n°462 - Société des agrégés
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n°462 - Société des agrégés
n° 462 Avril - Mai 2013 l’Agrégation Bulletin Officiel de la Société des Agrégés de l’Université Dossier spécial être agrégé aujourd’hui 8,50 € (le numéro pris à nos bureaux) Assemblée générale Travaux préparatoires et convocation Actualités Affectation, palmarès académique 2013 Documents Traitements et indemnités Société des Agrégés de l’Université Société des Agrégés de l’Université Fondée en 1914 (Enseignement masculin) et 1920 (Enseignement féminin), unifiée en 1948 Siège social et secrétariat 25, rue Descartes 75005 Paris tél. 01 46 33 00 79 Courriels Renseignements administratifs et juridiques, assistance [email protected] Communication de coordonnées, adhésion et abonnement [email protected] Questions pratiques, gestion [email protected] Site internet www.societedesagreges.net Ouverture des bureaux du lundi au jeudi 9h - 12h30 / 13h30 - 16h45 le vendredi 9h - 12h30 / 13h30 - 15h30 Permanence téléphonique de la présidence du lundi au jeudi 10h - 12h Directrice de la publication Blanche Lochmann Graphisme Nattacha Ribac Impression Imprimerie De Chabrol 6 numéros par an 7 000 exemplaires C.P.P.A.P. n° 0915 G 86989 Dépôt légal 2e trimestre 2013 ISSN 1268-6565 Présidente Blanche Lochmann 25, rue Descartes 75005 Paris 01 46 33 00 79 Sommaire Vice-Présidents Dominique Chevallier Lycée Henri IV (H), Paris Luc Fraisse Université de Strasbourg Éric Francalanza Université de Brest Rémi Luglia Lycée hôtelier de Blois Suzanne Varga Université d’Artois (E), Arras Secrétaire général Stéphane Cardini Lycée militaire, Saint-Cyr-l’École Trésorier général Bertrand Vieille Lycée Jean Jaurès, Châtenay-Malabry 5 Fiers d’être agrégés ! Blanche Lochmann Autres membres du Bureau Isabelle Deygout Lycée Lakanal, Sceaux Matthieu Fernandez Maison d’éducation de la Légion d’honneur, Saint-Denis Christine Genet Lycée Descartes, Saint-Genis-Laval André Godet Lycée Germaine Tillion, Sain-Bel Cécile Jannuska Université d’Évry-Val d’Essonne Jean-Pierre Jardin Université de Paris-III Hélène Laffitte-Forsans Collège Saint-Vincent de Tyrosse Jean-Michel Léost Lycée Michel Montaigne (H), Bordeaux Laurence Rauline Lycée Pierre Larousse, Toucy Dominique Roucoux Lycée Francisque Sarcey, Dourdan Françoise Vrain Lycée Victor Louis (H), Talence Philippe Wellnitz, Ministère des affaires étrangères Présidents d’honneur M. Pierre Bennezon Viroflay Mme Geneviève Zehringer Courbevoie éditorial Actualités 6 Dossiers en cours et enquêtes 8Le redoublement en question Jean-Michel Léost 10 Affectation des agrégés : bilan sur le mouvement intra-académique 2013 Rémi Luglia Dossier spécial être agrégé aujourd’hui 12 Trois ans après le « Malaise enseignant »… Blanche Lochmann 15 Carrières d’agrégés dans l’Éducation nationale 18 Agrégés autrement Vie de la société 21 Assemblée générale 22 Formule de procuration individuelle 23 Convocation de l’Assemblée générale 24 Projet de comptes 26 Travaux préparatoires du Bureau à l’Assemblée générale Textes et documents 35 Lu au BO et JO 38 Traitements et rémunérations Réflexions et débats 44 Regards anciens, nouvelles perspectives : Victor Cousin Jean-Michel Léost 46 Tribunes libres Activités des sociétaires 48 Notes de lecture 52 Entre nous Il n’est pas trop tard pour adhérer à la Société des agrégés pour l’année 2012-2013 Le dossier spécial de ce numéro est consacré aux agrégés. Vous trouverez également, dans la rubrique Textes et documents, un dossier synthétique sur les traitements et rémunérations. Enfin, l’Assemblée générale approche, le Bureau a décidé la publication des projets de vœux qui seront soumis à vos corrections et à vos suffrages le 9 juin. N’omettez pas de donner procuration si vous ne pouvez pas venir (page 20) et n’hésitez pas à nous contacter pour toute question. Exceptionnellement, tous les adhérents 2011-2012 reçoivent encore ce numéro du Bulletin. Vérifiez auprès du Secrétariat que vous êtes bien à jour de cotisation et adhérez ! Remplissez le Bulletin au verso et envoyez votre règlement par chèque à l’ordre de la Société des agrégés au 25 rue Descartes, 75005 Paris Paiement par virement bancaire possible : demander le RIB au Secrétariat. [email protected] 01 46 33 00 79 L’Agrégation N°461 / 3 Abonnement et adhésion 2012-2013* 1 Cotisation *Merci de vérifier auprès du secrétariat que vous avez bien réglé cette année éditorial Fiers d’être agrégés ! (votre cotisation est déductible à 66 % : quand vous versez 30 €, vous payez 10 €) Taux plein = 30 € Taux réduit = 20 €* Adhérent bienfaiteur > 30 € * Motif (entourer la mention correspondante) : année de stage, scolarité ENS, retraite, congé sans traitement, temps partiel A 2 Abonnement au Bulletin* lors que nous achevons la relecture du Bulletin, nous apprenons la démission du grand rabbin de France, Gilles Bernheim. Des éléments qui ont conduit à cette issue, la révélation par la presse de la présence de plagiats dans plusieurs de ses œuvres a bien entendu revêtu un poids considérable. Tarif préférentiel réservé aux adhérents = 20 € T aux plein pour les non adhérents = 50 € * Supplément AVION de 6 € pour les DOM-TOM et tous pays étrangers Montant de votre règlement 1 + 2 = Mme ou M (rayer la mention inutile) Nom Cependant, c’est lorsque le journal L’Express1 a révélé que M. Bernheim n’était pas agrégé de philosophie comme il le prétendait – ou du moins, comme il le laissait prétendre – que le mensonge est apparu intolérable à l’opinion. Comme si c’était par la confirmation du mensonge sur le concours que la gravité du plagiat devait prendre une réelle ampleur... Prénom Adresse personnelle Discipline Année du concours Fonction au 1er octobre (préciser CPGE, BTS, MCF…) Dans cette affaire, l’agrégation – et, partant, la Société des agrégés, fort sollicitée par la presse pendant une semaine, afin d’ouvrir ses archives aux reporters de nombreux journaux – a donc joué le rôle de pierre de touche2. Établissement Ville Académie Adresse électronique* * Merci de bien vouloir nous communiquer une adresse électronique, ce qui facilitera notre communication et nous permettra de réduire le coût du courrier. Conformément à la loi Informatique et libertés du 6 janvier 1978, j’autorise la Société à faire figurer dans ses fichiers les données nécessaires à la gestion de ma cotisation et/ou de mon abonnement. Je note que je peux à tout moment accéder à mes données personnelles, les rectifier ou demander à ce qu’elles soient supprimées. J’autorise je n’autorise pas Signature la publication de ces données dans l’annuaire 2012-2013 de la Société des agrégés de l’Université. Paiement par chèque à l'ordre de la Société des agrégés (à adresser au 25 rue Descartes 75005 Paris, avec votre bulletin d'adhésion) ou par virement (RIB sur demande à [email protected]) 4 / L’Agrégation N°461 1. Jérôme Dupuis, L’autre mystère du Grand Rabbin Bernheim, publié sur le site L’Express.fr, le 5 avril 2013. 2. Voir sur le blog de la Société des agrégés le billet intitulé L’agrégé, le rabbin et l’agrégation. 3. The Australian, Grand Rabbi of France in plagiarism scandal, 9 avril 2013. De façon paradoxale, alors que les agrégés sont souvent en butte à l’agressivité de ceux qui les considèrent comme des privilégiés ou à l’indifférence de ceux qui les abandonnent à leur sort, dans des postes sans rapport avec leur niveau de formation, l’agrégation était, pour une fois, reconnue comme un concours exigeant, permettant de prouver la valeur intellectuelle d’une personne. Tout internet n’était qu’exclamations indignées et vitupérations contre l’usurpateur, l’agrégation était portée aux nues. Les échos de ces débats sont même arrivés jusque dans la presse australienne3, dans laquelle les journalistes ont surtout retenu qu’il était difficile de se parer de l’agrégation, s’intéressant à l’aspect d’authentification scientifique du concours et à sa fiabilité comme mesure du mérite. Fallait-il ce triste événement pour nous rappeler que nous avons été choisis par la Nation pour nos mérites ? Fallait-il cet événement pour démontrer la nécessité que soit perpétuée l’existence d’un concours disciplinaire, qui atteste du niveau scientifique d’un candidat et que demeurent des épreuves dans lesquelles il est difficile voire impossible de tricher, de mentir aux autres et à soi-même ? Passant l’agrégation, nous avons tous triomphé, non pas des autres candidats, mais de nous-mêmes. Nous avons le droit d’en être fiers. Blanche Lochmann 11 avril 2013 L’Agrégation N°461 / 5 Actualités Dossiers en cours et enquêtes Pour nous permettre de fournir l’information la plus exacte et d’entamer les démarches les plus efficaces et les plus précises, nous avons besoin de vos témoignages et de vos réflexions. Nous vous remercions de bien vouloir les adresser à [email protected]. Ils seront transmis aux membres du Bureau et du Comité en charge des différents dossiers. Préparation à l’agrégation Agrégation externe Une collègue nous a avertis de l’augmentation brutale et conséquente des droits d’inscription à la préparation à l’agrégation dans une université de province. Le motif avancé pour justifier une augmentation de près de 100 % est que, l’agrégation se préparant après le Master 2, elle correspond à un DU (diplôme universitaire hors parcours LMD). Cette situation est d’autant plus préoccupante que les agrégatifs, suivant leur situation, ne peuvent bénéficier des bourses pour préparer les concours (voir projet de vœu proposé au vote de l’Assemblée générale) et que le financement d’un an d’études supplémentaires dans ces conditions est susceptible de détourner un grand nombre d’étudiants de l’agrégation. Nous vous remercions de bien vouloir nous contacter pour nous avertir de la situation et des conditions de préparation à l’agrégation dans vos universités. 6 / L’Agrégation N°461 Agrégation interne Une collègue nous fait part de son inquiétude sur le maintien de la formation continue et de la préparation à l’agrégation interne dans son académie. Une diminution de la rémunération des formateurs serait prévue. Nous vous remercions de bien vouloir nous contacter pour nous informer plus précisément des offres de formation continue et de préparation à l’agrégation interne dans votre académie. Contact : Blanche Lochmann Accompagnement personnalisé Un prochain bulletin est en cours de préparation sur le bilan de la dernière réforme du lycée. Nous souhaiterions avoir de plus amples informations sur la façon dont est organisé l’accompagnement personnalisé dans votre établissement (horaires, répartition entre collègues, objet des cours...). Contact : Laurence Rauline / Olivier Clouet Nouvelles épreuves orales au baccalauréat : prenons langue ! Deux mois se sont écoulés depuis le déroulement dans les lycées des nouvelles épreuves de compréhension orale des langues vivantes au baccalauréat, dans le cadre d’un contrôle en cours de formation, flambant neuf également. Et dans un peu plus d’un mois ce sera le tour des épreuves d’expression orale, tout aussi inédites. Nous voilà donc à mi-parcours. C’est pourquoi il semble utile de faire un bilan d’étape sur lequel nous pourrons nous appuyer pour prendre langue avec le ministère de l’Éducation nationale. Ce qui frappe d’emblée, c’est l’improvisation qui caractérise la mise en place de ces nouvelles épreuves. On le voit avec ces « sujets zéro » d’expression orale qui, comme ce fut déjà le cas pour ceux de compréhension orale, nous parviennent à moins d’un mois des épreuves officielles ! Mais ce n’est pas le seul signe. En voici un autre : le 13 mars dernier, dans l’Académie de Lyon, un message a été envoyé aux professeurs de langues vivantes étrangères1, à propos des modalités de saisie dans LOTANET des notes de compréhension et d’expression orales. Alors qu’il était prévu que les notes de compréhension orale y soient reportées avant le 22 mars et celles d’expression orale avant le 31 mai, il y est dit que les notes des deux épreuves constituant en réalité une seule note, la saisie se fera jusqu’au 7 juin 20132. Notons que ce changement de règle intervient à seulement neuf jours de la première date limite de report des notes de compréhension orale. La nouvelle règle nous fournit un argument pour appuyer notre demande d’abandonner le CCF au profit d’épreuves terminales de compréhension et d’expression orales, en juin, pour toutes les séries, dans les centres d’examen. À quoi bon, en effet, évaluer la compréhension orale en février si la note doit être enregistrée seulement en juin ? Et les candidats ne trouveraient-ils pas avantage à disposer de quatre mois supplémentaires pour s’entraîner à cet exercice sous la conduite de leurs professeurs ? Le Bureau poursuivra les démarches auprès du Ministère. Nous avons besoin de vos témoignages qui nous permettront de renforcer notre argumentation pour réitérer cette demande au ministre, déjà exposée dans le vœu adopté à l’unanimité par le Comité le 25 novembre 2012 (voir n° 460, p. 40) : répondez à notre questionnaire en ligne. @ André Godet 1. Rectificatif du chef de la division des examens et concours aux notes de cadrage sur les épreuves obligatoires de langues vivantes pour les séries générales et technologiques, datées des 7 et 8 novembre 2012. 