Caisse de transport pour propriété intellectuelle Interview
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Caisse de transport pour propriété intellectuelle Interview
Édition 1 . 2008 Depuis 1925 Patent s, Trademark s, Designs : Caisse de transport pour propriété intellectuelle Interview sur page 5 Éditorial Contenu 3 5 8 11 «Ce à quoi il faut veiller lors du choix de votre marque» Chers lecteurs, «Dans le vent» L’interview avec M. Bock, titulaire d’un doctorat et directeur adjoint de l’Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle (IPI) «Publications défensives» Si les brevets sont attribués à des concurrents «Différences Brevet - Marque - Design» Nous sommes heureux de vous présenter la première édition de notre revue. Notre société, au bénéfice d’une riche expérience, presque centenaire, dans le domaine de la propriété intellectuelle, a reçu de nombreux clients des questions similaires concernant des thèmes spécifiques à notre activité et qui présentent un intérêt général incontestable. Ces questions, dans un environnement où il est d’une importance croissante de protéger ses propres idées, nous ont incités à publier cette revue. Cette publication vise plusieurs objectifs, l’examen de thèmes spécifiques, ainsi que la présentation de notre société, de nos collaborateurs et de nos activités, sans oublier certaines institutions avec lesquelles nous collaborons étroitement. Dans cette édition, nous sommes heureux de vous présenter les possibilités offertes par les „publications défensives“ des inventions et les exigences que ce type de publications doit remplir afin d’empêcher le dépôt d’un brevet par un tiers. Un second article traite des points importants à respecter lors du choix d’une marque. L’Institut fédéral suisse de la propriété intellectuelle (IPI) a déménagé dans de nouveaux locaux. Il nous a donc paru intéressant de recueillir de M. Bock, titulaire d’un doctorat et directeur adjoint de l’IPI, des informations que nous vous livrons dans les pages qui suivent - sur les raisons de ce déménagement et les défis logistiques que l’IPI a dû relever lors de cette opération. Avez-vous des suggestions ou des questions? Envoyez-les nous, et elles feront peut-être l’objet d’une contribution dans une prochaine édition. Bonne lecture, Bovard SA Patents, Trademarks, Designs Optingenstrasse 16 CH-3000 Berne 25 T +41 31 335 20 00 F +41 31 332 81 59 [email protected] www.bovard.ch Au nom de Bovard SA Beat Scheuzger Impressum Editeur: Bovard SA, Patents, Trademarks, Designs, Optingenstrasse 16, 3000 Berne 25, SUISSE · Rédaction: Michèle Köchli, Marcel Wälchli, Dr. Andreas Gygi · Mode de parution: annuel · Tirage total: 3'000 exemplaires · Photos: couverture, portraits et photos IPI: Werner Tschan, Studio Ltd, 3000 Berne, pages 4, 5, 10 Imagepoint.ch · Distribution/administration: L’éditeur distribue la revue «BOVARD» aux clients et aux autres intéressés. Reproduction et copies seulement avec indication de référence et exemplaire justificatif. Les droits de reproduction pour les images et illustrations sont à régler directement avec le propriétaire des droits · Mise en page: himmelblau GmbH, visuelle Kommunikation, 3401 Burgdorf · Impression et distribution: AquaPrint GmbH, 3008 Berne 2|3 Savoir plus tard, en cas de conflit, que la marque jouit d’une étendue de protection faible et que de petites différences dans les marques de tiers suffisent donc pour que celles-ci ne soient pas considérées comme pouvant être confondues au sens du droit des marques. A cela s’ajoute que plus les différents éléments d’une marque sont descriptifs, plus la probabilité est grande qu’ils soient également utilisés par la concurrence. La différence à respecter entre les marques se réduit donc souvent à un minimum. Concrètement, cela veut dire que des tiers peuvent reprendre les éléments plus ou moins descriptifs pour leurs propres marques, sans que de grosses modifications ne soient nécessaires. Il devient alors relativement difficile d’engager une procédure fructueuse contre ces marques relativement similaires déposées par des tiers. procédure que contre des marques totalement identiques, ce qui limiterait