Bienvenue Bienvenue Bienvenue Bienvenue - Écho du Pas-de
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www.echo62.com 120 Oct-Nov. 2011 - no ISSN 1254-5171 p. 10 Photo © Alonbou Quand in minge sans vir clair, in né l'met pont pour autant dins s'n'orelle ! p. 18 & 19 Photo CG 62 La betterave 1811-2011 p. 26 Bienvenue chez les artistes DOSSIER pages 16 & 17 Photo © JuHer 12e Festival du film d’Arras Photo D.R. La rentrée du conseil général 2 x p r e s s Photo J. Pouille e 360° L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 L’avenir de nos églises: rencontres et débats Plus de 1200 maires et curés du Pas-de-Calais ont été invités à une journée de rencontres et de débats autour du devenir des 1108 églises du département. Le samedi 15 octobre à l’hôtel Atria à Arras, à l’initiative de la Commission d’art sacré du diocèse d’Arras, la société civile et l’Église diocésaine échangeront sur les problématiques liées aux réparations, la conservation du mobilier, la mise en valeur touristique, l’ouverture, les vols et dégradations. Le matin, Mgr Jaeger et Mgr Minnerath expliqueront le point de vue de l’Église; Jean-Paul Delevoye celui des collectivités locales… L’après-midi, des intervenants professionnels aborderont le financement, la protection, les aspects juridiques, les partenariats possibles, les orientations pastorales… Le n° 121 de L’Écho du Pas-de-Calais Seine-Nord à l’heure gauloise sera distribué du 5 au 9 décembre. Les Échos du Pas-de-Calais BP 139 – 5, place Jean-Jaurès 62194 Lillers Cedex Tél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89 http://www.echo62.com courriel [email protected] Directeur de publication : Roland Huguet Directeur de la rédaction : Jean-Yves Vincent [email protected] / 03 21 54 35 49 Directeur adjoint de la rédaction : Philippe Vincent-Chaissac [email protected] / 03 21 54 35 63 Rédacteur en chef : Christian Defrance [email protected] / 03 21 54 36 38 Rédactrice en chef adjointe/coordination : Géraldine Falek [email protected] / 03 21 54 35 03 Chef de rubrique : Marie-Pierre Griffon [email protected] / 03 21 54 35 36 Rédactrice graphiste : Magali Crombez [email protected]/ 03 21 54 35 42 Rédacteur graphiste sur le web : Jérôme Pouille [email protected] / 03 21 54 35 44 Secrétaire de rédaction (rubrique agenda) : Claude Henneton [email protected] / 03 21 54 36 15 Rédacteur : A. Top [email protected] / 03 21 54 34 86 Journaliste pigiste : Bernard Queste Directeur commercial-communication : Fabien Rollin [email protected] / 03 21 54 38 62 Assistante commerciale : Angélique Marien [email protected] / 03 21 54 34 94 Assistante d’édition : Élisabeth Colle [email protected] / 03 21 54 35 75 Secrétaire de direction : Murielle Fossier [email protected] / 03 21 54 33 45 Les textes des publicités sont rédigés sous la responsabilité des annonceurs et n’engagent en aucun cas L’Écho du Pas-de-Calais Ce numéro a été imprimé à 630 797 exemplaires Impression IPS, Fouilloy Un « scoop archéologique ». Sur le tracé du futur canal Seine-Nord Europe, sur des chantiers programmés par l’État à l’issue d’un large diagnostic archéologique, plus d’une centaine de spécialistes de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) fouillent… Et ils trouvent ! Ainsi sur le site de la plateforme de Sauchy-Lestrée - Marquion, une équipe a mis au jour une tombe gauloise dite « aristocratique » avec restes d’incinération, chenets de cheminée, chaudron et un collier en bronze avec une feuille d’or. Os et objets seront nettoyés, étudiés sous toutes les coutures. Dans la Somme, le Nord et le Pas-de-Calais, sur les 106 kilomètres du tracé, l’Inrap mène ces fouilles « de destruction maîtrisée » avec l’ambition d’écrire de nouvelles pages d’histoire, du néolithique à la Grande Guerre (plus de 7 000 sites répertoriés !). On a même repéré des traces de mammouths et de marmottes. Un Sessad à Guînes, un Ehpad à Coquelles Sessad et Ehpad, deux acronymes qui revêtent aujourd’hui une importance capitale dans le domaine de la solidarité au service de l’enfance, du handicap ; pour la prise en charge de la dépendance des personnes âgées. Le Sessad - Service d’éducation spécialisée et de soins à domicile - de Guînes a été inauguré le 10 septembre par La Vie Active, Habitat Logement Immobilier, l’Agence régionale de santé, le conseil général, les élus locaux. Ce Sessad d’une capacité de trente places est le premier du Calaisis à accueillir des enfants de 18 mois à 12 ans, souffrant de déficience intellectuelle. Cet établissement accompagne la famille de l’enfant, l’aide à apprivoiser son handicap et permet la poursuite de sa scolarisation. Inaugurée le même jour, toujours rue du Moulin Lianne à Guînes, la Maison d’autonomie accueille douze adultes autistes ayant un niveau d’autonomie suffisant ; ils organisent leurs journées autour de diverses activités, encadrés par des professionnels. Le coût du Sessad est de 894 000 euros, et 1 198 000 euros pour la Maison d’autonomie. Ce samedi 10 septembre, deux heures plus tôt à Coquelles sur la zone d’activités Les Terrasses, les mêmes personnalités ou presque avaient posé la première pierre d’un Ehpad Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes - qui sera « livré » au mois de novembre 2012. La structure de 5 400 mètres carrés, gérée par l’association La Vie Active, pourra accueillir 104 lits : 42 pour l’unité Alzheimer, 56 lits d’hébergment et 6 lits pour l’accueil de jour. Un investissement de plus de 12 millions d’euros. Des têtes chercheuses. Selon une étude TNS Sofres/L’Oréal France, 94 % des jeunes femmes âgées de 15 à 25 ans estiment que la science est un domaine dans lequel les femmes devraient être mieux représentées aujourd’hui. Et pour 82 % des jeunes filles de la filière scientifique, la science est un domaine qui les fait rêver... La médecine arrivant loin devant les biotechnologies ou les sciences de l’environnement. La femme est aussi l’avenir de la science. Faustine Dubar, 25 ans, de Rouvroy, en est une jolie preuve vivante. Doctorante à l’université de Lille 1, elle décroche une bourse L’Oréal-UnescoAcadémie des Sciences pour ses recherches contre le paludisme, fléau en Afrique. Chr. D. Sucré. Le retour de l’instruction morale à l’école fait jaser, avec ses maximes, sentences ou adages d’un autre âge. La parole est d’argent mais le silence est d’or ! Des leçons de morale sont-elles bien venues dans une société où des moralités plus que douteuses courent les couloirs des assemblées, les plateaux des chaînes de télé ? Et si l’on conseillait d’abord à nos gouvernants de relire attentivement la liste des maximes préconisée par le ministère de l’Éducation nationale ? « Les menteurs ne gagnent qu’une chose. C’est de ne pas être crus, même lorsqu’ils disent la vérité » : Ésope. Platon aussi a fait très fort : « La vérité sort de la bouche des enfants ». Quand « les grands » leur ont fait la morale ? Chr. D. Salé. 360° 3 L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 Traversée de la Manche : un grand-père et un dirigeable électrique tiques entre Wissant et Sangatte. Sa performance a été validée par une juge qui a suivi la traversée (Anna Orford reconnaissant avoir souffert d’un terrible mal de mer !) et figurera dans le livre Guinness des records. Avec ses 70 ans et 4 mois, Roger Allsopp devance de quelques longueurs George Brunstad qui avait traversé la Manche en 2004 à l’âge de 70 ans et 4 jours ! Roger Allsopp possède une forme olympique. À 60 ans, il avait couru le marathon de Londres et à 65 avait réussi une première traversée de la Manche. Depuis Matthew Webb - le 25 août 1875 - nos voisins règnent en maîtres sur le pas de Calais. Photo X Tous les médias anglais sans exception ont salué la performance de Roger Allsopp, 70 ans en avril dernier, chirugien retraité de Guernesey et grand-père de trois petitsenfants ! Roger Allsopp est devenu le 30 août dernier la personne la plus âgée à traverser la Manche à la nage. The oldest person to swim the Channel. Il est allé au bout d’un « incroyable challenge personnel » en nageant durant 17 heures et 51 minutes. Roger Allsopp dont l’objectif était de collecter des fonds pour la recherche contre le cancer à l’Université de Southampton, avait quitté Shakespeare Beach à Douvres à 8 heures du matin, arrivant au bout de 21 miles nau- Retrouvez l’histoire des traversées de la Manche sur http://pdf.echo62.fr/HSmai2009.pdf «O n n’est que des bénévoles »… Petite phrase d’un responsable de club d’athlétisme, rompu aux organisations mais qui constate combien les dossiers sont de plus en plus lourds à monter. Si ces quelques mots étaient isolés, il n’y aurait pas de quoi s’inquiéter. Sauf que ces dernières semaines, des manifestations ont été annulées. Et que les discussions entendues ici et là, laissent penser qu’il y a vraiment un malaise. Ici un organisateur de course cycliste qui doit revoir sa copie à la dernière minute parce qu’un chantier vient de démarrer. Là, un dévoué qui lâche : « c’est la dernière fois que je fais, c’est devenu trop lourd ! ». Et de vérifier par soi-même que la moindre petite organisation se perd dans des complications administratives insoupçonnées. Lors d’une récente visite dans le Pas-de-Calais, Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français, soulignait qu’il n’y a pas de crise du bénévolat en France – grande richesse s’il en est – mais qu’il est de plus en plus difficile de trouver des gens qui acceptent de prendre des responsabilités. On comprend pourquoi. Et cela ne concerne pas seulement le monde du sport… Culture, tourisme, solidarité, etc. sont également touchés par une vague de découragement qui s’amplifie. Du coup, certains prônent les bienfaits de la professionnalisation, gage de qualité sans doute… mais peut-on réellement embaucher pour remplacer les bénévoles au moment où l’on nous rebat les oreilles avec l’impérieuse nécessité de la maîtrise du déficit public ? Au fait, 2011 est l’année européenne du bénévolat et du volontariat. On en parle, un peu. Mais on n’entend pas beaucoup les bénévoles. Bizarre. Philippe Vincent-Chaissac e x p r e s s Papin à Olhain Jean-Pierre Papin, gloire du foot des années 90 et Boulonnais de naissance, sera le parrain de la Randonnée de l’automne organisée dans le parc départemental d’Olhain le 9 octobre. Organisée au profit de l’association Neuf de Cœur (qui apporte son soutien aux familles des enfants et adultes porteurs de lésions cérébrales), cette manifestation est ouverte aux sportifs de 7 à 77 ans, avec deux parcours cyclo, deux circuits VTT et deux randonnées pédestres. Participation : 5 euros. Blériot et Hardelot Les 5 et 6 novembre prochains, Hardelot-Plage célèbrera le centenaire de l’invention de l’aéroplage Blériot. Deux expositions photographiques, au poste de secours sur la digue, reviendront sur les origines de cet aéroplage, l’un des ancêtres du char à voile. Au club des Drakkars, à la base nautique, des chars anciens permettront de suivre l’évolution de ces « machines » dont l’histoire est intimement liée à cette de l’aviation. Les aéroplagistes s’appelaient Blériot, Dumont, Coppens. Fête de la science 2011 : année internationale de la chimie, année des forêts. Conférences, visites d’entreprises, ateliers, films … il y en aura pour le grand public comme pour les scolaires ! Toutes les animations sont gratuites. La 1re Fête de la science en Pays de Saint-Omer aura lieu du 12 au 16 octobre. www.fetedelascience.fr Bonne chance à l’Iris Challenger et bon vent ! En ajoutant qu’un modèle réduit du Blériot XI a enfin traversé la Manche. Quelle joie pour le Maca 62 (Model air club d’Artois). Au XXIe siècle, l’envie de traverser la Manche par tous les moyens possibles et imaginables reste une aventure. Aventure humaine, aventure technologique. Durant la semaine du 17 au 23 octobre, une tentative de traversée devrait marquer les esprits. En fonction des conditions climatiques, un dirigeable électrique effectuera une première mondiale. Décollant de Douvres, l’Iris Challenger, propulsé par deux moteurs électriques (à très faible émission de gaz carbonique), tentera de rallier une heure et demie plus tard le parking est de la plage de Calais. Aux commandes de cette petite merveille de six mètres de haut, quatorze mètres de diamètre et gonflée à l’hélium, Gérard Feldzer aviateur chevronné, ancien directeur du musée de l’Air et de l’Espace du Bourget et Pierre Chabert, spécialiste des vols en dirigeable. Conçu par le Groupe Aérial Concept, l’Iris Challenger est le plus grand dirigeable électrique à forme lenticulaire au monde. Après la traversée de la Manche, l’Iris Challenger avec Feldzer et Chabert dans la nacelle en aluminium s’attaquera à la traversée de la Méditerranée (Corse-Alger) en 2012 puis carrément à la traversée de l’Atlantique (Gibraltar-New-York) en 2013. L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 4 Un projet scientifique et touristique à la Cité internationale de la dentelle et de la mode Calais I À un rythme de 200 mesures par seconde, la cabine de mesure permet aux visiteurs de la Cité de la dentelle, d’obtenir l’ensemble de leurs mensurations. Un procédé scientifique particulièrement ludique, puisque le touriste a la possibilité de se muer en un véritable styliste, créant ses costumes (à sa taille) à partir des pièces numérisées dans les registres d’échantillons de la Cité. Mais plus qu’un simple jeu, la cabine de mesure présente un réel attrait scientifique. Il s’agit en effet du point de départ d’un travail de recherche -reconnu par l’Europe- entrepris avec les universités locales (Ulco, Lisic), à des fins de mise en valeur virtuelle des collections. Les chercheurs souhaitaient dans un premier temps restituer le textile dans son aspect original, puis dans un second temps, reconstituer les échantillons textiles abimés. Il va sans dire que ce bijou technologique n’est pas le fruit de la volonté d’un seul et même cerveau, d’une seule institution… il a été imaginé, financé et sera développé à l’échelon européen à travers un programme « Interreg », validé officiellement en mai dernier et monté en liaison avec plusieurs territoires européens. Des actions touchant à tous les aspects de la vie de la Cité vont se dérouler jusqu’en juin 2014, grâce à des partenariats contractés avec la ville belge de Ronse (en lien avec l’université de Gand), l’université UCA (University of Creative Arts) dans le comté du Devon, Intégria (pépinières d’entreprises) et enfin Duchy Square dans le comté du Kent. La cabine, une révolution numérique Bien plus qu’une cabine de mesure, la cabine 3D permet d’entrer dans le monde numérique en créant un double virtuel à son image. Il suffit pour cela de se rendre à l’accueil où sont installées la cabine ainsi que trois bornes interactives. Pour créer son avatar, rien de plus simple : le visiteur entre dans la cabine comme dans une cabine d’essayage et en une seconde, sa morphologie est scannée, analysée et enregistrée afin de créer un double en 3D fidèlement propor- Photo CIDM NSTALLÉE dans le hall de la Cité internationale de la dentelle et de la mode, la cabine de mesure est un projet innovant. Elle permet aux visiteurs d’obtenir l’ensemble de leurs mensurations, mais surtout, elle offre la possibilité de faire découvrir les collections sans les abimer ni même les manipuler, juste en les numérisant. Calais • Festival de la parole tionné. Il est ensuite possible de modifier la chevelure et la couleur de peau de l’avatar pour que la ressemblance soit frappante. Le cobaye se retrouve en tête-à-tête avec un « soi » virtuel. Il devient alors son propre styliste en customisant des vêtements à partir d’échantillons de dentelle applicables sur des tee-shirts de huit couleurs différentes ainsi que sur des pantacourts, pantalons ou robes. Les vêtements s’ajustent naturellement au personnage qui peut ensuite être enregistré et partagé sur le site communautaire. Sur internet, il est possible de faire déambuler l’avatar dans trois pièces de la Cité de la dentelle, reproduites en trois dimensions: la salle d’exposition, la salle des machines Leavers et l’espace accueil. La discussion en ligne avec d’autres personnages devrait être possible fin 2011. Cette animation pédagogique est gratuite et ouverte à tous en plus d’être unique en France! La Communauté de communes du Sud-Ouest du Calaisis, avec le soutien du Conseil général du Pasde-Calais, vont présenter du 1er au 20 novembre 2011, la 3e édition du Festival de la parole. Les 9 communes du territoire recevront tour à tour troupes de théâtre, conteurs, auteurs-compositeursinterprètes pour le plus grand bonheur des festivaliers. Outre Les anonymes TP, le Rollmops Théâtre, la Cie l’Orange Bleue, les Contes d’Opale et d’Ailleurs, François Lucas, Benoit Dendeviel, Crandal et Johann Joosten, le festival accueillera l’équipage de Soldat Louis ! Le programme est disponible sur www.myspace.com/festivaldelaparole Louches: 1re foire aux recettes d’automne En clôture de la semaine du goût, l’office de tourisme Ardrésis - Vallée de la Hem met les légumes à l’honneur avec un marché fermier, une bourse-échange de recettes de famille, une exposition de manuels et d’ustensiles de cuisine, une balade gourmande, et des animations de rue, avec la mobilisation des restaurateurs et des artisans des métiers de bouche autour des recettes. La Matelote, nouvelle embarcation de la SNSM Calais 8 mai 2012 ANS un souci de remise au goût du jour de ses équipements, la station calaisienne de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) a été dotée, en mai dernier, d’une toute nouvelle embarcation qui répond au doux nom de Matelote : un Zodiac de six mètres de long baptisé à l’occasion du Tour de France à la voile 2011, de passage dans la cité des Six bourgeois au début de l’été. D Animations gratuites Organisation L’Écho du Pas-de-Calais Tél. 06 08 86 09 14 - [email protected] www.les6heuresdupasdecalais.com Une coque en polyester associée à un boudin gonflable, propulsée par un moteur de 115 CV… autant dire que les sensations sont là ! Avec une vitesse maximale de 38 La Matelote est capable d’embarnœuds (70 km/h), le nouquer quatre sauveteurs. veau Zodiac de la SNSM file sur l’eau. Rapide, très maniable et capable d’approcher les côtes en toute sécurité, la Matelote vient renforcer un peu plus encore la capacité d’intervention de la base calaisienne, plus pour la sécurité de tous les marins que pour le confort des sauveteurs de la SNSM. Quatre septembre, base de voile Tom-Souville à Sangatte, la Matelote est en démonstration depuis la veille entre deux épreuves de la Cap cup junior… mais lorsque le semi-rigide 616 sera en intervention, par un vent de force 9 entre Dunkerque et le cap Gris-Nez, il n’y aura pas de spectateurs. Les sauveteurs en mer de la SNSM ne sont pas là pour la gloriole… ni pour l’argent d’ailleurs, puisqu’ils sont tous bénévoles. Ce sont simplement des amoureux de la mer, animés par un état d’esprit particulier, bâti autour de l’entraide. A. Top Photo A. Top is en rela Seul ou u 4, 3 e 2, o d e ip u ax par éq ez un m parcour en 6 H de tours Photos Akhilesh Sharma & Ljupco Smokovski - Photo montage : Magali Crombez Circuit de Croix-en-Ternois L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 5 Une vague de jeux de société sur la Côte d’Opale E Connaissant un renouveau spectaculaire depuis quelques années, le jeu de société est une formidable occasion de se rassembler, de se connaître, d’échanger. Grâce à une nouvelle génération de créateurs, il n’est plus comme on le pense encore trop souvent, réservé aux seuls enfants, loin s’en faut. « Il s’agit aujourd’hui d’une activité culturelle à part entière qui plonge les joueurs dans une atmosphère conviviale favorisant le rire, la bonne humeur, la fraternité. Jouer c’est passer un bon moment avec les autres, appréhender l’adversité, respecter le temps et les choix de l’autre, apprendre la diplomatie et la négociation, développer des stratégies, exercer sa mémoire… » explique-t-on du côté de l’association Jeux’N’Co, sur la Côte d’Opale. Le défi a été relevé par Gontran Ponchel arrivé avec sa compagne il y a deux ans et demi à Boulogne-sur-Mer, en provenance directe de Tarbes, une ville où il pratiquait déjà beaucoup les jeux de société. « Alors, pourquoi ne pas reproduire ici ce qui marchait si bien dans le sud-ouest » s’est dit le jeune homme vite rejoint par d’autres amateurs (Maximilien, Rudy…) passionnés comme lui de jeux de société qu’ils soient de stratégie, de tactique, de réflexion, de mémorisation, d’adresse, de culture, d’enchères, de psychologie… Ainsi est née l’association Jeux’n’Co dont la ludothèque (installée dans un local de la Maison de l’Étudiant) regroupe désormais près de 400 jeux et ne cesse de s’enrichir. « Nous sommes en relation avec les éditeurs de jeux qui nous offrent souvent un exemplaire de leurs nouveautés. Ça nous permet de les tester auprès de nos membres lors des rencontres et de les présenter sur notre site internet www.jeuxnco.org » précise Gontran Ponchel. L’association en achète aussi sur ses fonds propres pour étoffer sa collection et répondre à toutes les demandes. La diversité de ses adhérents oblige en effet Jeux’n Co à disposer de jeux très variés afin de satisfaire aussi bien les étudiants avides de stratégie que les enfants plus portés sur l’aventure ou des adultes férus de réflexion et de culture générale. Avec près de 3 000 nouveautés par an rien qu’en France et encore plus en provenance de l’étranger (les Allemands dominent jusqu’alors ce secteur), il n’y a que l’embarras du choix. Photos Ranson Boulognesur-Mer Boulogne • Hemingway n’aurait pas renié le décor de la Maison de l’Étudiant de Boulogne-sur-Mer en cette fin de journée estivale. Cuba, tel était en effet le thème retenu pour cette soirée organisée par les membres de l’association Jeux N’ Co qui s’ingénie à développer la pratique des jeux de société de dernière génération sur la Côte d’Opale. Loin des jeux vidéo et consoles multimédia, en un peu plus de deux ans cette activité a gagné peu à peu du terrain dans la région, au point de devenir un véritable acteur du lien social, réunissant des joueurs de toutes générations, lors des soirées jeux. RNEST Soirées animées C’est ce qui permet à Gontran Ponchel et à son équipe d’organiser, deux fois par semaine (mardi et vendredi à 20h) des séances de jeux à la Maison de l’Étudiant de Boulogne-sur-Mer et le premier mercredi de chaque mois, au café-resto O Kom Paraz (Grand’Rue à Boulogne), une soirée découverte. Plusieurs fois dans l’année, rendez-vous est aussi donné pour des soirées à thème dont la dernière en date, au cours de l’été, tournait autour de Cuba, dans une ambiance de La Havane savamment reconstituée (sans le rhum ni la fumée des cigares) où l’on a pu jouer à Jamaica (jeu de pirates), Perudo (l’art du bluff), Fortunes de mer (marchand ou terrible pirate ?) et Cuba (pour cultiver ses terres et influencer les lois du parlement). Parmi les points forts, une soirée Halloween s’annonce ainsi que pour 2012 un événement