La
petite armée de conseillères de terrain
s’étoffe elle aussi avec aujourd’hui, pas
moins de 1500 éléments –en grande majorité des femmes – qui en plus d’être totalement libres dans l’aménagement de leur
emploi du temps, ont des perspectives de
carrière: « Je suis littéralement tombé
amoureux de ce boulot! Il y a une certaine indépendance pour commencer, on
peut faire cela en dilettante ou à pleintemps. Ensuite, le gros avantage reste que
l’on peut démarrer avec rien, juste son
envie et sa bonne humeur. Enfin il y a de
véritables perspectives de carrière. Le
statut de vendeur à domicile indépendant
permet de bénéficier de formations sur les
techniques de vente et sur les produits
eux-mêmes. Avec le temps, la vendeuse
deviendra conseillère confirmée puis
experte, avant d’obtenir le titre de
manager… c’est un métier qui a le vent
en poupe ».
A. Top
Entrepreneur brillant de 44 ans, Guillaume Leymonerie a le sens de la formule : « Je n’aurais jamais
cru investir un jour 150 000 euros dans un balai ! »
Photo A. Top
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
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L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Les beffrois,
témoins d’une riche histoire des arts
ABITUÉS aux châteaux forts et pyramides de leurs cours
d’histoire, les collégiens pourront dorénavant
« grimper » - au propre comme au figuré d’ailleurs dans les beffrois lors des cours d’histoire… des arts, nouvelle
matière obligatoire pour le brevet des collèges ! L’association
Beffrois et Patrimoine a eu la bonne idée de concevoir, en
partenariat avec l’Éducation nationale, un « kit pédagogique
des beffrois ».
H
Les enseignants auront à leur disposition des fiches thématiques,
téléchargeables sur le site internet de l’association ; les élèves
auront sous les yeux un document de vingt-huit pages
appelé « corpus documentaire » et contenant
des plans, des œuvres d’art, des extraits littéraires (Victor Hugo par exemple) et des
« bulles à compléter ». Des carnets de découverte en sus permettront de faire plus ample connaissance avec chaque beffroi du
réseau des villes à beffroi (Arras, Aire, Béthune, Hesdin, Calais et
Boulogne dans le Pas-de-Calais). Un kit dont les « artisans », à
savoir Julien Robiquet chargé de mission de Beffrois et Patrimoine
et Michel Rossi professeur dans l’académie de Lille, louent le
caractère interdisciplinaire. « Pas compliqué mais tirant vers le
haut » ajoute J. Robiquet. Un an et demi de travail aura été nécessaire pour donner du sens à des thématiques en apparence abstraites : arts, états et pouvoir ; arts, ruptures, continuités ; arts,
espace, temps ; arts, mythes et religions. Du Moyen Âge à l’inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco en 2005 (pour
23 d’entre eux), l’univers des
beffrois est « dépoussiéré »
dans ce kit. Ces « géants de
pierre » avec tours, horloges, carillons ne prendront pas de haut des collégiens qui découvriront
presque ludiquement leur
évolution architecturale,
leur place dans les villes,
dans la vie quotidienne
des hommes. « Les
retours sont excellents »
confie
encore
J.
Robiquet après avoir
organisé deux stages
avec des enseignants.
La balle est dans leur
camp, « le corpus
documentaire est distribué gratuitement si
on le demande ! »
Corpus documentaire et carnets de
découverte dont les couvertures ne passent pas inaperçues… Les illustrations
sont saisissantes. Gilles Fritsch, professeur d’arts plastiques à
Sallaumines, n’a pas eu « beffroi aux yeux ».
Chr. Defrance
Association Beffrois et Patrimoine - Hôtel de ville Place des Héros
62000 Arras, tél. 03 21 50 24 60
www.beffrois.com
L’association Beffrois et Patrimoine est née
en 2003 à Arras pour accompagner la
demande d’inscription de 23 beffrois du
Nord - Pas-de-Calais et de Picardie au
Patrimoine mondial de l’Unesco. Affaire
rondement menée puisque cette inscription
intervenait officiellement deux ans plus
tard. Depuis cette date, l’association - soutenue par le réseau des villes à beffroi, la
Région, la Ville d’Arras et un peu de
mécénat - veille (comme un vrai guetteur) à
la valorisation du label Unesco, autour de
plusieurs axes de travail : la communication, le tourisme en lien étroit avec les
offices de tourisme des cités concernées, la
culture, la pédagogie. La « vitrine » de l’association est constituée de cartes postales,
d’une plaquette touristique, d’un journal
trimestriel aussi ! Ritournelles, l’écho des
beffrois est tiré à 2 000 exemplaires à destination de la centaine d’adhérents et des
touristes. Beffrois et Patrimoine collabore
régulièrement avec nos voisins belges mais
aussi avec l’association des Biens français
qui a par exemple « porté » la réalisation
d’un Guide Vert Michelin des sites français
inscrits au Patrimoine mondial de
l’Unesco.
Dans le domaine culturel, l’association a
« créé » des expositions itinérantes (associées à des conférences) : « Les beffrois, de
la Renaissance à la Reconnaissance »,
« Louis-Marie Cordonnier, visage(s) d’un
bâtisseur » (Cordonnier est l’architecte des
beffrois de la vallée de la Lys, des Grands
Bureaux des mines de Lens, etc.),
« Reconstruire les églises, un art qui revisite le passé » : la nouveauté 2011 présentant les réalisations de Cordonnier (18541940) et de Constant d’Ivry (1698-1777).
Avec les éditions Gelbart, Beffrois et
Patrimoine propose depuis 2010 une exposition photographique consacrée aux 35
« biens » français appartenant à la liste des
911 « biens » du Patrimoine mondial de
l’Unesco.
Au-delà des exercices de valorisation, très
visibles, que vient renforcer le kit pédagogique, Beffrois et Patrimoine est le gestionnaire du bien « Beffrois de France »
mettant à jour progressivement des plans
de gestion pour chacun des 23 beffrois inscrits sur la liste de l’Unesco. « Nous
sommes amenés à travailler à la rédaction
de la Déclaration de Valeur Universelle et
Exceptionnelle des beffrois » précise Julien
Robiquet, un Arrageois, qui comme son
collègue Cédric Ludwikowski (originaire
de Méricourt) travaille « au pied » du beffroi arrageois. Beffroi reconstruit à l’identique après avoir été anéanti par un 69e
obus le 21 octobre 1914. Beffroi arrageois
« embrasé » le 4 septembre dernier, un feu
d’artifice venant clôturer les Fêtes
d’Arras.
Chr. D.
Inchy-en-Artois
Staphyt et la bonne
santé des plantes
Niché à Inchy-en-Artois dans le canton de Marquion
- le groupe Staphyt « cultive » la discrétion ; il est
pourtant un leader européen
des services en expérimentation et recherche agronomique dans les secteurs des
produits phytosanitaires et
des semences. Plus de 4 000
essais par an dans les laboratoires, serres et champs !
Créée il y a 23 ans par
Jacques Boisleux, un ancien
agriculteur originaire de
Wancourt, l’entreprise est
passée de 3 à 160 salariés.
Installé dans une ancienne
ferme, le siège social pilote
une vingtaine de sites en
France et beaucoup d’autres
dans une dizaine de pays
européens (notamment en
Allemagne et en Pologne) où
l’on teste les produits phytosanitaires ou biologiques, les
semences, les engrais.
www.staphyt.com
Le musée Letaille
à Bullecourt
Bullecourt est un petit village
du canton de Croisilles et une
grande page de l’histoire
contemporaine australienne.
Au cours de la Grande
Guerre, plus de dix mille soldats australiens ont été tués
lors des batailles du 11 avril
et du 3 mai 1917. Bullecourt
est devenu un lieu de
mémoire capital pour la
nation australienne. Durant
une bonne partie de leur vie,
Denise et Jean Letaille ont
précieusement ramassé les
objets liés à ces batailles.
Objets réunis dans un petit
musée « improvisé »… qui
deviendra en 2012 un grand
musée de 210 mètres carrés.
Porté par la communauté de
communes du Sud Arrageois
avec le soutien de l’État, de
la Région, du Département et
de l’ambassade d’Australie,
ce projet de presque 900 000
euros devient réalité. Le
chantier a débuté cet été,
suivi par l’architecte arrageois Michel Montaigne. Si
tout se passe bien, le musée
Denise et Jean Letaille pourrait ouvrir ses portes dès le
25 avril 2012 à l’occasion de
l’Anzac Day, journée nationale du Souvenir en
Australie et en NouvelleZélande.
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Les conseillers généraux du canton de Carvin
Un photographe, un poète, un militant
Carvin
Inamovible
conseiller
général de 1871 à 1901,
Louis de Clercq fut la
Hénin-Beaumont
•
grande personnalité du
canton de Carvin durant
la seconde moitié du XIXe
siècle. Fils d’une famille fortunée - dans la propriété des de
Clercq à Oignies, on découvrit
du charbon en 1842 -, Louis (né
à Paris en 1837) devint un
exploitant agricole remarquable, réputé
pour ses élevages porcin et bovin ! Maire
de Oignies dès 1871, il le resta jusqu’à sa
mort le 27 décembre 1901. De Clercq
connut également une longue carrière
parlementaire, député de 1871 à 1876,
de 1877 à 1881 et de 1885 à 1889. Très
attiré par la vie intellectuelle et artistique parisienne, Louis de Clercq possédait une grande collection d’objets d’art.
« Archéologue voyageur », il effectua en
1859 un périple en Syrie, Égypte,
Espagne durant lequel il prit des centaines de photographies, publiées par la
suite.
Pour représenter le canton de Carvin,
Maurice Tilloy, maire de Courrières
de 1898 à 1919, succéda à Louis de
Clercq. Cet industriel, né en 1853 à Lille,
président des distilleries de Courrières et
des mines d’Ostricourt, participa activement à la recherche du charbon. L’usine
Tilloy du pont de Courrières est devenue
par la suite l’usine Béghin. En 1911, le
canton revint à Henry Sougey. Né à
Melun le 12 janvier 1857, Henry Sougey
porta l’écharpe de maire de Carvin de
1908 à 1919 et géra la cité durant les
années difficiles de l’occupation allemande. Secrétaire général de l’office
départemental des Pupilles de la Nation,
radical-socialiste, Henry Sougey était
poète à ses heures. De 1919 à 1934, le
canton passa sous la houlette de Henri
Leclercq, conseiller municipal d’HéninLiétard.
Cyprien Quinet fut élu conseiller général
du canton de Carvin le 14 avril 1935. Né
le 22 décembre 1897 à Fouquières-lèsLens, Cyprien Quinet devint mineur à
l’âge de 12 ans. Prisonnier civil en 1914
et emmené dans un camp en Allemagne, il
y passa sept mois avant de revenir en
France et de rejoindre le Front en 1916.
Socialiste puis communiste, Quinet
occupa le poste de secrétaire permanent
du syndicat unitaire des mineurs du Pas-
de-Calais. De 1930 à 1931, il séjourna
en Union soviétique, devenant à son
retour le secrétaire du syndicat unifié
des mineurs. Le 3 mai 1936, au second
tour, Cyprien Quinet était élu député.
Déchu de son mandat, comme la plupart
de ses collègues communistes, en
février 1940, il fut incorporé dans une
colonie spéciale sous la surveillance des
gardes mobiles et envoyé sur la frontière
italienne pour construire des routes à
flanc de montagne. « Jeté » dans les
camps de Vichy en juin 1940, Quinet parvint à s’évader avant d’être repris à
Paris en 1944. Interrogé et torturé par
les nazis, Cyprien Quinet fut déporté
dans un camp de concentration à
Herzbruck où il trouva la mort le
2 novembre 1944.
Retour en arrière pour évoquer les prédécesseurs de Louis de Clercq. Augustin
Dubois, notaire et propriétaire carvinois, était le conseiller général du canton
en 1833 ; Charles-Louis Baggio (maire de
Carvin) de 1840 à 1848. Un autre long
mandat fut celui de Christian-Quintus
Boutry, de 1848 à 1871. Né à CarvinÉpinoy en 1812, Christian Boutry était le
substitut du procureur du Roi à Arras.
13
Envie de cactus
à Libercourt
Ne pas confondre
cactées et caqueter !
Et il n’est question de
caqueter - bavarder de
façon intempestive au sujet des cactées de
Michel Steegmans. Ce
Libercourtois est le seul
producteur de « plantes
grasses » dans le « grand
nord » de la France. Dans une
serre de 500 mètres carrés, il
« héberge » et soigne plus de
4 000 membres de cette famille
de plantes dicotylédones dialypétales, aux tiges charnues,
vertes, remplies d’un suc, en
forme de raquettes, de
colonnes, etc., aux feuilles
réduites à des épines. Diplômé
d’horticulture et quinquagénaire, Michel Steegmans a
créé « Envie de cactus » il y a
dix ans, histoire de perpétuer
une longue tradition familiale
des plantes succulentes. S’il
est avant tout un exportateur,
le spécialiste ouvrira les
portes de sa serre - 55 rue
Delobel - au public les
samedi 15 et dimanche
16 octobre.
Rens. 03 21 37 62 57
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
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David
Fruchart
RCHIMÈDE eut sa baignoire,
David Fruchart avait sa
voiture radiocommandée !
C’est en bidouillant un de ses
« jouets » que ce passionné de
modélisme a trouvé la solution.
« J’avais démonté la voiture, j’ai vérifié les
circuits électriques car étonnamment le
moteur vibrait tout seul sur la table. » Il
venait de dégoter le moyen de faire vibrer
une canne à pêche. « Par chance, le moteur
est rentré dans la canne. » En dix minutes, il
fabriqua cette canne vibrante promise aux
résidents sourds et aveugles du foyer Quénehem à
Calonne-Ricouart. Nous étions en 2010.
A
Souchez
Lens
•
David Fruchart est aide médico-psychologique dans ce
foyer depuis trois ans et il tente par tous les moyens de
communiquer avec des personnes présentant de lourdes
déficiences visuelles et auditives. « Je suis pêcheur et le
président de la Truite minière nous avait offert des
cannes et des permis pour pêcher au blanc! Mais les
gardons sont trop difficiles à attraper, alors nous avons
voulu plutôt pêcher la truite mais c’était un trop gros
investissement… Je me suis dit qu’il fallait trouver une
solution ». La canne à pêche vibrante bien sûr, testée
avec succès par quelques résidents. Un petit moteur de
voiture radiocommandée est relié au fil de pêche principal. Lorsque le poisson mord à l’hameçon, le fil se tend
et met en fonction le moteur qui fait vibrer la canne. Si
le poisson lâche sa prise, le moteur s’arrête automatiquement grâce à un système de retour de poids. Eurêka.
Avec surprise, David s’est aperçu que la canne vibrante
n’existait pas, il venait de l’inventer… Même si ce grand
bricoleur de 29 ans se considère comme un « adaptateur ». Bref. Déposer un brevet, ça coûtait trop cher.
Puis il ne voulait pas trop ébruiter la trouvaille.
Pourtant il souhaitait améliorer le côté esthétique et
envisager la réalisation de plusieurs cannes. Alors, « au
culot », il se rendit au lycée Henri-Darras à Liévin où
après un parcours scolaire chaotique il avait décroché
un diplôme en productique mécanique (filière appelée à
disparaître bientôt)… « Une belle rencontre avec mon
ancien professeur, Salvatore Diliberto à qui j’avais fait
tout voir! » Tout voir, sauf cette canne qui enthousiasma
le prof résolu à bosser dessus avec ses élèves; l’un d’eux
remplaçant derechef le moteur de voiture radiocommandée par un moteur de brosse à dents! « Mais on n’a
jamais réussi à retrouver le modèle pour récupérer plusieurs moteurs ». Quelle histoire.
Un peu désabusé, David Fruchart a quand même
accepté, poussé par sa femme, de participer à l’édition
2011 du concours des « Papas Bricoleurs et Mamans
Astucieuses » organisé par Handicap International et
Leroy Merlin. Concours destiné à sélectionner chaque
année vingt idées qui améliorent l’autonomie et la vie
quotidienne des personnes handicapées. Quelle ne fut
pas la surprise du jeune homme de figurer dans la liste
des vingt idées avec une canne à pêche vibrante qui finalement lui paraissait « banale ». Alors David a retrouvé
le moral, bien décidé à remettre « la canne sur le
métier », espérant « qu’on ne lui piquera pas son idée ».
Les résidents du foyer Quénehem attendent avec impatience leur partie de pêche. La canne vibrante pourrait
également « servir » dans les écoles de pêche ou aux personnes âgées… En attendant un nouvel eurêka, David
n’en finit plus d’inventer… pardon, d’adapter. Un
ramasse clous pour handicapés, des skis sur un fauteuil
roulant, un… chut. Cette adaptation-là, encore secrète,
pourrait bien faire vibrer davantage le grand public.
Chr. Defrance
Thomas Guillemant et Anthony Guenard :
de futurs agriculteurs dans le désert
en devenir, Thomas Guillemant et
Anthony Guenard habitent Loos-en-Gohelle.
A
ot
oP
S’ils ne fréquentent pas les mêmes bancs d’étudiants, le premier est à Bapaume, le second à
Tilloy-les-Mofflaines, ils n’en restent pas moins
des amis très proches, qui se sont croisés et se
croisent encore régulièrement… Au basket, hier,
à la chasse ou aux champs aujourd’hui.
Depuis qu’ils sont jeunes, Thomas et Anthony
conduisent des tracteurs et bricolent en mécanique… Et ce n’est pas parce qu’ils n’ont qu’un an
de permis derrière eux, que l’idée d’aller conduire
une 4L dans le désert leur fait peur. Au contraire, ils
n’en sont que plus motivés. Sachant pouvoir compter
sur la participation d’un ami mécanicien, ils ont même
décidé de préparer eux-mêmes la voiture avec laquelle
ils se sont engagés sur le 4L Trophy… Dans le hangar
agricole de M. Guillemant père, il y a deux voitures:
gouement du monde étudiant… « Le désert, je n’y
retournerai peut-être jamais », dit Anthony Guenard
conscient de l’opportunité que cela représente.
