n°462 - Société des agrégés

Transcription

n°462 - Société des agrégés
n° 462
Avril - Mai 2013
l’Agrégation
Bulletin Officiel
de la Société des Agrégés
de l’Université
Dossier spécial
être agrégé aujourd’hui
8,50 € (le numéro pris à nos bureaux)
Assemblée générale Travaux préparatoires et convocation
Actualités Affectation, palmarès académique 2013
Documents Traitements et indemnités
Société des Agrégés
de l’Université
Société des Agrégés
de l’Université
Fondée en 1914
(Enseignement masculin)
et 1920 (Enseignement féminin),
unifiée en 1948
Siège social et secrétariat
25, rue Descartes
75005 Paris
tél. 01 46 33 00 79
Courriels
Renseignements administratifs
et juridiques, assistance
[email protected]
Communication de coordonnées,
adhésion et abonnement
[email protected]
Questions pratiques, gestion
[email protected]
Site internet
www.societedesagreges.net
Ouverture des bureaux
du lundi au jeudi
9h - 12h30 / 13h30 - 16h45
le vendredi
9h - 12h30 / 13h30 - 15h30
Permanence téléphonique
de la présidence
du lundi au jeudi
10h - 12h
Directrice de la publication
Blanche Lochmann
Graphisme
Nattacha Ribac
Impression
Imprimerie De Chabrol
6 numéros par an
7 000 exemplaires
C.P.P.A.P. n° 0915 G 86989
Dépôt légal 2e trimestre 2013
ISSN 1268-6565
Présidente
Blanche Lochmann
25, rue Descartes
75005 Paris
01 46 33 00 79
Sommaire
Vice-Présidents
Dominique Chevallier
Lycée Henri IV (H), Paris
Luc Fraisse
Université de Strasbourg
Éric Francalanza
Université de Brest
Rémi Luglia
Lycée hôtelier de Blois
Suzanne Varga
Université d’Artois (E), Arras
Secrétaire général
Stéphane Cardini
Lycée militaire, Saint-Cyr-l’École
Trésorier général
Bertrand Vieille
Lycée Jean Jaurès, Châtenay-Malabry
5 Fiers d’être agrégés !
Blanche Lochmann
Autres membres du Bureau
Isabelle Deygout
Lycée Lakanal, Sceaux
Matthieu Fernandez
Maison d’éducation de la Légion
d’honneur, Saint-Denis
Christine Genet
Lycée Descartes, Saint-Genis-Laval
André Godet
Lycée Germaine Tillion, Sain-Bel
Cécile Jannuska
Université d’Évry-Val d’Essonne
Jean-Pierre Jardin
Université de Paris-III
Hélène Laffitte-Forsans
Collège Saint-Vincent de Tyrosse
Jean-Michel Léost
Lycée Michel Montaigne (H),
Bordeaux
Laurence Rauline
Lycée Pierre Larousse, Toucy
Dominique Roucoux
Lycée Francisque Sarcey, Dourdan
Françoise Vrain
Lycée Victor Louis (H), Talence
Philippe Wellnitz,
Ministère des affaires étrangères
Présidents d’honneur
M. Pierre Bennezon
Viroflay
Mme Geneviève Zehringer
Courbevoie
éditorial
Actualités
6 Dossiers en cours et enquêtes
8Le redoublement en question
Jean-Michel Léost
10
Affectation des agrégés :
bilan sur le mouvement
intra-académique 2013
Rémi Luglia
Dossier spécial
être agrégé aujourd’hui
12 Trois ans après le « Malaise
enseignant »…
Blanche Lochmann
15 Carrières d’agrégés dans l’Éducation
nationale
18 Agrégés autrement Vie de la société
21 Assemblée générale
22 Formule de procuration individuelle
23 Convocation de l’Assemblée générale
24 Projet de comptes
26 Travaux préparatoires du Bureau
à l’Assemblée générale
Textes et documents
35 Lu au BO et JO
38 Traitements et rémunérations
Réflexions et débats
44
Regards anciens,
nouvelles perspectives :
Victor Cousin Jean-Michel Léost
46 Tribunes libres
Activités des sociétaires
48 Notes de lecture
52 Entre nous
Il n’est pas trop tard pour
adhérer à la Société des agrégés
pour l’année 2012-2013
Le dossier spécial de ce numéro est consacré aux agrégés. Vous trouverez également,
dans la rubrique Textes et documents, un
dossier synthétique sur les traitements et
rémunérations.
Enfin, l’Assemblée générale approche, le
Bureau a décidé la publication des projets
de vœux qui seront soumis à vos corrections et à vos suffrages le 9 juin.
N’omettez pas de donner procuration
si vous ne pouvez pas venir (page 20) et
n’hésitez pas à nous contacter pour toute
question.
Exceptionnellement,
tous les adhérents 2011-2012
reçoivent encore ce numéro du Bulletin.
Vérifiez auprès du Secrétariat que vous
êtes bien à jour de cotisation et adhérez !
Remplissez le Bulletin au verso
et envoyez votre règlement par chèque
à l’ordre de la Société des agrégés
au 25 rue Descartes, 75005 Paris
Paiement par virement bancaire possible :
demander le RIB au Secrétariat.
[email protected]
01 46 33 00 79
L’Agrégation N°461 / 3
Abonnement et adhésion
2012-2013*
1 Cotisation
*Merci de vérifier
auprès du secrétariat
que vous avez bien réglé
cette année
éditorial
Fiers d’être agrégés !
(votre cotisation est déductible à 66 % : quand vous versez 30 €, vous payez 10 €)
Taux plein = 30 €
Taux réduit = 20 €*
Adhérent bienfaiteur > 30 €
* Motif (entourer la mention correspondante) :
année de stage, scolarité ENS, retraite, congé sans traitement, temps partiel
A
2 Abonnement au Bulletin*
lors que nous achevons la relecture
du Bulletin, nous apprenons la démission du grand rabbin de France,
Gilles Bernheim. Des éléments qui
ont conduit à cette issue, la révélation par la
presse de la présence de plagiats dans plusieurs
de ses œuvres a bien entendu revêtu un poids
considérable.
Tarif préférentiel réservé aux adhérents = 20 €
T
aux plein pour les non adhérents = 50 €
* Supplément AVION de 6 € pour les DOM-TOM et tous pays étrangers
Montant de votre règlement
1 + 2 =
Mme ou M (rayer la mention inutile)
Nom Cependant, c’est lorsque le journal L’Express1 a
révélé que M. Bernheim n’était pas agrégé de
philosophie comme il le prétendait – ou du
moins, comme il le laissait prétendre – que le
mensonge est apparu intolérable à l’opinion.
Comme si c’était par la confirmation du mensonge sur le concours que la gravité du plagiat
devait prendre une réelle ampleur...
Prénom
Adresse personnelle
Discipline
Année du concours
Fonction au 1er octobre
(préciser CPGE, BTS, MCF…)
Dans cette affaire, l’agrégation – et, partant, la
Société des agrégés, fort sollicitée par la presse
pendant une semaine, afin d’ouvrir ses archives aux reporters de nombreux journaux –
a donc joué le rôle de pierre de touche2.
Établissement
Ville
Académie
Adresse électronique*
* Merci de bien vouloir nous communiquer une adresse électronique,
ce qui facilitera notre communication et nous permettra de réduire le coût du courrier.
Conformément à la loi Informatique et libertés du 6 janvier 1978, j’autorise la Société à faire figurer dans ses
fichiers les données nécessaires à la gestion de ma cotisation et/ou de mon abonnement. Je note que je peux à
tout moment accéder à mes données personnelles, les rectifier ou demander à ce qu’elles soient supprimées.
J’autorise
je n’autorise pas
Signature
la publication de ces données dans l’annuaire 2012-2013
de la Société des agrégés de l’Université.
Paiement par chèque à l'ordre de la Société des agrégés (à adresser au 25 rue Descartes 75005 Paris, avec votre
bulletin d'adhésion) ou par virement (RIB sur demande à [email protected])
4 / L’Agrégation N°461
1. Jérôme Dupuis, L’autre mystère du Grand Rabbin
Bernheim, publié sur le site L’Express.fr, le 5 avril 2013.
2. Voir sur le blog de la Société des agrégés le billet
intitulé L’agrégé, le rabbin et l’agrégation.
3. The Australian, Grand Rabbi of France in plagiarism
scandal, 9 avril 2013.
De façon paradoxale, alors que les agrégés
sont souvent en butte à l’agressivité de ceux
qui les considèrent comme des privilégiés ou
à l’indifférence de ceux qui les abandonnent
à leur sort, dans des postes sans rapport avec
leur niveau de formation, l’agrégation était,
pour une fois, reconnue comme un concours
exigeant, permettant de prouver la valeur
intellectuelle d’une personne. Tout internet
n’était qu’exclamations indignées et vitupérations contre l’usurpateur, l’agrégation était
portée aux nues.
Les échos de ces débats sont même arrivés
jusque dans la presse australienne3, dans laquelle les journalistes ont surtout retenu qu’il
était difficile de se parer de l’agrégation, s’intéressant à l’aspect d’authentification scientifique du concours et à sa fiabilité comme
mesure du mérite.
Fallait-il ce triste événement pour nous rappeler que nous avons été choisis par la Nation
pour nos mérites ? Fallait-il cet événement
pour démontrer la nécessité que soit perpétuée l’existence d’un concours disciplinaire,
qui atteste du niveau scientifique d’un candidat et que demeurent des épreuves dans
lesquelles il est difficile voire impossible de
tricher, de mentir aux autres et à soi-même ?
Passant l’agrégation, nous avons tous triomphé, non pas des autres candidats, mais de
nous-mêmes. Nous avons le droit d’en être
fiers.
Blanche Lochmann
11 avril 2013
L’Agrégation N°461 / 5
Actualités
Dossiers en cours
et enquêtes
Pour nous permettre de fournir l’information
la plus exacte et d’entamer les démarches
les plus efficaces et les plus précises,
nous avons besoin de vos témoignages
et de vos réflexions. Nous vous remercions
de bien vouloir les adresser à
[email protected].
Ils seront transmis aux membres du Bureau
et du Comité en charge des différents
dossiers.
Préparation à l’agrégation
Agrégation externe
Une collègue nous a avertis de l’augmentation
brutale et conséquente des droits d’inscription à
la préparation à l’agrégation dans une université
de province.
Le motif avancé pour justifier une augmentation
de près de 100 % est que, l’agrégation se préparant après le Master 2, elle correspond à un DU
(diplôme universitaire hors parcours LMD).
Cette situation est d’autant plus préoccupante
que les agrégatifs, suivant leur situation, ne
peuvent bénéficier des bourses pour préparer les
concours (voir projet de vœu proposé au vote de
l’Assemblée générale) et que le financement d’un
an d’études supplémentaires dans ces conditions
est susceptible de détourner un grand nombre
d’étudiants de l’agrégation.
Nous vous remercions de bien vouloir nous
contacter pour nous avertir de la situation et des
conditions de préparation à l’agrégation dans vos
universités.
6 / L’Agrégation N°461
Agrégation interne
Une collègue nous fait part de son inquiétude
sur le maintien de la formation continue et de
la préparation à l’agrégation interne dans son
académie. Une diminution de la rémunération
des formateurs serait prévue.
Nous vous remercions de bien vouloir nous
contacter pour nous informer plus précisément
des offres de formation continue et de préparation à l’agrégation interne dans votre académie.
Contact : Blanche Lochmann
Accompagnement
personnalisé
Un prochain bulletin est en cours de préparation sur le bilan de la dernière réforme du lycée. Nous souhaiterions avoir de plus amples
informations sur la façon dont est organisé
l’accompagnement personnalisé dans votre établissement (horaires, répartition entre collègues,
objet des cours...).
Contact : Laurence Rauline / Olivier Clouet
Nouvelles épreuves
orales au baccalauréat :
prenons langue !
Deux mois se sont écoulés depuis le déroulement dans les lycées des nouvelles épreuves de
compréhension orale des langues vivantes au
baccalauréat, dans le cadre d’un contrôle en
cours de formation, flambant neuf également.
Et dans un peu plus d’un mois ce sera le tour
des épreuves d’expression orale, tout aussi inédites. Nous voilà donc à mi-parcours. C’est
pourquoi il semble utile de faire un bilan
d’étape sur lequel nous pourrons nous appuyer
pour prendre langue avec le ministère de l’Éducation nationale.
Ce qui frappe d’emblée, c’est l’improvisation
qui caractérise la mise en place de ces nouvelles
épreuves. On le voit avec ces « sujets zéro »
d’expression orale qui, comme ce fut déjà le
cas pour ceux de compréhension orale, nous
parviennent à moins d’un mois des épreuves
officielles ! Mais ce n’est pas le seul signe. En
voici un autre : le 13 mars dernier, dans l’Académie de Lyon, un message a été envoyé aux
professeurs de langues vivantes étrangères1, à
propos des modalités de saisie dans LOTANET
des notes de compréhension et d’expression
orales. Alors qu’il était prévu que les notes de
compréhension orale y soient reportées avant
le 22 mars et celles d’expression orale avant
le 31 mai, il y est dit que les notes des deux
épreuves constituant en réalité une seule note,
la saisie se fera jusqu’au 7 juin 20132. Notons
que ce changement de règle intervient à seulement neuf jours de la première date limite
de report des notes de compréhension orale. La
nouvelle règle nous fournit un argument pour
appuyer notre demande d’abandonner le CCF
au profit d’épreuves terminales de compréhension et d’expression orales, en juin, pour toutes
les séries, dans les centres d’examen. À quoi
bon, en effet, évaluer la compréhension orale en
février si la note doit être enregistrée seulement
en juin ? Et les candidats ne trouveraient-ils
pas avantage à disposer de quatre mois supplémentaires pour s’entraîner à cet exercice sous la
conduite de leurs professeurs ?
Le Bureau poursuivra les démarches auprès du
Ministère. Nous avons besoin de vos témoignages qui nous permettront de renforcer notre
argumentation pour réitérer cette demande au
ministre, déjà exposée dans le vœu adopté à
l’unanimité par le Comité le 25 novembre 2012
(voir n° 460, p. 40) : répondez à notre questionnaire en ligne. @
André Godet
1. Rectificatif du chef de la division des examens
et concours aux notes de cadrage sur les épreuves
obligatoires de langues vivantes pour les séries générales
et technologiques, datées des 7 et 8 novembre 2012.
2. C’est nous qui soulignons.
L’Agrégation N°461 / 7
Actualités
Le redoublement
en question
Lors de l’examen, à l’Assemblée
nationale, du projet de loi d’orientation
et de programmation pour la refondation
de l’école de la République,
un amendement sur le redoublement,
défendu par Barbara Pompili
(groupe écologiste), a été adopté.
Le texte initial du rapport annexé précisait qu’« il
convient de poursuivre la réduction progressive
du nombre de redoublements car il s’agit d’une
pratique coûteuse, plus développée en France
que dans les autres pays et dont l’efficacité pédagogique n’est pas probante ». L’amendement
ajoute que « dans le cadre de l’acquisition des
connaissances, compétences et méthodes attendues en fin de cycle et non plus en fin d’année
scolaire, le redoublement d’une année scolaire
doit être exceptionnel ».
Une idée ancienne
Cet amendement reprend, dans une formulation
moins claire, le contenu d’un alinéa du rapport
annexé de la loi d’orientation sur l’éducation du
10 juillet 1989 (loi Jospin) : « Dans le cours d’un
cycle, aucun redoublement ne peut être imposé,
les objectifs à atteindre étant fixés par cycle ».
L’article 12 de la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005
(loi Fillon) avait implicitement rétabli la possibilité du redoublement1. La circulaire n° 2006-051
du 27 mars 2006 recommandait cependant la
mise en place des programmes personnalisés de
réussite éducative (PPRE), à l’école et au collège,
pour éviter les redoublements. La circulaire sur
la préparation de la rentrée 2010 (BO n° 11 du
8 / L’Agrégation N°461
18 mars 2010) précisait d’ailleurs le caractère exceptionnel du redoublement à l’école primaire :
« Le redoublement constitue un recours ultime ;
il est donc tout à fait exceptionnel, précisément
justifié et accepté par la famille. En tout état de
cause, il comporte des aménagements particuliers qui le différencient de la simple reprise à
l’identique d’une année scolaire. »
Transformer les méthodes pédagogiques
des professeurs
Un autre argument est apparu lors des débats :
la suppression des redoublements contraindrait
les professeurs à faire évoluer leur pédagogie. Les
propos de la députée écologiste à l’Assemblée
nationale ont le mérite d’être sans ambiguïté :
« Si le redoublement était rendu exceptionnel,
cela entraînerait mécaniquement des évolutions
dans les pratiques pédagogiques. On ne pourrait
plus reporter les problèmes en faisant stagner un
élève à un niveau donné et on serait obligé de
l’accompagner dans les classes supérieures, ce
qui aboutirait à repenser le fonctionnement
scolaire en classe »2.
Le redoublement au cours de
la scolarité obligatoire : nouvelles
analyses, mêmes constats
Ce dossier de la DEPP paru en 2005 récapitule les principaux arguments contre
le redoublement : il est inéquitable ; il est
inefficace du point de vue du progrès des
élèves ; il est inefficace du point de vue des
résultats d’ensemble du système éducatif ;
il affecte négativement la motivation et le
sentiment de performance des élèves ; il
stigmatise les élèves : ils sont sous-notés,
moins ambitieux, moins souvent orientés
en 2de générale et technologique. D’autres
arguments sont souvent avancés, d’ordre
social – le redoublement serait facteur de
ségrégation sociale – ou financier – son
coût serait de plus de 2 milliards d’euros.
