1870 1er septembre - BATAILLE DE SEDAN
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1870 1er septembre - BATAILLE DE SEDAN
1870 1er septembre - BATAILLE DE SEDAN Le général de Wimpfen, qui s’était illustré lors de sa campagne de 1870 en Afrique – d’abord laissé de côté – fut rappelé le 28 et reçu le commandement du 5e corps et, dans la prévision d’une blessure de Mac-Mahon, le commandement en chef de l’armée. Le général de Wimpfen se rendit sur le théâtre des hostilités et chercha à rallier les fuyards de l’affaire de Beaumont, puis se rendit à Sedan auprès de l’empereur Napoléon III et du maréchal de Mac-Mahon ; où il fut reçu très froidement ; en voici la raison : le général n’avait pas communiqué l’ordre éventuel de commandement en chef qu’il apportait de la part du ministère et, il voulait aussi continuer la marche sur Metz. Le commandant en chef voulait donc consacrer sa journée du 31 à ramener ses corps sur Sedan. Le 5e, le 12e er le 1e corps arrivaient ainsi autour de Sedan, dans un désordre complet ; ils allaient au hasard, certain se retrouvait en Belgique, d’autres avaient dépassé Sedan sans le savoir. La position de sedan était des plus dangereuses, la ville étant placée dans une cuvette où serpente la Meuse ; il était donc nécessaire de franchir rapidement les méandres du fleuve, mais les Prussiens avaient coupé la voie ferrée et la rive droite était très longue et difficile. La situation du maréchal de Mac-Mahon était si fausse qu’il ne se décidait ni pour Mézières ni pour Metz. Il prit une résolution moyenne, la pire. Au lieu d’accumuler ses forces dans les positions qui commandaient le défilé, il les disposa sur des hauteurs disposées en arc de cercle autour de Sedan ; les forces du maréchal étaient dirigées vers l’armée du prince de Saxe et d’un corps bavarois, distrait de l’armée du Kronprinz. Le plan de bataille était tout indiqué, les deux armées se donneraient la main à Givonne et achèveraient le mouvement enveloppant qui donnerait une victoire décisive. Bondois, Paul (1850-19..). Histoire de la révolution de 1870-71 et des origines de la troisième République (1869-1871), par Paul Bondois,.... 1888./Gallica-BNF 1870 1er septembre - BATAILLE DE SEDAN Les moyens allemands étaient en rapport avec l’opération projetée, deux cent vingt mille hommes, voir plus, huit cents pièces de canon d’acier ; de l’autre côté, cent mille hommes de troupes, quatre cents pièces de canon de qualité inférieure, vingt-cinq mitrailleuses presque inutiles sur un terrain si étendu et des hommes fatigués et découragés par les précédentes défaites. Le 31 au soir, le pont de Bazeilles n’était toujours pas détruit, et le convoi qui transportait la poudre nécessaire pour faire sauter celui de Donchery, avait filé sur Mézières sans qu’on eût pu procéder à son déchargement ; le pont de Donchery fut donc occupé par les troupes du Kronprinz. Le 1er septembre à quatre heures du matin, les Allemands attaquèrent. Le courage naturel à la nation française, permit au 12e corps, dans un terrible combat, de repousser l’attaque des Bavarois. A six heures du matin, le maréchal de Mac-Mahon fut atteint par un éclat d’obus au-dessus de la hanche et désignât le général Ducrot pour commander à sa place. Ducrot aurait voulu occuper la tête du défilé de Vrigne-aux-Bois mais les Prussiens y étaient déjà; il n’y avait donc plus d’espoir de conserver l’armée à la France, aussi, afin d’éviter la honte de capituler entre les mains des prussiens, il conçut le plan de jeter l’armée en Belgique où ils auraient été désarmés, certes, mais l’Etat belge était neutre et on espérait bien que les Belges eussent pris les précautions nécessaires pour sauvegarder leur neutrralité. Cette opération était hasardeuse, car les Allemands pouvaient à leur tour se croire autorisés à pénétrer en Belgique. A huit heures, le mouvement arrière commençait ; le général de Wimpfen fut pris d’une colère patriotique et produisit sa lettre qui lui donnait le commandement en cas de blessure du maréchal de Mac-Mahon et ordonna qu’on ramenât les troupes à Bazeilles. Avant même la bataille de Bazeilles, à deux heures, Napoléon III fit hisser le drapeau blanc sur la citadelle, offrant celle-ci aux Prussiens. Bondois, Paul (1850-19..). Histoire de la révolution de 1870-71 et des origines de la troisième République (1869-1871), par Paul Bondois,.... 1888./Gallica-BNF