Reste que si l’équipage est inscrit, il faut encore
boucler le budget. Thomas Guillemant et
Anthony Guenard galèrent. « Les grandes
boîtes nous renvoient systématiquement sur la
maison mère qui ne répond pas, alors il faut
aller voir les petits commerçants qui sont les
seuls à nous suivre, en fonction de leurs
moyens », expliquent les jeunes garçons qui se
réjouissent par ailleurs de participer à une œuvre
Ph
humanitaire. « L’an dernier, 82 tonnes de matériels
scolaires ont été acheminées et ce sera sans doute
encore beaucoup plus cette année ».
Ph. Vincent-Chaissac
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cent-Ch
aissac
GRICULTEURS
La première 4L est désossée,
la deuxième est une réserve pour les pièces.
une, complètement désossée qui ira au Maroc, et une
autre sur laquelle sont prélevées les pièces.
Le 4L Trophy est quelque chose qui prend de l’ampleur, explique Thomas Guillemant, témoin de l’en-
Contacts : 06 82 11 10 80 ou 06 15 17 81 26
En lire + rendez-vous sur echo62.com
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
ffon
.-P. Gri
Photo M
Intérieur jour et Louvre-Lens
15
La galerie du temps et du thé
EUX qui s’intéressent à la construction
du
Louvre-Lens connaissent
Lens
•
forcément Sanaa, l’agence
d’architecture japonaise retenue pour
mettre en œuvre le projet. Mais savent-ils
que cette même agence, dirigée par Ryue
Nishizawa et Kazuyo Sejima, signe
des objets familiers extraordinaires
vendus en centre-ville de Lens?
Intérieur Jour, une subtile boutique de
déco, cadeaux, horloges, arts de la table…
vend une montre rigolote et un service à thé
luxueux dessinés par les artistes nippons.
Visite en territoire raffiné.
Lens
C
Photo © Beatrix Kido
Olivier Polvêche et Denis-Pierre Cariou
ont gardé une joyeuse puissance d’émerveillement. Installés à deux pas de l’église
Saint-Léger depuis bientôt dix-sept ans,
ils s’enthousiasment pour les objets singuliers qu’ils choisissent un à un et qu’ils
vendent. « Dans notre monde très standardisé, ils donnent de la personnalité à
ceux qui les achètent… » De la personnalité, Intérieur jour en a, indubitablement.
On s’y déplace avec considération, on
découvre l’insolite et le lyrique; on teste
un miroir, on se penche sur une lampe…
La montre de Sanaa s’essaie. En polyuréthane et en verre cristallin, particulièrement minimaliste, elle s’enroule autour du
poignet comme le ferait un petit chat noir,
marron… vert, jaune ou rose. La montre
a été nommée très justement Neko – le chat en
japonais - et rappelle les
dessins simples, ronds et zen
des mangas japonais. Pour
une montre dessinée par ces
artistes, elle n’est pas très chère. En tout
cas moins que leur très élégant et poétique service à thé "Fruit basket". Là
aussi, les lignes paraissent simples et
douces, aussi pures que celles du futur
Louvre-Lens. L’ensemble, dont l’original
a été réalisé en argent, est proposé en
acier inoxydable, brillant. Il s’inspire
d'une coupe à fruits; la théière et le crémier semblent des poires, le sucrier une
pomme… Au plus proche de la réalité, ils
u
rre Cario
enis-Pie ras.
D
t
e
e
h
b
olvêc
ée au
Olivier P tre Neko enlac
mon
pait
ne sont pas tout à fait ronds.
Le travail de l’acier et des soudures est
une vraie performance. Les tasses en
bone china, la plus fine des porcelaines,
présentent une grande délicatesse.
Alessi et les architectes
La montre et le service à thé ont été dessinés pour Alessi, le maître italien du
design, qui aime confronter - à travers
des concours - les architectes, les artistes,
les stylistes… aux arts de la table.
Désormais, le cabinet Sanaa qui s'occu-
Intérieur jour, 3 rue René-Lanoy,
Lens, 03 21 42 92 00
Chiens et maîtres du monde entier à Liévin
Rens. www.agilityworldchampionshiplievin2011.fr
Photo © Rolf Klebsattel
que de bâtiments, de paysages,
d’architecture d’intérieur, ou de design
industriel et urbain… se penche sur les
objets usuels, avec la même patte bien
sûr, le même dépouillement qui les a
guidés dans le dessin du Louvre-Lens.
Alors, en attendant de découvrir fin 2012
leur bâtiment sur le carreau de Fosse
Saint-Théodore, on peut toujours
trouver le temps pour découvrir leurs
objets dans la jolie boutique…
Marie-Pierre Griffon
Aisance, légèreté, rapidité, souplesse, vivacité! Toutes ces qualités
sauteront aux yeux des spectateurs
qui suivront les championnats du
monde d’agility, du 6 au 9 octobre
au stade couvert de Liévin. Sorte
de « jumping canin », l’agility a été
créé par les Anglais en 1978. Cette
discipline sportive (pour le maître
et pour le chien!), éducative et
ludique est aujourd’hui pratiquée
dans le monde entier. Trente-six
nations seront présentes à
Liévin… un record depuis l’apparition des championnats du monde
en 1996.
Le spectacle vaut le déplacement.
Imaginez un chien et son maître
appelé le conducteur. Sans laisse ni
collier, l’animal doit obéir à la voix
- ou aux gestes - de son maître et
effectuer le plus rapidement possible et sans faute, un parcours
d’obstacles. Complément « idéal »
de l’éducation canine, l’agility est
considéré comme « l’un des meilleurs moyens pour prévenir
l’agressivité chez le chien » rappelle René Rauwel, coordinateur
du comité d’organisation de ce
week-end canin… En 2003 déjà,
Liévin avait accueilli le gratin mondial de l’agility et 10000 spectateurs… Beaucoup plus sans doute
en 2011 - 100e anniversaire de la
Fédération cynologique internationale - avec un plateau très relevé
dans les trois catégories, petits,
moyens et grands chiens.
En France 450 clubs d’éducation
et d’agility réunissent 34000 adhérents, et 6000 licenciés se retrouvent régulièrement au pied des
obstacles à côté de leur « compagnon ». Dans le Nord - Pas-deCalais, 27 clubs pratiquent l’agility
soit 1600 adhérents et 321 licenciés
qui participent fidèlement aux
concours. Pour la petite histoire,
on estime à 492000 le nombre de
chiens dans la région! Et un peu
d’agility ne ferait pas de tort à la
sociabilité de quelques spécimens.
Chr. D.
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Dossier
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
E mélange des genres. Des amateurs qui parlent très bien de leur passion. Des
professionnels qui s’arment de pédagogie. La convivialité devant le chevalet, la
proximité sur le tour de potier. Comme la fête de la musique ou les journées du
patrimoine, les portes ouvertes des ateliers d’artistes revendiquent le titre de
« manifestation populaire ». « Parce que rendre visite à son voisin qui peint ou sculpte, ce
n’est pas pareil que d’aller dans un musée ou une galerie », répète Pascale Catteau qui, au
conseil général du Pas-de-Calais, gouache ces portes ouvertes.
L
L’objectif prioritaire étant bien de
« déclencher l’envie d’aller voir de la peinture, de l’art contemporain en privilégiant
l’esprit atelier ». Atelier: univers secret de
la création, intimité de l’artiste… délibérément partagés avec le grand public.
L’atelier c’est presque toucher du doigt la
sensibilité, l’inspiration. Oui, ça marche!
« Nous estimons que 30000 visiteurs passent les portes des ateliers dans le Pas-deCalais chaque année ».
L’idée est née en 1995, portée par le
conseil général du Nord, une fête des arts
plastiques baptisée par la suite « Les
Couleurs du temps » à laquelle le conseil
général du Pas-de-Calais adhéra en 2002,
imité par la Province de Flandre occidentale (Belgique) en 2004. Un enthousiasmant partenariat culturel transfrontalier. Il y a trois ans, les trois collectivités
ont effacé « Les couleurs du temps » pour
ne garder que le titre initial et essentiel:
portes ouvertes des ateliers d’artistes.
Les 14, 15 et 16 octobre, le Pas-de-Calais
en sera à sa 10e édition, avec 950 artistes
et 350 lieux répartis dans les territoires.
« Il n’y a pas de sélection, rappelle
Pascale Catteau. Nous demandons juste
un visuel dans
le dossier d’inscription ». Elle
les voit tous
passer, ravie de
retrouver
des
pointures,
les
Majewski,
Delambre, Jamin,
Brent… et des
débutants
ou
presque. « Le
retraité qui voulait
peindre
depuis
longtemps, le cadre
au chômage qui
peint pour éviter la
dépression, le photographe du dimanche
qui ose enfin sortir ses clichés au grand
jour. Beaucoup de parcours émouvants,
de belles histoires ». Ces tranches de vies
se retrouvent dans les notes qui jalonnent
le Carnet de route édité par les organisateurs. Un document largement diffusé où
l’on retrouve les artistes par territoire,
par commune, par spécialité, sans oublier
les horaires, les adresses. Pascale Catteau
insite lourdement auprès des artistes pour
Les portes de
s’ouvrent pour un «
qu’ils soignent l’accueil dans leur atelier… et certains vont très loin « avec vernissage, musique, café! » Elle insiste aussi
pour qu’ils travaillent effectivement
devant les visiteurs car c’est bien la substantifique moelle de l’opération. Partage
et mélange des genres, chacun trouvant sa
place entre le chevalet ou le tour de potier.
Les portes ouvertes des ateliers d’artistes
permettent un accès démocratique à l’art.
Sans prétention, sans forfanterie. Ces
rencontres entre la population et les créateurs - qu’ils soient professionnels ou
amateurs - ont de plus en plus la cote.
Comme dans le Nord, le Pas-de-Calais et
la Flandre occidentale, des ateliers s’ouvrent dans des quartiers parisiens
(Ménilmontant, Belleville) ou à Rouen,
ville qui a envoyé l’an dernier des obsvervateurs dans notre département. Chr. D.
Démocratiser l’accès à l’art, le Pas-de-Calais s’y emploie efficacement. À l’occasion de l’édition 2010
des portes ouvertes des ateliers d’artistes, le conseil général avait « marqué le coup » en invitant 27
plasticiens venus d’horizons très différents, des « fidèles » de l’opération à exposer pendant un mois
dans les locaux de l’Hôtel du Département. « Un millier de personnes est venu apprécier le dynamisme
de la création dans notre département » se réjouit encore Pascale Catteau.
Elle espère que l’automne 2011 aura ses révélations et que le public s’emballera pour des artistes dont
l’aura atteindra celle des Majewski, Dimpre, Jamin, Marzaleck, Koechlin… Le « Carnet de route »
2011 incite le public à regarder de plus près ce que font, produisent, créent Éric Gallet peintre à SaintLaurent-Blangy, Fabien Saudemont peintre acrylique à Saint-Omer, Christine Machynia à Condette,
Tony Lannoy à Oignies, Nadine Vitel à Vendin-le-Vieil, Michèle Depléchin à Tubersent, Nadine Tison
à Bailleul-lès-Pernes ou l’étonnante Agathe Verschaffel à Calais et son troublant hyperréalisme qui fait
confondre ses peintures à des photos!
Un rapide coup d’œil sur le Journal Officiel qui recense les créations d’associations permet de mesurer
la vitalité de l’art dans le Pas-de-Calais. À des échelles très différentes, et cela va de la Brasserie d’art
de Foncquevillers (l’ancienne brasserie accueille trois photographes jusqu’au 13 octobre, à voir sur
www.artbrasserie.com) à La plume et le pinceau à Drocourt, en passant par les Peintres du BasPays d’Artois à La Couture, Free Beubz et l’art du graffiti à Oye-Plage ou les Pépins peints et la peinture sur parapluie à Boiry-Becquerelle.
Méca 1 et Méca 9, huiles sur panneaux signées Agathe Verschaffel dont l’atelier
se situe 42 rue du Duc de Guise à Calais.
Dossier
Les portes ouvertes des ateliers d’artistes
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
es ateliers d’artistes
Mailloche and Co :
le bijou de La Roupie
r Stennikov
© Aleksand
accès démocratique à l’art »
Avion
l
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p
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G
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d
s
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Les instanta
Retraité de la SNCF depuis janvier dernier, passionné de photographie de longue date, Gilles
Crépel n’en a pas pour autant dévié de sa voie : il
ne voyage jamais sans son appareil photo. En effet,
contrôleur sur les lignes TGV, il en avait toujours
un avec lui, prenant plaisir à immortaliser, sur la
pellicule d’abord puis dans une carte numérique,
la vie de tous les jours à bord des trains, sur les
quais, dans les salles d’attente... Résultat, des milliers de photos du train-train quotidien des roulants : un couple fêtant ses noces d’or dans un hall
de gare, une nuée d’étourneaux s’envolant à l’arrivée d’un convoi, une famille partant en
vacances, l’ambiance à bord d’un compartiment
ou en cabine du TGV… la petite photo détendait
l’atmosphère.
Aujourd’hui, il consacre encore plus de temps à la
photographie, un virus qu’il a contracté il y a près
de quarante ans, quand il s’est marié. « Au début
j’ai surtout photographié les enfants, les évènements familiaux, les vacances… et de fil en aiguille
je me suis vraiment passionné pour la photo » précise Gilles en se souvenant avec une certaine nostalgie de ses premiers appareils argentiques (avec
17
une pellicule) et des tirages sur papier au labo du
club d’Avion qu’il préside. Mais le numérique est
arrivé il y a quelques années et avec lui de nouvelles possibilités pour les photographes amateurs.
Désormais, son labo photo, c’est son ordinateur
où s’entassent, dossier après dossier, des milliers
de photos, sur des thèmes ô combien variés !
Une bonne dose de curiosité et d’imagination, un
soupçon de culot parfois, lui permettent d’assouvir
sa soif d’images. Comme lors de la venue de la
reine Élisabeth à Vimy en 2007, un évènement
dont il a sorti trois superbes catalogues. Ses activités de cyclotouriste, marcheur, camping-cariste,
lui donnent aussi l’occasion de belles images dans
la région et ailleurs, avec toujours ce souci du
détail qui fait de Gilles Crépel un véritable artiste
dans l’âme qui ouvre volontiers les portes de son
univers.
B. Q.
Gilles Crépel exposera du vendredi 14 au
dimanche 16 octobre, de 9h à 12h et de 14h à 18h,
au centre culturel, place des Droits de l’Enfant, à
Avion.
http://photo-horizon.fr
« Le matériau m’a toujours
intéressé pour créer, il me fascine. Je me suis dit qu’il serait
génial d’en faire mon métier ».
Installée dans le petit atelier
attenant à la maison de ses
grands-parents, Julie Decriem
est créatrice en arts verriers
sous la bannière Mailloche and
Co*. Attirée très tôt par les
créations manuelles en tout
genre, Julie se destine à des
études artistiques. Baccalauréat
« arts appliqués » dans la
musette, cette Isberguoise met le
cap sur la Lorraine en 2007,
intégrant le Centre européen de
recherche et de formation aux
arts verriers de Vannes-leChâtel. Elle y découvre la technique du chalumeau, et le soufflage du verre surtout, ce
qu’elle préfère. Devenue compagnon verrier en 2008, elle
décide de vivre de son art: « Je
connaissais bien le caractère
aléatoire du métier d’artiste.
Mais il est possible de vivre de
l’artisanat d’art en ayant une
production régulière. Je n’y
suis pas encore, mais je ne me
suis pas donné de délai ».
Julie n’a pas atteint son
objectif, faute d’outil de production approprié : « Je viens
d’acquérir un four pour le soufflage, mais il n’est pas encore
au point. Aujourd’hui, il me
faut une huitaine d’heures pour
atteindre la température de
fusion (1200 °C). Quand ce
sera prêt, je pourrai créer des
luminaires, des objets de décoration un peu plus design ou
des sculptures pour les galeries.
J’avance pas à pas. Je sais que
je vais y arriver ». Créative,
déterminée et adepte inconditionnelle du système D, Julie est
une passionnée: « Le verre est
une matière vivante, il a un
côté magique, mystérieux, qui
s’apparente parfois à de la
chimie ».
En attendant, la créatrice de 27
ans s’entoure de gens qui
comme elle, ont opté pour un
métier atypique et arpente les
salons spécialisés. Elle réalise
des démonstrations de créations
bijoux en verre, un créneau
très porteur: « Je m’y suis mise
immédiatement. Cela marche
vraiment bien et ouvre pas mal
de portes. Les gens sont intéressés, surtout les hommes! Ils
sont curieux de connaître le
côté technique et poussent leurs
dames à acheter mes créations
car conscients de tout le travail
qu’il y a derrière. Je peux
passer une heure pour une
seule pièce, je ne fais pas dans
la perle de Chine! »
A. Top
*Une mailloche est un outil qui ressemble à
une grosse louche en bois. Elle est utilisée
par le souffleur de verre pour mettre en
forme et refroidir en surface le verre qu'il a
cueillé (on dit "cueiller le verre" et non
"cueillir") sur sa canne afin de le souffler et
de le travailler plus régulièrement.
Mailloche and Co ouvre ses
portes durant les journées
portes ouvertes des ateliers
d’artistes; Julie Decriem réalisera des démonstrations à
10h30 et 14h30.
18
Identité
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Photo conseil général
Conseil général du Pas-de-Calais
De A… comme Adévia à W… comme Wateringues
A sténotypiste chargée de noter
L
intégralement tout ce qui s’est dit
« au mot près », n’a pas chômé le
lundi 19 septembre! Pour leur séance de
rentrée, les conseillers généraux du Pasde-Calais ont passé six longues heures
dans l’hémicycle. Une « grosse journée
avec du taf » pour reprendre une
expression à la mode chez les 62000
collégiens du département au début du
mois de septembre. Et le professeur
principal de la classe départementale,
Dominique Dupilet, n’a pas hésité à
féliciter les conseillers qui sont allés
jusqu’au bout de la séance… Pas de
distribution de livres et fournitures pour
cette rentrée mais un très touffu rapport
d’activité 2010 des établissements publics et organismes associés. Dans la liste
des vingt structures créées, parfois financées – plus ou moins – par le conseil
général du Pas-de-Calais, outils ou partenaires, trois ont été étudiées de plus près.