sur le thème médiéval et bien d’autres rendez-vous. Depuis sa création, l’association est aussi devenue un acteur incontournable de la vie culturelle sur la Côte d’Opale, sollicitée plusieurs fois dans l’année. Ces derniers mois elle a ainsi participé au festival « Boulevard Sainte-Beuve », elle a animé l’estaminet du Château d’Hardelot, participé au pôle Plage de Boulogne cet été… Autant d’endroits où les responsables ont pris plaisir à faire partager leur passion. À ce jeulà, ils sont très forts, il est vrai! Bernard Queste Jeux’N’Co, le mardi et le vendredi à partir de 20h, à la Maison de l’Étudiant, 10 rue des Carreaux à Boulogne-sur-Mer. www.jeuxnco.org 6 L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 Photos Chr. Defrance Champ d’Éole : le souffle des lévriers d’Irlande & des terriers de Bohème U NE Affringues passion • Saint-Omer dévorante… quatre tonnes de croquettes par an! Passion débordante avec des rendez-vous aux quatre coins du pays voire du continent. Passion mordante même si ce « bétal de gentillesse » ne montre jamais les dents. C’est la folle passion qu’éprouvent Myriam et Dany Verwaerde pour les Irish Wolfhound et les Cesky terriers. Ces chiens règnent sur l’élevage du Champ d’Éole au bout de la route de Bayenghem à Affringues. Dany veille sur six Irish Wolfhound, des lévriers d’Irlande, animaux « légendaires » du côté de l’Eire. Le plus grand chien du monde : 1,35 mètre de haut et plus de 80 kilos. Une passion qui lui est tombée dessus il y a dix ans quand cet amoureux des dogues et autres grands chiens a découvert l’Irlandais chasseur de loups, de daims et d’ours. Une belle bête, Rocco, que Dany, conducteur de machines à Arc International, présenta à des concours de beauté sur les conseils d’un ami. « Je me suis d’abord pris des plumées » avoue l’intéressé qui, plutôt tenace et « un peu cabot », a persévéré et beaucoup appris. Les résultats se sont améliorés avec Sfax, un « vrai Poulidor », Dany Verwaerde entrant petit à petit dans le cercle très fermé et quasi aris- tocratique des grands éleveurs. Alors il a acheté Unesco « qui a cartonné… Sur 7000 chiens, on gagnait ». « Mondialement connus » La passion avait planté ses crocs dans la vie des Verwaerde. Pendant que Dany franchissait le pas de l’élevage, trouvant en Suède la femelle Irish digne de ce nom, Myriam son épouse entrait à son tour dans le bal canin avec Bimbo, un Cesky terrier. « Créé » en 1948 par un éleveur tchèque, issu d’un croisement entre Scottish terrier et Sealyham terrier, le Cesky était un chasseur de renards et de blaireaux. Comme son « grand frère » Unesco, Bimbo a tout gagné… En 2006, lors de la Crufts à Birmingham - la plus grande exposition canine mondiale -, Bimbo et Unesco, « un mètre de différence », eurent les honneurs de la BBC! Les Verwaerde ont par la suite étaient suivis par TF1, Direct 8… Imaginez la fierté de « l’ouvrier d’usine » évoluant « hyper sérieusement » dans un milieu réputé hermétique. Conciliant élevage et concours, le couple Verwaerde a acquis une réputation mondiale: « Là on nous demande des bébés Cesky en Finlande, aux États-Unis! » Il faut dire qu’en juillet dernier à Paris lors du World Dog Show, Clochette a raflé un paquet de coupes, son frère Captain Crochet étant sacré champion du monde. Rien que ça. Ce Captain Crochet a la particularité d’avoir deux propriétaires, les Verwaerde et une famille anglaise: « Il est bilingue et vit d’un côté ou de l’autre de la Manche en fonction des shows » explique Myriam. Ce n’est plus de la passion c’est de la rage. Six Irish Wolfhound et quatre Cesky terrier vivent en bonne harmonie à Affringues. Pour ses « grands », Dany a conçu des chenils confortables et pratiques. Son fils aîné Aurélien se charge de les faire courir au moins cinquante kilomètres par semaine. Nourrir, nettoyer, éduquer, toiletter, concourir, saillir, négocier, ranger les coupes… les Verwaerde, quinquagénaires, ne chôment pas. Une passion très prenante qu’ils essaient de dompter car « il faut arriver à vivre sans les chiens… » Les nobles lévriers d’Irlande et les rusés terriers de Bohème acquiescent en aboyant joyeusement. Christian Defrance www.elevagechampdeole.fr L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 Depuis maintenant 6 mois, l’Aa Saint-Omer Golf club jouit du label « école handigolf », permettant aux personnes en situation de handicap de pratiquer leur sport favori dans les mêmes conditions que les valides… « Parce que le handicap peut frapper chacun d’entre nous, changer notre regard contribue au mieuxêtre de la personne handicapée, de son entourage et plus encore, de notre société toute entière ». Tout est parti de Bouvelinghem. Enfin presque. Dans cette petite commune d’environ deux cents âmes, se tient La Maison de Pierre -maison d’accueil temporaire pour enfants, adolescents et adultes handicapés- appartenant à la fondation du même nom, reconnue d’utilité publique en 2003. Cette petite structure, capable d’accueillir 16 adultes et 8 enfants, tend à favoriser l’inclusion sociale. Elle a été créée par la famille de Jean-Jacques Durand, qui n’est autre que le président de l’Aa Saint-Omer Golf club. C’est donc tout naturellement que les deux structures ont opéré un rapprochement: dans le cadre des activités proposées aux résidents, des initiations au golf ont été mises en place. Le golf, sport de riches pour certains, pas un sport pour d’autres. À chacun son avis. En attendant, à Lumbres, des cours sont dispensés aux personnes souffrant d’un handicap, sous la houlette de Sylvain Raout, professeur de golf depuis 20 ans et éducateur sportif spécialement formé. Le prix -autant évoquer d’emblée les choses qui fâchent - est de 75 euros l’heure, pour 15 personnes, prêt du matériel compris, ce qui reste relativement abordable. Une école labellisée Dans le cadre de l’Open de Saint-Omer, l’organisation a mis en place depuis deux ans des initiations à destination de tous. Xavier-Pierre Six, directeur de l’Open, explique une démarche qui tend à la démocratisation de l’activité : « En partenariat avec le conseil général, nous avons invité des collégiens. L’idée était de montrer que cette activité se destine à tous, des plus jeunes aux plus anciens. Nino Ourabah, Olivier Lecocq et JeanMarie Reuqueut, membres de l’équipe de France handisport sont également venus faire des démonstrations ». Démarre alors le projet d’une école handigolf. « Nous nous sommes renseignés sur le matériel à mettre à disposition, puis nous avons fait les demandes de subventions. Au mois de mai, nous sommes devenus la 27e école Handigolf française labellisée, la seconde au Nord de Paris ». Résultat, en plus des cours adaptés (payants), le golf de Saint-Omer -situé à Lumbres- met à disposition gratuitement un « verticaliseur », sorte de fauteuil roulant à trois roues qui permet au joueur de se déplacer en toute sécurité sur le green et de jouer en position debout. Le but recherché est atteint: la personne handicapée sera reçue comme une personne valide. A. Top Rens. 03 21 38 59 90 Photo M.-P. Griffon le golf pour tous sans exception 50e Concours vente de chevaux boulonnais Didier Pecquart : « quand on a des soucis, avec les bêtes on les oublie ! » «O les aime, ils font partie du patriMontreuil • moine régional… » Le lien qui unit Didier Pecquart aux chevaux boulonnais est serré. Il a été noué par son père et son grandpère; il semble que le fils de Didier lui aussi restera attaché à ces bêtes aussi puissantes qu’élégantes. Comme l’ont fait ses aïeuls, avec l’aide d’autres passionnés, M. Pecquart organise le Concours vente de chevaux boulonnais, à Hucqueliers, en octobre prochain. L’événement fête ses cinquante ans et pour l’occasion, un programme spécial est proposé. N Hucqueliers École handigolf : 7 Didier Pecquart est président du syndicat d’élevage du Haut-Pays et trésorier du syndicat hippique boulonnais. Son but: essayer de garder pure, la race de ces incroyables colosses de marbre blanc et promouvoir le cheval de trait. Le Boulonnais est en voie de disparition. Il a été victime du train et du tracteur qui lui ont volé toutes ses tâches. Les bombardements de la première guerre mondiale l’ont décimé et il n’est guère utile aujourd’hui qu’aux hippophages. Pour lutter contre la baisse des effectifs et éviter la consanguinité préoccupante, le conseil régional apporte désormais une prime de naissance aux éleveurs. L’objectif est de doubler les naissances d’ici trois ans. Il était temps, car l’argent gagné aux concours ne suffit pas pour entretenir ces beaux géants racés. Certes, reconnaît M. Pecqueur, « 50 % des mâles sont vendus à la boucherie*. Pour nous éleveurs, c’est normal qu’ils partent à la casse, même si ce n’est pas drôle… » Il se console: « c’est pour le bien de la race et puis on se rabat sur les autres… » L’homme dit garder parfois des pouliches jusqu’à la fin de leur vie. Il les aime et elles le lui rendent bien. Quand Didier Pecquart pose le pied dans l’écurie, Princesse, Altesse, Ursula, Idole, Mirette, Bella, Brise et Baron… l’entourent aussitôt, à la recherche d’une marque d’attention. « Quand on a des soucis, avec les bêtes on les oublie… », versifie-t-il. Ses Boulonnais sont dociles. On a le cheval qu’on mérite et Didier Pecquart n’en a « jamais eu de mauvais »! Il explique: « si le cheval voit qu’on fait attention à lui, il fait attention à vous ». Quelle joie quand les efforts, la sélection et l’affection sont récompensés! Cette année, Princesse est arrivée première de sa catégorie au concours régional de Samer. « C’est l’aboutissement d’une carrière d’éleveur! » Programme du concours Créé en 1961 par et pour les éleveurs du canton, le Concours vente est organisé tous les ans le 14 octobre. À l’occasion du cinquantenaire et afin de mieux toucher la population, il a été décidé exceptionnellement d’organiser la fête deux jours plus tard, un dimanche. On sait l’attrait irrésistible que les chevaux ont sur le public. « Sans doute parce qu’avec l’homme, ils ont tout partagé pendant des années, estime M. Pecquart, le transport, la guerre, le travail… » Tout au long de la journée, un concours « modèle allure » est organisé. Les éleveurs présentent leurs plus beaux chevaux et leurs plus beaux poulains. L’an dernier 72 animaux concourraient par catégorie d’âge. Un spectacle est prévu; il met en scène deux étalons dressés, une jument, et un ballon puis vient le repas avec les éleveurs et la remise de prix. Celui qui souhaite apprécier de près la distinction et l’élégance de ces pur-sang est chaleureusement invité. Ceux qui, parmi les décideurs responsables, envisagent d’acheter un cheval pour effectuer le ramassage scolaire, la collecte de déchets ou le nettoyage de plage, aussi. Marie-Pierre Griffon * Le Nord - Pas-de-Calais demeure historiquement la région la plus hippophage de France. Rens. Didier Pecquart, 03 21 90 55 66 ou Jean-Michel Cadet, 03 21 90 53 64 8 L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 Photo Chr. Defrance L’histoire de Boubers en long en large et en travers trente-quatre années passées à Champagne-surSeine, dans le département St-Pol-sur-Ternoise • de Seine-et-Marne, Alain Pruvost est venu couler une retraite paisible à Boubers-sur-Canche, passant avec entrain des arbres de la forêt de Fontainebleau aux fleurs qui depuis un demi-siècle embellissent la réputation d’un des plus beaux villages du canton d’Auxi-le-Château. Une retraite paisible dans une jolie maison bâtie au mitan de ce que les Boubersois appellent « les Petites Rues » (réunissant le chemin du Marais et la rue des Vergnettes) ; retraite troublée toutefois par l’envie de remonter le cours du temps… A Bouberssur-Canche PRÈS Après avoir p a s s é quelques années sur la vie des Boubersois au cours des siècles, Alain Pruvost se lance dans les recherches sur la Canche et le marais… Il est sur le bon chemin. Il faut dire que ce retour au bercail a réveillé la fibre historique chez l’ancien ingénieur électrotechnique (de Jeumont-Schneider à Alstom, vendant des usines clés en main, achetant des transformateurs dans le monde entier). Le simple collectionneur de cartes postales est devenu dès 2005 un chercheur d’histoires se ruant su les archives, les sources. « J’ai très vite souhaité faire un livre pour que ces histoires liées à Boubers-surCanche ne disparaissent pas » explique simplement Alain Pruvost. Le passé du village n’ayant jamais été étudié à fond, il s’y est collé dare-dare, avec le soutien de Marie-France Acquart, historienne ternésienne connue et reconnue. Archives départementales et diocésaines, vieux journaux, livres anciens ont rempli un emploi du temps dans lequel s’intercalaient ces hasards et coups de chance qui dénouent souvent des situations inextricables. Scientifique de formation, Alain Pruvost a millimétré son étude chronologique, allant de la hache polie âgée de 4 000 ans découverte par un agriculteur aux éoliennes inaugurées en 2007 ! Avec précision, il a cerné les origines de Boubers (Bouberk, Bouberch) ; suivi la lignée des seigneurs de Boubers et notamment la famille de Berghes : Eugène de Berghes étant fait prince de Rache par Charles II roi d’Espagne en 1681. La Révolution a bien secoué les Boubersois, l’un d’eux est devenu un fidèle « grognard » de Napoléon : François Vétu passant treize années sur les champs de bataille avant de retrouver son village… D’une guerre à l’autre, Alain Pruvost s’est posté devant le monument aux Morts pour évoquer les Boubersois tués ou disparus lors de la Grande Guerre, à l’image de Pierre Bouchend’homme disparu en mer à bord du sous-marin Diane. Rien ne manquait à l’appel de l’Histoire locale : deuxième guerre mondiale, Libération et fleurissement du village à partir de 1959. Sous la houlette du maire Victor Beaurain, Boubers-surCanche a décroché plusieurs premiers prix nationaux du concours des villages fleuris. Aujourd’hui, le village a reconquis son « panneau 4 fleurs » ! Une usine dans le château Des fleurs encore quand l’ingénieur-historien s’est penché sur les « personnages » de Boubers. Jean-Pierre Hennebelle (décédé en 2002) a créé une pépinière – et la Ferme fleurie – dont la répu- tation a largement traversé la Canche, ses arbres d’ornement ont séduit la Comtesse de Paris ou Catherine Deneuve ! Un pépiniériste mais aussi des poètes, des peintres comme l’Anglais Paul Barton et son épouse Khwan qui ont animé le village avant de s’envoler vers la Thaïlande, des curés, des maîtres d’école. Et des maires évidemment, l’actuel porteur de l’écharpe tricolore, Roger Dheilly étant l’ancien directeur de l’usine et le propriétaire du château (plus exactement l’aile restante). Usine et château, deux sujets largement abordés par Alain Pruvost. Deux sujets qui ne font qu’un en réalité ! Le château de la famille de Berghes, « un des plus grands d’Artois », fut détruit dans un incendie en juin 1922. Dans l’enceinte de ce château (avec moulin à eau), une papeterie avait vu le jour en 1820, avant l’installation d’une filature avec le baron Ternaux puis le baron de Fourment, Luglien Leroy, etc. La filature de laine comptait 200 ouvriers au moment de l’incendie de 1922. L’usine fut reconstruite, passant au coton sous l’égide du Comptoir Linier auquel succédèrent diverses sociétés (Saint Frères, Agache-Willot, Boussac, Prouvost). En 1992, l’usine Safilin de Boubers se spécialisa dans les mélanges à base de lin. « Embellie de courte durée », l’usine cessa toute activité en décembre 2009, ses machines démontées et transférées en Pologne. Fin d’un chapitre important de l’histoire boubersoise. Du pain sur la Canche Une riche histoire résumée en 296 pages. « Un livre c’est une enquête policière », sourit Alain Pruvost qui a écrit son rapport « Histoire et vie des Bourbersois au cours des siècles » avec « l’aide considérable » de son épouse « plus littéraire ». Il a trouvé un imprimeur, reçu une subvention de la municipalité. Officiellement présenté aux habitants et souscripteurs en juin dernier, l’ouvrage (32 euros) a reçu un excellent accueil : « 250 des 300 exemplaires sont déjà partis, certains au Brésil où vivent des Boubersois » confie l’auteur. Il espère le présenter également aux écoliers. Responsable de la bibliothèque municipale, Alain Pruvost ne pense pas s’arrêter en si bon chemin et travaille sur un nouveau projet de livre, « tout ce qui s’est passé sur et autour de la Canche. Ponts, moulins, marais… » Il y a du pain sur la Canche pour l’ingénieur, lequel sait désormais que l’Histoire réserve de sacrées coïncidences. En 1822, le comte Lasteyrie du Saillant quittait son domaine de Boubers-sur-Canche pour se retirer dans son château de… Champagne-sur-Seine. Christian Defrance Alain Pruvost : 2 ter les Petites Rues 62270 Boubers-sur-Canche, 03 21 03 56 71 Alain Pruvost est le délégué boubersois au sein de l’association cultu relle intercommunale Sillons de Culture, présidée par Claude Devaux… qui a d’ailleurs jeté un œil sur le manuscrit de l’ingénieur historien. Sillons de Culture (soutenue par le conseil général du PasdeCalais) fête son 10e anniversaire et a dévoilé le programme de la saison 2011 2012. Riche et varié. La chorale Les couleurs du siècle sera le 9 octobre à 16 heures dans le chœur de l’église de Fillièvres ; Goun et les Conteurs en campagne fêteront Brassens le 29 octobre à 20 heures dans la salle communale de Framecourt ; l’Opérette résonnera le 19 novembre à 20 heures dans la salle communale de Rebreuvesur Canche… Ça continue en 2012 avec JeanClaude Borelly, l’Orchestre La Folia, un salon du livre, etc. www.framecourt.monclocher.com L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 9 Marc d’Évausy ARC d’Évausy était consultant en communication et sans cesse en déplacement. Quand il lui a fallu élever seul sa fille de 6 ans, il a laissé son job en sommeil. Passionné de romans, auteur de pièces de théâtre, de scénarii, il s’est découvert du temps pour écrire… tant mieux. Du temps pour craindre les découvertes. Tant pis. À la maison du Département sur le site de Saint-Pol-sur-Ternoise, il a trouvé un coup de pouce pour tenir le coup et il a étonné… Aujourd’hui, alors que sa fille a grandi, et qu’il reprend le collier, il est fort de plusieurs ouvrages dont deux ont été publiés. M Marc d’Évausy s’amuse. Il s’attarde sur l’actualité, saisit un événement, se l’approprie et y mêle ses propres histoires. Il invente des personnages et les pose sur le yacht de l’ami de Nicolas Sarkozy ou chez Angelina Jolie. Ce sont des gens ordinaires transpercés d’épisodes extraordinaires : accidents de voiture, rayons extraterrestres, péripéties de prostitution ukrainienne. À chaque fois, ses hommes, ses femmes, sont emportés par les événements et ne maîtrisent rien. En un quart de seconde, leur vie fait demitour, marche-arrière ou prend une autre direction. C’est ce quart de seconde-là, ce destin, qui passionne pardessus tout Marc d’Évausy. « Il faut distraire le lecteur » L’homme a publié deux livres et vient de terminer le tapuscrit d’un troisième. Sur chaque titre, comme un jeu, il peint le mot bleu. Le Rayon bleu, L’Ombre Bleue, Nuages bleus. Il colore chaque ouvrage d’humour. « Il faut distraire le lecteur », dit-il, se demandant à chaque phrase comment la tourner pour faire rire. Il observe avec finesse le quoti- Les livres bleus dien des gens, en l’occurrence des gens du Pas-deCalais, et le raconte en mordillant. Marc d’Évausy a « toujours écrit ». Il a même remporté le César du meilleur court-métrage pour le scénario de Première Classe, mettant en scène André Dussolier et Francis Huster, et a suivi le cours Florent à Paris. N’allez pas imaginer que l’homme est issu d’une famille d’artistes ; son père était cadre commercial dans une entreprise textile. L’homme est né en Bretagne, a vécu à Lille et les vicissitudes de la vie l’ont amené dans un village du Ternois. N’allez pas penser non plus qu’il a suivi des études de Lettres. Un problème de concentration lui a fait quitter le lycée en seconde. Les livres l’ont aidé. « Je dévore depuis que j’ai 14 ans… » Maupassant est peut-être son auteur favori. Il rit de ses Nouvelles en tout cas, comme il rit des situations dans lesquelles il pose ses personnages. Autodidacte, tombé « en dehors du bocal », pour reprendre ses mots, il a jeté son premier ouvrage bleu dans la mer de l’édition, comme on le ferait d’une bouteille. Interkeltia, éditeur de science-fiction, l’a attrapé. L’ouvrage est certes ponctué d’un épisode surnaturel mais il est surtout un mélange réjouissant de roman d’apprentissage, roman fantastique, comédie de mœurs, satire de la société du spectacle… Publié il y a deux ans, il a été le coup de cœur de Fnac.com « Le livre palliatif » Edilivre.com a retenu L’Ombre Bleue. « Je me suis tellement retrouvé dans ce livre ! » a dit l’éditeur en riant… Marc d’Évausy s’y permet tout ce dont il a rêvé : voler sous l’arc de triomphe à Paris, bondir sur les rives du Gange… « L’Ombre Bleue s'adresse à tous ceux qui appréhendent la mort et qui ont envie de sourire avant le grand voyage, affirme-t-il. Il y a les soins palliatifs, maintenant il y a le livre palliatif ! » Ne lui parlez pas de Saint-Pierre, de la barbe de Dieu, de rites religieux, de communion, de voile, de miracles… « Ça me scandalise. Les religions ont été écrites par des hommes pour des hommes, et comme l’homme est naturellement gonflé d’orgueil… Les religions devraient nous apprendre à aider notre prochain, à se détacher des biens matériels… ». Pas facile de parler avec humour de la mort et de la vie après la mort. Marc d’Évausy y réussit fort bien. À propos, y a-t-il une vie justement ? L’auteur donne la réponse et il faudra bien mettre le nez dans son livre pour la découvrir… Marie-Pierre Griffon Le Rayon bleu, Interkeltia ISBN 978-2-357-78013-2 17,50 € L’Ombre Bleue, EdilivreAparis – 18,50 € ISBN 978-2-8121-3996-3. L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 La betterave : 200 ans qu’elle nous sucre cents ans. Voilà en effet deux siècles que la betterave sucrière règne sur l’industrie du sucre en France. Que de Béthune • vastes étendues vertes disparaissent du paysage une fois venue la période automnale et que tourne à plein régime les sucreries et distilleries. La faute ou grâce à Napoléon Ier pourrait-on dire. À l’époque, le blocus continental contre l’Angleterre avait coupé la France de son approvisionnement en canne à sucre. C’est alors que le chimiste Jean-Antoine Chaptal et l’industriel Benjamin Delessert ont proposé à l’empereur d’exploiter la betterave, une plante jusqu’alors méconnue en France malgré sa forte teneur en sucre mise en évidence dès 1600 par l’agronome Olivier de Serres. D Lillers EUX Un décret impérial a ainsi lancé la culture de la betterave en mars 1811 avec en accompagnement un programme de financement pour inciter les paysans français à planter quelque 32 000 hectares. Cependant, seulement 7000 hectares ont été réellement emblavés. Ce qui n’a pas empêché plusieurs centaines de fabriques de sucre de voir le jour dans cinquante-et-un départements français. Soixante ans plus