THEATRE CAP dossier press fiches.indd
Transcription
THEATRE CAP dossier press fiches.indd
Communiqué SAISON 2009/10 HORS LES MURS DU THÉÂTRE DU CAPITOLE TRANSITION, ÉCLECTISME, OUVERTURE Frédéric Chambert : un nouveau directeur artistique L’arrivée de Frédéric Chambert à la tête du Théâtre du Capitole marque en premier lieu cette nouvelle saison. Ancien directeur adjoint de l’Opéra national de Paris et conseiller technique de Renaud Donnedieu de Vabres au Ministère de la Culture et de la Communication, Frédéric Chambert succède à Nicolas Joel qui a dirigé pendant 19 ans le Théâtre du Capitole reconnu aujourd’hui comme l’une des scènes lyriques les plus prestigieuses en France et en Europe. Avec la même exigence artistique, Frédéric Chambert a aussi bâti sa première saison sous le signe de l’ouverture. 2009/2010 : une saison hors les murs Le Théâtre du Capitole a vécu plusieurs phases de rénovation, la dernière étant, en 2004, celle de la cage de scène. En 2009/2010, c’est la rénovation des planchers qui s’impose pour des raisons de sécurité et de maintien du bâtiment. Pour cela, la fermeture du théâtre au public pendant une saison est nécessaire. Profitant de ces circonstances exceptionnelles, le Théâtre du Capitole sort de ses murs afin de porter l’opéra et la danse auprès de tous les publics et de rayonner dans de nombreux lieux de la ville. Ce sera l’occasion de tisser de nouveaux liens avec des structures culturelles telles que le musée des Abattoirs, le Centre de Développement Chorégraphique, le Théâtre Garonne, Odyssud, le Théâtre National de Toulouse, les centres culturels des quartiers de Toulouse… et de partager des projets avec des artistes toulousains, tels que Les Sacqueboutiers, Les Éléments ou le collectif éOle. Une programmation riche et diversifiée Opéras de Purcell et Mozart à Schönberg et Poulenc, ballets classiques et contemporains, récitals, programmation jeune public,exposition, ateliers de pratiques artistiques, rencontres et conférences, sont autant de propositions destinées à satisfaire aussi bien les passionnés et les mélomanes, que les novices et les curieux. Cette saison s’ouvrira à la Halle aux grains avec une nouvelle production de Simon Boccanegra de Verdi signée par Jorge Lavelli et dirigée par Marco Armiliato. Deux autres nouvelles productions marqueront cette saison : Iolanta de Tchaïkovski dirigée par Tugan Sokhiev et mise en scène par un homme de théâtre, Jacques Osinski ; la trilogie, Erwartung, Pierrot lunaire de Schönberg et La Voix humaine de Poulenc. Le chorégraphe et plasticien Christian Rizzo investira le TNT avec ces trois ouvrages du XXe siècle, dont la direction musicale sera confiée à Alain Altinoglu. Seront reprises trois productions mises en scène par Nicolas Joel : Dialogues des Carmélites de Poulenc, Elektra de Strauss et La Flûte enchantée de Mozart. La trépidante Vie parisienne d’Offenbach signée Laurent Pelly viendra rythmer la fin de l’année. Le public toulousain pourra découvrir à son tour Le Voyage à Reims de Rossini, un projet original réunissant seize maisons d’opéra. Place au répertoire baroque avec Christophe Rousset et les Talens Lyriques dans le King Arthur de Purcell en version de concert. C’est également en version de concert que sera présenté Euryanthe de Carl Maria von Weber. De nombreux chanteurs feront vivre ces opéras : artistes charismatiques (Petra Lang, Anja Silja…), magnifiques voix jamais entendues à Toulouse (Klaus Florian Vogt, Eric Cutler, Alexia Voulgaridou, Susan Bullock, Susanne Resmark, Isabelle Kabatu…), artistes réinvités (Anne-Catherine Gillet, Andrzej Dobber, Stefano Secco…) et des nouveaux talents. Le Ballet du Capitole et sa directrice de la danse Nanette Glushak présenteront cinq programmes ; plusieurs pièces entreront dans le répertoire de la compagnie. Ballets classiques (Giselle, soirée russe), grands chorégraphes du XXe siècle (Balanchine, Forsythe, Kylián, Limón, Scholz) et pièces contemporaines (création de Kader Belarbi, Davide Bombana) alterneront, illustrant toute l’étendue du répertoire des danseurs du Capitole. Les autres forces vives du Capitole, musiciens et choristes, porteront également cette saison riche et diversifiée. L’Italien Alfonso Caiani, venu de la Scala de Milan, prendra dès septembre les fonctions de chef de chœur, succédant à Patrick Marie Aubert. 1 RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS +33 (0)5 61 63 13 13 www.theatre-du-capitole.org Opéras Opéras Simon Boccanegra Giuseppe Verdi Dialogues des Carmélites Francis Poulenc La Vie parisienne Jacques Offenbach Le Roi Arthur Henry Purcell - version de concert Euryanthe Carl Maria von Weber - version de concert Le Voyage à Reims Gioacchino Rossini Erwartung / Pierrot lunaire Arnold Schönberg La Voix humaine Francis Poulenc Iolanta Piotr Ilyitch Tchaïkovski Elektra Richard Strauss La Flûte enchantée Wolfgang Amadeus Mozart 2 Opéras SIMON BOCCANEGRA Giuseppe Verdi (1813-1901) La saison s’ouvrira avec une nouvelle production de Simon Boccanegra qui n’a pas été donné au Capitole depuis 1983. Cet événement sera marqué par le retour à Toulouse de Jorge Lavelli, figure emblématique du spectacle vivant. Il avait signé en 1977 la mise en scène du premier opéra donné à la Halle aux grains, Fidelio de Beethoven. Cette salle toulousaine deviendra ensuite un haut lieu de la musique classique ; Michel Plasson qui était au pupitre de ce Fidelio, y dirigera par la suite de nombreux opéras. À la baguette, nous retrouverons le chef italien Marco Armiliato accueilli la dernière fois en 2008 pour Les Noces de Figaro, et invité régulièrement au Metropolitan Opera de New York où il dirige notamment en 2008/2009 La Rondine de Puccini, coproduction du Capitole et du Covent Garden de Londres. Il sera à la tête d’une distribution internationale. Le rôle-titre de Simon Boccanegra sera confié au baryton polonais Andrzej Dobber que l’on n’a pas entendu à Toulouse depuis Capriccio de Strauss en 1995. Depuis, il mène une carrière marquée par le répertoire verdien ; en 2008/2009, outre Rigoletto, Aïda et Nabucco, il chante Giorgio Germont dans La Traviata à Hambourg, Amsterdam, Los Angeles et New York. Autour de lui, la soprano grecque Alexia Voulgaridou dans ses débuts au Capitole avec une prise de rôle, la basse arménienne Arutjun Kotchinian dernièrement au Capitole dans Œdipe, et le ténor italien Stefano Secco qui en 2009/2010 est aussi à Paris pour La Bohème et Don Carlo, ainsi qu’à San Francisco pour Faust de Gounod. Verdi et son Simon Boccanegra Plusieurs thèmes s’entrecroisent dans ce superbe opéra de Verdi. Comme si l’envie de mettre en musique des thèmes politiques qui occupaient alors son esprit et le besoin absolu de blanchir l’échec de la première version de l’ouvrage (Venise, 1857) se conjuguaient dans une ambition unique. Sur le plan politique, l’aspiration de contribuer par son apport à l’unité italienne l’anime et le passionne. Sur le plan artistique, les conflits et les résistances dans Boccanegra offrent à Verdi les voies d’une expression nouvelle. Dès le début, et dans un « climat » de conspiration plutôt que de campagne électorale, la musique installe un souffle mystérieux et le traitement du dialogue, si proche de la conversation, frappe l’esprit du spectateur. Nous sommes sur les voies d’un voyage où le politique se lie à des conflits privés, ressurgis du passé, et que les personnages vont devoir affronter de nouveau. La toile d’araignée se tisse comme dans un rêve éveillé. Et sur le maillage de ses fils, les traits de l’ambition, du ressentiment et de l’espoir né des compensations de l’amour se dessinent, subtilement, alors qu’un autre joyau dramaturgique enfle la partition et le livret : un saut dans le temps, magnifique, étonnant, inattendu, qui permet d’avancer dans l’espace et de donner un sens au présent. Le Simon Boccanegra de la version Boito de 1881 permet au compositeur de développer musicalement des recherches innombrables, qui enrichissent la structure de l’œuvre, nous fascinent par leur justesse, leur invention et leur immense imagination. Amour, frustration, désenchantement : la passion est au cœur de la vie. Verdi y puise la force de son inspiration qui s’exprime en liberté, avec les accents les plus douloureux et les plus profonds. Dans un charme amer et tonique, Verdi atteint ici le sommet de son talent et de son art. Direction musicale Marco Armiliato Mise en scène Jorge Lavelli Décors Agostino Pace Costumes Francesco Zito Lumières Roberto Traferri, Jorge Lavelli Simon Boccanegra Andrzej Dobber Maria Boccanegra / Amelia Grimaldi Alexia Voulgaridou Jacopo Fiesco Arutjun Kotchinian Gabriele Adorno Stefano Secco Paolo Albiani Robert Bork Pietro Yuri Kissin Un Capitaine des arbalétriers Claude Minich Une servante d’Amelia Marie Virot Orchestre national du Capitole Chœur du Capitole Direction Alfonso Caiani Nouvelle production Jorge Lavelli HALLE AUX GRAINS 9-13-16-20 OCTOBRE 11-18 3 20H 15H Opéras Marco Armiliato Jorge Lavelli Depuis ses débuts à l’Opéra de San Francisco avec La Bohème, Marco Armiliato dirige le répertoire symphonique et lyrique dans le monde entier. En 1995, il débute à la Fenice de Venise avec Le Barbier de Séville, puis en 1996 au Wiener Staatsoper avec Andrea Chenier. Il dirige régulièrement au Metropolitan Opera de New York (Le Trouvère, La Bohème, Turandot…), à l’Opéra de San Francisco (Madame Butterfly, La Traviata, Tosca, Aïda…) et au Wiener Staatsoper (Fedora, Le Barbier de Séville, La Favorita, Andrea Chenier, Carmen…). Au cours de ces dernières saisons, il fait ses débuts à l’Opéra de Hambourg avec La Traviata, au Teatro dell’Opera de Rome avec Aïda et Turandot, au Covent Garden de Londres avec Turandot. En 2007/2008, il dirige La Bohème et Un bal masqué au Bayerische Staatsoper, Simon Boccanegra, Werther, L’Élixir d’amour, Manon, Cavalleria Rusticana, Paillasse, Falstaff et Don Carlo au Wiener Staatsoper, La Traviata et La Fille du régiment au Metropolitan Opera. En 2008/2009, il dirige Lucia di Lammermoor et La Rondine (coproduction Théâtre du Capitole/ Covent Garden de Londres) au Metropolitan Opera, Le Barbier de Séville, L’Élixir d’amour, Falstaff et Lucia di Lamermoor au Wiener Staatsoper. 2009/2010 : Un bal masqué au Deutsche Oper de Berlin - Le Trouvère à Barcelone - La Fille du régiment et La Bohème au Metropolitan Opera de New York Projets : Linda di Chamounix à Barcelone - Otello à l’Opéra national de Paris Au Théâtre du Capitole : Le Barbier de Séville (1998) Rigoletto (2001) - Le Comte Ory (2001) - Falstaff (2002) - La Rondine (2005) - Le Triptyque (2006) - Les Noces de Figaro (2008) Né à Buenos Aires, Jorge Lavelli est naturalisé Français en 1977. Metteur en scène de théâtre et d’opéra, il travaille en France et à l’étranger (Europe, États-Unis, Amérique latine). Ses premières réalisations, plus spécialement orientées vers un théâtre de recherche et de création, explorent le répertoire contemporain. Ainsi, il introduit en France le théâtre de Gombrowicz, monte Panizza, O’Neill, sans délaisser les classiques tels que Sénèque (Médée) ou Corneille (Polyeucte). Directeur fondateur du Théâtre national de la Colline (1987 à 1996), il se consacre à la découverte et à la création d’auteurs du XXe siècle. Il y mettra en scène des créations de Lorca, Noren, Berkoff... À l’opéra, il met en scène les compositeurs de notre temps : Ravel, Debussy, Bizet, Stravinsky, Bartok, Prokofiev, Janacek, Von Einem, Krauze, Ohana, Nono... ainsi que Haendel (Alcina), Mozart (Les Noces de Figaro, L’Enlèvement au sérail), Beethoven (Fidelio), Gounod (Faust), Verdi ou Puccini. Sa mise en scène de Faust au Palais Garnier en 1975, comme son Fidelio à la Halle aux grains en 1977 sont salués comme des spectacles d’anthologie. Ces dernières années, il crée trois opéras : Cecilia de Charles Chaynes à Monte-Carlo, Medea de Rolf Liebermann à l’Opéra Bastille et Babel 46 de Xavier Montsalvage au Teatro Real de Madrid. Au théâtre, il met en scène Copi (L’ombre de Venceslao), A. Miller (création du Désarroi de Mr. Peters), T. Kushner (création de Homebody/Kabul), Calderon (La hija del aire), T. Dorst (création de Merlin), J. Mayorga (création de Chemin du ciel (Himmelweg) - création française du Garçon du dernier rang, prix de la mise en scène par la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques en 2008), Sophocle (Œdipe roi). 2009/2010 : L’Avare de Molière au Teatro María Guerrero de Madrid Projets : Polyeucte de Zygmunt Krauze pour l’Opéra de chambre de Varsovie Au Théâtre du Capitole : Fidelio (1977, Halle aux grains) 4 Opéras DIALOGUES DES CARMÉLITES Francis Poulenc (1899-1963) Le chef-d’œuvre opératique de Francis Poulenc, Dialogues des Carmélites, revient à l’affiche du Capitole dans la production de Nicolas Joel et Hubert Monloup qui avait remporté un grand succès lors de sa création en 1995 à la Halle aux grains. Primée « meilleure production lyrique de l’année » aux Victoires de la Musique en 1996, elle a reçu le Prix Claude Rostand 1995/1996 du Syndicat de la critique. La direction musicale sera assurée par Patrick Davin qui dirige régulièrement des ouvrages français. Premier chef invité de l’Opéra royal de Wallonie, il mène une carrière ouverte à toutes les musiques, de la création contemporaine aux grands classiques du répertoire. C’est une distribution dominée par des artistes franco-belges qui sera au cœur de ce sujet à la fois humain et théologique : Nicolas Cavallier dans son premier Marquis de la Force, Sophie Marin-Degor que l’on entendra aussi dans La Vie parisienne, Sylvie Brunet que l’on retrouve après sa Jocaste dans Œdipe, Gilles Ragon et Anne-Catherine Gillet, deux artistes familiers du Capitole, et Isabelle Kabatu pour ses débuts à Toulouse. Nous découvrirons également la mezzo-soprano Susanne Resmark, qui reprendra le rôle de Mère Marie au Bayerische Staatsoper de Munich en mars 2010. Patrick Davin Nicolas Joel Ancien élève de Pierre Boulez et de Peter Eötvos, Patrick Davin est un fervent ambassadeur de nombreux compositeurs de son temps tels que Philippe Boesmans, Bruno Mantovani, Benoît Mernier, Henri Pousseur, Marco Stroppa. Il se consacre avec un égal enthousiasme au concert et à l’opéra. Depuis ses débuts internationaux en 1992, il a dirigé des orchestres tels que l’Orchestre philharmonique royal de Flandre, l’Orchestre philharmonique de Radio-France, l’Orchestre radio-symphonique du SWR de Stuttgart, l’Orchestre symphonique de la Radio Bavaroise, la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême… A l’opéra, il s’est distingué à la Monnaie (Orphée aux Enfers), à l’Opéra de Paris (La Damnation de Faust, Louise), au Théâtre du Châtelet (Reigen), à l’Opéra national de Lyon (Wintermärchen), à l’Opéra de Marseille où il a été premier chef invité de 2003 à 2007 (L’Aiglon), au Grand-Théâtre de Genève (La Damnation de Faust, Un Re in Ascolto, Le Cornet), au Staatsoper de Hambourg (The Rake’s Progress). En 2008/2009, il est au Grand-Théâtre de Genève (Les Contes d’Hoffmann), à l’Opéra royal de Wallonie (Ariane à Naxos), à Bilbao (Carmen), au Nederlandse Reisopera (Fidelio), à la Monnaie de Bruxelles (création de House of the sleeping beauties de Kris Defoort). 2009/2010 : Samson et Dalila à l’Opéra royal de Wallonie - Les Noces de Figaro à Monte-Carlo Mefistofele à Montpellier Au Théâtre du Capitole : La Belle Hélène (2007) – Concours international de Chant (finale, 2008) Après avoir dirigé le Théâtre du Capitole pendant 19 ans, Nicolas Joel prend la direction de l’Opéra national de Paris en septembre 2009. Né à Paris en 1953, il mène depuis 30 ans une carrière de metteur en scène. Très jeune, il est l’assistant de Jean-Pierre Ponnelle et de Patrice Chéreau, et débute en 1979 la mise en scène avec le Ring de Wagner à Strasbourg. Depuis, il n’est pas une grande scène internationale qui n’ait accueilli un spectacle de Nicolas Joel : San Francisco, Milan, Londres, New York, Los Angeles, Vienne… Sur les scènes françaises, il réalise, entre autres, Didon et Enée avec Jessye Norman et Un bal masqué avec Luciano Pavarotti à Paris, et la création mondiale de Montségur de Marcel Landowski à Toulouse. Depuis 1987, il entretient une fidèle collaboration avec les Chorégies d’Orange ; sa dernière production étant Faust de Gounod en 2008. De 1990 à 2009, Nicolas Joel est directeur du Théâtre du Capitole. Il fait de cette maison l’une des plus grandes scènes françaises, reconnue internationalement par la qualité de ses productions et de ses distributions. Il y signe de nombreux opéras, dont certains rarement joués : Louise (1996), Mignon (2001), Jenufa (2004), La Rondine (2005), Le Roi d’Ys (2007), Œdipe (2008), sans compter le Ring de Wagner qu’il monte entre 1999 et 2003. Comme il a débuté à Toulouse en tant que metteur en scène en 1983, c’est avec Faust de Gounod que Nicolas Joel termine sa dernière saison « capitolienne ». Nicolas Joel a reçu à deux reprises le Prix de la Critique Dramatique et Musicale pour ses productions lyriques, ainsi qu’une Victoire de la Musique en 1996, dans la catégorie « meilleure production lyrique » pour Dialogues des Carmélites. Il est Chevalier de la Légion d’Honneur. 5 Direction musicale Patrick Davin Mise en scène Nicolas Joel Décors et costumes Hubert Monloup Lumières Allain Vincent Le Marquis de la Force Nicolas Cavallier Blanche, sa fille Sophie Marin-Degor Le Chevalier, son fils Gilles Ragon L’aumônier du Carmel Christian Jean Le Geôlier Olivier Grand Madame de Croissy, prieure du Carmel Sylvie Brunet Madame Lidoine, nouvelle prieure Isabelle Kabatu Mère Marie de l’Incarnation Susanne Resmark Sœur Constance de Saint-Denis Anne-Catherine Gillet Mère Jeanne de l’Enfant-Jésus Qiu Lin Zhang Sœur Mathilde Catherine Alcoverro Un officier Daniel Djambazian Premier commissaire Christophe Mortagne Deuxième commissaire Paul Kong Thierry, laquais Bruno Vincent Monsieur Javelinot, médecin Yves Boudier Orchestre national du Capitole Chœur du Capitole Direction Alfonso Caiani Production du Théâtre du Capitole HALLE AUX GRAINS 27 NOVEMBRE 29 1-4 DÉCEMBRE 6 20H 15H 20H 15H Opéras LA VIE PARISIENNE Jacques Offenbach (1819-1880) Le merveilleux chef-d’œuvre d’Offenbach, La Vie parisienne, revient sur la scène du Capitole dans la production de Laurent Pelly créée à l’Opéra de Lyon en décembre 2007. Laurent Pelly explore l’univers d’Offenbach depuis ses premiers pas dans l’opéra avec Orphée aux Enfers en 1997. Il signe ensuite près d’une dizaine de mises en scène « offenbachiennes » dont La Belle Hélène et La Grande-Duchesse de Gerolstein au Théâtre du Châtelet, Les Contes d’Hoffmann à Lausanne et La Périchole à Marseille. Offenbach avait déjà réuni Laurent Pelly et Benjamin Lévy à l’occasion de Monsieur Choufleuri à Lyon. Primé « révélation musicale de l’année » en 2005 par le Syndicat de la critique dramatique et musicale, le jeune chef d’orchestre fera ses débuts au Capitole. Paris for ever 1866 - Paris, un an avant la deuxième exposition universelle... On célèbre la modernité. Paris ne se reconnaît plus, le Baron Haussmann est passé par là, il exproprie et il construit... Boulevards, avenues, opéras, grands hôtels !... On se précipite en masse pour admirer. On vient de partout pour faire la fête. Les nobles désargentés se mêlent aux bourgeois, les demi-mondaines ressemblent aux femmes du monde qui fantasment. On se fait beau, on sort, on a des loisirs, on soupe, on boit, on court les théâtres, les expositions et les beuglants, on chante Offenbach. Le Second Empire n’en a que pour trois ans de cette frénésie et il ne le sait pas. 2007 - Paris rayonne. On l’a redessiné, briqué, nettoyé. Ça brille. 27 millions d’étrangers le visitent tous les ans. Ils sont chinois, ils sont russes, ils sont riches, ils sont très riches et ils élisent Paris « première destination touristique du monde ». Palaces, musées, fêtes, dîners, shopping. Nos amis les touristes sont un peu étonnés, le parisien « de la rue » n’est pas si accueillant et, visiblement, ne parle que sa langue ! On ne se comprend pas... Mais oublions les taxis, c’est Paris ! City of love - City of lights !... Le gai Paris. Ça va être chaud. Les folles fêtes oubliées sont de retour avec encore plus de fastes, de toilettes, de sexe, de champagne, on l’a vu à la télé. Le luxe est à nouveau extravagant et échevelé. That’s Paris ! « Voulez-vous coucher avec moi, ce soir ? » Les prostituées de haut vol sont revenues sur le triangle d’or entre les mégastores, les boutiques des créateurs et les hôtels de luxe... On l’a lu dans Le Parisien. Quand aux Franciliens, heureusement, ils rentrent tôt – si il y a un train... Saluons le Saint-Lazare – Saint-Germain-enLaye, premier train de banlieue de l’histoire ! Et longue vie à la ligne de l’ouest qui nous amène toujours à Deauville - Trouville si on est vraiment élégant. Car les élégants, les dandys de Paris sont de retour. On parle d’eux à la télé, on montre leurs tailleurs qui se prennent pour des présidents, on dissèque leurs hésitations infinies devant le tombé d’un pantalon, la couleur d’une cravate, la perle qu’on mettra là, ils ont leurs journaux, leurs restos, ils se retrouvent dans des spots l’été – entre gens bien !... Ils sont « fils de », vont toujours au Racing, ont parfois un « butler », comme dans un roman anglais, ont les dents éclatantes et le teint hâlé, vénèrent leur bottier dont la boutique a TOUJOURS été rue Marbœuf et sont tellement contents : le gant s’est affranchi du froid pour devenir un produit mode – (sic). D’ailleurs leur gantière est top de top ! Les dandys d’aujourd’hui cultivent l’exception, travaillent dans la finance, vont à vélo, prennent le City-Jet qui les dépose au cœur de Londres. Ils fréquentent enfin, tout autour du monde, exclusivement des hommes ou des femmes de leur monde. Les femmes ont toutes vingt-sept ans et sont fringuées par Donatella. Soyons heureux ! Gardefeu et Bobinet repeuplent enfin Paris. Ils habitent dans des lofts un peu froids ou dans des appartements décorés par Jacques Garcia tout en or et velours rouge. Des appartements où on s’attendrait à voir arriver Metella... Une Metella qui parle trois langues, ne s’habille que couture ou créateurs et vous fait l’honneur de vous accompagner pendant votre séjour à Paris. Dîners d’affaires, vernissages, soirées, la Metella d’aujourd’hui est à sa place partout. 