Les conseillers généraux sont revenus sur la rentrée scolaire, évoquant
notamment l’inauguration du collège du Val d’Authie à Auxi-leChâteau, établissement entièrement restructuré.
vingt
ans
l’Institution a
construit des
ouvrages et mis
en place un dispositif d’évacuation des crues… Ainsi, lors des crues de
novembre 2009, 100000 millions de
mètres cubes ont été pompés! 10000 hectares sous un mètre d’eau. Et depuis la
tempête Xynthia en février 2010, le
« triangle » sait qu’il n’est pas à l’abri
d’une
submersion
marine.
Or
l’Institution interdépartementale se pose
des questions sur son avenir. Les conseils
généraux du Pas-de-Calais et du Nord
sont là et bien là, mais l’État qui jusqu’en
2005 apportait des subventions est en
train « de se débiner » a clamé Hervé
Poher, vice-président de cette Institution.
L’État a estimé que les Wateringues,
autrefois destinés à protéger les terres
agricoles, étaient aujourd’hui les protec-
teurs des espaces
urbains et des
zones
d’activités… les collectivités devant
donc assumer cette mutation des
territoires. « L’État voulait protéger la
betterave et pas l’homme » a renchéri H.
Poher. Alors quelle organisation? Quel
financement demain? Un syndicat mixte?
« On pressent un danger, face à cela doiton (les conseils généraux) se dire que ce
n’est pas notre compétence? »
Si l’assemblée départementale a passé en
revue les activités de l’année 2010 des
organismes associés, elle n’a pas négligé
pour autant 2011 et la bonne nouvelle
venue de la Coupole, Centre d’histoire et
de mémoire du Nord – Pas-de-Calais.
Alors que le bilan de la saison estivale est
plutôt mitigé pour la plupart des professionnels du tourisme, la Coupole a battu
un record de fréquentation: 35000 visi-
teurs en juillet et août (31805 entrées
payantes). La Coupole est passée « à travers les gouttes » grâce à une communication intelligente davantage orientée vers
le public local et avec une série d’événements très populaires. Moral au beau fixe
à Helfaut donc où l’on construit le premier planétarium du Pas-de-Calais,
« pour relier l’histoire et les sciences » dit
son directeur Julien Duquenne, lequel
cite Churchill: « Plus vous saurez
regarder loin dans le passé, plus vous
saurez regarder loin dans le futur ».
Le futur immédiat des conseillers généraux, c’est une nouvelle séance plénière
le 21 novembre… presque au bout du
premier trimestre des 62 000 collégiens.
Pour la petit histoire, sachez qu’avec son
clavier spécial, la sténotypiste enregistre,
sous forme de signes conventionnels, la
parole à la vitesse de la prononciation
normale (entre 220 et 230 mots par
minute)!
Chr. Defrance
Photo Chr. Defrance
Pas-de-Calais Habitat (près de neuf cents
salariés) par exemple, le « spécialiste de
l’immobilier social » qui fête ses 80 ans en
2011. Des 24 premiers logements de
l’Office départemental d’habitations à
bon marché de la rue Pasteur à Étaples
en 1931, on est arrivé à 39000
aujourd’hui (aux quatre coins du 62)
dans lesquels vivent plus de 100000 personnes!
Adévia est une SEM – société d’économie
mixte (la 3e de France, il y en a 4000 au
total) d’aménagement et de développement de projets, au service des collectivités. Fusion de cinq SEM depuis cinq ans
(Sepac et Pas-de-Calais Développement
ont fait couler beaucoup d’encre), Adévia
a effectué 150 opérations actives en 2010.
Missionnée par la Région pour
« construire » le Louvre-Lens, Adévia a
également été désignée par la communauté d’agglomération de Lens-Liévin
pour une mission d’assistance à maîtrise
d’ouvrage en vue de l’aménagement du
portail de la première guerre mondiale à
Souchez. Situé à l’entrée nord de la commune au pied de la colline de Notre-Dame
de Lorette, ce portail d’interprétation,
véritable outil de médiation, permettra
au visiteur d’enrichir ses connaissances
de manière autonome. Il comprendra un
espace d’interprétation didactique ; un
espace de conférences et de réunions;
ainsi qu’un espace d’information touristique sur les sites de mémoire de la région
et une boutique.
Créée en 1977, à l’initiative de Roland
Huguet, l’Institution interdépartementale
Nord – Pas-de-Calais pour la réalisation
des ouvrages généraux d’évacuation des
crues de la région des Wateringues joue
un rôle capital dans le triangle SaintOmer – Calais – Dunkerque, soit 100000
hectares, 450000 habitants dont 100000
concernés par les inondations. Pendant
Une longue séance de rentrée entre rapports, questions d’actualité, et organismes associés.
Identité
• Au cours de cette réunion du 19 septembre, l’assemblée départementale a délibéré sur neuf rapports et débattu sur dix questions d’actualité.
- Les conseillers généraux ont approuvé la mise en place d’un « règlement de
transport scolaire du Pas-de-Calais » qui a tout de même fait tiquer les élus communistes et ceux du groupe Union@ction62. « Il ne s’agit pas de faire de la
répression, de la punition mais de la pédagogie dans un cadre donné » a rappelé
Dominique Dupilet. Montée et descente de l’autocar dans le calme et le respect
de chacun. Il faut préciser qu’il n’y a pas le feu au lac : une centaine d’incivilités
pour plusieurs millions de voyages par an. Mais mieux vaut prévenir…
- Les questions d’actualité ont permis de revenir sur la rentrée scolaire avec l’État
qui supprime des postes et le Département qui donne la priorité aux investissements ; de penser déjà à l’hiver et à l’éventuel déneigement des voiries déclassées
et transférées aux communes : le conseil général ne les laissera pas tomber ; de
remettre sur le gril l’accueil des mineurs étrangers isolés avec le désengagement
de l’État, et France Terre d’asile qui cherche des solutions… ; d’entendre les élus
socialistes fustiger le projet Daubresse pour un nouveau contrat unique d’insertion de 7 heures par semaine pour les bénéficiaires du RSA.
Autre question d’actualité et véritable « enfer » pour les usagers de la rocade
minière : le goulot d’étranglement d’Aix-Noulette au niveau du pont… Le conseil
général a réalisé une belle « deux fois deux voies » sur la route départementale
301 (prolongement de la rocade) mais ça coince au pont, kilomètre 0 de l’autoroute A21, propriété de l’État, un tronçon de 800 mètres sur deux voies. La
galère pour des milliers d’automobilistes. L’État évoque un lancement des travaux « au mieux » en 2014, sous réserve d’obtention des crédits !
• Organisée à Lens début septembre, la soirée «Cap développement» de l’Aditec
- CEEI, association pour le développement de la technologie et de l’innovation
créée en 1992 à l’initiative du conseil général, a permis de découvrir les initiatives
entrepreneuriales et innovantes du Pas-de-Calais et de récompenser les lauréats
du challenge des entreprises en pépinières. Michel Vancaille, premier vice-président du Département et Odette Duriez, conseillère générale, ont remis les deux
prix du conseil général, d’un montant de 2 000 euros chacun, à Gipsy Laude, 23
ans, qui a créé une activité de sellier-harnacheur «hébergée» au Village des
métiers d'arts de Desvres, et à Longévisport, société innovante de coaching
sportif, créée en 2009 par Nicolas Lièvre et Aurélien Dhantois, hébergée à la
pépinière MICE de Nœux-les-Mines.
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
VOTRE AGENDA PAS-DE-CALAIS 2012
« LES OLYMPIQUES DU PAS-DE-CALAIS »
Agenda semainier présentant plus de 50 photos et légendes de
sportifs du Pas-de-Calais ayant participé aux Jeux olympiques :
Route départementale 939
et déviation du Parcq :
Micheline Ostermeyer, Michel Jazy, Marie Delattre, José
Beyaert, Léonce Déprez, Mathieu Goubel, Jacques Carette,
Didier Hoyez, Pauline Parmentier, Jean-Pierre Dufresne,
Ophélie David, Lucien Gaudin, Nordine Oubaali,
Jacques Accambray, Débat d’Estruval…
le Département abandonne
le projet « nord-court »
Une idée de cadeau originale
aux couleurs du Pas-de-Calais
En 2006, l’État a transféré au Département du Pas-de-Calais 420 kilomètres de routes
nationales. Le président Dominique Dupilet avait alors parlé de « cadeau empoisonné… » Les années qui ont suivi lui ont donné raison car les voies « offertes » nécessitent beaucoup d’aménagements: « Passés les diagnostics, il a bien fallu que nous
suppléions aux carences de l’État. Et puisque le développement de nos territoires passe
nécessairement par un réseau moderne et adapté au trafic d’aujourd’hui, nous avons
entamé sans tarder les travaux. »
Ce qui a été fait sur la RD 939 en est l’illustration. Le passage à deux fois deux voies
de cet axe majeur – il relie sur cent kilomètres Arras au Touquet – se poursuit. La
tâche est immense, comme son coût, et les écueils nombreux dont la fameuse déviation
du Parcq: « Un dossier pour le moins compliqué que nous tentons depuis cinq ans de
débloquer, explique Jean-Claude Leroy, vice-président du conseil général chargé de la
voirie. Nous avons hérité de plusieurs possibilités de tracés avec des contraintes patrimoniales et d’urbanisme fortes. Nous en tenons compte et nous comprenons bien
entendu les inquiétudes et doléances des riverains. Leur impatience également quant
au choix définitif. Mais le Département travaille et poursuit sa réflexion afin de
trouver le meilleur compromis possible ». Le 16 septembre dernier, la commission du
conseil général, chargée de la politique des infrastructures et de la mobilité, a décidé
d’abandonner la variante « nord-courte » du projet. Ce qui va permettre de débloquer
les contraintes d’urbanisme qui pèsent aujourd’hui sur les terrains et les maisons situés
sur ce tracé. « Nous allons saisir le préfet du Pas-de-Calais pour qu’il modifie l’arrêté
de 2008 qui avait réservé les terres. Cette nouvelle devrait soulager les propriétaires »,
ajoute J.-Cl. Leroy. Quoi qu’il en soit, la déviation du Parc est toujours programmée
et le Département continue d’étudier trois autres variantes: les « nord-longue »,
« grand sud » et « l’aménagement de la voie existante ». Ces trois variantes devront
cependant prendre en compte les résultats de l’étude de classement « paysager et patrimonial » de la commune du Parcq, étude pilotée par… l’État.
19
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Vécu
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Conçus pendant l’occupation allemande
Photos collection Francis Boulouart
Les enfants nés d’amours interdits
LS ont été conçus pendant la seconde guerre
mondiale, leur mère était française et leur père
allemand. Ils sont nés d’amours interdits. Ces
enfants de soixante, soixante-dix ans aujourd’hui, ont
tous des parcours émotionnels inouïs, et un
dénominateur commun : la recherche du père. Leur
mère a parfois été tondue, humiliée, dénudée, par les
bons Français à la Libération. Ils ont été abandonnés
ou humiliés le long de leur enfance. Montrés du doigt
dans la rue, stigmatisés au catéchisme, ou par
l’instituteur, parfois maltraités à la maison… les
enfants de la guerre ont grandi dans une honte
permanente. Quelques-uns relèvent la tête. Au sein de
l’Aneg* ils partagent leurs histoires de vie, se
réconfortent et s’aident dans la quête de leurs
racines. Francis Boulouart à Angres est correspondant
régional de l’amicale. Il y a six ans, il a retrouvé la
trace de son père et s’est découvert outre-Rhin une
deuxième et chaleureuse famille.
I
Pendant la seconde guerre mondiale, les informations
sur la contraception étaient prohibées. Quand un couple
illégitime s’aimait, la femme était donc punie: elle voyait
son ventre s’arrondir. En 1942, Georgette, la mère de
Francis, habitait Calais, rue Gambetta. Son mari était
prisonnier, elle vivait avec ses parents dans une maison
qui jouxtait une autre, réquisitionnée par les Allemands.
Quatre soldats employés des chemins de fer y logeaient.
La mitoyenneté des jardins, les mois qui passent, la jeunesse… « Ma mère éprouva des sentiments pour Willi
Knöri, raconte Francis. De cet amour, je suis né le
23 janvier 1943 ». Les Françaises étant considérées
comme une sous-race par la loi aryenne, il était donc
interdit aux Allemands de les épouser. De toute façon,
Willi a dû quitter Calais pour le front d’Italie… De toute
façon, il était déjà fiancé. Francis Boulouart a donc vécu
seul avec sa mère. Il était aimé d’elle mais cet « enfant de
boche » a tellement été montré à l’index qu’il « aurait
préféré être abandonné ». Les injures ont transpercé
son quotidien. Il a trouvé le salut à 14 ans quand le
patron des Chaussures André à Calais lui a proposé un
poste de vendeur étalagiste. L’homme ne lui a pas
demandé le nom de son père. Avec cette bouffée d’oxygène, il a pu grandir. Tellement grandi qu’il est devenu
directeur régional commercial de 25 magasins dans le Nord – Pas-de-Calais. Le
temps a passé… « Petit à petit je ne me
suis plus senti coupable », pose Francis
Boulouart. Il
savait que
son père
était
Georgette, la maman de Francis, habitait Calais, à côté d’une maison
réquisitionnée par les Allemands pour y loger quatre soldats.
allemand; sa maman ne lui a jamais caché. Elle lui avait
donné, sur une feuille de papier, les informations sur ses
origines. Un trésor!
« À quoi ça sert de ressortir tout ça? »
Photo M.-P. Griffon
En 2004, un détonateur bouleverse la vie de Francis
Boulouart. Il s’agit d’un ouvrage, publié par Jean-Paul
Picaper et Ludwig Norz Les Enfants maudits. Il
découvre qu’au moins 200000 Français, comme lui, s’interrogent sur leur père allemand. Il découvre aussi la
WAS, un service d’archives militaires qui gère à Berlin
plus de 18 millions de fiches de combattants allemands
de la seconde guerre mondiale. Là, avec un nom, une
photo, un matricule, Marie-Cécile Zipperling aide à
retrouver les pères. Il arrive qu’au décès d’une maman,
des enfants découvrent ébahis le portrait d’un soldat
allemand. Il arrive aussi qu’un jour, une petite phrase
soit lâchée: « Ton père n’est pas ton père… ». Quand les
mots sont suivis de mutisme, « c’est la torture »…
Parfois, les informations, trop minces, ne permettent
pas de retrouver le père. Les recherches en tout cas sont
souvent découragées par les anciens. « À quoi
ça sert de ressortir tout ça? » lui a
reproché sa cousine de 87 ans! La
quête de M. Boulouart a abouti.
Elle lui a apporté une joie immense.
Certes son père était décédé mais
il s’est découvert un frère
Rudolf et une famille allemande. Quand « Rudi » et sa
femme sont arrivés chez
lui, à Angres, l’émotion était intense,
« c’est l’un
des
plus
beaux jours
de
ma
Francis et ses petits-enfants. Transmettre à tout prix l’histoire, pour plus de raison, plus d’intelligence.
vie… ».
Willi Knöri, soldat allemand, employé des chemins de fer. À Calais le
5 décembre 1940.
La fratrie de l’Aneg
Au sein de l’Aneg, les plus de 400 adhérents forment
une vraie fratrie. Ils se retrouvent chaque année, programment des voyages à Berlin. « Nous avons été
reçus au Reichtag, se souvient Francis Boulouart, on
nous a déroulé le tapis rouge. Nos pères ne nous ont
pas reconnus, mais l’Allemagne, oui. » En 2007,
l’Amicale s’est présentée au ministre français des
Affaires étrangères, a obtenu d’être d’utilité
publique, et la possibilité pour certains d’avoir la
double nationalité. Loin, très loin de toute apologie
des troupes d’occupation en France, loin de tout
extrémisme, l’Aneg recueille les histoires du passé
pour ne pas les laisser s’effondrer dans l’oubli.
Francis Boulouart s’est fait un book pour le transmettre à ses petits-enfants ; Théo et Hugo savent que
leur arrière-grand-père était allemand. L’homme
court les établissements scolaires avec un diaporama
et explique la petite histoire dans la grande. Lors
d’une semaine européenne, il a même donné des
conférences devant des lycéens allemands. « Les questions ont fusé », assure-t-il. Il faut parler, ouvrir les
esprits, faire comprendre. La raison et la connaissance ne sont jamais acquises. Pour preuve, l’exemple
de Viviane Courtin, candidate et tête de liste aux
municipales de 2008 dans le village de Soumans, dans
la Creuse. Une semaine avant l’élection, elle avait
révélé son secret. Sur un bulletin de vote, au-dessus
de son nom était écrit le mot « nazie ».
Marie-Pierre Griffon
*Aneg, Amicale nationale des enfants de la guerre
Jeanine Nivoix-Sevestre, 02 35 93 25 04 ;
Francis Boulouart, 03 21 45 30 67.
À lire le très touchant : Des fleurs sur les cailloux.
Les enfants de la guerre se racontent. Par l’Amicale
nationale des enfants de la guerre. Éditions Laurent
Guillet. ISBN: 978-2-918588-01-6. Prix: 23 €
Vie pratique
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
En direct de l’atelier culinaire
Papillote de dos de cabillaud
aux légumes du soleil
Par David Taccoen, chef à domicile et « toque en chef » de l’atelier Le Culinaire
Préparation : 15 mn • Cuisson : 20 mn • Coût : €
• Difficulté :
Quoi de meilleur et de plus diététique que du poisson en papillote. Facile,
rapide et simple à réaliser, vous allez redécouvrir les saveurs et les
bienfaits du poisson. Cette recette peut bien évidemment être déclinée
avec toutes les sortes de poissons ! Alors prêts, four, cuisinez !
Ingrédients
• Un dos de cabillaud
• Des pois gourmands
• Une courgette
• Une tomate
• Des poivrons jaunes
et verts
• Un citron
• Des olives noires
• Des pignons de pin
• Quelques pistaches
• De l’huile d’olive
• Du papier aluminium
Préparation
• Chauffez de l’eau salée et jetez-y les pois gourmands. Cuisez-les 3-4 mn, égouttez-les puis plongezles dans l’eau glacée pour en stopper la cuisson.