tard (en 1870) la production française de sucre de betterave avait atteint 300000 tonnes, le pays devenant le premier producteur européen. Mais la progression a cependant été ralentie par les deux guerres mondiales qui ont fortement endommagé les outils de production. Fort heureusement pour la betterave, dans les années 50, l’ère de la mécanisation et l’amélioration de la sélection des plants grâce aux formidables progrès agronomiques ont permis une impressionnante augmentation des rendements. On est ainsi passé de 700 kilos à 12 000 kilos de sucre à l’hectare en deux siècles, la France restant aujourd’hui le premier producteur mondial de sucre avec plus de 30 millions de tonnes de betteraves transformées. La France compte aujourd’hui 26000 planteurs répartis dans vingt-neuf départements pour 377000 hectares (56270 en Nord – Pas-de-Calais), soit 2,1 % des terres labourables en France, avec une surface moyenne de quatorze hectares par exploitation. Ce qui permet d’approvisionner vingt-cinq sucreries et sucreries distilleries, dont trois dans le Pas-de-Calais, à Lillers, Attin et Boiry-Sainte-Rictude. La filière betteraves sucre, alcool, éthanol représente un chiffre d’affaires de près de 3 milliards d’euros et environ 45000 emplois directs. La production de sucre est de 3,2 millions de tonnes destinées au marché européen. La betterave permet aussi la production de 4 millions d’hectolitres de bioé- thanol carburant et de 3,5 millions d’hectolitres d’alcool. Pour les coopérateurs de la sucrerie de Lillers (18000 hectares), la campagne a débuté le 5 septembre et se poursuivra jusqu’à début janvier. Une période pendant laquelle les camions vont acheminer les betteraves à l’usine dans un ballet incessant. La betterave fait ici partie du quotidien depuis très longtemps. Bernard Queste Henri Delory, mémoire de producteur D En prenant les rênes de la vaste ferme de la place du Rietz à Hesdigneul à l’issue de la seconde guerre mondiale, Henri Delory a poursuivi la tradition familiale en privilégiant la culture de la betterave. Il a vécu, en quelques dizaines d’années, une véritable révolution avec l’avènement de la mécanisation et l’amélioration des semences. « Dans les années 50 et 60, il fallait beaucoup de main-d’œuvre alors que la France en manquait. On faisait venir des Italiens, des Espagnols, des Nord-Africains pour le démariage et l’arrachage des betteraves. Ils arrivaient par cars entiers, il fallait les loger » se souvient M. Delory qui employait aussi des saisonniers d’origine polonaise « toujours très ponctuels dans le travail ». Petit à petit sont ensuite apparus les semoirs de précision, les graines mono-germes, puis enrobées, permettant de se passer du démariage manuel (quelques traitements en cours de végétation suffisent), puis les grosses machines à arracher capables de récolter un champ en quelques heures seulement. Un progrès qui s’est accompagné de rendements de plus en plus performants « pour ¨Photo B. Queste EPUIS sa demeure, à Hesdigneul-lèsBéthune, juste à côté de son ancienne ferme, Henri Delory évoque avec plaisir la culture de la betterave qu’il a pratiquée pendant plus de quarante années et la présidence de la sucrerie-distillerie de Lillers, assumée durant vingt-et-un ans. Chez les Delory, depuis sept générations, on sait de quoi on parle. D’autant plus qu’autrefois le grand père d’Henri possédait à Gosnay une sucrerie-distillerie (Gamot) qui a fonctionné jusqu’à la fin du XIXe siècle avant d’être transformée en laiterie et désormais en hôtel-restaurant. arriver aujourd’hui dans la région à 90 tonnes à l’hectare, alors qu’en 1959 et 1976 le rendement n’avait pas dépassé 28 tonnes à l’hectare » se souvient Henri Delory estimant par ailleurs qu’avec l’instauration des quotas en 1968 et des prix garantis, la betterave est véritablement devenue une production sûre pour nombre d’exploitants agricoles de la région. Elle a encore selon lui un bel avenir, non seulement pour le sucre et l’alcool, mais aussi l’éthanol carburant. L’ancien président de la sucrerie-distillerie de Lillers dans les années 80 et 90 (3 000 coopérateurs depuis Calais-Dunkerque jusqu’aux portes de Douai) aujourd’hui dans le groupe Tereos, reconnaît que ce n’était pas toujours de tout repos. Il évoque par exemple les relations avec les autres coopératives, les problèmes de l’acheminement des betteraves à l’usine et même les réunions de sections parfois houleuses où, selon les territoires, les préoccupations des producteurs n’étaient pas les mêmes. « Du côté des Flandres, ils s’inquiétaient surtout de la tare, c’est-à-dire de la terre qui collait aux betteraves lors de l’arrachage. Dans le Ternois, les éleveurs étaient très exigeants sur les pulpes (résidus de betterave) qu’ils pouvaient récupérer pour leur bétail après la récolte ». Des souvenirs que bon nombre de producteurs du Pas-de-Calais partagent avec lui. B. Q. Photos J. pouille 10 11 H2O at home dépoussière les habitudes de la ménagère en 1997 par Guillaume Leymonerie, H2O at home a rapidement prospéré sur le marché des produits d’entretien et du cosmétique bio, via un mode de • Béthune distribution porté sur l’humain: la vente directe. Le concept H2O s’articule autour de trois axes particulièrement efficaces et vendeurs: je nettoie ma maison sans effort, je parfume mon intérieur sans altérer la qualité de l’air… j’ai donc gagné le temps de prendre soin de moi avec des cosmétiques certifiés bio. Implantée partout en France, en Belgique, et de l’autre côté de l’Atlantique, la firme aspire à gagner d’autres parts de marché. C Givenchy-lès-la-Bassée RÉÉE Rue de la Source à Givenchylès-la-Bassée, un ravissant corps de ferme. Il n’est autre que l’ancien lieu d’habitation de Guillaume Leymonerie, entrepreneur heureux, car à la tête d’une entité florissante. Déjà belle, elle n’a toutefois pas totalement achevé son éclosion. Quatorze belles années ont passé, l’occasion pour ce Nordiste « pur souche » de jeter un rapide coup d’œil dans le rétroviseur. Passées les études de commerce international, l’homme, doté d’une véritable conscience écologique, acquiert une solide expérience dans quelques PME européennes entre 1988 et 1997. Son passage au sein d’une entreprise de textile jetable à destination des constructeurs automobiles va s’avérer déterminant: il rencontre pour la première fois la microfibre et pour celui que l’on a envie de surnommer le beau gosse de la chiffonnette, c’est un véritable coup de foudre. De la ménagère aux géants du marché économique Depuis l’idée de base, de l’eau a coulé sous les ponts. L’eau justement, seul « produit » nécessaire pour nettoyer vos vitres. Vous en rêviez? H2O l’a fait: « Nous avons d’abord importé de Suède avant de s’attarder en 1999 sur la production ». La même année, un brevet pour le tissage de la chiffonnette est déposé. Cinq ans plus tard H2O at home met un pied en Belgique et en 2010, c’est le grand écart, avec l’implantation d’une filiale aux États-Unis, berceau de la vente à domicile. En juillet 2000, Guillaume Leymonerie crée une seconde entité, Decitex, implantée elle aussi au sein de la ferme. « Son rôle est de concevoir et produire nos textiles. Les produits sont également destinés aux professionnels. Ce fut diffi- cile à mettre en place, concède le PDG, mais aujourd’hui, l’entreprise est gérée par Nils Riancho. Grâce à lui, les choses ont vraiment évolué ». Decitex s’est développée en France et en Europe sur le marché de l'essuyage technique, si bien que certains gros poissons ont mordu à l’hameçon: Mc Donald’s, Novartis, ou encore Airbus pour ne citer qu’eux. Tout maîtriser, de A à Z, sans doute une des clefs de la réussite. La diversification en est une autre. Cosmétiques bio, produits ménagers en tout genre en passant par l’outil manquant de la gamme, un balai révolutionnaire qui consomme 15 fois moins d’eau et 6 fois moins de produit chimique. Un accessoire un peu cher à l’achat, mais économique à l’utilisation… un calcul à faire! Vendeuse à domicile, métier véritable Guillaume Leymonerie aurait pu soumettre ses produits au téléachat. Que nenni! D’emblée, il opte pour la vente directe, « genre » réunion Tupperware… et ça marche, la preuve en est, le chiffre d’affaires qui n’a de cesse de croître. La petite armée de conseillères de terrain s’étoffe elle aussi avec aujourd’hui, pas moins de 1500 éléments –en grande majorité des femmes – qui en plus d’être totalement libres dans l’aménagement de leur emploi du temps, ont des perspectives de carrière: « Je suis littéralement tombé amoureux de ce boulot! Il y a une certaine indépendance pour commencer, on peut faire cela en dilettante ou à pleintemps. Ensuite, le gros avantage reste que l’on peut démarrer avec rien, juste son envie et sa bonne humeur. Enfin il y a de véritables perspectives de carrière. Le statut de vendeur à domicile indépendant permet de bénéficier de formations sur les techniques de vente et sur les produits eux-mêmes. Avec le temps, la vendeuse deviendra conseillère confirmée puis experte, avant d’obtenir le titre de manager… c’est un métier qui a le vent en poupe ». A. Top Entrepreneur brillant de 44 ans, Guillaume Leymonerie a le sens de la formule : « Je n’aurais jamais cru investir un jour 150 000 euros dans un balai ! » Photo A. Top L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 12 L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 Les beffrois, témoins d’une riche histoire des arts ABITUÉS aux châteaux forts et pyramides de leurs cours d’histoire, les collégiens pourront dorénavant « grimper » - au propre comme au figuré d’ailleurs dans les beffrois lors des cours d’histoire… des arts, nouvelle matière obligatoire pour le brevet des collèges ! L’association Beffrois et Patrimoine a eu la bonne idée de concevoir, en partenariat avec l’Éducation nationale, un « kit pédagogique des beffrois ». H Les enseignants auront à leur disposition des fiches thématiques, téléchargeables sur le site internet de l’association ; les élèves auront sous les yeux un document de vingt-huit pages appelé « corpus documentaire » et contenant des plans, des œuvres d’art, des extraits littéraires (Victor Hugo par exemple) et des « bulles à compléter ». Des carnets de découverte en sus permettront de faire plus ample connaissance avec chaque beffroi du réseau des villes à beffroi (Arras, Aire, Béthune, Hesdin, Calais et Boulogne dans le Pas-de-Calais). Un kit dont les « artisans », à savoir Julien Robiquet chargé de mission de Beffrois et Patrimoine et Michel Rossi professeur dans l’académie de Lille, louent le caractère interdisciplinaire. « Pas compliqué mais tirant vers le haut » ajoute J. Robiquet. Un an et demi de travail aura été nécessaire pour donner du sens à des thématiques en apparence abstraites : arts, états et pouvoir ; arts, ruptures, continuités ; arts, espace, temps ; arts, mythes et religions. Du Moyen Âge à l’inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco en 2005 (pour 23 d’entre eux), l’univers des beffrois est « dépoussiéré » dans ce kit. Ces « géants de pierre » avec tours, horloges, carillons ne prendront pas de haut des collégiens qui découvriront presque ludiquement leur évolution architecturale, leur place dans les villes, dans la vie quotidienne des hommes. « Les retours sont excellents » confie encore J. Robiquet après avoir organisé deux stages avec des enseignants. La balle est dans leur camp, « le corpus documentaire est distribué gratuitement si on le demande ! » Corpus documentaire et carnets de découverte dont les couvertures ne passent pas inaperçues… Les illustrations sont saisissantes. Gilles Fritsch, professeur d’arts plastiques à Sallaumines, n’a pas eu « beffroi aux yeux ». Chr. Defrance Association Beffrois et Patrimoine - Hôtel de ville Place des Héros 62000 Arras, tél. 03 21 50 24 60 www.beffrois.com L’association Beffrois et Patrimoine est née en 2003 à Arras pour accompagner la demande d’inscription de 23 beffrois du Nord - Pas-de-Calais et de Picardie au Patrimoine mondial de l’Unesco. Affaire rondement menée puisque cette inscription intervenait officiellement deux ans plus tard. Depuis cette date, l’association - soutenue par le réseau des villes à beffroi, la Région, la Ville d’Arras et un peu de mécénat - veille (comme un vrai guetteur) à la valorisation du label Unesco, autour de plusieurs axes de travail : la communication, le tourisme en lien étroit avec les offices de tourisme des cités concernées, la culture, la pédagogie. La « vitrine » de l’association est constituée de cartes postales, d’une plaquette touristique, d’un journal trimestriel aussi ! Ritournelles, l’écho des beffrois est tiré à 2 000 exemplaires à destination de la centaine d’adhérents et des touristes. Beffrois et Patrimoine collabore régulièrement avec nos voisins belges mais aussi avec l’association des Biens français qui a par exemple « porté » la réalisation d’un Guide Vert Michelin des sites français inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco. Dans le domaine culturel, l’association a « créé » des expositions itinérantes (associées à des conférences) : « Les beffrois, de la Renaissance à la Reconnaissance », « Louis-Marie Cordonnier, visage(s) d’un bâtisseur » (Cordonnier est l’architecte des beffrois de la vallée de la Lys, des Grands Bureaux des mines de Lens, etc.), « Reconstruire les églises, un art qui revisite le passé » : la nouveauté 2011 présentant les réalisations de Cordonnier (18541940) et de Constant d’Ivry (1698-1777). Avec les éditions Gelbart, Beffrois et Patrimoine propose depuis 2010 une exposition photographique consacrée aux 35 « biens » français appartenant à la liste des 911 « biens » du Patrimoine mondial de l’Unesco. Au-delà des exercices de valorisation, très visibles, que vient renforcer le kit pédagogique, Beffrois et Patrimoine est le gestionnaire du bien « Beffrois de France » mettant à jour progressivement des plans de gestion pour chacun des 23 beffrois inscrits sur la liste de l’Unesco. « Nous sommes amenés à travailler à la rédaction de la Déclaration de Valeur Universelle et Exceptionnelle des beffrois » précise Julien Robiquet, un Arrageois, qui comme son collègue Cédric Ludwikowski (originaire de Méricourt) travaille « au pied » du beffroi arrageois. Beffroi reconstruit à l’identique après avoir été anéanti par un 69e obus le 21 octobre 1914. Beffroi arrageois « embrasé » le 4 septembre dernier, un feu d’artifice venant clôturer les Fêtes d’Arras. Chr. D. Inchy-en-Artois Staphyt et la bonne santé des plantes Niché à Inchy-en-Artois dans le canton de Marquion - le groupe Staphyt « cultive » la discrétion ; il est pourtant un leader européen des services en expérimentation et recherche agronomique dans les secteurs des produits phytosanitaires et des semences. Plus de 4 000 essais par an dans les laboratoires, serres et champs ! Créée il y a 23 ans par Jacques Boisleux, un ancien agriculteur originaire de Wancourt, l’entreprise est passée de 3 à 160 salariés. Installé dans une ancienne ferme, le siège social pilote une vingtaine de sites en France et beaucoup d’autres dans une dizaine de pays européens (notamment en Allemagne et en Pologne) où l’on teste les produits phytosanitaires ou biologiques, les semences, les engrais. www.staphyt.com Le musée Letaille à Bullecourt Bullecourt est un petit village du canton de Croisilles et une grande page de l’histoire contemporaine australienne. Au cours de la Grande Guerre, plus de dix mille soldats australiens ont été tués lors des batailles du 11 avril et du 3 mai 1917. Bullecourt est devenu un lieu de mémoire capital pour la nation australienne. Durant une bonne partie de leur vie, Denise et Jean Letaille ont précieusement ramassé les objets liés à ces batailles. Objets réunis dans un petit musée « improvisé »… qui deviendra en 2012 un grand musée de 210 mètres carrés. Porté par la communauté de communes du Sud Arrageois avec le soutien de l’État, de la Région, du Département et de l’ambassade d’Australie, ce projet de presque 900 000 euros devient réalité. Le chantier a débuté cet été, suivi par l’architecte arrageois Michel Montaigne. Si tout se passe bien, le musée Denise et Jean Letaille pourrait ouvrir ses portes dès le 25 avril 2012 à l’occasion de l’Anzac Day, journée nationale du Souvenir en Australie et en NouvelleZélande. L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 Les conseillers généraux du canton de Carvin Un photographe, un poète, un militant Carvin Inamovible conseiller général de 1871 à 1901, Louis de Clercq fut la Hénin-Beaumont • grande personnalité du canton de Carvin durant la seconde moitié du XIXe siècle. Fils d’une famille fortunée - dans la propriété des de Clercq à Oignies, on découvrit du charbon en 1842 -, Louis (né à Paris en 1837) devint un exploitant agricole remarquable, réputé pour ses élevages porcin et bovin ! Maire de Oignies dès 1871, il le resta jusqu’à sa mort le 27 décembre 1901. De Clercq connut également une longue carrière parlementaire, député de 1871 à 1876, de 1877 à 1881 et de 1885 à 1889. Très attiré par la vie intellectuelle et artistique parisienne, Louis de Clercq possédait une grande collection d’objets d’art. « Archéologue voyageur », il effectua en 1859 un périple en Syrie, Égypte, Espagne durant lequel il prit des centaines de photographies, publiées par la suite. Pour représenter le canton de Carvin, Maurice Tilloy, maire de Courrières de 1898 à 1919, succéda à Louis de Clercq. Cet industriel, né en 1853 à Lille, président des distilleries de Courrières et des mines d’Ostricourt, participa activement à la recherche du charbon. L’usine Tilloy du pont de Courrières est devenue par la suite l’usine Béghin. En 1911, le canton revint à Henry Sougey. Né à Melun le 12 janvier 1857, Henry Sougey porta l’écharpe de maire de Carvin de 1908 à 1919 et géra la cité durant les années difficiles de l’occupation allemande. Secrétaire général de l’office départemental des Pupilles de la Nation, radical-socialiste, Henry Sougey était poète à ses heures. De 1919 à 1934, le canton passa sous la houlette de Henri Leclercq, conseiller municipal d’HéninLiétard. Cyprien Quinet fut élu conseiller général du canton de Carvin le 14 avril 1935. Né le 22 décembre 1897 à Fouquières-lèsLens, Cyprien Quinet devint mineur à l’âge de 12 ans. Prisonnier civil en 1914 et emmené dans un camp en Allemagne, il y passa sept mois avant de revenir en France et de rejoindre le Front en 1916. Socialiste puis communiste, Quinet occupa le poste de secrétaire permanent du syndicat unitaire des mineurs du Pas- de-Calais. De 1930 à 1931, il séjourna en Union soviétique, devenant à son retour le secrétaire du syndicat unifié des mineurs. Le 3 mai 1936, au second tour, Cyprien Quinet était élu député. Déchu de son mandat, comme la plupart de ses collègues communistes, en février 1940, il fut incorporé dans une colonie spéciale sous la surveillance des gardes mobiles et envoyé sur la frontière italienne pour construire des routes à flanc de montagne. « Jeté » dans les camps de Vichy en juin 1940, Quinet parvint à s’évader avant d’être repris à Paris en 1944. Interrogé et torturé par les nazis, Cyprien Quinet fut déporté dans un camp de concentration à Herzbruck où il trouva la mort le 2 novembre 1944. Retour en arrière pour évoquer les prédécesseurs de Louis de Clercq. Augustin Dubois, notaire et propriétaire carvinois, était le conseiller général du canton en 1833 ; Charles-Louis Baggio (maire de Carvin) de 1840 à 1848. Un autre long mandat fut celui de Christian-Quintus Boutry, de 1848 à 1871. Né à CarvinÉpinoy en 1812, Christian Boutry était le substitut du procureur du Roi à Arras. 13 Envie de cactus à Libercourt Ne pas confondre cactées et caqueter ! Et il n’est question de caqueter - bavarder de façon intempestive au sujet des cactées de Michel Steegmans. Ce Libercourtois est le seul producteur de « plantes grasses » dans le « grand nord » de la France. Dans une serre de 500 mètres carrés, il « héberge » et soigne plus de 4 000 membres de cette famille de plantes dicotylédones dialypétales, aux tiges charnues, vertes, remplies d’un suc, en forme de raquettes, de colonnes, etc., aux feuilles réduites à des épines. Diplômé d’horticulture et quinquagénaire, Michel Steegmans a créé « Envie de cactus » il y a dix ans, histoire de perpétuer une longue tradition familiale des plantes succulentes. S’il est avant tout un exportateur, le spécialiste ouvrira les portes de sa serre - 55 rue Delobel - au public les samedi 15 et dimanche 16 octobre. Rens. 03 21 37 62 57 L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 14 e n n a c et la e h c ê p à ! e t n a r vib David Fruchart RCHIMÈDE eut sa baignoire, David Fruchart avait sa voiture radiocommandée ! C’est en bidouillant un de ses « jouets » que ce passionné de modélisme a trouvé la solution. « J’avais démonté la voiture, j’ai vérifié les circuits électriques car étonnamment le moteur vibrait tout seul sur la table. » Il venait de dégoter le moyen de faire vibrer une canne à pêche. « Par chance, le moteur est rentré dans la canne. » En dix minutes, il fabriqua cette canne vibrante promise aux résidents sourds et aveugles du foyer Quénehem à Calonne-Ricouart. Nous étions en 2010. A Souchez Lens • David Fruchart est aide médico-psychologique dans ce foyer depuis trois ans et il tente par tous les moyens de communiquer avec des personnes présentant de lourdes déficiences visuelles et auditives. « Je suis pêcheur et le président de la Truite minière nous avait offert des cannes et des permis pour pêcher au blanc! Mais les gardons sont trop difficiles à attraper, alors nous avons voulu plutôt pêcher la truite mais c’était un trop gros investissement… Je me suis dit qu’il fallait trouver une solution ». La canne à pêche vibrante bien sûr, testée avec succès par quelques résidents. Un petit moteur de voiture radiocommandée est relié au fil de pêche principal. Lorsque le poisson mord à l’hameçon, le fil se tend et met en fonction le moteur qui fait vibrer la canne. Si le poisson lâche sa prise, le moteur s’arrête automatiquement grâce à un système de retour de poids. Eurêka. Avec surprise, David s’est aperçu que la canne vibrante n’existait pas, il venait de l’inventer… Même si ce grand bricoleur de 29 ans se considère comme un « adaptateur ». Bref. Déposer un brevet, ça coûtait trop cher. Puis il ne voulait pas trop ébruiter la trouvaille. Pourtant il souhaitait améliorer le côté esthétique et envisager la réalisation de plusieurs cannes. Alors, « au culot », il se rendit au lycée Henri-Darras à Liévin où après un parcours scolaire chaotique il avait décroché un diplôme en productique mécanique (filière appelée à disparaître bientôt)… « Une belle rencontre avec mon ancien professeur, Salvatore Diliberto à qui j’avais fait tout voir! » Tout voir, sauf cette canne qui enthousiasma le prof résolu à bosser dessus avec ses élèves; l’un d’eux remplaçant derechef le moteur de voiture radiocommandée par un moteur de brosse à dents! « Mais on n’a jamais réussi à retrouver le modèle pour récupérer plusieurs moteurs ». Quelle histoire. Un peu désabusé, David Fruchart a quand même accepté, poussé par sa femme, de participer à l’édition 2011 du concours des « Papas Bricoleurs et Mamans Astucieuses » organisé par Handicap International et Leroy Merlin. Concours destiné à sélectionner chaque année vingt idées qui améliorent l’autonomie et la vie quotidienne des personnes handicapées. Quelle ne fut pas la surprise du jeune homme de figurer dans la liste des vingt idées avec une canne à pêche vibrante qui finalement lui paraissait « banale ». Alors David a retrouvé le moral, bien décidé à remettre « la canne sur le métier », espérant « qu’on ne lui piquera pas son idée ». Les résidents du foyer Quénehem attendent avec impatience leur partie de pêche. La canne vibrante pourrait également « servir » dans les écoles de pêche ou aux personnes âgées… En attendant un nouvel eurêka, David n’en finit plus d’inventer… pardon, d’adapter. Un ramasse clous pour handicapés, des skis sur un fauteuil roulant, un… chut. Cette adaptation-là, encore secrète, pourrait bien faire vibrer davantage le grand public. Chr. Defrance Thomas Guillemant et Anthony Guenard : de futurs agriculteurs dans le désert en devenir, Thomas Guillemant et Anthony Guenard habitent Loos-en-Gohelle. A ot oP S’ils ne fréquentent pas les mêmes bancs d’étudiants, le premier est à Bapaume, le second à Tilloy-les-Mofflaines, ils n’en restent pas moins des amis très proches, qui se sont croisés et se croisent encore régulièrement… Au basket, hier, à la chasse ou aux champs aujourd’hui. Depuis qu’ils sont jeunes, Thomas et Anthony conduisent des tracteurs et bricolent en mécanique… Et ce n’est pas parce qu’ils n’ont qu’un an de permis derrière eux, que l’idée d’aller conduire une 4L dans le désert leur fait peur. Au contraire, ils n’en sont que plus motivés. Sachant pouvoir compter sur la participation d’un ami mécanicien, ils ont même décidé de préparer eux-mêmes la voiture avec laquelle ils se sont engagés sur le 4L Trophy… Dans le hangar agricole de M. Guillemant père, il y a deux voitures: gouement du monde étudiant… « Le désert, je n’y retournerai peut-être jamais », dit Anthony Guenard conscient de l’opportunité que cela représente. Reste que si l’équipage est inscrit, il faut encore boucler le budget. Thomas Guillemant et Anthony Guenard galèrent. « Les grandes boîtes nous renvoient systématiquement sur la maison mère qui ne répond pas, alors il faut aller voir les petits commerçants qui sont les seuls à nous suivre, en fonction de leurs moyens », expliquent les jeunes garçons qui se réjouissent par ailleurs de participer à une œuvre Ph humanitaire. « L’an dernier, 82 tonnes de matériels scolaires ont été acheminées et ce sera sans doute encore beaucoup plus cette année ». Ph. Vincent-Chaissac hil ipp e Vin cent-Ch aissac GRICULTEURS La première 4L est désossée, la deuxième est une réserve pour les pièces. une, complètement désossée qui ira au Maroc, et une autre sur laquelle sont prélevées les pièces. Le 4L Trophy est quelque chose qui prend de l’ampleur, explique Thomas Guillemant, témoin de l’en- Contacts : 06 82 11 10 80 ou 06 15 17 81 26 En lire + rendez-vous sur echo62.com L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 ffon .