Auparavant, Marie-Françoise Bechtel, députée
socialiste « chevènementiste », avait défendu un
amendement pour préciser que « si le redoublement n’est pas garant de réussite à tous les
coups, il est une deuxième chance offerte à un
élève de consolider ses bases avant de passer en
classe supérieure, notamment à l’école primaire.
Il doit donc être proposé aux élèves en grande
difficulté »3. Cet amendement n’a pas été retenu
malgré les explications mesurées de son auteur.
Des problèmes non résolus
Notation et redoublement
La question de la notation est liée à celle
du redoublement puisque les passages en
classe supérieure sont notamment déterminés par les résultats des élèves. Elle a
été évoquée lors de la deuxième séance du
jeudi 14 mars.
Le rapport annexé préconise de faire
évoluer les modalités de notation et
d’évaluation des élèves. Selon le texte de
la Commission, « les modalités de l’évaluation et de la notation doivent évoluer
pour éviter une “notation-sanction” à
faible valeur pédagogique et privilégier
une évaluation positive, simple et lisible,
valorisant les progrès, encourageant les
initiatives et compréhensible pour les familles » (alinéa n° 78).
Un amendement (n° 1390) a permis le
complément suivant : « En tout état de
cause, l’évaluation doit permettre de
mesurer le degré de connaissances et de
compétences ».
Un amendement (n° 124) visant à la suppression de la notation à l’école primaire
n’a pas été adopté.
Le ministre Vincent Peillon a notamment
déclaré : « Bien entendu, je ne suis pas
opposé à la notation et je ne propose pas
qu’on la supprime. Au contraire, l’émulation peut être utile ! La France pourrait
cependant s’inspirer de la diversité des manières d’évaluer pour permettre la progression. Les évaluations ne doivent pas être
des sanctions ni des couperets. Elles ne
doivent pas être sommatives mais, comme
le disent les pédagogues, formatives. »
Le débat sur le redoublement est loin d’être achevé. La loi rend le redoublement exceptionnel en
cours de cycle sans que soient mises en œuvre
des mesures alternatives, dont l’efficacité serait
reconnue. Les adversaires du redoublement, s’ils
sont prompts à en dénoncer les défauts, ne s’interrogent pas sur les conséquences de sa suppression. Parier sur des programmes personnalisés de
réussite éducative ou sur un accompagnement
individuel pour conduire des élèves en classe supérieure est pour le moins hasardeux.
Il serait envisageable que les modalités du redoublement fussent aménagées pour en améliorer
les résultats et éviter, dans certains cas, la démotivation des élèves ; des expériences pourraient
être menées en ce sens. Mais il est illusoire et
dangereux de vouloir le supprimer sous prétexte
que tous les redoublants n’atteignent pas le niveau de ceux qui n’ont pas redoublé.
Ceux qui prônent la suppression du redoublement ne semblent pas avoir conscience des effets
pervers de cette mesure : seules les familles informées accepteront le redoublement de leurs enfants ou, si elles en ont la possibilité financière,
trouveront auprès d’officines privées les moyens
de les remettre à niveau. Les autres élèves, la
grande majorité, ne seront-ils pas les victimes
de considérations idéologiques ou financières au
détriment de leur intérêt ? n
Jean-Michel Léost
1. « Au terme de chaque année scolaire, après avoir
recueilli l’avis des parents, le conseil des maîtres
dans le premier degré ou le conseil de classe présidé par
le chef d’établissement dans le second degré se prononce
sur les conditions dans lesquelles se poursuit la scolarité
de l’élève. Le cas échéant, il propose la mise en place
d’un dispositif de soutien. »
2. Deuxième séance du jeudi 14 mars.
3. Même séance.
L’Agrégation N°461 / 9
Actualités
Affectation
des agrégés : bilan
sur le mouvement
intra-académique
2013
Nous présentons ici une synthèse1
des mesures académiques prises
en 2013 : elles restent globalement
insuffisantes et dramatiquement
disparates sur le territoire national.
Depuis 5 ans, 8 académies présentent une situation que l’on peut estimer satisfaisante pour
les agrégés. Dans l’académie de Poitiers au
contraire, la bonification de 500 points n’est
valable que sur un vœu « tous lycées de l’académie » et ne représente finalement que de la
poudre aux yeux. Nous avons constaté aussi
que la situation des agrégés en poste en lycée
s’était très fortement dégradée dans l’académie
de Toulouse.
Bonification agrégé
Après avoir progressé assez nettement en 2009,
la bonification agrégé est restée stable cette année, comme en 2012. La seule évolution est une
dégradation pour Nantes, incompréhensible car
elle annule la légère augmentation de l’an dernier. Les bonifications familiales sont également
restées stables sauf à Rennes et à Mayotte où elles
ont été augmentées, au détriment des agrégés.
Bénéfice des bonifications familiales
sur les vœux « Lycée » pour les Agrégés
Aucune académie ne le proposait en 2008 ; cinq
l’ont mis en place en 2009 ; six le permettent en
2010 ; sept en 2011, 2012 et 2013 (Besançon,
Créteil, Orléans-Tours, Rouen, Strasbourg,
Toulouse, Versailles). Un sérieuse critique peut
être adressée à Toulouse où ce bénéfice ne s’applique désormais plus qu’aux agrégés non titulaires d’un poste en lycée, réduisant de ce fait à
néant la mobilité des agrégés affectés en lycée.
Nombre d’académies ayant adopté
des mesures satisfaisantes pour affecter
les agrégés en lycée
30
25
20
15
1. Les informations concernant les académies
de Nancy-Metz et de la Martinique ne sont pas encore
connues au moment où ces lignes sont écrites.
2. Voir n° 457. Cette année à Versailles, il dénonce
un « choix idéologique totalement contestable ».
10 / L’Agrégation N°461
10
5
0
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Bénéfice des autres bonifications
pour les agrégés
Mesure de carte scolaire
Comme en 2013 la plupart des académies (25)
prévoient qu’en cas de suppression de son poste,
un agrégé est autorisé à ne demander que des
lycées et à obtenir pour ces vœux les points afférents à la mesure de carte scolaire, parfois en les
cumulant avec la bonification agrégé.
Affectation des TZR
5 académies reconnaissent explicitement en
2013 une priorité d’affectation en lycée pour
les agrégés TZR. D’autres indiquent y être
attentives.
Bonifications « professionnelles »
En 2013, les académies de Dijon, d’Orléans Tours, de Besançon et de Toulouse (avec les
mêmes limites que pour les bonifications familiales) permettent aux agrégés de bénéficier
de presque toutes leurs bonifications sur leurs
vœux restreints aux lycées (APV, handicap, réintégration, stagiaire, sportifs de haut-niveau,
reconversion).
Certains syndicats continuent à agir pour
empêcher les agrégés d’être affectés prioritairement en lycée. Un adhérent nous a signalé
que dans l’académie de la Réunion, ce sont les
représentants du rectorat eux-mêmes qui auraient refusé l’affectation prioritaire des agrégés
en lycée, invoquant le caractère archaïque du
statut dont une circulaire nationale a pourtant
rappelé le nécessaire respect.
Il ne s’agit que d’appliquer des textes réglementaires délibérément ignorés par la plupart des
syndicats jusqu’à présent (décret n° 72-580 du
4 juillet 1972 relatif au statut particulier des
professeurs agrégés de l’enseignement du second degré (article 4)) et de circulaires (BOEN
spécial n° 9 du 10 novembre 2011 – III. 1.1.e).
La haine des agrégés est-elle si forte dans ces
syndicats et dans certains rectorats qu’ils en
viennent à nier notre statut ? Pourquoi vouloir à toute force et contre toute raison écarter
les agrégés des lycées et les obliger à enseigner
en collège si ce n’est pour pouvoir attaquer
l’agrégation elle-même et revendiquer le corps
unique ? Où est le « clientélisme » que dénonçait le Snes l’an passé2, du côté des agrégés ou
de celui des syndicats qui dénigrent systématiquement les professeurs agrégés et nient leurs
spécificités ?
Rappelons une nouvelle fois que les professeurs
agrégés affectés en lycée ne le doivent nullement
à des privilèges personnels et arbitraires mais
bien à leur statut, différent de celui des certifiés.
Pour trancher définitivement cette question de
l’affectation des agrégés, peut-être faudrait-il
désormais exiger que le mouvement des agrégés et des postes en lycée soit distingué de celui
des certifiés ? n
Rémi Luglia
Palmarès
Satisfaisant (8)
Besançon
Créteil
Lille
Orléans-Tours
Paris
Rouen
Strasbourg
Versailles
Plutôt favorable
mais avec des
réserves très
importantes (2)
Poitiers
Toulouse
Insuffisant (5)
Bordeaux
Caen
Limoges
Nantes
Reims
Très insuffisant
(14)
Aix-Marseille
Amiens
Clermont
Corse
Dijon
Grenoble
Guadeloupe
Guyane
Lyon
Mayotte
Montpellier
Nice
Rennes
Réunion
Absence
d’information
(2)
Martinique
Nancy-Metz
L’Agrégation N°461 / 11
Dossier spécial :
être agrégé aujourd’hui
1. Retrouvez des interviews complémentaires
sur le site de la Société des agrégés, la semaine
de la parution de ce numéro du Bulletin.
2. Une enquête, réalisée par la DEPP en 2008,
Enseigner en collège et lycée en 2008, Les dossiers
évaluations et statistiques - N°194 - octobre 2009,
abordait en partie le sujet.
3. http://www.education.gouv.fr/cid1054/professeuragrege.html
4. Suite à la publication et à l’abrogation du décret
Robien de 2007, ainsi qu’ à l’abrogation de plusieurs
circulaires explicatives.
12 / L’Agrégation N°461
Trois ans après
le « malaise
enseignant »...
En mai 2010, la Société des agrégés
a publié une étude dont les échos dans
les médias furent nombreux. Trois ans
après, les demandes d’information et
d’assistance, les témoignages1 que la
Société des agrégés reçoit quotidiennement
permettent-ils de renforcer ou, au contraire,
d’infirmer les constats de cette première
enquête de grande ampleur sur les
professeurs agrégés ?
Lorsque notre étude est parue, elle constituait
non seulement la première enquête réalisée par
des professeurs pour tenter de préciser l’origine
de ce « malaise enseignant », devenue une expression courante2, mais elle était également la
seule à exprimer le point de vue des professeurs
agrégés, lauréats des concours des agrégations
externe et interne.
S’élevant au-dessus des lieux communs et du
thème rebattu de la violence scolaire et des atteintes aux personnes et aux biens, les conclusions de l’enquête étaient très claires (nous
soulignons) : « Les professeurs se plaignent de
la défiance qu’on leur témoigne : défiance qui
mène à leur raccourcir la bride et à réprimer
une liberté pédagogique, devenue suspecte
alors qu’elle était l’honneur de la fonction ; défiance qui conduit à faire peser sur eux une
surveillance accrue et à refuser de prendre en
compte les nombreuses heures qu’ils emploient
nécessairement à l’élaboration de leur enseignement ; défiance aboutissant à une condamnation sévère du caractère intellectuel de leur
profession considéré comme une sorte de ferment d’indiscipline alors qu’il est la seule raison
véritable de leur existence. »
Des débuts de carrière difficiles
De nombreux agrégés en début de carrière sont
extrêmement désemparés devant des affectations
– quasi systématiques dans certaines académies –
en collège. Ils n’y sont préparés ni par leur parcours universitaire, ni par l’alléchant descriptif
du site du Ministère dont la fiche Professeur
agrégé 3, reposant logiquement sur un commentaire de leur statut, a malheureusement peu à
voir avec la réalité.
L’attention – nécessaire et normale – apportée
aux stagiaires qui se voient réserver des postes
moins difficiles a eu pour conséquence désastreuse de rendre plus difficile la situation des
néo-titulaires qui, faute de points, se retrouvent
dans des situations parfois extrêmes.
Ce n’est pas tant le premier établissement d’affectation qui les frappe que le sentiment d’être
abandonnés par une administration qui les laissera sans assistance dans ce type de poste pour
un temps qu’il leur est impossible d’évaluer
exactement.
Une interprétation des statuts disparates
En matière d’affectation, comme en matière
de statut, les situations deviennent, d’un établissement à l’autre, d’une académie à l’autre,
de plus en plus disparates. Si bien que deux
agrégés ne seront pas traités de la même façon
selon que, en l’absence des textes règlementaires
complétant le décret de 50 (décret n° 50-581
du 25 mai 1950)4, leur administration adoptera
une position plus ou moins bienveillante. En
matière de minorations de service, d’heures de
première chaire, la différence de rémunération,
pour le même nombre d’heures et le même travail peut aller jusqu’à 200 euros mensuels.
Cette disparité des situations est inquiétante et
anormale.
Une progression de carrière décevante
Les professeurs qui nous contactent se plaignent
toujours du caractère trop peu fréquent des
inspections et de leur sentiment d’abandon, de
la lenteur de leur progression de carrière et de
l’absence de liens entre cette dernière et leur investissement réel.
Le « malaise
enseignant »
vu par la presse
Au moment
de la publication
du rapport
Le Monde,
Marc Dupuis,
« Les professeurs
agrégés souffrent
d’un sentiment de
déclassement »,
22 mai 2010.
Le Figaro,
Marie-Estelle Pech,
« Le grand malaise
des professeurs
agrégés »,
24 mai 2010.
La Lettre de
l’éducation,
Les professeurs
agrégés ont le
moral en berne
selon une enquête,
24 mai 2010.
La Croix,
Denis Peiron,
« Près d’un agrégé
sur deux, prêt à
démissionner »,
25 mai 2010.
L’Humanité,
Laurent Mouloud,
« Le moral
désagrégé des
professeurs
agrégés »,
25 mai 2010.
Jusqu’à aujourd’hui
La suppression
de l’année de
stage comportant
un temps
d’enseignement
réduit a ranimé
la discussion sur
les difficultés des
professeurs.
La bibliographie
en la matière est
abondante.
Libération,
Véronique Soulé,
« La Société des
Agrégés enquête
sur le malaise
enseignant » ;
Les profs n’ont pas
le moral,
24 mai 2010.
L’Agrégation N°461 / 13
Dossier spécial être agrégé aujourd’hui
Trop de tâches administratives et
de ruptures dans les dispositifs mis
en place tuent l’essentiel du métier :
la relation avec les élèves
Nombreux sont ceux qui soulignent également
la multiplication des démarches administratives,
des procédures d’évaluation qui s’accumulent,
sans réelle valeur ajoutée pour les élèves.
Bilan
Des améliorations possibles : une attention
plus grande aux talents des professeurs et à leur
évolution
1. Une affectation des agrégés, en rapport avec
le statut qui les régit et leur haut niveau
disciplinaire ;
2. Une attention plus importante à l’évolution
logique de leur carrière vers l’enseignement
post-bac ;
3. Une transparence accrue des procédures
concernant les postes spécifiques et le respect des textes règlementaires concernant la
nomination sur des postes précis ;
4. U
ne offre de formation continue adaptée.
Des directions à prendre : donner aux
professeurs de véritables moyens d’agir,
leur faire confiance
1. Ne pas considérer que l’amour des professeurs pour leur discipline est un handicap
mais qu’il est une richesse ;
2. Rappeler que l’école est le seul endroit de
formation intellectuelle : ce qu’elle est la seule
à faire, elle doit le faire bien ;
3. Recentrer le rôle des professeurs sur la transmission des savoirs et leur donner véritablement le temps d’aider les élèves en difficulté ;
4. En finir avec la communication et la mise
en place de dispositifs phares inefficaces voire
délétères (notamment, au lycée, accompagnement personnalisé qui interdit toute aide
véritablement individualisée en fonction des
difficultés propres aux élèves). @
Blanche Lochmann
14 / L’Agrégation N°461
L’agrégé en chiffres*
Affectation
46 621 professeurs agrégés
dans le secondaire
5 ans consécutifs de diminution
du nombre des agrégés
13 % du total des enseignants
dans le second degré
8 964 agrégés en collèges
311 agrégés dans les lycées
professionnels
35 701 agrégés dans les lycées
généraux et technologiques
Portrait
44 ans de moyenne d’âge
50 % des agrégés entre 30
et 45 ans
51,7 % des agrégés sont
des femmes (contre 61,4 %
de femmes parmi les certifiés)
Temps de travail
15 h : obligation règlementaire
de service
16 h 43 : moyenne effectuée
en présence des élèves
39 h 33 : nombre d’heures
de travail hebdomadaire en 2008
12,4 : nombre de jours de congés
travaillés sur l’année
7,9 % d’agrégés en temps partiel
Et...
3 327 professeurs agrégés
dans des établissements privés
7 274 Pr.Ag. affectés dans
l’enseignement supérieur
(chiffres 2008)
* DEPP, Repères et références
statistiques sur les enseignants,
la formation et la recherche, 2012.
Retrouvez sur notre site une actualisation
dès publication des RERS 2013.
Carrières d’agrégés
dans l’Éducation
nationale
D’autres carrières s’offrent aux professeurs
agrégés désireux de prendre de nouvelles
fonctions au sein de l’Éducation nationale.
Nous avons interrogé un proviseur
et un chef de travaux sur les raisons
qui les avaient décidés à franchir d’autres
étapes après l’agrégation.
Lucides mais apparemment satisfaits
du changement imprimé à leur carrière,
ils évoquent pour nous leurs motivations
et leur travail quotidien.