• Dans un peu de beurre, torréfiez quelques pignons
de pin puis déposez-les sur un papier absorbant.
• Découpez des dés de poivrons préalablement desépaissis.
• Épépinez la tomate et coupez-là aussi en petits dés.
Idem pour les courgettes.
• Découpez de fines rondelles d’olives. Prélevez le zeste d’un citron et découpez
celui-ci en fines lamelles.
• Mettez un peu d’huile d’olive dans une casserole et faites revenir dans l’ordre :
les poivrons, puis les courgettes, les olives, le citron et la tomate environ 2 mn.
Préparation de la papillote
• Beurrez un papier aluminium préalablement
doublé. Déposez-y un lit de légumes, quelques pois
gourmands, des pignons de pin et le dos de cabillaud
par-dessus. Salez, poivrez, ajoutez un filet d’huile
d’olive et un peu de jus du citron.
• Repliez le papier alu en deux et refermez-le bien
hermétiquement comme pour en faire un chausson.
• Disposez le tout dans
un plat creux et placez
au four environ 15 mn à
190 °c.
La papillote doit être
gonflée.
• Découpez le papier
alu à l’aide d’une paire
de ciseau sur le dessus et
rajoutez si vous le souhaitez un peu de pistou.
Bon appétit !
Recette recueillie par Magali Crombez - Photos Jérôme Pouille
David Taccoen, chef à domicile et cours de cuisine
Le Culinaire - 06 60 99 14 68 - [email protected]
21
22
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Textes et photos Ph. Vincent-Chaissac
Où sont nos footballeurs professionnels ?
Et ils ne sont plus très nombreux : Jérôme Leroy, originaire de Divion (né à Béthune)
fait figure de doyen. Il poursuit
sa longue carrière chez les
promus d’Évian-Thonon où il
est arrivé en provenance de
Rennes, après avoir évolué au
PSG avec qui il a disputé une
finale européenne, puis à
Marseille, à Lens (vainqueur
d’une coupe interterto), à
Jérusalem et à Sochaux avec
qui il a gagné la coupe de
France. Objectif pour lui :
aider le club à se maintenir en
Ligue 1.
Le Boulonnais Damien Marcq,
prêté par Caen, a pour sa part
rejoint un autre promu : Dijon.
Alexandre Cuvillier (né à
Cucq), encore un ancien boulonnais, est maintenant sous
contrat avec l'AS Nancy-
Lorraine jusqu'en 2014. Enfin,
l’on suivra avec attention la
progression du jeune Timothée
Kolodziejczak (né à Avion) au
sein de l’Olympique lyonnais.
En ligue 2, l’on retrouve le
Beuvrygeois Nicolas Fauvergue
qui évolue pour sa deuxième
saison sous le maillot de Sedan
après avoir connu la Ligue des
champions avec Lille et la L2
avec Strasbourg. À Boulognesur-Mer, qui joue encore en
partie la carte régionale, il faut
souligner que le Roupisien (La
Roupie, hameau de la commune d’Isbergues) Yoann
Lachor, celui qui a donné le
titre de champion de France à
Lens en 1998, est toujours
dans les effectifs, tout comme
Antony Lecointe, Ti Mousse,
qui reste fidèle à son club avec
qui il a tout connu du CFA à la
Photo OL
Les grands du Pas-de-Calais
Olivier Lecocq
Discipline : golf
Né le 8 mars 1972 à Boulogne-sur-Mer
Domicilié à Marquise
Profession: attaché commercial pour le groupe
Najeti
Club actuel: Wimereux et Saint-Omer, membre
de l’équipe de France handigolf
Olivier Lecocq qui fut champion des Flandres de tennis de table avec le
club de Boulogne Bucaille, a découvert le golf à Wimereux… Lui qui était
là pour ramasser les balles sur le practice s’est piqué au jeu et a rapidement atteint un niveau respectable… Il pouvait même rêver d’en faire
son métier jusqu’à cet accident de 1989 qui le privait de la motricité de
tout son côté droit. Après un an de fauteuil roulant, il en récupérait progressivement l’usage, sauf pour son bras droit. Le golf a alors sa véritable thérapie et a activement contribué à sa rééducation. Après avoir
choisi de quel côté il allait jouer, après des heures et des heures d’entraînement, il a pu retaper dans la balle et a retrouvé le niveau qu’il avait
avant l’accident. Il dispute des tournois avec les valides et s’inscrit dans
la démarche de l’association Handigolf nouvellement créée en 1990. Un
an plus tard, il est vice-champion du monde des golfeurs d’un bras et
enchaîne ensuite sept titres nationaux.
Famille, boulot, maison le conduisent à marquer une pause. Et il y a deux
ans, il reprend du service pour redevenir champion de France, pour
gagner les internationaux de France et remporter un titre de champion
d’Europe. Membre de l’équipe de France, il dispute aussi les grandes
compétitions par équipe : 7e des championnats du monde à Malmö début
août, on le retrouvera en fin d’année en Espagne pour les championnats
d’Europe… « On va essayer de gagner » dit-il.
Octobre-Novembre 2011
) ))
Le dernier Lens-Boulogne en ligue 2
a été l’occasion de voir évoluer l’international boulonnais Maxime Colin,
4e de la récente coupe du monde des
20 ans.
Boussu-Dour, en D2 belge).
Pour
mémoire,
Ludovic
Delporte, né à Sainte-Catherinelès-Arras, qui évoluait encore à
Taragone, en Ligue 2 espagnole,
la saison dernière, a mis un
terme à sa carrière. Même chose
pour l’Isberguois Christophe
Marichez qui était encore dans
l’effectif professionnel du FC
Metz.
L’équipe du mois
))) ) octobre-novembre 2011
Les cinq Audomarois engagés avec les équipes de France aux championnats d’Europe à Madrid sont rentrés avec une médaille autour
du cou.
Matthieu et Romain Morel sont champions d’Europe. Après les
matches de poule, les Français affrontaient la Hollande, l’une des
grandes nations du kayak polo mondial, en demi-finale, et s’imposaient 10-2, grâce à une très belle deuxième mi-temps. En finale,
contre l’Allemagne, vice-championne du monde, Matthieu Lalliot (2
buts) puis Romain Morel (2 buts également) mettaient les tricolores
sur orbite, la France s’imposant 6-2.
Les filles avec Gaëlle François, Virginie Brackez et Gwen Para-Diaz,
ont fait presque aussi bien. Vainqueurs de toutes leurs rencontres de poule,
elles écartaient l’Allemagne en demi-finale (5-0) grâce notamment à la très
belle prestation de Brackez au poste de gardienne. En finale, elles perdaient
6-3 contre la Grande-Bretagne, vice-championne du monde et se contentaient du titre de vice-championne d’Europe. Quand même !
Photo CKC Saint-Omer
L
Ligue 1. À leurs côtés : un
jeune qui monte : Maxime
Colin, natif d’Arras, 4e de la
dernière coupe du monde des
moins de 20 ans. Enfin, à
Lens, l’on espère voir un autre
jeune faire quelques apparitions avec l’équipe fanion :
l’Auchellois Dylan Deligny. Un
moment courtisé par des clubs
anglais, il a signé son premier
contrat professionnel en fin de
saison dernière, mais pour
l’instant, il joue encore avec
l’équipe de CFA.
Enfin, à l’étranger,
Franck Ribéry reste
incontournable.
Après les déboires
qu’il a connus, il
semble se reconstruire. Toujours au
Bayern de Munich, il
espère faire remonter
sa cote et briller à
nouveau sous le
Coupe de la Ligue : Jérôme Leroy a retrouvé
maillot de l’équipe de
le stade Bollaert sous le maillot d’ÉvianFrance. Également à Thonon… et connu l’élimination
suivre
:
Cédric
Berthelin,
originaire
de Ekotto, né à Arras et ancien
Courrières et gardien de Mons Lensois, à Tottenham depuis
(Belgique), Benoît Assou- 2006 (son frère Matthieu est à
Kayak polo
clubs professionnels avaient jusqu’au 31 août pour
officialiser les transferts, alors même que le championnat
et la coupe de la Ligue avaient déjà repris. Les effectifs
ne devraient désormais plus bouger jusqu’en décembre,
moment du mercato d’hiver. L’occasion de faire un tour
d’horizon des joueurs originaires du Pas-de-Calais qui
évoluent en Ligue 1 et Ligue 2.
ES
Championnats d’Europe à Madrid
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
23
En ligue 2 de football, Lens et
Boulogne se sont affrontés à
Bollaert lors de la 7e journée.
Les Artésiens ont gagné 2-0
grâce à des buts de Pollet
(17e) et Demont (25e). Retour
à la Libération, le week-end
des 11/12 février.
Le Danois Jonas Jorgensen (Saxo Bank) et l’Australien Stuart O’Grady
(Leopard-Trek) ont pris les deux premières places d’un très beau Grand prix
cycliste d’Isbergues – Pas-de-Calais… Les deux hommes sont allés au bout
de leurs forces pour conserver quelques secondes d’avance sur le peloton.
Auréolée de son beau parcours en coupe du monde,
l’équipe de France féminine de football
est à nouveau en campagne puisqu’elle a
entamé les éliminatoires aux championnats
d’Europe. Pour sa reprise, elle s’est imposée 2-0
contre la Pologne (buts de Thomis – notre
photo - et Bussaglia, 1re et 36e min), en match
amical à Bollaert… Et devant 18 000 personnes.
Les 12, 13 et 14 octobre
Saint-Omer accueille les 11e rencontres
nationales du sport et des collectivités
Les 12, 13 et 14 octobre, Saint-Omer et le Pas-de-Calais accueillent les 11e rencontres
nationales du sport et des collectivités, portées par l’association Sports Région. Cet
événement résumé sous l’appellation Communica’Sport a pour vocation de réunir des
élus, adjoints aux sports et directeurs des sports de collectivités locales et territoriales, des responsables de fédérations nationales, ligues, comités et clubs, des
médias, des prestataires et des entreprises, pour trois jours de travail et d’échanges
autour de thèmes qui feront l’objet de cinq conférences :
- l’Assemblée du sport, pour regrouper les acteurs qui échangent en permanence et
préparent des déclinaisons régionales, donnant plus de poids aux collectivités;
- l’engagement bénévole, moteur des associations sportives... dans un nouveau
contexte économique, sociétal et politique;
- les équipements sportifs, diagnostic, schémas et coordination avec comme exemple
le projet Pas-de-Calais 2012, modèle de développement de territoire;
- le sport face à l’enjeu du développement durable ;
- création et animation d’un réseau sport-santé à l’échelle d’un territoire.
Tous ces temps de travail seront rythmés par des moments de convivialité, des prolongations et des échanges avec en conclusion la remise du Trophée
Communica’Sport de la collectivité la plus sportive. De nombreuses personnalités
sportives et politiques participeront à ces rencontres, entre autres le président du
Comité national olympique et sportif français, Denis Masseglia.
. 05 34 25 83 64
auprès de Guillaume Caudron. Tél
Contact, information et inscription
asport.com
[email protected] - www.communic
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Le Trail de la Côte
d’Opale – Pas-de-Calais
a été remporté pour la
4e fois par le Corrézien
Thierry Breuil (Team
Adidas). Trois mille participants avaient pris le
départ de la compétition sur cinq parcours
différents.
Photo A.Top
Photo A.Top
L’équipe de France de basket est vicechampionne d’Europe et disputera les Jeux
olympiques de Londres. Avant de s’envoler
pour la Lituanie où était organisée la compétition, elle avait terminé sa préparation
à Liévin par un match contre la
Belgique. Tony Parker (notre
photo) et ses coéquipiers
s’étaient imposés 74-44.
Sur un parcours rendu
boueux par la
pluie, Simon Cardon
(les pignons voyageurs) a fait jouer son
expérience internationale
pour s’imposer dans la 5e
édition de la Ride’N’Roll
Party organisée au parc
départemental d’Olhain. Il redevient ainsi champion régional
de descente VTT.
Photos Ph. Vincent-Chaissac
Sports
24
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Les 14 et 15 octobre à Boulogne-sur-Mer
Le poulpachouette Poulpaphone
:
Au programme
Le 15 sur la scène Le Satellite
Milk Coffee and Sugar (acoustic
hip hop, jazz), doux amer et sucré,
c’est la saveur de ce groupe emmené
par deux MCs et deux musiciens
multi instrumentistes qui naviguent
entre slam, rap et jazz.
The Lanskies (pop rock) « un chanteur gallois aux références solides,
c’est efficace, pêchu et percutant ».
Brisa Roché (rock), inspirée par
PJ Harvey, elle a composé sur son dernier album des
morceaux résolument rock et dansants à découvrir
en live.
The Glitch mob (glitch crunk dub), leur concert est
à la croisée des genres. Les trois musiciens jouent au
jeu de ping-pong. Chaque beat et son est repris à la
volée... Résultat étonnant.
Turnsteak (électro), les deux DJ beat makers donnent un live à quatre mains entre électro-break,
glitch rentre-dedans et dubstep.
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Le 14 sur la scène ses sets de pép
ou
rock
hop, reggae,
Le satellite
Les Hyphen Hyphen breakbeat ».
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(électro pop rock) Hudson Moh
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Les 14 et 15
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les tubes rock et métal à la
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joueront en parallèle. Elles
vente : Auchan Saint-Martin,
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donneront des concerts d’artistes
librairie Chapitre.com, sur place.
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True Live (hip hop soul), six musiciens vir- plus réfractaires. R
locaux, régionaux ou de renommée
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tuoses, un projet commun, des morceaux amène ses textes mal
internationale. Du bonheur dans
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malicieux et un live euphorique.
les oreilles et le plaisir de
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King Charles (alternatif), véritable coup cheur
découvrir comment on s’amuse
Brigitt
lk), sexy comme
de cœur de cette édition, ce jeune anglais Brigitte (chanson fo
aujourd’hui avec les sons.
i fait peur.
est un artiste à suivre. « Excellent guita- Fontaine… rien ne lu
Rens. 03 21 10 28 52
riste et chanteur au timbre unique ».
B
Vente en ligne ouverte : www.agglo-boulonnais.fr/billetterie
Jusqu’au 31 décembre
Le Louvre s’installe à Béthune 2011
connaissons tous
Les Trois Grâces de
Lucas Cranach l'Ancien
mais qui a réellement vu le
tableau ? Il sera présenté à la
Chapelle Saint-Pry de
Béthune jusqu’au 31
décembre. La peinture est une
des dernières acquisitions du
Louvre. Aux côtés de cette
œuvre de la Renaissance
allemande, le musée national
et les musées du Nord – Pasde-Calais exposent une
vingtaine d’autres œuvres qui
témoignent de l’influence du
passé sur les artistes. De son
côté, le Lab-Labanque recevra
une sélection de pièces
contemporaines qui ont été
produites spécialement pour
Le Louvre.
N
OUS
Les Trois Grâces (1531) de Lucas
Cranach l'Ancien, en excellent
état de conservation, a été
acquise par Le Louvre grâce à
une grande opération de
mécénat. Les dons de plus de
7000 donateurs et entreprises,
ont permis d’acheter l’œuvre élégante et raffinée. Elle apporte
désormais sa note éclatante à la
collection de peintures allemandes du Louvre, qui compte
déjà plusieurs toiles remarquables de l'artiste, dont le Portrait
de Magdalena Luther, et une
Vénus dans un paysage. Mais à
peine les trois jeunes filles ontelles posé le pied à Paris, qu’elles
s’échappent déjà pour Béthune
2011, Capitale régionale de la
culture. À la Chapelle Saint-Pry
aux côtés d’une vingtaine d’œu-
vres, Les Trois Grâces montreront combien les artistes se sont
enrichis les uns les autres, de
tous temps, en l’occurrence pour
le nu et le mouvement. Copies,
interprétations, transpositions
décoratives ou reprises d’un
motif… c’est curieux, parfois
drôle, bluffant. À voir notamment: un bas-relief antique, une
mosaïque du IIe siècle et des
œuvres de Lucas Cranach, JeanJacques Pradier, Antoine-Louis
Barye…
Au Lab-Labanque
Au Lab-Labanque, le Louvre
présentera des œuvres contemporaines spécialement créées
pour le musée national et exposées dans ses salles ces dernières
années. C’est une jolie manière
de jeter une passerelle entre
passé et présent. À voir en particulier le diaporama de Nan
Goldin intitulé Scopophilia,
2010.
Les visiteurs percevront ainsi la
nouvelle politique du musée du
Louvre en matière d’art contemporain. Ils découvriront les
œuvres anciennes à travers les
yeux des artistes d’aujourd’hui
(Nan Goldin, Jan Fabre,
Françoise Quardon, Johan
Creten, Patrick Faigenbaum,
Louise Bourgeois…). Impossible
de créer aujourd’hui sans
regarder au-dessus de son
épaule. Les trésors d’hier font la
richesse d’aujourd’hui.
M.-P. G.
Chapelle Saint-Pry, rue Saint-Pry
à Béthune.
Lab-Labanque,
44,
place
Georges-Clémenceau à Béthune.
Rens. Le Garage, 03 21 62 20 11
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
25
Photo Richard Marciniak
Rouvroy retrouve ses Hommes rouges
’ŒUVRE était posée là depuis si longtemps, qu’elle s’était intégrée au
quotidien. Accrochée au mur dans le hall de l’école Elsa-Triolet, elle en
faisait partie. Certains l’avaient oubliée, d’autres n’avaient aucune idée de
ce qu’étaient ces hommes rouges peints à l’huile, rivetés sur du contre-plaqué.
Un support somme toute pratique, pour punaiser les dessins d’enfant…
Pourtant, un jour, la grande plaque de 2 m sur 1,80 m a gêné. Elle s’est retrouvée
dans un local, menacée de benne… Personne ne soupçonnait que cette pièce,
tirée de la série Les Hommes rouges était le travail du maître Henri Cueco, un
des plus grands peintres contemporains vivants. Personne sauf Richard
Marciniak, responsable de la communication et… plasticien.