6 Direction musicale Benjamin Lévy Mise en scène et costumes Laurent Pelly Adaptation des dialogues, dramaturgie Agathe Mélinand Décors Chantal Thomas Lumières Joël Adam Chorégraphie Laura Scozzi Raoul de Gardefeu Alexander Swan Bobinet Marc Callahan Métella Sophie Fournier Le Baron de Gondremarck Laurent Naouri La Baronne de Gondremarck Maryline Fallot Gabrielle Magali Léger Frick / Prosper Christophe Mortagne Le Brésilien Florian Laconi Pauline Pauline Courtin Urbain / Joseph Jean-Louis Meunier Léonie Claire Delgado-Boge Albertine Zena Baker Clara Marie Virot Louise Catherine Alcoverro Charlotte Isabelle Antoine Gontran Jean-Pierre Lautré Alfonse Bruno Vincent Orchestre national du Capitole Chœur du Capitole Direction Alfonso Caiani Production de l’Opéra national de Lyon TNT 22-23-26 29-30-31 DÉCEMBRE 25-27 20H 15H Opéras Car les dandys sont presque toujours encore célibataires. Ils vont parfois voir leur tante qui a un hôtel particulier au bout du monde, porte d’Auteuil, Villa Montmorency, ils y organisent des partys quand la tante est en thalasso. La tante est follement riche, elle a dix domestiques. Les domestiques aiment beaucoup jouer à être leurs patrons. Ils ont tous lu Jean Genet. Et puis, quand la party est over, qu’on s’est amusés trop, on se retrouve pour une after dans le nouveau restaurant de la sœur de quelqu’un. On est venu avec ses amis étrangers et la femme « qu’on ne s’est même pas faite ». Certains sont en descente, on joue un peu au poker, on continue un peu à boire, dehors, il y a ces gens qui nettoient. Les éboueurs font un bruit d’enfer, le camion de livraison bouche déjà la rue. C’est le début d’une merveilleuse journée sexy à Paris. Agathe Mélinand Benjamin Lévy Laurent Pelly Primé « talent chef d’orchestre 2008 » par l’ADAMI, Benjamin Lévy assiste régulièrement Marc Minkowski avec le Gewandhaus de Leipzig, le Mahler Chamber Orchestra, à l’Opéra de Paris et au Festival de Salzbourg. En 2004/2005, il fonde l’Orchestre de chambre Pelléas qu’il dirige au Festival de Besançon, au Théâtre du Châtelet, à l’Opéra-Comique et au Festival de Radio France et Montpellier (2008). On le retrouve à l’Opéra de Dijon dans La cambiale di matrimonio de Rossini et La Vie parisienne. Il collabore à plusieurs reprises avec la compagnie Les Brigands : Barbe-Bleue, Geneviève de Brabant et Le Docteur Ox d’Offenbach, Ta Bouche de Maurice Yvain et Toi c’est Moi de Moïse Simons. En 2005, il débute à l’Opéra de Lyon avec Monsieur Choufleuri d’Offenbach mis en scène par Laurent Pelly. Il est invité au Théâtre Stanislawsky de Moscou pour Pelléas et Mélisande (2007, mise en scène d’Olivier Py), ainsi qu’en 2008 à l’Opéra du Rhin pour L’Étoile de Chabrier et au Théâtre du Châtelet pour le ballet Mireille. 2009/2010 : concerts avec l’Orchestre symphonique et lyrique de Nancy, l’Orchestre national de Lorraine, l’Orchestre des Concerts Lamoureux - concert Offenbach / Chabrier à l’Opéra de Rouen Au Théâtre du Capitole : débuts in loco Né en 1962, Laurent Pelly crée en 1980 la compagnie Le Pélican qu’il codirige avec Agathe Mélinand à partir de 1989. Il met également en scène plusieurs œuvres au Théâtre national de Chaillot. En 1994, il est nommé metteur en scène associé au Cargo / Centre Dramatique National des Alpes (CDNA) de Grenoble, avant de prendre la direction du CDNA en 1997. Cette même année, il met en scène Des héros et des dieux-Hymnes homériques au Festival d’Avignon, où il revient en 1998 avec Vie et mort du roi Jean de Shakespeare. Parallèlement, Laurent Pelly aborde l’opéra en 1997 avec Orphée aux Enfers. Il signe ensuite, entre 1999 et 2007 en France et à l’étranger, les mises en scène d’œuvres de Rameau (Platée), Offenbach (La Belle Hélène, Les Contes d’Hoffmann, La Grande-Duchesse de Gerolstein, La Périchole…), Donizetti (La Fille du régiment, L’Élixir d’amour), Massenet (Cendrillon), Mozart (La Finta Semplice)… En janvier 2008, Laurent Pelly est nommé à la tête du Théâtre national de Toulouse (TNT) qu’il codirige avec Agathe Mélinand. Il y crée Le Menteur de Goldoni et Talking Heads de Bennett. En 2008/2009, il signe la mise en scène de Pelléas et Mélisande de Debussy avec Natalie Dessay au Theater an der Wien et du Roi malgré lui de Chabrier à l’Opéra de Lyon. Au Théâtre du Capitole : débuts in loco 7 Opéras LE ROI ARTHUR ou LE VALEUREUX BRITANNIQUE KING ARTHUR or THE BRITISH WORTHY Henry Purcell (1659-1695) Après Claudio Monteverdi et Johann Christian Bach, Christophe Rousset et son ensemble les Talens Lyriques reviennent avec le compositeur anglais Henry Purcell et son King Arthur, qu’il composa vers la fin de sa vie, en 1691. Cet ouvrage, présenté en version de concert, ne pouvait trouver meilleur défenseur que Christophe Rousset qui occupe aujourd’hui une place incontournable dans l’univers de la musique baroque. Et pour relater la lutte sans merci entre le Breton Arthur et le Saxon Oswald qui se battent pour le trône d’Angleterre et l’amour de la belle Emmeline, ont été rassemblés des artistes familiers du répertoire baroque et du travail de Christophe Rousset. Cette version de concert du King Arthur produite par le Théâtre du Capitole sera reprise le 23 janvier 2010 à la Salle Pleyel avec la même distribution. Christophe Rousset Les Talens Lyriques C’est en grandissant à Aix-en-Provence où il assiste aux répétitions du festival d’art lyrique que Christophe Rousset développe une passion pour l’esthétique baroque et pour l’opéra. Il étudie le clavecin et remporte à 22 ans le premier prix du concours de clavecin de Bruges. Remarqué comme claveciniste, il débute sa carrière de chef avec Les Arts Florissants puis Il Seminario Musicale, ce qui l’amène à fonder son propre ensemble, Les Talens Lyriques, en 1991. Son projet est d’explorer l’Europe musicale des XVIIe et XVIIIe siècles et d’éclairer les grands chefs-d’œuvre du répertoire (Alcina de Haendel ou L’Enlèvement au sérail de Mozart) par la redécouverte de partitions et de compositeurs méconnus (La Grotta di Trofonio de Salieri…). Il est aujourd’hui invité à diriger dans les festivals, opéras et salles de concert du monde entier : Festival de Beaune, Nederlandse Opera, Théâtre des Champs-Élysées, Teatro Real de Madrid, Barbican Centre, Carnegie Hall et Festival d’Aix-en-Provence (2009). Parallèlement à sa carrière de chef d’orchestre, il poursuit sa carrière de claveciniste et de chambriste. Ses intégrales des œuvres pour clavecin de F. Couperin, J.P. Rameau, J.H. d’Anglebert, A. Forqueray et ses régulières incursions dans J.S. Bach sont des références. Au Théâtre du Capitole : Cadmus et Hermione (2001) Temistocle (2005) - Le Couronnement de Poppée (2006) - Le Retour d’Ulysse dans sa patrie (2007) L’ensemble de musique instrumentale et vocale Les Talens Lyriques a été créé en 1991 par Christophe Rousset, qui choisit ce nom en référence au soustitre d’un opéra de Rameau : Les Fêtes d’Hébé. Le répertoire des Talens Lyriques s’étend de Monteverdi (Le Couronnement de Poppée) à Haendel (Giulio Cesare, Alcina) en passant par Lully (Persée), Cimarosa (Il mercato di Malmantile), Traetta (Antigona), Jommelli (Armida abbandonata), Martin y Soler (La capricciosa corretta), Mozart (L’Enlèvement au sérail) et Rameau (Zoroastre, Castor et Pollux). La formation explore d’autres formes musicales françaises de la même époque : le motet, le madrigal, la cantate, les airs de cour, ainsi que le répertoire sacré : oratorio, Stabat Mater, litanies… Les Talens lyriques se produisent sur les plus grandes scènes : Opéra de Lausanne (La Grotta di Trofonio), Nederlandse Opera (Tamerlano), Théâtre des Champs-Élysées (Ariodante), Monnaie de Bruxelles (Médée), Barbican Centre, Carnegie Hall, Philharmonie de Essen, Theater an der Wien. La discographie des Talens Lyriques comprend de nombreux succès : bande-son du film Farinelli, Il Castrato (Auvidis), Mitridate de Mozart (Decca), Persée et Roland de Lully (Astrée, Ambroisie), « Tragédiennes » avec Véronique Gens (Virgin classics). La formation a reçu une Victoire de la Musique classique en 2001. Au Théâtre du Capitole : Temistocle (2005) Le Couronnement de Poppée (2006) - Le Retour d’Ulysse dans sa patrie (2007) Direction musicale Christophe Rousset Sopranos Céline Scheen Judith van Wanroij Alto Pascal Bertin Ténor haute-contre Emiliano Gonzalez Toro Ténors Magnus Staveland David Lefort Basse-taille Christophe Gay Basse Douglas Williams Les Talens Lyriques Version de concert Concert produit par le Théâtre du Capitole HALLE AUX GRAINS 5-6 JANVIER 8 20H Opéras EURYANTHE Carl Maria von Weber (1786-1826) Après le succès du Freischütz en 1821 qui impose Carl Maria von Weber comme le chef de file de l’opéra romantique allemand, le compositeur écrit une œuvre d’une esthétique différente, laissant libre cours à sa veine fantastique : Euryanthe. C’est une version de concert de cet ouvrage que dirigera le jeune chef israélien Rani Calderon. Il fera à cette occasion ses débuts au Capitole, tout comme la soprano allemande Melanie Diener, Petra Lang que nous retrouverons un peu plus tard dans la saison dans Erwartung de Schönberg, Tommi Hakala dans son premier Lysiart et le ténor allemand Klaus Florian Vogt qui s’illustre de manière spectaculaire dans les rôles wagnériens, notamment à Bayreuth. Rani Calderon Né en Israël, Rani Calderon est remarqué en 2005 à la Monnaie de Bruxelles lorsqu’il remplace Carlo Rizzi pour diriger Le Voyage à Reims. Il dirige ensuite Don Giovanni au Volksoper de Vienne, La Flûte enchantée, Rigoletto, une nouvelle production du Triptyque et Turandot au New Israeli Opera, La Gioconda et La Vie parisienne à l’Opéra royal de Wallonie, Rigoletto à l’Opéra Paris Sud. Régulièrement invité au Teatro Municipal de Santiago du Chili, il y dirige Orphée et Eurydice de Gluck, Pagliacci, Gianni Schicchi et Don Giovanni. En 2007/2008, il dirige notamment La Sonnambula à Anvers et Un bal masqué à Santiago du Chili et, en 2008/2009, Andrea Chenier à Monte-Carlo et Tannhäuser à Santiago du Chili. Il est invité au Festival de Martina Franca pour Semiramide de Meyerbeer (enregistrement CD chez Dynamic). Dans le répertoire symphonique, il a notamment dirigé l’Orchestre philharmonique de Sofia, l’Orquesta sinfonica del Principado de Asturias et l’Orchestre Colonne. En tant que pianiste, il donne de nombreux récitals en Israël. Projets : L’Italienne à Alger à Santiago du Chili Elektra, Ariane à Naxos et Boris Godounov au Teatro Municipal de Santiago - Faust à Bilbao - Thaïs à l’Opéra-Théâtre de Saint-Étienne - Aïda à Avignon Simon Boccanegra à l’Opéra national du Rhin Au Théâtre du Capitole : débuts in loco Direction musicale Rani Calderon Le Roi Louis Dimitri Ivaschenko Adolar, Comte de Nevers Klaus Florian Vogt Lysiart, Comte de Forest Tommi Hakala Euryanthe de Savoie Melanie Diener Églantine de Puiset Petra Lang Rudolph Paul Kaufmann Bertha Catherine Alcoverro Orchestre national du Capitole Chœur du Capitole Direction Alfonso Caiani Version de concert HALLE AUX GRAINS 22 JANVIER 24 9 20H 15H Opéras Direction musicale Luciano Acocella Mise en scène Nicola Berloffa Décors et costumes Guia Buzzi Lumières Valerio Tiberi LE VOYAGE À REIMS ou L’HÔTEL DU LYS D’OR IL VIAGGIO A REIMS o sia L’ALBERGO DEL GIGLIO D’ORO Gioacchino Rossini (1792-1868) En janvier 2007, le Centre Français de Promotion Lyrique (CFPL) lançait un projet original visant à faciliter la découverte, l’insertion professionnelle et la promotion des jeunes talents lyriques, dans la continuité du concours « Voix Nouvelles » qui a notamment contribué à la révélation de Natalie Dessay, Karine Deshayes, Anne-Catherine Gillet, Stéphane Degout ou encore Nicolas Testé. Une coproduction innovante 16 maisons d’opéra françaises et l’Opera Competition and Festival (Szeged) en Hongrie se sont associés pour coproduire Le Voyage à Reims de Rossini. Chaque maison d’opéra s’est impliquée directement, au-delà d’une coproduction traditionnelle : en participant au choix de la distribution et de l’équipe de mise en scène, et en s’engageant à recevoir le spectacle. Pourquoi Le Voyage à Reims ? C’est avec le parrainage musical d’Alberto Zedda, directeur de l’Accademia Rossiniana du Festival de Pesaro, que le CFPL et ses associés ont porté leur choix sur cet ouvrage, composé par Rossini pour le couronnement du roi de France Charles X et créé à Paris le 19 juin 1825. Avec 18 rôles, cette œuvre jubilatoire de Rossini, qui réunit toutes les tessitures, est peu jouée dans les théâtres compte tenu du nombre important de rôles qu’elle requiert et de leur difficulté. Le recrutement des protagonistes La sélection des interprètes : 453 candidats ont répondu à l’appel du CFPL, originaires de 20 pays différents. Les auditions ont eu lieu à Paris, au printemps 2007, devant un jury composé des directeurs des opéras coproducteurs. 28 ont finalement été retenus, permettant la mise en place de deux distributions. L’équipe de réalisation : un appel à projet a été lancé pour recruter metteur en scène, scénographe, costumier, éclairagiste. 51 projets ont été soumis au jury, composé des directeurs des maisons d’opéras concernées et placé sous la présidence de Nicolas Joel. La direction musicale : elle est confiée à deux chefs d’orchestre, l’Italien Luciano Acocella - qui dirige à Toulouse - et le jeune Espagnol Roberto Fores Veses, choisis par l’ensemble des coproducteurs en fonction de leur connaissance de la musique rossinienne. Deux distributions : devant la qualité des interprètes et pour faciliter l’accueil des représentations dans les maisons d’opéra, le CFPL a décidé de retenir deux distributions pour les onze rôles principaux. Les six autres rôles, beaucoup moins lourds, seront assurés par le même chanteur. Les deux chefs d’orchestre se partagent les représentations. À Toulouse, les deux distributions chanteront sous la direction unique de Luciano Acocella. Calendrier de la tournée Les opéras coproducteurs La tournée a débuté le 3 octobre 2008 à Reims. Octobre 2009 Opéra national de Lorraine (4, 6, 7, 8, 9, 10) Novembre 2009 Opéra de Toulon Provence-Méditerranée (6, 8) Opéra de Nice (27, 29) Janvier 2010 Opéra-Théâtre de Saint-Étienne (27, 29, 31) Mars 2010 Opéra de Marseille (11, 12, 13, 14) Opéra national de Bordeaux (26, 28, 29, 30) Mars 2011 Opera Competition and Festival (Szeged) Théâtre du Capitole / Opéra-Théâtre d’Avignon et des Pays de Vaucluse / Opéra national de Bordeaux / Centre Lyrique de Clermont-Auvergne / Opéra de Dijon / Opéra de Marseille / Opéra de Massy / OpéraThéâtre de Metz / Opéra national de Montpellier / Opéra national de Lorraine / Opéra de Nice / GrandThéâtre de Reims / Opéra-Théâtre de Saint-Étienne / Opéra de Toulon Provence-Méditerranée / Opéra de Tours / Opéra de Vichy / Opera Competition and Festival with Mezzo Television 10 Corinna Gabrielle Philiponet Hye Myung Kang* La Marchesa Melibea José Maria Lo Monaco Kleopatra Papatheologou* La Contessa Di Folleville Elena Gorshunova Elizabeth Bailey-Lugg* Madame Cortese Yun Jung Choi Oxana Shilova* Il Cavaliere Belfiore Dominique Moralez James Elliott* Il Conte Di Libenskof Jud Perry Alexey Kudrya* Lord Sidney Shadi Torbey István Kovács* Don Profondo Marco Di Sapia Gerardo Garciacano* Il Barone Di Trombonok Marc Labonnette Vladimir Stojanovic* Don Alvaro Dong Il Jang Armando Noguera* Don Prudenzio Chul Jun Kim Patrick Bolleire* Don Luigino Jean-Christophe Born Delia Céline Kot Maddalena Ekaterina Metlova Modestina Rany Boechat Zefirino Baltazar Zuniga Antonio Yann Toussaint Gelsomino Romain Pascal *Distribution : 20-23 février Orchestre national du Capitole Chœur du Capitole Direction Alfonso Caiani CASINO THÉÂTRE BARRIÈRE 19-20-23-24 FÉVRIER 21 20H 15H Opéra Note du metteur en scène Imaginons d’être dans une screwball comedy des années 30 (un film de Cukor, Mamoulian, Lubitsch), de vivre dans l’hôtel le plus élégant et en vogue dans lequel, suivant le meilleur script de Ben Hecht, nous trouvons des personnages de tout niveau et richesse en suspens dans des situations à la fois paradoxales, raffinées, malicieuses, pimentées. Tous jouent avec leur position, se masquent, aiment, fuient, se cachent. Dans le Grand Hôtel « Lys d’Or » exclusif, prohibitif, à la page, la propriétaire Madame Cortese passe en revue le personnel, tout doit être prêt, parfait. Les femmes de chambre sont toutes dans un état de grande agitation puisque le lendemain aura lieu le couronnement du roi dans la capitale. À l’hôtel est attendu un parterre d’exception : le déchu comte de Libenskof directement apparenté avec la famille impériale russe (un Troheim beau et sadique) ; la marquise polonaise Melibea, une dame de Varsovie très élégante, célibataire et très riche ; Don Alvaro de Sierra éperdument amoureux de la marquise polonaise. Les voilà qui paraissent pour la première fois sur l’air de Madame Cortese, encore dans leurs compartiments de première classe, comme des personnages de 44 Street. Tous les hôtes attendent le lendemain pour se rendre au couronnement du nouveau roi. L’atmosphère est surexcitée. Dans le hall le reste du groupe attend : un lord anglais sportif, le chevalier Belfior, et la célèbre danseuse Corinna qui paraîtra pour la première fois avec un costume de scène étoilé, rêveuse et élégante, comme Greta Garbo dans Grand Hôtel. Comme dans les comédies les meilleures des années 30, tout peut arriver. On joue sur plusieurs niveaux, réels et irréels, une sorte de « Love me tonight » du point de vue hôtelier. Entre piles de valises et caisses, nous suivons ainsi les vicissitudes amoureuses et politiques de tous les personnages parmi une armée de serveuses et concierges, de mannequins, de moniteurs de gymnastique dans celle qui pourrait être une comédie musicale de succès et, comme la bonne vieille Hollywood nous apprend : l’imprévu est aux aguets ! Nicola Berloffa Luciano Acocella Nicola Berloffa Luciano Acocella s’affirme au niveau international en remportant le deuxième prix du concours Prokofiev de Saint-Pétersbourg. Il fait ses débuts avec l’Orchestre de l’Académie Sainte-Cécile de Rome puis avec l’Orchestre philharmonique de SaintPétersbourg avec lequel il poursuit sa collaboration. Depuis lors, il dirige des orchestres de renom en Italie, au Japon, au Danemark, en Russie, en Chine, aux Pays-Bas… Il aborde l’opéra en 2000 avec The Rape of Lucretia à Copenhague. Après une remarquable Madame Butterfly, Daniele Gatti le choisit comme assistant pour Manon Lescaut et Le Barbier de Séville. En Italie, il dirige Adriana Lecouvreur et Le Barbier de Séville, ainsi que Les Capulet et les Montaigu au Festival de Martina Franca. Il se rend à Séoul avec le Teatro comunale de Bologne pour Rigoletto. En 2007, il dirige Lucia di Lammermoor à Marseille, La Traviata à Moscou et Séoul, La Bohème à Avignon, et en 2008, outre la tournée française du Voyage à Reims, il est à Liège pour Marie Stuart. 