considérablement la jouissance d’une marque. Pour éviter ces deux pièges (c’est-à-dire l’impossibilité de déposer du fait d’un manque de pouvoir distinctif et l’étendue de la protection limitée par un pouvoir de caractérisation faible), nous vous recommandons, lors de la création de nouvelles marques, de laisser libre cours à votre imagination et d’éviter le plus possible les éléments descriptifs. Une autre exigence au dépôt des marques est que celles-ci ne soient pas trompeuses. Dans la pratique actuelle de l’IPI, cela pose régulièrement des problèmes, quand la marque voulue contient une quelconque désignation géographique, qui pourrait être considérée comme désignation d’origine pour les produits concernés. Si la marque contient par exemple le mot „Swiss“, „Suisse“ ou similaire, alors la marque ne sera autorisée que pour des articles de provenance suisse. La marque YORKSCHNEE se verra refuser le dépôt sauf si elle intègre la restriction „tous articles en provenance de Grande-Bretagne“. Voici - en bref -, les quelques obstacles les plus fréquents au dépôt ou, ultérieurement, lors de la défense ou de l’entretien d’une marque suisse. Pour illustrer, quelques exemples: a) MIELE veut dire miel en italien. L‘appellation MIELE est donc directement descriptive et ne peut être protégée en tant que marque pour le miel et les produits contenant du miel. «Ce à quoi il faut veiller lors du choix de votre marque» Le but d’une marque est de caractériser les articles et/ou les services proposés par une entreprise déterminée et, ainsi, de les différencier des articles ou services vendus par une autre entreprise. Une marque peut en particulier consister en des mots, des chiffres, des éléments graphiques ou des combinaisons de ceux-ci. Tous les symboles directement descriptifs (des articles ou services concernés), ainsi que les symboles trompeurs, sont exclus de la protection des marques et ne sont donc pas autorisés au dépôt. L’institut fédéral suisse pour la propriété intellectuelle (IPI) est compétent pour l’examen et l’enregistrement des marques en Suisse. Afin qu’une marque puisse atteindre son but de manière efficace, elle doit donc d’une part être déposable (c’est-à-dire notamment avoir un pouvoir distinctif), d’autre part, aussi se différencier suffisamment des autres marques déjà existantes, pour éviter un risque de confusion. C’est justement à cause du pouvoir distinctif – ou de son absence – que l’on rencontre souvent, en pratique, des complications dans la procédure de dépôt des marques. Ceci en particulier parce que de nombreuses entreprises ont tendance à choisir des marques les plus descriptives possible, afin que leurs clients reconnaissent au premier coup d’œil de quelle marque il s’agit, ou quel service ou quel article est ainsi caractérisé. Du point de vue du droit des marques, ce choix des symboles descriptifs est cependant dangereux à plusieurs égards: Premièrement, il y a un risque certain que la marque soit déclarée descriptive, et donc non distinctive, par l’IPI. Dans ce cas, le dépôt, et donc la protection, de la marque sont refusés. Si la marque est „seulement“ plus ou moins suggestive, mais pas ouvertement descriptive, un dépôt de marque pourra se faire. Mais il s’avérera Si vous avez besoin d’informations supplémentaires concernant l’aptitude au dépôt de votre projet de marques, nous restons volontiers à votre disposition. b) MIELE pour les aspirateurs est en revanche imaginatif et peut être protégé à titre de marque. Puisque la marque pour ces produits est une appellation purement fantaisiste, il y a aussi de bonnes chances qu’elle ne soit pas utilisée par la concurrence. Donc, il devrait être aussi relativement facile de se défendre contre des marques plus récentes identiques ou similaires. c) SUPER CLEAN est directement descriptif pour les aspirateurs ou leur qualité, et ne peut être protégé comme nom de marque. d) Si SUPER CLEAN était par exemple représenté avec une écriture particulière ou surmonté d’un élément graphique, alors la marque pourrait en principe être déposée. Mais la jouissance d’une telle marque serait limitée car on peut supposer que d’autres entreprises auraient