L
L’œuvre fait partie d’une série qu’Henri
Cueco, peintre et écrivain, a travaillée
de 1965 à 1975. L’artiste s’attarde ici
sur la révolte. Il met en scène des
silhouettes, dépersonnalisées, perdues,
angoissantes et démesurées. L’une
d’elles a une pancarte à la main. Ce sont
des manifestants, des hommes qui bougent. Rien d’étonnant à Rouvroy ; on
connaît la ville, elle sait protester,
bouger, et s’engager. Cueco a été
membre du parti communiste de 1954 à
1976…
En 1974, Guy Carpentier était directeur
de la maison de l’Art et de la
Communication
à
Sallaumines.
Intelligent et passionné d’art d’aujourd’hui, il a reçu les plus grands plasticiens et a proposé à la ville de se constituer un fonds d’art contemporain. « Les
municipalités communistes aidaient les
artistes, explique M. Marciniak,
Rouvroy a donc aussi acheté une œuvre
à Cueco. Elle a dû coûter entre 7 000 et
9 000 francs de l’époque, ce n’était pas
excessif. » Aujourd’hui, elle est estimée
à 60 000 euros… Richard Marciniak a
bien fait de s’émouvoir quand il a vu
l’œuvre de Cueco, abandonnée, oubliée,
couverte en partie de dessins. « J’en ai
parlé au collaborateur du maire… »
Jean Haja s’en est soucié tout de suite.
Il a sauvé Les Hommes rouges et leur a
trouvé une place de choix, dans la salle
du conseil municipal.
M.-P. G
Après 93 ans de cache-cache et de balades sur l’océan
les soldats allemands de la première guerre mondiale
ont quitté la région, ils ont emmené sous le bras quelques
trésors prélevés de nos musées. Une Fille du pêcheur,
œuvre commandée par la ville de Douai au Courrièrois Jules
Breton, est l’un d’eux. Après mille péripéties dignes d’un polar
international, la peinture sera enfin restituée très officiellement
par la galerie d’art new yorkaise Daphne Alazraki Fine Art à la
Ville de Douai. Cérémonie prévue à l’Ambassade de France à
Washington le 13 octobre. Anne Labourdette, conservatrice du
musée de la Chartreuse a déjà son billet.
Q
UAND
Une Fille du pêcheur a sans
doute été réalisée quand Jules
Breton était à Douarnenez, en
Bretagne en 1876. Elle représente Marguerite Moreau, un des
modèles de l’artiste, en train de
raccommoder un filet de pêche.
« Quand le tableau est entré
dans les collections du musée, il
était considéré comme “la perle
des œuvres contemporaines” »,
raconte Anne Labourdette. La
peinture était bien sûr inscrite
dans le répertoire du musée et
figure sur une liste des dommages
causés aux collections… mais elle
n’existe pas dans la base de données d’Interpol qui répertorie
sur Internet les œuvres d'art les
plus recherchées. Pas assez de
temps, de moyens, de certitudes
sur le sort des pièces disparues...
Une évidence en tout cas : Anne
Labourdette affirme que « le
tableau relève d’une collection
publique, il est donc inaliénable
et imprescriptible. » Ce qui n’est
pas le cas d’une œuvre privée,
sauf s’il s’agit d’un bien appartenant à une personne considérée
comme juive par l’Occupant ou
les autorités de Vichy.
Le marché sous-terrain de l’art
est en constante ébullition. En
2000, Mme Baligand, alors
conservatrice en chef du musée
de la Chartreuse est avertie par
Sotheby’s (New York) qu’un
tableau de Breton est sur le point
d’être mis en vente à la Galerie
Köller de Zurich. L’œuvre avait
été refusée deux fois : chez
Sotheby’s puis chez Christie’s.
On savait que le propriétaire
était de nationalité allemande…
Une information judiciaire a vite
été ouverte, et Interpol saisi. Le
tableau a été mis sous scellés à
Zurich. Il a fallu quatre années
de bataille d’experts pour l’identifier et enfin, certain de son fait,
Douai a porté plainte pour vol et
recel. Erreur ! Dans le droit
français, s’il y a plainte pour vol,
il faut être en mesure de nommer
le voleur ; or c’était impossible !
Des années de brouillaminis de
procédures judiciaires ont donc
suivi. Elles ont été ponctuées
d’erreurs… au point que la justice suisse a levé les scellés. « La
toile a ainsi été vendue à la
galerie Anderson de Beverly
Hills… qui, explique Anne
Labourdette, connaissait forcément son origine frauduleuse ».
Peu importe ! Ensuite elle a été
achetée par la galerie Daphne
Alazraki. En 2010, le musée de la
Chartreuse est averti qu’elle va
être mise aux enchères à la
galerie Lempertz de Cologne.
Rapidement Douai porte plainte
- uniquement pour recel cette
fois - et la vente est empêchée par
la police allemande. La galerie
propose de garder le tableau, le
temps que Douai réunisse toutes
les preuves de propriété, et…
sans prévenir personne, laisse
repartir la toile aux USA. Une
fille du pêcheur retraverse
l’océan une fois de plus, jusque
la galerie Daphne Alazraki.
Grâce à l’efficacité du procureur
douaisien Éric Vaillant et du
cabinet parisien Borghese
Associés, l’affaire a dès lors été
rondement menée. D’autant
que, soucieux de nettoyer un peu
le marché de l’art, un déploiement policier considérable s’est
emparé du sujet. Une cellule
fédérale américaine, comprenant
des agents des douanes, du FBI
et d’Interpol a interdit tout mouvement de l’œuvre. Enfin la Fille
du pêcheur pouvait se poser, se
reposer. Elle se prépare pourtant
à une dernière traversée. La
galerie Daphne Alazraki qui
accepte de rendre l’œuvre sans
compensation financière (la pièce
est estimée à 150 000 €) sera présente à la cérémonie de restitution. Un moment important.
Autant que le délai pour
retrouver l’œuvre. La mise en
lumière sera belle. Elle éclairera
la coopération efficace des
Américains se penchera sur ce
peintre courrièrois qui a tant
aimé l’Artois…
Jules Breton,
sa vie, son œuvre
Selon les Archives départementales, Jules-Adolphe-Aimé-Louis
Breton est né en 1827 à
Courrières. Il a suivi des études
au petit séminaire Saint-Bertin à
Saint-Omer puis au collège royal
de Douai. À 16 ans, il s’est installé à Gand pour apprendre la
peinture à l’Académie royale
des Beaux-Arts. Ses premières
œuvres, Misère et désespoir et
La faim, reflètent le climat
social de l’époque. Jules Breton
peint essentiellement la misère
laborieuse, celle qu’il voit
autour de lui, et s’inspire pour
son travail de son pays natal. En
1854, il retourne à Courrières et
Photo musée de la Chartreuse
La Fille du Pêcheur de Jules Breton rentre chez elle
La Fille du pêcheur raccommode un
filet de continent en continent.
s’y installe définitivement.
Débute alors son œuvre "paysanne" : il abandonne la représentation de la misère au profit
d’une vision idyllique du monde
rural. En 1859, Le rappel des
glaneuses remporte la première
médaille au Salon et un grand
succès public. L’impératrice
Eugénie le fait acheter par
Napoléon III et le tableau est
exposé
au
musée
du
Luxembourg, alors musée des
artistes vivants. Six ans plus
tard, le peintre découvre la
Bretagne…
Marie-Pierre Griffon
Rens. 03 27 71 38 80
26
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
12e édition du Festival international du film d’Arras
Du 4 au 13 novembre : Toutes mes envies
est mon mois préféré. C’est le mois qui me fait rire, pleurer, frémir. C’est celui
aussi qui me frustre le plus. De ne pas tout voir, de ne pas savoir me démultiplier. Ne rien
rater du Festival international du film d’Arras… cette année, pour la douzième fois, je vais
encore essayer. Tenter de tous les approcher : Jacqueline Bisset, Jean-Paul Rappeneau, Fiona
Gordon et Dominique Abel, Philippe Lioret, Marie Gillain, Mélanie Laurent, Mathieu Kassovitz…
De voir leur leçon de cinéma, la présentation de leurs films, les rencontres publiques... Découvrir
les expositions, le festival off, les films pour enfants. Je vais m’appliquer à ne rien manquer de la
rétrospective du burlesque des années 60, et de la France sous l’Occupation. Plus de cent films
dont une cinquantaine d’inédits et avant-premières, deux cents
projections… Oui, je vais essayer.
N
OVEMBRE
rras mis en place par PlanLe 12e Festival international du film d’A
re avec la projection en
Séquence, démarre le vendredi 4 novemb
Philippe Lioret. « Un film
avant-première de Toutes nos envies, de
ent. Un film sur la mort,
sur les crédits bancaires, le surendettem
Éric Miot, délégué général
aussi, mais porteur de vie… » commente
as, et l’équipe du film prédu festival. Le réalisateur, fidèle à Arr
cinéma, avec de vrais persenteront leur œuvre. « C’est un film de
sur notre société. » Au-delà
sonnages, une histoire, quelque chose
du beau, informer.
La France sous l’Occupation
La Compétition
européenne
sous
France
La
l’Occupation est un des
deux grands volets imaginés par Éric Miot et
Nadia Paschetto, directrice du Festival. Au travers un large panorama
cinématographique, ils
essaieront de donner
des Français. De l’apologie
toutes les facettes des comportements
abo, toutes les nuances seront sur
de la Résistance à la France toute coll
et la pitié
les écrans du Cinémovida. Le chagrin
quatre
de
re
de Marcel Ophüls, un documentai
une
est
heures en noir et blanc tourné en 1969,
de 1940
perle. Il décrit sans complaisance la vie
témoies
forc
avec
d,
à 1945, à Clermont-Ferran
ie.
sort
sa
à
gnages. La chronique a été étouffée
er
Man
Le 5 novembre à 16 h 30, Yves Le
lui a
recevra l’historien Pierre Laborie qui
Ce spécialiste de l’Occupation
in.
ven
le
et
grin
écrit, en contre-pied, Le cha
lisation de l’histoire. À ses côtés,
dénonce les idées reçues et l’instrumenta
fesseure à l’université de Paris Isont attendus Sylvie Lindenperg, pro
seconde guerre mondiale et de
Panthéon Sorbonne, passionnée de
te plus particulièrement de l'hiscinéma, et Jean-Pierre Azéma, spécialis
table ronde sera exceptionnelle,
toire de Vichy et de la Résistance. La
de chance de voir sur grand écran
autant que la programmation. Une gran
du rail (René Clément, 1945),
dans des versions restaurées : La Bataille
, 1969), Lacombe Lucien (Louis
L’Armée des ombres (Jean-Pierre Melville
Losey, 1976), Le Dernier métro
Malle, 1974), Monsieur Klein (Joseph
enfants (Louis Malle, 1987)... et
(François Truffaut, 1980), Au revoir les
Autant-Lara, 1956), 45 Rue de
bien sûr La Traversée de Paris (Claude
Poliveau !
« Les actualités »
Le festival s’ouvrira sur « Toutes nos envies », l'adaptation du livre bouleversant
d'Emmanuel Carrère, « D'autres vies que la mienne ». Le dernier film de Philippe
Entre les plus de quarante inédits et Lioret met en scène Marie Gillain et Vincent Lindon.
avant-premières, les films du cinéma
Sixties Folies
du monde, les désormais célèbres
Le burlesque est l’autr
pars
focu
le
e grand thème dévelop
découvertes européennes,
pé par le
Fe
sti
va
l.
Le
s
pr
ogr
et
am
ique
mateurs se sont attardés
ticulier (cette année sur la Belg
sur
les années
60 quand ce genre de com
ique violent et visuel est
la Norvège), il y a aussi la Compétition
réapparu
sous l’influence du carto
on et de la culture pop.
européenne. Ont été sélectionnés 10
Au programme, l’absurde, les film
s dingues et psychédéliqu
long-métrages de fiction, inédits en
es, et les
ap
oca
lypses visuelles : Docteur
Folamour (Stanley Kubr
France. Ils sont slovène, allemand sloick,
1963), Quoi de neuf, Pussy
cat ? (Clive Donner, 1965),
vaque, norvégien… et concourent
Qu’astu fait à la guerre papa
? (Blake Edwards, 1966),
pour l’Atlas d’or (10000 euros), l’Atlas
Ca
sino
Ro
ya
le
(John Huston, 1967), Les
Producteurs (Mel Brooks,
d’argent (prix de la mise en scène,
19
67
), Prends l’oseille et tire-t
oi (Woody Allen, 1969), po
5000 euros), le Prix du Public, adoré
ur
ne
cit
er que ceux-là.
seil
con
du
s
euro
0
(400
lic
par le pub
général), le Prix du Syndicat Français
de la Critique de Cinéma et – c’est nouveau – le Prix Regard Jeune
(2000 euros) attribué par des lycéens.
Jacqueline Bisset,
Jean-Paul
Rappeneau,
Mélanie Laurent…
Les invités de ce 12e festiv
al
sont prestigieux. La gra
nde Jacqueline Leçon
de cinéma le jeudi 10 no
Bisset quittera les États
vembre à
-Unis pour se 14 h30.
poser à Arras plusieurs
jours. L’actrice De no
mbreux autres invités son
anglaise « à la classe
t attendus.
absolue » pour Certa
ins déjà célèbres, d’a
reprendre les mots d’Éric
utres en
Miot, présentera devenir
. De toutes nationa
plusieurs de ses films. El
lité
s. La
le donnera aussi Cana
dienne Fiona Gordon
une Leçon d’actrice. Da
,
née en
ns les années 70, Austr
alie, et le Belge Dominiq
elle a été classée la plus
ue Abel (à
belle femme du qui on
t doit La Fée (2011) à qui
monde. Elle a donné la
les organiréplique à Steve sateu
rs ont donné Carte bla
McQueen, Franck Sinatr
nc
he sur le
a, Dean Martin, burle
sque. Rendez-vous les
Paul Newman, ou Albe
5 et 6
rt Finney ; elle a nove
mbre. Philippe Lioret, Ma
joué pour des monstre
rie Gillain,
s sacrés, Luigi Mélan
ie Laurent, Mathieu
Comencini, John Hu
Kassovitz,
ston, Claude Mathi
eu Demy, Emmanuel Mour
Chabrol… Entre autres.
et, André
Wilms, Cédric Kahn, Ph
Jean-Paul Rappeneau,
ilip
pe
Faucon,
le réalisateur du Jalil
Lespert… ont répondu
Cyrano qui fait le siège d’A
présent.
rras, est l’autre D’autre
s noms sont avancés, qui
invité d’honneur. « C’est
font tout
un grand mon- autan
t frémir. Ne pas les rater
sieur, affirme Éric Miot.
.
Ne rien
Il a porté très rater.
Novembre est mon mois
haut le cinéma français
pr
éféré.
. Hormis le dernier, tous ses films sont de
grands succès. »
Multi-césarisé, le cinéaste
présentera ses
No Limit ! - résidence d’artistes et création musifilms, de grosses productio
ns à chaque fois,
cale et sonore pour cinéma muet. Le cinéma
qu’il met longtemps à réa
liser. « Son tramuet n'en était pas silencieux. Bruiteurs et musivail correspond bien à l’id
ée qu’on se fait
ciens accompagnaient les projections. Dans cet
du cinéma, il est la fusion
entre film popuesprit, deux artistes, Jacques Cambra et Jean
laire et film d’auteur. »
Il donnera une
Carl Feldis ont été invités à créer un spectacle
Un partenariat avec Estelle
Caron la déléguée de l’Ina
pour la région Nord donnera des merveilles. La professionnelle a sélectionné 8
moments clefs de la seconde
guerre, donnés dans « Les
actualités » d’alors. En resera avant les films pendant 8
pectant la chronologie, elle les présent
projetée comme au temps de
jours. Le lundi 7 à 19 h, une séance sera
grand film », en l’occurrence Le
l’Occupation. « Les actualités », et « Le
3),
Corbeau (Henri-Georges Clouzot, 194
autour du cinéma burlesque dans le cadre d’une
résidence qui se déroulera le temps du festival.
Marie-Pierre Griffon
Tél. 09 72 12 88 23
www.plan-sequence.asso.fr
Écoute-voir
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
27
Rubrique tenue par J.-Y. Vincent
simples, bruts, caisses de bois
peintes, pans de murs et des
planchers crayonnés à la main,
bleu, blanc, noir, du rouge
oxyde au bleu de sécurité!
Deuxième ouvrage édité par les
toutes jeunes éditions Mer du
Nord, le livre est aussi passionnant par ses commentaires,
noms de bateaux, chapelles
embarquées, ex-voto marins…
PHILIPPE MANIÈRE
La part sacrée
du modeste
Éditions Mer du Nord, avenue
de l’Europe, 62720 Rinxent.
Philippe Manière est professeur
d'histoire de l'art et de peinture
contemporaine. Il a pu, à l’invitation de l’association À table,
installer son atelier pendant plusieurs mois dans une ancienne
saurisserie boulonnaise. Il s’est
interrogé sur le sacré dans le
monde maritime et il en a résulté
une superbe performance scénographique dont le livre est le
témoignage photographique!
Fils de marin, l’artiste travaille
depuis longtemps sur « la
mémoire collective » et d’évidence il aime interroger les lieux
de mémoire. La part sacrée du
modeste, passerelle entre le
monde du travail et celui de
l’art, est un bel hommage au
monde maritime et à ses traditions. Les matériaux utilisés sont
GILLES WAREMBOURG
Chroniques
posthumes 2
Les première chroniques signées
par l’auteur étaient rurales,
celles-ci se veulent urbaines. Le
lecteur quitte Fécourt pour se
rendre à Béthune, par un
chemin dérobé qui passe par la
chapelle Saint-Eloi où un
Charitable le prend pour confident et le voilà plongé dans l’intimité de quatre familles. Épique,
tragique, burlesque: les amours
tumultueuses d’une jeune marinière; d’étranges phénomènes
dans une maison bourgeoise,
drame dans un lotissement, les
affres d’un cadre qui reçoit son
propre faire-part de décès.