Chef d’établissement
Dominique Roucoux
Agrégé de lettres classiques
Proviseur, lycée Francisque Sarcey
de Dourdan
On est toujours un peu naïf quand on se représente, même si on est immergé depuis plusieurs années dans un établissement scolaire
ou une université, les activités, le champ de
compétences et les capacités d’action d’un chef
d’établissement. Cette tendance à la déformation est naturelle. Cependant, les raisons qui
m’ont poussé à passer le concours de chef d’établissement n’étaient, avec le recul de quinze ans
d’exercice, pas si éloignées de la réalité du quotidien de ce métier.
J’étais convaincu que la seule arme du chef
d’établissement était la parole et que le métier
exigeait une forte maîtrise des instruments de
communication. Cette maîtrise doit avoir pour
socle une force de conviction, un équilibre des
valeurs et une sincérité profonde. Ce qui fonde
l’intérêt et la grandeur du métier de Proviseur,
c’est qu’il ne peut conduire une politique autonome que s’il obtient l’adhésion de tous les
acteurs.
La seconde motivation était que ce travail nécessitait de réunir dans une même démarche la réflexion et l’action ; il y a, pour ainsi dire, une part
de créativité dans ce travail. Il n’est pas possible
d’agir sans une capacité à analyser les complexités
d’un établissement, son milieu, son environnement, son histoire, sa vie… Et il convient d’agir,
tout en étant très responsables, sans beaucoup
d’autonomie et sans beaucoup de moyens, pas
tellement de moyens financiers, mais de moyens
juridiques pour asseoir une politique. C’est un
métier de dosage, difficile. Il y a quelque chose
de politique dans cette affaire, plus que d’administratif ou de gestion.
La troisième motivation était rétrospectivement
la plus naïve, mais, je crois, partagée aussi par les
enseignants. Chacun peut choisir le mot qu’il
veut : liberté d’action, indépendance ou autonomie. L’autonomie n’est pas qu’un vain mot.
Concours ouvert aux agrégés
Concours de recrutement de personnels
de direction d’établissement de première
classe. Arrêté du 21 août 2006 fixant les
modalités d’organisation et la nature des
épreuves des concours de recrutement des
personnels de direction d’établissement d’enseignement ou de formation relevant du ministre de l’éducation nationale.
Statut
Décret n° 2001-1174 du 11 décembre
2001 portant statut particulier du corps
des personnels de direction d’établissement
d’enseignement ou de formation relevant du
ministre de l’éducation nationale.
L’Agrégation N°461 / 15
Dossier spécial être agrégé aujourd’hui
Mais chacun se trompe sur son sens. Il ne s’agit
pas d’une autonomie financière ; là tout est cadré. D’ailleurs, est-ce bien à cet endroit qu’elle
doit se déployer ? Cette autonomie a permis aux
établissements, toujours dans la culture de la
conviction et de l’adhésion, de s’adapter à leur
environnement en permettant de faire comprendre qu’un établissement n’est ni un isolat ni
un simple échelon administratif.
Chef de travaux
Jean-Paul Bizeau
Agrégé de génie mécanique
Chef de travaux, lycée Louis Bascan
de Rambouillet
Le chef de travaux exerce son activité dans les
établissements où sont dispensés des enseignements technologiques ou professionnels.
Ses missions sont principalement d’organiser les enseignements technologiques, de gérer les moyens matériels ainsi que les services
des professeurs des disciplines concernées, de
contribuer aux relations avec les partenaires
extérieurs. Dans toutes ces missions, il est un
conseiller spécialiste de l’enseignement technologique pour le chef d’établissement.
Si officiellement le rôle du chef de travaux est
essentiellement pédagogique, il est l’interlocuteur privilégié des professeurs pour de nombreuses démarches administratives : commandes
de matériels, conventions de stages, plan de
formations académiques, organisation des examens, demande de subventions…
Actuellement, la proportion de professeurs
agrégés candidats aux fonctions de chef de travaux est très faible (1 seul agrégé sur 35 candidats dans l’académie de Versailles). Une revalorisation du statut serait sûrement nécessaire
pour les agrégés ; pour les certifiés, un poste de
chef des travaux peut favoriser l’accès au corps
des agrégés par liste d’aptitude.
16 / L’Agrégation N°461
Les missions du chef de travaux sont toutefois
intéressantes pour un professeur qui souhaiterait prendre un peu de recul avec les tâches
d’enseignement et s’investir davantage dans
l’encadrement. Les équipes pédagogiques sont
diverses, les compétences pointues, le chef
de travaux ne doit pas jouer le rôle d’expert.
Son rôle est d’impulser de multiples projets,
du CAP à l’enseignement supérieur, par sa
capacité à convaincre, à déléguer et tout cela
dans un cadre posé par le chef d’établissement.
Cette gestion s’exerce plus facilement si cette
personne possède une certaine aura auprès de
ces équipes et si les moyens d’assistance mis à
sa disposition lui permettent une décharge de la
gestion courante, qui ne doit pas être la priorité.
Cette fonction est réellement orientée vers la promotion de l’enseignement technologique et professionnel. L’évolution de notre enseignement, un
relationnel avec les différentes équipes aux compétences diverses, les réformes à venir, une vision
à long terme sont des défis qui correspondent aux
compétences d’un professeur agrégé.
Recrutement
Le recrutement des chefs de travaux est
effectué par une commission académique,
tout professeur justifiant d’une expérience
d’enseignement d’au moins 5 ans peut
postuler.
Statuts
Les chefs de travaux sont rémunérés suivant leur corps d’origine, ils bénéficient
d’une majoration de 40 points d’indice,
de l’ISOE et d’une indemnité de responsabilités calculée en fonction de la taille de
l’établissement. Ils peuvent également, en
plus de leur service, continuer d’enseigner
dans la limite de 4 heures hebdomadaires.
Voir notamment Chefs de travaux, fonction, circulaire n° 2011-056 du 4-4-2011.
Devenir inspecteur
Les missions des inspecteurs, cadres supérieurs de l’Éducation nationale sont définies
par le Code de l’éducation :
« a.Ils évaluent dans l’exercice de leur compétence pédagogique le travail individuel et le
travail en équipe des personnels enseignants,
d’éducation et d’orientation des écoles, des
collèges et des lycées et concourent à l’évaluation de l’enseignement des disciplines,
des unités d’enseignement, des procédures
et des résultats de la politique éducative. Ils
procèdent, notamment, à l’observation directe des actes pédagogiques ;
b.Ils inspectent, selon les spécialités qui sont
les leurs, les personnels enseignants, d’éducation et d’orientation des écoles, des collèges et des lycées et s’assurent du respect
des objectifs et des programmes nationaux
de formation, dans le cadre des cycles d’enseignement ; ils sont chargés des missions
d’inspection prévues par l’article L. 119-1
du code du travail ;
Concours et formation
– A
rrêté du 22 juin 2010 modifié relatif
à l’organisation générale des concours
de recrutement des inspecteurs de
l’éducation nationale et des inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux.
– Arrêté du 22 mars 2010 relatif à la
formation statutaire et à l’affectation
des inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux et des
inspecteurs de l’éducation nationale
stagiaires.
Statuts et missions
– M
issions des personnels d’inspection :
Code de l’éducation (articles R. 24119 et suivants).
– Statuts particuliers des inspecteurs
d’académie - inspecteurs pédagogiques régionaux et des inspecteurs
de l’éducation nationale : Décret
n° 90-675 du 18 juillet 1990 modifié
(R.L.R.I-9-4-1).
c.Ils participent à l’animation pédagogique
dans les formations initiales, continues
et par alternance, prêtent leur concours à
l’élaboration des projets d’établissement
et collaborent avec l’inspection générale
de l’éducation nationale pour l’évaluation des expériences pédagogiques et leur
généralisation ;
d.Ils ont vocation à participer au recrutement
et à la formation des personnels de l’éducation nationale et à l’organisation des examens ;
e.Ils assurent des missions d’expertise dans ces
différents domaines ainsi que pour l’orientation des élèves, les examens, la gestion des
personnels éducatifs et dans le choix des
équipements pédagogiques. »
Ils sont recrutés par concours, liste d’aptitude ou
détachement. @
L’Agrégation N°461 / 17
Dossier spécial être agrégé aujourd’hui
Agrégés
autrement Nous sommes allés interroger
des agrégés aux parcours très divers :
rédacteur à l’académie française,
chargé de communication, enseignante
référente. Chacun d’eux garde un goût
particulier pour l’enseignement.
2. Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai enseigné dans le supérieur à l’étranger (aux
États-Unis et en Inde) et en France (A.M.N.,
puis A.T.E.R.), puis dans le secondaire (T.Z.R.).
J’ai également été amené, après plusieurs stages
de journalisme, à exercer des fonctions dans
le mécénat d’entreprise, au service d’un grand
groupe de la presse régionale.
3. Pourquoi avez-vous passé l’agrégation ?
L’agrégation, passage quasiment obligé de la
scolarité à l’E.N.S., constituait pour moi un
prolongement et un approfondissement de mes
études de lettres – avec la découverte d’oeuvres
et d’auteurs passionnants – plus qu’un concours
de recrutement.
4. En quoi l’agrégation a-t-elle un lien
avec ce que vous faites aujourd’hui ?
Armand Erchadi
Agrégé de lettres modernes
Rédacteur au Service du Dictionnaire
de l’Académie française
1. Quelle est votre activité professionnelle ?
Mon travail consiste à mener des recherches
lexicographiques et documentaires dans le cadre
de la préparation du tome IV de la neuvième
édition du Dictionnaire de l’Académie, réviser
le texte de l’édition précédente (1935) et rédiger les projets d’articles soumis aux académiciens. Il comprend également une mission de
service public, la réponse au courrier (plus de
5000 lettres et messages électroniques par an)
adressé au Service sur des questions de langue,
d’orthographe et de grammaire. Enfin, mon
activité m’amène à effectuer diverses tâches
éditoriales en rapport avec la publication du
Dictionnaire de l’Académie française, ou plus généralement avec le rayonnement de l’Académie
18 / L’Agrégation N°461
s’exprimer de façon juste, c’est-à-dire adaptée à
la fonction de l’orateur, représentant de l’État,
aux circonstances comme au public visé, tout en
veillant à resituer les objectifs dans leur contexte
pour mieux faire comprendre – à défaut de toujours la faire accepter – la stratégie choisie.
(contribution à la création de son nouveau site
sur l’internet, relations avec la presse, rédaction
de discours).
Je travaille dans un service essentiellement composé d’agrégés (lettres, grammaire, philosophie,
S.V.T.). Les compétences que j’ai acquises en
grande partie pendant l’année de préparation
de l’agrégation – savoir rédiger avec clarté, posséder une certaine culture générale, se montrer
à la fois curieux et rigoureux – me sont utiles
quotidiennement. J’y ajouterais même la capacité à travailler en équipe, car j’ai eu le plaisir et
la chance de préparer l’agrégation avec de nombreux camarades, dont certains sont devenus
très proches.
5. Avez-vous enseigné, enseignez-vous
aujourd’hui ?
Je n’enseigne pas aujourd’hui, en raison de mes
horaires de travail (je suis toutefois interrogateur en C.P.G.E quelques heures par semaine).
Je n’exclus pas pour autant le fait de retrouver
le métier d’enseignant dans les années à venir. n
3. Pourquoi avez-vous passé l’agrégation ?
Isaure Mercier
Agrégée de lettres classiques
Directeur Conseil dans un cabinet
de conseil en stratégie
1. Quelle est votre activité professionnelle ?
J’accompagne les entreprises et les institutions
dans leur stratégie de développement et je les
aide à communiquer lors des changements
qu’elles promeuvent ou auxquels elles peuvent
être confrontées. Cela regroupe deux sortes de
situations, d’une part l’accompagnement de projets sensibles, qui peuvent être négatifs, comme
des restructurations ou des crises, ou positifs, lors
de rachat d’entreprises ou de croissance externe ;
d’autre part des situations de transition, quand,
parvenues à un certain stade de leur développement, ces entreprises et ces institutions ont
besoin de réfléchir au positionnement de leur
communication et de leur image pour continuer à croître et assurer leur avenir. Cela suppose
d’intervenir en amont et à de hauts niveaux de
décision (notamment Direction générale, DRH,
Direction de la communication), sur des problématiques et des secteurs très variés, souvent stratégiques pour l’entreprise, ce qui rend ce métier
très stimulant intellectuellement.
2. Quel parcours avez-vous eu avant ?
J’ai travaillé en cabinet ministériel comme
« Conseillère en charge des discours », autrement
dit « Plume », de différents ministres (principalement Éducation nationale, Travail, Affaires
sociales, Emploi et Santé). J’ai eu la chance de
travailler sur des sujets très différents, souvent
assez techniques. L’un des enjeux était de faire
en sorte que la parole publique qui annonçait
l’action du gouvernement sur ces sujets puisse
L’agrégation était à la fois un aboutissement et
une ouverture. La formation que j’avais reçue
au cours de mes études y trouvait son accomplissement logique : être habilitée à transmettre
à d’autres, aux générations suivantes, ce que les
lettres classiques goûtées en profondeur m’avaient
permis de découvrir, une certaine façon de penser et de dire le monde et les relations humaines
qui me paraît plus que jamais d’actualité. Une
ouverture aussi, du fait du niveau d’exigence que
l’agrégation consacre et qui peut s’avérer précieux
dans bien des domaines. Un ami m’a dit un jour
que c’était grâce à son agrégation de lettres classiques qu’il avait été embauché dans une grande
banque à un poste stratégique : la maîtrise de
l’accentuation grecque, gage de rigueur dans un
métier où la moindre virgule mal placée peut déclencher des catastrophes financières !
4. En quoi l’agrégation a-t-elle un lien
avec ce que vous faites aujourd’hui ?
Les qualités qu’oblige à développer ce concours,
comme l’exigence dans la qualité du travail accompli, la hauteur de vue, la finesse d’analyse,
la prise en compte du point de vue de l’autre,
l’attention au mot juste, sont des atouts essentiels dans les métiers du conseil et de la
communication.
5. Avez-vous enseigné, enseignez-vous
aujourd’hui ?
Les opportunités professionnelles qui se sont présentées à moi juste après l’agrégation ne m’en ont
pas donné le temps, mais qui sait ensuite de quoi
l’avenir sera fait ! Je pense que l’Enseignement se
nourrit aussi des expériences vécues dans des
mondes variés, et inversement, que la formation
de l’esprit acquise par ce concours est un atout
pour s’adapter à ces différents mondes. n
L’Agrégation N°461 / 19
2. Quel est votre parcours professionnel ?
Laure Pelbois-Sommereux
Agrégée de philosophie
Enseignante référente auprès de la Maison
Départementale des Personnes Handicapées
1. Quelle est votre activité professionnelle ?
J’assure le lien entre les parents d’enfants en
situation de handicap, la MDPH, les établissements scolaires, les centres de soins (CMP,
CMPP, SESSAD, IME), les praticiens hospitaliers ou praticiens en libéral (médecins, orthophonistes, psychomotriciens, ergothérapeutes)
afin d’organiser au mieux les parcours scolaires
des enfants depuis la petite section de maternelle jusqu’au Bac.
Je coordonne les actions de nombreux partenaires dans un secteur géographique important,
et suis beaucoup de dossiers. C’est un métier très
riche humainement, qui fait découvrir la société sous des aspects que ne voit en général pas
le professeur de lycée. L’enseignant référent est
très autonome dans l’exercice de ses fonctions.
Il est itinérant et se déplace d’un établissement
à l’autre. Il anime les équipes de suivi de scolarisation (ESS) qu’il a organisées et préparées pour
le projet personnalisé de scolarisation (PPS) de
l’élève. Il est un facilitateur au sein du dispositif
défini par la loi du 11 février 2005 pour l’égalité
des droits et des chances, la participation et la
citoyenneté des personnes handicapées.
Pour accéder à ce poste, il est indispensable
d’être titulaire du 2CA-SH (Certificat complémentaire pour l’adaptation scolaire et la
scolarisation des élèves handicapés), qui ouvre
aussi la porte à toute une série de fonctions diverses dans le champ du handicap : professeur
ressource, coordonnateur d’ULIS par exemple.
20 / L’Agrégation N°461
J’ai été élève a l’Ecole normale supérieure de
la rue d’Ulm dans le cadre de laquelle j’ai
passé l’agrégation de philosophie. J’ai ensuite
commencé une thèse que je n’ai pas poursuivie faute de goût et de motivation pour la
recherche puis ai pris mon poste dans l’enseignement secondaire où j’ai enseigné pendant
cinq ans en tant que TZR. J’ai durant trois ans,
effectué une partie de mon service à la Clinique
pédagogique Edouard Rist, qui propose un service de soins/études pour des élèves hospitalisés
pendant de longues durées (souffrant de mucoviscidose, de myopathie, de cancers et autres
maladies invalidantes). C’est dans ce cadre que
j’ai passé le 2CA-SH.
3. Pourquoi avez-vous passé l’agrégation ?
Quand j’ai intégré l’ENS, en 1999, je voyais ce
concours comme l’aboutissement d’un excellent
parcours, sans compter que j’étais fille d’une
normalienne agrégée et que ce parcours était largement surdéterminé.
4. En quoi l’agrégation a-t-elle un lien
avec ce que vous faites aujourd’hui ?
Il n’y a guère de lien entre le fait d’être agrégée et
le fait d’être enseignante référente MDPH ! Le
fait est que sur les 27 référents MDPH de Paris la majorité sont professeurs des écoles. Ceux
qui sont issus du second degré sont en général
certifiés. A Paris, nous sommes deux référentes
agrégées. Ce qui compte, dans le métier de référente MDPH, ce n’est pas la compétence disciplinaire, puisqu’il s’agit avant tout d’un travail
administratif et relationnel.