2009/2010 : Manon Lescaut à Marseille - Les Capulet et les Montaigu à Liège Projets : La Traviata à Liège - concerts avec l’Orchestre national d’Ile-de-France Au Théâtre du Capitole : débuts in loco Nicola Berloffa est né en Italie en 1980. En 2004, il assiste Daniele Abbado à Florence et à Pesaro (Elisabetta, regina d’Inghilterra) et Luca Ronconi à la Scala de Milan (L’Europea riconosciuta). En 2005, il est aux côtés de Cesare Lievi à Emilie-Romagne (Peter Grimes). Il retrouve Luca Ronconi pour Le Barbier de Séville au Festival de Pesaro et pour Le Voyage à Reims à la Monnaie de Bruxelles. En 2006, il assiste Davide Livermore pour I Quattro Rusteghi à la Fenice de Venise et pour l’adaptation de Bajazet de Vivaldi à Montpellier et Bilbao. Luca Ronconi fait de nouveau appel à lui pour The Turn of the Screw à Parme. En 2007, il est à l’Opéra de Toulon aux côtés de Davide Livermore pour L’Élixir d’amour. Il signe la mise en scène, la scénographie et les costumes de Risveglio di Primavera de Franz Wedekind au Teatro Toselli de Cuneo, puis met en scène Aspettando Sam de Marina Bassani au Teatro Selig de Turin. Il retrouve Davide Livermore pour Daphne de Marco da Galliano à Florence et Signor Goldoni de Luca Mosca à Venise. En 2008, il assiste Ugo Tessitore pour La Bohème à Parme et Daniele Abbado pour Miracolo a Milano de Giorgio Battistelli et Petrolio de Boris Stetka à Rome. Au Théâtre du Capitole : débuts in loco 11 Opéras ERWARTUNG / PIERROT LUNAIRE Arnold Schönberg (1874-1951) LA VOIX HUMAINE Francis Poulenc (1899-1963) Trois œuvres, trois femmes et l’univers de Christian Rizzo, artiste aux multiples facettes devenu l’une des figures incontournables de la scène artistique contemporaine. C’est dans un espace évolutif que Christian Rizzo placera les personnages de ces trois monodrames que sont Erwartung, Pierrot lunaire et La Voix humaine entourés des danseurs de son association Fragile qu’il a fondée en 1996, et des stagiaires issus du programme de formation professionnelle du Centre de Développement Chorégraphique Toulouse / Midi-Pyrénées. C’est la grande artiste wagnérienne Petra Lang (Kundry dans Parsifal, Sieglinde dans Die Walküre, Brangäne dans Tristan und Isolde, Venus dans Tannhäuser, Ortrud dans Lohengrin…), qui aura fait quelques mois plus tôt ses débuts à Toulouse dans Euryanthe, qui interprétera La Femme d’Erwartung. La charismatique Anja Silja sera la récitante du Pierrot lunaire, rôle qu’elle a interprété sous la direction de Pierre Boulez et James Levine. La mezzo-soprano française Stéphanie d’Oustrac sera le personnage féminin de La Voix humaine. Fidèle au répertoire baroque, Stéphanie d’Oustrac s’est aussi distinguée dans les rôles d’Ascagne des Troyens, Cherubino des Noces de Figaro et incarnera sa première Carmen en 2009/2010 à Lille. Elle marchera à Toulouse sur les traces de Denise Duval, créatrice de l’œuvre : en fin de saison 1958/1959, Denise Duval et Georges Prêtre reprenaient en effet La Voix humaine au Capitole après l’avoir créée à l’Opéra-Comique en février 1959. La direction musicale de ce triptyque sera confiée à Alain Altinoglu, premier chef invité de l’Orchestre national de Montpellier depuis 2007. Régulièrement invité au Staatsoper de Berlin, il aura fait quelques semaines plus tôt ses débuts dans Carmen au Metropolitan Opera de New York. Direction musicale Alain Altinoglu Mise en scène, chorégraphie et costumes Christian Rizzo Scénographie Frédéric Casanova Scénographie lumières Catherine Olive ERWARTUNG ATTENTE La femme Petra Lang Orchestre national du Capitole PIERROT LUNAIRE Récitante Anja Silja Solistes de l’Orchestre national du Capitole LA VOIX HUMAINE Elle Stéphanie d’Oustrac Orchestre national du Capitol Note d’intention de Christian Rizzo (…) Lorsque j’ai entamé le travail pour la mise en scène de Erwartung, Pierrot lunaire et La Voix humaine, je n’ai pas cherché à comprendre la narration ou le sens exact en lisant les livrets ou des informations préalables. J’ai d’abord simplement écouté les œuvres, en marchant chez moi et en laissant venir des impressions qui ont donné lieu à des images. J’étais certain de ne pas vouloir séparer chacune des partitions en les traitant comme des entités bien distinctes. Les trois pièces au programme ont de nombreux points communs. Malgré la différence de style et d’époque entre Schönberg et Poulenc, ces monodrames sont comme liés intérieurement. Les trois femmes ne sont pas des personnages, il s’agit de figures, de porteurs ou passeurs de paroles. D’ailleurs, Schönberg indique « La femme » pour Erwartung et dans la partition de Poulenc est noté « Elle ». La particularité de cette mise en scène est de faire intervenir des danseurs, qui seront tous des hommes. La scénographie doit être en interaction directe avec eux. Je cherche à trouver une partition visuelle en contrepoint avec la musique et le texte. Créer un espace de vibration entre ces éléments. Le cadre de scène sera très architectonique et minimaliste, et le décor fait de grands modules blancs, manipulés par les danseurs. L’ensemble joue sur un contraste entre le noir et ce blanc, comme une véritable composition spatiale. Les musiciens seront placés au dessus de ce grand cadre. Dans un jeu d’addition et de soustraction, les éléments rectangulaires viendront construire et déconstruire le plateau. Les modules permettent d’expérimenter directement et de chercher avec les interprètes jusqu’aux dernières répétitions. L’important est de travailler de façon très subtile sur la sensation de mobilité. (…) Avec la participation des danseurs de « Extensions », formation professionnelle du CDC - Centre de Développement Chorégraphique Toulouse/Midi-Pyrénées Avec les danseurs de l’association Fragile Nouvelle production TNT 16-19-23-25 MARS 21 12 20H 15H Opéras Le CDC de Toulouse et Christian Rizzo Depuis son origine en 1995, le CDC (Centre de Développement Chorégraphique) de Toulouse structure son action au plus près des besoins de la danse contemporaine et de ses artistes. C’est dans ce cadre qu’a été mise en place une formation adressée à de jeunes interprètes qui intègrent le CDC pour une année scolaire afin de parfaire leurs connaissances et rencontrer les différents styles chorégraphiques. Les étudiants de la promotion 2009/2010 participeront exceptionnellement au projet de Christian Rizzo programmé par le Théâtre du Capitole. Christian Rizzo est un artiste que le CDC a eu plusieurs fois l’occasion d’accueillir au cours de ces dernières années. En 2006, il a présenté une pièce avec le contrebassiste Bruno Chevillon à l’auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines au cours de la première édition du festival CDC. L’année précédente, il avait exposé pour la première fois son œuvre plastique au cours d’une résidence d’une année coordonnée par le CDC, en collaboration avec le centre d’art de Colomiers et la Chapelle Saint Jacques à Saint-Gaudens. À ces expositions s’est ajoutée une résidence à l’École supérieure des Beaux-Arts de Toulouse et la présentation de la pièce chorégraphique Avant un mois je serai revenu… au TNT. Christian Rizzo fait son retour à Toulouse pour cette nouvelle production du Capitole et il était naturel que le CDC s’associe à ce retour en lui permettant d’enrichir la distribution de sa proposition par la présence des huit jeunes étudiants qui vont se joindre à son équipe de cinq danseurs professionnels. Annie Bozzini, directrice du CDC Alain Altinoglu Christian Rizzo Alain Altinoglu est professeur de la classe d’ensemble vocal au Conservatoire national de Musique de Paris pendant près de dix ans. Depuis 2007, il est premier chef invité de l’Orchestre national de Montpellier. Il collabore avec des chefs tels que Boulez, Salonen, Conlon, Russell Davies, avant d’entamer une carrière où le répertoire lyrique occupe une place importante. Il dirige à l’Opéra de Paris, au Théâtre des ChampsÉlysées, à l’Opéra de San Francisco, au Teatro Colon de Buenos Aires, au Staatsoper de Berlin, aux festivals de Salzbourg et d’Aix-en-Provence (Orphée aux Enfers en 2009). Dans le répertoire symphonique, il dirige la Staatskapelle et l’Akademie für alte Musik de Berlin, le Sinfonia Varsovia, l’Orchestre national de Radio France, l’Orchestre national du Capitole. Il enregistre la Symphonie n° 3 de Gorecki avec le Sinfonia Varsovia, Le Serment de Tansman avec l’Orchestre philharmonique de Radio France, les Concertos pour violoncelle d’Eric Tanguy avec Anne Gastinel, ainsi que Jeanne au bûcher de Honegger en DVD. Avec la mezzo-soprano Nora Gubisch qu’il accompagne au piano, il enregistre l’intégrale des mélodies de Duparc. 2009/2010 : Salomé à l’Opéra Bastille - Carmen au Metropolitan Opera de New York Projets : Mireille aux Chorégies d’Orange - Samson et Dalila au Deutsche Oper de Berlin - Faust au Staatsoper de Vienne - Carmen à l’Opéra de Chicago - L’Amour des trois oranges à l’Opéra Bastille Au Théâtre du Capitole : débuts in loco Les débuts artistiques de Christian Rizzo se font à Toulouse où il monte un groupe de rock et crée une marque de vêtements, avant de se former aux arts plastiques à la Villa Arson à Nice, et de bifurquer vers la danse de façon inattendue. Dès les années 90, il est interprète auprès de nombreux chorégraphes contemporains, signant aussi parfois les bandes sons ou la création des costumes. Ainsi, on a pu le voir chez Mathilde Monnier, Hervé Robbe, Mark Tompkins, Georges Appaix, puis rejoindre d’autres démarches artistiques auprès de Vera Mantero, Catherine Contour, Emmanuelle Huynh, Rachid Ouramdane. En 1996, il fonde l’association Fragile et présente performances, objets dansants et pièces solos ou de groupe, en alternance avec d’autres projets ou commandes pour la mode et les arts plastiques. Depuis, plus d’une trentaine de propositions ont vu le jour, sans compter les activités pédagogiques. Christian Rizzo enseigne régulièrement dans les écoles d’art en France et à l’étranger, ainsi que dans les structures consacrées à la danse contemporaine. 2009/2010 : ballet Ni cap, ni grand canyon à l’Opéra national de Lyon - création de Toucher du bois (association Fragile). Au Théâtre du Capitole : débuts in loco 13 Opéras IOLANTA Piotr Ilyitch Tchaïkovski (1840-1893) C’est en version de concert que le public toulousain a découvert Iolanta en 2007, sous la baguette de Tugan Sokhiev, directeur musical de l’Orchestre national du Capitole. Cette saison, c’est une version scénique signée Jacques Osinski qui sera proposée de l’ultime opéra de Tchaïkovski. Rarement donné à la scène, cet opéra en un acte et un seul tableau est pourtant un chef-d’œuvre de dramaturgie dans lequel chaque note, chaque trait d’orchestre sert le propos du conte philosophique. Iolanta marque le retour de Tugan Sokhiev dans la fosse du Théâtre du Capitole. Chef symphonique désormais reconnu, Tugan Sokhiev est également un chef lyrique qui dirige régulièrement des opéras au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg. C’est avec La Dame de pique de Tchaïkovski que le public a découvert cette facette de son talent, en janvier 2008 au Théâtre du Capitole. Homme de théâtre et directeur du Centre Dramatique National des Alpes (CDNA) depuis janvier 2008, Jacques Osinski a déjà un long parcours de création théâtral derrière lui. Il fait ses débuts à l’opéra en 2004, avec Didon et Enée de Purcell pour l’Académie européenne de musique d’Aixen-Provence. Il sera entouré pour cette nouvelle production par Christophe Ouvrard pour la réalisation des décors et costumes, et de la créatrice lumière Catherine Verheyde, deux membres du collectif artistique du CDNA qui partagent l’univers de Jacques Osinski depuis plusieurs années. La distribution sera composée en grande partie de solistes du Théâtre Mariinski, dont la soprano Gelena Gaskarova qui chantera le rôle-titre de Iolanta. Lauréate en 2008 du réputé concours international de chant Rimski-Korsakov, elle a été découverte à Toulouse en février 2009 avec son interprétation de Tatiana dans une version de concert d’Eugène Onéguine de Tchaïkovski. Note d’intention de Jacques Osinski Iolanta a la grâce et la légèreté d’un conte de fée. Sa brièveté, sa forme, son dénouement heureux surtout, lui donnent d’ailleurs une place à part dans l’œuvre du compositeur. Tchaïkovski en choisit lui-même le sujet d’après la pièce du dramaturge danois Henryk Herz : La Fille du roi René, qui l’avait fortement marqué. « Pour la musique c’est un sujet d’une richesse exceptionnelle qui me réchauffe et m’inspire… », notait-il en travaillant à sa composition... Son frère Modest écrivit le livret : celui-ci est comme un écrin pour la musique, un fil ténu et droit sur lequel la musique peut s’élancer. Sans subdivision en actes ou en tableaux, la trame se déroule simplement dans une sorte d’évidence fluide qui a l’élégance des rêves. L’histoire est simple et belle : élevée dans un jardin clos, à l’abri du monde extérieur, protégée par son père, Iolanta est aveugle mais elle ne le sait pas. Son père, le roi René, a interdit qu’on le lui dise. Pourtant en s’éveillant à l’amour, Iolanta guérira et parviendra à la lumière… Direction musicale Tugan Sokhiev Mise en scène Jacques Osinski Décors et costumes Christophe Ouvrard Lumières Catherine Verheyde René, Roi de Provence Mikhail Kolelishvili Robert, Duc de Bourgogne Garry Magee Le Comte Vaudémont, Chevalier de Bourgogne Akhmed Agadi Ebn Hakia, médecin maure Edem Umerov Almeric, écuyer du Roi René Sergei Semishkur Bertrand, garde du Palais Eduard Tsanga Iolanta, la fille du Roi Gelena Gaskarova Marthe, nourrice de Iolanta Anna Kiknadze Brigitte, compagne de Iolanta Eleonora Vindau Laura, compagne de Iolanta Anna Markarova Orchestre national du Capitole Chœur du Capitole Direction Alfonso Caiani Nouvelle production Cette trame offre de multiples interprétations, un symbolisme psychanalytique certain. Je crois qu’il faut faire ces lectures mais je crois aussi qu’il ne faut rien souligner : la richesse de l’opéra réside dans sa simplicité. Tout y est dit. Rien n’y est expliqué. Le conte est une porte ouverte sur l’inconscient : on le frôle, on le côtoie mais on ne l’aborde pas frontalement. En déroulant le fil de l’histoire dans sa simplicité, on voit Iolanta naître à la vie. Mettre en scène Iolanta sera, je crois, comme regarder un funambule : Iolanta s’élance des ténèbres à la lumière sous le regard des jeunes filles qui l’entourent, sous le regard de son père qui aimerait la garder entièrement sans pouvoir l’empêcher de partir. Il faut doser les effets, ne rien alourdir sous peine de perdre la grâce. HALLE AUX GRAINS 26-30 MARS 28 2 AVRIL 4 14 20H 15H 20H 15H Opéras Le livret fait une large place à la musique : des musiciens jouent pour Iolanta et les jeunes filles qui l’accompagnent, celles-ci chantent une berceuse, on entend l’appel du cor et les sons de la nature… La musique est présente sur scène comme si elle incarnait les sentiments. Elle dit ce qui ne se dit pas. Dans Iolanta, la délicatesse du livret et la force de la musique s’allient, comme si les deux frères Modest et Piotr Ilyitch Tchaïkovski s’étaient unis pour dire quelque chose de profondément intime par le biais d’une histoire universelle. Il s’agit de respecter le conte et sa légèreté et en même temps d’écouter la musique passionnée, lyrique de Tchaïkovski. Elle emporte tout. Elle est l’inconscient de Iolanta. L’espace à la fois abstrait et changeant sera comme l’espace mental de la jeune fille : c’est une serre. Dans ce jardin clos où la nature est policée, l’exubérance peut poindre, les sentiments peuvent s’échapper. Entre cette nature sauvage et ce jardin domestiqué, il y a une frontière ténue : celle qui mène de l’enfance à l’âge adulte. Tugan Sokhiev Jacques Osinski Depuis le 1er septembre 2008, Tugan Sokhiev est directeur musical de l’Orchestre national du Capitole, après avoir été pendant 3 ans premier chef invité et conseiller musical de la formation toulousaine. À seulement 31 ans, il a notamment dirigé l’Orchestre national de France, le Deutsches SymphonieOrchester de Berlin, l’Orchestre symphonique de la RAI Turin, l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam, l’Orchestre philharmonique de Munich, la Fondazione Arturo Toscanini, l’Orchestre de la Scala de Milan, l’Orchestre du Bayerische Staatsoper, et il entretient une collaboration étroite avec le Philharmonia Orchestra. Durant ses trois premières saisons à la tête de l’Orchestre national du Capitole, il a dirigé de nombreux concerts à Toulouse ainsi qu’en tournée en France et à l’étranger, et a enregistré deux disques chez Naïve. Il a été nommé « Révélation musicale de l’année » par le Syndicat professionnel de la Critique en 2006. Ces dernières saisons, il a également dirigé des opéras au Festival d’Aix-en-Provence, au Welsh National Opera, à Madrid, Houston, Luxembourg et au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg. La saison 2008/2009 voit les débuts de Tugan Sokhiev avec l’Orchestre de l’Académie Sainte-Cécile de Rome et l’Orchestre symphonique de la NHK. On le retrouve au pupitre de l’Orchestre national de France, du Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin, du Mahler Chamber Orchestra et du Philharmonia Orchestra, en plus de ses nombreux engagements au Théâtre Mariinski et avec l’Orchestre national du Capitole. Au Théâtre du Capitole : Casse-Noisette (2007) - La Dame de pique (2008) Jacques Osinski se forme à la mise en scène grâce à l’Institut Nomade de la Mise en Scène. En 1991, il crée la compagnie La Vitrine et, en 1995, reçoit le Prix du Public de la Jeune Critique pour La Faim de Knut Hamsun au Festival d’Alès. L’ombre de Mart de Stig Dagerman, créé au Festival Frictions à Dijon en 2002 puis au Théâtre de l’Aquarium à Paris et à la MC2 de Grenoble en 2004, marque un tournant dans sa carrière. Suivent des spectacles importants : Richard II de Shakespeare (2003) et Dom Juan de Molière (2005 - 2006) créés à la Maison de la Culture d’Amiens puis au Centre Dramatique National de Montreuil. En 2007, Jacques Osinski crée pour la première fois en France L’Usine du jeune auteur suédois Magnus Dahlström. Le spectacle est unanimement salué. Jacques Osinski débute à l’opéra en 2004 avec Didon et Enée dans le cadre de l’Académie européenne de musique d’Aix-en-Provence (repris lors du Festival 2006 et à l’Opéra de Lille en 2008). En 2007, il met en scène un deuxième opéra : Le Carnaval et la Folie de Destouches. Le spectacle, créé au Festival d’Ambronay, est repris à la MC2 de Grenoble puis à l’Opéra-Comique à Paris en 2008. Depuis janvier 2008, Jacques Osinski dirige le Centre Dramatique National des Alpes, succédant à Laurent Pelly. En mars 2009, il y met en scène Woyzeck de Georg Büchner. Au Théâtre du Capitole : débuts in loco 15 Opéras ELEKTRA Richard Strauss (1864-1949) La production d’Elektra signée Nicolas Joel et Hubert Monloup, créée en 1992, est de retour à la Halle aux grains avec la soprano Susan Bullock qui fera ses débuts au Capitole en sauvage héroïne de Richard Strauss. Applaudie à travers le monde avec ce rôle fétiche, Susan Bullock l’incarnera, peu de temps avant Toulouse, au Metropolitan Opera de New York. Chrysothémis sera interprétée par la soprano viennoise Silvana Dussmann, qui en 2009/2010 chante aussi L’Impératrice dans La Femme sans ombre de Strauss à Francfort et le rôle-titre de Tristan und Isolde de Wagner à Barcelone. Après Phorbas dans Œdipe en 2008, Harry Peeters incarnera Oreste. Enfin, le Capitole accueillera la mezzo-soprano Leandra Overmann en Clytemnestre, et à ses côtés, le ténor Donald Kaasch en Egisthe. Le chef Jiri Kout sera à la tête d’un orchestre gigantesque, acteur essentiel de la tragédie. Invité dans le monde entier pour des ouvrages de Strauss, Wagner et Janácek, le chef tchèque a déjà dirigé au Capitole Jenufa et Le Chevalier à la rose. Au sujet d’Elektra Le temps d’un lent crépuscule. Telle est l’indication scénique d’Hofmannsthal pour la représentation d’Elektra, pièce en un acte unique et furieux, tragédie d’une violence et d’une noirceur inouïes. Tel est aussi le nom que l’on a coutume de donner aux derniers feux de l’Empire Austro-Hongrois et de toute une Europe cosmopolite, celle des premières années du XXe siècle. C’est autour d’Elektra que se rencontrèrent en 1906 Richard Strauss et Hugo von Hofmannsthal, tous deux célèbres et à mi-parcours de leurs existences, tous deux héritiers reconnus et consacrés de la grande tradition germanique. Et Elektra scella le pacte d’une collaboration qui donna ensuite les chefs-d’œuvre que sont Le Chevalier à la rose, Ariane à Naxos, La Femme sans ombre, Hélène d’Égypte jusqu’à l’ultime Arabella, laissée inachevée par le poète, mort en 1929, mais que Strauss mena à son terme. Revenant sur le sens profond d’Elektra, Hofmannsthal écrivait à Strauss : « Se retenir à ce qui est perdu, persister éternellement, jusqu’à la mort – ou bien vivre, continuer à vivre, aller plus loin, se métamorphoser, renoncer à l’unité de l’âme en restant soi-même dans la métamorphose, être toujours un homme, sans descendre au rang de l’animal dépourvu de mémoire, tel est le thème fondamental d’Elektra, la voix d’Electre contre celle de Chrysothémis, la voix héroïque contre la voix humaine. » Elektra fait s’affronter jusqu’au sang ces deux pôles irréconciliables sans apporter de réponse. Elektra meurt de sa fidélité, Chrysothémis se renie en oubliant le passé, se contentant d’une humanité proche de l’animalité. Direction musicale Jiri Kout Mise en scène Nicolas Joel Décors et costumes Hubert Monloup Lumières Vinicio Cheli Clytemnestre Leandra Overmann Elektra Susan Bullock Chrysothémis Silvana Dussmann Egisthe Donald Kaasch Oreste Harry Peeters Le précepteur d’Oreste Peter Wimberger La confidente / deuxième servante Adrineh Simonian La porteuse de traîne Isabelle Antoine Un jeune serviteur Paul Kaufmann Un vieux serviteur Thierry Vincent La surveillante Susan Marie Pierson Première servante Nicole Piccolomini Troisième servante Margriet van Reisen Quatrième servante Marie-Adeline Henry Cinquième servante Jennifer Black Orchestre national du Capitole Chœur du Capitole Direction Alfonso Caiani Production du Théâtre du Capitole HALLE AUX GRAINS 28 AVRIL 5 MAI 2-9 16 20H 20H 15H Opéras Jiri Kout Nicolas Joel Originaire de Prague, Jiri Kout y étudie la direction d’orchestre à l’Académie de musique. Après un premier prix de direction d’orchestre aux concours de Besançon (1965) et Bruxelles (1969), il est nommé chef d’orchestre du Théâtre national Tchèque. Après son émigration à l’Ouest, il rejoint le Deutsche Oper am Rhein à Düsseldorf et est nommé chef principal invité du Bayerische Staatsoper de Munich. En 1985, il est nommé directeur musical à Sarrebruck, avant de devenir premier chef au Deutsche Oper de Berlin. En plus du répertoire slave, il dirige également des opéras de Wagner (le Ring), Hindemith (Mathis le peintre), Mozart (La Flûte enchantée), Bartók (Le Château de Barbe-Bleue) et Poulenc (Dialogues des Carmélites). Il dirige Lohengrin à l’Opéra de Leipzig, dont il devient directeur musical en 1993, tout en conservant sa fonction au Deutsche Oper de Berlin. En 1992, la presse de Prague fête « le retour triomphal au pays » de Jiri Kout au pupitre de l’Orchestre philharmonique Tchèque pour le Festival du Printemps de Prague où il est réinvité en 2000. En 1996/1997, pour son retour au Théâtre national Tchèque de Prague, il dirige Le Chevalier à la rose avec beaucoup de succès. Jiri Kout est actuellement directeur musical de l’Opéra de Saint-Gall et chef principal de l’Orchestre Symphonique de Saint-Gall. Au Théâtre du Capitole : Jenufa (2004) - Le Chevalier à la rose (2008) Après avoir dirigé le Théâtre du Capitole pendant 19 ans, Nicolas Joel prend la direction de l’Opéra national de Paris en septembre 2009. Né à Paris en 1953, il mène depuis 30 ans une carrière de metteur en scène. Très jeune, il est l’assistant de Jean-Pierre Ponnelle et de Patrice Chéreau, et débute en 1979 la mise en scène avec le Ring de Wagner à Strasbourg. Depuis, il n’est pas une grande scène internationale qui n’ait accueilli un spectacle de Nicolas Joel : San Francisco, Milan, Londres, New York, Los Angeles, Vienne… Sur les scènes françaises, il réalise, entre autres, Didon et Enée avec Jessye Norman et Un bal masqué avec Luciano Pavarotti à Paris, et la création mondiale de Montségur de Marcel Landowski à Toulouse. Depuis 1987, il entretient une fidèle collaboration avec les Chorégies d’Orange ; sa dernière production étant Faust de Gounod en 2008. De 1990 à 2009, Nicolas Joel est directeur du Théâtre du Capitole. Il fait de cette maison l’une des plus grandes scènes françaises, reconnue internationalement par la qualité de ses productions et de ses distributions. Il y signe de nombreuses productions, dont des ouvrages rarement joués : Louise (1996), Mignon (2001), Jenufa (2004), La Rondine (2005), Le Roi d’Ys (2007), Œdipe (2008), sans compter le Ring de Wagner qu’il monte entre 1999 et 2003. Comme il a débuté à Toulouse en tant que metteur en scène en 1983, c’est avec Faust de Gounod que Nicolas Joel termine sa dernière saison « capitolienne ». Nicolas Joel a reçu à deux reprises le Prix de la Critique Dramatique et Musicale ainsi qu’une Victoire de la Musique en 1996 pour Dialogues des Carmélites. Il est Chevalier de la Légion d’Honneur. 