-P. Gri Photo M Intérieur jour et Louvre-Lens 15 La galerie du temps et du thé EUX qui s’intéressent à la construction du Louvre-Lens connaissent Lens • forcément Sanaa, l’agence d’architecture japonaise retenue pour mettre en œuvre le projet. Mais savent-ils que cette même agence, dirigée par Ryue Nishizawa et Kazuyo Sejima, signe des objets familiers extraordinaires vendus en centre-ville de Lens? Intérieur Jour, une subtile boutique de déco, cadeaux, horloges, arts de la table… vend une montre rigolote et un service à thé luxueux dessinés par les artistes nippons. Visite en territoire raffiné. Lens C Photo © Beatrix Kido Olivier Polvêche et Denis-Pierre Cariou ont gardé une joyeuse puissance d’émerveillement. Installés à deux pas de l’église Saint-Léger depuis bientôt dix-sept ans, ils s’enthousiasment pour les objets singuliers qu’ils choisissent un à un et qu’ils vendent. « Dans notre monde très standardisé, ils donnent de la personnalité à ceux qui les achètent… » De la personnalité, Intérieur jour en a, indubitablement. On s’y déplace avec considération, on découvre l’insolite et le lyrique; on teste un miroir, on se penche sur une lampe… La montre de Sanaa s’essaie. En polyuréthane et en verre cristallin, particulièrement minimaliste, elle s’enroule autour du poignet comme le ferait un petit chat noir, marron… vert, jaune ou rose. La montre a été nommée très justement Neko – le chat en japonais - et rappelle les dessins simples, ronds et zen des mangas japonais. Pour une montre dessinée par ces artistes, elle n’est pas très chère. En tout cas moins que leur très élégant et poétique service à thé "Fruit basket". Là aussi, les lignes paraissent simples et douces, aussi pures que celles du futur Louvre-Lens. L’ensemble, dont l’original a été réalisé en argent, est proposé en acier inoxydable, brillant. Il s’inspire d'une coupe à fruits; la théière et le crémier semblent des poires, le sucrier une pomme… Au plus proche de la réalité, ils u rre Cario enis-Pie ras. D t e e h b olvêc ée au Olivier P tre Neko enlac mon pait ne sont pas tout à fait ronds. Le travail de l’acier et des soudures est une vraie performance. Les tasses en bone china, la plus fine des porcelaines, présentent une grande délicatesse. Alessi et les architectes La montre et le service à thé ont été dessinés pour Alessi, le maître italien du design, qui aime confronter - à travers des concours - les architectes, les artistes, les stylistes… aux arts de la table. Désormais, le cabinet Sanaa qui s'occu- Intérieur jour, 3 rue René-Lanoy, Lens, 03 21 42 92 00 Chiens et maîtres du monde entier à Liévin Rens. www.agilityworldchampionshiplievin2011.fr Photo © Rolf Klebsattel que de bâtiments, de paysages, d’architecture d’intérieur, ou de design industriel et urbain… se penche sur les objets usuels, avec la même patte bien sûr, le même dépouillement qui les a guidés dans le dessin du Louvre-Lens. Alors, en attendant de découvrir fin 2012 leur bâtiment sur le carreau de Fosse Saint-Théodore, on peut toujours trouver le temps pour découvrir leurs objets dans la jolie boutique… Marie-Pierre Griffon Aisance, légèreté, rapidité, souplesse, vivacité! Toutes ces qualités sauteront aux yeux des spectateurs qui suivront les championnats du monde d’agility, du 6 au 9 octobre au stade couvert de Liévin. Sorte de « jumping canin », l’agility a été créé par les Anglais en 1978. Cette discipline sportive (pour le maître et pour le chien!), éducative et ludique est aujourd’hui pratiquée dans le monde entier. Trente-six nations seront présentes à Liévin… un record depuis l’apparition des championnats du monde en 1996. Le spectacle vaut le déplacement. Imaginez un chien et son maître appelé le conducteur. Sans laisse ni collier, l’animal doit obéir à la voix - ou aux gestes - de son maître et effectuer le plus rapidement possible et sans faute, un parcours d’obstacles. Complément « idéal » de l’éducation canine, l’agility est considéré comme « l’un des meilleurs moyens pour prévenir l’agressivité chez le chien » rappelle René Rauwel, coordinateur du comité d’organisation de ce week-end canin… En 2003 déjà, Liévin avait accueilli le gratin mondial de l’agility et 10000 spectateurs… Beaucoup plus sans doute en 2011 - 100e anniversaire de la Fédération cynologique internationale - avec un plateau très relevé dans les trois catégories, petits, moyens et grands chiens. En France 450 clubs d’éducation et d’agility réunissent 34000 adhérents, et 6000 licenciés se retrouvent régulièrement au pied des obstacles à côté de leur « compagnon ». Dans le Nord - Pas-deCalais, 27 clubs pratiquent l’agility soit 1600 adhérents et 321 licenciés qui participent fidèlement aux concours. Pour la petite histoire, on estime à 492000 le nombre de chiens dans la région! Et un peu d’agility ne ferait pas de tort à la sociabilité de quelques spécimens. Chr. D. 16 Dossier L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 E mélange des genres. Des amateurs qui parlent très bien de leur passion. Des professionnels qui s’arment de pédagogie. La convivialité devant le chevalet, la proximité sur le tour de potier. Comme la fête de la musique ou les journées du patrimoine, les portes ouvertes des ateliers d’artistes revendiquent le titre de « manifestation populaire ». « Parce que rendre visite à son voisin qui peint ou sculpte, ce n’est pas pareil que d’aller dans un musée ou une galerie », répète Pascale Catteau qui, au conseil général du Pas-de-Calais, gouache ces portes ouvertes. L L’objectif prioritaire étant bien de « déclencher l’envie d’aller voir de la peinture, de l’art contemporain en privilégiant l’esprit atelier ». Atelier: univers secret de la création, intimité de l’artiste… délibérément partagés avec le grand public. L’atelier c’est presque toucher du doigt la sensibilité, l’inspiration. Oui, ça marche! « Nous estimons que 30000 visiteurs passent les portes des ateliers dans le Pas-deCalais chaque année ». L’idée est née en 1995, portée par le conseil général du Nord, une fête des arts plastiques baptisée par la suite « Les Couleurs du temps » à laquelle le conseil général du Pas-de-Calais adhéra en 2002, imité par la Province de Flandre occidentale (Belgique) en 2004. Un enthousiasmant partenariat culturel transfrontalier. Il y a trois ans, les trois collectivités ont effacé « Les couleurs du temps » pour ne garder que le titre initial et essentiel: portes ouvertes des ateliers d’artistes. Les 14, 15 et 16 octobre, le Pas-de-Calais en sera à sa 10e édition, avec 950 artistes et 350 lieux répartis dans les territoires. « Il n’y a pas de sélection, rappelle Pascale Catteau. Nous demandons juste un visuel dans le dossier d’inscription ». Elle les voit tous passer, ravie de retrouver des pointures, les Majewski, Delambre, Jamin, Brent… et des débutants ou presque. « Le retraité qui voulait peindre depuis longtemps, le cadre au chômage qui peint pour éviter la dépression, le photographe du dimanche qui ose enfin sortir ses clichés au grand jour. Beaucoup de parcours émouvants, de belles histoires ». Ces tranches de vies se retrouvent dans les notes qui jalonnent le Carnet de route édité par les organisateurs. Un document largement diffusé où l’on retrouve les artistes par territoire, par commune, par spécialité, sans oublier les horaires, les adresses. Pascale Catteau insite lourdement auprès des artistes pour Les portes de s’ouvrent pour un « qu’ils soignent l’accueil dans leur atelier… et certains vont très loin « avec vernissage, musique, café! » Elle insiste aussi pour qu’ils travaillent effectivement devant les visiteurs car c’est bien la substantifique moelle de l’opération. Partage et mélange des genres, chacun trouvant sa place entre le chevalet ou le tour de potier. Les portes ouvertes des ateliers d’artistes permettent un accès démocratique à l’art. Sans prétention, sans forfanterie. Ces rencontres entre la population et les créateurs - qu’ils soient professionnels ou amateurs - ont de plus en plus la cote. Comme dans le Nord, le Pas-de-Calais et la Flandre occidentale, des ateliers s’ouvrent dans des quartiers parisiens (Ménilmontant, Belleville) ou à Rouen, ville qui a envoyé l’an dernier des obsvervateurs dans notre département. Chr. D. Démocratiser l’accès à l’art, le Pas-de-Calais s’y emploie efficacement. À l’occasion de l’édition 2010 des portes ouvertes des ateliers d’artistes, le conseil général avait « marqué le coup » en invitant 27 plasticiens venus d’horizons très différents, des « fidèles » de l’opération à exposer pendant un mois dans les locaux de l’Hôtel du Département. « Un millier de personnes est venu apprécier le dynamisme de la création dans notre département » se réjouit encore Pascale Catteau. Elle espère que l’automne 2011 aura ses révélations et que le public s’emballera pour des artistes dont l’aura atteindra celle des Majewski, Dimpre, Jamin, Marzaleck, Koechlin… Le « Carnet de route » 2011 incite le public à regarder de plus près ce que font, produisent, créent Éric Gallet peintre à SaintLaurent-Blangy, Fabien Saudemont peintre acrylique à Saint-Omer, Christine Machynia à Condette, Tony Lannoy à Oignies, Nadine Vitel à Vendin-le-Vieil, Michèle Depléchin à Tubersent, Nadine Tison à Bailleul-lès-Pernes ou l’étonnante Agathe Verschaffel à Calais et son troublant hyperréalisme qui fait confondre ses peintures à des photos! Un rapide coup d’œil sur le Journal Officiel qui recense les créations d’associations permet de mesurer la vitalité de l’art dans le Pas-de-Calais. À des échelles très différentes, et cela va de la Brasserie d’art de Foncquevillers (l’ancienne brasserie accueille trois photographes jusqu’au 13 octobre, à voir sur www.artbrasserie.com) à La plume et le pinceau à Drocourt, en passant par les Peintres du BasPays d’Artois à La Couture, Free Beubz et l’art du graffiti à Oye-Plage ou les Pépins peints et la peinture sur parapluie à Boiry-Becquerelle. Méca 1 et Méca 9, huiles sur panneaux signées Agathe Verschaffel dont l’atelier se situe 42 rue du Duc de Guise à Calais. Dossier Les portes ouvertes des ateliers d’artistes L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 es ateliers d’artistes Mailloche and Co : le bijou de La Roupie r Stennikov © Aleksand accès démocratique à l’art » Avion l e p é r C s le il G e d s é n Les instanta Retraité de la SNCF depuis janvier dernier, passionné de photographie de longue date, Gilles Crépel n’en a pas pour autant dévié de sa voie : il ne voyage jamais sans son appareil photo. En effet, contrôleur sur les lignes TGV, il en avait toujours un avec lui, prenant plaisir à immortaliser, sur la pellicule d’abord puis dans une carte numérique, la vie de tous les jours à bord des trains, sur les quais, dans les salles d’attente... Résultat, des milliers de photos du train-train quotidien des roulants : un couple fêtant ses noces d’or dans un hall de gare, une nuée d’étourneaux s’envolant à l’arrivée d’un convoi, une famille partant en vacances, l’ambiance à bord d’un compartiment ou en cabine du TGV… la petite photo détendait l’atmosphère. Aujourd’hui, il consacre encore plus de temps à la photographie, un virus qu’il a contracté il y a près de quarante ans, quand il s’est marié. « Au début j’ai surtout photographié les enfants, les évènements familiaux, les vacances… et de fil en aiguille je me suis vraiment passionné pour la photo » précise Gilles en se souvenant avec une certaine nostalgie de ses premiers appareils argentiques (avec 17 une pellicule) et des tirages sur papier au labo du club d’Avion qu’il préside. Mais le numérique est arrivé il y a quelques années et avec lui de nouvelles possibilités pour les photographes amateurs. Désormais, son labo photo, c’est son ordinateur où s’entassent, dossier après dossier, des milliers de photos, sur des thèmes ô combien variés ! Une bonne dose de curiosité et d’imagination, un soupçon de culot parfois, lui permettent d’assouvir sa soif d’images. Comme lors de la venue de la reine Élisabeth à Vimy en 2007, un évènement dont il a sorti trois superbes catalogues. Ses activités de cyclotouriste, marcheur, camping-cariste, lui donnent aussi l’occasion de belles images dans la région et ailleurs, avec toujours ce souci du détail qui fait de Gilles Crépel un véritable artiste dans l’âme qui ouvre volontiers les portes de son univers. B. Q. Gilles Crépel exposera du vendredi 14 au dimanche 16 octobre, de 9h à 12h et de 14h à 18h, au centre culturel, place des Droits de l’Enfant, à Avion. http://photo-horizon.fr « Le matériau m’a toujours intéressé pour créer, il me fascine. Je me suis dit qu’il serait génial d’en faire mon métier ». Installée dans le petit atelier attenant à la maison de ses grands-parents, Julie Decriem est créatrice en arts verriers sous la bannière Mailloche and Co*. Attirée très tôt par les créations manuelles en tout genre, Julie se destine à des études artistiques. Baccalauréat « arts appliqués » dans la musette, cette Isberguoise met le cap sur la Lorraine en 2007, intégrant le Centre européen de recherche et de formation aux arts verriers de Vannes-leChâtel. Elle y découvre la technique du chalumeau, et le soufflage du verre surtout, ce qu’elle préfère. Devenue compagnon verrier en 2008, elle décide de vivre de son art: « Je connaissais bien le caractère aléatoire du métier d’artiste. Mais il est possible de vivre de l’artisanat d’art en ayant une production régulière. Je n’y suis pas encore, mais je ne me suis pas donné de délai ». Julie n’a pas atteint son objectif, faute d’outil de production approprié : « Je viens d’acquérir un four pour le soufflage, mais il n’est pas encore au point. Aujourd’hui, il me faut une huitaine d’heures pour atteindre la température de fusion (1200 °C). Quand ce sera prêt, je pourrai créer des luminaires, des objets de décoration un peu plus design ou des sculptures pour les galeries. J’avance pas à pas. Je sais que je vais y arriver ». Créative, déterminée et adepte inconditionnelle du système D, Julie est une passionnée: « Le verre est une matière vivante, il a un côté magique, mystérieux, qui s’apparente parfois à de la chimie ». En attendant, la créatrice de 27 ans s’entoure de gens qui comme elle, ont opté pour un métier atypique et arpente les salons spécialisés. Elle réalise des démonstrations de créations bijoux en verre, un créneau très porteur: « Je m’y suis mise immédiatement. Cela marche vraiment bien et ouvre pas mal de portes. Les gens sont intéressés, surtout les hommes! Ils sont curieux de connaître le côté technique et poussent leurs dames à acheter mes créations car conscients de tout le travail qu’il y a derrière. Je peux passer une heure pour une seule pièce, je ne fais pas dans la perle de Chine! » A. Top *Une mailloche est un outil qui ressemble à une grosse louche en bois. Elle est utilisée par le souffleur de verre pour mettre en forme et refroidir en surface le verre qu'il a cueillé (on dit "cueiller le verre" et non "cueillir") sur sa canne afin de le souffler et de le travailler plus régulièrement. Mailloche and Co ouvre ses portes durant les journées portes ouvertes des ateliers d’artistes; Julie Decriem réalisera des démonstrations à 10h30 et 14h30. 18 Identité L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 Photo conseil général Conseil général du Pas-de-Calais De A… comme Adévia à W… comme Wateringues A sténotypiste chargée de noter L intégralement tout ce qui s’est dit « au mot près », n’a pas chômé le lundi 19 septembre! Pour leur séance de rentrée, les conseillers généraux du Pasde-Calais ont passé six longues heures dans l’hémicycle. Une « grosse journée avec du taf » pour reprendre une expression à la mode chez les 62000 collégiens du département au début du mois de septembre. Et le professeur principal de la classe départementale, Dominique Dupilet, n’a pas hésité à féliciter les conseillers qui sont allés jusqu’au bout de la séance… Pas de distribution de livres et fournitures pour cette rentrée mais un très touffu rapport d’activité 2010 des établissements publics et organismes associés. Dans la liste des vingt structures créées, parfois financées – plus ou moins – par le conseil général du Pas-de-Calais, outils ou partenaires, trois ont été étudiées de plus près. Les conseillers généraux sont revenus sur la rentrée scolaire, évoquant notamment l’inauguration du collège du Val d’Authie à Auxi-leChâteau, établissement entièrement restructuré. vingt ans l’Institution a construit des ouvrages et mis en place un dispositif d’évacuation des crues… Ainsi, lors des crues de novembre 2009, 100000 millions de mètres cubes ont été pompés! 