Le général Guang Gong - Ecole Nam-Ho

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Le général Guang Gong - Ecole Nam-Ho
Le général Guang Gong
Écrit par Nam-Ho-Quyen
Mercredi, 22 Juin 2011 00:36 - Mis à jour Mercredi, 22 Juin 2011 00:40
Guan Gong
Guan Gong (160 - 219) était un général chinois de la fin de la dynastie Han et du début de la
période des Trois Royaumes.
Il servit sous les ordres de Liu Bei, le fondateur du royaume de Shu, et a été un des cinq «
généraux tigres ». Réputé de son vivant guerrier invincible, il a été capturé et exécuté par les
troupes de Sun Quan lors du siège de Fan. Il a été divinisé quelques siècles après sa mort sous
le nom de Guanshengdijun ou Guandi, « Saint empereur Guan ».
Les Chinois l’appellent Guan Gong (Gong- appellation de noblesse et de respect). Son
deuxième prénom est « Yun Chang ». Il est connu par sa loyauté et sa droiture. Il n’a jamais
trahi ses paroles. Il a servi son maître Liu Bei (et sa famille) jusqu’à sa mort, pour le meilleur et
pour le pire. La fidélité envers le Maître est la plus grande vertu pour les chinois, ce qui fait que
Guan Gong est devenu un des plus grands modèles.
Il est toujours révéré de nos jours en Chine, aussi bien par les taoïstes que par les bouddhistes.
Il est particulièrement populaire à Hong-Kong comme dieu de la guerre, des hommes d’affaires
et des policiers. On le représente traditionnellement comme un géant à face rouge (symbolisant
la loyauté et la droiture) avec une très longue barbe et portant un guandao (une arme d’hast à
hampe moyenne de l’époque des Song) qui pesait, selon la légende, plus de 80 jins (environ 40
kg). Il a été immortalisé dans le roman des Trois Royaumes (qui est tellement populaire qu’il a
remplacé quasiment la vraie histoire dans les cœurs des chinois) où il est dépeint comme un
guerrier loyal et honorable capable d'exploits surhumains.
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Au Vietnam il est connu sous le nom de Quan Vũ ou Quan Cong ou Guan Yu.
Jeunesse
Guan Gong est natif de Hedong dans le district de Xe. Après y avoir tué un potentat local, il y
devient fugitif et se réfugie dans la préfecture de Zhuo et y rencontre Liu Bei, qui recrute alors
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des hommes pour faire face aux révoltes des Turbans Jaunes, et s'engage avec Zhang Fei.
Suite à ses succès militaires, Liu Bei est nommé préfet du district de Pingyuan. Celui-ci fait de
Guan Gong et Zhang Fei ses commandants et donne à chacun une armée privée. Guan Gong
est aussi le frère de serment de Liu Bei, et de Zhang Fei (mais ils ne sont pas frères
biologiques). A leur rencontre, comme ils partageaient les mêmes ambitions et la même
bravoure, ils ont décidé de prêter serment pour devenir frère. Liu Bei est le grand frère, Guan
Gong le cadet et Zhang Fei le benjamin. L’amitié, la fraternité, et la fidélité qui ont lié ces trois
hommes à la vie et à la mort sont devenues l’une des plus belles légendes de toute l’histoire
chinoise.
Tous trois partagent la même couche et se comportent comme des frères. Zhang Fei et Guan
Gong se tiennent néanmoins toujours prêt à servir Liu Bei lors des longues réunions en se
tenant debout à ses côtés du lever au coucher du soleil. Ils le suivaient en tout lieu sans
s'inquiéter du danger de la situation.
Lorsqu’en 198, Cao Cao et Liu Bei assiègent Lü Bu à Xiapi, Guan Gong demande à Cao Cao la
femme de Qin Yilu en mariage et Cao Cao accepte. Mais peu avant la bataille finale, Guan
Gong réitère sa demande à plusieurs reprises si bien que Cao Cao commence à se demander
si la dame ne devait pas être de grande beauté. Après la victoire, il la fait mander et la garde
pour lui-même, ce qui cause à Guan Gong une vive contrariété.
Plus tard, Liu Bei lance une attaque surprise contre Che Zhou, l’inspecteur de la province de
Xu, et ordonne à Guan Gong de s’établir en garnison à Xiapi et d’y prendre la charge de grand
administrateur.
Plus tard dans le courant de l'année, Liu Bei se retourne contre Cao Cao.