5. Avez-vous enseigné, enseignez-vous
aujourd’hui ?
J’ai enseigné pendant quatre ans en tant qu’allocataire monitrice (chargée de TD) à l’Université
Paris-IV Sorbonne, durant ma thèse, puis pendant cinq ans au lycée. Je continue à donner des
cours particuliers de préparation à l’épreuve de
philosophie du Baccalauréat, avec beaucoup de
plaisir. n
Vie de la société :
Assemblée générale
Dossier spécial être agrégé aujourd’hui
Rappel des statuts
concernant
l’Assemblée
générale
Article 6. Assemblée générale
L’Association se réunit en Assemblée générale
ordinaire chaque année. Elle peut se réunir en
Assemblée générale extraordinaire, soit après décision du Bureau, soit à la demande du Comité
ou du tiers des membres actifs de l’Association.
L’ordre du jour, établi par le Comité, est porté
à la connaissance des membres de l’Association
au moins un mois avant la date de l’Assemblée.
Toutefois, le Bureau peut inscrire une question
nouvelle ou urgente sans condition de délai.
Chaque année, l’Assemblée générale entend les
rapports sur la gestion du Bureau, notamment
sur la situation morale et financière. Après avoir
délibéré et statué sur les différents rapports, elle
approuve les comptes de l’exercice clos et délibère sur toutes les autres questions figurant à
l’ordre du jour.
En Assemblée générale, les votes sont personnels, mais les votes par représentant ou par
correspondance sont admis sur les questions
inscrites à l’ordre du jour. Le représentant doit
être muni d’un pouvoir régulier signé par son
ou ses mandants.
Pour être adopté, un texte doit recueillir la majorité absolue des votants.
Les délibérations sont constatées par des procès-verbaux inscrits sur un registre spécial et
signés par le Président et le Secrétaire général.
L’Assemblée générale peut nommer, sur proposition du Bureau, un Commissaire aux Comptes
titulaire et un Commissaire aux Comptes suppléant. […]
Article 13
Les statuts peuvent être modifiés, en Assemblée
générale, dans les formes ordinaires des délibérations. […]
L’Agrégation N°461 / 21
*Mettre obligatoirement le nom du bénéficiaire de la procuration
**Rayer la mention inutile
Vous pouvez donner une procuration
pour voter en votre nom sur toutes
les questions à l’ordre du jour,
à un sociétaire à jour de sa cotisation,
et présent à l’Assemblée générale,
le 9 juin 2013.
Merci de l’adresser de préférence au siège
social, pour permettre les vérifications et
économiser le temps imparti à l’Assemblée
générale.
Les membres de la Société des agrégés
sont convoqués en Assemblée générale
Pour faciliter l’organisation de la réunion, il est
recommandé aux collègues qui participeront à
l’Assemblée générale d’en aviser le Secrétariat par
courrier postal ou électronique : Société des agrégés
de l’Université, 25 rue Descartes, 75005 Paris
secretariat@societedes agreges.net
Un déjeuner sera servi dans le quartier à 13 h,
le dimanche 9 juin. Les collègues qui désirent y
participer voudront bien s’inscrire, pour le 3 juin
au plus tard, au Secrétariat de la Société en joignant un chèque de 26 € à l’ordre de la Société
des agrégés.
Dimanche 9 juin 2013
à 9 h 30
Salle des conférences
Lycée Louis-le-Grand
123, rue Saint-Jacques
75005 Paris
Ordre du jour
1. Approbation de la nomination
du Commissaire aux comptes
2. Comptes financiers
3. Rapport du Commissaire aux comptes
4. Mise à jour des statuts
5. Vœux 6. Questions diverses en fonction
de l’actualité
L’accès au lycée sera possible à partir de 9 h.
La réunion débutera à 9 h 30.
Prénom Si vous ne pouvez pas participer à l’Assemblée
générale, n’oubliez pas d’adresser au siège de
l’association votre procuration.
Nom Je donne pouvoir à M., Mme** :
À remettre directement à la personne qui a reçu la procuration ou,
de préférence, pour permettre les vérifications et économiser le temps
imparti à l’Assemblée générale, à adresser au Secrétariat, par courrier :
Société des agrégés (Procuration), 25 rue Descartes, 75005 Paris
ou par courriel : [email protected]
Convocation
de l’Assemblée
générale
Sauf cas particulier à nous soumettre, le remboursement des frais de voyage se fera sur la base des tarifs
SNCF 2e classe, moins les réductions éventuelles.
En réservant vos billets à l’avance vous pouvez bénéficier de tarifs avantageux.
Signature
Date Prénom Nom pour voter en mon nom sur toutes les questions inscrites à l’ordre du jour
de l’Assemblée générale du 9 juin 2013.
Procuration individuelle*
Formule
de procuration
individuelle
L’Agrégation N°461 / 23
Vie de la Société Assemblée générale
Projet de comptes 1
Le tableau ci-contre présente un projet
de comptes, avant arrêté et rapport
du Commissaire aux comptes légal,
afin de permettre aux adhérents d’en
prendre connaissance avant l’Assemble
générale. Une version détaillée, comprenant
bilan et compte de résultats, sera disponible
à la consultation des adhérents à partir
du 25 mai au siège de la Société
(sur rendez-vous). Elle sera présentée
le 9 juin pour approbation par l’Assemblée
et publiée dans le Bulletin n° 463.
Recettes
Cotisations et dons (5524)
132 646
Abonnements (4438 + 20 TP)
86 510
Subvention MEN
55 000
Intérêts placements
2 069
Repas (AG, Comité)
2 338
Total des recettes
278 563
L’Agrégation
65 416
Frais postaux
24 752
Salaires
114 765
Dépenses
Charges sociales
98 087
Frais de fonctionnement de l’association
64 607
Impôts et taxes, amortissements
25 204
Charges exceptionnelles
32 060
Total des dépenses
424 891
Recettes
278 563
Dépenses
424 891
Résultats de l’exercice 2012
Déficit – 146 328
Soldes des plus ou moins values des comptes titres
1. Chiffres arrondis à l’euro.
24
24 // L’Agrégation
L’Agrégation N°461
N°461
105 540
Résultat net – 40 788
Réserves financières
813 756
Produits
On constate cette année une diminution de
nos recettes (de 319 116,88 euros en 2011 à
278 563 euros pour 2012). Elle est due à une
baisse des cotisations et des abonnements1 mais
aussi à une baisse des intérêts de nos placements
dans un contexte de crise économique, que n’ont
permis de compenser ni l’augmentation du taux
de cotisation par l’Assemblée générale (décidée
seulement en juin, donc ne portant que sur trois
mois) ni la légère augmentation de la subvention
attribuée par le Ministère de l’Éducation nationale
(de 40 000 euros à 55 000).
Charges
Parallèlement, les dépenses ont augmenté sur la
première moitié de l’exercice. Les frais engagés
pour L’Agrégation ont très légèrement augmenté : le Bulletin n° 457 a coûté très cher dans la
mesure où il était volumineux et a été distribué
à l’ensemble des adhérents, même non-abonnés,
pour leur permettre de participer à l’élection du
Comité. Salaires et charges sociales sont constants
par rapport à 2011. Notons que les charges exceptionnelles dues aux frais de procédure représentent
la moitié de l’augmentation des dépenses par rapport à 2012.
Conclusions et perspectives pour 2013
Le déficit a été jugulé cette année par la vente
d’obligations dont les performances devenaient
insuffisantes mais il faut veiller attentivement à
ne pas trop entamer nos réserves.
Des mesures ont été prises afin de réduire les dépenses et continuer de faire diminuer les frais de
fonctionnement, déjà en baisse depuis quelques
années : suppression des commandes massives de
circulaires de rappel à un imprimeur extérieur,
remplacées par la prospection par mail ; usage
plus fréquent du courriel pour la communication
interne ; diminution du personnel et augmentation de la part du travail de la Présidente et des
membres bénévoles du Bureau dans les tâches de
secrétariat ; diminution du coût du Bulletin suite
à un changement de fournisseur. Les effets de ces
mesures prises depuis septembre devraient se faire
sentir dès 2013.
Il faut cependant songer à augmenter nos recettes
car certains coûts fixes ne pourront être diminués
et ne dépendent pas de nous (charges et entretien
des locaux, impôts, abonnements, procédures
judiciaires) tandis que certaines recettes externes
comme les subventions publiques risquent de
s’amenuiser dans les années à venir, vu le contexte
national de restriction budgétaire.
Des mesures ont été prises, notamment le changement de prestataire pour une gestion plus efficace
des lignes de SICAV et d’obligations.
Il convient aussi de renforcer la prospection
auprès des stagiaires et des agrégés en poste. Il
conviendrait également d’étudier notamment le
développement de l’abonnement au Bulletin par
des non-adhérents (en particulier institutions,
bibliothèques, CRDP), la réintroduction de
la publicité dans les pages du Bulletin, la vente
des autres publications de la Société (rapports,
ouvrages). n
Le trésorier Bertrand Vieille
1. Au moins en partie explicable par l’absence
du numéro de septembre (rattrapage du numéro
supplémentaire de mars 2012 publié à l’occasion
des élections à la présidence de la République)
ainsi que par la disparition de la fiche cartonnée qui
a dérouté certains adhérents fidèles. Nous espérons
que cette baisse sera rattrapée avant la fin de l’année
scolaire grâce à des rappels supplémentaires qui
sera lancé à la fin du mois d’avril.
L’Agrégation N°461 / 25
Vie de la Société Assemblée générale
Travaux
préparatoires
du Bureau à
l’Assemblée
générale
Proposition
de vœux
Le Bureau, dans sa réunion du 6 avril
2013, a décidé la publication, dans
le Bulletin, des textes destinés à être
proposés au vote de l’Assemblée générale,
le 9 juin prochain.
Ces textes sont susceptibles d’être
complétés par d’autres propositions de
vœux du Bureau, en fonction de l’actualité
(cf. Statuts de la Société des agrégés,
art. 6 – § 2).
1. Vœu sur les Écoles Supérieures
du Professorat et de l’Éducation (ÉSPÉ)
Rapporteur : Jean-Michel Léost
L’Assemblée générale constate que la loi d’orientation et de programmation de l’école attribue
un rôle considérable aux écoles supérieures du
professorat et de l’éducation : organisation de la
formation initiale et continue de tous les professeurs, préparation aux concours, participation
à la formation des enseignants-chercheurs (articles 48 à 54).
Elle estime que ces écoles ne pourront que reproduire les défauts et les insuffisances des anciens IUFM si les conditions suivantes ne sont
pas réunies :
– respect du cadre national des formations, ce
qui doit exclure toute initiative locale qui se
situerait en dehors de ce cadre ;
– renouvellement des formateurs auxquels
doivent se joindre des professeurs expérimentés, ayant une connaissance effective du
terrain ;
26 / L’Agrégation N°461
– p
riorité aux disciplines dans le contenu des
formations ;
– possibilité de se présenter aux concours de
recrutement sans passer obligatoirement par
une licence « professionnalisante » et un master des métiers du professorat et de l’éducation, afin que les concours restent ouverts à
tous ;
– rôle primordial des universités et des écoles
normales supérieures dans la préparation des
candidats aux concours.
L’Assemblée générale constate également que la
loi prend parti pour la formation simultanée par
alternance, conception qui repose sur la double
illusion qu’on peut fournir des professeurs « clés
en main » et que des épreuves pratiques aux
concours de recrutement permettent de mieux
discerner les qualités d’un candidat, ce qui
conduit à la dénaturation des concours.
L’Assemblée générale estime au contraire que :
– La maîtrise de la discipline est la première
des compétences professionnelles, qui permet
de s’adapter aux différents élèves : son acquisition doit être privilégiée dans la formation.
La fonction d’un concours de recrutement
est d’abord de s’assurer que les candidats
dominent leur discipline pour pouvoir la
transmettre.
– Les concours de recrutement doivent donc
rester prioritairement disciplinaires : leur
préparation est en elle-même formatrice et,
contrairement au master qui est un examen,
ils élèvent et garantissent le niveau d’exigence
et la sélection des meilleurs candidats. Le projet de maquette générique des CAPES publié
en janvier 2013 doit notamment être revu
dans un sens plus disciplinaire et accorder
plus de poids aux épreuves d’admissibilité
dans l’attribution des coefficients.
– La formation pratique du professeur doit se
faire principalement après le concours, lors
d’une année de stage, notamment par l’accompagnement de tuteurs proches du terrain
et expérimentés, sous le statut de professeur
stagiaire.
L’Assemblée générale considère que seule la mise
en œuvre de ces conditions permettrait à la fois
de former et de recruter des professeurs de qualité dans l’intérêt de tous les élèves et d’augmenter
le vivier des candidats aux concours.
2. Vœu sur l’avenir de l’agrégation
Rapporteur : Blanche Lochmann
L’Assemblée générale s’inquiète des conditions
de préparation des concours, et en particulier
de l’agrégation, dans les universités et dénonce
le sort réservé aux agrégatifs. Certains adhérents ont en effet rapporté une augmentation
considérable des droits d’inscription dans ces
préparations. Elle déplore que les agrégatifs ne
puissent bénéficier des bourses de préparation
aux concours, la circulaire n° 2013-0001 du
2 janvier 2013 sur les aides spécifiques aux étudiants se destinant au métier d’enseignant pour
l’année universitaire 2012-2013 les réservant aux
étudiants de M2.
Elle rappelle que la valeur de l’agrégation réside
dans la définition de programmes nationaux
exigeants et dans le caractère national, anonyme
et indépendant de la sélection qui en résulte.
L’agrégation certifie un haut niveau disciplinaire. Les programmes, vastes, sont étudiés pour
permettre la maîtrise de l’intégralité de la discipline ; la multiplicité des épreuves permet de vérifier la maîtrise des exercices propres à chacune.
L’agrégation est l’aboutissement de la formation
d’un professeur à la fois spécialiste et généraliste
dans sa discipline. L’Assemblée générale souligne
le caractère hautement formateur de l’agrégation
qui, par la préparation qu’elle exige des candidats, profite à un grand nombre d’étudiants
sans être seulement un moyen de sélection de
quelques-uns.
Elle réaffirme sa volonté de défendre l’agrégation, concours républicain reposant sur le seul
mérite, et de la promouvoir à l’étranger où les
agrégés se voient déjà reconnaître un haut niveau de qualification. Elle mandate le Bureau
L’Agrégation N°461 / 27
Vie de la Société Assemblée générale
pour étudier et mettre en place les moyens de
soutenir les agrégatifs et de promouvoir l’agrégation auprès des étudiants.
3. Vœu sur l’affectation des agrégés
Rapporteur : Rémi Luglia
La Société des agrégés de l’Université attache
une importance particulière à l’affectation des
agrégés car cette question est liée à celle de leur
statut, à la mission spécifique qu’ils doivent
remplir dans l’enseignement et au-delà à leur
compétence validée par un concours exigeant.
L’Assemblée générale rappelle que l’agrégé, qui
a atteint un haut degré de qualification reconnu
par sa réussite au concours, est le plus à même
d’enseigner dans le cycle terminal du lycée
pour assurer la transition entre le secondaire
et le supérieur, dans les classes préparatoires,
dans les sections de techniciens supérieurs et à
l’université.
L’Assemblée générale demande l’affectation effective de tous les agrégés qui le souhaitent en
lycée, conformément aux textes réglementaires
(article 4 du décret n° 72-580 du 4 juillet 1972
relatif au statut particulier des professeurs agrégés de l’enseignement du second degré explicité
par la note de service publiée au BOEN spécial
n° 8 du 8 novembre 2012, p. 15, III. 1.1.e).
L’Assemblée générale demande donc en particulier que les agrégés puissent bénéficier simultanément de toutes les bonifications familiales,
personnelles et professionnelles sur leurs vœux
« lycée », quel que soit le niveau géographique
de ce vœu, et que la « bonification agrégé » soit
augmentée de façon très sensible. Il est par ailleurs nécessaire que les agrégés Titulaires en
Zone de Remplacement (TZR) soient affectés
à l’année ou, à défaut, pour des remplacements
de courte et moyenne durée, dans les lycées généraux et technologiques.
Il n’est pas admissible que le statut des professeurs agrégés ne soit pas appliqué : les pro28 / L’Agrégation N°461
fesseurs agrégés affectés en lycée le doivent
uniquement à leur compétence, à leur statut
et à leur corps. L’Assemblée générale dénonce
particulièrement l’affectation trop souvent systématique des jeunes agrégés sur des postes en
collège et rappelle que 8 000 agrégés sont actuellement affectés en collège alors que 74 000
postes d’enseignement en lycée sont occupés
par des non-agrégés.
modèle d’élitisme républicain, en représentant
un indéniable facteur de promotion sociale.
Devant le peu de détermination du Ministère à
imposer l’affectation prioritaire des agrégés qui
le souhaitent en lycée, l’Assemblée générale estime, vu les résultats du mouvement intra-académique 2013, qu’il serait nécessaire de créer
des postes spécifiques en nombre suffisant réservés aux agrégés dans les classes d’examen du
lycée (première et terminale).
En raison de la grande qualité des formations
dispensées, même en cas d’échec aux concours,
les Classes Préparatoires garantissent l’avenir
professionnel des étudiants qui y sont formés.