17 Opéras LA FLÛTE ENCHANTÉE DIE ZAUBERFLÖTE Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Pour clore la saison, le Théâtre du Capitole rouvre le merveilleux livre d’images qu’est cette production de La Flûte enchantée, ultime chef-d’œuvre de Mozart. Cette Flûte enchantée de Nicolas Joel avait été spécialement conçue, en 2003, pour le cadre si particulier de la Halle aux grains, alors que la cage de scène du Théâtre du Capitole était en travaux. Avec cette production, Nicolas Joel signait sa première Flûte enchantée, et confiait à Emmanuelle Favre la réalisation d’un décor à la fois inventif, esthétique et fonctionnel, inspiré de la tour du constructiviste soviétique Vladimir Tatline. Le chef d’orchestre allemand Claus Peter Flor reprend les rênes de l’Orchestre national du Capitole pour cette production qu’il dirigeait déjà lors de sa création en 2003 et de sa reprise en 2007. Toujours dans le répertoire mozartien, il était également invité au Capitole pour Les Noces de Figaro et Così fan tutte. Il dirigera une distribution entièrement nouvelle qui fera ses débuts à Toulouse. Citons la soprano suisse Rachel Harnisch qui a débuté avec le rôle de Pamina à Paris (production de Bob Wilson en 2004), Berlin et Munich, le ténor américain Eric Cutler qui a incarné Tamino notamment à New York et Houston, la basse islandaise Kristinn Sigmundsson en Sarastro, la soprano canadienne Jane Archibald, invitée régulière du Staatsoper de Vienne, dans la Reine de la nuit. Claus Peter Flor Nicolas Joel Né à Leipzig en 1953, Claus Peter Flor devient directeur musical de l’Orchestre symphonique de Berlin à 31 ans. En 1988, il débute avec l’Orchestre philharmonique de Berlin. De 1999 à 2008, il est chef principal invité de l’Orchestre symphonique de Dallas et, de 2003 à 2008, chef principal invité de l’Orchestre symphonique Giuseppe Verdi de Milan. Depuis septembre 2008, il est directeur musical de l’Orchestre philharmonique de Malaisie. Il dirige régulièrement l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, les orchestres symphoniques de Vienne, Londres, Boston, Chicago, San Francisco, New York, Dallas, Houston, de la NHK, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre de la Scala de Milan et le Philadelphia Orchestra. En 2007/2008, il dirige le Royal Scottish national Orchestra, l’Orchestre philharmonique néerlandais, l’Orchestre de la résidence de la Haye, l’Orchestre du Mai musical florentin, l’Orchestre national de Lyon et, en 2008/2009, l’Orquesta sinfónica de Valencia et l’Orchestra della Svizzera Italiana. Dans le domaine de l’opéra, il dirige des productions au Staatsoper et au Deutsche Oper de Berlin, au Nederlandse Opera, à la Monnaie de Bruxelles, et dernièrement Siegfried à l’Opéra national du Rhin (janvier 2009). Parmi ses enregistrements, citons une série Mendelssohn avec l’Orchestre symphonique de Bamberg. Au Théâtre du Capitole : Les Noces de Figaro (2002) - La Flûte enchantée (2003 et 2007) - Cosi fan tutte (2006) Après avoir dirigé le Théâtre du Capitole pendant 19 ans, Nicolas Joel prend la direction de l’Opéra national de Paris en septembre 2009. Né à Paris en 1953, il mène depuis 30 ans une carrière de metteur en scène. Très jeune, il est l’assistant de Jean-Pierre Ponnelle et de Patrice Chéreau, et débute en 1979 la mise en scène avec le Ring de Wagner à Strasbourg. Depuis, il n’est pas une grande scène internationale qui n’ait accueilli un spectacle de Nicolas Joel : San Francisco, Milan, Londres, New York, Los Angeles, Vienne… Sur les scènes françaises, il réalise, entre autres, Didon et Enée avec Jessye Norman et Un bal masqué avec Luciano Pavarotti à Paris, et la création mondiale de Montségur de Marcel Landowski à Toulouse. Depuis 1987, il entretient une fidèle collaboration avec les Chorégies d’Orange ; sa dernière production étant Faust de Gounod en 2008. De 1990 à 2009, Nicolas Joel est directeur du Théâtre du Capitole. Il fait de cette maison l’une des plus grandes scènes françaises, reconnue internationalement par la qualité de ses productions et de ses distributions. Il y signe de nombreuses productions, dont des ouvrages rarement joués : Louise (1996), Mignon (2001), Jenufa (2004), La Rondine (2005), Le Roi d’Ys (2007), Œdipe (2008), sans compter le Ring de Wagner qu’il monte entre 1999 et 2003. Comme il a débuté à Toulouse en tant que metteur en scène en 1983, c’est avec Faust de Gounod que Nicolas Joel termine sa dernière saison « capitolienne ». Nicolas Joel a reçu à deux reprises le Prix de la Critique Dramatique et Musicale ainsi qu’une Victoire de la Musique en 1996 pour Dialogues des Carmélites. Il est Chevalier de la Légion d’Honneur. 18 Direction musicale Claus Peter Flor Mise en scène Nicolas Joel Décors Emmanuelle Favre Costumes Gérard Audier Lumières Vinicio Cheli Sarastro Kristinn Sigmundsson Tamino Eric Cutler L’orateur Arttu Kataja Premier homme d’armes / deuxième prêtre Robert Chafin Deuxième homme d’armes / premier prêtre Jordan Bisch La Reine de la nuit Jane Archibald Pamina, sa fille Rachel Harnisch Première dame Christina Dietzsch Deuxième dame Julia Riley Troisième dame Ewa Wolak Papagena Teresa Grabner Papageno Rodion Pogossov Monostatos, un maure Doug Jones Orchestre national du Capitole Chœur du Capitole Direction Alfonso Caiani Solistes de la Maîtrise des Hauts-de-Seine Direction Gaël Darchen Production du Théâtre du Capitole HALLE AUX GRAINS 18-22-25-29 JUIN 20-27 20H 15H Ballets Ballets Maîtres du XXe siècle Saison russe À nos amours Giselle Carmen à Toulouse ? De Bizet à Nougaro 19 Ballets MAÎTRES DU XXe SIÈCLE En ouverture de saison, le Ballet du Capitole a choisi de rendre hommage à trois chorégraphes parmi les plus éminents et les plus novateurs du XXe siècle. Chacun d’eux, à sa façon, dégagera le ballet académique des carcans désuets qui le brident et le sclérosent afin d’en faire un art d’aujourd’hui, un art du XXIe siècle. Des déhanchements et autres asymétries balanchiniens aux images oniriques et surréalistes de l’univers de Jiri Kylian, en passant par la déstructuration du mouvement entreprise par William Forsythe, la filiation est évidente pour qui veut bien aller au-delà des apparences. THÈME ET VARIATIONS S’ouvrant sur un simple battement tendu, Thème et Variations est un ballet sans argument qui propose une suite de douze variations conçues comme le développement de pas de base de la danse classique. Dans un décor représentant une salle de danse s’ouvrant sur un jardin à la française, il présente une ballerine et un danseur noble entourés de quatre solistes féminines et de huit danseuses du corps de ballet accompagnées de leur partenaire. Chorégraphié sur le dernier mouvement (Tema con Variazioni) de la Suite n°3 pour orchestre en sol majeur op. 55 de Tchaïkovski, ce ballet a pour but, selon Balanchine, d’« évoquer cette grande période de la danse classique quand le Ballet russe prospéra avec l’aide de la musique de Tchaïkovski », d’où les « citations » de La Belle au bois dormant de Marius Petipa, aisément identifiables pour les amateurs éclairés. En 1970, Balanchine intègre Thème et Variations (avec quelques révisions) comme quatrième mouvement à la Suite n°3 qu’il chorégraphie en totalité sous le titre Tchaïkovski Suite n°3. THÈME ET VARIATIONS Musique Piotr Ilyitch Tchaïkovski Chorégraphie George Balanchine Costumes Joop Stokvis Lumières Paul Heitzmann THE VERTIGINOUS THRILL OF EXACTITUDE Entrée au répertoire Musique Franz Schubert Chorégraphie William Forsythe Costumes Stephen Galloway Scénographie et lumières William Forsythe FALLING ANGELS George Balanchine (1904-1983) Né à Saint-Pétersbourg, Georgi Melitonovitch Balanchivadzé suit la formation de l’École de Danse du Théâtre Marie - devenu le Kirov de SaintPétersbourg - avant d’entrer dans le corps de ballet de la compagnie. En 1924, Diaghilev l’engage dans les Ballets Russes dont il devient maître de ballet en 1925 ; il y affirme sa vocation de chorégraphe et débute son étroite collaboration avec Igor Stravinsky avec qui il crée plus de trente ballets. A la mort de Diaghilev en 1929, Balanchine travaille alors à Copenhague pour le Ballet Royal Danois (1930), à Londres pour les Cochran Musical Revues (1931), à Monte-Carlo (1932) et à Paris pour les Ballets 1933 au Théâtre des Champs-Élysées. A Paris, Romola Nijinski présente Balanchine à Lincoln Kirstein qui souhaite créer une école de ballet classique en Amérique : il part alors pour New York en 1933 et devient citoyen américain en 1939. Tous deux fondent la School of American Ballet (1934) qui donne successivement naissance à plusieurs compagnies dont le New York City Ballet en 1948, à la tête duquel Balanchine mène sa féconde et prestigieuse carrière. Il réalise par ailleurs des numéros dansés de comédies musicales et organise le premier Festival Stravinsky. A la mort de Balanchine, le catalogue de ses œuvres dénombre 425 chorégraphies. Il réalise sa dernière chorégraphie en 1982, Variations for Orchestra. THE VERTIGINOUS THRILL OF EXACTITUDE Créé sur le dernier mouvement de la Symphonie n°9 de Schubert, The Vertiginous Thrill of Exactitude de William Forsythe met en scène, de manière distanciée, l’héritage balanchinien du chorégraphe américain. Deux hommes et trois femmes enchaînent variations solo, pas de deux, pas de trois et ensembles. Véritable « ballet-fusée » à la fois représentatif du style de Forsythe (rapidité, virtuosité, profusion de mouvements) et très classique dans sa forme, mouvement perpétuel et tourbillonnant de douze minutes, il ne laisse pas une seconde de répit aux danseurs. Entrée au répertoire Musique Steve Reich Chorégraphie Jiří Kylián Costumes Joke Visser Lumières Kees Tjebbes Percussions Michael de Roo (leader), Arthur Cune, Jacob Goud, Hans Zonderop SYMPHONY IN D Musique Josef Haydn Chorégraphie Jiří Kylián Costumes Joke Visser Lumières Kees Tjebbes Ballet du Capitole HALLE AUX GRAINS 4-5-6-7 NOVEMBRE 7 20 20H 15H Ballets William Forsythe Né en 1949, le chorégraphe américain William Forsythe est l’un des plus en vue aujourd’hui. Danseur, il arrive sur la scène européenne à vingt ans puis devient chorégraphe-résident au Ballet de Stuttgart. En 1984, il prend la direction artistique du Ballet de Francfort, poste qu’il occupera durant 20 ans. Chorégraphe prolifique, il impose sa marque dès sa première création à Francfort (Artifact) : codes théâtraux détournés, danse survoltée, lumières affolantes. Pour Loss of Small Detail (1991), méditation chorégraphique sur l’apparition des peuplades primitives, la mémoire et le temps, il collabore avec le compositeur Thom Willems et le couturier Issey Miyake. D’autres pièces marquantes jalonnent ses années à Francfort : Gänge (1982), Impressing the Czar (1988), Limb’s Theorem (1990), Eidos : Telos (1995), Endless House (1999) et Kammer/ Kammer (2000). Parallèlement, il répond aux sollicitations de nombreuses compagnies : La Haye, Londres, Bâle, Berlin, Paris, New York et San Francisco. Suite à la fermeture du Ballet de Francfort en 2004, Forsythe crée un nouvel ensemble, plus indépendant : The Forsythe Company, basé à Dresde et Francfort. Ses créations les plus récentes sont représentées exclusivement par cette troupe. Ses chorégraphies antérieures figurent quant à elles au répertoire des compagnies les plus prestigieuses : Ballet du Kirov, New York City Ballet, Ballet de San Francisco, Royal Ballet of Covent Garden, Ballet de l’Opéra de Paris… FALLING ANGELS Une danse d’insectes affolés, à la fois démembrée et harmonieuse. Huit interprètes en symbiose sur une musique hypnotique jouée en direct par cinq percussionnistes. C’est Falling Angels, pièce envoûtante créée en 1989 par Jirí Kylián sur la partition Drumming de Steve Reich. Extrêmement technique, Falling Angels en appelle à toutes les qualités des danseurs. L’intuition esthétique de Kylián crée ici des corps agiles et acrobates pris par une transe africaine. SYMPHONIE IN D Quand, pendant la tournée 1976 du Nederlands Dans Theater, Jiri Kylián présente Symphony in D, basée sur deux mouvements de la Symphonie n° 101 de Haydn « L’Horloge », il aurait pu difficilement prévoir que ce ballet deviendrait un succès sur la scène internationale. Par la suite, le chorégraphe prolonge la pièce en ajoutant deux mouvements (le dernier mouvement de la Symphonie n° 73 « La Chasse » et le troisième mouvement de la Symphonie n° 101). Aujourd’hui, elle est dansée par de nombreuses compagnies en Europe et à travers le monde. Cette pièce peut être comprise comme un commentaire affectueux, insouciant et ironique du monde de la danse, de ses ballerines et de sa beauté lointaine. Le moment où les numéros, soi-disant divins, n’atteignent pas l’accomplissement attendu : voici la source de la comédie de Jiri Kylián, quoique sa chorégraphie conserve parfaitement la structure traditionnelle des grandes œuvres de danse auxquelles il se réfère. Jiří Kylián Né à Prague en 1947, Jiří Kylián étudie à la Royal Ballet School de Londres, avant de rejoindre, en 1968, le Ballet de Stuttgart dirigé par John Cranko. En 1973, il est invité au Nederlands Dans Theater (NDT) en tant que chorégraphe ; il débute avec Viewers, Stoolgame et La Cathédrale engloutie. En 1975, il quitte le Ballet de Stuttgart pour travailler exclusivement avec le NDT dont il devient directeur artistique. En 1978, il obtient une renommée internationale avec Sinfonietta, sur la musique de son compatriote Leoš Janácek. Symphonie de Psaumes (1978), Stamping Ground (1983) et L’Enfant et les sortilèges (1984) contribuent notamment à renforcer sa renommée. Avec les années, il vient à des ballets abstraits et souvent surréalistes : No More Play (1988), Falling Angels (1989), Sarabande (1990), Petite Mort (1991)… Il met en place une structure d’organisation unique au sein du NDT, ajoutant deux nouvelles dimensions à la compagnie : le NDT I est rejoint par le NDT II en 1978 (danseurs âgés de 17 à 22 ans) et le NDT III en 1991 (danseurs âgés de 40 ans et plus). En 1995, Jiří Kylián fête ses vingt ans à la tête du NDT en créant Arcimboldo, qui réunit les danseurs des NDT I, II et III. Parmi ses dernières créations pour le NDT, citons Vanishing Twin (NDT I) et Gods and Dogs (NDT II) en 2008. Pour l’Opéra de Paris, il crée Doux Mensonges (1999) et Il faut qu’une porte (2004). En 1999, Jiří Kylián quitte le poste de directeur artistique du NDT mais conserve son statut de chorégraphe résident et de conseiller artistique. 21 Ballets SAISON RUSSE Le Ballet du Capitole met la Russie à l’honneur au travers des chorégraphies de Marius Petipa, Vassili Vaïnonen et Leonid Lavroski. Brillant et spectaculaire Pas de deux de Flammes de Paris, somptueux et jubilatoire Grand pas classique de Paquita et Pas de deux du Corsaire rendu célèbre dans le monde entier par Rudolf Noureev, autant d’hommages au grand ballet pétersbourgeois. Entretien avec Nanette Glushak Pourquoi avez-vous décidé de consacrer un programme à l’école russe de ballet ? Par là, avez-vous voulu rendre hommage au Russe George Balanchine avec qui vous avez travaillé lorsque vous étiez danseuse au New York City Ballet ? Tout d’abord, 2009 est l’année de la France en Russie et 2010 sera l’année de la Russie en France. Donc, à ce double titre, il me paraissait indispensable de rendre hommage à l’une des écoles de ballet les plus émergentes qui soit. Il est vrai qu’avec le programme « Saison russe », dont trois pièces sur cinq sont de Marius Petipa, j’ai voulu rendre hommage au fécond chorégraphe marseillais que George Balanchine considérait comme son maître et comme l’un des chorégraphes les plus créatifs. Paquita, Le Corsaire, Raymonda est un répertoire que je connais très bien car je l’ai très souvent dansé à l’American Ballet Theatre (ABT). Il nous avait été transmis par Ann Marie Holmes qui l’avait elle-même appris de Constantin Sergueïev et de Natalia Dudinskaya. Par la suite, Natalia Makarova et Mikhaïl Baryshnikov, qui furent les grandes Étoiles de l’ABT que l’on sait nous transmirent, lorsqu’ils passèrent à l’ouest, leur propre version de ces ballets. Personnellement, j’ai souvent dansé Paquita dans les versions de Rudolf Noureev et de Natalia Makarova, ainsi que Raymonda dans les versions de Noureev et de Balanchine. Pouvez-vous nous rappeler ce qui caractérise, avant tout, cette école russe ? Elle se caractérise avant tout par un important travail du haut du corps qui est beaucoup moins présent dans les écoles française et italienne. L’école russe estime que les bras, les mains sont aussi importants que les pieds chez les danseurs classiques et qu’il faut donc leur consacrer une attention et un travail particuliers. Ils doivent être libres, grands, expressifs. Lorsque j’étais à l’école de Ballet à New York, tous les professeurs qui entouraient Balanchine, étaient des Russes, anciens danseurs du Kirov. Par conséquent, c’est à cette école russe que j’ai été formée. C’est d’ailleurs cet enseignement, systématisé plus tard par Agrippina Vaganova, que Michel Rahn et moi-même transmettons à nos danseurs du Capitole car il nous paraît excellent. Marius Petipa est très présent dans le programme « Saison russe ». Que représente-t-il pour vous au juste ? Comme Balanchine, je le trouve d’une créativité et d’une inventivité incroyables pour son époque. En outre, bien que ce fût un homme, il avait une connaissance incroyable de la technique des pointes et, à ce titre, il a su créer des chorégraphies époustouflantes pour les ballerines. Propos recueillis par Carole Teulet RAYMONDA 3e acte Musique Alexander Glazounov Chorégraphie Marius Petipa adaptée par Nanette Glushak Costumes Joop Stokvis FLAMMES DE PARIS Pas de deux Musique Boris Assafiev Chorégraphie Vassili Vaïnonen adaptée par Nanette Glushak Costumes Joop Stokvis ROMÉO ET JULIETTE Pas de deux : scène du balcon Musique Sergeï Prokofiev Chorégraphie Leonid Lavrovski adaptée par Nanette Glushak Costumes Joop Stokvis LE CORSAIRE Pas de deux Musique Riccardo Drigo, Yuli Gerber et Boris Vietinghoff-Schell Chorégraphie Marius Petipa adaptée par Nanette Glushak Costumes Joop Stokvis PAQUITA Grand Pas classique Musique Ludwig Minkus Chorégraphie Marius Petipa adaptée par Nanette Glushak Décors Farouk Ratib Costumes Joop Stokvis David Coleman David Coleman dirige les principaux orchestres anglais ainsi que dans les grands opéras et festivals internationaux. Invité à rejoindre le Festival de Danse de Londres, il est ensuite nommé chef principal invité de l’English National Ballet. Durant des années, il dirige pour le Ballet de l’Opéra de Paris. Il est invité par les ballets de la Scala de Milan, du Staatsoper de Berlin et de Vienne, du Semperoper de Dresde, de l’Opéra de Leipzig, de Rome (pour lequel il dirige de nombreux ballets du répertoire russe en 2009) et par le Royal Ballet de Birmingham. Durant des années, il est le directeur musical de la compagnie de Noureev : Rudolf Noureev and friends. Il dirige de nombreuses créations des pièces du chorégraphe ainsi que lors de la plupart des Festivals Noureev à Londres. Compositeur, il reçoit un accueil chaleureux pour sa pièce Evocation of summer, commandée par l’Orchestre Colonne. L’Opéra de Paris lui demande d’écrire la partition de Paquita, à partir de l’original de Deldevez, pour une nouvelle version du ballet créée en 2001. En 2008, il écrit une nouvelle version de La Bayadère et réalise une réorchestration de Giselle pour la création mondiale de la version de David Dawson au Semperoper de Dresde. 