Sous les ordres de Cao Cao
En la 5e année de Jian’an (200), Cao Cao part en campagne à l’est et Liu Bei se réfugie auprès
de Yuan Shao. Cao Cao capture Guan Gong et décide de le garder à son service. Il le nomme
pian jiangjun (sorte de lieutenant-général) et le traite généreusement.
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Cao Cao apprécie énormément Guan Gong, mais sent bien que ce dernier n’a guère envie de
demeurer longtemps à son service. Il demande donc à Zhang Liao d’aller parler avec Guan
Gong pour sonder ses sentiments. Guan Gong aurait dit à Zhang Liao : « Je suis parfaitement
conscient que le Seigneur Cao m’a montré beaucoup de respect et de générosité, mais le
Seigneur Liu m'a également bien traité et j'ai juré de mourir pour lui. Je ne compte donc pas
rester, mais je saurai néanmoins offrir au seigneur Cao une action d'éclat avant de partir ».
Zhang Liao hésita à rapporter ces paroles à Cao Cao car elles auraient pu signifier une
condamnation à mort pour Guan Gong. Finalement il soupira et dit à Cao Cao : « Vous êtes
mon seigneur et donc comme mon père, alors que Guan Gong n'est qu’un frère. » Il rapporta
donc son entrevue à Cao Cao qui conclut: « Servir son seigneur et ne pas oublier ses origines.
Vraiment quel homme droit parmi tous ceux de l’empire! Quand pensez-vous qu’il partira? ».
Zhang Liao répondit: « Guan Gong a reçu votre traitement de faveur. Il ne partira donc pas
avant de vous l’avoir repayé. ».
Yuan Shao envoie un de ses généraux, Yan Liang, pour attaquer Liu Yan, l’administrateur de la
préfecture de Dongjun. L’affrontement a lieu à Baima et Cao Cao envoie Zhang Liao et Guan
Gong en renfort. Guan Gong, dans la mélée, tue Yan Liang et ramène sa tête. Cao Cao,
sachant que Guan Gong va le quitter, le récompense généreusement et lui offre le titre de
marquis de Hanshouting. Mais Guan Gong scelle toutes ses récompenses, laisse une lettre
d’adieu, et part rejoindre Liu Bei chez Yuan Shao. Guan Gong était resté pour protéger les deux
épouses de Liu Bei qui ont été capturées par Cao. Dès que Guan Gong a retrouvé la trace de
son maître et frère Liu Bei (qui était encore un réfugié sans puissance…), il décida de partir le
rejoindre (et pour lui ramener ses deux épouses), malgré la grande estime et la reconnaissance
que Cao Cao lui portait (il est présenté comme le personnage le plus respecté par Cao). Il a
risqué sa vie et a du passer de terribles épreuves, comme franchir pas moins de cinq
forteresses, et vaincre et décapiter six des plus grands guerriers de Cao avant que ce dernier
n’accepte à regret de le laisser partir. Malgré ses conseillers, qui le pressent de lui donner la
chasse, Cao Cao s’y refuse : « À chaque vassal son Seigneur. Laissez-le partir. »
La capture de Jingzhou
À la mort de Yuan Shao (202), Liu Bei se réfugie auprès de Liu Biao et ce dernier meurt en 208
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tandis que Cao Cao pacifie la région de Jingzhou. Liu Bei veut alors traverser le Jiang pour aller
à Fan, et confie à Guan Gong une flotte d’une centaine de navires pour le rejoindre à Jiangling.
De là, ils vont jusqu’à Xiakou et Sun Quan lui prête des troupes pour affronter Cao Cao. Cao
Cao doit battre en retraite tandis que Liu Bei récupère une bonne partie du Jiangnan, distribuant
des récompenses aux plus méritants. Il nomme Guan Gong grand administrateur de
Xiangyang, et dang kou jiangjun (« général qui extermine les criminels ») et lui ordonne de se
poster en garnison à Jiangbei. Liu Bei conquiert ensuite la province du Yizhou et offre à Guan
Gong l’administration de la province du Jingzhou.
Vers cette époque, Guan Gong apprend que Ma Chao, qui n’a jamais été un allié, vient de faire
sa soumission à Liu Bei. Il écrit à Zhuge Liang pour savoir « à qui on pouvait comparer Ma
Chao ». Zhuge Liang lui répond :
« Mengqi (le surnom de Ma Chao) est particulièrement versé dans les affaires militaires et
civiles. Il est bien plus brave et plus fort que le commun des mortels et pourrait se comparer à
Ying ou Peng des temps anciens. Il pourrait sans doute rivaliser au combat avec Yide (surnom
de Zhang Fei), mais ne peut absolument pas égaler le “barbu”. »
Guan Gong était en effet doté de ce que la chronique a retenu comme étant une « magnifique
barbe », et le fait que Zhuge Liang faisait référence à lui était donc évident. Au comble de la
joie, Guan Gong montra la lettre à ses invités.