2. C’est nous qui soulignons. L’Agrégation N°461 / 7 Actualités Le redoublement en question Lors de l’examen, à l’Assemblée nationale, du projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, un amendement sur le redoublement, défendu par Barbara Pompili (groupe écologiste), a été adopté. Le texte initial du rapport annexé précisait qu’« il convient de poursuivre la réduction progressive du nombre de redoublements car il s’agit d’une pratique coûteuse, plus développée en France que dans les autres pays et dont l’efficacité pédagogique n’est pas probante ». L’amendement ajoute que « dans le cadre de l’acquisition des connaissances, compétences et méthodes attendues en fin de cycle et non plus en fin d’année scolaire, le redoublement d’une année scolaire doit être exceptionnel ». Une idée ancienne Cet amendement reprend, dans une formulation moins claire, le contenu d’un alinéa du rapport annexé de la loi d’orientation sur l’éducation du 10 juillet 1989 (loi Jospin) : « Dans le cours d’un cycle, aucun redoublement ne peut être imposé, les objectifs à atteindre étant fixés par cycle ». L’article 12 de la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005 (loi Fillon) avait implicitement rétabli la possibilité du redoublement1. La circulaire n° 2006-051 du 27 mars 2006 recommandait cependant la mise en place des programmes personnalisés de réussite éducative (PPRE), à l’école et au collège, pour éviter les redoublements. La circulaire sur la préparation de la rentrée 2010 (BO n° 11 du 8 / L’Agrégation N°461 18 mars 2010) précisait d’ailleurs le caractère exceptionnel du redoublement à l’école primaire : « Le redoublement constitue un recours ultime ; il est donc tout à fait exceptionnel, précisément justifié et accepté par la famille. En tout état de cause, il comporte des aménagements particuliers qui le différencient de la simple reprise à l’identique d’une année scolaire. » Transformer les méthodes pédagogiques des professeurs Un autre argument est apparu lors des débats : la suppression des redoublements contraindrait les professeurs à faire évoluer leur pédagogie. Les propos de la députée écologiste à l’Assemblée nationale ont le mérite d’être sans ambiguïté : « Si le redoublement était rendu exceptionnel, cela entraînerait mécaniquement des évolutions dans les pratiques pédagogiques. On ne pourrait plus reporter les problèmes en faisant stagner un élève à un niveau donné et on serait obligé de l’accompagner dans les classes supérieures, ce qui aboutirait à repenser le fonctionnement scolaire en classe »2. Le redoublement au cours de la scolarité obligatoire : nouvelles analyses, mêmes constats Ce dossier de la DEPP paru en 2005 récapitule les principaux arguments contre le redoublement : il est inéquitable ; il est inefficace du point de vue du progrès des élèves ; il est inefficace du point de vue des résultats d’ensemble du système éducatif ; il affecte négativement la motivation et le sentiment de performance des élèves ; il stigmatise les élèves : ils sont sous-notés, moins ambitieux, moins souvent orientés en 2de générale et technologique. D’autres arguments sont souvent avancés, d’ordre social – le redoublement serait facteur de ségrégation sociale – ou financier – son coût serait de plus de 2 milliards d’euros. Auparavant, Marie-Françoise Bechtel, députée socialiste « chevènementiste », avait défendu un amendement pour préciser que « si le redoublement n’est pas garant de réussite à tous les coups, il est une deuxième chance offerte à un élève de consolider ses bases avant de passer en classe supérieure, notamment à l’école primaire. Il doit donc être proposé aux élèves en grande difficulté »3. Cet amendement n’a pas été retenu malgré les explications mesurées de son auteur. Des problèmes non résolus Notation et redoublement La question de la notation est liée à celle du redoublement puisque les passages en classe supérieure sont notamment déterminés par les résultats des élèves. Elle a été évoquée lors de la deuxième séance du jeudi 14 mars. Le rapport annexé préconise de faire évoluer les modalités de notation et d’évaluation des élèves. Selon le texte de la Commission, « les modalités de l’évaluation et de la notation doivent évoluer pour éviter une “notation-sanction” à faible valeur pédagogique et privilégier une évaluation positive, simple et lisible, valorisant les progrès, encourageant les initiatives et compréhensible pour les familles » (alinéa n° 78). Un amendement (n° 1390) a permis le complément suivant : « En tout état de cause, l’évaluation doit permettre de mesurer le degré de connaissances et de compétences ». Un amendement (n° 124) visant à la suppression de la notation à l’école primaire n’a pas été adopté. Le ministre Vincent Peillon a notamment déclaré : « Bien entendu, je ne suis pas opposé à la notation et je ne propose pas qu’on la supprime. Au contraire, l’émulation peut être utile ! La France pourrait cependant s’inspirer de la diversité des manières d’évaluer pour permettre la progression. Les évaluations ne doivent pas être des sanctions ni des couperets. Elles ne doivent pas être sommatives mais, comme le disent les pédagogues, formatives. » Le débat sur le redoublement est loin d’être achevé. La loi rend le redoublement exceptionnel en cours de cycle sans que soient mises en œuvre des mesures alternatives, dont l’efficacité serait reconnue. Les adversaires du redoublement, s’ils sont prompts à en dénoncer les défauts, ne s’interrogent pas sur les conséquences de sa suppression. Parier sur des programmes personnalisés de réussite éducative ou sur un accompagnement individuel pour conduire des élèves en classe supérieure est pour le moins hasardeux. Il serait envisageable que les modalités du redoublement fussent aménagées pour en améliorer les résultats et éviter, dans certains cas, la démotivation des élèves ; des expériences pourraient être menées en ce sens. Mais il est illusoire et dangereux de vouloir le supprimer sous prétexte que tous les redoublants n’atteignent pas le niveau de ceux qui n’ont pas redoublé. Ceux qui prônent la suppression du redoublement ne semblent pas avoir conscience des effets pervers de cette mesure : seules les familles informées accepteront le redoublement de leurs enfants ou, si elles en ont la possibilité financière, trouveront auprès d’officines privées les moyens de les remettre à niveau. Les autres élèves, la grande majorité, ne seront-ils pas les victimes de considérations idéologiques ou financières au détriment de leur intérêt ? n Jean-Michel Léost 1. « Au terme de chaque année scolaire, après avoir recueilli l’avis des parents, le conseil des maîtres dans le premier degré ou le conseil de classe présidé par le chef d’établissement dans le second degré se prononce sur les conditions dans lesquelles se poursuit la scolarité de l’élève. Le cas échéant, il propose la mise en place d’un dispositif de soutien. » 2. Deuxième séance du jeudi 14 mars. 3. Même séance. L’Agrégation N°461 / 9 Actualités Affectation des agrégés : bilan sur le mouvement intra-académique 2013 Nous présentons ici une synthèse1 des mesures académiques prises en 2013 : elles restent globalement insuffisantes et dramatiquement disparates sur le territoire national. Depuis 5 ans, 8 académies présentent une situation que l’on peut estimer satisfaisante pour les agrégés. Dans l’académie de Poitiers au contraire, la bonification de 500 points n’est valable que sur un vœu « tous lycées de l’académie » et ne représente finalement que de la poudre aux yeux. Nous avons constaté aussi que la situation des agrégés en poste en lycée s’était très fortement dégradée dans l’académie de Toulouse. Bonification agrégé Après avoir progressé assez nettement en 2009, la bonification agrégé est restée stable cette année, comme en 2012. La seule évolution est une dégradation pour Nantes, incompréhensible car elle annule la légère augmentation de l’an dernier. Les bonifications familiales sont également restées stables sauf à Rennes et à Mayotte où elles ont été augmentées, au détriment des agrégés. Bénéfice des bonifications familiales sur les vœux « Lycée » pour les Agrégés Aucune académie ne le proposait en 2008 ; cinq l’ont mis en place en 2009 ; six le permettent en 2010 ; sept en 2011, 2012 et 2013 (Besançon, Créteil, Orléans-Tours, Rouen, Strasbourg, Toulouse, Versailles). Un sérieuse critique peut être adressée à Toulouse où ce bénéfice ne s’applique désormais plus qu’aux agrégés non titulaires d’un poste en lycée, réduisant de ce fait à néant la mobilité des agrégés affectés en lycée. Nombre d’académies ayant adopté des mesures satisfaisantes pour affecter les agrégés en lycée 30 25 20 15 1. Les informations concernant les académies de Nancy-Metz et de la Martinique ne sont pas encore connues au moment où ces lignes sont écrites. 2. Voir n° 457. Cette année à Versailles, il dénonce un « choix idéologique totalement contestable ». 10 / L’Agrégation N°461 10 5 0 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Bénéfice des autres bonifications pour les agrégés Mesure de carte scolaire Comme en 2013 la plupart des académies (25) prévoient qu’en cas de suppression de son poste, un agrégé est autorisé à ne demander que des lycées et à obtenir pour ces vœux les points afférents à la mesure de carte scolaire, parfois en les cumulant avec la bonification agrégé. Affectation des TZR 5 académies reconnaissent explicitement en 2013 une priorité d’affectation en lycée pour les agrégés TZR. D’autres indiquent y être attentives. Bonifications « professionnelles » En 2013, les académies de Dijon, d’Orléans Tours, de Besançon et de Toulouse (avec les mêmes limites que pour les bonifications familiales) permettent aux agrégés de bénéficier de presque toutes leurs bonifications sur leurs vœux restreints aux lycées (APV, handicap, réintégration, stagiaire, sportifs de haut-niveau, reconversion). Certains syndicats continuent à agir pour empêcher les agrégés d’être affectés prioritairement en lycée. Un adhérent nous a signalé que dans l’académie de la Réunion, ce sont les représentants du rectorat eux-mêmes qui auraient refusé l’affectation prioritaire des agrégés en lycée, invoquant le caractère archaïque du statut dont une circulaire nationale a pourtant rappelé le nécessaire respect. Il ne s’agit que d’appliquer des textes réglementaires délibérément ignorés par la plupart des syndicats jusqu’à présent (décret n° 72-580 du 4 juillet 1972 relatif au statut particulier des professeurs agrégés de l’enseignement du second degré (article 4)) et de circulaires (BOEN spécial n° 9 du 10 novembre 2011 – III. 1.1.e). La haine des agrégés est-elle si forte dans ces syndicats et dans certains rectorats qu’ils en viennent à nier notre statut ? Pourquoi vouloir à toute force et contre toute raison écarter les agrégés des lycées et les obliger à enseigner en collège si ce n’est pour pouvoir attaquer l’agrégation elle-même et revendiquer le corps unique ? Où est le « clientélisme » que dénonçait le Snes l’an passé2, du côté des agrégés ou de celui des syndicats qui dénigrent systématiquement les professeurs agrégés et nient leurs spécificités ? Rappelons une nouvelle fois que les professeurs agrégés affectés en lycée ne le doivent nullement à des privilèges personnels et arbitraires mais bien à leur statut, différent de celui des certifiés. Pour trancher définitivement cette question de l’affectation des agrégés, peut-être faudrait-il désormais exiger que le mouvement des agrégés et des postes en lycée soit distingué de celui des certifiés ? n Rémi Luglia Palmarès Satisfaisant (8) Besançon Créteil Lille Orléans-Tours Paris Rouen Strasbourg Versailles Plutôt favorable mais avec des réserves très importantes (2) Poitiers Toulouse Insuffisant (5) Bordeaux Caen Limoges Nantes Reims Très insuffisant (14) Aix-Marseille Amiens Clermont Corse Dijon Grenoble Guadeloupe Guyane Lyon Mayotte Montpellier Nice Rennes Réunion Absence d’information (2) Martinique Nancy-Metz L’Agrégation N°461 / 11 Dossier spécial : être agrégé aujourd’hui 1. Retrouvez des interviews complémentaires sur le site de la Société des agrégés, la semaine de la parution de ce numéro du Bulletin. 2. Une enquête, réalisée par la DEPP en 2008, Enseigner en collège et lycée en 2008, Les dossiers évaluations et statistiques - N°194 - octobre 2009, abordait en partie le sujet. 3. http://www.education.gouv.fr/cid1054/professeuragrege.html 4. Suite à la publication et à l’abrogation du décret Robien de 2007, ainsi qu’ à l’abrogation de plusieurs circulaires explicatives. 