déjà fait protéger x fois les différents éléments SUPER et/ou CLEAN, ou du moins les utiliser. L’étendue de la protection de la marque obtenue se limiterait à la forme spécifiquement enregistrée de SUPER CLEAN, et il serait extrêmement difficile d’engager avec succès une procédure contre des tiers, qui auraient des marques similaires avec les éléments SUPER et/ou CLEAN. En effet, moins une marque a de pouvoir distinctif, plus son étendue de protection est faible. Dans un cas extrême, on ne pourrait plus engager de Gabriela Spielmann Chez BOVARD SA depuis : Avril 2000 Occupation préférée dans le travail : Affaires de droit des marques au niveau international et recherches ou procédures d’opposition en Suisse Occupation préférée en congé : voyages 4|5 Interview «Dans le vent» A l’occasion du récent déménagement de l’Institut fédéral suisse de la propriété intellectuelle (IPI), bureau d’enregistrement suisse pour les brevets, marques et designs, sur un nouveau site, le Business Park Bern, nous aimerions, M. Bock, en tant que responsable de l’opération de déménagement dans son ensemble, vous poser quelques questions sur son déroulement. A ce propos, nous désirons d’abord vous remercier cordialement. Nous voudrions, par ces quelques questions, en apprendre plus sur les motifs, la logistique et les conséquences de ce déménagement. Bovard SA: Quels ont été les motifs de ce déménagement? M. Bock: L’IPI, en sa forme entrepreneuriale actuelle, est l’héritière, depuis 1996, de l’Office fédéral suisse pour la propriété intellectuelle (OFPI), qui existait depuis 1888 en tant que branche de l’administration fédérale. Dès cette date, on a envisagé un déménagement puisque les locaux occupés depuis 1960 à la rue Einstein (Albert Einstein a travaillé de 1902 à 1909 comme examinateur auprès de l’OFPI de l’époque, note du rédacteur) n’offraient plus des conditions optimales. Mais, à l’époque, on a mis l’accent sur la nouvelle organisation de l’IPI, et il n’était donc pas encore question d’un déménagement. Le thème du déménagement est redevenu d’actualité quand le chiffre d’affaires a gravement chuté après la crise économique qui a débuté en septembre 2001. C’est ainsi par exemple que le nombre de demandes de dépôts de marques est passé de 16'000 à 11'500 par an. On s’est vite aperçu que l’on pouvait obtenir une économie de coûts importante, d’environ 1'500'000 CHF par an, surtout dans le domaine de l’infrastructure, grâce à un déménagement sur un site plus moderne. Combien de temps ont duré la planification et la réalisation du déménagement? La décision de déménager a été prise en 2002. Pendant la période de mise en place de 5 ans, 12 sites ont été évalués et contrôlés sur le plan de critères tels que l’accessibilité et les coûts. La planification a été réalisée exclusivement par du personnel interne, en plus de l’activité quotidienne usuelle, conformément à la philosophie de l’IPI d’éviter le plus possible de faire appel à des con- sultants extérieurs. Grâce à l’excellente planification, le déménagement lui-même a pu être réalisé par une entreprise de transport externe en quelques jours. L’engagement principal pris par l’IPI, d’offrir ses services aux clients pendant le déplacement sur le nouveau site avec une interruption de 1 journée au maximum, a pu être entièrement tenu. Est-ce que les récentes baisses de taxes de l’IPI ont un rapport avec le déménagement? L’IPI se trouve dans une situation financière saine. Conjointement avec l’économie de coûts réalisée grâce au changement de site et à une gestion rigoureuse des coûts, il a été possible de simplifier la structure des taxes et de les diminuer. Ainsi, l’IPI renonce par exemple aujourd’hui à percevoir une taxe lors de l’établissement d’un extrait de registre. Quel matériel a été transporté sur le nouveau site? Etant donné que la durée de vie de 15 ans des meubles était atteinte et que les besoins sont différents sur le nouveau site à cause de la disposition des lieux, tout le mobilier a été changé. Dans le domaine informatique, nous voulions éviter à tout prix une catastrophe, raison pour laquelle nous avons seulement opéré de nouvelles acquisitions isolées