Au-delà des connaissances techniques, les étudiants de Classes Préparatoires acquièrent en
effet des méthodes de travail indispensables
pour leur future vie professionnelle : capacité
à évoluer dans un milieu très concurrentiel, à
gérer de lourdes charges de travail, à construire
et mettre en forme clairement un propos, à
synthétiser efficacement de multiples informations, à travailler en équipe, etc. Enfin, ils y développent curiosité intellectuelle et goût de la
réflexion, parce que les CPGE, quelle que soit
la section, dispensent une culture humaniste
qui dote leurs étudiants de solides outils pour
interroger le monde contemporain : les CPGE
aspirent aussi à former des citoyens.
4. Vœu sur les Classes Préparatoires aux
Grandes Écoles (CPGE)
Rapporteur : Matthieu Fernandez
L’Assemblée générale réaffirme avec la plus
grande vigueur son attachement au système
des Classes Préparatoires aux Grandes Écoles.
Aussi bien par leur diversité – filières scientifiques, littéraires, commerciales – que par l’excellence de la formation qu’elles dispensent,
sans équivalent à ce niveau d’études, ces classes
constituent un vivier où est formée une grande
partie des futurs talents de notre pays : artistes,
professeurs, ingénieurs, décideurs politiques ou
économiques, etc.
Or le recrutement de ces classes est à la fois
juste et généreux : ouvert à tous, il se fonde exclusivement sur le mérite et sur l’exemplarité
du comportement de l’élève durant sa scolarité au lycée. L’objectif d’atteindre les 30 % de
boursiers ainsi que le développement de diverses initiatives ou partenariats en faveur de
lycéens d’établissements dits défavorisés sont
un gage de la mixité sociale des CPGE. C’est
pourquoi l’Assemblée générale rappelle qu’elles
constituent, aujourd’hui plus que jamais, un
Les Classes Préparatoires dispensent un enseignement exigeant qui a la particularité d’allier
la pluridisciplinarité à un haut niveau scientifique, mettant à la portée des jeunes étudiants
les acquis les plus récents de la recherche
universitaire.
Le coût prétendument important investi par la
collectivité dans la formation en CPGE s’explique d’abord par la garantie d’un suivi individuel, des contrôles écrits et des interrogations
orales fréquents, et ensuite par la qualité des
professeurs qui y enseignent : il s’agit de professeurs expérimentés, choisis par l’Inspection
Générale pour leur excellence disciplinaire et
pédagogique, et régulièrement inspectés. Ce
coût doit être relativisé au regard du taux de
réussite des étudiants, qui prouve qu’il s’agit
d’un investissement productif.
Pour toutes ces raisons, l’Assemblée générale
estime que le système des Classes Préparatoires
aux Grandes écoles, avec ses spécificités, doit
être défendu sur tout le territoire français et
même être exporté à l’étranger, où il suscite un
intérêt croissant et connaît déjà d’importants
succès.
5. Vœu sur l’école numérique
Rapporteur : Bertrand Vieille
L’Assemblée générale a pris connaissance des
articles des projets de loi sur la refondation de
l’école et sur l’enseignement supérieur et la recherche concernant les ressources numériques et
l’utilisation du numérique.
Si elle reconnaît la nécessité de l’utilisation de
technologies actuelles à l’école, elle dénonce les
errements d’une formation qui n’existerait que
« par et pour le numérique ».
Elle demande à ce qu’une réflexion approfondie
sur les modalités pratiques de l’application de la
loi soit engagée, en particulier sur la généralisation d’une formation à l’utilisation des outils et
des ressources numériques qui ne doit pas excuser une baisse du niveau des cours disciplinaires
dispensés aux élèves :
– sanctuarisation de certains niveaux, de certaines disciplines ou de certains exercices afin
que l’usage des outils informatiques ne se
fasse pas au détriment de la formation intellectuelle et du développement des capacités
des élèves ;
– adaptation de l’utilisation des outils en fonction des besoins réels de la formation disciplinaire des élèves et des étudiants ;
– constitution de corpus de données à la qualité garantie par les deux ministères, dans le
respect du droit de propriété intellectuelle et
des droits des professeurs, notamment de la
liberté pédagogique ;
– p réservation de l’égal accès de tous à
l’instruction.
L’Assemblée générale demande une répartition
claire des compétences en matière de maintenance informatique et de crédits affectés à
l’équipement. n
L’Agrégation N°461 / 29
Vie de la Société Assemblée générale
Mise à jour
des statuts
LES Statuts
de la société des agrégés
de l’université
Fondée en 1914 pour l’enseignement masculin, en 1920 pour l’enseignement féminin,
unifiée en 1948.
Les propositions suivantes font suite
à une demande exprimée lors de
l’Assemblée générale du 3 juin 2012,
de revoir les conditions de tenue des
assemblées et de vote. L’étude des statuts
a permis de faire apparaître quelques
ambiguïtés qu’il convenait d’éclaircir et
quelques mises en conformité nécessaires
validées par l’avocat de la Société des
Agrégés, maître Vandromme.
Nous reproduisons le texte des statuts
avec la mise en évidence des suggestions
de modifications approuvées par le Bureau
en sa séance du 6 avril 2013
(compte-rendu à paraître dans le n° 463
de L’Agrégation).
titre I. Constitution et
dénomination
Article 1. Titre et légalité
Il est formé une Société des Agrégés de l’Université lauréats d’un concours de l’agrégation
de l’enseignement du second degré (ci-après
dénommée l’« Association »). L’Association est
placée sous le régime de la loi du 1er juillet 1901
et ses textes d’application.
Le siège social de l’Association est situé 25, rue
Descartes à Paris (75005).
La durée de l’Association est illimitée.
Article 2. Objet
L’Association a pour objet l’étude des questions
relatives à l’enseignement et à la recherche 1, en
particulier de celles qui sont susceptibles d’intéresser l’agrégation et la situation matérielle et
morale des agrégés de l’Université.
Elle conduit toutes actions et met en œuvre
tous moyens utiles à cet objet.
Elle publie L’Agrégation, bulletin officiel de
l’Association et toutes publications conformes à
l’objet social.2
titre II. Composition
Article 3. Membres
L’Association comprend des membres actifs et
des membres d’honneur.
Pour être membre actif, il faut avoir été reçu
à un concours d’agrégation de l’enseignement
du second degré et être à jour de sa cotisation.
Peut être membre d’honneur toute personne ou
tout groupement ayant rendu des services particuliers à l’Association. La qualité de membre
30 / L’Agrégation N°461
d’honneur est accordée par un vote du Comité 3.
La qualité de membre se perd par :
– la démission notifiée par lettre recommandée au
Président de l’Association ;
– le décès ;
– l’exclusion prononcée par le Comité, l’intéressé
ayant préalablement été invité à présenter ses
observations.4
Article 4. Cotisation et abonnement
Les membres actifs doivent verser une cotisation annuelle, due au titre de chaque année scolaire ou universitaire. L’Assemblée générale fixe
le taux de cette cotisation et de l’abonnement.
La cotisation de certaines catégories d’adhérents, notamment des retraités, peut être fixée
par l’Assemblée générale à un taux inférieur.
Seuls les membres actifs en règle avec la trésorerie ont le droit de vote dans l’Association et
de se porter candidats aux élections du Comité ou
du Bureau.5
Article 5. Sections et régionales
5.1. Sections 6
Dans chaque établissement ou groupe d’établissements, les membres peuvent se regrouper en
sections sous la responsabilité éventuelle d’un
délégué qui s’organisent à leur gré, à condition
d’observer les statuts généraux de l’Association.
Les sections peuvent demander la publication
ou la mention de leurs motions dans le Bulletin
officiel de l’Association.7
5.2. Régionales
Les sociétaires d’une même académie ou d’un
groupement d’académies peuvent se grouper en
une régionale chargée d’assurer la liaison avec
les autorités universitaires locales, ainsi qu’entre
les organismes centraux et les sections de l’Association. Sont membres d’une régionale les
sociétaires y ayant leur activité principale ou y
résidant.
Le fonctionnement des Régionales est précisé dans
le Règlement Intérieur.
Les Régionales peuvent demander la publication
ou la mention de leurs motions dans le Bulletin
officiel de l’Association.8
titre III. Administration et
fonctionnement
Article 6. Assemblée générale
6.1. Réunions et délibérations 9
L’Association se réunit en Assemblée générale
ordinaire chaque année. Elle peut se réunir en
Assemblée générale extraordinaire, soit après décision du Bureau, soit à la demande du Comité
ou du tiers des membres actifs de l’Association.
L’ordre du jour est établi par le Comité qui
peut mandater le Bureau à cette fin.10 L’ordre du
jour est porté à la connaissance des membres
de l’Association au moins un mois avant la
date de l’Assemblée. Toutefois, le Bureau peut
inscrire une question nouvelle ou urgente sans
condition de délai.
L’Assemblée générale se réunit au siège de l’Association ou en tout autre lieu fixé par la convocation.
L’Assemblée générale est présidée par le Président
de l’Association ou, à défaut, par toute personne
désignée par l’Assemblée générale sur proposition
du Président de l’Association.
Une feuille de présence doit être signée par les
membres de l’Assemblée générale en entrant en
séance et certifiée par le Président.11
En Assemblée générale, les votes sont personnels, mais les votes par représentant ou par
correspondance sont admis sur les questions
inscrites à l’ordre du jour dans les conditions
prévues par le Règlement Intérieur.12
À l’exception de ce qui est prévu à l’article 11 des
présents statuts, l’Assemblée générale délibère valablement quel que soit le nombre de membres
présents ou représentés.13
Pour être adopté, un texte doit recueillir la majorité absolue des votants.
Les délibérations sont constatées par des procès-verbaux inscrits sur un registre spécial et
signés par le Président et le Secrétaire général.
6.2. Pouvoirs de l’Assemblée générale 14
Elle peut :
– approuver le rapport moral sur la gestion du
Bureau exposant la situation de l’Association et
son activité au cours de l’exercice écoulé ainsi
que l’évolution prévisible ;
L’Agrégation N°461 / 31
Vie de la Société Assemblée générale
– a pprouver le rapport sur la situation financière
établi par le Trésorier et les comptes de l’exercice écoulé ;
– approuver, le cas échéant, le rapport sur la situation de l’Association établi par le Commissaire
aux comptes ;
– n ommer, sur proposition du Bureau, un
Commissaire aux Comptes titulaire et un
Commissaire aux Comptes suppléant.
Article 7. Administration
L’Association est administrée par un Comité
et un Bureau, dont les membres doivent être
membres actifs de l’Association.15
Article 8. Comité
Le Comité comprend :
1. des membres de droit :
a. les Présidents d’honneur de
l’Association ;
b. les membres du Bureau ;
2. soixante-cinq membres élus par l’ensemble
de l’Association parmi les sociétaires à jour
de leur cotisation depuis au moins deux
années consécutives.
Les membres du Comité sont élus pour deux
ans par l’ensemble des sociétaires et rééligibles ;
toutefois ils ne sont immédiatement rééligibles
que deux fois.
Les modalités d’élection des membres du Comité
figurent dans le Règlement Intérieur.16
Le Comité se réunit sur convocation du
Bureau, qui fixe l’ordre du jour. Toutefois toute
question dont l’inscription est réclamée par
quinze membres au moins doit y être inscrite.
L’ordre du jour sera communiqué au moins dix
jours avant la date de la réunion ; le Bureau
peut y ajouter une question nouvelle ou urgente sans condition de délai.
En Comité, les votes sont personnels, mais les
votes par représentant ou par correspondance
sont admis sur les questions inscrites à l’ordre
du jour. Le représentant doit être muni d’un
pouvoir régulier signé par son ou ses mandants.
Un texte mis à l’ordre du jour pour être adopté
ou modifié 17, doit recueillir la majorité absolue
des votants.
32 / L’Agrégation N°461
Les membres ordinaires du Bureau participent
aux travaux du Comité avec voix délibérative.
Les membres extraordinaires siègent à titre
consultatif, à moins qu’ils ne soient d’autre
part membres de droit du Comité ou membres
élus du Comité.
Le Bureau peut également appeler à participer
aux travaux du Comité, à titre extraordinaire
et consultatif 18, tout sociétaire, en raison de sa
compétence particulière.
gager l’Association, la représenter en justice et
dans tous les actes de la vie civile ou parler en
son nom. Il peut donner délégation à un membre
de l’Association.22 Il est responsable devant le
Bureau et l’Assemblée générale. Le Bureau
peut toutefois, s’il le juge utile, mandater à cet
effet, en vue de traiter un problème précis, un
membre de l’Association qui lui paraîtrait particulièrement qualifié.
Article 9. Bureau
9.1. Fonctionnement 19
titre IV. Ressources de l’association
Le Bureau assure la gestion des affaires courantes
de l’Association. Il convoque le Comité et l’Assemblée générale ; il organise les élections et les
consultations conformément au Règlement intérieur 20. Il peut, en cas d’urgence, prendre au
nom de l’Association toute initiative, à charge
pour lui d’en rendre compte à l’Assemblée
générale.
Ses membres sont élus pour deux ans et rééligibles sans limitation de durée.
Le Bureau est composé, en plus des Présidents
d’honneur de l’Association élus par l’Assemblée
générale, de quinze à vingt-et-un membres ordinaires à voix délibérative élus par le Comité
parmi les sociétaires dont un tiers au moins et
deux tiers au plus d’agrégées de l’Université.
Les modalités de l’élection des membres du Bureau
figurent dans le Règlement intérieur.21
En cas de vacance dans le Bureau en cours
d’année, le Comité, dans sa première séance,
procède éventuellement aux élections nécessaires pour le compléter jusqu’à la date de
son renouvellement régulier. Si la fonction de
Président devient vacante, le Bureau désigne
celui des Vice-présidents qui assurera l’intérim
jusqu’à la prochaine réunion du Comité.
Le Bureau comprend d’autre part un nombre
variable de membres extraordinaires qu’il choisit
en raison de leur compétence et qui participent à
ses démarches et à ses travaux à titre consultatif.
9.2. Le Président
Le Président peut percevoir une rémunération.
Seul le Président en exercice a qualité pour en-
Article 10
Les ressources de l’Association se composent :
1. des cotisations versées par les membres
actifs ;
2. du montant des abonnements à L’Agrégation,
bulletin officiel de l’Association ;
3. du prix de vente des autres publications de
l’Association ;
4. des subventions publiques ;
5. des dons manuels et aides que l’Association
peut recevoir ; 23
6. des ressources exceptionnelles, notamment
des emprunts ;
7. des intérêts et redevances des biens et
valeurs que l’Association pourrait posséder ;
8. de toute autre ressource qui ne serait pas
contraire aux lois en vigueur.
titre V. Référendum et autres
consultations
Article 11
Toute modification aux statuts, quelle que soit
la majorité qui l’ait adoptée, toute décision
n’ayant réuni qu’une majorité inférieure au
tiers des membres cotisants de l’Association,
sont soumises au référendum, si la demande
en est faite, dans le délai de deux mois à dater de l’Assemblée générale, par la moitié au
moins de membres du Comité, appuyant leur
demande de leur signature, ou par un nombre
de membres au minimum égal au cinquième
de l’effectif des membres actifs cotisants. Le
référendum peut être également décidé par
l’Assemblée générale.
Le Bureau soumet au référendum le texte voté
par l’Assemblée générale.
Le vote est personnel et fait par correspondance.
Les délégués peuvent également recueillir les bulletins ; ils font alors émarger les votants sur une
liste spéciale et envoient le tout à la commission
du dépouillement organisée par le Bureau.
Le vote est secret. Il s’exprime par « OUI » ou par
« NON » ou par « ABSTENTION DÉCLARÉE ».
Pour que les décisions d’un référendum soient
exécutoires, il faut qu’elles réunissent la majorité absolue des votants et le quart au moins des
membres actifs cotisants.
Cette condition de majorité ne s’applique pas
aux consultations prévues par l’article 12 et par
l’article 13.
L’Assemblée générale, le Comité et le Bureau
peuvent également décider de toute consultation des adhérents.
titre VI. Adhésion à un
groupement
Article 12
L’Association peut adhérer à tout groupement
susceptible de contribuer à son action.
L’adhésion peut être proposée par le Bureau, ou
par le Comité, ou par un nombre de membres
au minimum égal au cinquième de l’effectif
total des membres actifs cotisants.
Après un vote favorable de l’Assemblée générale ou, en cas d’urgence, du Comité, l’adhésion est soumise à un référendum spécial organisé après un délai de quarante jours, et après
publication de rapports contradictoires. Les
votes sont recueillis dans les conditions fixées
par l’article 11 des statuts.
Le vote est secret. Il s’exprime par « OUI » ou par
« NON » ou par « ABSTENTION DÉCLARÉE ».
L’adhésion ne peut être prononcée que par deux
tiers des votants représentant au moins le tiers
des membres actifs cotisants.
Une délibération de l’Assemblée générale peut
décider le retrait d’une adhésion antérieure.
L’Agrégation N°461 / 33
titre VII. Modifications
des statuts et dissolution
titre VIII. Règlement Intérieur
Article 13
Le Comité établit un Règlement Intérieur ayant
pour objet de préciser et de compléter les règles de
fonctionnement de l’Association.
Le Comité est seul compétent pour les modifier
ou les abroger à la majorité des deux tiers de ses
membres présents ou représentés.24 n
Les statuts peuvent être modifiés, en Assemblée
générale, dans les formes ordinaires des
délibérations.
La dissolution de l’Association doit faire l’objet
d’un ordre du jour voté par le Comité. Elle ne
peut être prononcée que par référendum organisé dans les conditions prévues à l’article 12.