12 / L’Agrégation N°461 Trois ans après le « malaise enseignant »... En mai 2010, la Société des agrégés a publié une étude dont les échos dans les médias furent nombreux. Trois ans après, les demandes d’information et d’assistance, les témoignages1 que la Société des agrégés reçoit quotidiennement permettent-ils de renforcer ou, au contraire, d’infirmer les constats de cette première enquête de grande ampleur sur les professeurs agrégés ? Lorsque notre étude est parue, elle constituait non seulement la première enquête réalisée par des professeurs pour tenter de préciser l’origine de ce « malaise enseignant », devenue une expression courante2, mais elle était également la seule à exprimer le point de vue des professeurs agrégés, lauréats des concours des agrégations externe et interne. S’élevant au-dessus des lieux communs et du thème rebattu de la violence scolaire et des atteintes aux personnes et aux biens, les conclusions de l’enquête étaient très claires (nous soulignons) : « Les professeurs se plaignent de la défiance qu’on leur témoigne : défiance qui mène à leur raccourcir la bride et à réprimer une liberté pédagogique, devenue suspecte alors qu’elle était l’honneur de la fonction ; défiance qui conduit à faire peser sur eux une surveillance accrue et à refuser de prendre en compte les nombreuses heures qu’ils emploient nécessairement à l’élaboration de leur enseignement ; défiance aboutissant à une condamnation sévère du caractère intellectuel de leur profession considéré comme une sorte de ferment d’indiscipline alors qu’il est la seule raison véritable de leur existence. » Des débuts de carrière difficiles De nombreux agrégés en début de carrière sont extrêmement désemparés devant des affectations – quasi systématiques dans certaines académies – en collège. Ils n’y sont préparés ni par leur parcours universitaire, ni par l’alléchant descriptif du site du Ministère dont la fiche Professeur agrégé 3, reposant logiquement sur un commentaire de leur statut, a malheureusement peu à voir avec la réalité. L’attention – nécessaire et normale – apportée aux stagiaires qui se voient réserver des postes moins difficiles a eu pour conséquence désastreuse de rendre plus difficile la situation des néo-titulaires qui, faute de points, se retrouvent dans des situations parfois extrêmes. Ce n’est pas tant le premier établissement d’affectation qui les frappe que le sentiment d’être abandonnés par une administration qui les laissera sans assistance dans ce type de poste pour un temps qu’il leur est impossible d’évaluer exactement. Une interprétation des statuts disparates En matière d’affectation, comme en matière de statut, les situations deviennent, d’un établissement à l’autre, d’une académie à l’autre, de plus en plus disparates. Si bien que deux agrégés ne seront pas traités de la même façon selon que, en l’absence des textes règlementaires complétant le décret de 50 (décret n° 50-581 du 25 mai 1950)4, leur administration adoptera une position plus ou moins bienveillante. En matière de minorations de service, d’heures de première chaire, la différence de rémunération, pour le même nombre d’heures et le même travail peut aller jusqu’à 200 euros mensuels. Cette disparité des situations est inquiétante et anormale. Une progression de carrière décevante Les professeurs qui nous contactent se plaignent toujours du caractère trop peu fréquent des inspections et de leur sentiment d’abandon, de la lenteur de leur progression de carrière et de l’absence de liens entre cette dernière et leur investissement réel. Le « malaise enseignant » vu par la presse Au moment de la publication du rapport Le Monde, Marc Dupuis, « Les professeurs agrégés souffrent d’un sentiment de déclassement », 22 mai 2010. Le Figaro, Marie-Estelle Pech, « Le grand malaise des professeurs agrégés », 24 mai 2010. La Lettre de l’éducation, Les professeurs agrégés ont le moral en berne selon une enquête, 24 mai 2010. La Croix, Denis Peiron, « Près d’un agrégé sur deux, prêt à démissionner », 25 mai 2010. L’Humanité, Laurent Mouloud, « Le moral désagrégé des professeurs agrégés », 25 mai 2010. Jusqu’à aujourd’hui La suppression de l’année de stage comportant un temps d’enseignement réduit a ranimé la discussion sur les difficultés des professeurs. La bibliographie en la matière est abondante. Libération, Véronique Soulé, « La Société des Agrégés enquête sur le malaise enseignant » ; Les profs n’ont pas le moral, 24 mai 2010. L’Agrégation N°461 / 13 Dossier spécial être agrégé aujourd’hui Trop de tâches administratives et de ruptures dans les dispositifs mis en place tuent l’essentiel du métier : la relation avec les élèves Nombreux sont ceux qui soulignent également la multiplication des démarches administratives, des procédures d’évaluation qui s’accumulent, sans réelle valeur ajoutée pour les élèves. Bilan Des améliorations possibles : une attention plus grande aux talents des professeurs et à leur évolution 1. Une affectation des agrégés, en rapport avec le statut qui les régit et leur haut niveau disciplinaire ; 2. Une attention plus importante à l’évolution logique de leur carrière vers l’enseignement post-bac ; 3. Une transparence accrue des procédures concernant les postes spécifiques et le respect des textes règlementaires concernant la nomination sur des postes précis ; 4. U ne offre de formation continue adaptée. Des directions à prendre : donner aux professeurs de véritables moyens d’agir, leur faire confiance 1. Ne pas considérer que l’amour des professeurs pour leur discipline est un handicap mais qu’il est une richesse ; 2. Rappeler que l’école est le seul endroit de formation intellectuelle : ce qu’elle est la seule à faire, elle doit le faire bien ; 3. Recentrer le rôle des professeurs sur la transmission des savoirs et leur donner véritablement le temps d’aider les élèves en difficulté ; 4. En finir avec la communication et la mise en place de dispositifs phares inefficaces voire délétères (notamment, au lycée, accompagnement personnalisé qui interdit toute aide véritablement individualisée en fonction des difficultés propres aux élèves). @ Blanche Lochmann 14 / L’Agrégation N°461 L’agrégé en chiffres* Affectation 46 621 professeurs agrégés dans le secondaire 5 ans consécutifs de diminution du nombre des agrégés 13 % du total des enseignants dans le second degré 8 964 agrégés en collèges 311 agrégés dans les lycées professionnels 35 701 agrégés dans les lycées généraux et technologiques Portrait 44 ans de moyenne d’âge 50 % des agrégés entre 30 et 45 ans 51,7 % des agrégés sont des femmes (contre 61,4 % de femmes parmi les certifiés) Temps de travail 15 h : obligation règlementaire de service 16 h 43 : moyenne effectuée en présence des élèves 39 h 33 : nombre d’heures de travail hebdomadaire en 2008 12,4 : nombre de jours de congés travaillés sur l’année 7,9 % d’agrégés en temps partiel Et... 3 327 professeurs agrégés dans des établissements privés 7 274 Pr.Ag. affectés dans l’enseignement supérieur (chiffres 2008) * DEPP, Repères et références statistiques sur les enseignants, la formation et la recherche, 2012. Retrouvez sur notre site une actualisation dès publication des RERS 2013. Carrières d’agrégés dans l’Éducation nationale D’autres carrières s’offrent aux professeurs agrégés désireux de prendre de nouvelles fonctions au sein de l’Éducation nationale. Nous avons interrogé un proviseur et un chef de travaux sur les raisons qui les avaient décidés à franchir d’autres étapes après l’agrégation. Lucides mais apparemment satisfaits du changement imprimé à leur carrière, ils évoquent pour nous leurs motivations et leur travail quotidien. Chef d’établissement Dominique Roucoux Agrégé de lettres classiques Proviseur, lycée Francisque Sarcey de Dourdan On est toujours un peu naïf quand on se représente, même si on est immergé depuis plusieurs années dans un établissement scolaire ou une université, les activités, le champ de compétences et les capacités d’action d’un chef d’établissement. Cette tendance à la déformation est naturelle. Cependant, les raisons qui m’ont poussé à passer le concours de chef d’établissement n’étaient, avec le recul de quinze ans d’exercice, pas si éloignées de la réalité du quotidien de ce métier. J’étais convaincu que la seule arme du chef d’établissement était la parole et que le métier exigeait une forte maîtrise des instruments de communication. Cette maîtrise doit avoir pour socle une force de conviction, un équilibre des valeurs et une sincérité profonde. Ce qui fonde l’intérêt et la grandeur du métier de Proviseur, c’est qu’il ne peut conduire une politique autonome que s’il obtient l’adhésion de tous les acteurs. La seconde motivation était que ce travail nécessitait de réunir dans une même démarche la réflexion et l’action ; il y a, pour ainsi dire, une part de créativité dans ce travail. Il n’est pas possible d’agir sans une capacité à analyser les complexités d’un établissement, son milieu, son environnement, son histoire, sa vie… Et il convient d’agir, tout en étant très responsables, sans beaucoup d’autonomie et sans beaucoup de moyens, pas tellement de moyens financiers, mais de moyens juridiques pour asseoir une politique. C’est un métier de dosage, difficile. Il y a quelque chose de politique dans cette affaire, plus que d’administratif ou de gestion. La troisième motivation était rétrospectivement la plus naïve, mais, je crois, partagée aussi par les enseignants. Chacun peut choisir le mot qu’il veut : liberté d’action, indépendance ou autonomie. L’autonomie n’est pas qu’un vain mot. Concours ouvert aux agrégés Concours de recrutement de personnels de direction d’établissement de première classe. Arrêté du 21 août 2006 fixant les modalités d’organisation et la nature des épreuves des concours de recrutement des personnels de direction d’établissement d’enseignement ou de formation relevant du ministre de l’éducation nationale. Statut Décret n° 2001-1174 du 11 décembre 2001 portant statut particulier du corps des personnels de direction d’établissement d’enseignement ou de formation relevant du ministre de l’éducation nationale. L’Agrégation N°461 / 15 Dossier spécial être agrégé aujourd’hui Mais chacun se trompe sur son sens. Il ne s’agit pas d’une autonomie financière ; là tout est cadré. D’ailleurs, est-ce bien à cet endroit qu’elle doit se déployer ? Cette autonomie a permis aux établissements, toujours dans la culture de la conviction et de l’adhésion, de s’adapter à leur environnement en permettant de faire comprendre qu’un établissement n’est ni un isolat ni un simple échelon administratif. Chef de travaux Jean-Paul Bizeau Agrégé de génie mécanique Chef de travaux, lycée Louis Bascan de Rambouillet Le chef de travaux exerce son activité dans les établissements où sont dispensés des enseignements technologiques ou professionnels. Ses missions sont principalement d’organiser les enseignements technologiques, de gérer les moyens matériels ainsi que les services des professeurs des disciplines concernées, de contribuer aux relations avec les partenaires extérieurs. Dans toutes ces missions, il est un conseiller spécialiste de l’enseignement technologique pour le chef d’établissement. Si officiellement le rôle du chef de travaux est essentiellement pédagogique, il est l’interlocuteur privilégié des professeurs pour de nombreuses démarches administratives : commandes de matériels, conventions de stages, plan de formations académiques, organisation des examens, demande de subventions… Actuellement, la proportion de professeurs agrégés candidats aux fonctions de chef de travaux est très faible (1 seul agrégé sur 35 candidats dans l’académie de Versailles). Une revalorisation du statut serait sûrement nécessaire pour les agrégés ; pour les certifiés, un poste de chef des travaux peut favoriser l’accès au corps des agrégés par liste d’aptitude. 