Les Établissements
Bracq-Laurent
EDGAR CHAIGNE
Le Pas-de-Calais
en mots croisés
40 grilles tous niveaux sur les
trésors historiques ou les
curiosités touristiques du
département du Pas-de-Calais
et quarante autres pour
découvrir le Nord ! La belle
idée ! Allez : il commence l’alphabet et coule vers la mer ?
C’est le fleuve Aa !
Éditions Sutton, Pas-de-Calais :
ISBN 978-2-8138-0401-3,
Nord ISBN 978-2-8138-0402-0,
prix 4,90 €
ISABELLE MARIE WATRIN
L’exil noir
Pourquoi le dernier roman de
Dickens est-il resté inachevé ?
Là est la question et le détective Triste d’Ovide est très
embêté pour y répondre
jusqu’au jour où l’on s’aperçoit qu’au musée de Boulogne,
la dépouille de la momie
Nehemsimontou a été remplacée par un autre corps !
Cette nouvelle a été écrite en
1992, à l‘occasion du concours
de la nouvelle policière
d’Outreau.
Moulin du Temps
prix 9,50 €
ISBN 978-3-9813355-6-9
Éditions Riffle Nord,
ISBN 978-2-919059-06-5, prix 15 €
Prolongement d’une exposition
qui avait accueilli quelque 700
visiteurs en quatre jours, le livre
illustré sur les Établissements
Bracq-Laurent est le récit d’une
singulière aventure industrielle et
humaine, commencée en 1879 à
Lens. Construction mécanique, chaudronnerie, aciérie et fonderie sont alors réparties en quatre ateliers totalement détruits par les bombardements de la première guerre mondiale. Un moment transférée à Meulan en
Seine-et-Oise (1917-1919), l’activité se poursuit ensuite à
Achicourt près d’Arras où des bâtiments ultramodernes
pour l’époque, sont construits.
À partir des années soixante, Pierre et Michel Bracq qui travaillent avec leur père, reprennent le flambeau et modernisent le site.
En 1976, « un mariage de raison » avec une autre entreprise
donne naissance à une nouvelle société d’exploitation… Mais
l’atmosphère sociale se dégrade jusqu’en 1986 date à laquelle
le couperet tombe: redressement judiciaire, licenciements,
liquidation.
Sous la plume de Jean-Jacques d’Amore et Delphine
Vasseur, Pierre Bracq témoigne et évoque les savoir-faire et
les techniques employées dans les différents ateliers.
Riche d’une mise en page soignée et d’une iconographie
abondante, le livre fait la part belle à l’aspect technologique
tout en laissant une très large place à l’aventure humaine et
sociale. Beau travail de mémoire.
Philippe Vincent-Chaissac
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vous pouvez recevoir des propositions d’au-tres sociétés. Si vous ne le souhaitez pas, il vous suffit de nous écrire en nous indiquant vos nom, prénom et adresse. L ’Écho d’oct.-nov – no 120
Livres…
28
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Nov.
Pour l’Agenda de L’Écho no 121 de décembre
(manifestations du 7 décembre 2011 au 7 janvier 2012)
17
AN 2
011
envoyez vos infos pour le 17 novembre 2011.
expos, salons…
Aire-sur-la-Lys
Du 7 oct au 3 déc, galerie du
Bailliage (salle haute), exposition Pierre Faucher, artiste plasticien.
Rens. 03 21 39 65 66
www.ot-airesurlalys.fr
Arques
Jusqu’au 29 oct, médiathèque,
huiles sur toile, aquarelles et
pastels de Lidia Hudzik (artiste
peintre polonaise) sur le thème
des Jeux et la chasse. Mar et sam
9h-12h et 13h30-17h30 ; mer 9h12h et 13h30-19h ; jeu 13h3017h30 ; ven 13h30-19h.
Arras
J. 13 oct, Artois Expo, forum de
l’Emploi. Du 18 au 20 nov,
salon Terroirs et Saveurs de
France.
Invitée
d’honneur
l’Angleterre avec une dizaine de
stands dédiés à la « british fine
food ».
Rens. Artois Expo 03 21 60 77 77
Jusqu’au 23 oct, université
d’Artois et Le Quai de la
Batterie, photographies d’Elaine
Ling. Du lun au ven 10h-18h à
l’université (rens. 03 21 60 49
49) ; du mer au dim 14h-18h et
sur rdv au Quai de la batterie
(rens. 03 21 23 43 11).
Site : http://www.elaineling.com
Le Pharos hors les murs !
« Quartiers de vi(ll)e » livre de
Bruno Lajara et François SaintRémy, exposition itinérante
jusqu’au 31 oct, office culturel ; du 31 oct au 30 nov,
bibliothèque Ronville ; du 30
nov au 31 déc, médiathèque
Verlaine.
Du 5 nov au 15 déc, musée des
Beaux-Arts, Trésors méconnus
de l’école d’Arras. Visites commentées à 15h30, les 5, 12, 13,
19, 20 et 26 nov, les 3, 10 et 11
déc.
Rens. 03 21 71 26 43
Du 24 nov au 4 déc, Maison de
services M.-Thérèse-Lenoir, Le
bijou dans tous ses états, expo
restitution des ateliers terre
céramique du Pharos.
Du 25 nov au 17 déc, Hôtel de
Guînes, expo Pierre Malik (art
vidéo et mapping). Du mer au
dim 14h-18h et sur rdv.
Rens. 03 21 23 43 11
http://www.quaidelabatterie.fr
Attin
Du 29 oct au 1er nov, salle P.Dupuich (rue du Château)
exposition peintures de 40
artistes locaux et régionaux.
Entrée libre la semaine 14h18h, le week-end 10h-12h et
14h-18h.
Blendecques
S. 22 (14h-18h) et D. 23 oct
(10h-18h), expo de peinture et
concours de dessin pour
enfants. Proclamation des résultats le 23 oct à 18h.
Bouvigny-Boyeffles
Les 29, 30, 31 oct et 1er nov,
10h-19h, salle des fêtes, exposition Le Petit séminaire de
Bouvigny-Boyeffles ou l’histoire
d’une maison de campagne.
Rens. 03 21 72 59 51
Calais
Du 5 nov au 5 fév, musée des
Beaux-Arts, Watercolors, aquarelles
franco-britanniques.
Peintures de Turner, Bonington,
Wyld, Callow, Louis Francia
datées de la fin du XVIIIe et XIXe
siècles).
Rens. 03 21 46 48 40
www.musee.calais.fr
Jusqu’au 15 oct, centre G.Philipe, Structure d’Agathe
Verschaffel (artiste peintre). Du
lun au ven 10h-12h et 14h17h30.
Rens. 03 21 46 90 47
http://www.ccgp.calais.fr
Jusqu’au 16 oct, centre commercial Les 4B et École d’art du
Calaisis, expo Cap'tain Nico
Wonderland
(Volume
II),
exp(l)osition-rétrospective
de
1986 à 2011. Ouvert au centre
commercial Les 4B, du lun au sam
10h-12h et 14h-17h. École d’art
du Calaisis, du lun au jeu 9h-20h,
ven 9h-17h30, sam 15 oct 14h17h, dim 16 oct 10h-19h.
S. 8 (14h-18h) et D. 9 oct (10h12h et 14h-18h), salle du Minck,
exposition
généalogique.
Initiation à la généalogie, présence de chercheurs confirmés,
conférences…
Calonne-Ricouart
D. 23 oct, 9h-18h, gymnase
Youri-Gagarine, bourse exposition multicollections. Expo sur le
thème les animaux, les monnaies, timbres, etc.
Rés. 03 21 62 13 15
Aubigny-en-Artois
Les 15 et 16 oct (10h-19h) salle
des fêtes, salon des métiers d’art
et de bouche.
Carvin
Auchel
Du 8 au 16 oct, l’Odéon, sculptures de Bernard Lejeune.
Auxi-le-Château
Les 22 et 23 oct, salle polyvalente, salon du mariage.
Rens. 03 21 32 26 27
[email protected]
Jusqu’au 18 nov, archives
municipales
(11
rue
de
Bertinghen), La Côte d’Opale
s’affiche. Plus de 50 affiches originales, commerciales, événementielles ou touristiques, vantant la ville, ses industries, ses
fêtes et cérémonies. Ouvert du
lun au ven 8h30-12h et 13h3017h30 et dim 14h-18h.
Rens. 03 91 90 01 10
Bruay-la-Buissière
Du 3 au 13 oct, 10h-12h et 14h18h, médiathèque municipale, À
la découverte du Pain. Histoire
du pain et de l’agriculture, mais
aussi celles des civilisations et
des cultures.
Courrières
Du 15 au 19 oct, 14h-18h,
centre
culturel,
exposition
régionale par le Groupe Jules et
Émile Breton.
Rens. 03 21 76 25 84 (M. Kubatko)
Douchy-les-Mines
Du 1er oct au 23 déc, galerie
de l’ancienne poste, Faites
comme chez vous, séquence
automne, le paysage dans la collection du CRP Nord - Pas-deCalais.
Rens. 03 27 43 56 50
www.centre-photographie-npdc.fr
Dourges
D. 6 nov, salle des fêtes, mairie,
salon du commerce, de l’artisanat et de la gastronomie. Plus
de 60 stands à découvrir. Salle
Briquet, forum des associations.
Rens. 03 21 69 87 07
Hardelot
er
Du 1 au 27 oct, galerie d’art
Joël-Dupuis, œuvres récentes de
Sylvie Dembront-Menuge.
Rens. 03 21 33 65 38
www.galeriedupuis.fr
Les 5 et 6 nov, Centenaire de
l'aéroplage Blériot, photographies anciennes au poste de
secours sur la digue et présentation de chars anciens au club des
Drakkars à la base nautique.
Rens. mairie 03 21 99 94 94
Camblain-Châtelain
Les 19 et 20 nov, salle Féréol
Belval, exposition sur le thème
« Villages d'Autrefois », la vie
d’autrefois.
Rens. 03 21 59 68 07
Date
limite :
pale d’Arts, espace Salvignol,
essentiellement évolutif. Issus
des fouilles récentes du Service
archéologique ou des réserves
du musée de Boulogne, des
objets en pierre, céramique,
bronze ou en os ont été choisis
et ont inspiré 12 artistes plasticiens. Du lun au ven 9h30-12h et
14h30-18h. Sam 10h-11h30 et
14h-17h.
Rens. http://lesamisduvieuxcalais.com
Du 25 oct au 3 nov, hôtel de
ville, salon d'Art. 50 peintres &
sculpteurs amateurs de la
région. Invité d'honneur: Victor
Malinsky. Ouvert 14h-18h en
semaine, 10h-12h30 et 15h-18h
les 29, 30 oct et 1er nov.
D. 13 nov, 15h-19h, galerie
Mondiaphoto (27 rue du
Vauxhall), photos et diaporamas
sur les buffets d’orgue de la
région.
Montreuil-sur-Mer
Les 20, 21, 22 et 23 octobre
Rens. 03 21 65 03 91
Les 15 et 16 oct, 10h-18h, salle
Pascal, salon de scrapbooking.
Boutiques, ateliers, make and
take…
Blog : creascrapblog.canablog.com
[email protected]
Boulogne-sur-Mer
Jusqu’au 15 oct, école munici-
Les 12 et 13 nov, hôtel du
Parc, salon Festi-Créatif (mercerie, tissu, cartonnage, perles,
peinture sur porcelaine, …
décoration de la maison, ateliers).
www.lesatelierspourprederose.com
Hesdin
Festival Hesdin Photo 2011.
Du 29 oct au 6 nov, salon des
photographes. Du 29 oct au 30
nov, expos Off. D. 13 nov,
bourse à la photo. D. 13 nov,
salon du livre Photo.
Règlement et inscription sur
www.salondesphotographes.fr
Méli’Scènes 2011,
fête du théâtre en amateur
J. 20 octobre :
Au théâtre, 20h lever de rideau avec
Une paire de gifles par le Petit théâtre
de Montreuil. À 20h30 Batailles à tous
les étages par la Cie du Foier de
Berck.
V. 21 octobre :
Au théâtre, 19h Le défunt par
Mankabena Cie. À 19h30 Feu la mère
de Madame par Rue... mot, cour et
jardin. À 20h30 inauguration officielle
de la biennale. À 21h30 Trente ans…
Une vie de chameau par Nordine
Baraka.
S. 22 octobre :
- À la citadelle, rdv à 9h30 pour un parcours déambulatoire théâtral avec Les
Sans talents (La mariée des marais), La
Chouette troupe de l'Aa (Joyeuses
condoléances), Les Artisans (Comment
te dire adieu), L'orange Bleue (La belle
fille et la laide vache), Les Fileuses
paresseuses (contes), la Fabrique à
l'Arsenal (La farce de Maitre Grobord).
- Au théâtre, 14h Velouté par la Cie du
Théâtre Errant.
- À la chapelle de l’orphelinat, 16h
Piplette'Show par les P'tits papiers. À
16h45 Médicalement vôtre par les
Copines d'abord.
- Au musée Rodière, après-midi jeune
public, 15h Lecture lututu par l'Orange
Bleue + goûter (attention jauge limitée
à 35 enfants).
- Au théâtre, 18h30, le Théâtre de
l'Oreiller à plumes. À 20h, L'inscription
par les Bassures de Bass.
- À la salle polyvalente du théâtre, 22h
soirée cabaret petites formes + buffet
avec les Artisans, le théâtre de la Casa et
Abdel Baraka.
D. 23 octobre :
- Au théâtre, 13h lecture des Femmes
en marche. À 14h30 Krock par les
Bocaiences. À 17h, clôture surprise des
festivaliers avec restitution de l'atelier
Les 20 ans de la biennale.
Tarif : 2 € / spectacle pour les plus de 16 ans.
Réservation : Centre de ressources régional
du théâtre en amateur 03 20 49 05 08
[email protected]
Lewarde
Du 10 au 16 oct, centre historique minier, fête de la Science.
Les 17 et 18 nov, colloque Art
et territoire.
Rens. 03 27 95 82 82
www.chm-lewarde.com
Liévin
Du 3 au 14 oct, bibliothèque J.Duquesne/pôle nord, Chez
Miam, itinéraire d’une fourchette édentée, carnet de bord
de Suzette, fourchette dans un
grand restaurant depuis 70
ans...
Rens. 03 21 45 67 55
www.bibliotheque.lievin.fr
Le Touquet
Du 10 au 13 nov, centre tennistique Pierre-de-Coubertin, le
salon du Livre. Auteurs nationaux et régionaux. Remises de
prix, cafés littéraires, tables
rondes, lectures interviews…
Lumbres
D. 27 nov, 10h-19h, salle LéoLagrange, salon du livre. Table
ronde,
lectures
poétiques,
contes, dédicaces, expo, ateliers,
lecture pour enfants. Annie
Degroote, marraine du salon.
www.villedelumbres.fr
Mont-Saint-Eloi
D. 9 oct, 8h30-18h salle polyvalente du stade au hameau
d'Écoivres, rencontre des collectionneurs (timbres, cartes postales, monnaies, capsules de
champagne, vieux papiers,
livres, ...)
Rens. 03 21 48 68 77
Montreuil-sur-Mer
Exposition permanente de la
citadelle Montreuil-sur-Mer au
cœur de la Grande Guerre.
L’arrivée du Grand Quartier
Général de l’Empire britannique
(GHQ) en mars 1916 propulse la
paisible cité fortifiée au rang de
capitale militaire dans l’histoire
du premier conflit mondial.
Ouvert tous les jours sauf mar.
Fév, nov et déc 14h-17h ; mars,
avril et oct 10h-12h et 14h-17h ;
mai à sept 10h-12h et 14h-18h.
Rens. 03 21 86 90 83
Ruisseauville
D. 13 nov, 10h-19h, marché de
l’artisanat et des métiers d’art.
Coutellerie, verre soufflé, vitraux,
ferronnerie d'art, poteries céramiques, mosaïque, créations
tissus éthiques et équitables,
bijoux uniques, meubles, …
Saint-Martin-Boulogne
Du 14 au 20 oct, centre G.Brassens, ensemble de productions plastiques sur le thème du
contraste par l’atelier d'arts
plastiques
Opale.
Portes
ouvertes des ateliers d'artistes
les 14 et 15 oct, 14h 30-18h.
Saint-Omer
Jusqu’au 31 oct, le Cabaret, La
Commedia Dell’Arte, œuvres de
Freddy Dupas. Ouvert du jeu au
dim à partir de 11h, entrée libre
(rens. 03 21 95 96 56 ; 06 81 78
63 71). Expo également visible
au Laboratoire d'analyse médicale Broutin/Santune/Everaere à
Longuenesse.
S. 29 (15h-18h) et D. 30 oct
(10h-18h), salle des sports
(avenue du G al de Gaulle),
exposition avicole. Animaux de
basse-cour et oiseaux de
volière.
Saint-Pol-sur-Ternoise
Jusqu’au 24 oct, musée
Danvin, peintures de Jean-Marie
Sauvage. Ouvert le lun 11h-13h,
les mer et sam 15h-18h, dim
11h-12h30 et 15h-18h.
Agenda
retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120
29
On y va?
Billy-Montigny, salon
Les 4, 5 et 6 nov, salle L.-Delfosse, salon du mineur et du
patois. Expositions, maquettes, le mineur et ses outils, animations, concours scolaire, concours des commerçants et
spectacles patoisants. D. 6 nov, marché du Chti. Chanteurs,
auteurs, artistes, troupes de théâtre, écrivains, poètes, vente
de livres, CD, DVD.
Rens. 03 21 45 61 36. www.memoiredufond.fr
Du 2 oct au 27 nov, Tiot Loupiot, 10ème ! salon d’éveil culturel. Expositions, spectacles, lectures, ateliers dans 29 communes du Pas-de-Calais. Pour les bébés et enfants jusque 6 ans.
Rens. Droit de Cité 03 21 49 21 21. www.droitdecite.com
Wimereux
Les 29 et 30 oct, 10h-19h,
salons des jardins de la baie
Saint-Jean, salon de la belle brocante et des métiers d’art
(démonstrations de canneurs de
chaises, tapissiers, créateurs de
bijoux, restauration de meubles, …).
Rens. 03 21 83 27 17
ou [email protected]
Wingles
Du 8 au 12 oct, salle des
Baladins, exposition d’arts.