Si la dissolution est prononcée, le Bureau statue
sur l’emploi des fonds en caisse. L’actif net de
l’Association est attribué à un ou plusieurs autres
organismes à but non lucratif.
1.Ajout proposé pour rendre compte de nos positions
sur l’Université et l’enseignement supérieur.
2.Ajout proposé pour tenir compte de l’intégralité
de nos publications
3.Précision pour mention d’un vote.
L’ancienne formule dispose : « L’admission est,
dans ce cas, prononcée par le Comité ».
4.Mise en conformité légale.
5.Mise en conformité légale (voir également note 15).
6.Création de deux sous-sections pour plus de clarté.
7.Ajout des mots « officiel de l’Association » :
clarification de la formulation.
8.Clarification du rôle et de la composition
des régionales ; possibilité offerte aux régionales
de publier leurs motions dans le Bulletin
(sur le modèle existant des sections).
9.Création de deux sous-sections pour plus de clarté.
10.Introduction dans les statuts d’une coutume
existante : chaque année le Comité mandate
le Bureau à cet effet.
11.Mise en conformité légale.
12.La création d’un règlement intérieur permet
de détailler les règles de fonctionnement des diverses
instances et le fonctionnement des élections
(comme demandé lors de l’AG du 3 juin 2012).
13.Mise en conformité légale (pour distinguer
la procédure habituelle de la procédure
exceptionnelle de l’article 11).
34 / L’Agrégation N°461
Article 14
14.Les éléments ont été déplacés et regroupés.
Ancienne formule : « Chaque année, l’Assemblée
générale entend les rapports sur la gestion
du Bureau, notamment sur la situation morale et
financière. Après avoir délibéré et statué sur les
différents rapports, elle approuve les comptes de
l’exercice clos et délibère sur toutes les autres
questions figurant à l’ordre du jour.[…] L’Assemblée
générale peut nommer, sur proposition du Bureau, un
Commissaire aux Comptes titulaire et un Commissaire
aux Comptes suppléant. »
15.Tous les adhérents, sans discrimination,
doivent pouvoir être élus dans les instances
d’une association. Alors que les adhérents de
la Société des agrégés sont tous les lauréats de
l’agrégation, l’ancienne version : « dont les membres
doivent être fonctionnaires de l’éducation nationale
placés dans l’une des positions définie par la loi
ou à la retraite », introduit une catégorie d’adhérents
non éligibles.
16.Voir note 12.
17. Précision.
18. Précision.
19.Création de deux sous-sections pour plus de clarté.
20.Voir note 12.
21.Voir note 12.
22.Mesure destinée à faciliter la gestion en cas
d’empêchement éventuel du Président.
23.Mise en conformité légale.
24.Voir note 12.
Textes et documents
Vie de la Société Assemblée générale
Lu aux BO et JO
Cette rubrique contient une sélection
des textes les plus importants publiés
aux BO de l’Éducation nationale
et de l’Enseignement supérieur ainsi
qu’au Journal officiel1.
BO n° 9 du 28 février 2013
Épreuve d’histoire-géographie dans
la série ST2S à compter de la session 2014 –
note de service n° 2013-020 du 13/2/2013
(NOR MENE1303069N)
BO spécial n° 2 du 28 février 2013
Emploi d’avenir professeur – décret n° 201350 du 15/1/2013 – J.O. du 17/1/2013 (NOR
MENH1238207D)
Attribution des bourses de service public
aux étudiants bénéficiant d’un emploi
d’avenir professeur – décret n° 2013-51
du 15/1/2013 – J.O. du 17/1/2013
(NOR MENF1243496D)
Application des articles L. 5134-120 et
L. 5134-123 du code du travail et de l’article
L. 322-58 du code du travail applicable
à Mayotte – décret n° 2013-052
du 15/1/2013 – J.O. du 17/1/2013
(NOR MENH1238217D)
Taux des bourses de service public
arrêté du 15/1/2013 – J.O. du 17/1/2013
(NOR MENF1243504A)
Liste des académies et liste des disciplines
connaissant des besoins particuliers de
recrutement justifiant la priorité d’accès
aux emplois d’avenir professeur au titre
de l’année scolaire 2012-2013 –
arrêté du 18/1/2013 – J.O. du 26/1/2013
(NOR MENH1240318A)
Contenu du dossier de candidature
à un emploi d’avenir professeur – arrêté
du 18/1/2013 – J.O. du 26/1/2013
(NOR MENH1243499A)
L’Agrégation N°461 / 35
Textes et documents Lu aux BO et JO
urée hebdomadaire moyenne de travail
D
de l’étudiant recruté sur un emploi d’avenir
professeur et critères de sa variation durant
tout ou partie du contrat – arrêté du
18/1/2013 – J.O. du 26/1/2013
(NOR MENH1243500A)
Montant de l’aide de l’État pour les emplois
d’avenir professeur – arrêté du 5/2/2013 –
J.O. du 10/2/2013 (NOR ETSD1300711A)
Mise en œuvre du dispositif emplois
d’avenir professeur – circulaire n° 2013-021
du 15/2/2013 (NOR MENH1240319C)
Gestion financière du dispositif des emplois
d’avenir professeur – circulaire n° 2013-025
du 20/2/2013 (NOR MENF1300084C)
BO n° 10 du 7 mars 2013
Détachement de fonctionnaires de
catégorie A dans les corps des personnels
enseignants des premier et second degrés et
des personnels d’éducation et d’orientation
relevant du ministère de l’éducation nationale
– note de service n° 2013-027 du 25/2/2013
(NOR MENH1303767N)
Détachement dans le corps des inspecteurs
d’académie-inspecteurs pédagogiques
régionaux – note de service n° 2013-024
du 11/2/2013 (NOR MENH1302872N)
BO n° 11 du 14 mars 2013
Classe terminale de la série littéraire
Programme de littérature pour l’année
scolaire 2013-2014 – note de service n° 2013026 du 1/3/2013 (NOR MENE1304181N)
BO n° 12 du 21 mars 2013
Dépôt et instruction des candidatures
à un poste dans les établissements
d’enseignement secondaire de la Principauté
de Monaco – rentrée scolaire 2013-2014 –
note de service n° 2013-029 du 27/2/2013
(NOR MENH1301573N)
Nomination à la hors-classe du corps
des inspecteurs d’académie-inspecteurs
36 / L’Agrégation N°461
pédagogiques régionaux au titre de l’année
2013 – arrêté du 27/2/2013
(NOR MENH1300096A)
BO n° 13 du 28 mars 2013
Baccalauréat général série S
Épreuves de physique-chimie et de sciences
de la vie et de la Terre : évaluation des
compétences expérimentales – session de juin
2013 – note de service n° 2013-042
du 21/3/2013 (NOR MENE1307229N)
Baccalauréat général et baccalauréat
technologique Calendrier de la session 2013
dans les académies de la Guadeloupe, de la
Guyane, de la Martinique et de La Réunion
– note de service n° 2013-031 du 1/3/2013
(NOR MENE1304853N)
Concours général des lycées
Calendrier des épreuves d’admission des
disciplines technologiques session 2013 – note de service n° 2013-034 du 8/3/2013
(NOR MENE1306151N)
Diplôme national du brevet des
établissements d’enseignement agricole
Modalités d’attribution – note de
service n° 2013-030 du 8/3/2013 (NOR
MENE1304843N)
Appel à candidature pour le recrutement
d’inspecteurs généraux de l’éducation
nationale – avis du 21/3/2013 (NOR
MENI1300141V)
BO n° 14 du 4 avril 2013
Programme d’activité Direction de
l’évaluation, de la prospective et de la
performance – circulaire n° 2013-033
du 2 avril 2013 (NOR MENP1300643C)
Actions éducatives Journée nationale des
mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs
abolitions – note de service n° 2013-043 du
28/3/2013 (NOR MENE1307232N)
BO n° 15 du 11 avril 2013
Circulaire d’orientation et de préparation
de la rentrée 2013 – circulaire n° 2013-060
du 10/4/2013 (NOR MENE1309444C)
Baccalauréat général, technologique
ou professionnel Dispense et adaptation
de certaines épreuves ou parties d’épreuves
obligatoires de langue vivante pour les
candidats présentant une déficience auditive,
du langage écrit, du langage oral, de la parole,
de l’automatisation du langage écrit ou une
déficience visuelle – arrêté du 11/2/2013 –
J.O. du 7/3/2013 (NOR MENE1303941A)
Baccalauréat technologique
Évaluation des compétences expérimentales,
baccalauréat série STL – session de juin 2013
– note de service n° 2013-052 du 8/4/2013
(NOR MENE1308863N)
Concours général des lycées, session 2013
Épreuves de dissertation philosophique des
séries ES, S et L – Annulation et nouveau
calendrier – note de service n° 2013-055
du 8/4/2013 (NOR MENE1309023N)
JO n° 57 du 8 mars 2013
Arrêté du 18 février 2013 fixant le taux des
droits de candidature en vue de l’admission
des étudiants au sein des universités de
technologie pour la préparation du diplôme
d’ingénieur.
JO n° 58 du 9 mars 2013
Arrêté du 18 février 2013 modifiant l’arrêté
du 24 juillet 2007 fixant les programmes
d’enseignement des langues et cultures
de l’Antiquité en classes de seconde,
première et terminale des séries générales et
technologiques.
JO n° 62 du 14 mars 2013
Arrêté du 24 janvier 2013 portant création
d’un traitement automatisé de données à
caractère personnel sur l’insertion dans la vie
active des élèves et apprentis ayant quitté
le système éducatif.
Classes de seconde, première et terminale
des séries générales et technologiques
Programmes d’enseignement des langues et
cultures de l’Antiquité – arrêté du18/2/2013 –
J.O. du 9/3/2013 (NOR MENE1304617A)
JO n° 64 du 16 mars 2013
Arrêté du 4 mars 2013 modifiant l’arrêté
du 2 mars 2011 modifié fixant la liste
des établissements proposant une section
binationale Bachibac.
rogrammes Programme de langues et
P
cultures de l’Antiquité de la classe terminale
pour les années scolaires 2013-2014 et 20142015 – note de service n° 2013-047
du 2/4/2013 (NOR MENE1307826N)
Arrêté du 4 mars 2013 modifiant l’arrêté
du 7 mars 2011 modifié fixant la liste
des établissements proposant une section
binationale Esabac.
Notation Professeurs agrégés affectés dans
l’enseignement supérieur – année 2012-2013
– note de service n° 2013-051 du 9/4/2013
(NOR MENH1307075N)
BO spécial n° 4 du 11 avril 2013
Accès à la hors classe du corps des personnels
de direction – année 2013 – arrêté du
22/3/2013 (NOR MENH1300127A)
Arrêté du 6 mars 2013 relatif à la liste des
académies de métropole, des départements
et régions d’outre-mer et des collectivités
d’outre-mer dans lesquelles peuvent être subies
les épreuves obligatoires de langues vivantes
autres qu’allemand, anglais, espagnol et italien
à la session 2013 du baccalauréat général et du
baccalauréat technologique.
JO n° 72 du 26 mars 2013
Décret n° 2013-246 du 25 mars 2013
portant création du Conseil national
de l’innovation pour la réussite éducative.
L’Agrégation N°461 / 37
Textes et documents
Traitements
et rémunérations 1
Ce dossier présente un panorama
des traitements et rémunérations pouvant
être perçues au cours de votre carrière
et susceptibles d’intéresser nos lecteurs.
Pour plus d’information, contactez-nous.
Traitements et indemnités des fonctionnaires (p. 39)
–
Traitement indiciaire Indemnité de résidence
Supplément familial de traitement Garantie individuelle du pouvoir
d’achat (GIPA)
Primes et indemnités spécifiques
Cotisations de retraite
Contributions sociales (CSG et CRDS)
Contribution exceptionnelle de solidarité
Fonction
publique
+
4. Cotisations de retraite
I. Le traitement d’un
fonctionnaire
1. Traitement indiciaire
Le traitement indiciaire dépend de l’indice majoré (IM) qui est lui-même fonction de l’échelon. Le traitement brut mensuel (TBM) est
calculé selon la formule suivante : TBM = (IM
x valeur annuelle du traitement de l’IM 100)
/ 1200. La valeur de l’indice 100 est depuis le
1er juillet 2010 de 5 556,35 €.
2. Indemnité de résidence
L’indemnité de résidence est égale à un pourcentage du traitement brut. 3 % pour la zone 1 ;
1 % pour la zone 2 ; 0 % pour la zone 3. Le dernier classement des communes dans les 3 zones
a été fixé par la circulaire FP/7 n°1996 2B
n° 00-1235 du 12 mars 2001.
3. Supplément familial de traitement
Primes, indemnités et compléments spécifiques en fonction de l’activité (p. 41 et suivantes)
Situations
Primes, indemnités, compléments
(tableau ci-dessous)
Le supplément familial de traitement (SFT) est
versé au fonctionnaire qui a au moins un enfant
à charge, au sens des prestations familiales. Si les
deux parents sont fonctionnaires, un seul peut
en bénéficier. Son montant varie en fonction du
nombre d’enfants à charge. Il se compose d’un
élément fixe et d’un élément proportionnel
au traitement brut de l’agent dans la limite de
montants plancher et plafond.
Prime d’entrée dans les métiers d’enseignement, d’éducation et d’orientation
En fonction
dans le second degré
Heures supplémentaires (HSA/HSE)
Indemnité de suivi et d’orientation des élèves (ISOE)
Rétribution des actions pédagogiques
Indemnités de conseiller pédagogique
Prime spéciale pour au moins 3 HSA
Supplément familiale de traitement
En fonction
dans l’enseignement
supérieur (Pr.Ag.)
Heures complémentaires
Prime de recherche et d’enseignement
Nombre d’enfants Part fixe
En fonction dans les
Classes Préparatoires aux
Grandes écoles (CPGE)
Heures supplémentaires (HSA/HSE)
Indemnité de fonctions particulières en CPGE
Heures de colle
Chef de travaux
Indemnité de chef de travaux
Chef d’Établissement
Indemnité de fonctions, de responsabilité
et de résultats des personnels de direction
Inspecteur
Indemnité de charge administrative
Indemnité de coordonnateur
Professeur
Débutant
38 / L’Agrégation N°461
La retenue pour pension civile est en 2013 de
8,76 %. Elle est prélevée sur le traitement indiciaire. La cotisation pour la retraite complémentaire est de 5 %. Elle est prélevée sur l’ensemble des revenus (sauf traitement indiciaire)
dans la limite de 20 % du traitement indiciaire.
5. Contributions sociales (CSG et CRDS)
Contribution sociale généralisée (CSG) :
sur 98,25 % de la totalité des revenus, taux de
7,5 %, dont 2,4 % non déductible de l’impôt sur
le revenu.
Contribution au remboursement de la dette
sociale (CRDS) : sur 98,25 % des revenus,
taux de 0,5 % non déductible de l’impôt sur le
revenu.
Lorsque la totalité des revenus dépasse 4 fois le
plafond mensuel de sécurité sociale, l’excédent
est soumis en totalité (c’est-à-dire sans abattement de 1,75 %) à la CSG et la CRDS.
6. Contribution exceptionnelle de solidarité
La contribution exceptionnelle de solidarité est
destinée au financement du régime de solidarité
géré par l’État. Base de contribution : rémunération mensuelle nette. Taux de 1 %.
Part proportionnelle
au traitement brut Montants mensuels
planchers
Montants mensuels
plafonds
1 enfant
2,29 €
–
2,29 €
2,29 €
2 enfants
10,67 €
3 %
73,04 €
110,27 €
3 enfants
15,24 €
8 %
181,56 €
280,83 €
4,57 €
6 %
129,31 €
203,77 €
Par enfant suppl.
1. Les données suivantes proviennent des publications du ministère de l’Éducation nationale
et du site web servicepublic.fr
L’Agrégation N°461 / 39
Textes et documents Traitements et rémunérations
II. Traitement indiciaire
des professeurs agrégés
et des professeurs de chaires
supérieures
Échelon
IM
III. Heures supplémentaires
et complémentaires
1. Heures supplémentaires
(secondaire et classes préparatoires)
Traitement brut
Pension civile
Agrégés
orscodehsa
(par an)
Traitement net
3
489
2 264,21
198,34
1 865,80
4
526
2 435,53
213,35
2 006,97
5
561
2 597,59
227,55
2 140,52
6
593
2 745,76
240,53
2 262,61
7
635
2 940,23
257,56
2 422,86
8
684
3 167,11
277,44
2 609,82
9
734
3 398,63
297,72
2 800,60
10
783
3 625,51
317,59
2 987,56
11
821
3 801,46
333,01
3 132,55
1
658
3 046,73
266,89
2 510,62
2
696
3 222,68
282,31
2 655,61
3
734
3 398,63
292,72
4
783
3 625,51
317,57
5
821
3 801,46
6 A1
881
6 A2
6 A3
Agrégés hors-classe
hse
Chaire supérieure
8
157
3 555,80
123,47
9
01
3 160,71
109,75
10
90
2 844,64
98,77
11
91
2 586,03
89,79
15
77
1 896,42
65,85
Agrégés hors-classe
11
02
2 308,02
80,14
15
03
1 692,55
58,77
17
04
1 493,43
51,86
Classes préparatoires
8
161
2 885,03
100,17
9
06
2 564,47
89,04
10
07
2 308,02
80,14
2 800,60
11
08
2 098,20
72,85
2 987,56
Agrégés Classe normale
333,01
3 132,55
15
10
1 538,68
53,43
4 079,28
357,34
3 361,49
17
11
1 357,66
47,14
916
4 241,34
371,54
3 494,03
963
4 458,97
390,61
3 674,37
2. Heures complémentaires
(agrégés dans l’enseignement supérieur)
1
658
3 046,73
266,89
2 510,62
2
696
3 222,68
282,31
2 655,61
3
734
3 398,63
292,72
2 800,60
4
776
3 593,10
314,76
2 960,85
5
821
3 801,46
333,01
3 132,55
6 A1
881
4 079,28
357,34
3 361,49
6 A2
916
4 241,34
371,54
3 494,03
6 A3
963
4 458,97
390,61
3 674,37
Chaires supérieures
40 / L’Agrégation N°461
Le taux de rémunération des heures
complémentaires est :
– 27,26 € pour les travaux pratiques
– 40,91 € pour les travaux dirigés
– 61,35 € pour les cours magistraux
IV. Indemnités et primes diverses
1. Pour tous les fonctionnaires
GIPA (Garantie individuelle du pouvoir
d’achat)
La GIPA ou Garantie individuelle du pouvoir
d’achat du traitement indiciaire des fonctionnaires concerne tous les fonctionnaires titu-
laires dont l’indice sommital est inférieur ou
égal à HEB (hors échelle B) ainsi que les agents
non titulaires employés de manière continue.