16 / L’Agrégation N°461 Les missions du chef de travaux sont toutefois intéressantes pour un professeur qui souhaiterait prendre un peu de recul avec les tâches d’enseignement et s’investir davantage dans l’encadrement. Les équipes pédagogiques sont diverses, les compétences pointues, le chef de travaux ne doit pas jouer le rôle d’expert. Son rôle est d’impulser de multiples projets, du CAP à l’enseignement supérieur, par sa capacité à convaincre, à déléguer et tout cela dans un cadre posé par le chef d’établissement. Cette gestion s’exerce plus facilement si cette personne possède une certaine aura auprès de ces équipes et si les moyens d’assistance mis à sa disposition lui permettent une décharge de la gestion courante, qui ne doit pas être la priorité. Cette fonction est réellement orientée vers la promotion de l’enseignement technologique et professionnel. L’évolution de notre enseignement, un relationnel avec les différentes équipes aux compétences diverses, les réformes à venir, une vision à long terme sont des défis qui correspondent aux compétences d’un professeur agrégé. Recrutement Le recrutement des chefs de travaux est effectué par une commission académique, tout professeur justifiant d’une expérience d’enseignement d’au moins 5 ans peut postuler. Statuts Les chefs de travaux sont rémunérés suivant leur corps d’origine, ils bénéficient d’une majoration de 40 points d’indice, de l’ISOE et d’une indemnité de responsabilités calculée en fonction de la taille de l’établissement. Ils peuvent également, en plus de leur service, continuer d’enseigner dans la limite de 4 heures hebdomadaires. Voir notamment Chefs de travaux, fonction, circulaire n° 2011-056 du 4-4-2011. Devenir inspecteur Les missions des inspecteurs, cadres supérieurs de l’Éducation nationale sont définies par le Code de l’éducation : « a.Ils évaluent dans l’exercice de leur compétence pédagogique le travail individuel et le travail en équipe des personnels enseignants, d’éducation et d’orientation des écoles, des collèges et des lycées et concourent à l’évaluation de l’enseignement des disciplines, des unités d’enseignement, des procédures et des résultats de la politique éducative. Ils procèdent, notamment, à l’observation directe des actes pédagogiques ; b.Ils inspectent, selon les spécialités qui sont les leurs, les personnels enseignants, d’éducation et d’orientation des écoles, des collèges et des lycées et s’assurent du respect des objectifs et des programmes nationaux de formation, dans le cadre des cycles d’enseignement ; ils sont chargés des missions d’inspection prévues par l’article L. 119-1 du code du travail ; Concours et formation – A rrêté du 22 juin 2010 modifié relatif à l’organisation générale des concours de recrutement des inspecteurs de l’éducation nationale et des inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux. – Arrêté du 22 mars 2010 relatif à la formation statutaire et à l’affectation des inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux et des inspecteurs de l’éducation nationale stagiaires. Statuts et missions – M issions des personnels d’inspection : Code de l’éducation (articles R. 24119 et suivants). – Statuts particuliers des inspecteurs d’académie - inspecteurs pédagogiques régionaux et des inspecteurs de l’éducation nationale : Décret n° 90-675 du 18 juillet 1990 modifié (R.L.R.I-9-4-1). c.Ils participent à l’animation pédagogique dans les formations initiales, continues et par alternance, prêtent leur concours à l’élaboration des projets d’établissement et collaborent avec l’inspection générale de l’éducation nationale pour l’évaluation des expériences pédagogiques et leur généralisation ; d.Ils ont vocation à participer au recrutement et à la formation des personnels de l’éducation nationale et à l’organisation des examens ; e.Ils assurent des missions d’expertise dans ces différents domaines ainsi que pour l’orientation des élèves, les examens, la gestion des personnels éducatifs et dans le choix des équipements pédagogiques. » Ils sont recrutés par concours, liste d’aptitude ou détachement. @ L’Agrégation N°461 / 17 Dossier spécial être agrégé aujourd’hui Agrégés autrement Nous sommes allés interroger des agrégés aux parcours très divers : rédacteur à l’académie française, chargé de communication, enseignante référente. Chacun d’eux garde un goût particulier pour l’enseignement. 2. Quel est votre parcours professionnel ? J’ai enseigné dans le supérieur à l’étranger (aux États-Unis et en Inde) et en France (A.M.N., puis A.T.E.R.), puis dans le secondaire (T.Z.R.). J’ai également été amené, après plusieurs stages de journalisme, à exercer des fonctions dans le mécénat d’entreprise, au service d’un grand groupe de la presse régionale. 3. Pourquoi avez-vous passé l’agrégation ? L’agrégation, passage quasiment obligé de la scolarité à l’E.N.S., constituait pour moi un prolongement et un approfondissement de mes études de lettres – avec la découverte d’oeuvres et d’auteurs passionnants – plus qu’un concours de recrutement. 4. En quoi l’agrégation a-t-elle un lien avec ce que vous faites aujourd’hui ? Armand Erchadi Agrégé de lettres modernes Rédacteur au Service du Dictionnaire de l’Académie française 1. Quelle est votre activité professionnelle ? Mon travail consiste à mener des recherches lexicographiques et documentaires dans le cadre de la préparation du tome IV de la neuvième édition du Dictionnaire de l’Académie, réviser le texte de l’édition précédente (1935) et rédiger les projets d’articles soumis aux académiciens. Il comprend également une mission de service public, la réponse au courrier (plus de 5000 lettres et messages électroniques par an) adressé au Service sur des questions de langue, d’orthographe et de grammaire. Enfin, mon activité m’amène à effectuer diverses tâches éditoriales en rapport avec la publication du Dictionnaire de l’Académie française, ou plus généralement avec le rayonnement de l’Académie 18 / L’Agrégation N°461 s’exprimer de façon juste, c’est-à-dire adaptée à la fonction de l’orateur, représentant de l’État, aux circonstances comme au public visé, tout en veillant à resituer les objectifs dans leur contexte pour mieux faire comprendre – à défaut de toujours la faire accepter – la stratégie choisie. (contribution à la création de son nouveau site sur l’internet, relations avec la presse, rédaction de discours). Je travaille dans un service essentiellement composé d’agrégés (lettres, grammaire, philosophie, S.V.T.). Les compétences que j’ai acquises en grande partie pendant l’année de préparation de l’agrégation – savoir rédiger avec clarté, posséder une certaine culture générale, se montrer à la fois curieux et rigoureux – me sont utiles quotidiennement. J’y ajouterais même la capacité à travailler en équipe, car j’ai eu le plaisir et la chance de préparer l’agrégation avec de nombreux camarades, dont certains sont devenus très proches. 5. Avez-vous enseigné, enseignez-vous aujourd’hui ? Je n’enseigne pas aujourd’hui, en raison de mes horaires de travail (je suis toutefois interrogateur en C.P.G.E quelques heures par semaine). Je n’exclus pas pour autant le fait de retrouver le métier d’enseignant dans les années à venir. n 3. Pourquoi avez-vous passé l’agrégation ? Isaure Mercier Agrégée de lettres classiques Directeur Conseil dans un cabinet de conseil en stratégie 1. Quelle est votre activité professionnelle ? J’accompagne les entreprises et les institutions dans leur stratégie de développement et je les aide à communiquer lors des changements qu’elles promeuvent ou auxquels elles peuvent être confrontées. Cela regroupe deux sortes de situations, d’une part l’accompagnement de projets sensibles, qui peuvent être négatifs, comme des restructurations ou des crises, ou positifs, lors de rachat d’entreprises ou de croissance externe ; d’autre part des situations de transition, quand, parvenues à un certain stade de leur développement, ces entreprises et ces institutions ont besoin de réfléchir au positionnement de leur communication et de leur image pour continuer à croître et assurer leur avenir. Cela suppose d’intervenir en amont et à de hauts niveaux de décision (notamment Direction générale, DRH, Direction de la communication), sur des problématiques et des secteurs très variés, souvent stratégiques pour l’entreprise, ce qui rend ce métier très stimulant intellectuellement. 2. Quel parcours avez-vous eu avant ? J’ai travaillé en cabinet ministériel comme « Conseillère en charge des discours », autrement dit « Plume », de différents ministres (principalement Éducation nationale, Travail, Affaires sociales, Emploi et Santé). J’ai eu la chance de travailler sur des sujets très différents, souvent assez techniques. L’un des enjeux était de faire en sorte que la parole publique qui annonçait l’action du gouvernement sur ces sujets puisse L’agrégation était à la fois un aboutissement et une ouverture. La formation que j’avais reçue au cours de mes études y trouvait son accomplissement logique : être habilitée à transmettre à d’autres, aux générations suivantes, ce que les lettres classiques goûtées en profondeur m’avaient permis de découvrir, une certaine façon de penser et de dire le monde et les relations humaines qui me paraît plus que jamais d’actualité. Une ouverture aussi, du fait du niveau d’exigence que l’agrégation consacre et qui peut s’avérer précieux dans bien des domaines. Un ami m’a dit un jour que c’était grâce à son agrégation de lettres classiques qu’il avait été embauché dans une grande banque à un poste stratégique : la maîtrise de l’accentuation grecque, gage de rigueur dans un métier où la moindre virgule mal placée peut déclencher des catastrophes financières ! 4. En quoi l’agrégation a-t-elle un lien avec ce que vous faites aujourd’hui ? Les qualités qu’oblige à développer ce concours, comme l’exigence dans la qualité du travail accompli, la hauteur de vue, la finesse d’analyse, la prise en compte du point de vue de l’autre, l’attention au mot juste, sont des atouts essentiels dans les métiers du conseil et de la communication. 5. Avez-vous enseigné, enseignez-vous aujourd’hui ? Les opportunités professionnelles qui se sont présentées à moi juste après l’agrégation ne m’en ont pas donné le temps, mais qui sait ensuite de quoi l’avenir sera fait ! Je pense que l’Enseignement se nourrit aussi des expériences vécues dans des mondes variés, et inversement, que la formation de l’esprit acquise par ce concours est un atout pour s’adapter à ces différents mondes. n L’Agrégation N°461 / 19 2. Quel est votre parcours professionnel ? Laure Pelbois-Sommereux Agrégée de philosophie Enseignante référente auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées 1. Quelle est votre activité professionnelle ? J’assure le lien entre les parents d’enfants en situation de handicap, la MDPH, les établissements scolaires, les centres de soins (CMP, CMPP, SESSAD, IME), les praticiens hospitaliers ou praticiens en libéral (médecins, orthophonistes, psychomotriciens, ergothérapeutes) afin d’organiser au mieux les parcours scolaires des enfants depuis la petite section de maternelle jusqu’au Bac. Je coordonne les actions de nombreux partenaires dans un secteur géographique important, et suis beaucoup de dossiers. C’est un métier très riche humainement, qui fait découvrir la société sous des aspects que ne voit en général pas le professeur de lycée. L’enseignant référent est très autonome dans l’exercice de ses fonctions. Il est itinérant et se déplace d’un établissement à l’autre. Il anime les équipes de suivi de scolarisation (ESS) qu’il a organisées et préparées pour le projet personnalisé de scolarisation (PPS) de l’élève. Il est un facilitateur au sein du dispositif défini par la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Pour accéder à ce poste, il est indispensable d’être titulaire du 2CA-SH (Certificat complémentaire pour l’adaptation scolaire et la scolarisation des élèves handicapés), qui ouvre aussi la porte à toute une série de fonctions diverses dans le champ du handicap : professeur ressource, coordonnateur d’ULIS par exemple. 20 / L’Agrégation N°461 J’ai été élève a l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm dans le cadre de laquelle j’ai passé l’agrégation de philosophie. J’ai ensuite commencé une thèse que je n’ai pas poursuivie faute de goût et de motivation pour la recherche puis ai pris mon poste dans l’enseignement secondaire où j’ai enseigné pendant cinq ans en tant que TZR. J’ai durant trois ans, effectué une partie de mon service à la Clinique pédagogique Edouard Rist, qui propose un service de soins/études pour des élèves hospitalisés pendant de longues durées (souffrant de mucoviscidose, de myopathie, de cancers et autres maladies invalidantes). C’est dans ce cadre que j’ai passé le 2CA-SH. 3. Pourquoi avez-vous passé l’agrégation ? Quand j’ai intégré l’ENS, en 1999, je voyais ce concours comme l’aboutissement d’un excellent parcours, sans compter que j’étais fille d’une normalienne agrégée et que ce parcours était largement surdéterminé. 4. En quoi l’agrégation a-t-elle un lien avec ce que vous faites aujourd’hui ? Il n’y a guère de lien entre le fait d’être agrégée et le fait d’être enseignante référente MDPH ! Le fait est que sur les 27 référents MDPH de Paris la majorité sont professeurs des écoles. Ceux qui sont issus du second degré sont en général certifiés. A Paris, nous sommes deux référentes agrégées. Ce qui compte, dans le métier de référente MDPH, ce n’est pas la compétence disciplinaire, puisqu’il s’agit avant tout d’un travail administratif et relationnel. 