22 Ballet du Capitole Orchestre national du Capitole Direction musicale David Coleman Entrées au répertoire HALLE AUX GRAINS 23-24-26-27 DÉCEMBRE 26-27 20H 15H Ballets Marius Petipa (1818-1910) Marius Petipa est formé au Conservatoire de danse de Bruxelles par son père. Il débute à neuf ans à la Monnaie de Bruxelles. Engagé comme premier danseur à Saint-Pétersbourg en 1847, il reste au service du Ballet impérial russe jusqu’à sa retraite en 1904 : il se produit jusqu’en 1868, devient maître de ballet en titre en 1869, enseigne à l’école de danse qu’il dirige de 1855 à 1887. Il fait souche en Russie où ses deux épouses et l’une de ses filles sont danseuses. S’il est un bon danseur, c’est en tant que chorégraphe qu’il donne toute sa mesure, signant une soixantaine de ballets et les danses d’une trentaine d’opéras. Outre les œuvres originales, il reprend le répertoire qui à l’époque disparaît de l’affiche du reste de l’Europe : il adapte au goût pétersbourgeois et à l’évolution de la technique les ballets de J. Dauberval, Perrot et Saint-Léon. Surtout, il monte plusieurs versions de Giselle en lui donnant la structure qu’on lui connaît aujourd’hui. Il propose une majorité de ballets à thème fantastique (Casse-Noisette, Le Lac des cygnes…), s’inspirant notamment des contes de Charles Perrault (La Belle au bois dormant, Cendrillon, Barbe-Bleue…). Il établit d’emblée un canevas précis de l’action et commande à ses compositeurs (L. Minkus, P. I. Tchaïkovski…) une partition qui doit répondre à ses exigences stylistiques et musicales. Il développe le grand ballet, en trois ou quatre actes. Diffusée hors de Russie après sa mort, son œuvre constitue à la fin du XXe siècle l’essentiel du répertoire de toute compagnie classique. Vassili Vaïnonen (1901-1964) Élève de V. Ponomariov à l’école de danse de Petrograd, il est danseur de 1919 à 1938 au Théâtre d’opéra et de ballet de Leningrad. Il est chorégraphe dans ce même théâtre à partir de 1935 puis au Bolchoï (1946-1950 et 1954-1958). Il commence à chorégraphier dès les années 1920 et crée en 1930 L’Age d’or avec L. Yakobson et Vladimir Tchesnakov. Son grand succès reste Flammes de Paris (1932) avec des danses d’ensemble (l’insurrection populaire) et celles de diverses provinces françaises. Sa version de Casse-Noisette (1934) est très connue en Russie ainsi que quelques comédies dont Mirandolina (d’après La Locandiera de C. Goldoni, 1949, au Bolchoï). Parmi ses autres chorégraphies figurent Les Jours des partisans (1937), Militsa (1947) et Gayaneh (1957). Leonid Lavroski (1905-1967) Élève de V. Ponomariov à l’école de danse de Petrograd, Leonid Lavroski est engagé dès 1922 au Théâtre d’opéra et de ballet (Mariinski) et danse aussi de 1922 à 1924 dans le Jeune Ballet de Balanchivadze (G. Balanchine). Il signe ses premières chorégraphies pour l’école de danse dès 1928. Directeur du Ballet du Maly (1935-1938), du Kirov (1938-1944), du Bolchoï (1944-1956 et 1960-1964), chorégraphe le plus célèbre du style drambalet (terme employé en Russie pour désigner un type de ballet narratif), il crée de grands ballets chargés de passion, où la danse est entremêlée de pantomime et dont le meilleur exemple est son Roméo et Juliette sur la musique de Serge Prokoviev (1940). Il est aussi auteur de Fadette (1934), d’après La petite Fadette de George Sand et sur la musique de Sylvia de L. Delibes, et du Prisonnier du Caucase (1938). Il se distingue toutefois des autres chorégraphes du drambalet par son goût pour la musique, ce qui le pousse dans les années 1960 à se tourner vers S. Rachmaninov (Paganini, 1960) et B. Bartók (La Ville nocturne, 1961). Leonid Lavroski se conforme au style officiellement consacré par obligation plutôt que par prédilection. Il fait cependant revivre au Kirov et au Bolchoï les grands ballets du répertoire classique : Giselle, Raymonda. Après avoir quitté le Bolchoï en 1964, il dirige la compagnie Ballet sur glace. 23 Ballets À NOS AMOURS Interprète de personnages ténébreux et romantiques, touchants, cyniques ou charmeurs, Kader Belarbi, Étoile de l’Opéra de Paris, sera au cœur de ce troisième programme. Le Ballet du Capitole accueillera le danseur exceptionnel pour La Pavane du Maure de José Limón, mais aussi le chorégraphe talentueux déjà auteurs de nombreuses pièces. Pour la compagnie toulousaine, Kader Belarbi créera À nos amours où il retracera, à travers un couple, les différents âges d’une vie. La compagnie interprètera également une nouvelle version des Liens de table, créé initialement par le chorégraphe pour le Ballet du Rhin en 2001. Pour clôturer ce programme, le Ballet du Capitole reprendra la merveilleuse pièce de Uwe Scholz : Beethoven 7. Entretien avec Kader Belarbi À quel(s) style(s) chorégraphique(s) vous rattachez-vous ? J’ai mêlé, tout au long de ma carrière de danseur et de chorégraphe, des écoles, des styles et des inspirations. De par mon expérience, avec toutes ces potentialités acquises, je recherche l’union d’une technique classique de base et d’une sensibilité contemporaine. L’axe de mon travail chorégraphique est l’utilisation du vocabulaire classique, colonne vertébrale et véhicule d’une technique certaine qui peut ensuite s’ouvrir à d’autres aventures. Je conçois l’héritage historique en explorant la danse passée dans le désir de se réapproprier une danse d’aujourd’hui. (…) Vous avez créé Liens de table en 2001 pour le Ballet du Rhin. Dans quelle mesure cette pièce est-elle une re-création ? Cette reprise est la possibilité de revenir sur mon propos chorégraphique, de resserrer sa dynamique en intensifiant les échanges entre les personnages et en accentuant la densité de la danse. Mais les pas ne sont pas le plus important, comment les éprouver et les dévoiler est au cœur de ma démarche. Les trois pièces qui vont composer la soirée qui vous est consacrée - que ce soit, aussi bien, en tant que chorégraphe qu’en tant qu’interprète - parlent des liens, des relations - de quelque ordre qu’ils soient - qui se tissent, se nouent entre les êtres. Pourquoi ce fil conducteur ? Je me suis aperçu que le thème du lien se trouve finalement récurrent sur un certain nombre de mes ballets. J’ai donc voulu réunir certaines reprises comme plusieurs créations sur ce thème, aussi bien pour le Ballet du Capitole comme pour la Comète à Châlons-en-Champagne à qui je propose aussi un programme avec une autre vision et qui sera dansé, cette fois, par des danseurs contemporains. Aussi, l’une des raisons est que je travaille souvent la danse comme un outil de relation à l’autre, une reconnaissance, un échange, une révélation et une présence. Finalement, je suis un amoureux de la rencontre, de l’artisanat, de la puissance poétique et émotive qui révèlent le geste dansé. Certaines personnes estiment que La Pavane du Maure de José Limón est un ballet un peu désuet aujourd’hui : que diriez-vous pour les convaincre du contraire ? Il me semble que La Pavane du Maure de José Limón fait partie de ces ballets où quand vous enfilez l’un des costumes, la magie s’opère pour investir et animer une histoire éternelle. Malgré certaines altérations, il faut regarder les interprétations passées qui se nourrissent entre elles et agir pour donner une autre intentionnalité et tonalité dans l’acte dansé de ce ballet. LIENS DE TABLE Re-création pour le Ballet du Capitole Musique Dmitri Chostakovitch Chorégraphie et scénographie Kader Belarbi Costumes Michaela Buerger Lumières Sylvain Chevallot À NOS AMOURS Création Musique Gabriel Fauré, Reynaldo Hahn, Zoltán Kodály, Arvo Pärt, Maurice Ravel Chorégraphie et scénographie Kader Belarbi Costumes Michaela Buerger Lumières Sylvain Chevallot LA PAVANE DU MAURE Entrée au répertoire Musique Henry Purcell arrangée par Simon Sadoff Chorégraphie José Limón Costumes Pauline Lawrence BEETHOVEN 7 Musique Ludwig van Beethoven Chorégraphie, costumes et lumières Uwe Scholz Décors Uwe Scholz, d’après la toile de Morris Louis Beta Kappa Propos recueillis par Carole Teulet Ballet du Capitole Kader Belarbi Né en 1962, Kader Belarbi entre à l’École de danse de l’Opéra en 1975 puis est engagé dans le corps de ballet en 1980. En 1989, à l’issue de la La Belle au bois dormant (Rudolf Noureev), il est nommé Étoile. La même année, il reçoit le Prix Nijinski. Son registre est vaste et comprend notamment des pièces de G. Balanchine, J. Robbins, K. MacMillan, R. Petit, M. Ek, M. Béjart, A. de Mille, J. Kylián, A. Preljocaj, P. Bausch. Il crée notamment Magnificat de John Neumeier en 1987, Sélim de Michel Kelemenis en 1995 et Signes de Carolyn Carlson en 1997. Il commence à chorégraphier dès 1985: Salve regina puis Le bol est rond (pas de deux pour Marie-Claude Pietragalla et lui-même) et Premier envol (1994) pour Jérémie Bélingard. Parmi ses créations figurent Liens de table pour le Ballet du Rhin (2001), Les Hauts de Hurlevent (2002) pour le Ballet de l’Opéra de Paris, Les Epousés (2004) pour Nicolas Leriche, Wilfried Romoli et la comédienne Norah Krieff, Bach Suite 2 (2004), La Bête et la Belle (2005) pour les Grands Ballets Canadiensde Montréal et Entrelacs pour le Ballet national de Chine (2007). Durant la saison 2009/2010, il est artiste associé à la scène nationale La Comète de Châlons-enChampagne. Kader Belarbi est Chevalier de la Légion d’Honneur (2008). 24 HALLE AUX GRAINS 12-13-16-17 FÉVRIER 13-14 20H 15H Ballets José Limón Né de parents mexicains émigrés aux États-Unis en 1915, José Limón découvre la danse à l’âge de vingt ans. Il intègre la compagnie Doris Humphrey Charles Weidman (1930-1940) où il deviendra danseur principal (1942-1943). Ses premiers essais chorégraphiques sont récompensés par le Bennington College (1937). Démobilisé pendant la Seconde Guerre mondiale, il fonde en 1946 sa propre compagnie, sous la direction artistique de D. Humphrey (1946-1958) qui y crée notamment Lament for Ignacio Sánchez Mejías, Day on Earth, Ruins and Visions, en lui offrant les rôles les plus marquants de sa carrière. Il se produit et enseigne à l’American Dance Festival (1948-1968). Il est invité à joindre le nouveau département danse de la Juilliard School (1951). La compagnie Limón tourne dans le monde entier (1954-1973) et poursuit après sa mort une double activité artistique et pédagogique sous la direction artistique de C. Maxwell à partir de 1978. L’œuvre du chorégraphe décrit l’éloignement de l’homme d’un état d’équilibre originel pour en exalter l’espoir de rétablissement. La force motrice de son projet créatif réside dans cette oscillation fondamentale de l’être humain. Elle trouve sa meilleure expression dans les pièces d’inspiration religieuse dont Missa Brevis (1958) est la clef de voûte. Nourrie des références à ses modestes origines mexicaines, sa démarche implique aussi une forte dimension sociale qui dénonce la violence et l’injustice (La Malinche, 1949). Il met en scène des personnages empruntés à l’histoire et à la littérature (La Pavane du Maure, 1949). BEETHOVEN 7 Parmi les plus belles œuvres de Uwe Scholz, surdoué de la danse et chorégraphe néoclassique incontournable, Beethoven 7 est une transposition chorégraphique remarquable de la partition de Beethoven. « J’ai déjà travaillé sur la Septième Symphonie de Beethoven en 1991 avec le Ballet de Stuttgart et, en 1993, avec le Ballet de Leipzig. Et pourtant, l’approche de cette œuvre est toujours différente et nouvelle pour la simple et bonne raison que le temps ne peut passer sans laisser son empreinte. Je m’intéresse surtout aux « programmes intérieurs » des compositions, aux « biographies intérieures » des compositeurs. J’essaie de les ressentir et de les traduire dans une autre langue : celle du mouvement, de la scène, de la lumière. (…) » Uwe Scholz Uwe Scholz (1958-2004) Né en Allemagne en 1958, Uwe Scholz étudie la danse au Landestheater de Darmstadt et entre, en 1973, à l’école du Ballet de Stuttgart dirigée par John Cranko. En 1979, il intègre le Ballet de Stuttgart, où Marcia Haydée lui demande de chorégraphier plusieurs pièces, avant de l’engager en 1980 comme chorégraphe permanent. En 1985, il est nommé directeur artistique du Ballet de Zurich, où il reçoit un accueil triomphal pour La Création (Haydn). A Leipzig, où il crée des chefsd’œuvre comme Amerika et Le Lac des cygnes, il est nommé directeur-chorégraphe du Ballet en 1991, professeur de chorégraphie au conservatoire de musique et d’art dramatique en 1993, puis il devient directeur artistique de l’École de l’Opéra en 1997. Uwe Scholz fut également chorégraphe pour l’opéra et assistant-metteur en scène pour le cinéma et le théâtre. Il a créé un répertoire de plus de 100 ballets, notamment pour le Ballet de l’Opéra de Vienne, le Ballet de la Scala de Milan, le Ballet de Stuttgart, les Ballets de Monte-Carlo, le Nederlands Dans Theater. Son œuvre chorégraphique, dite néoclassique, à la fois classique et théâtrale, s’inspire des partitions de Mozart, Wagner, Stravinsky, de la musique Renaissance et contemporaine, comme celle de Pierre Boulez. Il a reçu notamment le prix « Ommagio alla Danza » à Venise en 1987 pour l’ensemble de sa carrière et le « Grand Prix allemand de la danse » à Essen en 1999. 25 Ballet Ballets GISELLE Nanette Glushak, directrice de la danse du Ballet du Capitole, a souvent interprété le rôle de Myrtha à l’American Ballet Theatre de New York. Tout en étant très personnelle, sa vision de Giselle renoue avec les légendes et les récits originels. Note de Nanette Glushak Giselle est l’incarnation de la fragilité. Cependant, son désir de danser triomphe sans cesse de cette fragilité. À la fin du premier acte, elle semble même faire peur aux paysans. Elle est possédée par la danse comme on pourrait l’être par le diable. Et c’est justement pour cela que dans ma version, j’ai voulu qu’à ce moment-là, toute l’assistance, y compris sa propre mère, se tienne loin d’elle. À cette époque-là, dans les campagnes, on croyait très fermement à cette idée de possession diabolique qui pouvait se transmettre au contact des « possédés ». On faisait donc attention de se tenir bien loin de ceux qu’on croyait sous l’emprise du diable ou d’une quelconque malédiction. L’amour de Giselle, la jeune paysanne, et d’Albrecht, jeune aristocrate, est par nature un amour impossible. A la fin du premier acte, il aura raison de la vie même de Giselle, désastre absolu. De nombreuses versions de Giselle expliquent que lorsqu’elle tente de se suicider, elle se blesse avec l’épée d’Albrecht. Je trouve plus convaincant de lui faire perdre exclusivement la raison. Giselle, alors, devient l’égale des grandes héroïnes de la tragédie et de l’opéra. Malgré leur apparence si gracieuse, il ne faut pas oublier que les Wilis sont des sortes de vampires qui cherchent à se venger des hommes qui ont causé leur perte et à s’emparer de leur vie. Au lieu de sucer le sang de leurs victimes, c’est de leur énergie qu’elles les dépossèdent. D’ailleurs comme les vampires, la lumière du jour les fait s’enfuir. Au deuxième acte, Giselle danse avec Albrecht, ultime preuve de son amour et de son pardon. En le sauvant, elle résiste à tout désir de vengeance, qui est la seule raison d’être des Wilis, et sauve alors sa propre âme. Voilà qui est sans doute une fin heureuse… Musique Adolphe Adam et Johann-Friedrich Burgmüller Chorégraphie Nanette Glushak, d’après Jules Perrot et Jean Coralli (1841) et la version de Marius Petipa (1887) Décors Farouk Ratib Costumes Joop Stokvis Lumières Allain Vincent Ballet du Capitole Orchestre national du Capitole Direction musicale Philippe Béran Philippe Béran Né à Genève en 1962, Philippe Béran mène parallèlement des études musicales et scientifiques avant de se consacrer à la direction d’orchestre. En 1990, il obtient un prix de direction d’orchestre au conservatoire de Genève. Il partage alors ses activités entre la direction d’orchestre (Camerata de Genève - Orchestre de chambre de l’Université de Genève, Orchestre du Collège de Genève - dont il assure la direction depuis 1990) et l’enseignement au niveau supérieur (mathématiques, physique et musique). Avec ces formations, il réalise de nombreux enregistrements d’opéras pour enfants, de musique symphonique et de chambre. De 1997 à 2000, il est chef d’orchestre associé de l’Opéra de Bordeaux. D e p u i s 2 0 0 2 , i l e st re s p o n s a b le d e l’ a c t i o n pédagogique de l’Orchestre de la Suisse Romande et de l’Orchestre de chambre de Lausanne. Il dirige des productions pour le jeune public au Festival de Lucerne et à celui de Montreux. Lors de cinéconcerts, il accompagne la projection de films en direct. Il dirige de nombreux ballets, en Suisse et à l’étranger, pour le ballet du Grand Théâtre de Genève, de l’Opéra de Paris, le New York City Ballet et le Ballet royal de Suède. En 2008, il inaugure le nouvel opéra de Pékin avec l’Orchestre national de Chine et le Ballet de l’Opéra de Paris. Nanette Glushak Née à New York, Nanette Glushak reçoit la totalité de sa formation à l’École de l’American Ballet avant de rejoindre la troupe du New York City Ballet à l’âge de 16 ans, sur l’invitation de George Balanchine. En 1970, elle devient membre de l’American Ballet Theatre et, deux ans plus tard, y est promue soliste. En 1983, sur la recommandation de Peter Martins, directeur du New York City Ballet, elle devient codirectrice du Fort Worth Ballet (Texas) avec Michel Rahn et pendant quatre ans, remonte le répertoire de Balanchine et celui du Kirov. Elle est également directrice de l’Ecole du Fort Worth Ballet. Depuis 1987, Nanette Glushak remonte le répertoire de Balanchine, ainsi que le répertoire classique, et est invitée en tant que professeur dans de nombreuses compagnies européennes. En 1989, elle est engagée comme directrice artistique du Scottish Ballet à Glasgow. Nanette Glushak est directrice de la danse au Ballet du Capitole depuis 1994 et, depuis lors, remonte pour la compagnie toulousaine de nombreuses œuvres de Balanchine. Elle a également obtenu un vif succès avec son adaptation du grand ballet romantique Giselle, ainsi qu’avec Don Quichotte et Coppélia. 26 CASINO THÉÂTRE BARRIÈRE 2-3 AVRIL 3-4 20H 15H Ballets CARMEN À TOULOUSE ? DE BIZET À NOUGARO Après Roland Petit ou Mats Ek, Davide Bombana affronte le mythe de Carmen et offre aux danseurs du Capitole une pièce à la mesure de leur talent dramatique. Si le chorégraphe italien ne souhaite pas donner d’ancrage de temps ni de lieu à l’action de sa pièce, il accorde à l’instar des librettistes de l’opéra de Bizet, une place importante au personnage de Micaëla, contrepoint symbolique à Carmen. Centré sur les thèmes de la fatalité, de la passion et du désir de liberté, il met en scène toute la fureur de cette tragédie dans une succession de onze tableaux. Premier soliste et aujourd’hui maître de ballet au Capitole, Luca Masala se consacre également à la chorégraphie depuis quelques années. De sa rencontre avec la musique et les mots de Claude Nougaro est né un hommage sensible au chanteur. CARMEN Musique Georges Bizet, Rodion Shchedrin, les Tambours du Bronx et Meredith Monk Chorégraphie Davide Bombana Montage sonore Silvio Brambilla Décors, costumes et lumières Dorin Gal CARMEN CHIMÈRE « Pour Carmen, je me suis à la fois inspiré de la nouvelle de Mérimée et de l’opéra de Bizet. Cependant, je n’ai pas cherché à illustrer l’histoire de Mérimée mais plutôt à isoler les thèmes qui me paraissent les plus puissants, comme le destin, le sens de la fatalité, la violence des rapports humains, l’amour qui dévore et détruit… Dans la nouvelle de Mérimée, Don José tue Carmen, non pas car elle est amoureuse du torero (…) mais parce qu’il sent qu’il ne pourra jamais « domestiquer » son caractère, l’apprivoiser, pas plus qu’il ne parviendra à s’emparer de sa liberté qui l’effraie et qu’il ne comprend pas. Cela fait de Don José, tout comme Carmen, une instance dominatrice. (…) Leur amour devient une confrontation de pouvoir qu’aucun des deux ne veut perdre. De l’opéra de Bizet, j’ai repris l’idée du rôle de Micaëla vu comme un complément dramatique à celui de Carmen. (…) J’ai aussi repris l’aspect de la nature libre de Carmen en présentant Escamillo non pas comme une personne mais comme une représentation surréelle de la sexualité, ce que Don José craint le plus. En effet, ce n’est pas un autre homme, un rival potentiel qu’il craint mais plutôt un côté de Carmen dont il ne peut s’emparer. L’obsession de Carmen pourrait presque être un souhait de Don José, être pris dans une passion puissante et écrasante de façon à échapper à la routine quotidienne, calme et silencieuse de l’existence, même si à la fin tout prend plus d’importance qu’il ne l’aurait pensé. » Re-création pour le Ballet du Capitole Davide Bombana Davide Bombana Davide Bombana étudie à l’école de danse de la Scala de Milan où il est promu soliste. Il se produit comme danseur principal dans les ballets de Béjart, Tetley, Noureev, Robbins, Balanchine… Il poursuit sa carrière au Ballet de Pennsylvanie, au Scottish Ballet de Glasgow, au London Festival Ballet, et revient comme invité à la Scala de Milan dans Roméo et Juliette de J. Cranko et Proust de R. Petit. De 1986 à 1991, il est danseur principal au Bayerische Staatsballet de Munich où il interprète les rôles principaux des ballets de Neumeier, Ashton, Cranko, Bintley et Wright. De 1991 à 1998, il y occupe la fonction de maître de ballet et collabore alors avec Kilián, Van Manen, Preljocaj, Martins et Tharp. Chorégraphe, il crée notamment pour la compagnie Sonata, Schönberg op. 4, Luigi Nono Project… En 1998, il prend la direction de la compagnie Maggio Danza de Florence, où il crée Teorema. Davide Bombana chorégraphie des pièces pour de nombreuses compagnies internationales : Kunst der Fugue (Ballet du Rhin), Lolita (Grand Ballet de Genève), La Septième Lune (Ballet de l’Opéra de Paris), Cinderella (Aalto Ballett Theater d’Essen), Carmen (Ballet du Capitole), Harpsichord Concerto (New York Choreographic Institute, avec des danseurs du New York City Ballet). En 1998, il reçoit le Benois de la Danse à Moscou pour Le Songe, puis, en 2004, le prix Danza & Danza du « meilleur chorégraphe italien à l’étranger » pour Lolita, La Septième Lune et L’Art de la Fugue. 