Chute
Lors de la 24e année de Jian’an (219), Liu Bei est proclamé prince de Hanzhong et nomme
Guan Gong qian jiangjun (« général de l’avant-garde »). La même année, Guan Gong dirige
une expédition contre Cao Ren à Fan. Cao Cao dépêche Yu Jin pour aider Cao Ren mais
comme c’est l’automne, de nombreuses précipitations font déborder le fleuve Han. Yu Jin perd
ses sept armées et se soumet à Guan Gong qui fait exécuter le général Pang De. Les bandits
Liang, Jia et Lu, acceptent de se rallier à Guan Gong et son prestige s’étend à toute la Chine.
Cao Cao se demande alors s’il faudrait déménager la capitale à Xudu pour éviter les forces de
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Guan Gong et Sima Yi opine que Sun Quan ne pouvait se permettre de laisser Guan Gong
connaître davantage de victoires. Ils envoient donc un émissaire auprès de Sun Quan pour lui
conseiller d’attaquer les arrières de Guan Gong, laissant ainsi Jiangnan à Sun Quan en tant
que tribut de guerre et dissolvant ainsi les forces de Fan.
Initialement, Sun Quan dépêche un émissaire auprès de Guan Gong pour arranger un mariage
entre son fils et la fille de Guan Gong. Mais Guan Gong insulte le messager et rejette l’offre, ce
qui provoque la fureur de Sun Quan. De plus, Mi Fang, le gouverneur de Nanjun et le général
Fu Shiren ont également l’impression que Guan Gong ne les estime guère. Ceux-ci étaient en
charge du rationnement des armées mais s’étaient tenu à l’écart des batailles et Guan Gong
jure de les « discipliner à son retour ». Ils prennent peur et Sun Quan en profite pour les inciter
à se soumettre à lui, laissant ainsi l’armée du Wu pénétrer. Cao Cao envoie alors Xu Huang
pour assister Cao Ren. Dès son arrivée, Huang annonce « Celui qui prendra la tête de Guan
Gong recevra une récompense de 1 000 jins (livres) d’or ! ». Guan Gong, fort effrayé lui
demande : « Grand-frère, que signifient ces paroles ? ». Huang lui répond : « Ce sont les
affaires de l’État ! »
Guan Gong ne peut contenir ses adversaires et appelle à la retraite, mais les troupes de Sun
Quan de leur côté avaient déjà capturé Jiangling et pris en otage les femmes et enfants des
troupes de Guan Gong, ce qui se traduisit par la dispersion de son armée. Sun Quan fait
capturer Guan Gong et l’exécute avec son fils, Guan Ping, à Lingju.
Il semblerait que Sun Quan ait voulu le garder à son service, mais ses conseillers s’y
opposèrent :
« Élever le louveteau ne peut qu’amener des problèmes. Le Seigneur Cao l’avait laissé en vie,
s’apportant ainsi le désastre sur lui-même au point qu’il en est presque venu à déménager sa
capitale. Comment dans ces conditions pouvons-nous le laisser vivre ? ».
Sun Quan envoie à Cao Cao la tête de Guan Gong tandis qu’il prépare des funérailles
honorables pour le reste du corps. Guan Gong est promu à titre posthume au rang de marquis
de Zhuangmou et son fils survivant, Guan Xing, hérite du titre. Celui-ci était fort estimé de
Zhuge Liang et il fut nommé intendant au palais et reçut la charge de zhong jian jun «
superviseur de l’armée ». Son fils, Guan Tong, épousa une princesse et fut promu au rang de
hu bi zhong lang jiang (« général gentilhomme qui a la rapidité du tigre ») et meurt sans héritier
mâle. C’est donc le fils bâtard de Guan Xing, Guan Yi, qui hérite du titre. Le clan de Guan Gong
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est entièrement exterminé en 263, lorsque le Wei envahit le Shu, par Pang Hui, le fils de Pang
De, car il voulait venger la mort de son père, exécuté par Guan Gong.
Autel de Quan Gong
On réalise 4 prosternations avec 3 baguettes d’encens. L’autel est placé en hauteur, mais
moins haut que celui du Bouddha et de la déesse Quan-Am.
Offrandes :
- 3 tasses de thé sec
- des chrysanthèmes jaunes ou des azalées rouges
- 2 bougies rouges
- de l’encens
- un poulet bouilli entier
- déposer une hallebarde et une épée
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