5. Avez-vous enseigné, enseignez-vous aujourd’hui ? J’ai enseigné pendant quatre ans en tant qu’allocataire monitrice (chargée de TD) à l’Université Paris-IV Sorbonne, durant ma thèse, puis pendant cinq ans au lycée. Je continue à donner des cours particuliers de préparation à l’épreuve de philosophie du Baccalauréat, avec beaucoup de plaisir. n Vie de la société : Assemblée générale Dossier spécial être agrégé aujourd’hui Rappel des statuts concernant l’Assemblée générale Article 6. Assemblée générale L’Association se réunit en Assemblée générale ordinaire chaque année. Elle peut se réunir en Assemblée générale extraordinaire, soit après décision du Bureau, soit à la demande du Comité ou du tiers des membres actifs de l’Association. L’ordre du jour, établi par le Comité, est porté à la connaissance des membres de l’Association au moins un mois avant la date de l’Assemblée. Toutefois, le Bureau peut inscrire une question nouvelle ou urgente sans condition de délai. Chaque année, l’Assemblée générale entend les rapports sur la gestion du Bureau, notamment sur la situation morale et financière. Après avoir délibéré et statué sur les différents rapports, elle approuve les comptes de l’exercice clos et délibère sur toutes les autres questions figurant à l’ordre du jour. En Assemblée générale, les votes sont personnels, mais les votes par représentant ou par correspondance sont admis sur les questions inscrites à l’ordre du jour. Le représentant doit être muni d’un pouvoir régulier signé par son ou ses mandants. Pour être adopté, un texte doit recueillir la majorité absolue des votants. Les délibérations sont constatées par des procès-verbaux inscrits sur un registre spécial et signés par le Président et le Secrétaire général. L’Assemblée générale peut nommer, sur proposition du Bureau, un Commissaire aux Comptes titulaire et un Commissaire aux Comptes suppléant. […] Article 13 Les statuts peuvent être modifiés, en Assemblée générale, dans les formes ordinaires des délibérations. […] L’Agrégation N°461 / 21 *Mettre obligatoirement le nom du bénéficiaire de la procuration **Rayer la mention inutile Vous pouvez donner une procuration pour voter en votre nom sur toutes les questions à l’ordre du jour, à un sociétaire à jour de sa cotisation, et présent à l’Assemblée générale, le 9 juin 2013. Merci de l’adresser de préférence au siège social, pour permettre les vérifications et économiser le temps imparti à l’Assemblée générale. Les membres de la Société des agrégés sont convoqués en Assemblée générale Pour faciliter l’organisation de la réunion, il est recommandé aux collègues qui participeront à l’Assemblée générale d’en aviser le Secrétariat par courrier postal ou électronique : Société des agrégés de l’Université, 25 rue Descartes, 75005 Paris secretariat@societedes agreges.net Un déjeuner sera servi dans le quartier à 13 h, le dimanche 9 juin. Les collègues qui désirent y participer voudront bien s’inscrire, pour le 3 juin au plus tard, au Secrétariat de la Société en joignant un chèque de 26 € à l’ordre de la Société des agrégés. Dimanche 9 juin 2013 à 9 h 30 Salle des conférences Lycée Louis-le-Grand 123, rue Saint-Jacques 75005 Paris Ordre du jour 1. Approbation de la nomination du Commissaire aux comptes 2. Comptes financiers 3. Rapport du Commissaire aux comptes 4. Mise à jour des statuts 5. Vœux 6. Questions diverses en fonction de l’actualité L’accès au lycée sera possible à partir de 9 h. La réunion débutera à 9 h 30. Prénom Si vous ne pouvez pas participer à l’Assemblée générale, n’oubliez pas d’adresser au siège de l’association votre procuration. Nom Je donne pouvoir à M., Mme** : À remettre directement à la personne qui a reçu la procuration ou, de préférence, pour permettre les vérifications et économiser le temps imparti à l’Assemblée générale, à adresser au Secrétariat, par courrier : Société des agrégés (Procuration), 25 rue Descartes, 75005 Paris ou par courriel : [email protected] Convocation de l’Assemblée générale Sauf cas particulier à nous soumettre, le remboursement des frais de voyage se fera sur la base des tarifs SNCF 2e classe, moins les réductions éventuelles. En réservant vos billets à l’avance vous pouvez bénéficier de tarifs avantageux. Signature Date Prénom Nom pour voter en mon nom sur toutes les questions inscrites à l’ordre du jour de l’Assemblée générale du 9 juin 2013. Procuration individuelle* Formule de procuration individuelle L’Agrégation N°461 / 23 Vie de la Société Assemblée générale Projet de comptes 1 Le tableau ci-contre présente un projet de comptes, avant arrêté et rapport du Commissaire aux comptes légal, afin de permettre aux adhérents d’en prendre connaissance avant l’Assemble générale. Une version détaillée, comprenant bilan et compte de résultats, sera disponible à la consultation des adhérents à partir du 25 mai au siège de la Société (sur rendez-vous). Elle sera présentée le 9 juin pour approbation par l’Assemblée et publiée dans le Bulletin n° 463. Recettes Cotisations et dons (5524) 132 646 Abonnements (4438 + 20 TP) 86 510 Subvention MEN 55 000 Intérêts placements 2 069 Repas (AG, Comité) 2 338 Total des recettes 278 563 L’Agrégation 65 416 Frais postaux 24 752 Salaires 114 765 Dépenses Charges sociales 98 087 Frais de fonctionnement de l’association 64 607 Impôts et taxes, amortissements 25 204 Charges exceptionnelles 32 060 Total des dépenses 424 891 Recettes 278 563 Dépenses 424 891 Résultats de l’exercice 2012 Déficit – 146 328 Soldes des plus ou moins values des comptes titres 1. Chiffres arrondis à l’euro. 24 24 // L’Agrégation L’Agrégation N°461 N°461 105 540 Résultat net – 40 788 Réserves financières 813 756 Produits On constate cette année une diminution de nos recettes (de 319 116,88 euros en 2011 à 278 563 euros pour 2012). Elle est due à une baisse des cotisations et des abonnements1 mais aussi à une baisse des intérêts de nos placements dans un contexte de crise économique, que n’ont permis de compenser ni l’augmentation du taux de cotisation par l’Assemblée générale (décidée seulement en juin, donc ne portant que sur trois mois) ni la légère augmentation de la subvention attribuée par le Ministère de l’Éducation nationale (de 40 000 euros à 55 000). Charges Parallèlement, les dépenses ont augmenté sur la première moitié de l’exercice. Les frais engagés pour L’Agrégation ont très légèrement augmenté : le Bulletin n° 457 a coûté très cher dans la mesure où il était volumineux et a été distribué à l’ensemble des adhérents, même non-abonnés, pour leur permettre de participer à l’élection du Comité. Salaires et charges sociales sont constants par rapport à 2011. Notons que les charges exceptionnelles dues aux frais de procédure représentent la moitié de l’augmentation des dépenses par rapport à 2012. Conclusions et perspectives pour 2013 Le déficit a été jugulé cette année par la vente d’obligations dont les performances devenaient insuffisantes mais il faut veiller attentivement à ne pas trop entamer nos réserves. Des mesures ont été prises afin de réduire les dépenses et continuer de faire diminuer les frais de fonctionnement, déjà en baisse depuis quelques années : suppression des commandes massives de circulaires de rappel à un imprimeur extérieur, remplacées par la prospection par mail ; usage plus fréquent du courriel pour la communication interne ; diminution du personnel et augmentation de la part du travail de la Présidente et des membres bénévoles du Bureau dans les tâches de secrétariat ; diminution du coût du Bulletin suite à un changement de fournisseur. Les effets de ces mesures prises depuis septembre devraient se faire sentir dès 2013. Il faut cependant songer à augmenter nos recettes car certains coûts fixes ne pourront être diminués et ne dépendent pas de nous (charges et entretien des locaux, impôts, abonnements, procédures judiciaires) tandis que certaines recettes externes comme les subventions publiques risquent de s’amenuiser dans les années à venir, vu le contexte national de restriction budgétaire. Des mesures ont été prises, notamment le changement de prestataire pour une gestion plus efficace des lignes de SICAV et d’obligations. Il convient aussi de renforcer la prospection auprès des stagiaires et des agrégés en poste. Il conviendrait également d’étudier notamment le développement de l’abonnement au Bulletin par des non-adhérents (en particulier institutions, bibliothèques, CRDP), la réintroduction de la publicité dans les pages du Bulletin, la vente des autres publications de la Société (rapports, ouvrages). n Le trésorier Bertrand Vieille 1. Au moins en partie explicable par l’absence du numéro de septembre (rattrapage du numéro supplémentaire de mars 2012 publié à l’occasion des élections à la présidence de la République) ainsi que par la disparition de la fiche cartonnée qui a dérouté certains adhérents fidèles. Nous espérons que cette baisse sera rattrapée avant la fin de l’année scolaire grâce à des rappels supplémentaires qui sera lancé à la fin du mois d’avril. L’Agrégation N°461 / 25 Vie de la Société Assemblée générale Travaux préparatoires du Bureau à l’Assemblée générale Proposition de vœux Le Bureau, dans sa réunion du 6 avril 2013, a décidé la publication, dans le Bulletin, des textes destinés à être proposés au vote de l’Assemblée générale, le 9 juin prochain. Ces textes sont susceptibles d’être complétés par d’autres propositions de vœux du Bureau, en fonction de l’actualité (cf. Statuts de la Société des agrégés, art. 6 – § 2). 1. Vœu sur les Écoles Supérieures du Professorat et de l’Éducation (ÉSPÉ) Rapporteur : Jean-Michel Léost L’Assemblée générale constate que la loi d’orientation et de programmation de l’école attribue un rôle considérable aux écoles supérieures du professorat et de l’éducation : organisation de la formation initiale et continue de tous les professeurs, préparation aux concours, participation à la formation des enseignants-chercheurs (articles 48 à 54). Elle estime que ces écoles ne pourront que reproduire les défauts et les insuffisances des anciens IUFM si les conditions suivantes ne sont pas réunies : – respect du cadre national des formations, ce qui doit exclure toute initiative locale qui se situerait en dehors de ce cadre ; – renouvellement des formateurs auxquels doivent se joindre des professeurs expérimentés, ayant une connaissance effective du terrain ; 26 / L’Agrégation N°461 – p riorité aux disciplines dans le contenu des formations ; – possibilité de se présenter aux concours de recrutement sans passer obligatoirement par une licence « professionnalisante » et un master des métiers du professorat et de l’éducation, afin que les concours restent ouverts à tous ; – rôle primordial des universités et des écoles normales supérieures dans la préparation des candidats aux concours. L’Assemblée générale constate également que la loi prend parti pour la formation simultanée par alternance, conception qui repose sur la double illusion qu’on peut fournir des professeurs « clés en main » et que des épreuves pratiques aux concours de recrutement permettent de mieux discerner les qualités d’un candidat, ce qui conduit à la dénaturation des concours. L’Assemblée générale estime au contraire que : – La maîtrise de la discipline est la première des compétences professionnelles, qui permet de s’adapter aux différents élèves : son acquisition doit être privilégiée dans la formation. La fonction d’un concours de recrutement est d’abord de s’assurer que les candidats dominent leur discipline pour pouvoir la transmettre. – Les concours de recrutement doivent donc rester prioritairement disciplinaires : leur préparation est en elle-même formatrice et, contrairement au master qui est un examen, ils élèvent et garantissent le niveau d’exigence et la sélection des meilleurs candidats. Le projet de maquette générique des CAPES publié en janvier 2013 doit notamment être revu dans un sens plus disciplinaire et accorder plus de poids aux épreuves d’admissibilité dans l’attribution des coefficients. – La formation pratique du professeur doit se faire principalement après le concours, lors d’une année de stage, notamment par l’accompagnement de tuteurs proches du terrain et expérimentés, sous le statut de professeur stagiaire. L’Assemblée générale considère que seule la mise en œuvre de ces conditions permettrait à la fois de former et de recruter des professeurs de qualité dans l’intérêt de tous les élèves et d’augmenter le vivier des candidats aux concours. 2. Vœu sur l’avenir de l’agrégation Rapporteur : Blanche Lochmann L’Assemblée générale s’inquiète des conditions de préparation des concours, et en particulier de l’agrégation, dans les universités et dénonce le sort réservé aux agrégatifs. Certains adhérents ont en effet rapporté une augmentation considérable des droits d’inscription dans ces préparations. Elle déplore que les agrégatifs ne puissent bénéficier des bourses de préparation aux concours, la circulaire n° 2013-0001 du 2 janvier 2013 sur les aides spécifiques aux étudiants se destinant au métier d’enseignant pour l’année universitaire 2012-2013 les réservant aux étudiants de M2. Elle rappelle que la valeur de l’agrégation réside dans la définition de programmes nationaux exigeants et dans le caractère national, anonyme et indépendant de la sélection qui en résulte. L’agrégation certifie un haut niveau disciplinaire. Les programmes, vastes, sont étudiés pour permettre la maîtrise de l’intégralité de la discipline ; la multiplicité des épreuves permet de vérifier la maîtrise des exercices propres à chacune. L’agrégation est l’aboutissement de la formation d’un professeur à la fois spécialiste et généraliste dans sa discipline. L’Assemblée générale souligne le caractère hautement formateur de l’agrégation qui, par la préparation qu’elle exige des candidats, profite à un grand nombre d’étudiants sans être seulement un moyen de sélection de quelques-uns. Elle réaffirme sa volonté de défendre l’agrégation, concours républicain reposant sur le seul mérite, et de la promouvoir à l’étranger où les agrégés se voient déjà reconnaître un haut niveau de qualification. Elle mandate le Bureau L’Agrégation N°461 / 27 Vie de la Société Assemblée générale pour étudier et mettre en place les moyens de soutenir les agrégatifs et de promouvoir l’agrégation auprès des étudiants. 