Cette indemnité est soumise à cotisations au
régime de retraite additionnelle de la fonction
publique.
Son mécanisme repose sur une comparaison
entre l’évolution du traitement indiciaire brut
détenu sur une période référence de quatre ans
et celle de l’indice des prix à la consommation.
Dans la pratique, la GIPA concerne les fonctionnaires au sommet de leur grade qui n’ont
pas changé d’échelon.
Pour la mise en œuvre de la garantie en 2013,
la période de référence est fixée du 31 décembre
2008 au 31 décembre 2012 (Décret n° 2011474 du 28 avril).
2. Professeurs du second degré
Débutants
Prime d’entrée dans les métiers
d’enseignement, d’éducation et d’orientation
Le décret n° 2008-926 du 12 septembre 2008
institue une prime d’entrée dans les métiers
d’enseignement, d’éducation et d’orientation.
Elle est attribuée lors d’une première titularisation d’un corps de fonctionnaires enseignants
du premier ou du second degré.
Montant : 1 500 € brut. Versement en deux fois.
En cours d’exercice
Indemnité de suivi et d’orientation
des élèves (ISOE)
Décret n° 93-55 du 15 / 01 / 1993.
Arrêté ministériel du 15 / 01 / 2013.
RLR 212-4.
L’attribution de cette part est liée à l’exercice effectif de ces fonctions. En cas de temps partiel,
la part fixe de l’ISOE est versée au prorata du
service effectué, la part modulable est versée à
taux plein.
Taux de la part fixe : 1 199,16 €.
Taux de la part modulable (professeur principal) :
Collège et classe de seconde : 1 609,44 € (taux
fixe et non revalorisable tant que ce taux demeurera supérieur au taux de la part modulable).
Cycle terminal (1re et terminale) : 1 408,92 €.
L’Agrégation N°461 / 41
Textes et documents Traitements et rémunérations
Rétribution des actions pédagogiques
Au titre des PAE : 2/3 d’une HSE.
Au titre du FAI : taux de l’HSE.
Au titre des ZEP : taux de l’HSE.
Au titre des actions d’animation dans les lycées :
vacation à taux spécifique de 15,24 € brut.
Activité péri-éducatives : vacation à taux spécifique de 23,53 €.
Actions « École ouverte » : vacation de 27,78 €.
Études dirigées : taux de l’HSE.
Indemnités de conseiller pédagogique Décrets 2010-951 et 2010-952 du 24-08-2010.
Indemnité de tutorat : 2 000 €.
Suivi d’étudiants en pratique accompagnée et en
observation : 200 € par stage et pour 2 étudiants.
Prime spéciale pour les professeurs qui assurent au moins 3 h supplémentaires années
Le décret n° 2008-927 institue une prime spéciale de 500 € attribuée aux enseignants qui
effectuent, dans l’enseignement secondaire et
pour la durée de l’année scolaire, un service
supplémentaire d’enseignement d’au moins
trois heures hebdomadaires. Pour bénéficier
de la prime instituée par le présent décret, il
faut accomplir l’intégralité de ses obligations
réglementaires de service dans l’enseignement
secondaire.
3. CPGE
Colles
ors
Code
Heure d’interrogation
Chaire supérieure
8157 74,08
9 0165,85
1090 59,26
1191 53,88
Agrégés
8161 60,10
9 0653,43
1007 48,08
1108 43,71
42 / L’Agrégation N°461
Indemnité de fonctions particulières
en CPGE
Décret 99-886 du 19 / 10 / 1999.
Arrêté du 19 / 10 / 1999.
Instituée après la baisse du taux des heures supplémentaires par le ministre Claude Allègre,
cette indemnité est allouée aux professeurs effectuant hebdomadairement soit au moins huit
heures d’enseignement, soit au moins quatre
heures d’enseignement devant une même division ; toutefois, les heures accomplies, le
cas échéant, devant des groupes d’élèves issus d’une même division ne sont décomptées
qu’une fois lorsqu’elles portent sur des programmes d’enseignement identiques. Elle est
versée mensuellement.
Taux de 1 051,44 €.
Hors classe
Échelon
Avancement IndiceTraitement
brut 2012
6e échelon
– groupe A
44 322 €
(HE A3)
5e échelon
3 ans
1015
37 788 €
4 échelon
2 ans
966
36 038 €
3 échelon
2 ans
901
33 783 €
2 échelon 1 an et 6 mois
852
32 034 €
1 échelon 1 an et 6 mois
801
30 285 €
e
e
e
er
Première classe
Échelon
AvancementIndiceTraitement
brut 2012
11 échelon e
– 1015
37 787 €
10e échelon 2 ans et 6 mois
966
36 038 €
Prime d’enseignement supérieur
Cette prime est attribuée aux personnels qui
participent à la transmission des connaissances.
Le paiement se fait en principe en deux fois : en
décembre pour la tranche septembre-février et
en juillet pour la tranche mars à août.
Montant de la prime : 1 244,98 €.
9 échelon
2 ans et 6 mois
901
33 783 €
8e échelon
2 ans
835
31 481 €
7 échelon
2 ans
772
29 226 €
6e échelon
2 ans
716
27 293 €
5 échelon
2 ans
664
25 498 €
4e échelon
2 ans
618
23 841 €
V. Rémunération des chefs
de travaux
3 échelon
1 an
565
22 000 €
2e échelon
1 an
506
20 067 €
1 échelon
1 an
457
18 410 €
4. Enseignement supérieur (Pr.Ag.)
Les professeurs agrégés peuvent exercer les
fonctions de chef de travaux (cf. Article 4 du
statut relatif aux professeurs agrégés). À ce titre,
ils bénéficient d’une nouvelle bonification indiciaire de 40 points d’indice majoré, de la part
fixe de l’indemnité de suivi et d’orientation des
élèves (ISOE) et d’une indemnité de responsabilité prévue par le décret n° 91-1259 du 17
décembre 1991.
Le montant de cette indemnité est fixé par l’arrêté du 20 août 2002 : plus de 1 000 élèves :
3 963 €. Entre 400 et 1000 élèves : 3 140 €.
Moins de 400 élèves : 2 317 €.
VI. Rémunération des chefs
d’établissement
1. Échelonnement indiciaire des chefs
d’établissement
e
e
e
e
er
2. Indemnité de fonctions, de
responsabilité et de résultats des
personnels de direction
Décret n° 2012-933 et arrêté du 01 / 08 / 2012.
L’indemnité de fonctions, de responsabilités et
de résultats comprend deux parts : une part tenant compte des responsabilités et des sujétions
liées aux fonctions exercées ; une part tenant
compte des résultats de l’entretien professionnel.
Les montants annuels de la part attribuée au
titre des fonctions exercées et de la catégorie
d’établissement d’affectation sont compris entre
4 050 € et 7 000 € pour les chefs d’établissement
et entre 3 450 € et 5 950 € pour les chefs d’établissement adjoints.
La part tenant compte des résultats de l’entretien professionnel est versée tous les trois ans.
Elle est déterminée par application d’un coefficient de zéro à trois à un montant de référence
de 2 000 € valant pour la période de trois années
scolaires couverte par la lettre de mission.
VII. Rémunération des inspecteurs
1. Échelonnement indiciaire des IA-IPR
ÉchelonIndice
Durée
Classe normale
1
582
2 ans 3 mois
2
631
2 ans 3 mois
3
680
2 ans 3 mois
4
734
2 ans 3 mois
5
783
2 ans 3 mois
6
821
2 ans 3 mois
7 A1
881
1 an
7 A2
916
1 an
7 A3
963
1 an
1 A1
881
1 an
1 A2
916
1 an
1 A3
963
1 an
2 B2
996
1 an
2 B3
1050
Hors-classe
2. Indemnités
Un IA-IPR bénéficie d’une indemnité de
charges administratives modulable en fonction
des objectifs définis dans la lettre de mission individuelle et de la manière de servir :
­­– IA-IPR disciplinaires : de 8 000 à 11 000 €
­­– IA-IPR conseillers de recteur : de 9 000 à
11 250 €
Les IA-IPR conseillers de recteur bénéficient,
en outre, d’une indemnité de coordonnateur. n
L’Agrégation N°461 / 43
Réflexion et débats
Regards anciens, nouvelles perspectives
1. Le texte est consultable
sur le site www.textesrares.com
44 / L’Agrégation N°461
L’agrégation
de philosophie
en 1836 Extrait du rapport de Victor Cousin,
président du concours
Créé en 1825, ouvert de nouveau
en 1827, le concours d’agrégation
de philosophie se tient chaque année
à partir de 1830. Supprimé en 1852,
il est rétabli en 1863, sous le ministère
de Victor Duruy. Voici un extrait du rapport
que Victor Cousin, président du concours
d’agrégation de philosophie, adresse,
le 30 août 1836, à Joseph Pelet de la
Lozère, ministre de l’Instruction publique1.
[…] Chacune de ces épreuves a donné lieu
à une liste de mérite ; et ces trois listes rapprochées et combinées ont produit une liste
unique.
Parmi les dix concurrents, un seul s’est soutenu à la même hauteur dans chacune des trois
épreuves. Ce candidat est M. Ravaisson, un
des plus brillants élèves des collèges de Paris,
qui, après avoir remporté le prix d’honneur
de philosophie au concours général en 1832,
a été couronné, l’année dernière, par l’Académie des sciences morales et politiques, et
cette fois encore a dignement soutenu sa réputation. Je suis heureux de pouvoir vous signaler ce jeune homme, monsieur le ministre,
comme un des sujets les plus distingués que
puisse acquérir l’Université ; et je désire qu’il
puisse rester à Paris pour cultiver et perfectionner son talent. La commission présente à
l’unanimité M. Ravaisson comme le premier
agrégé de cette année.
Au-dessous de M. Ravaisson, trois élèves actuels de l’école normale ont, à divers titres,
satisfait la commission. M. Simon-Suisse,
si brillant dans l’argumentation, et dont les
compositions nous avaient donné tant d’espérance, a malheureusement échoué dans
l’épreuve la plus importante, celle de la leçon ;
au contraire, MM. Lorquet et Saisset, inférieurs pour la composition, ont montré, dans
l’argumentation, du savoir et de la fermeté
d’esprit ; et leurs leçons ont été méthodiques
et élégantes. La commission vous propose de
nommer agrégés ces trois candidats.
Enfin, elle me charge de vous demander le
même titre pour deux autres concurrents,
inférieurs aux trois derniers, mais qui ont
paru posséder des connaissances positives et
un mérite solide. La faiblesse de la leçon de
M. Bontoux a été rachetée par une argumentation très convenable et par des compositions
véritablement distinguées. M. Pichard, qui se
présente pour la quatrième fois au concours,
n’a échoué que dans l’argumentation : ses
compositions et sa leçon ont témoigné d’un
esprit nourri de bonnes doctrines, les exposant avec régularité et clarté. Le titre d’agrégé
est une récompense tardive bien due à tant
d’efforts et à une si louable persévérance […].
Ci-joint le procès-verbal des opérations du
concours, signé par tous les membres de la
commission.
Je suis avec respect, monsieur le ministre,
votre très humble et très obéissant serviteur.
Le conseiller au conseil royal
de l’instruction publique,
Président du concours d’agrégation
de philosophie
V. Cousin
C
et extrait du rapport de Victor Cousin,
président du concours d’agrégation de
philosophie en 1836, révèle ce qui était
attendu des candidats à l’époque. Certes, l’agrégation a depuis évolué, mais les principes sur
lesquels elle se fonde demeurent.
C’est d’abord un concours exigeant, comportant
plusieurs épreuves. Cette multiplicité permet
non seulement d’apprécier les qualités des candidats dans les exercices académiques mais aussi
de pallier une moindre réussite dans l’un d’entre
eux. C’est ainsi que Victor Cousin précise que
deux candidats, « inférieurs pour la composition,
ont montré, dans l’argumentation, du savoir et
de la fermeté d’esprit ». Sont également prises
en compte, outre le savoir, des qualités propres
à le transmettre, comme l’élégance et la clarté.
C’est ensuite un concours où il s’agit d’évaluer
le mérite des candidats. Victor Cousin propose
au ministre de l’Instruction publique « une liste
de mérite », synthèse de l’évaluation des différentes épreuves. De nos jours encore, les lauréats
sont classés « par ordre de mérite ». Il consacre
d’ailleurs un paragraphe entier de son rapport
au candidat classé premier qui « s’est soutenu à la
même hauteur dans chacune des trois épreuves ».
Il faut dire qu’il était exceptionnel puisqu’il avait
déjà remporté le prix d’honneur de philosophie
au concours général en 1832 et avait été distingué, en 1935, par l’Académie des sciences
morales et politiques. À noter par ailleurs que
cette évaluation au mérite est collégiale puisque
c’est la commission tout entière qui établit la
liste des reçus.
Le président du concours se soucie également
de leur avenir, souhaitant que le premier agrégé
« puisse rester à Paris ». Il n’est pas si éloigné le
temps où les présidents des jurys d’agrégation
proposaient aux candidats admis un poste dans
une liste qui leur était réservée. C’était encore le
temps où le ministère prenait soin d’utiliser au
mieux les compétences des lauréats, quand ils
sont, aujourd’hui, jetés dans la mécanique implacable du mouvement à gestion déconcentré.
Ce rapport met enfin l’accent sur le mérite particulier d’un candidat qui se présente pour la quatrième fois et qui obtient avec le titre d’agrégé
« une récompense tardive bien due à tant d’efforts et à une si louable persévérance ». Preuve
que la préparation à l’agrégation est en ellemême formatrice, qu’elle permet de progresser
et qu’elle constitue un instrument de promotion.
L’agrégation est aujourd’hui attaquée pour des
raisons idéologiques ou financières, quand ce
n’est pas par dépit d’y avoir échoué. Ce retour
aux sources permet de renouer avec ses racines :
elles sont solides et sauront résister à toutes les
bourrasques. n
Jean-Michel Léost
L’Agrégation N°461 / 45
Réflexions et débats
Tribunes libres
Horaires et programmes
de sciences physiques
dans le cycle terminal
du baccalauréat
scientifique :
une aberration à revoir
Je me permets ce jour une publication
afin que soient prises en considération
les énormes difficultés ressenties par
les enseignants de sciences physiques
et par les élèves en classe de première
et terminale S.
Les professeurs se sont engagés dans la mise
en œuvre pratique des nouveaux programmes
de sciences physiques, au prix de difficultés et
d’un investissement personnel sans précédents
et l’impression de travailler à marche forcée est
vive. L’expérience montre qu’à force de privilégier la quantité des sujets abordés en lieu et
place de la qualité des apprentissages, des incohérences dans l’agencement et les contenus
des programmes entraînent des dysfonctionnements préjudiciables au succès de leur mise en
place.
En classe de première S, l’horaire élève est de
3 heures par semaine (exactement le même
horaire qu’en classe de seconde générale... n’y
voyez vous pas une aberration ?) et se décompose souvent en 2 heures de TP et 1 heure
46 / L’Agrégation N°461
de cours ! 1 heure de cours par semaine pour
des élèves à vocation scientifique, cela ne vous
choque-t-il pas ? Si on enlève les corrections
d’exercices, les devoirs, les jours fériés... il ne
reste bien souvent qu’une demi-heure de cours
par semaine.
En classe de terminale S, les élèves repassent
à 3 heures de cours et 2 heures de TP, et les
lacunes scientifiques et mathématiques les enlisent dans un programme trop ambitieux parce
qu’ils ne savent plus travailler par eux mêmes et
n’ont pas les bases nécessaires.
Quand au programme de spécialité physique
en classe de terminale S (qui ne tient que sur
une page), il doit se fonder sur « les centres d’intérêts de l’élève », sur des « mots clés qui sous
entendent des compétences nouvelles » mais
« qui ne sont cependant pas exigibles au baccalauréat ». L’élève doit « analyser le problème
posé pour en comprendre le sens, construire des
étapes de résolution et les mettre en œuvre. »
Autant dire que pour motiver des élèves pour
suivre un enseignement qui ne doit pas dépasser leurs connaissances, dans lequel toute
nouvelle notion abordée ne sera pas évaluée, ne
permettant l’étude que de quelques mots clés,
et enfin dans lequel l’élève devra construire lui
même tout l’enseignement, les expériences et
les conclusions... le dynamisme et la réactivité
doivent être de mise pour un professeur bien
souvent désarmé, désabusé et ne pouvant faire
face. De plus, la prise en charge de tout un
groupe qui peut proposer autant de manipulations différentes qu’il y a de groupes conduit
souvent à des séances difficiles à gérer. Il apparaît aujourd’hui qu’en l’état, le programme de Terminale S n’atteint pas les objectifs qui lui sont assignés ; loin de faire aimer
les sciences, il risque de provoquer une désaffection significative pour la poursuite d’études
scientifiques, tant est profond le décalage entre
les attendus implicites de ce programme et les
compétences réellement acquises par les élèves.