10000 hectares sous un mètre d’eau. Et depuis la tempête Xynthia en février 2010, le « triangle » sait qu’il n’est pas à l’abri d’une submersion marine. Or l’Institution interdépartementale se pose des questions sur son avenir. Les conseils généraux du Pas-de-Calais et du Nord sont là et bien là, mais l’État qui jusqu’en 2005 apportait des subventions est en train « de se débiner » a clamé Hervé Poher, vice-président de cette Institution. L’État a estimé que les Wateringues, autrefois destinés à protéger les terres agricoles, étaient aujourd’hui les protec- teurs des espaces urbains et des zones d’activités… les collectivités devant donc assumer cette mutation des territoires. « L’État voulait protéger la betterave et pas l’homme » a renchéri H. Poher. Alors quelle organisation? Quel financement demain? Un syndicat mixte? « On pressent un danger, face à cela doiton (les conseils généraux) se dire que ce n’est pas notre compétence? » Si l’assemblée départementale a passé en revue les activités de l’année 2010 des organismes associés, elle n’a pas négligé pour autant 2011 et la bonne nouvelle venue de la Coupole, Centre d’histoire et de mémoire du Nord – Pas-de-Calais. Alors que le bilan de la saison estivale est plutôt mitigé pour la plupart des professionnels du tourisme, la Coupole a battu un record de fréquentation: 35000 visi- teurs en juillet et août (31805 entrées payantes). La Coupole est passée « à travers les gouttes » grâce à une communication intelligente davantage orientée vers le public local et avec une série d’événements très populaires. Moral au beau fixe à Helfaut donc où l’on construit le premier planétarium du Pas-de-Calais, « pour relier l’histoire et les sciences » dit son directeur Julien Duquenne, lequel cite Churchill: « Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous saurez regarder loin dans le futur ». Le futur immédiat des conseillers généraux, c’est une nouvelle séance plénière le 21 novembre… presque au bout du premier trimestre des 62 000 collégiens. Pour la petit histoire, sachez qu’avec son clavier spécial, la sténotypiste enregistre, sous forme de signes conventionnels, la parole à la vitesse de la prononciation normale (entre 220 et 230 mots par minute)! Chr. Defrance Photo Chr. Defrance Pas-de-Calais Habitat (près de neuf cents salariés) par exemple, le « spécialiste de l’immobilier social » qui fête ses 80 ans en 2011. Des 24 premiers logements de l’Office départemental d’habitations à bon marché de la rue Pasteur à Étaples en 1931, on est arrivé à 39000 aujourd’hui (aux quatre coins du 62) dans lesquels vivent plus de 100000 personnes! Adévia est une SEM – société d’économie mixte (la 3e de France, il y en a 4000 au total) d’aménagement et de développement de projets, au service des collectivités. Fusion de cinq SEM depuis cinq ans (Sepac et Pas-de-Calais Développement ont fait couler beaucoup d’encre), Adévia a effectué 150 opérations actives en 2010. Missionnée par la Région pour « construire » le Louvre-Lens, Adévia a également été désignée par la communauté d’agglomération de Lens-Liévin pour une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage en vue de l’aménagement du portail de la première guerre mondiale à Souchez. Situé à l’entrée nord de la commune au pied de la colline de Notre-Dame de Lorette, ce portail d’interprétation, véritable outil de médiation, permettra au visiteur d’enrichir ses connaissances de manière autonome. Il comprendra un espace d’interprétation didactique ; un espace de conférences et de réunions; ainsi qu’un espace d’information touristique sur les sites de mémoire de la région et une boutique. Créée en 1977, à l’initiative de Roland Huguet, l’Institution interdépartementale Nord – Pas-de-Calais pour la réalisation des ouvrages généraux d’évacuation des crues de la région des Wateringues joue un rôle capital dans le triangle SaintOmer – Calais – Dunkerque, soit 100000 hectares, 450000 habitants dont 100000 concernés par les inondations. Pendant Une longue séance de rentrée entre rapports, questions d’actualité, et organismes associés. Identité • Au cours de cette réunion du 19 septembre, l’assemblée départementale a délibéré sur neuf rapports et débattu sur dix questions d’actualité. - Les conseillers généraux ont approuvé la mise en place d’un « règlement de transport scolaire du Pas-de-Calais » qui a tout de même fait tiquer les élus communistes et ceux du groupe Union@ction62. « Il ne s’agit pas de faire de la répression, de la punition mais de la pédagogie dans un cadre donné » a rappelé Dominique Dupilet. Montée et descente de l’autocar dans le calme et le respect de chacun. Il faut préciser qu’il n’y a pas le feu au lac : une centaine d’incivilités pour plusieurs millions de voyages par an. Mais mieux vaut prévenir… - Les questions d’actualité ont permis de revenir sur la rentrée scolaire avec l’État qui supprime des postes et le Département qui donne la priorité aux investissements ; de penser déjà à l’hiver et à l’éventuel déneigement des voiries déclassées et transférées aux communes : le conseil général ne les laissera pas tomber ; de remettre sur le gril l’accueil des mineurs étrangers isolés avec le désengagement de l’État, et France Terre d’asile qui cherche des solutions… ; d’entendre les élus socialistes fustiger le projet Daubresse pour un nouveau contrat unique d’insertion de 7 heures par semaine pour les bénéficiaires du RSA. Autre question d’actualité et véritable « enfer » pour les usagers de la rocade minière : le goulot d’étranglement d’Aix-Noulette au niveau du pont… Le conseil général a réalisé une belle « deux fois deux voies » sur la route départementale 301 (prolongement de la rocade) mais ça coince au pont, kilomètre 0 de l’autoroute A21, propriété de l’État, un tronçon de 800 mètres sur deux voies. La galère pour des milliers d’automobilistes. L’État évoque un lancement des travaux « au mieux » en 2014, sous réserve d’obtention des crédits ! • Organisée à Lens début septembre, la soirée «Cap développement» de l’Aditec - CEEI, association pour le développement de la technologie et de l’innovation créée en 1992 à l’initiative du conseil général, a permis de découvrir les initiatives entrepreneuriales et innovantes du Pas-de-Calais et de récompenser les lauréats du challenge des entreprises en pépinières. Michel Vancaille, premier vice-président du Département et Odette Duriez, conseillère générale, ont remis les deux prix du conseil général, d’un montant de 2 000 euros chacun, à Gipsy Laude, 23 ans, qui a créé une activité de sellier-harnacheur «hébergée» au Village des métiers d'arts de Desvres, et à Longévisport, société innovante de coaching sportif, créée en 2009 par Nicolas Lièvre et Aurélien Dhantois, hébergée à la pépinière MICE de Nœux-les-Mines. L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 VOTRE AGENDA PAS-DE-CALAIS 2012 « LES OLYMPIQUES DU PAS-DE-CALAIS » Agenda semainier présentant plus de 50 photos et légendes de sportifs du Pas-de-Calais ayant participé aux Jeux olympiques : Route départementale 939 et déviation du Parcq : Micheline Ostermeyer, Michel Jazy, Marie Delattre, José Beyaert, Léonce Déprez, Mathieu Goubel, Jacques Carette, Didier Hoyez, Pauline Parmentier, Jean-Pierre Dufresne, Ophélie David, Lucien Gaudin, Nordine Oubaali, Jacques Accambray, Débat d’Estruval… le Département abandonne le projet « nord-court » Une idée de cadeau originale aux couleurs du Pas-de-Calais En 2006, l’État a transféré au Département du Pas-de-Calais 420 kilomètres de routes nationales. Le président Dominique Dupilet avait alors parlé de « cadeau empoisonné… » Les années qui ont suivi lui ont donné raison car les voies « offertes » nécessitent beaucoup d’aménagements: « Passés les diagnostics, il a bien fallu que nous suppléions aux carences de l’État. Et puisque le développement de nos territoires passe nécessairement par un réseau moderne et adapté au trafic d’aujourd’hui, nous avons entamé sans tarder les travaux. » Ce qui a été fait sur la RD 939 en est l’illustration. Le passage à deux fois deux voies de cet axe majeur – il relie sur cent kilomètres Arras au Touquet – se poursuit. La tâche est immense, comme son coût, et les écueils nombreux dont la fameuse déviation du Parcq: « Un dossier pour le moins compliqué que nous tentons depuis cinq ans de débloquer, explique Jean-Claude Leroy, vice-président du conseil général chargé de la voirie. Nous avons hérité de plusieurs possibilités de tracés avec des contraintes patrimoniales et d’urbanisme fortes. Nous en tenons compte et nous comprenons bien entendu les inquiétudes et doléances des riverains. Leur impatience également quant au choix définitif. Mais le Département travaille et poursuit sa réflexion afin de trouver le meilleur compromis possible ». Le 16 septembre dernier, la commission du conseil général, chargée de la politique des infrastructures et de la mobilité, a décidé d’abandonner la variante « nord-courte » du projet. Ce qui va permettre de débloquer les contraintes d’urbanisme qui pèsent aujourd’hui sur les terrains et les maisons situés sur ce tracé. « Nous allons saisir le préfet du Pas-de-Calais pour qu’il modifie l’arrêté de 2008 qui avait réservé les terres. Cette nouvelle devrait soulager les propriétaires », ajoute J.-Cl. Leroy. Quoi qu’il en soit, la déviation du Parc est toujours programmée et le Département continue d’étudier trois autres variantes: les « nord-longue », « grand sud » et « l’aménagement de la voie existante ». Ces trois variantes devront cependant prendre en compte les résultats de l’étude de classement « paysager et patrimonial » de la commune du Parcq, étude pilotée par… l’État. 19 Agenda relié sous couverture cartonnée. Je commande …… ex. de l’agenda du Pas-de-Calais. De : 1 à 3 ex. : 19 € l’agenda + 4 € de frais d’envoi 4 à 6 ex. : 18 € l’agenda + 4 € de frais d’envoi Au-delà, nous contacter au 03 21 54 35 75. Personnalisation du marque-page possible dès 10 ex. Les Échos du Pas-de-Calais - BP 139 – 62190 Lillers Chèque à libeller à l’ordre des Échos du Pas-de-Calais Retournez votre commande sans affranchir en précisant à l’emplacement du timbre : « libre réponse n° 10038 ». Nom : Prénom : Adresse : Code postal : Ville : Conformément à la loi “Informatique et Libertés” du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux données personnelles vous concernant. Par notre intermédiaire, vous pouvez recevoir des propositions d’au-tres sociétés. Si vous ne le souhaitez pas, il vous suffit de nous écrire en nous indiquant vos nom, prénom et adresse. 20 Vécu L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 Conçus pendant l’occupation allemande Photos collection Francis Boulouart Les enfants nés d’amours interdits LS ont été conçus pendant la seconde guerre mondiale, leur mère était française et leur père allemand. Ils sont nés d’amours interdits. Ces enfants de soixante, soixante-dix ans aujourd’hui, ont tous des parcours émotionnels inouïs, et un dénominateur commun : la recherche du père. Leur mère a parfois été tondue, humiliée, dénudée, par les bons Français à la Libération. Ils ont été abandonnés ou humiliés le long de leur enfance. Montrés du doigt dans la rue, stigmatisés au catéchisme, ou par l’instituteur, parfois maltraités à la maison… les enfants de la guerre ont grandi dans une honte permanente. Quelques-uns relèvent la tête. Au sein de l’Aneg* ils partagent leurs histoires de vie, se réconfortent et s’aident dans la quête de leurs racines. Francis Boulouart à Angres est correspondant régional de l’amicale. Il y a six ans, il a retrouvé la trace de son père et s’est découvert outre-Rhin une deuxième et chaleureuse famille. I Pendant la seconde guerre mondiale, les informations sur la contraception étaient prohibées. Quand un couple illégitime s’aimait, la femme était donc punie: elle voyait son ventre s’arrondir. En 1942, Georgette, la mère de Francis, habitait Calais, rue Gambetta. Son mari était prisonnier, elle vivait avec ses parents dans une maison qui jouxtait une autre, réquisitionnée par les Allemands. Quatre soldats employés des chemins de fer y logeaient. La mitoyenneté des jardins, les mois qui passent, la jeunesse… « Ma mère éprouva des sentiments pour Willi Knöri, raconte Francis. De cet amour, je suis né le 23 janvier 1943 ». Les Françaises étant considérées comme une sous-race par la loi aryenne, il était donc interdit aux Allemands de les épouser. De toute façon, Willi a dû quitter Calais pour le front d’Italie… De toute façon, il était déjà fiancé. Francis Boulouart a donc vécu seul avec sa mère. Il était aimé d’elle mais cet « enfant de boche » a tellement été montré à l’index qu’il « aurait préféré être abandonné ». Les injures ont transpercé son quotidien. Il a trouvé le salut à 14 ans quand le patron des Chaussures André à Calais lui a proposé un poste de vendeur étalagiste. L’homme ne lui a pas demandé le nom de son père. Avec cette bouffée d’oxygène, il a pu grandir. Tellement grandi qu’il est devenu directeur régional commercial de 25 magasins dans le Nord – Pas-de-Calais. Le temps a passé… « Petit à petit je ne me suis plus senti coupable », pose Francis Boulouart. Il savait que son père était Georgette, la maman de Francis, habitait Calais, à côté d’une maison réquisitionnée par les Allemands pour y loger quatre soldats. allemand; sa maman ne lui a jamais caché. Elle lui avait donné, sur une feuille de papier, les informations sur ses origines. Un trésor! « À quoi ça sert de ressortir tout ça? » Photo M.-P. Griffon En 2004, un détonateur bouleverse la vie de Francis Boulouart. Il s’agit d’un ouvrage, publié par Jean-Paul Picaper et Ludwig Norz Les Enfants maudits. Il découvre qu’au moins 200000 Français, comme lui, s’interrogent sur leur père allemand. Il découvre aussi la WAS, un service d’archives militaires qui gère à Berlin plus de 18 millions de fiches de combattants allemands de la seconde guerre mondiale. Là, avec un nom, une photo, un matricule, Marie-Cécile Zipperling aide à retrouver les pères. Il arrive qu’au décès d’une maman, des enfants découvrent ébahis le portrait d’un soldat allemand. Il arrive aussi qu’un jour, une petite phrase soit lâchée: « Ton père n’est pas ton père… ». Quand les mots sont suivis de mutisme, « c’est la torture »… Parfois, les informations, trop minces, ne permettent pas de retrouver le père. Les recherches en tout cas sont souvent découragées par les anciens. « À quoi ça sert de ressortir tout ça? » lui a reproché sa cousine de 87 ans! La quête de M. Boulouart a abouti. Elle lui a apporté une joie immense. Certes son père était décédé mais il s’est découvert un frère Rudolf et une famille allemande. Quand « Rudi » et sa femme sont arrivés chez lui, à Angres, l’émotion était intense, « c’est l’un des plus beaux jours de ma Francis et ses petits-enfants. Transmettre à tout prix l’histoire, pour plus de raison, plus d’intelligence. vie… ». Willi Knöri, soldat allemand, employé des chemins de fer. À Calais le 5 décembre 1940. La fratrie de l’Aneg Au sein de l’Aneg, les plus de 400 adhérents forment une vraie fratrie. Ils se retrouvent chaque année, programment des voyages à Berlin. « Nous avons été reçus au Reichtag, se souvient Francis Boulouart, on nous a déroulé le tapis rouge. Nos pères ne nous ont pas reconnus, mais l’Allemagne, oui. » En 2007, l’Amicale s’est présentée au ministre français des Affaires étrangères, a obtenu d’être d’utilité publique, et la possibilité pour certains d’avoir la double nationalité. Loin, très loin de toute apologie des troupes d’occupation en France, loin de tout extrémisme, l’Aneg recueille les histoires du passé pour ne pas les laisser s’effondrer dans l’oubli. Francis Boulouart s’est fait un book pour le transmettre à ses petits-enfants ; Théo et Hugo savent que leur arrière-grand-père était allemand. L’homme court les établissements scolaires avec un diaporama et explique la petite histoire dans la grande. Lors d’une semaine européenne, il a même donné des conférences devant des lycéens allemands. « Les questions ont fusé », assure-t-il. Il faut parler, ouvrir les esprits, faire comprendre. La raison et la connaissance ne sont jamais acquises. Pour preuve, l’exemple de Viviane Courtin, candidate et tête de liste aux municipales de 2008 dans le village de Soumans, dans la Creuse. Une semaine avant l’élection, elle avait révélé son secret. Sur un bulletin de vote, au-dessus de son nom était écrit le mot « nazie ». Marie-Pierre Griffon *Aneg, Amicale nationale des enfants de la guerre Jeanine Nivoix-Sevestre, 02 35 93 25 04 ; Francis Boulouart, 03 21 45 30 67. À lire le très touchant : Des fleurs sur les cailloux. Les enfants de la guerre se racontent. Par l’Amicale nationale des enfants de la guerre. Éditions Laurent Guillet. ISBN: 978-2-918588-01-6. Prix: 23 € Vie pratique L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 En direct de l’atelier culinaire Papillote de dos de cabillaud aux légumes du soleil Par David Taccoen, chef à domicile et « toque en chef » de l’atelier Le Culinaire Préparation : 15 mn • Cuisson : 20 mn • Coût : € • Difficulté : Quoi de meilleur et de plus diététique que du poisson en papillote. Facile, rapide et simple à réaliser, vous allez redécouvrir les saveurs et les bienfaits du poisson. Cette recette peut bien évidemment être déclinée avec toutes les sortes de poissons ! Alors prêts, four, cuisinez ! Ingrédients • Un dos de cabillaud • Des pois gourmands • Une courgette • Une tomate • Des poivrons jaunes et verts • Un citron • Des olives noires • Des pignons de pin • Quelques pistaches • De l’huile d’olive • Du papier aluminium Préparation • Chauffez de l’eau salée et jetez-y les pois gourmands. Cuisez-les 3-4 mn, égouttez-les puis plongezles dans l’eau glacée pour en stopper la cuisson. • Dans un peu de beurre, torréfiez quelques pignons de pin puis déposez-les sur un papier absorbant. • Découpez des dés de poivrons préalablement desépaissis. • Épépinez la tomate et coupez-là aussi en petits dés. Idem pour les courgettes. • Découpez de fines rondelles d’olives. Prélevez le zeste d’un citron et découpez celui-ci en fines lamelles. • Mettez un peu d’huile d’olive dans une casserole et faites revenir dans l’ordre : les poivrons, puis les courgettes, les olives, le citron et la tomate environ 2 mn. Préparation de la papillote • Beurrez un papier aluminium préalablement doublé. Déposez-y un lit de légumes, quelques pois gourmands, des pignons de pin et le dos de cabillaud par-dessus. Salez, poivrez, ajoutez un filet d’huile d’olive et un peu de jus du citron. • Repliez le papier alu en deux et refermez-le bien hermétiquement comme pour en faire un chausson. • Disposez le tout dans un plat creux et placez au four environ 15 mn à 190 °c. La papillote doit être gonflée. • Découpez le papier alu à l’aide d’une paire de ciseau sur le dessus et rajoutez si vous le souhaitez un peu de pistou. Bon appétit ! Recette recueillie par Magali Crombez - Photos Jérôme Pouille David Taccoen, chef à domicile et cours de cuisine Le Culinaire - 06 60 99 14 68 - [email protected] 21 22 Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 Textes et photos Ph. Vincent-Chaissac Où sont nos footballeurs professionnels ? Et ils ne sont plus très nombreux : Jérôme Leroy, originaire de Divion (né à Béthune) fait figure de doyen. Il poursuit sa longue carrière chez les promus d’Évian-Thonon où il est arrivé en provenance de Rennes, après avoir évolué au PSG avec qui il a disputé une finale européenne, puis à Marseille, à Lens (vainqueur d’une coupe interterto), à Jérusalem et à Sochaux avec qui il a gagné la coupe de France. Objectif pour lui : aider le club à se maintenir en Ligue 1. Le Boulonnais Damien Marcq, prêté par Caen, a pour sa part rejoint un autre promu : Dijon. Alexandre Cuvillier (né à Cucq), encore un ancien boulonnais, est maintenant sous contrat avec l'AS Nancy- Lorraine jusqu'en 2014. Enfin, l’on suivra avec attention la progression du jeune Timothée Kolodziejczak (né à Avion) au sein de l’Olympique lyonnais. En ligue 2, l’on retrouve le Beuvrygeois Nicolas Fauvergue qui évolue pour sa deuxième saison sous le maillot de Sedan après avoir connu la Ligue des champions avec Lille et la L2 avec Strasbourg. À Boulognesur-Mer, qui joue encore en partie la carte régionale, il faut souligner que le Roupisien (La Roupie, hameau de la commune d’Isbergues) Yoann Lachor, celui qui a donné le titre de champion de France à Lens en 1998, est toujours dans les effectifs, tout comme Antony Lecointe, Ti Mousse, qui reste fidèle à son club avec qui il a tout connu du CFA à la Photo OL Les grands du Pas-de-Calais Olivier Lecocq Discipline : golf Né le 8 mars 1972 à Boulogne-sur-Mer Domicilié à Marquise Profession: attaché commercial pour le groupe Najeti Club actuel: Wimereux et Saint-Omer, membre de l’équipe de France handigolf Olivier Lecocq qui fut champion des Flandres de tennis de table avec le club de Boulogne Bucaille, a découvert le golf à Wimereux… Lui qui était là pour ramasser les balles sur le practice s’est piqué au jeu et a rapidement atteint un niveau respectable… Il pouvait même rêver d’en faire son métier jusqu’à cet accident de 1989 qui le privait de la motricité de tout son côté droit. Après un an de fauteuil roulant, il en récupérait progressivement l’usage, sauf pour son bras droit. Le golf a alors sa véritable thérapie et a activement contribué à sa rééducation. Après avoir choisi de quel côté il allait jouer, après des heures et des heures d’entraînement, il a pu retaper dans la balle et a retrouvé le niveau qu’il avait avant l’accident. Il dispute des tournois avec les valides et s’inscrit dans la démarche de l’association Handigolf nouvellement créée en 1990. Un an plus tard, il est vice-champion du monde des golfeurs d’un bras et enchaîne ensuite sept titres nationaux. Famille, boulot, maison le conduisent à marquer une pause. Et il y a deux ans, il reprend du service pour redevenir champion de France, pour gagner les internationaux de France et remporter un titre de champion d’Europe. Membre de l’équipe de France, il dispute aussi les grandes compétitions par équipe : 7e des championnats du monde à Malmö début août, on le retrouvera en fin d’année en Espagne pour les championnats d’Europe… « On va essayer de gagner » dit-il. Octobre-Novembre 2011 ) )) Le dernier Lens-Boulogne en ligue 2 a été l’occasion de voir évoluer l’international boulonnais Maxime Colin, 4e de la récente coupe du monde des 20 ans. Boussu-Dour, en D2 belge). Pour mémoire, Ludovic Delporte, né à Sainte-Catherinelès-Arras, qui évoluait encore à Taragone, en Ligue 2 espagnole, la saison dernière, a mis un terme à sa carrière. Même chose pour l’Isberguois Christophe Marichez qui était encore dans l’effectif professionnel du FC Metz. L’équipe du mois ))) ) octobre-novembre 2011 Les cinq Audomarois engagés avec les équipes de France aux championnats d’Europe à Madrid sont rentrés avec une médaille autour du cou. Matthieu et Romain Morel sont champions d’Europe. Après les matches de poule, les Français affrontaient la Hollande, l’une des grandes nations du kayak polo mondial, en demi-finale, et s’imposaient 10-2, grâce à une très belle deuxième mi-temps. En finale, contre l’Allemagne, vice-championne du monde, Matthieu Lalliot (2 buts) puis Romain Morel (2 buts également) mettaient les tricolores sur orbite, la France s’imposant 6-2. Les filles avec Gaëlle François, Virginie Brackez et Gwen Para-Diaz, ont fait presque aussi bien. Vainqueurs de toutes leurs rencontres de poule, elles écartaient l’Allemagne en demi-finale (5-0) grâce notamment à la très belle prestation de Brackez au poste de gardienne. En finale, elles perdaient 6-3 contre la Grande-Bretagne, vice-championne du monde et se contentaient du titre de vice-championne d’Europe. Quand même ! Photo CKC Saint-Omer L Ligue 1. À leurs côtés : un jeune qui monte : Maxime Colin, natif d’Arras, 4e de la dernière coupe du monde des moins de 20 ans. Enfin, à Lens, l’on espère voir un autre jeune faire quelques apparitions avec l’équipe fanion : l’Auchellois Dylan Deligny. Un moment courtisé par des clubs anglais, il a signé son premier contrat professionnel en fin de saison dernière, mais pour l’instant, il joue encore avec l’équipe de CFA. Enfin, à l’étranger, Franck Ribéry reste incontournable. Après les déboires qu’il a connus, il semble se reconstruire. Toujours au Bayern de Munich, il espère faire remonter sa cote et briller à nouveau sous le Coupe de la Ligue : Jérôme Leroy a retrouvé maillot de l’équipe de le stade Bollaert sous le maillot d’ÉvianFrance. Également à Thonon… et connu l’élimination suivre : Cédric Berthelin, originaire de Ekotto, né à Arras et ancien Courrières et gardien de Mons Lensois, à Tottenham depuis (Belgique), Benoît Assou- 2006 (son frère Matthieu est à Kayak polo clubs professionnels avaient jusqu’au 31 août pour officialiser les transferts, alors même que le championnat et la coupe de la Ligue avaient déjà repris. Les effectifs ne devraient désormais plus bouger jusqu’en décembre, moment du mercato d’hiver. L’occasion de faire un tour d’horizon des joueurs originaires du Pas-de-Calais qui évoluent en Ligue 1 et Ligue 2. ES Championnats d’Europe à Madrid L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 23 En ligue 2 de football, Lens et Boulogne se sont affrontés à Bollaert lors de la 7e journée. Les Artésiens ont gagné 2-0 grâce à des buts de Pollet (17e) et Demont (25e). Retour à la Libération, le week-end des 11/12 février. Le Danois Jonas Jorgensen (Saxo Bank) et l’Australien Stuart O’Grady (Leopard-Trek) ont pris les deux premières places d’un très beau Grand prix cycliste d’Isbergues – Pas-de-Calais… Les deux hommes sont allés au bout de leurs forces pour conserver quelques secondes d’avance sur le peloton. Auréolée de son beau parcours en coupe du monde, l’équipe de France féminine de football est à nouveau en campagne puisqu’elle a entamé les éliminatoires aux championnats d’Europe. Pour sa reprise, elle s’est imposée 2-0 contre la Pologne (buts de Thomis – notre photo - et Bussaglia, 1re et 36e min), en match amical à Bollaert… Et devant 18 000 personnes. Les 12, 13 et 14 octobre Saint-Omer accueille les 11e rencontres nationales du sport et des collectivités Les 12, 13 et 14 octobre, Saint-Omer et le Pas-de-Calais accueillent les 11e rencontres nationales du sport et des collectivités, portées par l’association Sports Région. Cet événement résumé sous l’appellation Communica’Sport a pour vocation de réunir des élus, adjoints aux sports et directeurs des sports de collectivités locales et territoriales, des responsables de fédérations nationales, ligues, comités et clubs, des médias, des prestataires et des entreprises, pour trois jours de travail et d’échanges autour de thèmes qui feront l’objet de cinq conférences : - l’Assemblée du sport, pour regrouper les acteurs qui échangent en permanence et préparent des déclinaisons régionales, donnant plus de poids aux collectivités; - l’engagement bénévole, moteur des associations sportives... dans un nouveau contexte économique, sociétal et politique; - les équipements sportifs, diagnostic, schémas et coordination avec comme exemple le projet Pas-de-Calais 2012, modèle de développement de territoire; - le sport face à l’enjeu du développement durable ; - création et animation d’un réseau sport-santé à l’échelle d’un territoire. Tous ces temps de travail seront rythmés par des moments de convivialité, des prolongations et des échanges avec en conclusion la remise du Trophée Communica’Sport de la collectivité la plus sportive. De nombreuses personnalités sportives et politiques participeront à ces rencontres, entre autres le président du Comité national olympique et sportif français, Denis Masseglia. . 