3. Vœu sur l’affectation des agrégés Rapporteur : Rémi Luglia La Société des agrégés de l’Université attache une importance particulière à l’affectation des agrégés car cette question est liée à celle de leur statut, à la mission spécifique qu’ils doivent remplir dans l’enseignement et au-delà à leur compétence validée par un concours exigeant. L’Assemblée générale rappelle que l’agrégé, qui a atteint un haut degré de qualification reconnu par sa réussite au concours, est le plus à même d’enseigner dans le cycle terminal du lycée pour assurer la transition entre le secondaire et le supérieur, dans les classes préparatoires, dans les sections de techniciens supérieurs et à l’université. L’Assemblée générale demande l’affectation effective de tous les agrégés qui le souhaitent en lycée, conformément aux textes réglementaires (article 4 du décret n° 72-580 du 4 juillet 1972 relatif au statut particulier des professeurs agrégés de l’enseignement du second degré explicité par la note de service publiée au BOEN spécial n° 8 du 8 novembre 2012, p. 15, III. 1.1.e). L’Assemblée générale demande donc en particulier que les agrégés puissent bénéficier simultanément de toutes les bonifications familiales, personnelles et professionnelles sur leurs vœux « lycée », quel que soit le niveau géographique de ce vœu, et que la « bonification agrégé » soit augmentée de façon très sensible. Il est par ailleurs nécessaire que les agrégés Titulaires en Zone de Remplacement (TZR) soient affectés à l’année ou, à défaut, pour des remplacements de courte et moyenne durée, dans les lycées généraux et technologiques. Il n’est pas admissible que le statut des professeurs agrégés ne soit pas appliqué : les pro28 / L’Agrégation N°461 fesseurs agrégés affectés en lycée le doivent uniquement à leur compétence, à leur statut et à leur corps. L’Assemblée générale dénonce particulièrement l’affectation trop souvent systématique des jeunes agrégés sur des postes en collège et rappelle que 8 000 agrégés sont actuellement affectés en collège alors que 74 000 postes d’enseignement en lycée sont occupés par des non-agrégés. modèle d’élitisme républicain, en représentant un indéniable facteur de promotion sociale. Devant le peu de détermination du Ministère à imposer l’affectation prioritaire des agrégés qui le souhaitent en lycée, l’Assemblée générale estime, vu les résultats du mouvement intra-académique 2013, qu’il serait nécessaire de créer des postes spécifiques en nombre suffisant réservés aux agrégés dans les classes d’examen du lycée (première et terminale). En raison de la grande qualité des formations dispensées, même en cas d’échec aux concours, les Classes Préparatoires garantissent l’avenir professionnel des étudiants qui y sont formés. Au-delà des connaissances techniques, les étudiants de Classes Préparatoires acquièrent en effet des méthodes de travail indispensables pour leur future vie professionnelle : capacité à évoluer dans un milieu très concurrentiel, à gérer de lourdes charges de travail, à construire et mettre en forme clairement un propos, à synthétiser efficacement de multiples informations, à travailler en équipe, etc. Enfin, ils y développent curiosité intellectuelle et goût de la réflexion, parce que les CPGE, quelle que soit la section, dispensent une culture humaniste qui dote leurs étudiants de solides outils pour interroger le monde contemporain : les CPGE aspirent aussi à former des citoyens. 4. Vœu sur les Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) Rapporteur : Matthieu Fernandez L’Assemblée générale réaffirme avec la plus grande vigueur son attachement au système des Classes Préparatoires aux Grandes Écoles. Aussi bien par leur diversité – filières scientifiques, littéraires, commerciales – que par l’excellence de la formation qu’elles dispensent, sans équivalent à ce niveau d’études, ces classes constituent un vivier où est formée une grande partie des futurs talents de notre pays : artistes, professeurs, ingénieurs, décideurs politiques ou économiques, etc. Or le recrutement de ces classes est à la fois juste et généreux : ouvert à tous, il se fonde exclusivement sur le mérite et sur l’exemplarité du comportement de l’élève durant sa scolarité au lycée. L’objectif d’atteindre les 30 % de boursiers ainsi que le développement de diverses initiatives ou partenariats en faveur de lycéens d’établissements dits défavorisés sont un gage de la mixité sociale des CPGE. C’est pourquoi l’Assemblée générale rappelle qu’elles constituent, aujourd’hui plus que jamais, un Les Classes Préparatoires dispensent un enseignement exigeant qui a la particularité d’allier la pluridisciplinarité à un haut niveau scientifique, mettant à la portée des jeunes étudiants les acquis les plus récents de la recherche universitaire. Le coût prétendument important investi par la collectivité dans la formation en CPGE s’explique d’abord par la garantie d’un suivi individuel, des contrôles écrits et des interrogations orales fréquents, et ensuite par la qualité des professeurs qui y enseignent : il s’agit de professeurs expérimentés, choisis par l’Inspection Générale pour leur excellence disciplinaire et pédagogique, et régulièrement inspectés. Ce coût doit être relativisé au regard du taux de réussite des étudiants, qui prouve qu’il s’agit d’un investissement productif. Pour toutes ces raisons, l’Assemblée générale estime que le système des Classes Préparatoires aux Grandes écoles, avec ses spécificités, doit être défendu sur tout le territoire français et même être exporté à l’étranger, où il suscite un intérêt croissant et connaît déjà d’importants succès. 5. Vœu sur l’école numérique Rapporteur : Bertrand Vieille L’Assemblée générale a pris connaissance des articles des projets de loi sur la refondation de l’école et sur l’enseignement supérieur et la recherche concernant les ressources numériques et l’utilisation du numérique. Si elle reconnaît la nécessité de l’utilisation de technologies actuelles à l’école, elle dénonce les errements d’une formation qui n’existerait que « par et pour le numérique ». Elle demande à ce qu’une réflexion approfondie sur les modalités pratiques de l’application de la loi soit engagée, en particulier sur la généralisation d’une formation à l’utilisation des outils et des ressources numériques qui ne doit pas excuser une baisse du niveau des cours disciplinaires dispensés aux élèves : – sanctuarisation de certains niveaux, de certaines disciplines ou de certains exercices afin que l’usage des outils informatiques ne se fasse pas au détriment de la formation intellectuelle et du développement des capacités des élèves ; – adaptation de l’utilisation des outils en fonction des besoins réels de la formation disciplinaire des élèves et des étudiants ; – constitution de corpus de données à la qualité garantie par les deux ministères, dans le respect du droit de propriété intellectuelle et des droits des professeurs, notamment de la liberté pédagogique ; – p réservation de l’égal accès de tous à l’instruction. L’Assemblée générale demande une répartition claire des compétences en matière de maintenance informatique et de crédits affectés à l’équipement. n L’Agrégation N°461 / 29 Vie de la Société Assemblée générale Mise à jour des statuts LES Statuts de la société des agrégés de l’université Fondée en 1914 pour l’enseignement masculin, en 1920 pour l’enseignement féminin, unifiée en 1948. Les propositions suivantes font suite à une demande exprimée lors de l’Assemblée générale du 3 juin 2012, de revoir les conditions de tenue des assemblées et de vote. L’étude des statuts a permis de faire apparaître quelques ambiguïtés qu’il convenait d’éclaircir et quelques mises en conformité nécessaires validées par l’avocat de la Société des Agrégés, maître Vandromme. Nous reproduisons le texte des statuts avec la mise en évidence des suggestions de modifications approuvées par le Bureau en sa séance du 6 avril 2013 (compte-rendu à paraître dans le n° 463 de L’Agrégation). titre I. Constitution et dénomination Article 1. Titre et légalité Il est formé une Société des Agrégés de l’Université lauréats d’un concours de l’agrégation de l’enseignement du second degré (ci-après dénommée l’« Association »). L’Association est placée sous le régime de la loi du 1er juillet 1901 et ses textes d’application. Le siège social de l’Association est situé 25, rue Descartes à Paris (75005). La durée de l’Association est illimitée. Article 2. Objet L’Association a pour objet l’étude des questions relatives à l’enseignement et à la recherche 1, en particulier de celles qui sont susceptibles d’intéresser l’agrégation et la situation matérielle et morale des agrégés de l’Université. Elle conduit toutes actions et met en œuvre tous moyens utiles à cet objet. Elle publie L’Agrégation, bulletin officiel de l’Association et toutes publications conformes à l’objet social.2 titre II. Composition Article 3. Membres L’Association comprend des membres actifs et des membres d’honneur. Pour être membre actif, il faut avoir été reçu à un concours d’agrégation de l’enseignement du second degré et être à jour de sa cotisation. Peut être membre d’honneur toute personne ou tout groupement ayant rendu des services particuliers à l’Association. La qualité de membre 30 / L’Agrégation N°461 d’honneur est accordée par un vote du Comité 3. La qualité de membre se perd par : – la démission notifiée par lettre recommandée au Président de l’Association ; – le décès ; – l’exclusion prononcée par le Comité, l’intéressé ayant préalablement été invité à présenter ses observations.4 Article 4. Cotisation et abonnement Les membres actifs doivent verser une cotisation annuelle, due au titre de chaque année scolaire ou universitaire. L’Assemblée générale fixe le taux de cette cotisation et de l’abonnement. La cotisation de certaines catégories d’adhérents, notamment des retraités, peut être fixée par l’Assemblée générale à un taux inférieur. Seuls les membres actifs en règle avec la trésorerie ont le droit de vote dans l’Association et de se porter candidats aux élections du Comité ou du Bureau.5 Article 5. Sections et régionales 5.1. Sections 6 Dans chaque établissement ou groupe d’établissements, les membres peuvent se regrouper en sections sous la responsabilité éventuelle d’un délégué qui s’organisent à leur gré, à condition d’observer les statuts généraux de l’Association. Les sections peuvent demander la publication ou la mention de leurs motions dans le Bulletin officiel de l’Association.7 5.2. Régionales Les sociétaires d’une même académie ou d’un groupement d’académies peuvent se grouper en une régionale chargée d’assurer la liaison avec les autorités universitaires locales, ainsi qu’entre les organismes centraux et les sections de l’Association. Sont membres d’une régionale les sociétaires y ayant leur activité principale ou y résidant. Le fonctionnement des Régionales est précisé dans le Règlement Intérieur. Les Régionales peuvent demander la publication ou la mention de leurs motions dans le Bulletin officiel de l’Association.8 titre III. Administration et fonctionnement Article 6. Assemblée générale 6.1. Réunions et délibérations 9 L’Association se réunit en Assemblée générale ordinaire chaque année. Elle peut se réunir en Assemblée générale extraordinaire, soit après décision du Bureau, soit à la demande du Comité ou du tiers des membres actifs de l’Association. L’ordre du jour est établi par le Comité qui peut mandater le Bureau à cette fin.10 L’ordre du jour est porté à la connaissance des membres de l’Association au moins un mois avant la date de l’Assemblée. Toutefois, le Bureau peut inscrire une question nouvelle ou urgente sans condition de délai. L’Assemblée générale se réunit au siège de l’Association ou en tout autre lieu fixé par la convocation. L’Assemblée générale est présidée par le Président de l’Association ou, à défaut, par toute personne désignée par l’Assemblée générale sur proposition du Président de l’Association. Une feuille de présence doit être signée par les membres de l’Assemblée générale en entrant en séance et certifiée par le Président.11 En Assemblée générale, les votes sont personnels, mais les votes par représentant ou par correspondance sont admis sur les questions inscrites à l’ordre du jour dans les conditions prévues par le Règlement Intérieur.12 À l’exception de ce qui est prévu à l’article 11 des présents statuts, l’Assemblée générale délibère valablement quel que soit le nombre de membres présents ou représentés.13 Pour être adopté, un texte doit recueillir la majorité absolue des votants. Les délibérations sont constatées par des procès-verbaux inscrits sur un registre spécial et signés par le Président et le Secrétaire général. 