2009/2010 : création pour le Thüringen Ballett de Gera Musique Dmitri Chostakovitch et Tommaso Antonio Vitali Chorégraphie Michel Rahn Lumières Paul Heitzmann Costumes Nanette Glushak NOUGARO Musique Claude Nougaro et Arvo Pärt Chorégraphie Luca Masala Décors Farouk Ratib Costumes Marianne Rigal Lumières Paul Heitzmann Vidéo Rodolphe Lucas et David Herrero Ballet du Capitole CASINO THÉÂTRE BARRIÈRE 14-15 MAI 15-16 27 20H 15H Ballets CHIMÈRE Michel Rahn Pendant vingt-cinq ans d’une carrière internationale, Michel Rahn a été premier danseur pour le Ballet royal de Flandre, le Nederlands Dans Theater, le Grand Ballet de Genève, le North Carolina Dance Theater, l’Alberta Ballet, où il fut l’interprète de chorégraphes tels que Balanchine, Kylián, Van Manen, Cullberg, Van Dantzig, Robbins, Tudor, Czarny, Dollar et De Mille. Il danse aussi de nombreux rôles du répertoire classique, de Petipa à Bournonville. En 1981, il fait ses débuts de chorégraphe et a créé depuis une trentaine d’œuvres classiques et contemporaines dont La Belle au bois dormant pour le Ballet du San Carlo de Naples ; Casse-Noisette pour le Fort Worth Ballet, qu’il dirige avec Nanette Glushak de 1982 à 1986 ; Aquarelle pour le Scottish Ballet, Ganesh pour le Ballet national de Norvège, Casse-Noisette pour l’Opéra de Nice en 2008, ainsi que plusieurs ouvrages pour le Ballet du Capitole dont il est, aujourd’hui, professeur et assistantdirecteur : L’Oiseau de feu en 1996, Casse-Noisette en 1997, Espèces en voie de disparition et La Belle au bois dormant en 1999, Chimère en 2007. Professeur depuis 1976, Michel Rahn est régulièrement invité dans de nombreuses compagnies comme le Ballet royal de Flandre, le Scottish Ballet, le Ballet national de Hollande, le Ballet de la Scala de Milan, le Bayerisches Staatsballett, le Ballet du Rhin, le Stuttgarter Ballett, le Royal Ballet d’Angleterre… NOUGARO Entretien avec Luca Masala Vous avez créé Nougaro en 2006, l’avez-vous remis sur le métier pour cette nouvelle programmation ? Oui, bien entendu. D’ores et déjà, je l’ai traité moins comme un hommage et plus comme un ballet. Je veux dire par là qu’il y a moins de textes et plus de danse. Il y a trois ans, j’étais encore danseur et je n’avais pas l’expérience « distanciée » de maître de ballet, de répétiteur que j’ai aujourd’hui. J’ai voulu dépouiller mon ballet. Je trouve qu’il contenait trop de pas. Avec Nougaro, j’aimerais que tout un chacun y trouve son compte ; le néophyte aussi bien que l’amateur éclairé. Là, j’estime que j’aurai rempli ma tâche. Je suppose que le choix des chansons ne s’est pas fait au hasard. Par quoi a-t-il été motivé ? En tant que chorégraphe, je me suis avant tout intéressé aux chansons qui me parlaient musicalement. Le hasard d’une rencontre m’ayant fait découvrir Nougaro à Toulouse ; ma culture italienne et mes années de danseur passées en Allemagne ont fait que je ne le connaissais pas avant. Je ne vous cacherai pas que j’ai été un peu déçu lorsque mes amis français m’ont dit que j’avais choisi parmi les plus connues des chansons du poète toulousain car j’aurais bien aimé faire découvrir au public des pièces un peu plus confidentielles. Mais musicalement, elles me convenaient parfaitement et c’est pour cela que je n’ai rien changé à mon choix initial. Aujourd’hui, je me dis que la grande popularité de ces chansons a permis de toucher un large public et c’est sûrement là l’essentiel. Propos recueillis par Carole Teulet Luca Masala Luca Masala débute sa carrière à 17 ans au Ballet royal de Flandre, puis on le retrouve soliste au Ballet national de Nancy et au Ballet du Staatstheater de Wiesbaden. En 1995, il est nommé premier soliste au Ballet national de Bavière et en 2000, au Ballet du Capitole. Son répertoire se compose de nombreux ballets de F. Ashton, G. Balanchine, P. Bart, M. Béjart, J.-C. Blavier, J. Cranko, N. Christe, M. Ek, W. Forsythe, J. Kylián, P. Martins, J. Neumeier, R. Noureev… Ces dernières années, il remporte un grand succès dans des rôles de premier plan : Armand dans La Dame aux camélias et le Prince dans Cendrillon de John Neumeier, Solor dans La Bayadère de Patrice Bart, Hilarion dans Giselle de Mats Ek, Roméo dans Roméo et Juliette de John Cranko. C’est en 2004 qu’il commence à se consacrer à la chorégraphie avec Sang mêlé et Sept en 2005 pour quelques danseurs du Capitole ; suivra Nougaro en 2006 pour la compagnie. En 2005, il crée Il Lamento di Cristo pour le Ballet de Stuttgart. En 2007, il est chorégraphe et assistant-metteur en scène sur la création du Faust de Philippe Fénelon (mise en scène de Pet Halmen) au Théâtre du Capitole. Depuis septembre 2007, il est maître de ballet au Capitole. 28 Récitals / Concerts Récitals / Concerts Les Demoiselles de… Nicolas Rivenq Stéphanie d’Oustrac Hélène Guilmette Chœur du Capitole Présences vocales 29 Récitals / Concerts Ces récitals et concerts font la part belle aussi bien aux artistes et festivals toulousains reconnus internationalement, tels que l’ensemble de musique ancienne Les Sacqueboutiers, le chœur de chambre Les Éléments, les compositeurs Pierre Jodlowski et Bertrand Dubedout et le Festival international Toulouse les Orgues, qu’aux chanteurs français. Le Chœur du Capitole, dirigé par Alfonso Caiani, participera largement à cette programmation. Nombre de ces artistes se produiront également dans le cadre de la programmation « Entrez sans frapper » dans des centres culturels de Toulouse. RÉCITALS LES DEMOISELLES DE… La soprano Sophie Marin-Degor et la mezzo-soprano Claire Brua aiment mêler leurs voix, exalter le bonheur de la mélodie française. Leur répertoire vient du temps des salons romantiques. Elles le ressuscitent avec charme et fantaisie aux côtés de leur complice pianiste Serge Cyferstein. Chaleureusement salués dès leurs premiers concerts à la Villa Médicis en 1997, les trois musiciens ne cessent d’approfondir leur travail d’interprétation dans le domaine de la mélodie à deux voix. Pour ce récital, Les Demoiselles de… mettront à l’honneur Massenet. NICOLAS RIVENQ Éclectisme et curiosité artistique caractérisent la carrière du baryton français Nicolas Rivenq qui interprète tous les répertoires dans l’esprit le plus authentique, du baroque à Verdi (Falstaff), Mozart et Debussy (Pelléas et Mélisande), en passant par des ouvrages contemporains (The Wound dresser de John Adams). Récitaliste à Toulouse, où le pianiste Robert Gonnella l’accompagnera, il interprètera des mélodies et lieder de Johannes Brahms, Gustave Mahler, Charles Gounod, Gabriel Fauré, Francis Poulenc et Albert Roussel. STÉPHANIE D’OUSTRAC Révélation de l’année aux Victoires de la Musique en 2002, Stéphanie d’Oustrac se spécialise dans le baroque (Lully, Rameau, Purcell) sans délaisser les autres répertoires (Ascagne des Troyens, Cherubino des Noces de Figaro, Pénélope de Fauré…). Merveilleuses Belle Hélène et Périchole, elle est aussi l’invitée du Festival de Glyndebourne en 2009 pour interpréter Sextus dans Giulio Cesare de Haendel. Accompagnée au piano par Pascal Jourdan, elle interprètera les œuvres élégantes et raffinées de Jacques de La Presle et de Maurice Ravel qui a mis en musique l’un de ses poètes favoris, Stéphane Mallarmé. LES DEMOISELLES DE... AUDITORIUM SAINT-PIERRE-DES-CUISINES 6 OCTOBRE 20H NICOLAS RIVENQ HÉLÈNE GUILMETTE L’une des étoiles montantes du chant québécois, la jeune soprano Hélène Guilmette, deuxième prix du fameux Concours Reine Elizabeth de Bruxelles en 2004, se produit aujourd’hui sur les plus grandes scènes : elle est Pamina dans La Flûte enchantée à la Monnaie de Bruxelles en 2006 et Susanna dans Les Noces de Figaro au Théâtre des Champs-Élysées de Paris en 2008. Au côté du pianiste Martin Dubé, elle interprètera notamment des mélodies de compositeurs français (Hahn, Debussy, Poulenc, Satie) et québécois comme Lionel Daunais, dont elle a enregistré des pièces sur le disque « Airs chantés » chez Ambroisie. AUDITORIUM SAINT-PIERRE-DES-CUISINES 30 NOVEMBRE 20H STÉPHANIE D’OUSTRAC LES ABATTOIRS, AUDITORIUM 17 MARS 20H HÉLÈNE GUILMETTE AUDITORIUM SAINT-PIERRE-DES-CUISINES 17 MAI 30 20H Récitals / Concerts CONCERTS DU CHŒUR DU CAPITOLE CHŒUR DU CAPITOLE FESTIVAL INTERNATIONAL TOULOUSE LES ORGUES Pour la première fois, le Chœur du Capitole participera au Festival international Toulouse les Orgues qui confirme chaque année son exigence d’excellence en proposant des rendezvous musicaux qui placent l’orgue aux côtés de chœurs, d’orchestres, de solistes vocaux ou instrumentaux. Un concert autour de Johann Sebastian Bach et des compositeurs du XIXe siècle réunira, sous la direction musicale du nouveau chef de chœur Alfonso Caiani, les choristes du Capitole, la soprano Rié Hamada et l’organiste Yves Rechsteiner qui jouera sur les deux instruments de la basilique Notre-Dame de la Daurade. Sur le grand orgue, classé monument historique, résonneront des pages de Franz Liszt et l’orgue de chœur accompagnera les voix dans les partitions de César Franck et de Felix Mendelssohn-Bartholdy. CHŒUR DU CAPITOLE Depuis plusieurs saisons, le public toulousain peut apprécier l’excellence du Chœur du Capitole lors de nombreux concerts où il occupe le devant de la scène : la Messe n°2 en mi mineur de Bruckner (2005), Le Roi David d’Honegger et Le Miroir de Jésus de Caplet (2006), la Messe de Stravinsky, le Berliner Requiem de Weill et « Ich lasse dich nicht » d’après Faust de Philippe Fénelon (2007) ainsi que dans des œuvres de Leonard Bernstein, Arvo Pärt et John Rutter en 2009. Cette saison, il présente un programme riche regroupant notamment plusieurs pièces de musique sacrée : le Magnificat de Vaughan Williams, le Cantique de Jean Racine de Fauré et le Requiem in memoria di Giuseppe Verdi de Puccini. VESPRO DELLA BEATA VERGINE - CLAUDIO MONTEVERDI Le Chœur du Capitole et l’ensemble de musique ancienne Les Sacqueboutiers s’associeront, sous la direction musicale de Jean-Pierre Canihac, pour présenter le chef-d’œuvre de Monteverdi : Les Vêpres de la Vierge. L’originalité de ce recueil regroupant une messe à six voix et quatorze pièces, vient d’une fusion toute naturelle des figures du plain-chant grégorien avec une écriture plus hardiment tonale, mais aussi d’un raffinement rythmique qui semble pressentir par instants les compositions du XXe siècle. La maîtrise des ressources musicales est constamment au service d’une expression incandescente, rejoignant souvent une atmosphère de contemplation mystique. L’ensemble toulousain Les Sacqueboutiers, considéré aujourd’hui comme l’une des meilleures formations de musique ancienne sur la scène internationale et souvent partenaire d’ensembles prestigieux (Les Arts Florissants, La Chapelle Royale, La Grande Écurie et la Chambre du Roy), mettra tout son talent au service de cette œuvre immense. CHŒUR DU CAPITOLE FESTIVAL INTERNATIONAL TOULOUSE LES ORGUES BASILIQUE NOTRE-DAME DE LA DAURADE 17 OCTOBRE 20H30 CHŒUR DU CAPITOLE AUDITORIUM SAINT-PIERRE-DES-CUISINES 2 FÉVRIER 20H VESPRO DELLA BEATA VERGINE CLAUDIO MONTEVERDI CATHÉDRALE SAINT-ÉTIENNE 24 JUIN 20H 31 Récitals / Concerts PRÉSENCES VOCALES Ce cycle de 5 concerts gravite autour de la voix, la voix sous toutes ses formes : parlée, chantée, « haut-parlante », électronique. De Webern à George Crumb, de Stockhausen et Berio aux transformations électroacoustiques, ces concerts signent la présence de la voix dans la musique de notre temps. Présences vocales est coproduit avec le collectif éOle, Odyssud et le Théâtre Garonne. PRÉSENCES VOCALES #1 Un concert-conversation « Vous avez la parole, vous avez ma parole ! » conçu par Jacques Rebotier, compositeur mais aussi poète, écrivain, comédien et metteur en scène, ouvrira ce cycle. Les instrumentistes de l’Ensemble Court-Circuit parcourront avec lui l’œuvre du poète allemand Ernst Herbeck. Traversant les époques musicales, la soprano Donatienne Michel-Dansac interprète tout autant la musique contemporaine (Berio, Dusapin), romantique (Schubert, Debussy) que classique (Mozart, Haydn). Celle qui créa l’intégrale des 14 Récitations pour voix seule de Georges Aperghis au Konzerthaus de Vienne en 2001, réunira à Toulouse les mélodies et lieder de Debussy, Webern, Berio et Crumb aux côtés du pianiste Vincent Leterme. L’ensemble vocal américain, Theatre of Voices, dédié à l’interprétation de la musique ancienne et contemporaine et dirigé par Paul Hillier, et le pianiste François-Michel Rignol rendront hommage à l’un des plus grands compositeurs allemands du XXe siècle : Karlheinz Stockhausen. Cette soirée évènement sera l’occasion d’écouter notamment des Klavierstücke (pièces pour piano) mais aussi une œuvre méditative et sensuelle, composée par Stockhausen après un voyage au Mexique : Stimmung. Deux ensembles vocaux, le chœur de chambre Les Éléments et le chœur mixte l’Ensemble Pythagore collaboreront pour un concert consacré à Zad Moultaka. Concertiste sur les scènes internationales mais aussi peintre et compositeur, cet artiste d’origine libanaise qui a signé une vingtaine d’œuvres pour le cinéma et le théâtre depuis le début des années 90, navigue entre musiques occidentale et arabe, entre Beyrouth et Paris. À travers trois œuvres programmées à Toulouse, sa musique nous plongera dans les mots de Etel Adnan et de Martin Luther King. Pour clôturer ce cycle de concerts, une programmation en deux parties sera consacrée aux voix électroniques. Le collectif éOle, qui développe ses activités dans le champ des musiques d’aujourd’hui, du multimédia et des domaines pluridisciplinaires, proposera tout d’abord des œuvres de compositeurs de musique électroacoustique, parmi lesquels figurent quelques « pères » de ce genre musical : Pierre Schaeffer, Pierre Henry, Luciano Berio. Les solistes du Sond’Ar-te Electric Ensemble, reconnus pour leur interprétation de pièces combinant instruments traditionnels et technologies électroniques, et le collectif éOle entoureront Frances Lynch pour la seconde partie de ce concert qui présentera entre autres des œuvres de Bertrand Dubedout et Pierre Jodlowski, membres du collectif éOle. Vous avez la parole, vous avez ma parole ! Un concert-conversation Jacques Rebotier / Ensemble Court-Circuit (technique Césaré) AUDITORIUM SAINT-PIERRE-DES-CUISINES 4 NOVEMBRE 20H30 PRÉSENCES VOCALES #2 Récital Donatienne Michel-Dansac De Claude Debussy à George Crumb AUDITORIUM SAINT-PIERRE-DES-CUISINES 7 DÉCEMBRE 20H30 PRÉSENCES VOCALES #3 Karlheinz Stockhausen – Stimmung Theatre of Voices, Paul Hillier Collectif éOle THÉÂTRE GARONNE 30 JANVIER 20H30 PRÉSENCES VOCALES #4 Zad Moultaka – I Had a Dream Chœur de chambre Les Éléments, Joël Suhubiette Ensemble Pythagore ODYSSUD 9 AVRIL 21H PRÉSENCES VOCALES #5 Voix électroniques - Concert-lecture par le collectif éOle - Concert de Frances Lynch Sond’Ar-te Electric Ensemble Collectif éOle THÉÂTRE GARONNE 20 MAI 18H30 20H30 20H30 32 Exposition Exposition « C’est soi-même que l’on doit exprimer » Les autoportraits d’Arnold Schönberg 33 Exposition « C’EST SOI-MÊME QUE L’ON DOIT EXPRIMER » LES AUTOPORTRAITS D’ARNOLD SCHÖNBERG en lien avec la nouvelle production de Erwartung, Pierrot lunaire et La Voix humaine « Pour moi, la peinture a toujours été comme la composition. Elle m’a donné la possibilité de m’exprimer, de partager mes émotions, mes idées et mes sentiments. » Arnold Schönberg Au tournant du XXe siècle, en rupture avec l’académisme, de nombreux créateurs s’engagent dans de nouvelles voies artistiques. En tête de ces chefs de file, le compositeur viennois Arnold Schönberg écrit ses premières œuvres atonales et bouleverse l’histoire de la musique en dépassant les règles établies de la composition classique et de l’harmonie traditionnelle. Durant ces mêmes années où il compose son Deuxième quatuor, ses opéras Erwartung et La Main heureuse, il entame une intense activité de peintre. Cette nouvelle vocation qui a souvent été interprétée comme une façon de se rattacher à l’univers concret de l’image face à l’aspect immatériel de la musique, donne lieu à de très nombreuses toiles. Réparties en différents genres, elles évoluent en impressions, portraits, natures mortes, esquisses de scénographies et même en caricatures ou représentations de cartes à jouer. Bien loin d’une simple peinture d’amateur, cet ensemble visuel catalyse à lui seul, du symbolisme le plus tardif à l’abstraction pure, de l’expressionnisme à un figuralisme lyrique, les principaux courants picturaux de cette époque. Au centre de ce corpus, une très longue série d’autoportraits, où la figure semble tantôt disparaître ou au contraire, s’affirmer dans des couleurs violentes et contrastées. Ces Visions ou Regards comme le compositeur les appelle, révèlent toutes, telles des projections d’états d’âme, le miroir psychique, tourmenté et sensible de l’artiste. Reconnue aujourd’hui comme une œuvre majeure, ces huiles, gouaches ou pastels font partie des joyaux de la peinture expressionniste. Ce phénomène rare, d’un créateur à la fois compositeur de génie et peintre, est d’autant plus singulier, qu’à la même époque, Arnold Schönberg fait la connaissance du peintre russe Vassily Kandinsky, l’un des pères de l’abstraction picturale, avec lequel il se lie d’amitié et entretient une longue correspondance épistolaire. Organisée en étroite collaboration avec Les Abattoirs et grâce à un prêt exceptionnel du Arnold Schönberg Center de Vienne, cette exposition événement montre pour la première fois à Toulouse une très grande sélection de ces peintures. Centrée sur l’autoportrait mais ouvrant sur toutes les sources d’inspiration du compositeur, elle présente également, en résonance directe avec la nouvelle production d’Erwartung et Pierrot lunaire au TNT mise en scène par Christian Rizzo, les esquisses de scénographies, de même que la partition autographe d’Erwartung et le livret annoté des poèmes du Pierrot lunaire. En contrepoint, tel le symbole de l’amitié qui liait Schönberg à de nombreux artistes de l’avant-garde, sera également exposée une esquisse de Kandinsky, peinte par l’artiste russe à la sortie d’un concert de Schönberg en 1911. Depuis la dernière grande exposition consacrée à Arnold Schönberg en 1995 au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, c’est la plus grande exposition consacrée aux peintures du compositeur en France. Un catalogue accompagnera cette manifestation exceptionnelle. Commissariat Alain Mousseigne, directeur des Abattoirs - Stéphane Roussel, dramaturge du Théâtre du Capitole LES ABATTOIRS DU 16 MARS AU 9 MAI 34 Entrez sans frapper Entrez sans frapper Rencontres-débats Les spectacles à tout âge, à toute heure Les ateliers créatifs Les actions éducatives 35 Entrez sans frapper Durant cette saison hors les murs, le Théâtre du Capitole invite le public à découvrir les multiples facettes de sa programmation et à pénétrer, peut-être pour la première fois, dans le monde de l’opéra et de la danse par de nombreuses portes d’entrée. Poursuivant les initiatives menées depuis de nombreuses années et dans le souci de s’ouvrir au plus grand nombre, le service culturel et éducatif propose cette saison de nouvelles activités à partager en famille, avec l’école, dans le cadre d’une association de quartier… En famille, petits et grands peuvent s’essayer au chant ou à la danse par le biais d’ateliers, découvrir l’envers du décor lors des « Ficelles du spectacle », ou apprécier la programmation du Capitole destinée à un public de tout âge dans des structures toulousaines partenaires. Pour les écoles, collèges et lycées, sont organisées des visites, des rencontres avec les techniciens et artistes du Théâtre, et sont prévus des accès aux répétitions. L’ensemble de ces actions éducatives est placé au cœur d’un projet pédagogique mené de concert avec les équipes enseignantes. Les étudiants sont invités à des rencontres-débats autour d’opéras à l’affiche dans le cadre d’un partenariat avec le Centre d’Initiatives Artistiques de l’Université de Toulouse Le Mirail (CIAM), ainsi qu’à une journée d’études consacrée à Arnold Schönberg au musée des Abattoirs. Et toujours, La Clé Capitole Jeune qui permet de bénéficier de 3 places pour 18 €. Entrez sans frapper, la porte est ouverte ! 