05 34 25 83 64 auprès de Guillaume Caudron. Tél Contact, information et inscription asport.com [email protected] - www.communic asp nic mu com : ail E-m 04 81 17 06 79 Le Trail de la Côte d’Opale – Pas-de-Calais a été remporté pour la 4e fois par le Corrézien Thierry Breuil (Team Adidas). Trois mille participants avaient pris le départ de la compétition sur cinq parcours différents. Photo A.Top Photo A.Top L’équipe de France de basket est vicechampionne d’Europe et disputera les Jeux olympiques de Londres. Avant de s’envoler pour la Lituanie où était organisée la compétition, elle avait terminé sa préparation à Liévin par un match contre la Belgique. Tony Parker (notre photo) et ses coéquipiers s’étaient imposés 74-44. Sur un parcours rendu boueux par la pluie, Simon Cardon (les pignons voyageurs) a fait jouer son expérience internationale pour s’imposer dans la 5e édition de la Ride’N’Roll Party organisée au parc départemental d’Olhain. Il redevient ainsi champion régional de descente VTT. Photos Ph. Vincent-Chaissac Sports 24 Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 Les 14 et 15 octobre à Boulogne-sur-Mer Le poulpachouette Poulpaphone : Au programme Le 15 sur la scène Le Satellite Milk Coffee and Sugar (acoustic hip hop, jazz), doux amer et sucré, c’est la saveur de ce groupe emmené par deux MCs et deux musiciens multi instrumentistes qui naviguent entre slam, rap et jazz. The Lanskies (pop rock) « un chanteur gallois aux références solides, c’est efficace, pêchu et percutant ». Brisa Roché (rock), inspirée par PJ Harvey, elle a composé sur son dernier album des morceaux résolument rock et dansants à découvrir en live. The Glitch mob (glitch crunk dub), leur concert est à la croisée des genres. Les trois musiciens jouent au jeu de ping-pong. Chaque beat et son est repris à la volée... Résultat étonnant. Turnsteak (électro), les deux DJ beat makers donnent un live à quatre mains entre électro-break, glitch rentre-dedans et dubstep. ites hip Le 14 sur la scène ses sets de pép ou rock hop, reggae, Le satellite Les Hyphen Hyphen breakbeat ». awke (électro pop rock) Hudson Moh l), sou nic otro valent le détour. « Un (em s e u q i son frais et inventif, r y t h m thés ils ont l’esprit rock’n étranges, syn ses gros ués, ling dég Les 14 et 15 roll et décalé ». voix et ses Pastors of Muppets (déamTrap (électro heavy bas surIl « . rres biza bulation sur site), les métalorvy-c hea core), se s mai nd pre leux l’ont compris, cette fane ang électro « mél ssif joui le révè RISA Roché, Brigitte, Mani, fare d’un autre genre revisite o vénéneux d’électr sait qui r Hyphen Hyphen, King les tubes rock et métal à la brutale et de métal pou ». cier pré l’ap Charles, The Glitch mob… sauce big band et ça fonc». bre bien som a p p e t s z z a J seize groupes connus ou en tionne ! ky (fun DJ Soulist s bas m’n (dru devenir se produiront en deux JIF (expo), ce photographe french président), le ), pop jours sur deux scènes. Un cinéa travaillé avec de nomsoul et de funk, très dub lais ang duo concert est programmé, des breux artistes de la scène tre l’au de t différen muune crée expositions retenues et un musiques actuelles de M à , çais président fran l’Escale e èn sc ride la un hyb r e , siqu su ll) programme poulpadiversifié bien Birdy Nam Nam. ba Le 15 « DJ Soulist est un 2 (pop, rock foot 8 lle vi Sé t et r er jazz eu e nc pensé. La Communauté Arrache-toi un œil (expo), l’atelier Ciné-co résident des soirées entr et un batt un guitariste , te . is de step on dub ch d’agglomération du Boulonnais de sérigraphie parisien présentera fe at ph truf m Il xo nes. sa un parisien s la bande son d’ oi tr x eu us à vo nt propose cette année encore, avec ses créations d’affiches de concerts. ue ée Q s. recr é des génération qu ar m a à i le qu cette septième édition du ib foot z sens non, vous sere Le 14 sur la scène L’Escale Poulpaphone, un condensé Sur la zone de Garromanche, entre soyez footeux ou ique et images qui donne Mani (pop soul), ce groupe parisien est cette association mus éclectique de toutes les tendances Boulogne-sur-Mer et Outreau. . se n et de riches or formé autour d’un chanteur charisma- encore plus de tensio lif des musiques actuelles. Les scènes La soirée, 8 €, TR 5 € Points de ca p). Ce rappeur s le et tique, Mani Hoffman. Une voix des Pigeon John (hip ho joueront en parallèle. Elles vente : Auchan Saint-Martin, p oureux du hip ho am s le e ili nc il co , supermen lovers sur des mélodies efficaces nien ré donneront des concerts d’artistes librairie Chapitre.com, sur place. teur appeur et chan he oc True Live (hip hop soul), six musiciens vir- plus réfractaires. R locaux, régionaux ou de renommée pr ap e ins dans un tuoses, un projet commun, des morceaux amène ses textes mal internationale. Du bonheur dans oup de fraîodieuse. Beauc él m ès tr e al malicieux et un live euphorique. les oreilles et le plaisir de ic e Brigitte mus u barrée comm pe vre. vi un de e, ie ai jo ah L de e et King Charles (alternatif), véritable coup cheur découvrir comment on s’amuse Brigitt lk), sexy comme de cœur de cette édition, ce jeune anglais Brigitte (chanson fo aujourd’hui avec les sons. i fait peur. est un artiste à suivre. « Excellent guita- Fontaine… rien ne lu Rens. 03 21 10 28 52 riste et chanteur au timbre unique ». B Vente en ligne ouverte : www.agglo-boulonnais.fr/billetterie Jusqu’au 31 décembre Le Louvre s’installe à Béthune 2011 connaissons tous Les Trois Grâces de Lucas Cranach l'Ancien mais qui a réellement vu le tableau ? Il sera présenté à la Chapelle Saint-Pry de Béthune jusqu’au 31 décembre. La peinture est une des dernières acquisitions du Louvre. Aux côtés de cette œuvre de la Renaissance allemande, le musée national et les musées du Nord – Pasde-Calais exposent une vingtaine d’autres œuvres qui témoignent de l’influence du passé sur les artistes. De son côté, le Lab-Labanque recevra une sélection de pièces contemporaines qui ont été produites spécialement pour Le Louvre. N OUS Les Trois Grâces (1531) de Lucas Cranach l'Ancien, en excellent état de conservation, a été acquise par Le Louvre grâce à une grande opération de mécénat. Les dons de plus de 7000 donateurs et entreprises, ont permis d’acheter l’œuvre élégante et raffinée. Elle apporte désormais sa note éclatante à la collection de peintures allemandes du Louvre, qui compte déjà plusieurs toiles remarquables de l'artiste, dont le Portrait de Magdalena Luther, et une Vénus dans un paysage. Mais à peine les trois jeunes filles ontelles posé le pied à Paris, qu’elles s’échappent déjà pour Béthune 2011, Capitale régionale de la culture. À la Chapelle Saint-Pry aux côtés d’une vingtaine d’œu- vres, Les Trois Grâces montreront combien les artistes se sont enrichis les uns les autres, de tous temps, en l’occurrence pour le nu et le mouvement. Copies, interprétations, transpositions décoratives ou reprises d’un motif… c’est curieux, parfois drôle, bluffant. À voir notamment: un bas-relief antique, une mosaïque du IIe siècle et des œuvres de Lucas Cranach, JeanJacques Pradier, Antoine-Louis Barye… Au Lab-Labanque Au Lab-Labanque, le Louvre présentera des œuvres contemporaines spécialement créées pour le musée national et exposées dans ses salles ces dernières années. C’est une jolie manière de jeter une passerelle entre passé et présent. À voir en particulier le diaporama de Nan Goldin intitulé Scopophilia, 2010. Les visiteurs percevront ainsi la nouvelle politique du musée du Louvre en matière d’art contemporain. Ils découvriront les œuvres anciennes à travers les yeux des artistes d’aujourd’hui (Nan Goldin, Jan Fabre, Françoise Quardon, Johan Creten, Patrick Faigenbaum, Louise Bourgeois…). Impossible de créer aujourd’hui sans regarder au-dessus de son épaule. Les trésors d’hier font la richesse d’aujourd’hui. M.-P. G. Chapelle Saint-Pry, rue Saint-Pry à Béthune. Lab-Labanque, 44, place Georges-Clémenceau à Béthune. Rens. Le Garage, 03 21 62 20 11 Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 25 Photo Richard Marciniak Rouvroy retrouve ses Hommes rouges ’ŒUVRE était posée là depuis si longtemps, qu’elle s’était intégrée au quotidien. Accrochée au mur dans le hall de l’école Elsa-Triolet, elle en faisait partie. Certains l’avaient oubliée, d’autres n’avaient aucune idée de ce qu’étaient ces hommes rouges peints à l’huile, rivetés sur du contre-plaqué. Un support somme toute pratique, pour punaiser les dessins d’enfant… Pourtant, un jour, la grande plaque de 2 m sur 1,80 m a gêné. Elle s’est retrouvée dans un local, menacée de benne… Personne ne soupçonnait que cette pièce, tirée de la série Les Hommes rouges était le travail du maître Henri Cueco, un des plus grands peintres contemporains vivants. Personne sauf Richard Marciniak, responsable de la communication et… plasticien. L L’œuvre fait partie d’une série qu’Henri Cueco, peintre et écrivain, a travaillée de 1965 à 1975. L’artiste s’attarde ici sur la révolte. Il met en scène des silhouettes, dépersonnalisées, perdues, angoissantes et démesurées. L’une d’elles a une pancarte à la main. Ce sont des manifestants, des hommes qui bougent. Rien d’étonnant à Rouvroy ; on connaît la ville, elle sait protester, bouger, et s’engager. Cueco a été membre du parti communiste de 1954 à 1976… En 1974, Guy Carpentier était directeur de la maison de l’Art et de la Communication à Sallaumines. Intelligent et passionné d’art d’aujourd’hui, il a reçu les plus grands plasticiens et a proposé à la ville de se constituer un fonds d’art contemporain. « Les municipalités communistes aidaient les artistes, explique M. Marciniak, Rouvroy a donc aussi acheté une œuvre à Cueco. Elle a dû coûter entre 7 000 et 9 000 francs de l’époque, ce n’était pas excessif. » Aujourd’hui, elle est estimée à 60 000 euros… Richard Marciniak a bien fait de s’émouvoir quand il a vu l’œuvre de Cueco, abandonnée, oubliée, couverte en partie de dessins. « J’en ai parlé au collaborateur du maire… » Jean Haja s’en est soucié tout de suite. Il a sauvé Les Hommes rouges et leur a trouvé une place de choix, dans la salle du conseil municipal. M.-P. G Après 93 ans de cache-cache et de balades sur l’océan les soldats allemands de la première guerre mondiale ont quitté la région, ils ont emmené sous le bras quelques trésors prélevés de nos musées. Une Fille du pêcheur, œuvre commandée par la ville de Douai au Courrièrois Jules Breton, est l’un d’eux. Après mille péripéties dignes d’un polar international, la peinture sera enfin restituée très officiellement par la galerie d’art new yorkaise Daphne Alazraki Fine Art à la Ville de Douai. Cérémonie prévue à l’Ambassade de France à Washington le 13 octobre. Anne Labourdette, conservatrice du musée de la Chartreuse a déjà son billet. Q UAND Une Fille du pêcheur a sans doute été réalisée quand Jules Breton était à Douarnenez, en Bretagne en 1876. Elle représente Marguerite Moreau, un des modèles de l’artiste, en train de raccommoder un filet de pêche. « Quand le tableau est entré dans les collections du musée, il était considéré comme “la perle des œuvres contemporaines” », raconte Anne Labourdette. La peinture était bien sûr inscrite dans le répertoire du musée et figure sur une liste des dommages causés aux collections… mais elle n’existe pas dans la base de données d’Interpol qui répertorie sur Internet les œuvres d'art les plus recherchées. Pas assez de temps, de moyens, de certitudes sur le sort des pièces disparues... Une évidence en tout cas : Anne Labourdette affirme que « le tableau relève d’une collection publique, il est donc inaliénable et imprescriptible. » Ce qui n’est pas le cas d’une œuvre privée, sauf s’il s’agit d’un bien appartenant à une personne considérée comme juive par l’Occupant ou les autorités de Vichy. Le marché sous-terrain de l’art est en constante ébullition. En 2000, Mme Baligand, alors conservatrice en chef du musée de la Chartreuse est avertie par Sotheby’s (New York) qu’un tableau de Breton est sur le point d’être mis en vente à la Galerie Köller de Zurich. L’œuvre avait été refusée deux fois : chez Sotheby’s puis chez Christie’s. On savait que le propriétaire était de nationalité allemande… Une information judiciaire a vite été ouverte, et Interpol saisi. Le tableau a été mis sous scellés à Zurich. Il a fallu quatre années de bataille d’experts pour l’identifier et enfin, certain de son fait, Douai a porté plainte pour vol et recel. Erreur ! Dans le droit français, s’il y a plainte pour vol, il faut être en mesure de nommer le voleur ; or c’était impossible ! Des années de brouillaminis de procédures judiciaires ont donc suivi. Elles ont été ponctuées d’erreurs… au point que la justice suisse a levé les scellés. « La toile a ainsi été vendue à la galerie Anderson de Beverly Hills… qui, explique Anne Labourdette, connaissait forcément son origine frauduleuse ». Peu importe ! Ensuite elle a été achetée par la galerie Daphne Alazraki. En 2010, le musée de la Chartreuse est averti qu’elle va être mise aux enchères à la galerie Lempertz de Cologne. Rapidement Douai porte plainte - uniquement pour recel cette fois - et la vente est empêchée par la police allemande. La galerie propose de garder le tableau, le temps que Douai réunisse toutes les preuves de propriété, et… sans prévenir personne, laisse repartir la toile aux USA. Une fille du pêcheur retraverse l’océan une fois de plus, jusque la galerie Daphne Alazraki. Grâce à l’efficacité du procureur douaisien Éric Vaillant et du cabinet parisien Borghese Associés, l’affaire a dès lors été rondement menée. D’autant que, soucieux de nettoyer un peu le marché de l’art, un déploiement policier considérable s’est emparé du sujet. Une cellule fédérale américaine, comprenant des agents des douanes, du FBI et d’Interpol a interdit tout mouvement de l’œuvre. Enfin la Fille du pêcheur pouvait se poser, se reposer. Elle se prépare pourtant à une dernière traversée. La galerie Daphne Alazraki qui accepte de rendre l’œuvre sans compensation financière (la pièce est estimée à 150 000 €) sera présente à la cérémonie de restitution. Un moment important. Autant que le délai pour retrouver l’œuvre. La mise en lumière sera belle. Elle éclairera la coopération efficace des Américains se penchera sur ce peintre courrièrois qui a tant aimé l’Artois… Jules Breton, sa vie, son œuvre Selon les Archives départementales, Jules-Adolphe-Aimé-Louis Breton est né en 1827 à Courrières. Il a suivi des études au petit séminaire Saint-Bertin à Saint-Omer puis au collège royal de Douai. À 16 ans, il s’est installé à Gand pour apprendre la peinture à l’Académie royale des Beaux-Arts. Ses premières œuvres, Misère et désespoir et La faim, reflètent le climat social de l’époque. Jules Breton peint essentiellement la misère laborieuse, celle qu’il voit autour de lui, et s’inspire pour son travail de son pays natal. En 1854, il retourne à Courrières et Photo musée de la Chartreuse La Fille du Pêcheur de Jules Breton rentre chez elle La Fille du pêcheur raccommode un filet de continent en continent. s’y installe définitivement. Débute alors son œuvre "paysanne" : il abandonne la représentation de la misère au profit d’une vision idyllique du monde rural. En 1859, Le rappel des glaneuses remporte la première médaille au Salon et un grand succès public. L’impératrice Eugénie le fait acheter par Napoléon III et le tableau est exposé au musée du Luxembourg, alors musée des artistes vivants. Six ans plus tard, le peintre découvre la Bretagne… Marie-Pierre Griffon Rens. 03 27 71 38 80 26 Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 12e édition du Festival international du film d’Arras Du 4 au 13 novembre : Toutes mes envies est mon mois préféré. C’est le mois qui me fait rire, pleurer, frémir. C’est celui aussi qui me frustre le plus. De ne pas tout voir, de ne pas savoir me démultiplier. Ne rien rater du Festival international du film d’Arras… cette année, pour la douzième fois, je vais encore essayer. Tenter de tous les approcher : Jacqueline Bisset, Jean-Paul Rappeneau, Fiona Gordon et Dominique Abel, Philippe Lioret, Marie Gillain, Mélanie Laurent, Mathieu Kassovitz… De voir leur leçon de cinéma, la présentation de leurs films, les rencontres publiques... Découvrir les expositions, le festival off, les films pour enfants. Je vais m’appliquer à ne rien manquer de la rétrospective du burlesque des années 60, et de la France sous l’Occupation. Plus de cent films dont une cinquantaine d’inédits et avant-premières, deux cents projections… Oui, je vais essayer. N OVEMBRE rras mis en place par PlanLe 12e Festival international du film d’A re avec la projection en Séquence, démarre le vendredi 4 novemb Philippe Lioret. « Un film avant-première de Toutes nos envies, de ent. Un film sur la mort, sur les crédits bancaires, le surendettem Éric Miot, délégué général aussi, mais porteur de vie… » commente as, et l’équipe du film prédu festival. Le réalisateur, fidèle à Arr cinéma, avec de vrais persenteront leur œuvre. « C’est un film de sur notre société. » Au-delà sonnages, une histoire, quelque chose du beau, informer. La France sous l’Occupation La Compétition européenne sous France La l’Occupation est un des deux grands volets imaginés par Éric Miot et Nadia Paschetto, directrice du Festival. Au travers un large panorama cinématographique, ils essaieront de donner des Français. De l’apologie toutes les facettes des comportements abo, toutes les nuances seront sur de la Résistance à la France toute coll et la pitié les écrans du Cinémovida. Le chagrin quatre de re de Marcel Ophüls, un documentai une est heures en noir et blanc tourné en 1969, de 1940 perle. Il décrit sans complaisance la vie témoies forc avec d, à 1945, à Clermont-Ferran ie. sort sa à gnages. La chronique a été étouffée er Man Le 5 novembre à 16 h 30, Yves Le lui a recevra l’historien Pierre Laborie qui Ce spécialiste de l’Occupation in. ven le et grin écrit, en contre-pied, Le cha lisation de l’histoire. À ses côtés, dénonce les idées reçues et l’instrumenta fesseure à l’université de Paris Isont attendus Sylvie Lindenperg, pro seconde guerre mondiale et de Panthéon Sorbonne, passionnée de te plus particulièrement de l'hiscinéma, et Jean-Pierre Azéma, spécialis table ronde sera exceptionnelle, toire de Vichy et de la Résistance. La de chance de voir sur grand écran autant que la programmation. Une gran du rail (René Clément, 1945), dans des versions restaurées : La Bataille , 1969), Lacombe Lucien (Louis L’Armée des ombres (Jean-Pierre Melville Losey, 1976), Le Dernier métro Malle, 1974), Monsieur Klein (Joseph enfants (Louis Malle, 1987)... et (François Truffaut, 1980), Au revoir les Autant-Lara, 1956), 45 Rue de bien sûr La Traversée de Paris (Claude Poliveau ! « Les actualités » Le festival s’ouvrira sur « Toutes nos envies », l'adaptation du livre bouleversant d'Emmanuel Carrère, « D'autres vies que la mienne ». Le dernier film de Philippe Entre les plus de quarante inédits et Lioret met en scène Marie Gillain et Vincent Lindon. avant-premières, les films du cinéma Sixties Folies du monde, les désormais célèbres Le burlesque est l’autr pars focu le e grand thème dévelop découvertes européennes, pé par le Fe sti va l. Le s pr ogr et am ique mateurs se sont attardés ticulier (cette année sur la Belg sur les années 60 quand ce genre de com ique violent et visuel est la Norvège), il y a aussi la Compétition réapparu sous l’influence du carto on et de la culture pop. européenne. Ont été sélectionnés 10 Au programme, l’absurde, les film s dingues et psychédéliqu long-métrages de fiction, inédits en es, et les ap oca lypses visuelles : Docteur Folamour (Stanley Kubr France. Ils sont slovène, allemand sloick, 1963), Quoi de neuf, Pussy cat ? (Clive Donner, 1965), vaque, norvégien… et concourent Qu’astu fait à la guerre papa ? (Blake Edwards, 1966), pour l’Atlas d’or (10000 euros), l’Atlas Ca sino Ro ya le (John Huston, 1967), Les Producteurs (Mel Brooks, d’argent (prix de la mise en scène, 19 67 ), Prends l’oseille et tire-t oi (Woody Allen, 1969), po 5000 euros), le Prix du Public, adoré ur ne cit er que ceux-là. seil con du s euro 0 (400 lic par le pub général), le Prix du Syndicat Français de la Critique de Cinéma et – c’est nouveau – le Prix Regard Jeune (2000 euros) attribué par des lycéens. Jacqueline Bisset, Jean-Paul Rappeneau, Mélanie Laurent… Les invités de ce 12e festiv al sont prestigieux. La gra nde Jacqueline Leçon de cinéma le jeudi 10 no Bisset quittera les États vembre à -Unis pour se 14 h30. poser à Arras plusieurs jours. L’actrice De no mbreux autres invités son anglaise « à la classe t attendus. absolue » pour Certa ins déjà célèbres, d’a reprendre les mots d’Éric utres en Miot, présentera devenir . De toutes nationa plusieurs de ses films. El lité s. La le donnera aussi Cana dienne Fiona Gordon une Leçon d’actrice. Da , née en ns les années 70, Austr alie, et le Belge Dominiq elle a été classée la plus ue Abel (à belle femme du qui on t doit La Fée (2011) à qui monde. Elle a donné la les organiréplique à Steve sateu rs ont donné Carte bla McQueen, Franck Sinatr nc he sur le a, Dean Martin, burle sque. Rendez-vous les Paul Newman, ou Albe 5 et 6 rt Finney ; elle a nove mbre. Philippe Lioret, Ma joué pour des monstre rie Gillain, s sacrés, Luigi Mélan ie Laurent, Mathieu Comencini, John Hu Kassovitz, ston, Claude Mathi eu Demy, Emmanuel Mour Chabrol… Entre autres. et, André Wilms, Cédric Kahn, Ph Jean-Paul Rappeneau, ilip pe Faucon, le réalisateur du Jalil Lespert… ont répondu Cyrano qui fait le siège d’A présent. rras, est l’autre D’autre s noms sont avancés, qui invité d’honneur. « C’est font tout un grand mon- autan t frémir. Ne pas les rater sieur, affirme Éric Miot. . Ne rien Il a porté très rater. Novembre est mon mois haut le cinéma français pr éféré. . Hormis le dernier, tous ses films sont de grands succès. » Multi-césarisé, le cinéaste présentera ses No Limit ! - résidence d’artistes et création musifilms, de grosses productio ns à chaque fois, cale et sonore pour cinéma muet. Le cinéma qu’il met longtemps à réa liser. « Son tramuet n'en était pas silencieux. Bruiteurs et musivail correspond bien à l’id ée qu’on se fait ciens accompagnaient les projections. Dans cet du cinéma, il est la fusion entre film popuesprit, deux artistes, Jacques Cambra et Jean laire et film d’auteur. » Il donnera une Carl Feldis ont été invités à créer un spectacle Un partenariat avec Estelle Caron la déléguée de l’Ina pour la région Nord donnera des merveilles. La professionnelle a sélectionné 8 moments clefs de la seconde guerre, donnés dans « Les actualités » d’alors. En resera avant les films pendant 8 pectant la chronologie, elle les présent projetée comme au temps de jours. Le lundi 7 à 19 h, une séance sera grand film », en l’occurrence Le l’Occupation. « Les actualités », et « Le 3), Corbeau (Henri-Georges Clouzot, 194 autour du cinéma burlesque dans le cadre d’une résidence qui se déroulera le temps du festival. Marie-Pierre Griffon Tél. 09 72 12 88 23 www.plan-sequence.asso.fr Écoute-voir L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 27 Rubrique tenue par J.