6.2. Pouvoirs de l’Assemblée générale 14 Elle peut : – approuver le rapport moral sur la gestion du Bureau exposant la situation de l’Association et son activité au cours de l’exercice écoulé ainsi que l’évolution prévisible ; L’Agrégation N°461 / 31 Vie de la Société Assemblée générale – a pprouver le rapport sur la situation financière établi par le Trésorier et les comptes de l’exercice écoulé ; – approuver, le cas échéant, le rapport sur la situation de l’Association établi par le Commissaire aux comptes ; – n ommer, sur proposition du Bureau, un Commissaire aux Comptes titulaire et un Commissaire aux Comptes suppléant. Article 7. Administration L’Association est administrée par un Comité et un Bureau, dont les membres doivent être membres actifs de l’Association.15 Article 8. Comité Le Comité comprend : 1. des membres de droit : a. les Présidents d’honneur de l’Association ; b. les membres du Bureau ; 2. soixante-cinq membres élus par l’ensemble de l’Association parmi les sociétaires à jour de leur cotisation depuis au moins deux années consécutives. Les membres du Comité sont élus pour deux ans par l’ensemble des sociétaires et rééligibles ; toutefois ils ne sont immédiatement rééligibles que deux fois. Les modalités d’élection des membres du Comité figurent dans le Règlement Intérieur.16 Le Comité se réunit sur convocation du Bureau, qui fixe l’ordre du jour. Toutefois toute question dont l’inscription est réclamée par quinze membres au moins doit y être inscrite. L’ordre du jour sera communiqué au moins dix jours avant la date de la réunion ; le Bureau peut y ajouter une question nouvelle ou urgente sans condition de délai. En Comité, les votes sont personnels, mais les votes par représentant ou par correspondance sont admis sur les questions inscrites à l’ordre du jour. Le représentant doit être muni d’un pouvoir régulier signé par son ou ses mandants. Un texte mis à l’ordre du jour pour être adopté ou modifié 17, doit recueillir la majorité absolue des votants. 32 / L’Agrégation N°461 Les membres ordinaires du Bureau participent aux travaux du Comité avec voix délibérative. Les membres extraordinaires siègent à titre consultatif, à moins qu’ils ne soient d’autre part membres de droit du Comité ou membres élus du Comité. Le Bureau peut également appeler à participer aux travaux du Comité, à titre extraordinaire et consultatif 18, tout sociétaire, en raison de sa compétence particulière. gager l’Association, la représenter en justice et dans tous les actes de la vie civile ou parler en son nom. Il peut donner délégation à un membre de l’Association.22 Il est responsable devant le Bureau et l’Assemblée générale. Le Bureau peut toutefois, s’il le juge utile, mandater à cet effet, en vue de traiter un problème précis, un membre de l’Association qui lui paraîtrait particulièrement qualifié. Article 9. Bureau 9.1. Fonctionnement 19 titre IV. Ressources de l’association Le Bureau assure la gestion des affaires courantes de l’Association. Il convoque le Comité et l’Assemblée générale ; il organise les élections et les consultations conformément au Règlement intérieur 20. Il peut, en cas d’urgence, prendre au nom de l’Association toute initiative, à charge pour lui d’en rendre compte à l’Assemblée générale. Ses membres sont élus pour deux ans et rééligibles sans limitation de durée. Le Bureau est composé, en plus des Présidents d’honneur de l’Association élus par l’Assemblée générale, de quinze à vingt-et-un membres ordinaires à voix délibérative élus par le Comité parmi les sociétaires dont un tiers au moins et deux tiers au plus d’agrégées de l’Université. Les modalités de l’élection des membres du Bureau figurent dans le Règlement intérieur.21 En cas de vacance dans le Bureau en cours d’année, le Comité, dans sa première séance, procède éventuellement aux élections nécessaires pour le compléter jusqu’à la date de son renouvellement régulier. Si la fonction de Président devient vacante, le Bureau désigne celui des Vice-présidents qui assurera l’intérim jusqu’à la prochaine réunion du Comité. Le Bureau comprend d’autre part un nombre variable de membres extraordinaires qu’il choisit en raison de leur compétence et qui participent à ses démarches et à ses travaux à titre consultatif. 9.2. Le Président Le Président peut percevoir une rémunération. Seul le Président en exercice a qualité pour en- Article 10 Les ressources de l’Association se composent : 1. des cotisations versées par les membres actifs ; 2. du montant des abonnements à L’Agrégation, bulletin officiel de l’Association ; 3. du prix de vente des autres publications de l’Association ; 4. des subventions publiques ; 5. des dons manuels et aides que l’Association peut recevoir ; 23 6. des ressources exceptionnelles, notamment des emprunts ; 7. des intérêts et redevances des biens et valeurs que l’Association pourrait posséder ; 8. de toute autre ressource qui ne serait pas contraire aux lois en vigueur. titre V. Référendum et autres consultations Article 11 Toute modification aux statuts, quelle que soit la majorité qui l’ait adoptée, toute décision n’ayant réuni qu’une majorité inférieure au tiers des membres cotisants de l’Association, sont soumises au référendum, si la demande en est faite, dans le délai de deux mois à dater de l’Assemblée générale, par la moitié au moins de membres du Comité, appuyant leur demande de leur signature, ou par un nombre de membres au minimum égal au cinquième de l’effectif des membres actifs cotisants. Le référendum peut être également décidé par l’Assemblée générale. Le Bureau soumet au référendum le texte voté par l’Assemblée générale. Le vote est personnel et fait par correspondance. Les délégués peuvent également recueillir les bulletins ; ils font alors émarger les votants sur une liste spéciale et envoient le tout à la commission du dépouillement organisée par le Bureau. Le vote est secret. Il s’exprime par « OUI » ou par « NON » ou par « ABSTENTION DÉCLARÉE ». Pour que les décisions d’un référendum soient exécutoires, il faut qu’elles réunissent la majorité absolue des votants et le quart au moins des membres actifs cotisants. Cette condition de majorité ne s’applique pas aux consultations prévues par l’article 12 et par l’article 13. L’Assemblée générale, le Comité et le Bureau peuvent également décider de toute consultation des adhérents. titre VI. Adhésion à un groupement Article 12 L’Association peut adhérer à tout groupement susceptible de contribuer à son action. L’adhésion peut être proposée par le Bureau, ou par le Comité, ou par un nombre de membres au minimum égal au cinquième de l’effectif total des membres actifs cotisants. Après un vote favorable de l’Assemblée générale ou, en cas d’urgence, du Comité, l’adhésion est soumise à un référendum spécial organisé après un délai de quarante jours, et après publication de rapports contradictoires. Les votes sont recueillis dans les conditions fixées par l’article 11 des statuts. Le vote est secret. Il s’exprime par « OUI » ou par « NON » ou par « ABSTENTION DÉCLARÉE ». L’adhésion ne peut être prononcée que par deux tiers des votants représentant au moins le tiers des membres actifs cotisants. Une délibération de l’Assemblée générale peut décider le retrait d’une adhésion antérieure. L’Agrégation N°461 / 33 titre VII. Modifications des statuts et dissolution titre VIII. Règlement Intérieur Article 13 Le Comité établit un Règlement Intérieur ayant pour objet de préciser et de compléter les règles de fonctionnement de l’Association. Le Comité est seul compétent pour les modifier ou les abroger à la majorité des deux tiers de ses membres présents ou représentés.24 n Les statuts peuvent être modifiés, en Assemblée générale, dans les formes ordinaires des délibérations. La dissolution de l’Association doit faire l’objet d’un ordre du jour voté par le Comité. Elle ne peut être prononcée que par référendum organisé dans les conditions prévues à l’article 12. Si la dissolution est prononcée, le Bureau statue sur l’emploi des fonds en caisse. L’actif net de l’Association est attribué à un ou plusieurs autres organismes à but non lucratif. 1.Ajout proposé pour rendre compte de nos positions sur l’Université et l’enseignement supérieur. 2.Ajout proposé pour tenir compte de l’intégralité de nos publications 3.Précision pour mention d’un vote. L’ancienne formule dispose : « L’admission est, dans ce cas, prononcée par le Comité ». 4.Mise en conformité légale. 5.Mise en conformité légale (voir également note 15). 6.Création de deux sous-sections pour plus de clarté. 7.Ajout des mots « officiel de l’Association » : clarification de la formulation. 8.Clarification du rôle et de la composition des régionales ; possibilité offerte aux régionales de publier leurs motions dans le Bulletin (sur le modèle existant des sections). 9.Création de deux sous-sections pour plus de clarté. 10.Introduction dans les statuts d’une coutume existante : chaque année le Comité mandate le Bureau à cet effet. 11.Mise en conformité légale. 12.La création d’un règlement intérieur permet de détailler les règles de fonctionnement des diverses instances et le fonctionnement des élections (comme demandé lors de l’AG du 3 juin 2012). 13.Mise en conformité légale (pour distinguer la procédure habituelle de la procédure exceptionnelle de l’article 11). 34 / L’Agrégation N°461 Article 14 14.Les éléments ont été déplacés et regroupés. Ancienne formule : « Chaque année, l’Assemblée générale entend les rapports sur la gestion du Bureau, notamment sur la situation morale et financière. Après avoir délibéré et statué sur les différents rapports, elle approuve les comptes de l’exercice clos et délibère sur toutes les autres questions figurant à l’ordre du jour.[…] L’Assemblée générale peut nommer, sur proposition du Bureau, un Commissaire aux Comptes titulaire et un Commissaire aux Comptes suppléant. » 15.Tous les adhérents, sans discrimination, doivent pouvoir être élus dans les instances d’une association. Alors que les adhérents de la Société des agrégés sont tous les lauréats de l’agrégation, l’ancienne version : « dont les membres doivent être fonctionnaires de l’éducation nationale placés dans l’une des positions définie par la loi ou à la retraite », introduit une catégorie d’adhérents non éligibles. 16.Voir note 12. 17. Précision. 18. Précision. 19.Création de deux sous-sections pour plus de clarté. 20.Voir note 12. 21.Voir note 12. 22.Mesure destinée à faciliter la gestion en cas d’empêchement éventuel du Président. 23.Mise en conformité légale. 24.Voir note 12. Textes et documents Vie de la Société Assemblée générale Lu aux BO et JO Cette rubrique contient une sélection des textes les plus importants publiés aux BO de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur ainsi qu’au Journal officiel1. BO n° 9 du 28 février 2013 Épreuve d’histoire-géographie dans la série ST2S à compter de la session 2014 – note de service n° 2013-020 du 13/2/2013 (NOR MENE1303069N) BO spécial n° 2 du 28 février 2013 Emploi d’avenir professeur – décret n° 201350 du 15/1/2013 – J.O. du 17/1/2013 (NOR MENH1238207D) Attribution des bourses de service public aux étudiants bénéficiant d’un emploi d’avenir professeur – décret n° 2013-51 du 15/1/2013 – J.O. du 17/1/2013 (NOR MENF1243496D) Application des articles L. 5134-120 et L. 5134-123 du code du travail et de l’article L. 322-58 du code du travail applicable à Mayotte – décret n° 2013-052 du 15/1/2013 – J.O. du 17/1/2013 (NOR MENH1238217D) Taux des bourses de service public arrêté du 15/1/2013 – J.O. du 17/1/2013 (NOR MENF1243504A) Liste des académies et liste des disciplines connaissant des besoins particuliers de recrutement justifiant la priorité d’accès aux emplois d’avenir professeur au titre de l’année scolaire 2012-2013 – arrêté du 18/1/2013 – J.O. du 26/1/2013 (NOR MENH1240318A) Contenu du dossier de candidature à un emploi d’avenir professeur – arrêté du 18/1/2013 – J.O. du 26/1/2013 (NOR MENH1243499A) L’Agrégation N°461 / 35 Textes et documents Lu aux BO et JO urée hebdomadaire moyenne de travail D de l’étudiant recruté sur un emploi d’avenir professeur et critères de sa variation durant tout ou partie du contrat – arrêté du 18/1/2013 – J.O. du 26/1/2013 (NOR MENH1243500A) Montant de l’aide de l’État pour les emplois d’avenir professeur – arrêté du 5/2/2013 – J.O. du 10/2/2013 (NOR ETSD1300711A) Mise en œuvre du dispositif emplois d’avenir professeur – circulaire n° 2013-021 du 15/2/2013 (NOR MENH1240319C) Gestion financière du dispositif des emplois d’avenir professeur – circulaire n° 2013-025 du 20/2/2013 (NOR MENF1300084C) BO n° 10 du 7 mars 2013 Détachement de fonctionnaires de catégorie A dans les corps des personnels enseignants des premier et second degrés et des personnels d’éducation et d’orientation relevant du ministère de l’éducation nationale – note de service n° 2013-027 du 25/2/2013 (NOR MENH1303767N) Détachement dans le corps des inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux – note de service n° 2013-024 du 11/2/2013 (NOR MENH1302872N) BO n° 11 du 14 mars 2013 Classe terminale de la série littéraire Programme de