36 Entrez sans frapper RENCONTRES-DÉBATS Entourant les spectacles, de nombreuses rencontres seront organisées tout au long de l’année. S’adressant à un public varié, du spectateur néophyte à l’étudiant averti, ces conférences, rendez-vous d’avant spectacles et forums d’échanges, donneront différents coups de projecteurs sur les œuvres. En contrepoint de cette vaste programmation, un colloque organisé en partenariat avec l’Université de Toulouse II - Le Mirail, viendra interroger les rapports entre le compositeur Arnold Schönberg et les autres arts, au prisme de la création contemporaine. CONFÉRENCES Présentées par un spécialiste de l’œuvre, du compositeur ou de son époque, invité spécialement à cette occasion, ces conférences données le lundi qui précède la première de chaque spectacle, permettent de découvrir en détails l’opéra ou le ballet au programme. PARLONS-EN Tous les soirs de représentation, rendez-vous une demi-heure avec un des artistes de la production ou l’un des membres de l’équipe artistique du théâtre, pour une brève présentation et une discussion à bâtons rompus autour de l’œuvre, de sa mise en scène ou de son interprétation musicale. FORUM OPÉRA Animés par le dramaturge du théâtre, ces ateliers d’écoute et de parole, spécialement dédiés aux étudiants, permettent d’entrer dans l’univers du compositeur et de son œuvre, en offrant des clés de lecture et de compréhension. FICELLES DU SPECTACLE À PARTIR DE 7 ANS Ces rendez-vous dominicaux à la Halle aux grains permettent d’aborder les aspects scénographiques, techniques et historiques de l’opéra à l’affiche. JOURNÉE D’ÉTUDES « Le désir de l’œuvre d’art totale ? Mettre en scène Schönberg aujourd’hui » en lien avec Erwartung, Pierrot lunaire et La Voix humaine En présence de Christian Rizzo, sous la direction de Michel Lehmann, Jésus Aguila et Stéphane Roussel 24 MARS I LES ABATTOIRS, AUDITORIUM I 10H À 18H 37 Entrez sans frapper LES SPECTACLES À TOUT AGE, À TOUTE HEURE La rencontre avec l’opéra peut commencer par la découverte d’une voix, d’une mélodie ou d’un artiste. À travers des RÉCITALS interprétés notamment par Sophie Marin-Degor, Stéphanie d’Oustrac et le Chœur du Capitole et des LECTURES-DÉMONSTRATIONS DU BALLET DU CAPITOLE, le Théâtre du Capitole propose à tous ceux qui souhaitent faire cette première expérience, une série de représentations dans différents lieux de la ville. WEST SIDE STORY Leonard Bernstein (1918-1990) West Side Story de Leonard Bernstein, la célèbre comédie musicale, demeure aujourd’hui encore, plus de trente ans après sa création, une œuvre fondamentale sur un thème d’actualité : une intrigue orchestrée sur un fond d’hostilité ethnique dans les bas-fonds new-yorkais, deux bandes rivales et un amour impossible. Les représentations, programmées au Nouveau Théâtre Jules-Julien en juin 2010, seront l’aboutissement d’une année d’ateliers chant/danse/théâtre pour 50 jeunes de 14 à 18 ans. Leur parcours d’apprentissage sera encadré par une équipe de professionnels qui ont monté West Side Story en 2004 dans le cadre de l’école d’art lyrique junior de l’Ensemble Justiniana, et dont les chemins se sont croisés aussi sur d’autres spectacles avec des jeunes, notamment à l’Opéra de Paris. Infatigable créatrice, Charlotte Nessi construit, invente et imagine des projets de toutes sortes. A la tête de l’Ensemble Justiniana, elle tente de renouveler l’approche du répertoire lyrique et de produire des œuvres ouvertes à différentes formes d’expression musicale. A la recherche d’un nouveau public, elle va à sa rencontre, le forme et l’intègre dans ses productions, comme ici à Toulouse. La Brésilienne Evandra Martins apportera son regard chorégraphique. La partie chorale et musicale sera dirigée par Scott Alan Prouty connu en France surtout pour son travail sur les voix d’enfants. À PARTIR DE 8 ANS Musique Leonard Bernstein Livret Arthur Laurents Paroles Stephen Sondheim Basé sur une conception de Jerome Robbins Direction musicale Scott Alan Prouty Mise en scène Charlotte Nessi Chorégraphie Evandra Martins Scénographie et lumière Gérard Champlon Adaptation des dialogues Claude Tabet NOUVEAU THÉÂTRE JULES-JULIEN Représentations en famille 18-19-25-26 19-23-26 JUIN 20H 14H30 Représentations scolaires 17-21-24 38 14H30 Entrez sans frapper LES ATELIERS CRÉATIFS Parce que la façon la plus sûre de comprendre une discipline artistique est de la pratiquer, le Théâtre du Capitole invite son public à participer à une série d’ateliers créatifs autour de l’opéra et de la danse. Les ateliers FAISONS UN OPÉRA ! proposeront de revisiter une œuvre. Sarah Goldfarb, directrice artistique du ReMuA (Réseau de Musiciens intervenants en Ateliers), animera trois ateliers basés sur l’un des thèmes forts d’une œuvre qui constituera le point de départ pour une relecture et la création collective d’un livret. Nous proposerons également à des jeunes de partir en « vacances opéra », une semaine pendant les vacances scolaires de février ou d’avril, avec Sarah Goldfarb qui les guidera dans la création d’un mini opéra. Christian Camerlynck et Isabelle Gordien animeront des ateliers À CORPS VOIX qui se dérouleront dans les centres culturels de la ville, au cœur d’un dispositif qui associera des rencontres découvertes d’un opéra, un accès privilégié à une représentation et un débat pour échanger ses impressions. Le Capitole proposera à des familles de se retrouver pour faire cette expérience du partage, de l‘écoute et de l’expression chorale. Ces ateliers CHANTER EN CHŒUR ET EN FAMILLE seront animés par David Godfroid, artiste du Chœur du Capitole. En partenariat avec l’ensemble éOle et le compositeur Pierre Jodlowski, une classe d’école primaire suivra des ATELIERS DE CRÉATION MUSICALE durant toute l’année. Après la découverte de l’opéra et de la voix durant un trimestre, ces jeunes compositeurs en herbe auront la mission de mettre des textes en musique et d’écrire une partie de la pièce pour voix et vidéo qui sera créée au Théâtre du Capitole la saison suivante. Kader Belarbi, chorégraphe et danseur Étoile de l’Opéra de Paris, animera les ateliers OSONS DANSER ! pour tous ceux qui souhaitent découvrir le plaisir de l’expression corporelle allant jusqu’à la création chorégraphique. Nombre de ces activités sont menées en partenariat avec les centres culturels de la Ville de Toulouse. LES ACTIONS ÉDUCATIVES Au cours de cette saison, le Théâtre du Capitole poursuivra son programme d’actions éducatives mené en étroit partenariat avec le Rectorat de l’Académie de Toulouse. Il a pour objectif de fournir aux jeunes des bases de connaissances et de références musicales, esthétiques et techniques. Basé sur le projet pédagogique de l’enseignant, le Théâtre du Capitole propose une palette d’outils adaptés aux différents niveaux scolaires : visites des ateliers, des coulisses et de la salle, accès aux répétitions et rendez-vous avec des techniciens et des artistes. Les étudiants en faculté ou grandes écoles bénéficient également d’introductions à l’opéra et de rencontres dans le cadre de leurs études. Les enseignants ont également accès à des stages de formation initiale ou continue. 39 Le Théâtre du Capitole Le Théâtre du Capitole Frédéric Chambert, nouveau directeur artistique Le rayonnement du Théâtre du Capitole Pourquoi une saison hors les murs ? L’historique en quelques dates Les lieux d’activité et les métiers techniques Les forces artistiques Quelques chiffres 40 Le Théâtre du Capitole FRÉDÉRIC CHAMBERT, NOUVEAU DIRECTEUR ARTISTIQUE S’il s’initie à la musique et à la pratique de la clarinette dans les classes du conservatoire Darius Milhaud d’Aix-en-Provence, sa ville natale, c’est dans la cour du Festival d’Aix et ses coulisses, que Frédéric Chambert découvre l’opéra dès l’enfance. A Paris, ses études de lettres, de philosophie et de sciences politiques sont ponctuées par la fréquentation des théâtres et de l’Opéra, où Gabriel Dussurget, fondateur du Festival d’Aix, l’invite pour la première fois en 1979. En 1987, il fonde une société de production et de conseil spécialisée dans la création et le développement de projets musicaux et chorégraphiques, « A comme Art Management », qu’il dirige jusqu’en 1998, date de son engagement à l’Opéra national de Paris. De 1998 à 2004, il assure auprès du directeur de l’institution, Hugues Gall, la coordination de l’activité artistique et la direction de production de l’Opéra national de Paris, en qualité d’adjoint au directeur. En mai 2004, Frédéric Chambert est nommé conseiller technique en charge de la musique et de la danse au cabinet de Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture et de la Communication, fonction qu’il exerce jusqu’en mai 2007. Dans la perspective de l’ouverture en 2012 à Paris d’une grande salle de concert dans le Parc de La Villette, la Philharmonie de Paris, il a été chargé, en 2007/2008 d’une mission d’expertise et de coordination du projet auprès des dirigeants des principales institutions musicales parisiennes : Radio France, la Salle Pleyel, la Cité de la musique, l’établissement de préfiguration de la Philharmonie de Paris, l’Orchestre de Paris et le Théâtre des ChampsÉlysées. Nommé en septembre 2007 directeur artistique désigné du Théâtre du Capitole, il en devient directeur artistique le 1er août 2009. Frédéric Chambert a traduit de l’espagnol plusieurs ouvrages de l’écrivain uruguayen Horacio Quiroga, notamment Contes d’amour, de folie et de mort et Anaconda (Editions Métaillié). Il est officier des Arts et Lettres. 41 Le Théâtre du Capitole LE RAYONNEMENT DU THÉÂTRE DU CAPITOLE UNE DIMENSION NATIONALE ET INTERNATIONALE Régulièrement salué par le public et la critique, le Théâtre du Capitole a acquis une renommée nationale et internationale par ses productions présentées à Toulouse et qui s’exportent également en partie vers d’autres grandes maisons d’opéra. Saison 2008/2009 Festival de San Sebastian (août 2008) : Carmen de Bizet Teatro dell’Opera di Roma (nov. 2008) : Le Chevalier à la rose de R. Strauss (coproduction) Metropolitan Opera de New York (déc. 2008) : La Rondine de Puccini Opéra de Massy (déc. 2008) : La Vie parisienne d’Offenbach Opéra royal de Wallonie (déc. 2008) : La Chauve-Souris de J. Strauss (coproduction) Opéra national de Bordeaux (fév. 2009) : La Périchole d’Offenbach (coproduction) Opéra de Lausanne (fév. 2009) : Madame Butterfly de Puccini Saison 2009/2010 Opéra national de Bucarest (août 2009) : Œdipe de Enescu Opéra national de Lorraine (nov. 2009) : Medea de Cherubini Opéra de Bilbao (nov. 2009) : Faust de Gounod Liceu de Barcelone (nov. 2009) : Le Trouvère de Verdi (coproduction) Opéra de Lausanne (déc. 2009) : La Périchole d’Offenbach (coproduction) Opéra national de Paris (mars 2010) : Faust de Philippe Fénelon LE THÉÂTRE DU CAPITOLE AU CŒUR DE LA VIE CULTURELLE TOULOUSAINE Le Théâtre du Capitole ne doit pas être seulement un lieu de spectacle, mais aussi un lieu de culture où peuvent se multiplier les propositions artistiques. C’est cette voie d’ouverture vers les Toulousains que souhaite également développer Frédéric Chambert en multipliant les partenariats avec les acteurs culturels, les associations, les universités, les écoles… et ouvrir ainsi les portes du Théâtre du Capitole à un public plus large et plus diversifié. La saison 2009/2010 hors les murs se déploiera ainsi dans de nombreux lieux du Grand Toulouse. Casino Théâtre Barrière de Toulouse Deux programmes chorégraphiques, Giselle et Carmen à Toulouse ? De Bizet à Nougaro et une production lyrique Le Voyage à Reims seront présentés au Casino Théâtre Barrière. Centres culturels et d’animation de Toulouse En collaboration avec les centres culturels de Toulouse et les associations de quartiers, divers ateliers de découverte et de sensibilisation à l’opéra, ainsi que des récitals seront organisés à destination de tous les publics. Centre de Développement Chorégraphique (CDC) La production Erwartung / Pierrot lunaire / La Voix humaine du Théâtre du Capitole s’inscrit dans la formation professionnelle des danseurs du CDC (promotion 2009/2010). Collectif éOle Le collectif de musique active éOle mènera un parcours de cinq concerts autour de la voix intitulé Présences vocales, avec le Théâtre du Capitole, Odyssud et le Théâtre Garonne. 42 Le Théâtre du Capitole Les Abattoirs En écho à la nouvelle production Erwartung / Pierrot lunaire / La Voix humaine, une exposition d’autoportraits d’Arnold Schönberg « C’est soi-même que l’on doit exprimer » sera programmée au musée d’art moderne et contemporain Les Abattoirs. Les Sacqueboutiers L’ensemble de cuivres anciens Les Sacqueboutiers et le Chœur du Capitole se réuniront pour interpréter Les Vêpres de la Vierge de Monterverdi. Médiathèque José Cabanis Des ateliers de découverte et de sensibilisation à l’opéra seront proposés avec le relais des associations de quartiers. Nouveau Théâtre Jules-Julien Ce sera autour du projet de comédie musicale West Side Story, qui s’adresse particulièrement aux jeunes, qu’une nouvelle collaboration sera menée avec le Nouveau Théâtre JulesJulien. Odyssud Coproducteur du travail mené par le collectif éOle, Présences vocales. Théâtre Garonne Coproducteur du travail mené par le collectif éOle, Présences vocales. Théâtre National de Toulouse (TNT) Deux productions lyriques du Théâtre du Capitole seront présentées au TNT : La Vie parisienne (mise en scène par Laurent Pelly, co-directeur du TNT avec Agathe Mélinand) et Erwartung / Pierrot lunaire / La Voix humaine. Toulouse les Orgues Le Chœur du Capitole et l’organiste Yves Rechsteiner se retrouveront pour un concert qui s’inscrira dans la programmation du Festival international Toulouse les Orgues. Rectorat de l’Académie de Toulouse Le programme éducatif du Théâtre du Capitole qui s’articule autour de la saison du Théâtre, ainsi que le projet de West Side Story, seront menés en lien étroit avec les établissements et les équipes enseignantes de l’Académie de Toulouse. Université de Toulouse II - Le Mirail CIAM (Centre d’Initiatives Artistiques de l’Université de Toulouse le Mirail) Divers ateliers créatifs sont proposés aux étudiants et enseignants. La salle de spectacle la Fabrique accueille en outre les répétitions de Simon Boccanegra. IRPALL (Institut de Recherche Pluridisciplinaire en Arts, Lettres et Langues) Dans le cadre d’une convention de partenariat, le Théâtre propose aux étudiants une sensibilisation à l’opéra par le biais d’ateliers-conférences et d’invitations aux répétitions générales des spectacles. 43 Le Théâtre du Capitole POURQUOI UNE SAISON HORS LES MURS ? Installé depuis plusieurs siècles dans le Capitole, élément majeur du patrimoine architectural de la ville, le Théâtre du Capitole a vécu plusieurs phases de rénovation, les dernières étant : - en 1996, la restauration de la salle, de ses espaces publics et administratifs - en 2004, la rénovation de la cage de scène et de ses équipements techniques. En 2009/2010, c’est une nouvelle tranche de travaux qui s’impose pour des raisons de sécurité et de maintien du bâtiment. Pour cela, la fermeture du théâtre au public et la délocalisation du personnel pendant une saison complète sont nécessaires. La maîtrise d’ouvrage Mairie de Toulouse Durée des travaux 12 mois (à compter de mi-juillet 2009) Espaces de rénovation concernés 2e étage : loges d’artistes et bureaux de la direction artistique et administrative 3e étage : bureaux des services techniques 4e étage : atelier perruques-maquillage 5e étage : service habillement État des lieux avant les travaux Le dispositif des poutres en bois est sous-dimensionné compte tenu de la portée et de l’espacement entre les poutres. Il en résulte un fléchissement des poutres soutenant les planchers en bois aux 2e, 3e, 4e et 5e étages. Après une période de consignes d’allègement de ces surcharges, les 3e et 4e étages ont été évacués, et les activités correspondantes ont été relogées au cours de l’été 2007 dans des modules préfabriqués à l’arrière du théâtre. Des travaux préparatoires au chantier ont pu ainsi être réalisés. Les grandes lignes de l’opération - reconstruction du plancher du 5e étage et consolidation des planchers par des tirants dans les étages inférieurs - démolition des cloisons des 3e et 4e étages et réorganisation des espaces de travail Délocalisation de l’activité du théâtre La programmation de la saison 2009/2010 hors les murs du Théâtre du Capitole se déroulera principalement à la Halle aux grains, mais aussi au Théâtre National de Toulouse, au Casino Théâtre Barrière… et le personnel sera relogé dans des locaux à proximité du théâtre. Date de réouverture au public Septembre 2010 44 Le Théâtre du Capitole L’HISTORIQUE EN QUELQUES DATES Institution chère au cœur des Toulousains, le Théâtre du Capitole siège depuis trois siècles dans les murs de l’Hôtel de Ville. Derrière cette immuabilité se cache une réalité changeante. L’ancêtre du Théâtre du Capitole était une modeste salle qui dépendait de l’Auberge du Logis de l’Écu, tout près de la Maison de Ville. L’endroit, nommé Comédie, n’était pas aménagé et, pour chaque représentation, on montait des tréteaux. C’est seulement en 1671 que la scène fut installée de façon permanente et que furent construites des loges pour les Capitouls. 1736 Les Capitouls décident de construire un théâtre digne de la ville, suivant les plans de Guillaume Cammas, peintre et architecte de l’Hôtel de Ville. La salle du jeu de spectacle, d’inspiration italienne, est livrée en mai 1737. Six cent soixante-sept personnes peuvent y prendre place et l’on joue tous les soirs. Si l’opéra comique remporte tous les suffrages, le grand opéra et la tragédie lyrique n’ont pas encore trouvé leur public. Quatorze ans plus tard, Cammas devait parachever son chef-d’œuvre en élevant sur la place la façade du bâtiment complet. Rebaptisée Théâtre de la République après la Révolution, la salle est fermée en 1800 pour des raisons de sécurité. 1818 L’ancien bâtiment restauré ouvre le 1er octobre. La salle contient mille neuf cent cinquante places. Mais, malgré un coût élevé, elle ne donne pas satisfaction et, à peine achevée, elle est l’objet de travaux incessants. C’est cette salle qui pourtant abrita l’un des âges d’or du Capitole. En ces grandes années du Romantisme, Toulouse s’attira vite une réputation de capitale du bel canto. Les chanteurs, engagés pour la saison, devaient réussir la difficile mise à l’épreuve des fameux « Trois débuts » : ils devaient faire leurs preuves dans trois rôles différents en début de saison. Dans bien des cas, ils n’arrivaient pas au bout de leur première représentation. 1878 L’état déplorable de la salle contraint la municipalité à effectuer une rénovation de grande ampleur. Le théâtre ferme le 1er juin. La nouvelle salle à la décoration néobaroque est inaugurée le 1er octobre 1880. En cette période si faste de l’opéra, chaque année apporte son lot de nouveautés : les ouvrages de Verdi, Delibes, Bizet, Massenet, Gounod… La dernière décennie du siècle voit la fièvre wagnérienne s’emparer du Capitole. 1917 L’incendie tant redouté pendant tout le XIXe siècle survînt le 10 août. L’incendie du théâtre et la guerre changent définitivement les mentalités : l’esprit de troupe décline et la tradition des « Trois débuts » se perd. 1923 Un nouveau théâtre est reconstruit sur les ruines de l’ancien. Tenant compte des évolutions techniques, il s’inspire néanmoins d’un projet conçu trente ans auparavant. Le résultat s’avère un peu désuet. 1950 Tout un âge de l’opéra, à Toulouse comme dans l’Europe entière, a sombré avec la guerre. On se débarrasse de l’ancienne salle et on en bâtit une nouvelle, sobre et élégante. La modernisation du jeu d’orgue et des tableaux électriques qui donnent vie au plateau est à l’origine de l’ensemble de la réhabilitation. 1974 Vingt années ont suffit pour rendre la salle de 1950 obsolète. Les architectes Chiron et Rieu souhaitent faire du Capitole « un véritable lieu de l’art lyrique adapté à tous les répertoires et à tous les genres » mais, en raison de contraintes budgétaires, ils doivent revoir leurs ambitions à la baisse. 1996 C’est le retour d’un théâtre à l’italienne, alliant modernité et tradition : une véritable « maison de l’opéra ». L’opération est conduite par les architectes toulousains Yvonnick Corlouër et François Linarès, sous la direction de l’architecte des bâtiments civils et palais nationaux Jean-Loup Robert, et en équipe avec Richard Peduzzi, décorateur scénographe, alors directeur de la Villa Médicis. Le programme de rénovation intéresse principalement la salle et ses pourtours, la fosse d’orchestre et les espaces publics. Ce projet a demandé 16 mois de travaux. 2004 La dernière réfection de la cage de scène datant de 1974, ses équipements techniques ont subi une usure généralisée. Ils sont donc totalement modernisés afin de répondre aux normes de sécurité. Une machinerie motorisée remplace l’ancienne machinerie manuelle. FICHE TECHNIQUE La salle Jauge : 1150 places Hauteur : 17 m Profondeur : 23 m Distance entre le Paradis et la face du plateau : 24 m La scène Profondeur : 14,80 m Largeur : 21 m Hauteur sous gril : 19,7 m Surface scénique : 295 m2 Cadre de scène : - Ouverture : 10,9 m - Hauteur : 8,57 m Nombre de dessous de scène : 2 Profondeur des dessous : 4,83 m Plateau : pente 0% La fosse d’orchestre Superficie : 116 m2 Profondeur : 10,34 m Largeur : de 10 m à 14 m 45 Le Théâtre du Capitole LES LIEUX D’ACTIVITÉ ET LES MÉTIERS TECHNIQUES LES LIEUX D’ACTIVITÉ L’activité du Théâtre du Capitole est répartie sur quatre sites toulousains. Le Théâtre est situé place du Capitole, dans l’enceinte même de l’Hôtel de Ville. C’est dans la salle du Capitole dite « à l’italienne » qu’est représentée la plupart des spectacles de la saison. Le bâtiment du théâtre comprend également un studio de danse et abrite la direction du théâtre, les services administratifs et artistiques, et certains services techniques (perruques-maquillage, habillement, électrique, accessoires, son-vidéo, machinerie). Le site de Montaudran est divisé en trois espaces : des studios de répétition pour les opéras et les ballets, une zone de stockage des décors et accessoires principalement et de costumes, et les services artistiques et administratifs du Ballet du Capitole. Le site d’Amouroux centralise l’atelier de fabrication des décors et de certains accessoires. On y trouve également des stockages de costumes, de perruques et de matériel électrique. Le site de la Daurade est entièrement occupé par l’atelier de fabrication des costumes. La programmation du Théâtre du Capitole peut aussi investir d’autres salles toulousaines telles que la Halle aux grains, le Théâtre des Mazades, l’Auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines… LES MÉTIERS TECHNIQUES Le Théâtre du Capitole est l’un des rares théâtres français à pouvoir produire des spectacles dans leur intégralité. Il possède des ateliers de fabrication où sont réalisées toutes les nouvelles productions qui sont données à Toulouse, et reprises sur de grandes scènes françaises ou internationales. Les décors L’atelier des décors comprend deux secteurs : la construction et la décoration. Le serrurier réalise les parties métalliques des décors souvent invisibles pour le spectateur, le menuisier, le charpentier et l’ébéniste travaillent le bois, le staffeur et le sculpteur manipulent le plâtre et la résine. Enfin, le peintre décorateur réalise des toiles peintes et finalise les décors. Les accessoires Les accessoires font partie intégrante du décor. Les accessoiristes rassemblent tous les accessoires (meubles, vaisselle, armes…) souhaités par le metteur en scène. Ils réalisent également les effets spéciaux (fumée, vent…). La machinerie Pour chaque spectacle, les machinistes gèrent l’assemblage des différents éléments du décor, le montage de ce décor dans la cage de scène, et les changements de décors lors des répétitions et représentations. Le système de machinerie du Capitole a été entièrement rénové en 2004 au cours d’une grande restauration de la cage de scène : la machinerie manuelle a été remplacée par une machinerie motorisée. Les costumes et l’habillement L’atelier de couture est divisé en deux pôles de fabrication : l’atelier de « flou » pour les costumes féminins et l’atelier de « tailleur » pour les costumes masculins. Plusieurs stagiaires en formation professionnelle sont accueillis chaque saison dans cet atelier. 