En conséquence, il est nécessaire d’agir au plus
vite :
– Les horaires cohérents avec une classe scientifique doivent être rétablis afin de mettre l’accent sur les notions essentielles et de mener à
bien un programme ambitieux.
– Les programmes doivent être réécrits afin de
permettre une cohérence entre les horaires,
les notions, les compétences... n
Guillaume Monnier
Agrégé de sciences physiques
Professeur au lycée Sévigné
de Cesson Sévigné
Réflexions sur la Société
des agrégés et l’Union
européenne
Une grande partie des décisions actuelles
en matière de politique éducative est
prise par l’Union européenne comme
l’illustre notamment la mise en application
des programmes d’échanges européens
Erasmus / Comenius ou l’instauration
du cadre européen de référence pour les
langues : il faut en tenir compte.
Il conviendrait, dans un tel contexte, d’offrir
aux sociétaires des informations sur les décisions prises et de faire connaître la Société des
agrégés pour défendre l’agrégation au niveau
européen.
des agrégés pourrait être distribuée ainsi
qu’une information pour les députés étrangers sur les spécificités de l’agrégation.
– L
’établissement de relations avec les services
culturels français dans les ambassades européennes afin de porter à leur connaissance la
capacité de la Société des agrégés à leur fournir des professeurs intéressés par les congrès
et susceptibles d’y participer. Une documentation sur la Société des agrégés et une liste
de ses membres pourraient leur être fournies.
– L
’ajout dans la partie documentaire du bulletin de la Société d’une rubrique sur l’Union
européenne pour informer les sociétaires
des décisions relevées par la commission de
suivi ou encore la publication des congrès
européens pouvant les intéresser. La possibilité pour les professeurs agrégés d’assister
à des congrès internationaux pourrait faire
l’objet d’une revendication de la Société (par
exemple une fois tous les deux ans).
Enfin, les collègues travaillant dans des
Universités possédant des accords bilatéraux
(comme Paris ou Rouen avec la Grèce) seraient
en mesure de faire mieux connaître l’agrégation à l’étranger ainsi que les ressources que la
Société des agrégés est en mesure d’apporter. n
Olivier Clouet
Agrégé de géographie
Professeur au lycée Honoré
d’Estienne d’Orves
de Nice
Dans ce but, il est possible de proposer :
– La mise en place d’une commission de suivi,
formée de quelques collègues, fonctionnant
telle une cellule de veille pour suivre les débats
et les décisions prises et établir un compte-rendu permettant d’anticiper et d’agir.
– U
ne entrée en contact avec les députés européens chargés de la politique éducative à qui
une plaquette de présentation de la Société
L’Agrégation N°461 / 47
Activités des sociétaires
Notes de lecture
@
Louis Moulia
Agrégé de mathématiques
Professeur hororaire
Fils d’instituteurs,
Une enfance béarnaise 1934-1946
Montréal, Dédicaces, 2012, 276 pages
48 / L’Agrégation N°461
Éric Auphan
Marie-Josette Le Han (éd.)
Henri Queffélec, un Breton écrivain
Centre d’études des correspondances et journaux
intimes / UBO, 2012, 304 pages
A
Contrairement à ce qui a été indiqué dans le n° 461,
notre collègue Henri Suhamy n’a pas été professeur
honoraire à Dijon mais enseignait à l’université Paris X,
Nanterre. Nous le prions de bien vouloir accepter
toutes nos excuses pour la mention qui s’est glissée
involontairement sous son nom.
de tonton Pierre, le jardin de son père qui le
rêvait ingénieur agronome, la périlleuse pêche à
l’anguille, les différences entre canards criards et
canards mulards mais aussi l’invasion des criquets pèlerins dévastant tout sur leur passage ou
les dures années de guerre.
Une conversation agréable et profonde avec un
écrivain attachant, dont la bienveillance transparaît en tous instants, qu’il évoque ses parents, la
vie de son village ou s’attarde sur des considérations qui révèlent en lui le professeur : instruire
et émouvoir, le pari de Louis Moulia est réussi. n
Blanche Lochmann
près Le Secret de l’Esteléte (voir
L’Agrégation n° 459), œuvre de fiction,
notre collègue, Louis Moulia, se remémore son enfance dans le petit village de
Dognen, au coeur du Béarn que l’on sait cher
à son coeur.
Tout commence le jour de ses soixante-quatorze ans : l’impression saisissante et brutale
de survivre à son père, disparu à cet âge, plus
longtemps que ce dernier n’a vécu, fait naître
les souvenirs et revivre les petits et grands événements de son enfance, épisodes pittoresques,
émouvants ou instructifs.
Le lecteur découvrira la vie dans une école de
campagne, les histoires béarnaises savoureuses
H
enri Queffélec (1910-1992) fait partie
de ces écrivains victimes d’une image
de marque à la fois flottante et réductrice. Certains voient en lui, d’abord et avant
tout, un Breton. De fait, il est né à Brest comme
Robbe-Grillet, et ses livres sur la Bretagne – surtout sur le Finistère – sont, en effet, nombreux,
ce qui le rend quelque peu suspect de folklorisme. D’autres le placent dans la noble catégorie des « écrivains maritimes » (comme Vercel
ou Conrad), et la mer est bien un des éléments
essentiels de son œuvre. D’autres enfin insistent
sur son étiquette catholique (sa foi est apparente
dès 1944 dans Un recteur de l’île de sein, mais
Queffélec écrivit même sur saint Antoine, le
curé d’Ars, saint François d’Assise et saint Yves).
On l’oublierait volontiers : Queffélec est l’auteur d’une œuvre considérable, qui compte
quelque quatre-vingts titres : romans, bien sûr,
essais, hagiographies, études diverses, ouvrages
sur la Bretagne, mais aussi poésie et livres pour
les enfants. D’où l’extrême intérêt des actes
du colloque international « du centenaire »
(1910-2010) qui s’est, bien sûr, tenu à Brest,
sous l’égide de l’association des amis d’Henri
Queffélec et en présence d’Anne, la fille musicienne de l’écrivain. L’ouvrage comporte une
vingtaine de communications, toutes de grand
intérêt, qui rendent justice à un écrivain en vérité inclassable.
On notera l’évocation de Brest en 1910 par
notre collègue Éric Auphan, la belle comparaison établie par Christian Pelletier entre Max
Jacob et Queffélec « cantonniers de l’humilité »,
la riche évocation, par Philippe Le Guillou, des
liens qui unissaient Gracq et Queffélec. De son
côté, Benoît Le Roux s’interroge sur « un Breton
hagiographe ? » et produit un témoignage peu
connu de Queffélec sur Simone Weil à Normale
Sup’ (où le Breton eut comme condisciples des
gens aussi différents que Pompidou, Senghor,
Thierry Maulnier, Gracq et Gaït). De précieux « repères biographiques », établis par Éric
Vibart, rappellent que Queffélec était agrégé
(1934) mais ne fut professeur que quelques
années, à Mont-de-Marsan, Uppsala (Suède)
et Marseille.
Un volume qui permet de découvrir – ou de
redécouvrir – un grand écrivain, dont la discrétion et l’humilité paraissent aux antipodes
des effets médiatiques de certains bateleurs
d’aujourd’hui. Yves La Prairie rappelle ce que
Queffélec avait répondu à un journaliste qui
le sommait de se définir : « Je suis breton, mais
aussi mâle, français, blond, droitier, catholique,
sportif, marcheur, nageur, artiste, père de famille, écrivain je crois, et rigolard par moments.
Ça vous va ? » Queffélec, ce « Breton bien tranquille », était aussi pince-sans-rire. n
Michel Renouard
L’Agrégation N°461 / 49
Activités des sociétaires Notes de lecture
Cécile Duvignacq-Croisé
Agrégée d’histoire-géographie
Professeur-relais aux Archives départementales
du Val-de-Marne
L’école de la banlieue, L’enseignement
féminin dans l’est parisien, 1880-1960
Presses Universitaires de Rennes 2013, 359 pages
N
otre collègue a souhaité engager, dans
cette brillante thèse récompensée en
2011 par le prix de thèse de l’université
Paris-est, une réflexion sur la place réservée aux
femmes au sein de l’institution scolaire, en tant
qu’enseignantes mais aussi en tant qu’élèves.
L’auteur place résolument ses travaux à la croisée de trois domaines de recherche : l’histoire
des femmes, l’histoire de l’école républicaine et
de l’enseignement féminin, l’histoire urbaine.
Trois périodes sont distinguées. De 1880 à
1890, sont étudiées l’évolution de l’enseignement sous l’effet des rivalités entre républicains
et congrégations pour la conquête de l’enseignement féminin ainsi que la répartition des
compétences entre échelon national et échelon local : action municipale et enseignement
laïque sont les caractéristiques de cet enseignement où inégalités géographiques et discrimination de genre sont réelles. De 1900 à 1920,
les revendications féminines sont analysées à
travers des figures féministes de la banlieue
parisienne, notamment Florence Halévy et
Marguerite Baudouin, et le développement de
50 / L’Agrégation N°461
mouvements dits « féminins » dans le sud-est
parisien (Union française pour le suffrage des
femmes et mouvements catholiques et laïques
locaux). La troisième et dernière partie (19301950) expose l’évolution d’une crise de concurrence des sexes vers la persistance des inégalités
scolaires avec, malgré le développement ponctuel de la mixité des enseignements, le détournement des jeunes filles de l’enseignement secondaire vers les cours complémentaires et des
effets de ségrégation sociale marqués entre les
filles suivant les cours privés parisiens et celles
toujours scolarisées dans des établissements
de la banlieue : la discrimination de genre se
double alors d’une discrimination sociale.
Un ouvrage solide dont la publication n’a pas
sacrifié les annexes (18 pages de schémas et de
plans très éclairants, des illustrations, sources
et bibliographies fournies), à recommander
à tous. n
Blanche Lochmann
Patrick Voisin dir.
Agrégé de grammaire,
Lycée Louis-Barthou de Pau (chaire supérieure).
Avec les contributions de nos collègues
Bernard Combeaud, Mathilde Labbé,
Marc Douguet, Guillaume Robichez
La valeur de l’œuvre littéraire,
entre pôle artistique et pôle esthétique
Garnier, 2012, 578 pages
P
oser la question de la valeur de l’œuvre
littéraire, c’est se confronter à de multiples interrogations que notre collègue
Patrick Voisin rappelle dans ses Prolégomènes,
exposant, de façon très éclairante, le vertige du
chercheur. Nous invitant à relire nos (critiques)
classiques, il propose ici le résultat d’une journée d’étude littéraire qui s’est déroulée à l’École
Supérieure de Commerce de Pau, présidée par
Bernard Combeaud, Inspecteur général de
l’éducation nationale, réunissant jeunes chercheurs et chercheurs expérimentés.
Dans « Valeur éthique et valeur esthétique en
littérature », Mathilde Labbé s’interroge avec
acuité sur le conflit entre valeur éthique et valeur esthétique du XIXe au XXIe siècle. Prenant
comme fil conducteur le questionnement de la
revue Action, qui, en 1946, demandait si l’écrivain « peut dire ce qui lui plaît sans autre souci
que la qualité de son œuvre », elle analyse avec
grande pertinence l’évolution du regard porté
sur l’œuvre littéraire.
Dans « Comment accroître la valeur d’un texte
de théâtre ? », Marc Douguet relit la scène 2 de
l’acte II de la Phèdre de Racine pour s’interroger
sur la valeur d’un texte, de toute apparence, parasité par une discussion politique sans rapport
avec l’économie de la scène. Or c’est du retard
de l’aveu amoureux, rendu « aléatoire et fragile »
que naît la beauté et la vérité.
Dans « Apollinaire, poète d’Alcools, dérision ou
tremblement ? », Guillaume Robichez étudie
la « boutique de brocanteur » du poète dont
les pièces hétéroclites doivent trouver chez le
lecteur un accueil bienveillant. Il voit dans une
esthétique du tremblement la valeur de textes
auxquels le lyrisme apollinien donne tout
leur prix.
Dans « L’énonciation poétique comme exclamation généralisée », Bernard Combeaud se donne
pour objectif de vérifier l’intuition énoncée par
Paul Valéry, selon laquelle « le lyrisme est le développement d’une exclamation ». Comparant
modalité exclamative et énonciation poétique, il
démontre avec talent, exemples à l’appui, qu’un
poème ne se lit pas : « il se récite ». n
Blanche Lochmann
Philippe Jehin
Agrégé d’histoire
Professeur (Lycée Bartholdi à Colmar)
Colmar d’antan à travers la carte postale
Hervé Chopin Éditions, Paris, 2012, 109 pages
D
ans cet ouvrage illustré de 300 cartes
postal es anciennes, notre collègue
Philippe Jéhin, nous fait découvrir le
chef-lieu de la Haute-Alsace en pleine mutation durant l’Annexion allemande (18711918). Colmar sort du carcan médiéval de
ses remparts pour entrer dans la modernité.
La ville se dote de nouvelles infrastructures,
s’agrandit, se modernise, tout en conservant
son centre typique autour de la cathédrale et
de la « Petite Venise » avec ses maisons à colombage, ses ruelles et ses canaux. Loin du
cliché traditionnel, Colmar n’apparaît pas à la
Belle Époque comme une simple petite ville
administrative. L’agriculture, l’industrie et
le commerce emploient alors l’essentiel de la
population active. À la périphérie, surgissent
des usines textiles et des cités ouvrières tandis
qu’autour de la nouvelle gare, des bâtiments
officiels de style wilhelmien tendent à faire
de l’Alsace une vitrine de l’Empire allemand.
Entre influence allemande et retour à la France,
Colmar, ville ouvrière aux allures rurales, est
bel et bien une ville où il fait bon vivre. n
Christiane Marchal
L’Agrégation N°461 / 51
Entre nous
Honneurs et nominations
Michel Arrivé, agrégé de grammaire,
professeur émérite de sciences du langage à
l’Université de Paris Ouest Nanterre, chevalier
de la Légion d’Honneur, commandeur de
l’Ordre des Palmes Académiques, a été nommé
officier de l’Ordre national du Mérite,
le 14 novembre 2012.
Toutes nos félicitations à notre collègue.
Naissance
Valentine, petite-fille de François Eymard,
agrégé de lettres classiques, et de Ghislaine
Buri-Eymard, agrégée d’allemand, au foyer de
Landry et Floriane Eymard, le 23 mars 2013.
Tous nos vœux de bonheur au nouveau-né
et à ses parents.
Décès
M. Marcel Deleau, agrégé de mathématiques,
professeur honoraire en classe préparatoire
au lycée Michel Montaigne de Bordeaux,
le 20 février 2013, dans sa centième année.
André Laffont, agrégé de lettres, professeur
honoraire au lycée de Privat dans l’Ardèche,
le 20 juillet 2012, à l’âge de 86 ans.
Mme Annie Quiniou, agrégée de lettres
modernes, professeur au lycée Brizeux de
Quimper, le 15 mars 2013.
Nous assurons la famille de nos collègues
de toute notre sympathie en ces douloureuses
circonstances.
Mariage
M. Philippe Herard, agrégé de géographie,
membre du Comité de la Société des agrégés,
trésorier de la régionale de Nice,
avec Melle Christine Faivre, enseignante,
le 21 Juillet 2012.
Tous nos vœux de bonheur à notre collègue.
52 / L’Agrégation N°461
La Société des agrégés
en quelques mots
Une ambition forte pour l’enseignement
La Société des agrégés promeut un enseignement
équitable, exigeant et républicain.
Un engagement indépendant
Elle porte un regard attentif sur l’actualité législative
et réglementaire et a développé une expertise
en matière de droit de l’éducation indépendante
de tout engagement partisan.
Une assistance personnalisée
Elle apporte des conseils juridiques à ses adhérents
ainsi qu’un soutien dans leurs démarches administratives
(mutations, notation, retraites…).
Des demandes spécifiques concernant les agrégés
La Société des agrégés estime que l’obtention
de l’agrégation doit garantir des fonctions spécifiques
et que les agrégés doivent avoir des affectations
conformes à leur statut. Elle agit en ce sens auprès
des autorités et des administrations.
Un capital d’études et de réflexions
Des rapports sur des thématiques d’actualité,
des études, un colloque annuel.
Pour défendre vos droits,
pour promouvoir l’agrégation,
rejoignez-nous !
«
Un [professeur], en quatrième nous enseignait,
pénurie aidant, à la fois (je veux dire alternativement) le grec et la gymnastique ; je n’ai jamais su de quel
côté se trouvait chez lui la fonction vicariante, mais il nous
semblait plus porté à faire état, voire usage, de son indéniable
force physique en cours de grec que de sa compétence
hellénique en cours de gym. J’ai conservé de cet étrange
cumul une connaissance un peu floue des verbes en mi, et,
de la civilisation grecque, une idée essentiellement sportive
qui n’est pas sans fondement. »
Bardadrac, Gérard Genette,
lauréat de l’agrégation des lettres, 1954