Wissant
D. 23 oct, 9h-18h, salle des
fêtes, foire aux livres et collections (cartes postales, timbres,
monnaies, disques, …).
Rens. 03 21 82 32 71
Le 6e son,
festival chanson
du 7 au 16 octobre
musique
Aire-sur-la-Lys
S. 15 oct, 20h15, espace Area,
l’Orchestre régional de flûtes
traversières. Œuvres de G.
Enesco, S. Burnette, C. Debussy,
M. de Falla, P. de Sarasate...
Rens. 03 21 39 78 78.
[email protected]
Arras
Le Pharos hors les murs ! S. 15
oct,
15
h,
médiathèque
Verlaine, Les doigts écorchés
(petit roman sur la renaissance
du rock), lecture sonique par la
Cie Vies à Vies, pour les fans de
rock…
Auxi-le-Château
V. 18 nov, salle des fêtes, soirée
cabaret-jazz, avec le groupe
Jazz Xtet et l’Atelier des Voix.
Bapaume
V. 4 nov, 20h centre Isabelle-deHainaut, Éric Morena.
Rens./rés. Nath’événements
03 21 00 95 95
Barlin
Liévin. V. 7 oct, 20h30, Arcen-ciel, Carmen Maria Vega
+ Mell. S. 8 oct, 20h30,
Karimouche + Jeanne
Garraud. D. 9 oct, 17h,
Florent Marchet + Imbert
Imbert. Ma. 11 oct, 10h et
14h30, Nouvelles de mon
intérieur par Gilda &
Compagnie (jeune public).
Grenay. J. 13 oct, 14h30 salle
R.-Coutteure, Weepers Circus
à la récré (jeune public).
Sallaumines. S. 15 oct, 17h,
maison de l’Art et de la
Communication, Rodrigue +
From&Ziel.
Liévin. S. 15 oct, 20h30, Arcen-ciel, Mademoiselle K +
Lussi in the sky. D. 16 oct,
17h, Clément Bertrand + Jean
Fauque, soirée hommage à
Allain Leprest.
Rens. Arc-en-ciel
03 21 44 85 10
www.arcenciel-liévin.fr
V. 14 (14h30 et 20h30). S. 15
(17h et 20h30). D. 16 oct (16h
et 19h), Zone Actigreen (bd
Wacheux) Pagliacci (opéra) par
la Cie Off.
Rés. mairie 03 21 63 14 50
Béthune
V. 7 oct, 20h45, le Poche, Alex
Beaupain. V. 14 oct, 20h45,
Billie + Mathilde Braure. V. 4
nov, 20h45, Damien Robitaille +
Delbi & The three fantastics. S.
12 nov, 20h30, Fabrikazik avec
Starvage, Apple Pie, Obiertas et
S. Libar. V. 18 nov, 20h45,
Rococo + Tremix. V. 25 nov,
20h45, L + SaSo.
Rens./rés 03 21 64 37 37
V. 7 (14h30). S. 8 (18h et 20h30).
D. 9 oct (15h et 17h30), place
du Gal de Gaulle, Pagliacci
(opéra) par la Cie Off.
Rés. Le Garage 03 21 62 20 11
J. 10 nov, 20h30, théâtre
municipal, Julien Doré. S. 26
nov, 20h30, Daphné.
Rens./rés 03 21 64 37 37
www.theatre-bethune.fr
Blangy-sur-Ternoise
S. 22 oct, 20h30, église StGilles, Jean-Claude Gianadda.
Bruay-la-Buissière
V. 7 oct, 20h30 le Temple, Éric
Toulis duo. S. 8 oct, 20h30,
espace Grossemy, Juliette. V. 21
oct, 20h30, espace Grossemy,
Cyril Mokaiesh.
Rés. 03 59 41 34 00
Club par 26 000 couverts. V. 21
oct, 20h30, Michel Portal et
Bernard Lubat. D. 13 nov, 17h,
Sinyaya Kozha par la Cie de
l’Oiseau-mouche. Ma. 15 nov,
20h30, hommage à Nino Rota
par Richard Galliano, La strada
quintet. S. 26 nov, 20h30, bal
folk avec Les musiciens de SaintJulien.
Rés. 03 21 46 77 00
www.lechannel.org
V. 11 nov, 16h, église St-Pierre,
concert d’orgue par François
Lombard. D. 20 nov, 16h,
concert d’orgue par Marcus
Strümpe.
Rens. Amis de l’orgue de
Saint-Pierre de Calais 03 21 96 76 25
V. 7 (20h30). S. 8 (19h30). D. 9
oct (17h) Le Channel, L’Idéal
Rens. 03 21 00 83 83
Robecq
S.
15
oct,
19h,
église,
« Musicotonales » avec l’Union
musicale Mont-Bernenchon Robecq et l’harmonie de Merville.
Rens. 03 21 27 71 92
Sains-en-Gohelle
S. 22 oct, 19h, salle des fêtes,
bal avec Gohell's Country.
Saint-Omer
Les 21, 22, 23, 24 nov, salle
Vauban, Embrasser la lune
(opéra) par Le Fil rouge théâtre.
Dès 18 mois.
Rés. 03 21 38 55 24
Grenay
Vieille-Église
V. 7 oct, 20h30, espace R.Coutteure, slam, Entre les lâches
et les héros, par Ami Karim. D.
16 oct, 16h, l’harmonie municipale.
V. 4 nov, 19h, salle des fêtes, Le
petit véhicule, fantaisie foraine
a capella, la Cie X-Filles.
Rens./rés. 03 21 45 69 50
Hénin-Beaumont
V. 4 nov, 20h, l’Escapade, Les
dessous d’une cantatrice (opéra)
par la Cie Mots en musique.
Rens. 03 21 00 83 83
Saint-Omer
J. 27 oct, 20h, salle Vauban, Éric
Morena.
Rens./rés. Nath’événements
03 21 00 95 95
Rés. 03 21 20 06 48
Heuringhem
D. 30 oct, 15h, salle des fêtes,
spectacle chansignes et poésies
(chansons ou textes adaptés en
Langue des Signes Française) :
« Éclats de vie » avec Lise,
Gaëlle, Juliette, Anissa et
Karine, de l’association Lotus
(de Compiègne).
Rens. 06 84 11 61 34
[email protected]
Lens
Ma. 29 nov, 20h30, centre A.Dumas, Les dessous d’une cantatrice (opéra) par la Cie Mots en
musique.
Rés. 03 21 28 37 41
Liévin
V. 7 déc, 20 h 30, stade couvert,
Forever King of Pop, spectacle
hommage à Michaël Jackson.
Rés. Itaprod 03 21 26 83 98.
www.itaprod.net
Lillers
Ma. 18 oct, 20h, café musiques
l’Abattoir, Bruno Brel et Gaetan
Leclerc. Les 18 et 19 nov, Julos
Beaucarne.
Rens./rés. 03 21 64 07 65
www.abattoirlillers.fr
Lumbres
S. 15 oct, 20h, salle LéoLagrange, la Lyre et harmonie
de Lumbres et l’Union musicale
de Dohem.
Outreau
S. 18 nov, 20h30 centre
Phénix, Immortelles par la Cie
On Off.
Rens./rés. 03 21 80 49 53
Calais
Ch’ti lirics, récital lyrico ch’tilisant.
Polincove
S. 26 nov, 19h, salle des fêtes,
théâtre
Béthune
Du 12 au 20 oct, 20h (relâche
le 16), Comédie de Béthune, La
vie dans les plis.
Rens. 03 21 63 29 19
www.comediedebethune.org
Boulogne-sur-Mer
S. 8 oct, 20h30, théâtre
Monsigny, Chez Rictus par la Cie
Rollmops Théâtre. J. 20 (19h30).
V. 21 et S. 22 oct (20h30), au
Rollmops
Théâtre,
Mme
Marguerite. S. 5 nov, 19h30,
salle cabaret, De la dope, du fric
et des putes.
www.rollmopstheatre.fr
Bruay-la-Buissière
V. 14 oct, 20h30 le Temple, Un
jour j’irai à Vancouver par
Rachid Bouali. Me. 19 oct,
20h30, Noir, Blanc, Rond par le
Théâtre T.
Rés. 03 59 41 34 00
Calais
Les 13 et 14 (20h30), 15 oct
(19h30), Le Channel, Jacques et
Mylène par la Troupe des 260
couverts. V. 11 (18h30) et S. 12
nov (21h), La mort des bois, lecture par Anne Conti. V. 11
(20h30) et S. 12 nov (19h30),
Dans ma maison par la Cie de
l’Oiseau-mouche.
Rés. 03 21 46 77 00 - www.lechannel.org
Liévin
V. 21 oct, 18h30, bibliothèque
J.-Duquesne/pôle nord, La truite
30
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
Calais
Du 10 au 27 novembre
The Beautiful Swamp Blues festival
• J. 10, 18h au Chatham, Little Devils & The Shuffle Blue Flames. À
21h au Bacchus, Old Billies.
• V. 11, 18h au Fas-Good/Icéo, Twin Twisters. À 21h au Bacchus,
The Serial Blues Killers.
• S. 12, 21h au Davydson, Backstage.
Du 17 nov au 7 déc, centre Gérard-Philipe, exposition Du Blues.
• J. 17, 21h à la Mauvaise Herbe, programmation en cours.
• V. 18, 20h au restaurant Les Dunes, Blues Eaters.
• S. 19, 21h, scène Vauban de Gravelines, Bulwark Blues Night.
avec Bob Brozman et Andy J. Forest.
• L. 21, 20h, Cité internationale de la dentelle et de la mode, The
Bad Kings Trio.
• Ma. 22, 18h30, médiathèque, The Bad Kings Trio.
• J. 24, 19h, Alhambra, The Bad Kings Trio.
• V. 25, 17h, au CCGP, Still. À 19h, Mike Sanchez, Big Daddy
Wilson, Jeff Zima.
• S. 26, 14h30 au CCGP, Loretta & The Bad Kings, Little Devils &
The Shuffle Blue Flames. À 19h, Larry Garner, Thorbjorn Risager,
Tia & The Patient Wolves.
• D. 27, 14h30, église Notre-Dame, The Flames Gospel Choir. À 17h
au Channel, Teddy Costa & The Thompsons. À 19h au CCGP,
Chicago Blues Festival, Jody Williams & Dave Alexander.
• Les 25, 26 et 27 au CCGP, aux interludes, Rag Mama Rag
• Les 25, 26 et 27, 22h-3h au Chatham, Still.
Rens. Centre culturel Gérard-Philipe 03 21 46 90 00
[email protected]
www.ccgp.calais.fr
à la menthe par la Cie
L’Eygurande. Histoire en théâtre
et en chansons, et une vraie
recette qui se prépare en direct
(rés. obligatoire). J. 27 oct,
18h30, CCS Les Hauts de Liévin
(espace Bondeaux), Voyage
découverte au pays des sourds
par la Cie La Main Tatouée (rés.
conseillée). V. 28 oct, 18h, CAJ
Montgolfier, Mangas, contes et
haïkus par la Cie La Main
Tatouée.
Rens. 03 21 45 67 55
www.bibliotheque.lievin.fr
Loos-en-Gohelle
Les 18 et 21 oct (20h). Me. 19
(19h),
Fabrique
théâtrale,
Filaments par la Cie IKB. Danse,
théâtre.
Rés. 03 21 142 555.
www.culturecommune.fr
Outreau
V. 14 oct, 19h centre Phénix, Les
voies immobiles, cabaret poétique avec Bénédicte Lefeuvre,
suivi d'un débat avec l’auteur.
Frévent
S. 8 oct, 20h, salle des sports,
Mon violon s’appelle Raymond
par la Cie Elo et Kordian.
Rens. 03 21 03 01 10.
[email protected]
Loison-sous-Lens
V. 7 oct, 20h30, salle Cuvelier (rue
R.-Spas) Le Monde de mes Mots de
et par Jean-Claude Duquesnoit.
S. 22 (20h) et D. 23 oct (16h),
salle des fêtes, Sexy Flag, et
sketches en patois par la troupe
Les Boute En Train.
Rés. en mairie sam 8 oct de 9h à 12h
Ruminghem
S. 19 nov, 19h salle des fêtes,
Masque et Commedia, pseudo
conférence théâtrale, la Cie Joker.
Rens. 03 21 00 83 83
danse
Béthune
V. 21 oct, 20h30, théâtre municipal, la Cie Blanca Li. S. 5
(20h30) et D. 6 nov (18h), la Cie
Carolyn Carlson CCN Roubaix.
Rens./rés 03 21 64 37 37
www.theatre-bethune.fr
Outreau
S. 29 oct, 20h30, centre Phénix,
Danse windows 3 par le centre
chorégraphique Roubaix Nord Pas-de-Calais.
Rens./rés. 03 21 80 49 53
Sallaumines
J. 20 oct, 20h15, maison de l’Art
et de la Communication,
Comédie sur un quai de gare par
la Cie Anyone else but you. Les
8 et 9 nov, 20h15, Crime et châtiment par la Cie TDC.
Rens. 03 21 67 00 67
Rens. mairie 03 21 12 62 30
Bruay-la-Buissière
Bruay-la-Buissière
J. 13 oct, 18h30, cinéma les
Étoiles, Édouard Munch, l’œil
moderne 1900-1944 par Marie
Castelain.
Rens./rés. 03 21 80 49 53
Zutkerque
J. 20 oct, 15h et 20h, cinéma les
Étoiles, Sins l’dire, par la Cie du
Reste Ici.
V. 21 oct, 18h30, salle des fêtes,
Casse-noisette, Tchaïkovski et
marionnette.
Rés. 03 21 01 75 25
Rens. 03 21 00 83 83
Racquinghem
S. 29 oct, 20h, salle des fêtes J.Lefebvre, Divertich’mint in
patois par la troupe de Robert
Da Costa.
Vente des places
salle communale
les 22, 24, 26 et 28
ou sur place dès 19h
Saint-Pol-sur-Ternoise
J. 10 nov, 20h, salle des fêtes,
Léon et Gérard tout seuls à 2 de
B. Cocq.
Rés. OT 03 21 47 08 08
Wavrans-sur-l'Aa
S. 22 oct, 20h, salle polyvalente, Ça n’ s’arringe pon avec
Sylvie and Co(q)s.
Rés. en prévente
(avant le 15 oct au 06 72 44 36 00)
ou le jour même
Auchel
V. 7 oct, 20h, l’Odéon, les vendredis du conte : La compagnie
des sorcières par Lorette
Andersen.
patois
Billy-Montigny
S. 15 (20h) et D. 16 oct (16h),
Dainville
Me. 19 oct, 18h, hôtel de ville,
20ème anniversaire de la fondation de l’Université d’Artois par
Alain Lottin. Me. 16 nov, 18h,
Archives
départementales,
Liturgie et Architecture par
Jean-Pierre Arrignon.
nature,
randonnées
Randonnées pédestres commentées, départ 14h, parcours de 8
km. Me. 5 oct, mairie d’Inghem.
Me. 19 oct, chemin des
Bruyères à Heuringhem.
Rens. 03 21 95 29 48
http://www.ccmorinie.fr
Sortie avec les guides nature de
l’Audomarois. D. 23 oct, 9h30,
marais du Romelaëre, rdv
grange nature à Clairmarais.
Rés. obligatoire 03 21 12 76 37
sports
Berck-sur-Mer
D. 6 nov, Open VTT Côte
d’Opale. Départ 12h30. Circuit
50 km, 20 km, jeunes.
Rens. 06 08 50 84 60.
Insc. en ligne sur
http://www.openvttcotedopale.fr
Montreuil-sur-Mer
D. 9 oct, la Frappadingue.
Course de 12 km avec de nombreux obstacles. S. 8 oct, animations sur la Grand’place,
spectacle de rue à 22h.
Sortie nature en Caps et Marais
d’Opale. D. 20 nov, Le royaume
des mycètes : sur les coteaux
d’Audrehem.
Rens./insc. 03 21 87 90 90
cirque
Calais
Les 18 et 19 oct, 20h30, Le
Channel, Petit mal par Race
horse company et Circo aereo.
S. 5 (19h30) et D. 6 nov (17h),
Ieto par la Cie Ieto.
Rés. 03 21 46 77 00
www.lechannel.org
jeune public
Aire-sur-la-Lys
Du 25 au 30 oct, espace Area,
« Petites formes pour petits
bouts ». Ma. 25 oct, 15h30,
Bises ou Bisous par la Cie du
Tapis Noir. Me. 26 oct, 15h30,
Raymond le Mouton par
Legrand. J. 27 oct, 15h30 et
17h, Ho Hisse ! par le Théâtre de
l’Aventure. V. 28 oct, 15h30 et
17h30, Nomade par la Cie la
Vache Bleue. D. 30 oct, 15h30,
Capelito
le
champignon
magique, ciné.
Rens. 03 21 39 78 78
www.ville-airesurlalys.fr
Arques
Du 19 au 26 nov, médiathèque
municipale, Les p’tites ficelles,
festival de la marionnette
(marionnettes objet, marionnettes à taille humaine, marionnettes à gaine).
Calais
conte
humour
Arques
Rés. 03 21 20 17 85
06 32 74 87 24
Outreau
Me. 12 oct, 15h et 16h30,
centre Phénix, Home sweet
mômes par la cie A vrai dire.
Sorties avec le CPIE Val d’Authie
d’Auxi-le-Château. S. 15 oct,
14h, la forêt couleur d’automne.
S. 22 oct, à partir de 9h, portes
ouvertes du CPIE. S. 29 oct, 20h,
« Jour de la nuit ». S. 19 nov,
14h, atelier nichoirs, gîtes et
mangeoires.
Rens./insc. CPIE 03 21 04 05 79
www.cpie-authie.org
Beuvry
D. 6 nov, marche découverte
nature avec la Godasse beuvrygeoise, ouverte à tous. Parcours
9, 15 et 20 km. Insc. à partir de
7h30 (pour le 20 km). Départ
salle de sports du collège
Debeyre (face hôpital).
Rens. 06 75 83 68 55
Erny-Saint-Julien
S. 22 oct, randonnée. 2 parcours : 5 ou 10 km. Départ 9h30.
Au retour : exposition + soupe.