pour l’infrastructure du serveur. Toutes les autres installations informatiques existantes ont été emportées sur le nouveau site. Le volume des archives a été réduit dans le cadre des prescriptions légales. Les dossiers qui ne sont plus nécessaires ont été triés, les documents précieux sur le plan historique ont été déplacés aux archives fédérales, d’autres documents qui ne sont pas importants ont été détruits en respectant les précautions de sécurité usuelles. Sur le nouveau site, le local des archives doit être un bien rare à gérer activement. Quel a été le plus grand défi lors du déménagement? Puisqu’un nouveau bâtiment a été érigé, la livraison à temps a été la plus grande priorité. Heureusement, le bâtiment était suffisamment avancé à la date du déménagement pour que l’on puisse occuper les bureaux malgré des éléments qui n’étaient pas encore finies. 6|7 Savoir Interview Quels sont les avantages du déménagement pour le client et pour les collaborateurs de l’IPI? Pour le client, le déménagement permet surtout une baisse des coûts sur diverses prestations. En outre, les recherches assistées dans le domaine des brevets peuvent être bien mieux réalisées sur le nouveau site. Quant aux collaborateurs euxmêmes, le déménagement a suscité des réflexions approfondies, ce qui a des répercussions positives sur l’ambiance de travail. Ainsi, lors de la conception des locaux, on a veillé à favoriser les rencontres spontanées entre les collaborateurs. Il y a par exemple une collègue, que je n’avais pendant des années jamais rencontré personnellement sur l’ancien site, mais ici dans le nouveau bâtiment, je l’ai croisée déjà un certain nombre de fois en deux mois. L’environnement immédiat du bâtiment a aussi obligé le personnel à retrouver ses marques, en particulier à cause du départ du quartier des diplomates de Berne pour l’installation dans l’environnement moderne et commercial du Business Park. Je suis convaincu que le vent nouveau qui souffle sur le nouveau site va donner des ailes à nos procédés innovants. Quoi faire, si les brevets sont attribués à nos concurrents, avec lesquels ils bloquent nos propres développements Est-ce que le déménagement a eu une répercussion sur le nombre d’employés? Oui, cela a eu en partie des répercussions sur les effectifs. La compression de personnel s’est cependant faite en bonne harmonie sociale, c’està-dire dans le cadre de la fluctuation normale du personnel. La compression de postes ne concerne néanmoins pas les branches centrales que sont les brevets, les marques et les designs, mais plutôt les branches de la gestion de l’achat du matériel, des services postaux et de l’administration. Cependant, l’IPI est un employeur engagé sur le plan social et familial. Ainsi, nous avons à présent une crèche dans le bâtiment, dans laquelle 5 places sont réservées aux enfants des employés de l’IPI. Etant donné que, dans la Division Marques, la proportion de mères est très importante, nous avons pu aussi agencer le nouveau site de manière à pouvoir répondre particulièrement bien aux besoins du travail à temps partiel. Comme dernière question, nous voudrions encore brièvement revenir sur les archives. Celles-ci sont-elles conservées sous forme électronique ou sous forme papier? Le dossier typique continuera à exister sous forme papier. Mais, dès l’été 2008, la publication sous forme papier concernant le dépôt de marques, de designs et de brevets sera interrompue et sera «Publications défensives» proposée uniquement par le biais de Swissreg (www.swissreg.ch), la base de données électronique de l’IPI. En tant qu’initiateur de cette plate-forme, je me réjouis et suis fier que cette offre soit de plus en plus souvent utilisée par nos clients. M. Bock, nous vous remercions de cette interview très intéressante et instructive. Nous vous souhaitons, ainsi qu’à l’IPI, bonne chance pour l’avenir. (Note : M. Bock a été nommé nouveau directeur de l’Office fédéral des Mesures à partir du 1/2/2008, peu après l’interview). Propriété Intellectuelle Dans les archives, les caisses de transport s’empilent Depuis quelques années, on peut observer une nette augmentation des demandes de brevets et