700 à 1000 nouveaux modèles sont confectionnés chaque année et viennent s’ajouter au 16000 déjà en stock. Une fois les costumes confectionnés, ils sont acheminés vers le service de l’habillement pour la première répétition en costumes dite « costumière ». Les habilleuses prennent le relais pour les retouches, gèrent les costumes pendant les représentations (mise en loge, entretien…) et aident les artistes à se vêtir. Les chaussures et les chapeaux sont achetés ou loués. Les perruques et le maquillage L’activité de cet atelier est rythmée par la fabrication de perruques, de prothèses, de masques, de bijoux pour les coiffures… et, en période de spectacle, par le maquillage et le coiffage des artistes. Ces perruquiers-maquilleurs assurent également la formation d’élèves en partenariat avec l’École des Beaux-Arts de Toulouse. Chaque saison, 300 à 400 perruques ainsi que 100 à 200 postiches sont fabriqués ; le stock comprend déjà plus de 3700 perruques. L’éclairage, le son, la vidéo En collaboration avec le chef éclairagiste du théâtre, le créateur lumière va élaborer un plan de lumière, puis s’en suivra une implantation, le choix des projecteurs, des gélatines et des effets. Ces derniers seront mémorisés par le « jeu d’orgue ». Le service son-vidéo assure la sonorisation des spectacles, les effets sonores et vidéo, les enregistrements des productions pour l’archivage, les surtitrages… 46 Le Théâtre du Capitole LES FORCES ARTISTIQUES Orchestre national du Capitole de Toulouse Tugan Sokhiev, directeur musical Depuis le 1er septembre 2008, le chef russe Tugan Sokhiev est directeur musical de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, après avoir été pendant 3 ans premier chef invité et conseiller musical de la formation toulousaine. Créé au début du XIXe siècle pour les saisons d’opéras du Théâtre du Capitole, l’Orchestre du Capitole de Toulouse s’est affirmé comme orchestre symphonique après 1945. André Cluytens et Georges Prêtre l’ont dirigé. L’arrivée de Michel Plasson en 1968 a été une étape décisive dans la vie de l’orchestre. Sous sa direction, sa vocation symphonique s’est développée considérablement. Il a entrepris de nombreuses tournées hors de France et a enregistré avec Emi France plus d’une soixantaine de disques. L’effectif de l’orchestre est passé à 104 musiciens dans le cadre du plan du renouveau musical lancé par Marcel Landowski, et en 1980, le Ministre de la Culture lui a décerné le titre d’ « orchestre national ». Michel Plasson a quitté la tête de l’Orchestre national du Capitole en août 2003, et en est chef d’orchestre honoraire. L’orchestre présente sa saison symphonique à la Halle aux grains de Toulouse, donne des concerts de décentralisation régionale et assure la saison lyrique et chorégraphique du Théâtre du Capitole. Il est l’invité régulier de nombreux festivals (Piano aux Jacobins, Toulouse les Orgues, Présences de Radio France, Nuits de Fourvière, Chorégies d’Orange…) et salles de concert. En 2009/2010, il est programmé pour deux concerts à la Salle Pleyel à Paris. De nombreuses tournées à l’étranger lui permettent également de se faire connaître par un public international, comme la tournée européenne de 11 villes qu’il a réalisée en 2008/2009. Tugan Sokhiev et l’Orchestre national du Capitole ont déjà enregistré deux disques chez Naïve : Tableaux d’une exposition de Moussorgski / Symphonie n°4 de Tchaïkovski (2006) et Pierre et le Loup de Prokofiev, avec la participation de Valérie Lemercier (2007). En 2008, l’orchestre a reçu une « Victoire d’honneur » à l’occasion de la 15e édition des Victoires de la Musique Classique qui s’est déroulée à la Halle aux grains de Toulouse. Karol Beffa est compositeur en résidence à l’orchestre depuis septembre 2006, et ce jusqu’à la fin de la saison 2008/2009. Dans le cadre de cette résidence, il compose un Concerto pour violon pour Renaud Capuçon (2008) et un Concerto pour piano avec Boris Berezovsky (mai 2009), deux œuvres créées sous la baguette de Tugan Sokhiev. Chœur du Capitole Le Théâtre du Capitole possède un chœur depuis sa fondation à la fin du XVIIe siècle. Le Chœur du Capitole est placé sous la direction de Alfonso Caiani à partir de septembre 2009, après avoir été dirigé par Pierre Iodice de 1991 à 2003 et par Patrick Marie Aubert de 2003 à 2009. Le chœur est formé de 45 artistes permanents auxquels se joignent des choristes supplémentaires selon les besoins des productions. Il existe également un chœur d’enfants dirigé par David Godfroid. Le chœur assure principalement la saison lyrique du théâtre et se produit également lors de concerts dans les saisons du Théâtre et de l’Orchestre du Capitole. En concert, il a interprété la Messe n°2 en mi mineur de Bruckner (2005), Le Roi David d’Honegger et Le Miroir de Jésus de Caplet (2006), la Messe de Stravinsky, le Berliner Requiem de Weill et « Ich lasse dich nicht » d’après Faust de Philippe Fénelon (2007) et des œuvres de Bernstein, Pärt et Rutter aux côtés de l’Orchestre du Capitole (2009). Il est aussi aux côtés de l’Orchestre de Chambre de Toulouse en 2007/2008, pour un cinéconcert présentant L’Arlésienne (film d’André Antoine et musique de Georges Bizet). Invité privilégié des Chorégies d’Orange, le Chœur du Capitole participe à de nombreuses productions : Faust de Gounod (1990 et 2008), Aïda (1991 et 2001), La Traviata (1993), La Force du destin (1996), Carmen (1998), Les Contes d’Hoffmann (2000), Roméo et Juliette (2002), Otello (2003), Nabucco (2004), Aïda (2006), Pagliacci et Cavalleria Rusticana (2009). 47 Alfonso Caiani, un nouveau chef de chœur Né en 1963, Alfonso Caiani étudie au conservatoire Giuseppe Verdi de Milan. Il participe à des master-classes de direction avec Acel Erwin et est diplômé en direction d’orchestre avec Umberto Cattini. Depuis 1994, il est Maestro alle Voci Bianche (chœur d’enfants) à la Scala de Milan et, depuis 2003, chef de ce chœur pour les productions d’opéra. De 1998 à 2006, il dirige le chœur de l’Associazione Lirica e Concertistica Italiana (AS.LI.CO.). En 2000, il est chef de chœur pour Così fan tutte mis en scène par Giorgio Strehler au Piccolo Teatro de Milan. Il enseigne le chant choral à l’Académie de la Scala de Milan dont il dirige le chœur. Il est chef de chœur à la Fenice de Venise durant la saison 2008. Depuis décembre 2005, il collabore avec le Chœur de Radio France en tant que chef de chœur invité. Il a préparé cet ensemble pour des chefs tels que Myung-Whun Chung, Riccardo Muti, Enrique Mazzola et, en 2008, pour la création d’un ouvrage de François Bernard Mache. Il a également dirigé luimême le chœur lors de concerts diffusés sur Radio France. Compositeur, il a travaillé avec des institutions telles que I Pomeriggi Musicali à Milan et le Teatro Valli à Reggio Emilia, ainsi qu’avec le compositeur de musique de film italien Franco Piersanti. En 1995, il remporte le premier prix pour la composition d’une musique de film à l’Académie musicale Chigiana de Sienne avec Ennio Moricone. Sa transcription de L’Amour des trois oranges de Prokofiev a été acquise par les éditions Boosey & Hawkes. Le Théâtre du Capitole Ballet du Capitole La tradition de la danse au Théâtre du Capitole remonte à la création même de la salle, voilà près de trois siècles. Au XIXe siècle, la troupe donne les grands ballets romantiques et participe à la plupart des représentations d’opéras comme il était alors d’usage. Le répertoire du Ballet du Capitole a longtemps été classique, de Coppélia au Lac des cygnes, de Giselle à Petrouchka. A son arrivée à la tête du Théâtre du Capitole, Nicolas Joel a voulu ouvrir le répertoire chorégraphique aux grands auteurs de notre siècle. Aussi, en 1994, il décide de nommer Nanette Glushak à la direction de la compagnie. Depuis lors, cette ancienne danseuse du New York City Ballet et soliste de l’American Ballet Theatre a fait du Ballet du Capitole une des meilleures compagnies classique et néoclassique de France. Réputée pour son répertoire balanchinien, elle interprète également les grands chorégraphes néoclassiques tels que Frederick Ashton, Agnes de Mille, Antony Tudor et John Cranko, ainsi que des pièces issues du répertoire classique : Casse-Noisette, Cendrillon, Coppélia, Giselle, La Belle au bois dormant. Nanette Glushak fait aussi appel à des chorégraphes de style plus contemporain afin d’étendre le répertoire de la compagnie. C’est ainsi qu’au cours des dernières saisons, le Ballet du Capitole a travaillé avec Mauro Bigonzetti, Nacho Duato, William Forsythe, Jirí Kylián, Angelin Preljocaj… et a créé des pièces de Davide Bombana (Carmen), Jacopo Godani (Scènes de force) et Patrick Delcroix (Caprices du destin). Répertoire du Ballet du Capitole Françoise Adret Symphonie de Psaumes 1994 William Forsythe Hermann Schmermann 1997 Frederick Ashton Illuminations 1997 Nanette Glushak Giselle 1995 - Don Quichotte 2006 Coppélia 2008 - La Belle au bois dormant 2000 George Balanchine Allegro brillante 1993 - Symphonie écossaise 1994 - Le Fils prodigue 1994 - Who cares ? 1994 Tarantella pas de deux 1996 - Rubis 1996 Liebeslieder Walzer 1996 - Square Dance 1997 Raymonda Variations 1997 - Stars and Stripes Pas de deux 2000 - Thème et Variations 2004 - Apollon musagète 2004 - Slaughter on 10th Avenue 2004 Tchaïkovski Pas de deux 2007 - Concerto Barocco 2008 - Brahms-Schönberg Quartet 2008 Mauro Bigonzetti Interférence 1996 - Orma 2006 Jean-Christophe Blavier Le Songe d’une nuit d’été 2003 Davide Bombana Carmen 2006 Auguste Bournonville La Sylphide 1995 Nils Christe Before Nightfall 2002 - Sync 2005 Symphonie en trois mouvements 2008 John Cranko Roméo et Juliette 1998 La Mégère apprivoisée 2005 Jacopo Godani Scènes de force 2007 Lionel Hoche Le Bœuf sur le Toit 1997 Née à New York, Nanette Glushak reçoit la totalité de sa formation à l’École de l’American Ballet avant de rejoindre la troupe du New York City Ballet à l’âge de 16 ans, sur l’invitation de George Balanchine. En 1970, elle devient membre de l’American Ballet Theatre et, deux ans plus tard, y est promue soliste. En 1983, sur la recommandation de Peter Martins, directeur du New York City Ballet, elle devient codirectrice du Fort Worth Ballet (Texas) avec Michel Rahn et pendant quatre ans, remonte le répertoire de Balanchine et celui du Kirov. Elle est également directrice de l’École du Fort Worth Ballet. Depuis 1987, Nanette Glushak remonte le répertoire de Balanchine, ainsi que le répertoire classique, et est invitée en tant que professeur dans de nombreuses compagnies européennes. En 1989, elle est engagée comme directrice artistique du Scottish Ballet à Glasgow. Nanette Glushak est directrice de la danse au Ballet du Capitole depuis 1994 et, depuis lors, remonte pour la compagnie toulousaine de nombreuses œuvres de Balanchine. Elle a également obtenu un vif succès avec son adaptation du grand ballet romantique Giselle, ainsi qu’avec Don Quichotte et Coppélia. Bruno Jacquin Alla valse 1997 - Cordées 2003 Jirí Kylián Symphony in D 2000 - Sinfonietta 2005 Petite Mort 2008 - Sechs Tänze 2008 Thierry Malandain Danses qu’on croise 1994 Elégie 1994 - Pulcinella 1994 Enrique Martinez Coppélia 1997 Peter Martins Fearful Symmetries 2002 Luca Masala Nougaro 2006 Margo Sappington Rodin mis en vie 1996 Toulouse-Lautrec 2000 Uwe Scholz Beethoven 7 2003 Richard Tanner Ancient Airs 1999 Glen Tetley Voluntaries 1995 Twyla Tharp Nine Sinatra Songs 2009 Benjamin Millepied Paganini ! 2007 Myriam Naisy Une Dernière Mesure 1997 Derek Deane Cendrillon 1999 Robert North Troy Game 1995 - Cité dansante 1997 Patrick Delcroix Caprices du destin 2009 Angelin Preljocaj Larmes blanches 1994 Agnes de Mille Rodéo 1997 Michel Rahn L’Oiseau de Feu 1996 - Casse-Noisette 1997 Espèces en voie de disparition 1999 Chimère 2007 Nacho Duato Na Floresta 1999 Nanette Glushak, directrice de la danse 48 Antony Tudor Dark Elegies 1996 - Jardin aux Lilas 1999 Ben van Cauwenbergh Brel 2002 Hans van Manen Cinq Tangos 1993 - Visions fugitives 1995 Sarcasmes 1995 - In and Out 1995 Black Cake 2002 - Bits and Pieces 2009 Mauricio Wainrot Le Sacre du printemps 2003 Saisons de Buenos Aires 2007 Le Théâtre du Capitole QUELQUES CHIFFRES FRÉQUENTATION ET ACTIVITÉ 2008/2009 Chiffres arrêtés au 2 avril 2009 Nombre de spectacles / visites Nombre de représentations Entrées des spectacles / visites Entrées des répétitions générales (places déjà vendues) OPÉRA 7 39 23 642 6 000 16 081 OPÉRETTE 1 7 7 472 1 000 BALLET 4 17 8 123 2 000 RÉCITAL CONCERT 9 9 JEUNE PUBLIC 12 15 VISITES DU THÉÂTRE 33 TOTAL Entrées des spectacles à venir 87 6 612 16 735 3 724 521 4 254 4 768 964 5 732 462 48 191 9 000 24 178 Nombre d’abonnés : 4 290 Nombre de Clés Capitole Jeune vendues : 2 246 Nombre d’actions éducatives / représentations Nombre d’entrées 149 5 215 70 2 450 Théâtre du Capitole 258 personnes dont Ballet du Capitole : 35 danseurs Chœur du Capitole : 45 choristes 35 1 225 Orchestre national du Capitole 131 personnes dont 112 musiciens 7 280 ACTIONS AVEC LES SERVICES SOCIAUX CULTURELS DE LA VILLE 4 150 RÉPÉTITIONS GÉNÉRALES 11 3 722 PROGRAMMATION 15 5 732 291 18 774 Jeune public VISITES DU THÉÂTRE RENCONTRES AUX ATELIERS LES EFFECTIFS (décors et costumes) CONFÉRENCES (scolaires et universitaires) FORMATIONS (enseignants) TOTAL 45 723 8 472 462 66 TOTAL 49 81 369 Index des artistes Index des artistes 50 Index des artistes INDEX DES ARTISTES (en référence à la brochure de saison 2009/2010) Direction (orchestres, ensembles, chœurs) Interprétation vocale Acocella Luciano p. 29 Altinoglu Alain p. 31 Amaral Pedro p. 77 Armiliato Marco p. 13 Béran Philippe p. 35 Caiani Alfonso p. 13, 17, 19, 25, 33, 37, 41, 65, 67, 70, 91 Calderon Rani p. 25 Canihac Jean-Pierre p. 70 Coleman David p. 21 Darchen Gaël p. 41 Davin Patrick p. 17 Flor Claus Peter p. 41 Godfroid David p. 91 Hillier Paul p. 74 Kout Jiri p. 37 Lévy Benjamin p. 19 Prouty Scott Alan p. 43 Rousset Christophe p. 23 Sokhiev Tugan p. 33 Suhubiette Joël p. 75 Agadi Akhmed p. 33 Archibald Jane p. 41 Bailey-Lugg Elizabeth p. 29 Bertin Pascal p. 23 Bisch Jordan p. 41 Black Jennifer p. 37 Boechat Rany p. 29 Bolleire Patrick p. 29 Bork Robert p. 13 Born Jean-Christophe p. 29 Bouchot Vincent p. 70 Brua Claire p. 64, 90 Brunet Sylvie p. 17 Bullock Susan p. 37 Callahan Marc p. 19 Cavallier Nicolas p. 17 Chafin Robert p. 41 Choi Yun Jung p. 29 Courtin Pauline p. 19 Cutler Eric p. 41 D’Oustrac Stéphanie p. 31, 68, 90 Delaigue Renaud p. 70 Delgado-Boge Claire p. 19 Di Sapia Marco p. 29 Diener Melanie p. 25 Dietzsch Christina p. 41 Djambazian Daniel p. 17 Dobber Andrzej p. 13 Dussmann Silvana p. 37 Elliott James p. 29 Fallot Maryline p. 19 Fauché François p. 70 Fernandez Adriana p. 70 Fournier Sophie p. 19 Garciacano Gerardo p. 29 Gaskarova Gelena p. 33 Gay Christophe p. 23 Gillet Anne-Catherine p. 17 Gonzalez Toro Emiliano p. 23 Gorshunova Elena p. 29 Grabner Teresa p. 41 Grand Olivier p. 17 Guilmette Hélène p. 69, 91 Hakala Tommi p. 25 Hamada Rié p. 65 Harnisch Rachel p. 41 Hasan Omar p. 90 Henry Marie-Adeline p. 37 Jang Dong Il p. 29 Ivaschenko Dimitri p. 25 Jean Christian p. 17 Jones Doug p. 41 Mise en scène Berloffa Nicola p. 29 Joel Nicolas p. 17, 37, 41 Lavelli Jorge p. 13 Nessi Charlotte p. 43 Osinski Jacques p. 33 Pelly Laurent p. 19 Rizzo Christian p. 31 Chorégraphie Balanchine George p. 15 Belarbi Kader p. 27 Bombana Davide p. 39 Forsythe William p. 15 Glushak Nanette p. 21, 35 Kylián Jirí p. 15 Lavrovski Leonid p. 21 Limón José p. 27 Martins Evandra p. 43 Masala Luca p. 39 Petipa Marius p. 21 Rahn Michel p. 39 Rizzo Christian p. 31, 89 Scholz Uwe p. 27 Scozzi Laura p. 19 Vaïnonen Vassili p. 21 51 Index des artistes Staveland Magnus p. 23 Stojanovic Vladimir p. 29 Swan Alexander p. 19 Torbey Shadi p. 29 Toussaint Yann p. 29 Tsanga Eduard p. 33 Umerov Edem p. 33 Van Dyck Stephan p. 70 Van Reisen Margriet p. 37 Van Wanroij Judith p. 23 Vindau Eleonora p. 33 Vogt Klaus Florian p. 25 Voulgaridou Alexia p. 13 Williams Douglas p. 23 Wimberger Peter p. 37 Wolak Ewa p. 41 Zanasi Furio p. 70 Zhang Qiu Lin p. 17 Zuniga Baltazar p. 29 Kaasch Donald p. 37 Kabatu Isabelle p. 17 Kang Hye Myung p. 29 Kataja Arttu p. 41 Kaufmann Paul p. 25, 37 Kiknadze Anna p. 33 Kim Chul Jun p. 29 Kissin Yuri p. 13 Kolelishvili Mikhail p. 33 Kong Paul p. 17 Kot Céline p. 29 Kotchinian Arutjun p. 13 Kovács István p. 29 Kudrya Alexey p. 29 Labonnette Marc p. 29 Laconi Florian p. 19 Lang Petra p. 25, 31 Lefort David p. 23 Léger Magali p. 19 Lo Monaco José Maria p. 29 Lynch Frances p. 77 Magee Garry p. 33 Magouët Anne p. 70 Marin-Degor Sophie p. 17, 64, 90 Markarova Anna p. 33 Metlova Ekaterina p. 29 Meunier Jean-Louis p. 19 Michel-Dansac Donatienne p. 73 Moralez Dominique p. 29 Mortagne Christophe p. 17, 19 Naouri Laurent p. 19 Noguera Armando p. 29 Overmann Leandra p. 37 Papatheologou Kleopatra p. 29 Pascal Romain p. 29 Peeters Harry p. 37 Perry Jud p. 29 Philiponet Gabrielle p. 29 Piccolomini Nicole p. 37 Pierson Susan Marie p. 37 Pogossov Rodion p. 41 Pontus Marc p. 70 Ragon Gilles p. 17 Resmark Susanne p. 17 Riley Julia p. 41 Rivenq Nicolas p. 66 Scheen Céline p. 23 Secco Stefano p. 13 Semishkur Sergei p. 33 Shilova Oxana p. 29 Sigmundsson Kristinn p. 41 Silja Anja p. 31 Simonian Adrineh p. 37 Interprétation instrumentale Cune Arthur p. 15 Cyferstein Serge p. 64, 90 De Roo Michael p. 15 Dubé Martin p. 69, 91 Gonnella Robert p. 66 Goud Jacob p. 15 Jourdan Pascal p. 68 Larrieu Christophe p. 90 Leterme Vincent p. 73 Rechsteiner Yves p. 65 Rignol François-Michel p. 74 Zonderop Hans p. 15 Ensembles (musicaux, vocaux, chorégraphiques) Association Fragile p. 31 Collectif éOle p. 74, 75, 76, 77 Éléments (Les) p. 75 Ensemble Court-Circuit p. 72 Ensemble Pythagore p. 75 Extensions p. 31 Maîtrise des Hauts-de-Seine p. 41 Sacqueboutiers (Les) p. 70 Sond’Ar-te Electric Ensemble p. 77 Talens Lyriques (Les) p. 23 Theatre of Voices p. 74 52 Informations pratiques Informations pratiques 53 Informations pratiques MODALITÉS D’ABONNEMENT Internet TARIF DERNIÈRE MINUTE pour les jeunes jusqu’à 26 ans révolus ne souscrivant pas à la Clé Capitole Jeune pour les demandeurs d’emploi 15 minutes avant le lever de rideau, dans toutes les catégories de prix, dans la limite des places disponibles. 10€ NOUVEAU www.theatre-du-capitole.org À partir du lundi 1er juin 2009. De nouvelles formules d’abonnement sont proposées à la vente par correspondance et sur Internet. Certaines nouvelles formules ne sont proposées que sur Internet. CLÉ CAPITOLE JEUNE Par correspondance La Clé Capitole Jeune permet aux jeunes jusqu’à 26 ans révolus de bénéficier de 3 titres d’entrée pour 18€. En vente dès le jeudi 1er octobre 2009 Renseignements et réservations Théâtre du Capitole / Halle aux grains Tél. 05 61 63 13 13 Réabonnements et nouveaux abonnements (dans la limite des places disponibles) : du samedi 2 mai au dimanche 28 juin 2009. Théâtre du Capitole - Service Location BP 41408 - 31014 Toulouse Cedex 6 LOCATIONS DE PLACES À L’UNITÉ Par correspondance SPECTATEURS MALVOYANTS Audiodescription pour les personnes déficientes visuelles Pour certains spectacles, un système d’audiodescription permet de transmettre aux spectateurs malvoyants, pendant les récitatifs ou les airs chantés, des informations sur la mise en scène, les décors, les costumes et le livret via un récepteur audio sans fil. NOUVEAU Afin de simplifier les locations de billets par correspondance, un formulaire de réservation est joint à la brochure ou disponible sur Internet et au guichet du Théâtre du Capitole et de la Halle aux grains. Sur Internet Renseignements et réservations : 05 67 73 84 50 [email protected] NOUVEAU Les places de spectacle à l’unité peuvent désormais être louées sur Internet à partir du jeudi 1er octobre sur www.theatre-du-capitole.org ASSOCIATIONS Par téléphone er À partir du mardi 1 septembre au 05 61 63 13 13 Du lundi au samedi de 10h à 18h Les associations à vocation pédagogique, sociale et médico-sociale peuvent bénéficier, pour certains spectacles, de conditions particulières et adaptées pour la location des places. Aux guichets À partir du samedi 29 août - au Théâtre du Capitole Le lundi et le samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h Du mardi au vendredi de 10h à 18h - à la Halle aux grains Du lundi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h - sur le lieu de la représentation 45 minutes avant le lever de rideau Renseignements Associations à vocation pédagogique Valérie Mazarguil Tél. 05 61 22 31 32 [email protected] Associations à vocation sociale et médico-sociale Dominique Terrier Tél. 05 67 73 84 50 [email protected] 54 Informations pratiques CONTACTS Accueil général Tél. 05 61 22 31 31 Billetterie et informations Serveur vocal 05 61 63 13 13 Fax 05 62 27 49 38 Relations avec le public et collectivités Dominique Terrier Tél. 05 61 22 31 53 - Fax 05 61 62 96 90 [email protected] Service culturel - Service éducatif Valérie Mazarguil Tél. 05 61 22 31 32 - Fax 05 61 62 96 90 [email protected] Associations Dominique Terrier Tél. 05 67 73 84 50 [email protected] Presse Vanessa Chuimer / Katy Cazalot Tél. 05 61 22 24 30 - 05 62 27 62 08 - Fax 05 61 22 31 52 [email protected] Site internet www.theatre-du-capitole.org 55