Rens. OT canton de Fauquembergues
03 21 38 38 51
Vimy
Les D. 23 oct et 20 nov, sortie
« migration ». Rdv 9h mémorial
canadien.
Rens. 06 68 10 84 89.
Sorties sur
http://www.assonaturegohelle.net
Rens. 03 21 12 62 30
Rens. 03 21 61 92 03
S. 22 oct, 20h30, salle des fêtes,
La belle mère par Isabelle Parsy.
Léon et
à 2 de
Rens./rés. 03 21 13 03 40 (Sabrina)
Rens./rés. 03 21 80 49 53
Pihem
espace L.-Delfosse,
Gérard tout seuls
Bertrand Cocq.
Les 23 et 30 (16h et 20h30). S.
26 (19h30) et D. 27 nov (16h),
Le Channel, Minifocus, 1 montreur d’ours.
Rés. 03 21 46 77 00
www.lechannel.org
Grenay
conférences,
rencontres
Arras
L. 10 oct, 19h, librairie
Chapitre, café littéraire avec
Jakuta Alikavazovic et Martin
Page. L. 14 nov, 19h, Lind Lê.
Me. 19 oct, 16h, espace R.Coutteure, À fond la gomme !
par la Cie Tapis noir. Invitation à
découvrir le travail de Christian
Voltz, un des auteurs-illustrateurs phares de la littérature
jeunesse actuelle.
Me. 12 oct, 19h, Quilit-Quilit,
café littéraire avec Jakuta
Alikavazovic et Martin Page.
Me. 16 nov, 19h, Lind Lê.
Rens./rés. 03 21 45 69 50
www.escalesdeslettres.com
www.escalesdeslettres.com
Béthune
concours
« Ma Recette régionale et responsable » concours de recettes
signé L’Œuf de nos villages,
ouvert à tous jusqu'au 31 oct
(date de clôture). Les recettes
proposées doivent être réalisées
à base d'œufs et de produits
locaux.
Règlement sur www.marecetteregionale.fr
Jusqu’au 31 déc (date de clôture) « concours de nouvelles de
Saint-Pol-sur-Ternoise 2011 »,
ouvert à toute personne francophone. Le thème, cette année,
est « jeunesse ».
Règlement sur www.saintpolsurternoise.fr
Concours de poésie par La Lyre
Fréventine. Thème : le bonheur.
Festival Tendances
du 15 au 19 novembre
Le Portel. L. 14 nov, Didier
Lockwood et Vincent
Segal.
Boulogne-sur-Mer. Ma. 15
nov, « Le Mâle entendu »
conte par Nancy Huston.
Boulogne-sur-Mer. Me. 16
nov, Liz McComb quartet.
Wimereux. J. 17 nov, Tigran
Hamasyan.
Boulogne-sur-Mer. V. 18
nov, You Sun Nah – Renaud
Garcia-Fons 5tet.
Saint-Martin-Boulogne. S.
19 nov, concert rencontre :
les plus grands musiciens
de jazz du moment se rencontrent.
Rens./rés.
03 21 30 40 33 et sur
www.festival-cotedopale.fr
Agenda
retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com
Poèmes à envoyer avant le 1er février
2012, à Melle Janine Soyez, la Lyre
Fréventine, 62 rue du Gal de Gaulle –
62270 Frévent.
ateliers
Reclinghem
Les mar 18 et 25 oct, les mar 8, 15, 22
et 29 nov, mar 6 déc, 14h-17h salle de
la mairie, cycle d’ateliers du Bien Vieillir.
Programme : Atelier 1 «Bien dans son
corps, bien dans sa tête». Atelier 2 «Pas
de retraite pour la fourchette». Atelier 3
«Les 5 sens en éveil, gardez l’équilibre».
Atelier 4 «Faites de vieux os». Atelier 5
«Dormir quand on n’a plus 20 ans».
Atelier 6 «Le médicament, un produit pas
comme les autres». Atelier 7 «De bonnes
dents pour très longtemps»
Rens. association Aspas
03 21 24 61 28
divers
Dans le cadre des Portes ouvertes des
ateliers d’artistes les 14, 15 et 16
octobre : Billy-Berclau, les 15 et 16
oct, 14h-18h, centre culturel (rens. 03 21
37 53 16). Calais, les 14, 15 et 16 oct,
École d’art du Calaisis, « Le carton par le
fond ! ». atelier animé par l’illustrateur
Cap’tain Nico (rens. Ecole d’art du Calaisis
03 21 19 56 60). Les 14, 15 et 16 oct, La
Cour d’artistes (rens. 06 60 84 63 63).
Ecques. S. 15 oct expo d’œuvres 14h18h et D. 16 oct 10h-18h. 24 artistes
amateurs ou professionnels sous le collectif du foyer rural d'Ecques. Marck. S.
15 (14h-18h) et D. 16 oct (10h-18h),
foyer de l’Âge d’or, peintres amateurs et
membres de l’atelier d’arts plastiques du
centre J.-Yves Cousteau. Tortequesne. V.
14 (14h-18h). S. 15 (10h-21h) et D. 16
(10h-18h), salle des fêtes, démonstration
d’artistes (peinture, mosaïques, photos,
bijoux, sculpture sur bois etc.)
Les 14, 15 et 16 oct Fête de la chicorée,
Chicorium délirium : 2011, la chicorée de
l’espace. Vieille-Église. V. 14 (dès 19h)
et D. 16 (dès 13h15) promenade-spectacle (rés. conseillée avant le 12).
Nouvelle-Église. S. 15, circuit guidé en
car, départ 14h salle des fêtes (sur rés).
St-Folquin. S. 15, 19h30, salle des fêtes,
repas spectacle (sur rés). NouvelleÉglise. D. 16, 10h30-18h, salle des fêtes,
expo la chicorée hier et aujourd’hui et
ateliers jeux pour enfants. NouvelleÉglise. D. 16, 10h30-18h salle des fêtes,
présentation d’engins agricoles. StOmer-Capelle. D. 16, 10h30-18h salle
des fêtes, salon La chicorée ça se cuisine !
St-Omer-Capelle. D. 16, 10h, 14h et
16h30, salle des fêtes, cours de cuisine
(sur rés). Vieille-Église. D. 16, 10h3018h, salle de la garderie, peinture à la
chicorée. Vieille-Église. D. 16, 13h1520h centre, animations de rue.
Rens./rés. 03 21 00 83 83
www.tourismeaudruicq-oyeplage.fr
Visites guidées avec l’office de tourisme
de Lens-Liévin. D. 9 oct (15h). V. 11 nov
(14h30), Les champs de bataille de
l’Artois (circuit en autocar). Les S. 15
oct, 19 nov et D. 4 déc, 14h30, De la
Mine au Louvre-Lens (circuit en autocar).
S. 15 oct, 15h, Le Stade Couvert
Régional de Liévin. D. 6 nov, 14h30, Sur
les Pas des Polonais (circuit en autocar).
D. 13 nov, 14h30, Harnes 1914-1918 :
lecture d’une ville, circuit pédestre. Me.
23 nov, 15h, La Faculté des Sciences de
Jean Perrin, visite pédestre.
Rens/rés. 03 21 67 66 66
[email protected]
Salons du mariage : Tilques. D. 16 oct,
11h-19h, au Château. Liévin. Les 29 et
30 oct, 10h-19h, Arena stade couvert.
Animations musicales, shows coiffures,
défilés à 11h30, 15h et 17h30. Camiers.
S. 19 (14h-20h) et D. 20 nov (11h-19h),
salle polyvalente. Animations musicales,
shows coiffures, défilés sam à 19h, et dim
à 15h et 17h. Saint-Martin-au-Laert. S.
26 (14h-20h) et D. 27 nov (11h-19h),
salle des fêtes. Défilés sam à 19h, et dim
à 15h et 17h.
Plus d’infos sur www.festisalons.com
Saison
culturelle
intercommunale
d’Osartis : Quiéry-la-Motte. S. 15 oct,
20h30, salle J.-Brel, Les Polyamide Sisters,
Cie Les Fées railleuses (duo burlesque et
cirque de camping). Bellonne. V. 28 oct,
20h, salle des fêtes, Faux/Vrai (Rayez la
mention inutile), magie mentale + discussion animée par Thierry Collet. Visen-Artois. Les 5 et 6 nov, stage « Osez
Chanter », ouvert à tous (à partir de 14
ans). Vis-en-Artois. S. 19 nov, 20h, salle
polyvalente, Les Fouteurs de Joie, quintette
poétique
et
humoristique.
Spectacle en chansons. Fresnoy-enGohelle. V. 25 nov, 19h30, salle des
fêtes, Moi, Petit Poucet par la Cie le
Théâtre de l’Embellie.
Rens. Perrine Blanchard,
communauté de communes Osartis
03 21 600 604
[email protected]
Audruicq
S. 15 oct, visite guidée patrimoine À la
découverte du Pays de la chicorée.
Départ 14h de la place.
Rés. indispensable CPETI
03 21 00 83 83
Béthune
Cafés polyglottes : Me. 12 oct et 9 nov,
18h15, brasserie La Halle (tél. 03 21 56 44
89. [email protected]). Me. 26
oct et 30 nov, 18h15, le Quilit-Quilit
(tél. 03 21 68 30 80. [email protected])
Boulogne-sur-Mer
Les 19 et 20 nov, 10h-19h, quai
Gambetta, fête du Hareng. Dégustation
vente de harengs, animation musicale
par Laure Pascal et les Soleils boulonnais.
Calais
D. 27 nov, 12h-20h, salle du Minck, fête
du Hareng. Dégustation de harengs, animation patoisante, expos de peintures et
de photographies à thème maritime,
démonstrations de matelotage…
Calonne-Ricouart
S. 15 (11h-19h) et D. 16 oct (10h-18
h30), salle Lary, parc Calonnix, salon
« Soupes et jardins » pour les amateurs
de soupes, de jardinage, de gestes écologiques, de produits du terroir et de
saveurs
authentiques.
Nombreux
stands (lycée professionnel industriel
et économique de Barlin, Espace producteurs et maraîchers, stands de produits régionaux, d’associations, lycée
André-Malraux
de
Béthune).
Animations, jeux.
Rens. 03 21 52 65 71
Essars
D. 16 oct, 10h-18h, salle des fêtes (place
de la Mairie), salon des bières artisanales.
Nombreux stands, animations et restauration sur place.
Étaples-sur-Mer
Les 12 et 13 nov, à partir de 10h, sur le
port, fête du Hareng roi. Dégustation
vente de harengs, animations musicales,
démonstrations de savoir-faire et d'artisanat maritimes, festival de contes et lectures de mer, soirée patoisante (le 12).
Fauquembergues
Du 13 au 16 oct, à énerlya, La fête de
la science. D. 16, 14h30-18h, le bois
dans tous ses états. Tout public. Du 3
oct au 2 nov, expos La construction
bois et Merci la forêt. Du 15 au 21
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120
oct, La fête de l’énergie. S. 15, 14h3017h30, portes ouvertes de l’espace info
énergie. À 18h, conférence Gestion et
entretien des systèmes de chauffage.
Ma. 18, 18h30, conférence La construction ossature bois. Les 21 et 22 oct,
10h-18h, les rendez-vous de l’écohabitat.
Rens. 03 21 95 99 25
http://www.enerlya.fr/
Hucqueliers
D. 16 oct, 10h-17h, grand’place, fête
du cheval boulonnais, animations
équestres, exposition, repas (sur rés. à
l’OT au 03 21 81 98 14 - lun 10 oct date
limite)
Le Portel
Les 5 et 6 nov, à partir de 12h, Fête du
hareng. Dégustation de harengs + animation musicale.
Rens. OT 03 21 31 45 93
Louches
S. 22 oct, 15h-21h, cœur du village, foire
aux recettes d’automne sur le thème des
légumes. Marché fermier, bourse
échanges de recettes de cuisine, expositions d’ustensiles et de manuels de cuisine, animations de rue et balade gourmande.
Rens. OT Ardres 03 21 35 28 51
Maresquel
Les 15 et 16 oct, 10h-18h, Les jardins
d’Evéa, bulbes et plantations d’automne.
Et toujours la possibilité de visiter les 25
jardins à thèmes.
Rens. 03 21 81 38 88
www.lesjardinsdevea.fr
Région Béthune - Bruay
Visites-découvertes : tout au long de
l’année du beffroi de Béthune ; l’audioguide/Croque-patrimoine ; l’Unité d’art
sacré de Gosnay. Le quartier de la gare
(6 nov).
31
Visites insolites : l’Art Déco en scène
(15 oct), visite contée nocturne du
Stade-parc (28 oct).
« Sur les routes de l’Art Déco » : d’une
mairie à l’autre, l’empreinte de l’Art
Déco (23 oct) ; hommage aux années
folles (20 nov). Mahaut d’Artois, comtesse et mécène (30 oct). Au détour d’un
manoir (16 oct). John Kipling et tant
d’autres (9 oct). Ateliers du patrimoine (les 26 oct, 2 nov), les expositions (oct-déc « Le Louvre à Béthune ».
Du 15 oct au 15 déc « 60 ans d’archéologie sur Artois Comm. »).
Rens./rés. OT 03 21 52 50 00
www.tourisme-bethune-bruay.fr
Sainte-Catherine-lès-Arras
Ma. 1er nov, 10h-18h, salle des sports,
foire aux disques et de la B.D.
Animations autour de la B.D.
Insc. 03 21 73 45 68
[email protected]
www.sainte-catherine.fr
Ecques
le 29 octobre
Festival
d’Ecqu’ouvertes
Cette année, le rock est à l'honneur avec :
• le hard-rock de Spirit,
• le rock'n roll de Mister Jack
and the Red Cabs,
• Four Noise
• Frozen Time
Salle des fêtes à partir de 20h.
Tarifs : 5 € en prévente, 7 € sur place.
http://decqouvertes.free.fr
Paysage
L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011
à découvrir
le château Blanche-Maison
À Leforest
Le château des Royaux
Le château de Blanche-Maison est aujourd’hui occupé par des locataires… qui ne savent peut-être pas qu’ils ont été précédés par le maréchal Hindenburg en 1918 et d’autres soldats allemands qui y avaient
installé une kommandantur durant la seconde guerre mondiale.
L
eforest… Ville du Pas-deCalais
et
de
la
Communauté de communes
d’Hénin-Carvin…
Proche de Douai. Ville autrefois
minière, qui doit son nom à la
grande forêt couvrant son territoire. Historiquement, la terre
de Leforest a appartenu à la
famille du chevalier de
Tramerye… Terre érigée d’un
château féodal remplacé par un
château Renaissance en 1575,
mais disparu depuis sa démolition par les Houillères en 1953.
Depuis quelques années déjà,
Leforest change pour devenir
une commune verte : base de
loisirs avec un beau plan d’eau ;
sentier d’interprétation pédagogique sur le terril pour découvrir la faune et la flore ; boucle
des Trois-Cavaliers, la 11e des
25 boucles de la trame verte et
bleue du bassin minier (dépliant
disponible en mairie). Avec ses
22 kilomètres, celle-ci permet
de traverser six communes,
dont Leforest, mais attention
tout n’est pas encore balisé
notamment du côté d’Ostricourt.
L’itinéraire longe le canal de la
Deûle et passe à proximité du
hameau de Blanche-Maison où
était érigé le château Blanc
construit en 1724 par un certain
Desrazières. Dès la fin du XIXe,
il est détruit par les membres de
la famille Royaux qui en sont
propriétaires parce qu’il gêne le
développement de leur tuilerie… Non sans avoir été remplacé par l’actuel château de
Maison-Blanche, bâti à partir
de 1888. Celui-ci est la propriété de la Compagnie des
mines de l’Escarpelle avant
d’être racheté en 1980 par une
société HLM qui y a ouvert des
appartements. L’édifice existe
donc toujours et n’a pas été
trop dénaturé, conservant
même d’anciennes baies, vitrées
selon la technique du vitrail.
La brique rouge est le principal
matériau utilisé pour la
construction avec toutefois l’incorporation d’une brique
blanche pour la réalisation de
motifs qui rompent la monotonie. Le bâtiment en L est
encadré par trois tours : carrée,
ronde coiffée d’une toiture en
poivrière
et
polygonale.
De là, il est possible d’effectuer
une agréable promenade en
empruntant le chemin boisé qui
traverse le marais du Forest et
conduit au canal de la Deûle.
Longeant la berge (tourner à
gauche), l’on reviendra au
point de départ par la rue
Étienne-Dolet (tourner à
gauche à hauteur de la passerelle qui enjambe le canal) qui
permet de voir quelques corons
témoins du passé minier de la
ville.
Philippe Vincent-Chaissac
Ça ne court pas
les rues
Par Bernard Queste
Odonyme, voilà un mot qui intrigue, interpelle. Et pourtant, on l’utilise souvent plusieurs fois par jour. Il fait partie de notre quotidien.
Qu’est-ce que ça peut bien être ? Attention à ne pas tomber à côté
de la plaque… Ne cherchez pas plus longtemps, la réponse est peutêtre sur le mur de votre habitation ou quelques maisons plus loin.
Un odonyme, c’est le nom commun que l’on donne aux noms propres désignant une rue, une voie. Avec près de neuf cents communes, ce sont des milliers et des milliers de rues, ruelles et impasses
qui maillent le département du Pas-de-Calais, plus de 73 000 au
total. Des voies qui portent pour certaines des noms… communs,
c’est-à-dire que l’on retrouve un peu partout. Du Moulin, de la
Mairie, de l’Église, du Château, de la Gare, des Écoles, Haute, Basse,
Neuve… elles rappellent la géographie ou l’évolution d’une commune. Ou alors elles célèbrent la mémoire d’un personnage célèbre,
un ancien maire ou élu local, un président de la République, un
homme politique, une victime des guerres, un inventeur, un
artiste… Il est aussi des noms qui ne courent pas les rues car
empreints d’originalité et d’humour,
parfois involontairement d’ailleurs. Ce
sont ces odonymes-là
que nous nous proposons
d’évoquer
dans une nouvelle
rubrique de l’Écho du
Pas-de-Calais.
Photos Philippe Vincent-Chaissac
32

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