-Y. Vincent simples, bruts, caisses de bois peintes, pans de murs et des planchers crayonnés à la main, bleu, blanc, noir, du rouge oxyde au bleu de sécurité! Deuxième ouvrage édité par les toutes jeunes éditions Mer du Nord, le livre est aussi passionnant par ses commentaires, noms de bateaux, chapelles embarquées, ex-voto marins… PHILIPPE MANIÈRE La part sacrée du modeste Éditions Mer du Nord, avenue de l’Europe, 62720 Rinxent. Philippe Manière est professeur d'histoire de l'art et de peinture contemporaine. Il a pu, à l’invitation de l’association À table, installer son atelier pendant plusieurs mois dans une ancienne saurisserie boulonnaise. Il s’est interrogé sur le sacré dans le monde maritime et il en a résulté une superbe performance scénographique dont le livre est le témoignage photographique! Fils de marin, l’artiste travaille depuis longtemps sur « la mémoire collective » et d’évidence il aime interroger les lieux de mémoire. La part sacrée du modeste, passerelle entre le monde du travail et celui de l’art, est un bel hommage au monde maritime et à ses traditions. Les matériaux utilisés sont GILLES WAREMBOURG Chroniques posthumes 2 Les première chroniques signées par l’auteur étaient rurales, celles-ci se veulent urbaines. Le lecteur quitte Fécourt pour se rendre à Béthune, par un chemin dérobé qui passe par la chapelle Saint-Eloi où un Charitable le prend pour confident et le voilà plongé dans l’intimité de quatre familles. Épique, tragique, burlesque: les amours tumultueuses d’une jeune marinière; d’étranges phénomènes dans une maison bourgeoise, drame dans un lotissement, les affres d’un cadre qui reçoit son propre faire-part de décès. Les Établissements Bracq-Laurent EDGAR CHAIGNE Le Pas-de-Calais en mots croisés 40 grilles tous niveaux sur les trésors historiques ou les curiosités touristiques du département du Pas-de-Calais et quarante autres pour découvrir le Nord ! La belle idée ! Allez : il commence l’alphabet et coule vers la mer ? C’est le fleuve Aa ! Éditions Sutton, Pas-de-Calais : ISBN 978-2-8138-0401-3, Nord ISBN 978-2-8138-0402-0, prix 4,90 € ISABELLE MARIE WATRIN L’exil noir Pourquoi le dernier roman de Dickens est-il resté inachevé ? Là est la question et le détective Triste d’Ovide est très embêté pour y répondre jusqu’au jour où l’on s’aperçoit qu’au musée de Boulogne, la dépouille de la momie Nehemsimontou a été remplacée par un autre corps ! Cette nouvelle a été écrite en 1992, à l‘occasion du concours de la nouvelle policière d’Outreau. Moulin du Temps prix 9,50 € ISBN 978-3-9813355-6-9 Éditions Riffle Nord, ISBN 978-2-919059-06-5, prix 15 € Prolongement d’une exposition qui avait accueilli quelque 700 visiteurs en quatre jours, le livre illustré sur les Établissements Bracq-Laurent est le récit d’une singulière aventure industrielle et humaine, commencée en 1879 à Lens. Construction mécanique, chaudronnerie, aciérie et fonderie sont alors réparties en quatre ateliers totalement détruits par les bombardements de la première guerre mondiale. Un moment transférée à Meulan en Seine-et-Oise (1917-1919), l’activité se poursuit ensuite à Achicourt près d’Arras où des bâtiments ultramodernes pour l’époque, sont construits. À partir des années soixante, Pierre et Michel Bracq qui travaillent avec leur père, reprennent le flambeau et modernisent le site. En 1976, « un mariage de raison » avec une autre entreprise donne naissance à une nouvelle société d’exploitation… Mais l’atmosphère sociale se dégrade jusqu’en 1986 date à laquelle le couperet tombe: redressement judiciaire, licenciements, liquidation. Sous la plume de Jean-Jacques d’Amore et Delphine Vasseur, Pierre Bracq témoigne et évoque les savoir-faire et les techniques employées dans les différents ateliers. Riche d’une mise en page soignée et d’une iconographie abondante, le livre fait la part belle à l’aspect technologique tout en laissant une très large place à l’aventure humaine et sociale. Beau travail de mémoire. Philippe Vincent-Chaissac 80 pages sous couverture. 18 €. ISBN 978-2-7466-3427-5 En savoir + : echo62.com OFFREZ UN LIVRE DE VOTRE RÉGION ! .... ex. de Avec .... ex. de Guines .... ex. de Le Manège Saint Folquin Des origines à nos jours des Souvenirs .... ex. de Crashs sur le Pas-de-Calais .... ex. de La révolte des Gueux en Flandre, Artois et Hainaut 20 € 24 € 20 € 18 € +4€ de port de frais +4€ de port de frais +4€ de port de frais 29 € +4€ de port de frais +5€ de port de frais 192 p. N&B + 8 p. couleur format : 170 x 235 mm par Alain Lottin .... ex. de Le Bailliage 61 p. – format : 165 x 240 mm 290 p. – format : 165 x 240 mm .... ex. de Friedrich .... ex. de Au combat dans Guines 1942 le ciel des Flandres 192 p. 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Par notre intermédiaire, vous pouvez recevoir des propositions d’au-tres sociétés. Si vous ne le souhaitez pas, il vous suffit de nous écrire en nous indiquant vos nom, prénom et adresse. L ’Écho d’oct.-nov – no 120 Livres… 28 Agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 Nov. Pour l’Agenda de L’Écho no 121 de décembre (manifestations du 7 décembre 2011 au 7 janvier 2012) 17 AN 2 011 envoyez vos infos pour le 17 novembre 2011. expos, salons… Aire-sur-la-Lys Du 7 oct au 3 déc, galerie du Bailliage (salle haute), exposition Pierre Faucher, artiste plasticien. Rens. 03 21 39 65 66 www.ot-airesurlalys.fr Arques Jusqu’au 29 oct, médiathèque, huiles sur toile, aquarelles et pastels de Lidia Hudzik (artiste peintre polonaise) sur le thème des Jeux et la chasse. Mar et sam 9h-12h et 13h30-17h30 ; mer 9h12h et 13h30-19h ; jeu 13h3017h30 ; ven 13h30-19h. Arras J. 13 oct, Artois Expo, forum de l’Emploi. Du 18 au 20 nov, salon Terroirs et Saveurs de France. Invitée d’honneur l’Angleterre avec une dizaine de stands dédiés à la « british fine food ». Rens. Artois Expo 03 21 60 77 77 Jusqu’au 23 oct, université d’Artois et Le Quai de la Batterie, photographies d’Elaine Ling. Du lun au ven 10h-18h à l’université (rens. 03 21 60 49 49) ; du mer au dim 14h-18h et sur rdv au Quai de la batterie (rens. 03 21 23 43 11). Site : http://www.elaineling.com Le Pharos hors les murs ! « Quartiers de vi(ll)e » livre de Bruno Lajara et François SaintRémy, exposition itinérante jusqu’au 31 oct, office culturel ; du 31 oct au 30 nov, bibliothèque Ronville ; du 30 nov au 31 déc, médiathèque Verlaine. Du 5 nov au 15 déc, musée des Beaux-Arts, Trésors méconnus de l’école d’Arras. Visites commentées à 15h30, les 5, 12, 13, 19, 20 et 26 nov, les 3, 10 et 11 déc. Rens. 03 21 71 26 43 Du 24 nov au 4 déc, Maison de services M.-Thérèse-Lenoir, Le bijou dans tous ses états, expo restitution des ateliers terre céramique du Pharos. Du 25 nov au 17 déc, Hôtel de Guînes, expo Pierre Malik (art vidéo et mapping). Du mer au dim 14h-18h et sur rdv. Rens. 03 21 23 43 11 http://www.quaidelabatterie.fr Attin Du 29 oct au 1er nov, salle P.Dupuich (rue du Château) exposition peintures de 40 artistes locaux et régionaux. Entrée libre la semaine 14h18h, le week-end 10h-12h et 14h-18h. Blendecques S. 22 (14h-18h) et D. 23 oct (10h-18h), expo de peinture et concours de dessin pour enfants. Proclamation des résultats le 23 oct à 18h. Bouvigny-Boyeffles Les 29, 30, 31 oct et 1er nov, 10h-19h, salle des fêtes, exposition Le Petit séminaire de Bouvigny-Boyeffles ou l’histoire d’une maison de campagne. Rens. 03 21 72 59 51 Calais Du 5 nov au 5 fév, musée des Beaux-Arts, Watercolors, aquarelles franco-britanniques. Peintures de Turner, Bonington, Wyld, Callow, Louis Francia datées de la fin du XVIIIe et XIXe siècles). Rens. 03 21 46 48 40 www.musee.calais.fr Jusqu’au 15 oct, centre G.Philipe, Structure d’Agathe Verschaffel (artiste peintre). Du lun au ven 10h-12h et 14h17h30. Rens. 03 21 46 90 47 http://www.ccgp.calais.fr Jusqu’au 16 oct, centre commercial Les 4B et École d’art du Calaisis, expo Cap'tain Nico Wonderland (Volume II), exp(l)osition-rétrospective de 1986 à 2011. Ouvert au centre commercial Les 4B, du lun au sam 10h-12h et 14h-17h. École d’art du Calaisis, du lun au jeu 9h-20h, ven 9h-17h30, sam 15 oct 14h17h, dim 16 oct 10h-19h. S. 8 (14h-18h) et D. 9 oct (10h12h et 14h-18h), salle du Minck, exposition généalogique. Initiation à la généalogie, présence de chercheurs confirmés, conférences… Calonne-Ricouart D. 23 oct, 9h-18h, gymnase Youri-Gagarine, bourse exposition multicollections. Expo sur le thème les animaux, les monnaies, timbres, etc. Rés. 03 21 62 13 15 Aubigny-en-Artois Les 15 et 16 oct (10h-19h) salle des fêtes, salon des métiers d’art et de bouche. Carvin Auchel Du 8 au 16 oct, l’Odéon, sculptures de Bernard Lejeune. Auxi-le-Château Les 22 et 23 oct, salle polyvalente, salon du mariage. Rens. 03 21 32 26 27 [email protected] Jusqu’au 18 nov, archives municipales (11 rue de Bertinghen), La Côte d’Opale s’affiche. Plus de 50 affiches originales, commerciales, événementielles ou touristiques, vantant la ville, ses industries, ses fêtes et cérémonies. Ouvert du lun au ven 8h30-12h et 13h3017h30 et dim 14h-18h. Rens. 03 91 90 01 10 Bruay-la-Buissière Du 3 au 13 oct, 10h-12h et 14h18h, médiathèque municipale, À la découverte du Pain. Histoire du pain et de l’agriculture, mais aussi celles des civilisations et des cultures. Courrières Du 15 au 19 oct, 14h-18h, centre culturel, exposition régionale par le Groupe Jules et Émile Breton. Rens. 03 21 76 25 84 (M. Kubatko) Douchy-les-Mines Du 1er oct au 23 déc, galerie de l’ancienne poste, Faites comme chez vous, séquence automne, le paysage dans la collection du CRP Nord - Pas-deCalais. Rens. 03 27 43 56 50 www.centre-photographie-npdc.fr Dourges D. 6 nov, salle des fêtes, mairie, salon du commerce, de l’artisanat et de la gastronomie. Plus de 60 stands à découvrir. Salle Briquet, forum des associations. Rens. 03 21 69 87 07 Hardelot er Du 1 au 27 oct, galerie d’art Joël-Dupuis, œuvres récentes de Sylvie Dembront-Menuge. Rens. 03 21 33 65 38 www.galeriedupuis.fr Les 5 et 6 nov, Centenaire de l'aéroplage Blériot, photographies anciennes au poste de secours sur la digue et présentation de chars anciens au club des Drakkars à la base nautique. Rens. mairie 03 21 99 94 94 Camblain-Châtelain Les 19 et 20 nov, salle Féréol Belval, exposition sur le thème « Villages d'Autrefois », la vie d’autrefois. Rens. 03 21 59 68 07 Date limite : pale d’Arts, espace Salvignol, essentiellement évolutif. Issus des fouilles récentes du Service archéologique ou des réserves du musée de Boulogne, des objets en pierre, céramique, bronze ou en os ont été choisis et ont inspiré 12 artistes plasticiens. Du lun au ven 9h30-12h et 14h30-18h. Sam 10h-11h30 et 14h-17h. Rens. http://lesamisduvieuxcalais.com Du 25 oct au 3 nov, hôtel de ville, salon d'Art. 50 peintres & sculpteurs amateurs de la région. Invité d'honneur: Victor Malinsky. Ouvert 14h-18h en semaine, 10h-12h30 et 15h-18h les 29, 30 oct et 1er nov. D. 13 nov, 15h-19h, galerie Mondiaphoto (27 rue du Vauxhall), photos et diaporamas sur les buffets d’orgue de la région. Montreuil-sur-Mer Les 20, 21, 22 et 23 octobre Rens. 03 21 65 03 91 Les 15 et 16 oct, 10h-18h, salle Pascal, salon de scrapbooking. Boutiques, ateliers, make and take… Blog : creascrapblog.canablog.com [email protected] Boulogne-sur-Mer Jusqu’au 15 oct, école munici- Les 12 et 13 nov, hôtel du Parc, salon Festi-Créatif (mercerie, tissu, cartonnage, perles, peinture sur porcelaine, … décoration de la maison, ateliers). www.lesatelierspourprederose.com Hesdin Festival Hesdin Photo 2011. Du 29 oct au 6 nov, salon des photographes. Du 29 oct au 30 nov, expos Off. D. 13 nov, bourse à la photo. D. 13 nov, salon du livre Photo. Règlement et inscription sur www.salondesphotographes.fr Méli’Scènes 2011, fête du théâtre en amateur J. 20 octobre : Au théâtre, 20h lever de rideau avec Une paire de gifles par le Petit théâtre de Montreuil. À 20h30 Batailles à tous les étages par la Cie du Foier de Berck. V. 21 octobre : Au théâtre, 19h Le défunt par Mankabena Cie. À 19h30 Feu la mère de Madame par Rue... mot, cour et jardin. À 20h30 inauguration officielle de la biennale. À 21h30 Trente ans… Une vie de chameau par Nordine Baraka. S. 22 octobre : - À la citadelle, rdv à 9h30 pour un parcours déambulatoire théâtral avec Les Sans talents (La mariée des marais), La Chouette troupe de l'Aa (Joyeuses condoléances), Les Artisans (Comment te dire adieu), L'orange Bleue (La belle fille et la laide vache), Les Fileuses paresseuses (contes), la Fabrique à l'Arsenal (La farce de Maitre Grobord). - Au théâtre, 14h Velouté par la Cie du Théâtre Errant. - À la chapelle de l’orphelinat, 16h Piplette'Show par les P'tits papiers. À 16h45 Médicalement vôtre par les Copines d'abord. - Au musée Rodière, après-midi jeune public, 15h Lecture lututu par l'Orange Bleue + goûter (attention jauge limitée à 35 enfants). - Au théâtre, 18h30, le Théâtre de l'Oreiller à plumes. À 20h, L'inscription par les Bassures de Bass. - À la salle polyvalente du théâtre, 22h soirée cabaret petites formes + buffet avec les Artisans, le théâtre de la Casa et Abdel Baraka. D. 23 octobre : - Au théâtre, 13h lecture des Femmes en marche. À 14h30 Krock par les Bocaiences. À 17h, clôture surprise des festivaliers avec restitution de l'atelier Les 20 ans de la biennale. Tarif : 2 € / spectacle pour les plus de 16 ans. Réservation : Centre de ressources régional du théâtre en amateur 03 20 49 05 08 [email protected] Lewarde Du 10 au 16 oct, centre historique minier, fête de la Science. Les 17 et 18 nov, colloque Art et territoire. Rens. 03 27 95 82 82 www.chm-lewarde.com Liévin Du 3 au 14 oct, bibliothèque J.Duquesne/pôle nord, Chez Miam, itinéraire d’une fourchette édentée, carnet de bord de Suzette, fourchette dans un grand restaurant depuis 70 ans... Rens. 03 21 45 67 55 www.bibliotheque.lievin.fr Le Touquet Du 10 au 13 nov, centre tennistique Pierre-de-Coubertin, le salon du Livre. Auteurs nationaux et régionaux. Remises de prix, cafés littéraires, tables rondes, lectures interviews… Lumbres D. 27 nov, 10h-19h, salle LéoLagrange, salon du livre. Table ronde, lectures poétiques, contes, dédicaces, expo, ateliers, lecture pour enfants. Annie Degroote, marraine du salon. www.villedelumbres.fr Mont-Saint-Eloi D. 9 oct, 8h30-18h salle polyvalente du stade au hameau d'Écoivres, rencontre des collectionneurs (timbres, cartes postales, monnaies, capsules de champagne, vieux papiers, livres, ...) Rens. 03 21 48 68 77 Montreuil-sur-Mer Exposition permanente de la citadelle Montreuil-sur-Mer au cœur de la Grande Guerre. L’arrivée du Grand Quartier Général de l’Empire britannique (GHQ) en mars 1916 propulse la paisible cité fortifiée au rang de capitale militaire dans l’histoire du premier conflit mondial. Ouvert tous les jours sauf mar. Fév, nov et déc 14h-17h ; mars, avril et oct 10h-12h et 14h-17h ; mai à sept 10h-12h et 14h-18h. Rens. 03 21 86 90 83 Ruisseauville D. 13 nov, 10h-19h, marché de l’artisanat et des métiers d’art. Coutellerie, verre soufflé, vitraux, ferronnerie d'art, poteries céramiques, mosaïque, créations tissus éthiques et équitables, bijoux uniques, meubles, … Saint-Martin-Boulogne Du 14 au 20 oct, centre G.Brassens, ensemble de productions plastiques sur le thème du contraste par l’atelier d'arts plastiques Opale. Portes ouvertes des ateliers d'artistes les 14 et 15 oct, 14h 30-18h. Saint-Omer Jusqu’au 31 oct, le Cabaret, La Commedia Dell’Arte, œuvres de Freddy Dupas. Ouvert du jeu au dim à partir de 11h, entrée libre (rens. 03 21 95 96 56 ; 06 81 78 63 71). Expo également visible au Laboratoire d'analyse médicale Broutin/Santune/Everaere à Longuenesse. S. 29 (15h-18h) et D. 30 oct (10h-18h), salle des sports (avenue du G al de Gaulle), exposition avicole. Animaux de basse-cour et oiseaux de volière. Saint-Pol-sur-Ternoise Jusqu’au 24 oct, musée Danvin, peintures de Jean-Marie Sauvage. Ouvert le lun 11h-13h, les mer et sam 15h-18h, dim 11h-12h30 et 15h-18h. Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 29 On y va? Billy-Montigny, salon Les 4, 5 et 6 nov, salle L.-Delfosse, salon du mineur et du patois. Expositions, maquettes, le mineur et ses outils, animations, concours scolaire, concours des commerçants et spectacles patoisants. D. 6 nov, marché du Chti. Chanteurs, auteurs, artistes, troupes de théâtre, écrivains, poètes, vente de livres, CD, DVD. Rens. 03 21 45 61 36. www.memoiredufond.fr Du 2 oct au 27 nov, Tiot Loupiot, 10ème ! salon d’éveil culturel. Expositions, spectacles, lectures, ateliers dans 29 communes du Pas-de-Calais. Pour les bébés et enfants jusque 6 ans. Rens. Droit de Cité 03 21 49 21 21. www.droitdecite.com Wimereux Les 29 et 30 oct, 10h-19h, salons des jardins de la baie Saint-Jean, salon de la belle brocante et des métiers d’art (démonstrations de canneurs de chaises, tapissiers, créateurs de bijoux, restauration de meubles, …). Rens. 03 21 83 27 17 ou [email protected] Wingles Du 8 au 12 oct, salle des Baladins, exposition d’arts. Wissant D. 23 oct, 9h-18h, salle des fêtes, foire aux livres et collections (cartes postales, timbres, monnaies, disques, …). Rens. 03 21 82 32 71 Le 6e son, festival chanson du 7 au 16 octobre musique Aire-sur-la-Lys S. 15 oct, 20h15, espace Area, l’Orchestre régional de flûtes traversières. Œuvres de G. Enesco, S. Burnette, C. Debussy, M. de Falla, P. de Sarasate... Rens. 03 21 39 78 78. [email protected] Arras Le Pharos hors les murs ! S. 15 oct, 15 h, médiathèque Verlaine, Les doigts écorchés (petit roman sur la renaissance du rock), lecture sonique par la Cie Vies à Vies, pour les fans de rock… Auxi-le-Château V. 18 nov, salle des fêtes, soirée cabaret-jazz, avec le groupe Jazz Xtet et l’Atelier des Voix. Bapaume V. 4 nov, 20h centre Isabelle-deHainaut, Éric Morena. Rens./rés. Nath’événements 03 21 00 95 95 Barlin Liévin. V. 7 oct, 20h30, Arcen-ciel, Carmen Maria Vega + Mell. S. 8 oct, 20h30, Karimouche + Jeanne Garraud. D. 9 oct, 17h, Florent Marchet + Imbert Imbert. Ma. 11 oct, 10h et 14h30, Nouvelles de mon intérieur par Gilda & Compagnie (jeune public). Grenay. J. 13 oct, 14h30 salle R.-Coutteure, Weepers Circus à la récré (jeune public). Sallaumines. S. 15 oct, 17h, maison de l’Art et de la Communication, Rodrigue + From&Ziel. Liévin. S. 15 oct, 20h30, Arcen-ciel, Mademoiselle K + Lussi in the sky. D. 16 oct, 17h, Clément Bertrand + Jean Fauque, soirée hommage à Allain Leprest. Rens. Arc-en-ciel 03 21 44 85 10 www.arcenciel-liévin.fr V. 14 (14h30 et 20h30). S. 15 (17h et 20h30). D. 16 oct (16h et 19h), Zone Actigreen (bd Wacheux) Pagliacci (opéra) par la Cie Off. Rés. mairie 03 21 63 14 50 Béthune V. 7 oct, 20h45, le Poche, Alex Beaupain. V. 14 oct, 20h45, Billie + Mathilde Braure. V. 4 nov, 20h45, Damien Robitaille + Delbi & The three fantastics. S. 12 nov, 20h30, Fabrikazik avec Starvage, Apple Pie, Obiertas et S. Libar. V. 18 nov, 20h45, Rococo + Tremix. V. 25 nov, 20h45, L + SaSo. Rens./rés 03 21 64 37 37 V. 7 (14h30). S. 8 (18h et 20h30). D. 9 oct (15h et 17h30), place du Gal de Gaulle, Pagliacci (opéra) par la Cie Off. Rés. Le Garage 03 21 62 20 11 J. 10 nov, 20h30, théâtre municipal, Julien Doré. S. 26 nov, 20h30, Daphné. Rens./rés 03 21 64 37 37 www.theatre-bethune.fr Blangy-sur-Ternoise S. 22 oct, 20h30, église StGilles, Jean-Claude Gianadda. Bruay-la-Buissière V. 7 oct, 20h30 le Temple, Éric Toulis duo. S. 8 oct, 20h30, espace Grossemy, Juliette. V. 21 oct, 20h30, espace Grossemy, Cyril Mokaiesh. Rés. 03 59 41 34 00 Club par 26 000 couverts. V. 21 oct, 20h30, Michel Portal et Bernard Lubat. D. 13 nov, 17h, Sinyaya Kozha par la Cie de l’Oiseau-mouche. Ma. 15 nov, 20h30, hommage à Nino Rota par Richard Galliano, La strada quintet. S. 26 nov, 20h30, bal folk avec Les musiciens de SaintJulien. Rés. 03 21 46 77 00 www.lechannel.org V. 11 nov, 16h, église St-Pierre, concert d’orgue par François Lombard. D. 20 nov, 16h, concert d’orgue par Marcus Strümpe. Rens. Amis de l’orgue de Saint-Pierre de Calais 03 21 96 76 25 V. 7 (20h30). S. 8 (19h30). D. 9 oct (17h) Le Channel, L’Idéal Rens. 03 21 00 83 83 Robecq S. 15 oct, 19h, église, « Musicotonales » avec l’Union musicale Mont-Bernenchon Robecq et l’harmonie de Merville. Rens. 03 21 27 71 92 Sains-en-Gohelle S. 22 oct, 19h, salle des fêtes, bal avec Gohell's Country. Saint-Omer Les 21, 22, 23, 24 nov, salle Vauban, Embrasser la lune (opéra) par Le Fil rouge théâtre. Dès 18 mois. Rés. 03 21 38 55 24 Grenay Vieille-Église V. 7 oct, 20h30, espace R.Coutteure, slam, Entre les lâches et les héros, par Ami Karim. D. 16 oct, 16h, l’harmonie municipale. V. 4 nov, 19h, salle des fêtes, Le petit véhicule, fantaisie foraine a capella, la Cie X-Filles. Rens./rés. 03 21 45 69 50 Hénin-Beaumont V. 4 nov, 20h, l’Escapade, Les dessous d’une cantatrice (opéra) par la Cie Mots en musique. Rens. 03 21 00 83 83 Saint-Omer J. 27 oct, 20h, salle Vauban, Éric Morena. Rens./rés. Nath’événements 03 21 00 95 95 Rés. 03 21 20 06 48 Heuringhem D. 30 oct, 15h, salle des fêtes, spectacle chansignes et poésies (chansons ou textes adaptés en Langue des Signes Française) : « Éclats de vie » avec Lise, Gaëlle, Juliette, Anissa et Karine, de l’association Lotus (de Compiègne). Rens. 06 84 11 61 34 [email protected] Lens Ma. 29 nov, 20h30, centre A.Dumas, Les dessous d’une cantatrice (opéra) par la Cie Mots en musique. Rés. 03 21 28 37 41 Liévin V. 7 déc, 20 h 30, stade couvert, Forever King of Pop, spectacle hommage à Michaël Jackson. Rés. Itaprod 03 21 26 83 98. www.itaprod.net Lillers Ma. 18 oct, 20h, café musiques l’Abattoir, Bruno Brel et Gaetan Leclerc. Les 18 et 19 nov, Julos Beaucarne. Rens./rés. 03 21 64 07 65 www.abattoirlillers.fr Lumbres S. 15 oct, 20h, salle LéoLagrange, la Lyre et harmonie de Lumbres et l’Union musicale de Dohem. Outreau S. 18 nov, 20h30 centre Phénix, Immortelles par la Cie On Off. Rens./rés. 03 21 80 49 53 Calais Ch’ti lirics, récital lyrico ch’tilisant. Polincove S. 26 nov, 19h, salle des fêtes, théâtre Béthune Du 12 au 20 oct, 20h (relâche le 16), Comédie de Béthune, La vie dans les plis. Rens. 03 21 63 29 19 www.comediedebethune.org Boulogne-sur-Mer S. 8 oct, 20h30, théâtre Monsigny, Chez Rictus par la Cie Rollmops Théâtre. J. 20 (19h30). V. 21 et S. 22 oct (20h30), au Rollmops Théâtre, Mme Marguerite. S. 5 nov, 19h30, salle cabaret, De la dope, du fric et des putes. www.rollmopstheatre.fr Bruay-la-Buissière V. 14 oct, 20h30 le Temple, Un jour j’irai à Vancouver par Rachid Bouali. Me. 19 oct, 20h30, Noir, Blanc, Rond par le Théâtre T. Rés. 03 59 41 34 00 Calais Les 13 et 14 (20h30), 15 oct (19h30), Le Channel, Jacques et Mylène par la Troupe des 260 couverts. V. 11 (18h30) et S. 12 nov (21h), La mort des bois, lecture par Anne Conti. V. 11 (20h30) et S. 12 nov (19h30), Dans ma maison par la Cie de l’Oiseau-mouche. Rés. 03 21 46 77 00 - www.lechannel.org Liévin V. 21 oct, 18h30, bibliothèque J.