des brevets délivrés. Cette croissance est la plus nette dans le domaine des nouvelles technologies (technologies des communications, informatique, biotechnologies, etc.), mais le nombre augmente aussi de manière effrénée dans les technologies traditionnelles. Les titulaires de brevets tendent également de plus en plus à utiliser ces droits de protection de manière agressive pour conquérir ou défendre des marchés. Ainsi, le risque d’être exclu d’un marché par des brevets déposés par des concurrents augmente pour de nombreuses entreprises. La situation est défavorable pour une société qui a déjà consenti des investissements significatifs pour l’introduction sur le marché d’un produit, sans pouvoir le lancer, car il existe un brevet d’un concurrent. Dans un tel cas, l’unique solution est la procédure judiciaire, au cours de laquelle la validité du brevet peut être vérifiée. Mais la durée de la procédure jusqu’à l’obtention d‘une décision définitive est longue, et les frais par conséquent très élevés. Y a-t-il donc une méthode pour empêcher nos concurrents de se voir attribuer des brevets grâce auxquels ils peuvent freiner nos projets? Quand une invention est maintenue secrète, elle peut être brevetée par un concurrent. Evidem- ment, il est en pratique difficile d’empêcher la fuite d’informations importantes vers l‘extérieur. De surcroît, un concurrent peut rendre cette invention parfaitement indépendante et la faire breveter. Dans ce cas, on peut invoquer dans la plupart des pays ce que l’on appelle une utilisation antérieure, mais l’étendue des droits d’utilisation ainsi conférés est souvent insatisfaisante pour une exploitation raisonnable. Bien entendu, on peut aussi déposer soi-même des demandes de brevets pour ses propres inventions. De cette manière, non seulement la monopolisation de ses propres réalisations par la concurrence est rendue impossible, mais on crée aussi une protection active vis-à-vis des tiers. Ainsi, on peut se garantir des avantages essentiels sur le marché, puisque la concurrence sera entièrement exclue. Mais le foisonnement d’idées est souvent si important dans les sociétés très innovantes que la protection par un brevet de toutes les inventions ne se justifierait ni sur le plan du temps, ni sur le plan financier. 8|9 © Bovard SA ¹Patent Cooperation Treaty - Design national - Modèle international (Accords de La Haye) - Marques nationales - Marques internationales (MMA/MMP) - Demandes de brevet national - Demande de brevet international (PCT¹) - Demande de brevet européen (CBE) Radiation par des tiers par voie judiciaire devant les tribunaux seulement, pas de procédure administrative Radiation par des tiers par voie judiciaire devant les tribunaux seulement Recours en nullité devant les tribunaux, pas de procédure administrative CH Modell/Design geschützt, Modèle/Design suisse déposé Marquage avec TM ou ® possible, pas obligatoire Patent pending, patented, Schweizer Patent Nr., brevet suisse n° Durée de protection max. 25 ans (c.à.d. max. 4 prolongations de 5 ans chacune, soit au total au max. 5 fois 5 ans) Peut être prolongée sans limitation de durée Durée de protection max. 20 ans Valable 5 ans Valable 10 ans Taxe annuelle à partir de la 5ème année Pas de procédure de contestation existante Procédure de contestation pour attaquer des symboles similaires faciles à confondre Des procédures d’opposition existent En général pas de document de priorité à transmettre Il faut toujours transmettre le document de priorité Il faut fournir une déclaration de priorité et une preuve de priorité Examen accéléré informel possible Examen accéléré possible Examen accéléré possible Doit être nouveau et unique (n’est pas examiné); après publication, possibilité de demande ultérieure dans un laps de temps de transition de 1 an Pas d’exigence de nouveauté; l’Office contrôle seulement l’existence des conditions légales de dépôt; Classification de Locarno applicable Design suisse Nouveauté et activité inventive sont nécessaires, ne sont pas examinées Occupation préférée en congé: voyages Classification de Nice applicable Occupation préférée au travail: Recherches sur la liberté d’exercice et analyses de contrefaçon Classification des brevets internationaux (CBI) applicable Chez BOVARD SA depuis: Octobre 2004 Monopole d‘un symbole distinctif qu’un prestataire a donné à ses produits/services pour les distinguer de ceux de la concurrence Tarik Kapic´ Monopole de la solution d‘un problème technique (invention) Si vous êtes intéressés par ce thème, nous serions heureux de pouvoir vous donner d’autres informations à ce sujet. Marque suisse Les supports de publication évidents sont ses propres pages web ou les publications d’entreprise (catalogue de produits, brochures, revue destinée à la clientèle, etc.). Cependant, il peut être difficile de prouver la date de publication exacte ou le contenu exact - en particulier pour les pages web - devant un tribunal. Une autre possibilité est la publication dans une revue professionnelle (Journal) ou lors d’un salon professionnel ou d’une foire. Alors qu’une publication dans un journal est relativement simple, elle présente l’inconvénient que le rédacteur de l’article a un contrôle restreint Conclusion: Les publications défensives peuvent représenter un moyen efficace et peu cher pour rendre le patentage de nos propres réalisations par les concurrents sensiblement plus difficile. Une stratégie intéressante peut être le dépôt d’un brevet pour les inventions importantes (c’est-à-dire celles que l’on voudrait absolument exploiter seul) et, pour certaines réalisations moins essentielles, une publication défensive. Néanmoins, il faut bien soigner la rédaction d’une telle publication, afin que les effets voulus soient réellement ceux obtenus. Brevet suisse A présent, quelles sont les formes adéquates de publication défensive de ses propres idées? Les difficultés sont encore plus grandes dans le domaine des logiciels (ou des inventions dites implémentées sur informatique). Par exemple, la publication du code source ne garantit pas que toutes les caractéristiques essentielles de l’invention y soient réellement exposées sans risque de malentendu. De plus, dans une publication défensive, on peut donner de nombreuses informations précieuses (par exemple la description d’interfaces, etc.) que la concurrence peut ensuite utiliser sans entraves pour améliorer ses propres produits. «Différences Brevet - Marque - Design» Cependant, toutes les publications ne satisfont pas aux conditions permettant de se protéger efficacement contre la monopolisation de ses propres idées. Notamment, la date de publication ne peut être prouvée sans équivoque pour certaines d’entre elles. De surcroît, le contenu de la publication doit être suffisamment détaillé pour que l’on puisse clairement en tirer au moins les caractéristiques les plus importantes de l’invention. Pour un procédé, il faut donc en décrire individuellement toutes les étapes, alors que pour un produit, ce sont surtout des dessins détaillés qui doivent accompagner le texte. sur la date de publication ou le contenu réel de l’article. La présentation de la réalisation lors d’un salon professionnel ou d’une foire a pour sa part l’inconvénient qu’il n’existe souvent aucune preuve précise du contenu exact de la présentation. Des sociétés spécialisées offrent une autre possibilité, soit des plates-formes commerciales pour des publications défensives. Néanmoins, les coûts de ces publications sont souvent comparables aux coûts de l’élaboration d’une demande de brevet. Une solution peu coûteuse à ce problème est la publication des réalisations que l’on ne voudrait pas monopoliser soi-même, mais que l’on voudrait bien continuer à utiliser sans entraves. Puisque les brevets ne peuvent être délivrés que pour des inventions qui n’ont pas déjà été mises à la disposition du public, cette publication dite « défensive » d’une invention empêche absolument qu’elle soit brevetée. Ainsi, on ne peut certes plus demander soi-même de brevet, mais on garantit au moins que l’idée ne pourra pas être revendiquée par quelqu’un d’autre. Savoir Monopole de la forme esthétique d’un article Savoir 10 | 11 Bovard AG Patents, Trademarks, Designs Optingenstrasse 16 CH-3000 Berne 25 T +41 31 335 20 00 F +41 31 332 81 59 [email protected] www.bovard.ch