-Duquesne/pôle nord, La truite 30 Agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 Calais Du 10 au 27 novembre The Beautiful Swamp Blues festival • J. 10, 18h au Chatham, Little Devils & The Shuffle Blue Flames. À 21h au Bacchus, Old Billies. • V. 11, 18h au Fas-Good/Icéo, Twin Twisters. À 21h au Bacchus, The Serial Blues Killers. • S. 12, 21h au Davydson, Backstage. Du 17 nov au 7 déc, centre Gérard-Philipe, exposition Du Blues. • J. 17, 21h à la Mauvaise Herbe, programmation en cours. • V. 18, 20h au restaurant Les Dunes, Blues Eaters. • S. 19, 21h, scène Vauban de Gravelines, Bulwark Blues Night. avec Bob Brozman et Andy J. Forest. • L. 21, 20h, Cité internationale de la dentelle et de la mode, The Bad Kings Trio. • Ma. 22, 18h30, médiathèque, The Bad Kings Trio. • J. 24, 19h, Alhambra, The Bad Kings Trio. • V. 25, 17h, au CCGP, Still. À 19h, Mike Sanchez, Big Daddy Wilson, Jeff Zima. • S. 26, 14h30 au CCGP, Loretta & The Bad Kings, Little Devils & The Shuffle Blue Flames. À 19h, Larry Garner, Thorbjorn Risager, Tia & The Patient Wolves. • D. 27, 14h30, église Notre-Dame, The Flames Gospel Choir. À 17h au Channel, Teddy Costa & The Thompsons. À 19h au CCGP, Chicago Blues Festival, Jody Williams & Dave Alexander. • Les 25, 26 et 27 au CCGP, aux interludes, Rag Mama Rag • Les 25, 26 et 27, 22h-3h au Chatham, Still. Rens. Centre culturel Gérard-Philipe 03 21 46 90 00 [email protected] www.ccgp.calais.fr à la menthe par la Cie L’Eygurande. Histoire en théâtre et en chansons, et une vraie recette qui se prépare en direct (rés. obligatoire). J. 27 oct, 18h30, CCS Les Hauts de Liévin (espace Bondeaux), Voyage découverte au pays des sourds par la Cie La Main Tatouée (rés. conseillée). V. 28 oct, 18h, CAJ Montgolfier, Mangas, contes et haïkus par la Cie La Main Tatouée. Rens. 03 21 45 67 55 www.bibliotheque.lievin.fr Loos-en-Gohelle Les 18 et 21 oct (20h). Me. 19 (19h), Fabrique théâtrale, Filaments par la Cie IKB. Danse, théâtre. Rés. 03 21 142 555. www.culturecommune.fr Outreau V. 14 oct, 19h centre Phénix, Les voies immobiles, cabaret poétique avec Bénédicte Lefeuvre, suivi d'un débat avec l’auteur. Frévent S. 8 oct, 20h, salle des sports, Mon violon s’appelle Raymond par la Cie Elo et Kordian. Rens. 03 21 03 01 10. [email protected] Loison-sous-Lens V. 7 oct, 20h30, salle Cuvelier (rue R.-Spas) Le Monde de mes Mots de et par Jean-Claude Duquesnoit. S. 22 (20h) et D. 23 oct (16h), salle des fêtes, Sexy Flag, et sketches en patois par la troupe Les Boute En Train. Rés. en mairie sam 8 oct de 9h à 12h Ruminghem S. 19 nov, 19h salle des fêtes, Masque et Commedia, pseudo conférence théâtrale, la Cie Joker. Rens. 03 21 00 83 83 danse Béthune V. 21 oct, 20h30, théâtre municipal, la Cie Blanca Li. S. 5 (20h30) et D. 6 nov (18h), la Cie Carolyn Carlson CCN Roubaix. Rens./rés 03 21 64 37 37 www.theatre-bethune.fr Outreau S. 29 oct, 20h30, centre Phénix, Danse windows 3 par le centre chorégraphique Roubaix Nord Pas-de-Calais. Rens./rés. 03 21 80 49 53 Sallaumines J. 20 oct, 20h15, maison de l’Art et de la Communication, Comédie sur un quai de gare par la Cie Anyone else but you. Les 8 et 9 nov, 20h15, Crime et châtiment par la Cie TDC. Rens. 03 21 67 00 67 Rens. mairie 03 21 12 62 30 Bruay-la-Buissière Bruay-la-Buissière J. 13 oct, 18h30, cinéma les Étoiles, Édouard Munch, l’œil moderne 1900-1944 par Marie Castelain. Rens./rés. 03 21 80 49 53 Zutkerque J. 20 oct, 15h et 20h, cinéma les Étoiles, Sins l’dire, par la Cie du Reste Ici. V. 21 oct, 18h30, salle des fêtes, Casse-noisette, Tchaïkovski et marionnette. Rés. 03 21 01 75 25 Rens. 03 21 00 83 83 Racquinghem S. 29 oct, 20h, salle des fêtes J.Lefebvre, Divertich’mint in patois par la troupe de Robert Da Costa. Vente des places salle communale les 22, 24, 26 et 28 ou sur place dès 19h Saint-Pol-sur-Ternoise J. 10 nov, 20h, salle des fêtes, Léon et Gérard tout seuls à 2 de B. Cocq. Rés. OT 03 21 47 08 08 Wavrans-sur-l'Aa S. 22 oct, 20h, salle polyvalente, Ça n’ s’arringe pon avec Sylvie and Co(q)s. Rés. en prévente (avant le 15 oct au 06 72 44 36 00) ou le jour même Auchel V. 7 oct, 20h, l’Odéon, les vendredis du conte : La compagnie des sorcières par Lorette Andersen. patois Billy-Montigny S. 15 (20h) et D. 16 oct (16h), Dainville Me. 19 oct, 18h, hôtel de ville, 20ème anniversaire de la fondation de l’Université d’Artois par Alain Lottin. Me. 16 nov, 18h, Archives départementales, Liturgie et Architecture par Jean-Pierre Arrignon. nature, randonnées Randonnées pédestres commentées, départ 14h, parcours de 8 km. Me. 5 oct, mairie d’Inghem. Me. 19 oct, chemin des Bruyères à Heuringhem. Rens. 03 21 95 29 48 http://www.ccmorinie.fr Sortie avec les guides nature de l’Audomarois. D. 23 oct, 9h30, marais du Romelaëre, rdv grange nature à Clairmarais. Rés. obligatoire 03 21 12 76 37 sports Berck-sur-Mer D. 6 nov, Open VTT Côte d’Opale. Départ 12h30. Circuit 50 km, 20 km, jeunes. Rens. 06 08 50 84 60. Insc. en ligne sur http://www.openvttcotedopale.fr Montreuil-sur-Mer D. 9 oct, la Frappadingue. Course de 12 km avec de nombreux obstacles. S. 8 oct, animations sur la Grand’place, spectacle de rue à 22h. Sortie nature en Caps et Marais d’Opale. D. 20 nov, Le royaume des mycètes : sur les coteaux d’Audrehem. Rens./insc. 03 21 87 90 90 cirque Calais Les 18 et 19 oct, 20h30, Le Channel, Petit mal par Race horse company et Circo aereo. S. 5 (19h30) et D. 6 nov (17h), Ieto par la Cie Ieto. Rés. 03 21 46 77 00 www.lechannel.org jeune public Aire-sur-la-Lys Du 25 au 30 oct, espace Area, « Petites formes pour petits bouts ». Ma. 25 oct, 15h30, Bises ou Bisous par la Cie du Tapis Noir. Me. 26 oct, 15h30, Raymond le Mouton par Legrand. J. 27 oct, 15h30 et 17h, Ho Hisse ! par le Théâtre de l’Aventure. V. 28 oct, 15h30 et 17h30, Nomade par la Cie la Vache Bleue. D. 30 oct, 15h30, Capelito le champignon magique, ciné. Rens. 03 21 39 78 78 www.ville-airesurlalys.fr Arques Du 19 au 26 nov, médiathèque municipale, Les p’tites ficelles, festival de la marionnette (marionnettes objet, marionnettes à taille humaine, marionnettes à gaine). Calais conte humour Arques Rés. 03 21 20 17 85 06 32 74 87 24 Outreau Me. 12 oct, 15h et 16h30, centre Phénix, Home sweet mômes par la cie A vrai dire. Sorties avec le CPIE Val d’Authie d’Auxi-le-Château. S. 15 oct, 14h, la forêt couleur d’automne. S. 22 oct, à partir de 9h, portes ouvertes du CPIE. S. 29 oct, 20h, « Jour de la nuit ». S. 19 nov, 14h, atelier nichoirs, gîtes et mangeoires. Rens./insc. CPIE 03 21 04 05 79 www.cpie-authie.org Beuvry D. 6 nov, marche découverte nature avec la Godasse beuvrygeoise, ouverte à tous. Parcours 9, 15 et 20 km. Insc. à partir de 7h30 (pour le 20 km). Départ salle de sports du collège Debeyre (face hôpital). Rens. 06 75 83 68 55 Erny-Saint-Julien S. 22 oct, randonnée. 2 parcours : 5 ou 10 km. Départ 9h30. Au retour : exposition + soupe. Rens. OT canton de Fauquembergues 03 21 38 38 51 Vimy Les D. 23 oct et 20 nov, sortie « migration ». Rdv 9h mémorial canadien. Rens. 06 68 10 84 89. Sorties sur http://www.assonaturegohelle.net Rens. 03 21 12 62 30 Rens. 03 21 61 92 03 S. 22 oct, 20h30, salle des fêtes, La belle mère par Isabelle Parsy. Léon et à 2 de Rens./rés. 03 21 13 03 40 (Sabrina) Rens./rés. 03 21 80 49 53 Pihem espace L.-Delfosse, Gérard tout seuls Bertrand Cocq. Les 23 et 30 (16h et 20h30). S. 26 (19h30) et D. 27 nov (16h), Le Channel, Minifocus, 1 montreur d’ours. Rés. 03 21 46 77 00 www.lechannel.org Grenay conférences, rencontres Arras L. 10 oct, 19h, librairie Chapitre, café littéraire avec Jakuta Alikavazovic et Martin Page. L. 14 nov, 19h, Lind Lê. Me. 19 oct, 16h, espace R.Coutteure, À fond la gomme ! par la Cie Tapis noir. Invitation à découvrir le travail de Christian Voltz, un des auteurs-illustrateurs phares de la littérature jeunesse actuelle. Me. 12 oct, 19h, Quilit-Quilit, café littéraire avec Jakuta Alikavazovic et Martin Page. Me. 16 nov, 19h, Lind Lê. Rens./rés. 03 21 45 69 50 www.escalesdeslettres.com www.escalesdeslettres.com Béthune concours « Ma Recette régionale et responsable » concours de recettes signé L’Œuf de nos villages, ouvert à tous jusqu'au 31 oct (date de clôture). Les recettes proposées doivent être réalisées à base d'œufs et de produits locaux. Règlement sur www.marecetteregionale.fr Jusqu’au 31 déc (date de clôture) « concours de nouvelles de Saint-Pol-sur-Ternoise 2011 », ouvert à toute personne francophone. Le thème, cette année, est « jeunesse ». Règlement sur www.saintpolsurternoise.fr Concours de poésie par La Lyre Fréventine. Thème : le bonheur. Festival Tendances du 15 au 19 novembre Le Portel. L. 14 nov, Didier Lockwood et Vincent Segal. Boulogne-sur-Mer. Ma. 15 nov, « Le Mâle entendu » conte par Nancy Huston. Boulogne-sur-Mer. Me. 16 nov, Liz McComb quartet. Wimereux. J. 17 nov, Tigran Hamasyan. Boulogne-sur-Mer. V. 18 nov, You Sun Nah – Renaud Garcia-Fons 5tet. Saint-Martin-Boulogne. S. 19 nov, concert rencontre : les plus grands musiciens de jazz du moment se rencontrent. Rens./rés. 03 21 30 40 33 et sur www.festival-cotedopale.fr Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com Poèmes à envoyer avant le 1er février 2012, à Melle Janine Soyez, la Lyre Fréventine, 62 rue du Gal de Gaulle – 62270 Frévent. ateliers Reclinghem Les mar 18 et 25 oct, les mar 8, 15, 22 et 29 nov, mar 6 déc, 14h-17h salle de la mairie, cycle d’ateliers du Bien Vieillir. Programme : Atelier 1 «Bien dans son corps, bien dans sa tête». Atelier 2 «Pas de retraite pour la fourchette». Atelier 3 «Les 5 sens en éveil, gardez l’équilibre». Atelier 4 «Faites de vieux os». Atelier 5 «Dormir quand on n’a plus 20 ans». Atelier 6 «Le médicament, un produit pas comme les autres». Atelier 7 «De bonnes dents pour très longtemps» Rens. association Aspas 03 21 24 61 28 divers Dans le cadre des Portes ouvertes des ateliers d’artistes les 14, 15 et 16 octobre : Billy-Berclau, les 15 et 16 oct, 14h-18h, centre culturel (rens. 03 21 37 53 16). Calais, les 14, 15 et 16 oct, École d’art du Calaisis, « Le carton par le fond ! ». atelier animé par l’illustrateur Cap’tain Nico (rens. Ecole d’art du Calaisis 03 21 19 56 60). Les 14, 15 et 16 oct, La Cour d’artistes (rens. 06 60 84 63 63). Ecques. S. 15 oct expo d’œuvres 14h18h et D. 16 oct 10h-18h. 24 artistes amateurs ou professionnels sous le collectif du foyer rural d'Ecques. Marck. S. 15 (14h-18h) et D. 16 oct (10h-18h), foyer de l’Âge d’or, peintres amateurs et membres de l’atelier d’arts plastiques du centre J.-Yves Cousteau. Tortequesne. V. 14 (14h-18h). S. 15 (10h-21h) et D. 16 (10h-18h), salle des fêtes, démonstration d’artistes (peinture, mosaïques, photos, bijoux, sculpture sur bois etc.) Les 14, 15 et 16 oct Fête de la chicorée, Chicorium délirium : 2011, la chicorée de l’espace. Vieille-Église. V. 14 (dès 19h) et D. 16 (dès 13h15) promenade-spectacle (rés. conseillée avant le 12). Nouvelle-Église. S. 15, circuit guidé en car, départ 14h salle des fêtes (sur rés). St-Folquin. S. 15, 19h30, salle des fêtes, repas spectacle (sur rés). NouvelleÉglise. D. 16, 10h30-18h, salle des fêtes, expo la chicorée hier et aujourd’hui et ateliers jeux pour enfants. NouvelleÉglise. D. 16, 10h30-18h salle des fêtes, présentation d’engins agricoles. StOmer-Capelle. D. 16, 10h30-18h salle des fêtes, salon La chicorée ça se cuisine ! St-Omer-Capelle. D. 16, 10h, 14h et 16h30, salle des fêtes, cours de cuisine (sur rés). Vieille-Église. D. 16, 10h3018h, salle de la garderie, peinture à la chicorée. Vieille-Église. D. 16, 13h1520h centre, animations de rue. Rens./rés. 03 21 00 83 83 www.tourismeaudruicq-oyeplage.fr Visites guidées avec l’office de tourisme de Lens-Liévin. D. 9 oct (15h). V. 11 nov (14h30), Les champs de bataille de l’Artois (circuit en autocar). Les S. 15 oct, 19 nov et D. 4 déc, 14h30, De la Mine au Louvre-Lens (circuit en autocar). S. 15 oct, 15h, Le Stade Couvert Régional de Liévin. D. 6 nov, 14h30, Sur les Pas des Polonais (circuit en autocar). D. 13 nov, 14h30, Harnes 1914-1918 : lecture d’une ville, circuit pédestre. Me. 23 nov, 15h, La Faculté des Sciences de Jean Perrin, visite pédestre. Rens/rés. 03 21 67 66 66 [email protected] Salons du mariage : Tilques. D. 16 oct, 11h-19h, au Château. Liévin. Les 29 et 30 oct, 10h-19h, Arena stade couvert. Animations musicales, shows coiffures, défilés à 11h30, 15h et 17h30. Camiers. S. 19 (14h-20h) et D. 20 nov (11h-19h), salle polyvalente. Animations musicales, shows coiffures, défilés sam à 19h, et dim à 15h et 17h. Saint-Martin-au-Laert. S. 26 (14h-20h) et D. 27 nov (11h-19h), salle des fêtes. Défilés sam à 19h, et dim à 15h et 17h. Plus d’infos sur www.festisalons.com Saison culturelle intercommunale d’Osartis : Quiéry-la-Motte. S. 15 oct, 20h30, salle J.-Brel, Les Polyamide Sisters, Cie Les Fées railleuses (duo burlesque et cirque de camping). Bellonne. V. 28 oct, 20h, salle des fêtes, Faux/Vrai (Rayez la mention inutile), magie mentale + discussion animée par Thierry Collet. Visen-Artois. Les 5 et 6 nov, stage « Osez Chanter », ouvert à tous (à partir de 14 ans). Vis-en-Artois. S. 19 nov, 20h, salle polyvalente, Les Fouteurs de Joie, quintette poétique et humoristique. Spectacle en chansons. Fresnoy-enGohelle. V. 25 nov, 19h30, salle des fêtes, Moi, Petit Poucet par la Cie le Théâtre de l’Embellie. Rens. Perrine Blanchard, communauté de communes Osartis 03 21 600 604 [email protected] Audruicq S. 15 oct, visite guidée patrimoine À la découverte du Pays de la chicorée. Départ 14h de la place. Rés. indispensable CPETI 03 21 00 83 83 Béthune Cafés polyglottes : Me. 12 oct et 9 nov, 18h15, brasserie La Halle (tél. 03 21 56 44 89. [email protected]). Me. 26 oct et 30 nov, 18h15, le Quilit-Quilit (tél. 03 21 68 30 80. [email protected]) Boulogne-sur-Mer Les 19 et 20 nov, 10h-19h, quai Gambetta, fête du Hareng. Dégustation vente de harengs, animation musicale par Laure Pascal et les Soleils boulonnais. Calais D. 27 nov, 12h-20h, salle du Minck, fête du Hareng. Dégustation de harengs, animation patoisante, expos de peintures et de photographies à thème maritime, démonstrations de matelotage… Calonne-Ricouart S. 15 (11h-19h) et D. 16 oct (10h-18 h30), salle Lary, parc Calonnix, salon « Soupes et jardins » pour les amateurs de soupes, de jardinage, de gestes écologiques, de produits du terroir et de saveurs authentiques. Nombreux stands (lycée professionnel industriel et économique de Barlin, Espace producteurs et maraîchers, stands de produits régionaux, d’associations, lycée André-Malraux de Béthune). Animations, jeux. Rens. 03 21 52 65 71 Essars D. 16 oct, 10h-18h, salle des fêtes (place de la Mairie), salon des bières artisanales. Nombreux stands, animations et restauration sur place. Étaples-sur-Mer Les 12 et 13 nov, à partir de 10h, sur le port, fête du Hareng roi. Dégustation vente de harengs, animations musicales, démonstrations de savoir-faire et d'artisanat maritimes, festival de contes et lectures de mer, soirée patoisante (le 12). Fauquembergues Du 13 au 16 oct, à énerlya, La fête de la science. D. 16, 14h30-18h, le bois dans tous ses états. Tout public. Du 3 oct au 2 nov, expos La construction bois et Merci la forêt. Du 15 au 21 L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 oct, La fête de l’énergie. S. 15, 14h3017h30, portes ouvertes de l’espace info énergie. À 18h, conférence Gestion et entretien des systèmes de chauffage. Ma. 18, 18h30, conférence La construction ossature bois. Les 21 et 22 oct, 10h-18h, les rendez-vous de l’écohabitat. Rens. 03 21 95 99 25 http://www.enerlya.fr/ Hucqueliers D. 16 oct, 10h-17h, grand’place, fête du cheval boulonnais, animations équestres, exposition, repas (sur rés. à l’OT au 03 21 81 98 14 - lun 10 oct date limite) Le Portel Les 5 et 6 nov, à partir de 12h, Fête du hareng. Dégustation de harengs + animation musicale. Rens. OT 03 21 31 45 93 Louches S. 22 oct, 15h-21h, cœur du village, foire aux recettes d’automne sur le thème des légumes. Marché fermier, bourse échanges de recettes de cuisine, expositions d’ustensiles et de manuels de cuisine, animations de rue et balade gourmande. Rens. OT Ardres 03 21 35 28 51 Maresquel Les 15 et 16 oct, 10h-18h, Les jardins d’Evéa, bulbes et plantations d’automne. Et toujours la possibilité de visiter les 25 jardins à thèmes. Rens. 03 21 81 38 88 www.lesjardinsdevea.fr Région Béthune - Bruay Visites-découvertes : tout au long de l’année du beffroi de Béthune ; l’audioguide/Croque-patrimoine ; l’Unité d’art sacré de Gosnay. Le quartier de la gare (6 nov). 31 Visites insolites : l’Art Déco en scène (15 oct), visite contée nocturne du Stade-parc (28 oct). « Sur les routes de l’Art Déco » : d’une mairie à l’autre, l’empreinte de l’Art Déco (23 oct) ; hommage aux années folles (20 nov). Mahaut d’Artois, comtesse et mécène (30 oct). Au détour d’un manoir (16 oct). John Kipling et tant d’autres (9 oct). Ateliers du patrimoine (les 26 oct, 2 nov), les expositions (oct-déc « Le Louvre à Béthune ». Du 15 oct au 15 déc « 60 ans d’archéologie sur Artois Comm. »). Rens./rés. OT 03 21 52 50 00 www.tourisme-bethune-bruay.fr Sainte-Catherine-lès-Arras Ma. 1er nov, 10h-18h, salle des sports, foire aux disques et de la B.D. Animations autour de la B.D. Insc. 03 21 73 45 68 [email protected] www.sainte-catherine.fr Ecques le 29 octobre Festival d’Ecqu’ouvertes Cette année, le rock est à l'honneur avec : • le hard-rock de Spirit, • le rock'n roll de Mister Jack and the Red Cabs, • Four Noise • Frozen Time Salle des fêtes à partir de 20h. Tarifs : 5 € en prévente, 7 € sur place. http://decqouvertes.free.fr Paysage L’Écho du Pas-de-Calais n o 120 – Octobre-Novembre 2011 à découvrir le château Blanche-Maison À Leforest Le château des Royaux Le château de Blanche-Maison est aujourd’hui occupé par des locataires… qui ne savent peut-être pas qu’ils ont été précédés par le maréchal Hindenburg en 1918 et d’autres soldats allemands qui y avaient installé une kommandantur durant la seconde guerre mondiale. L eforest… Ville du Pas-deCalais et de la Communauté de communes d’Hénin-Carvin… Proche de Douai. Ville autrefois minière, qui doit son nom à la grande forêt couvrant son territoire. Historiquement, la terre de Leforest a appartenu à la famille du chevalier de Tramerye… Terre érigée d’un château féodal remplacé par un château Renaissance en 1575, mais disparu depuis sa démolition par les Houillères en 1953. Depuis quelques années déjà, Leforest change pour devenir une commune verte : base de loisirs avec un beau plan d’eau ; sentier d’interprétation pédagogique sur le terril pour découvrir la faune et la flore ; boucle des Trois-Cavaliers, la 11e des 25 boucles de la trame verte et bleue du bassin minier (dépliant disponible en mairie). Avec ses 22 kilomètres, celle-ci permet de traverser six communes, dont Leforest, mais attention tout n’est pas encore balisé notamment du côté d’Ostricourt. L’itinéraire longe le canal de la Deûle et passe à proximité du hameau de Blanche-Maison où était érigé le château Blanc construit en 1724 par un certain Desrazières. Dès la fin du XIXe, il est détruit par les membres de la famille Royaux qui en sont propriétaires parce qu’il gêne le développement de leur tuilerie… Non sans avoir été remplacé par l’actuel château de Maison-Blanche, bâti à partir de 1888. Celui-ci est la propriété de la Compagnie des mines de l’Escarpelle avant d’être racheté en 1980 par une société HLM qui y a ouvert des appartements. L’édifice existe donc toujours et n’a pas été trop dénaturé, conservant même d’anciennes baies, vitrées selon la technique du vitrail. La brique rouge est le principal matériau utilisé pour la construction avec toutefois l’incorporation d’une brique blanche pour la réalisation de motifs qui rompent la monotonie. Le bâtiment en L est encadré par trois tours : carrée, ronde coiffée d’une toiture en poivrière et polygonale. De là, il est possible d’effectuer une agréable promenade en empruntant le chemin boisé qui traverse le marais du Forest et conduit au canal de la Deûle. Longeant la berge (tourner à gauche), l’on reviendra au point de départ par la rue Étienne-Dolet (tourner à gauche à hauteur de la passerelle qui enjambe le canal) qui permet de voir quelques corons témoins du passé minier de la ville. Philippe Vincent-Chaissac Ça ne court pas les rues Par Bernard Queste Odonyme, voilà un mot qui intrigue, interpelle. Et pourtant, on l’utilise souvent plusieurs fois par jour. Il fait partie de notre quotidien. Qu’est-ce que ça peut bien être ? Attention à ne pas tomber à côté de la plaque… Ne cherchez pas plus longtemps, la réponse est peutêtre sur le mur de votre habitation ou quelques maisons plus loin. Un odonyme, c’est le nom commun que l’on donne aux noms propres désignant une rue, une voie. Avec près de neuf cents communes, ce sont des milliers et des milliers de rues, ruelles et impasses qui maillent le département du Pas-de-Calais, plus de 73 000 au total. Des voies qui portent pour certaines des noms… communs, c’est-à-dire que l’on retrouve un peu partout. Du Moulin, de la Mairie, de l’Église, du Château, de la Gare, des Écoles, Haute, Basse, Neuve… elles rappellent la géographie ou l’évolution d’une commune. Ou alors elles célèbrent la mémoire d’un personnage célèbre, un ancien maire ou élu local, un président de la République, un homme politique, une victime des guerres, un inventeur, un artiste… Il est aussi des noms qui ne courent pas les rues car empreints d’originalité et d’humour, parfois involontairement d’ailleurs. Ce sont ces odonymes-là que nous nous proposons d’évoquer dans une nouvelle rubrique de l’Écho du Pas-de-Calais. Photos Philippe Vincent-Chaissac 32