littérature pour l’année scolaire 2013-2014 – note de service n° 2013026 du 1/3/2013 (NOR MENE1304181N) BO n° 12 du 21 mars 2013 Dépôt et instruction des candidatures à un poste dans les établissements d’enseignement secondaire de la Principauté de Monaco – rentrée scolaire 2013-2014 – note de service n° 2013-029 du 27/2/2013 (NOR MENH1301573N) Nomination à la hors-classe du corps des inspecteurs d’académie-inspecteurs 36 / L’Agrégation N°461 pédagogiques régionaux au titre de l’année 2013 – arrêté du 27/2/2013 (NOR MENH1300096A) BO n° 13 du 28 mars 2013 Baccalauréat général série S Épreuves de physique-chimie et de sciences de la vie et de la Terre : évaluation des compétences expérimentales – session de juin 2013 – note de service n° 2013-042 du 21/3/2013 (NOR MENE1307229N) Baccalauréat général et baccalauréat technologique Calendrier de la session 2013 dans les académies de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de La Réunion – note de service n° 2013-031 du 1/3/2013 (NOR MENE1304853N) Concours général des lycées Calendrier des épreuves d’admission des disciplines technologiques session 2013 – note de service n° 2013-034 du 8/3/2013 (NOR MENE1306151N) Diplôme national du brevet des établissements d’enseignement agricole Modalités d’attribution – note de service n° 2013-030 du 8/3/2013 (NOR MENE1304843N) Appel à candidature pour le recrutement d’inspecteurs généraux de l’éducation nationale – avis du 21/3/2013 (NOR MENI1300141V) BO n° 14 du 4 avril 2013 Programme d’activité Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance – circulaire n° 2013-033 du 2 avril 2013 (NOR MENP1300643C) Actions éducatives Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions – note de service n° 2013-043 du 28/3/2013 (NOR MENE1307232N) BO n° 15 du 11 avril 2013 Circulaire d’orientation et de préparation de la rentrée 2013 – circulaire n° 2013-060 du 10/4/2013 (NOR MENE1309444C) Baccalauréat général, technologique ou professionnel Dispense et adaptation de certaines épreuves ou parties d’épreuves obligatoires de langue vivante pour les candidats présentant une déficience auditive, du langage écrit, du langage oral, de la parole, de l’automatisation du langage écrit ou une déficience visuelle – arrêté du 11/2/2013 – J.O. du 7/3/2013 (NOR MENE1303941A) Baccalauréat technologique Évaluation des compétences expérimentales, baccalauréat série STL – session de juin 2013 – note de service n° 2013-052 du 8/4/2013 (NOR MENE1308863N) Concours général des lycées, session 2013 Épreuves de dissertation philosophique des séries ES, S et L – Annulation et nouveau calendrier – note de service n° 2013-055 du 8/4/2013 (NOR MENE1309023N) JO n° 57 du 8 mars 2013 Arrêté du 18 février 2013 fixant le taux des droits de candidature en vue de l’admission des étudiants au sein des universités de technologie pour la préparation du diplôme d’ingénieur. JO n° 58 du 9 mars 2013 Arrêté du 18 février 2013 modifiant l’arrêté du 24 juillet 2007 fixant les programmes d’enseignement des langues et cultures de l’Antiquité en classes de seconde, première et terminale des séries générales et technologiques. JO n° 62 du 14 mars 2013 Arrêté du 24 janvier 2013 portant création d’un traitement automatisé de données à caractère personnel sur l’insertion dans la vie active des élèves et apprentis ayant quitté le système éducatif. Classes de seconde, première et terminale des séries générales et technologiques Programmes d’enseignement des langues et cultures de l’Antiquité – arrêté du18/2/2013 – J.O. du 9/3/2013 (NOR MENE1304617A) JO n° 64 du 16 mars 2013 Arrêté du 4 mars 2013 modifiant l’arrêté du 2 mars 2011 modifié fixant la liste des établissements proposant une section binationale Bachibac. rogrammes Programme de langues et P cultures de l’Antiquité de la classe terminale pour les années scolaires 2013-2014 et 20142015 – note de service n° 2013-047 du 2/4/2013 (NOR MENE1307826N) Arrêté du 4 mars 2013 modifiant l’arrêté du 7 mars 2011 modifié fixant la liste des établissements proposant une section binationale Esabac. Notation Professeurs agrégés affectés dans l’enseignement supérieur – année 2012-2013 – note de service n° 2013-051 du 9/4/2013 (NOR MENH1307075N) BO spécial n° 4 du 11 avril 2013 Accès à la hors classe du corps des personnels de direction – année 2013 – arrêté du 22/3/2013 (NOR MENH1300127A) Arrêté du 6 mars 2013 relatif à la liste des académies de métropole, des départements et régions d’outre-mer et des collectivités d’outre-mer dans lesquelles peuvent être subies les épreuves obligatoires de langues vivantes autres qu’allemand, anglais, espagnol et italien à la session 2013 du baccalauréat général et du baccalauréat technologique. JO n° 72 du 26 mars 2013 Décret n° 2013-246 du 25 mars 2013 portant création du Conseil national de l’innovation pour la réussite éducative. L’Agrégation N°461 / 37 Textes et documents Traitements et rémunérations 1 Ce dossier présente un panorama des traitements et rémunérations pouvant être perçues au cours de votre carrière et susceptibles d’intéresser nos lecteurs. Pour plus d’information, contactez-nous. Traitements et indemnités des fonctionnaires (p. 39) – Traitement indiciaire Indemnité de résidence Supplément familial de traitement Garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA) Primes et indemnités spécifiques Cotisations de retraite Contributions sociales (CSG et CRDS) Contribution exceptionnelle de solidarité Fonction publique + 4. Cotisations de retraite I. Le traitement d’un fonctionnaire 1. Traitement indiciaire Le traitement indiciaire dépend de l’indice majoré (IM) qui est lui-même fonction de l’échelon. Le traitement brut mensuel (TBM) est calculé selon la formule suivante : TBM = (IM x valeur annuelle du traitement de l’IM 100) / 1200. La valeur de l’indice 100 est depuis le 1er juillet 2010 de 5 556,35 €. 2. Indemnité de résidence L’indemnité de résidence est égale à un pourcentage du traitement brut. 3 % pour la zone 1 ; 1 % pour la zone 2 ; 0 % pour la zone 3. Le dernier classement des communes dans les 3 zones a été fixé par la circulaire FP/7 n°1996 2B n° 00-1235 du 12 mars 2001. 3. Supplément familial de traitement Primes, indemnités et compléments spécifiques en fonction de l’activité (p. 41 et suivantes) Situations Primes, indemnités, compléments (tableau ci-dessous) Le supplément familial de traitement (SFT) est versé au fonctionnaire qui a au moins un enfant à charge, au sens des prestations familiales. Si les deux parents sont fonctionnaires, un seul peut en bénéficier. Son montant varie en fonction du nombre d’enfants à charge. Il se compose d’un élément fixe et d’un élément proportionnel au traitement brut de l’agent dans la limite de montants plancher et plafond. Prime d’entrée dans les métiers d’enseignement, d’éducation et d’orientation En fonction dans le second degré Heures supplémentaires (HSA/HSE) Indemnité de suivi et d’orientation des élèves (ISOE) Rétribution des actions pédagogiques Indemnités de conseiller pédagogique Prime spéciale pour au moins 3 HSA Supplément familiale de traitement En fonction dans l’enseignement supérieur (Pr.Ag.) Heures complémentaires Prime de recherche et d’enseignement Nombre d’enfants Part fixe En fonction dans les Classes Préparatoires aux Grandes écoles (CPGE) Heures supplémentaires (HSA/HSE) Indemnité de fonctions particulières en CPGE Heures de colle Chef de travaux Indemnité de chef de travaux Chef d’Établissement Indemnité de fonctions, de responsabilité et de résultats des personnels de direction Inspecteur Indemnité de charge administrative Indemnité de coordonnateur Professeur Débutant 38 / L’Agrégation N°461 La retenue pour pension civile est en 2013 de 8,76 %. Elle est prélevée sur le traitement indiciaire. La cotisation pour la retraite complémentaire est de 5 %. Elle est prélevée sur l’ensemble des revenus (sauf traitement indiciaire) dans la limite de 20 % du traitement indiciaire. 5. Contributions sociales (CSG et CRDS) Contribution sociale généralisée (CSG) : sur 98,25 % de la totalité des revenus, taux de 7,5 %, dont 2,4 % non déductible de l’impôt sur le revenu. Contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) : sur 98,25 % des revenus, taux de 0,5 % non déductible de l’impôt sur le revenu. Lorsque la totalité des revenus dépasse 4 fois le plafond mensuel de sécurité sociale, l’excédent est soumis en totalité (c’est-à-dire sans abattement de 1,75 %) à la CSG et la CRDS. 6. Contribution exceptionnelle de solidarité La contribution exceptionnelle de solidarité est destinée au financement du régime de solidarité géré par l’État. Base de contribution : rémunération mensuelle nette. Taux de 1 %. Part proportionnelle au traitement brut Montants mensuels planchers Montants mensuels plafonds 1 enfant 2,29 € – 2,29 € 2,29 € 2 enfants 10,67 € 3 % 73,04 € 110,27 € 3 enfants 15,24 € 8 % 181,56 € 280,83 € 4,57 € 6 % 129,31 € 203,77 € Par enfant suppl. 1. Les données suivantes proviennent des publications du ministère de l’Éducation nationale et du site web servicepublic.fr L’Agrégation N°461 / 39 Textes et documents Traitements et rémunérations II. Traitement indiciaire des professeurs agrégés et des professeurs de chaires supérieures Échelon IM III. Heures supplémentaires et complémentaires 1. Heures supplémentaires (secondaire et classes préparatoires) Traitement brut Pension civile Agrégés orscodehsa (par an) Traitement net 3 489 2 264,21 198,34 1 865,80 4 526 2 435,53 213,35 2 006,97 5 561 2 597,59 227,55 2 140,52 6 593 2 745,76 240,53 2 262,61 7 635 2 940,23 257,56 2 422,86 8 684 3 167,11 277,44 2 609,82 9 734 3 398,63 297,72 2 800,60 10 783 3 625,51 317,59 2 987,56 11 821 3 801,46 333,01 3 132,55 1 658 3 046,73 266,89 2 510,62 2 696 3 222,68 282,31 2 655,61 3 734 3 398,63 292,72 4 783 3 625,51 317,57 5 821 3 801,46 6 A1 881 6 A2 6 A3 Agrégés hors-classe hse Chaire supérieure 8 157 3 555,80 123,47 9 01 3 160,71 109,75 10 90 2 844,64 98,77 11 91 2 586,03 89,79 15 77 1 896,42 65,85 Agrégés hors-classe 11 02 2 308,02 80,14 15 03 1 692,55 58,77 17 04 1 493,43 51,86 Classes préparatoires 8 161 2 885,03 100,17 9 06 2 564,47 89,04 10 07 2 308,02 80,14 2 800,60 11 08 2 098,20 72,85 2 987,56 Agrégés Classe normale 333,01 3 132,55 15 10 1 538,68 53,43 4 079,28 357,34 3 361,49 17 11 1 357,66 47,14 916 4 241,34 371,54 3 494,03 963 4 458,97 390,61 3 674,37 2. Heures complémentaires (agrégés dans l’enseignement supérieur) 1 658 3 046,73 266,89 2 510,62 2 696 3 222,68 282,31 2 655,61 3 734 3 398,63 292,72 2 800,60 4 776 3 593,10 314,76 2 960,85 5 821 3 801,46 333,01 3 132,55 6 A1 881 4 079,28 357,34 3 361,49 6 A2 916 4 241,34 371,54 3 494,03 6 A3 963 4 458,97 390,61 3 674,37 Chaires supérieures 40 / L’Agrégation N°461 Le taux de rémunération des heures complémentaires est : – 27,26 € pour les travaux pratiques – 40,91 € pour les travaux dirigés – 61,35 € pour les cours magistraux IV. Indemnités et primes diverses 1. Pour tous les fonctionnaires GIPA (Garantie individuelle du pouvoir d’achat) La GIPA ou Garantie individuelle du pouvoir d’achat du traitement indiciaire des fonctionnaires concerne tous les fonctionnaires titu- laires dont l’indice sommital est inférieur ou égal à HEB (hors échelle B) ainsi que les agents non titulaires employés de manière continue. Cette indemnité est soumise à cotisations au régime de retraite additionnelle de la fonction publique. Son mécanisme repose sur une comparaison entre l’évolution du traitement indiciaire brut détenu sur une période référence de quatre ans et celle de l’indice des prix à la consommation. Dans la pratique, la GIPA concerne les fonctionnaires au sommet de leur grade qui n’ont pas changé d’échelon. Pour la mise en œuvre de la garantie en 2013, la période de référence est fixée du 31 décembre 2008 au 31 décembre 2012 (Décret n° 2011474 du 28 avril). 2. Professeurs du second degré Débutants Prime d’entrée dans les métiers d’enseignement, d’éducation et d’orientation Le décret n° 2008-926 du 12 septembre 2008 institue une prime d’entrée dans les métiers d’enseignement, d’éducation et d’orientation. Elle est attribuée lors d’une première titularisation d’un corps de fonctionnaires enseignants du premier ou du second degré. Montant : 1 500 € brut. Versement en deux fois. En cours d’exercice Indemnité de suivi et d’orientation des élèves (ISOE) Décret n° 93-55 du 15 / 01 / 1993. Arrêté ministériel du 15 / 01 / 2013. RLR 212-4. L’attribution de cette part est liée à l’exercice effectif de ces fonctions. En cas de temps partiel, la part fixe de l’ISOE est versée au prorata du service effectué, la part modulable est versée à taux plein. Taux de la part fixe : 1 199,16 €. Taux de la part modulable (professeur principal) : Collège et classe de seconde : 1 609,44 € (taux fixe et non revalorisable tant que ce taux demeurera supérieur au taux de la part modulable). Cycle terminal (1re et terminale) : 1 408,92 €. L’Agrégation N°461 / 41 Textes et documents Traitements et rémunérations Rétribution des actions pédagogiques Au titre des PAE : 2/3 d’une HSE. Au titre du FAI : taux de l’HSE. Au titre des ZEP : taux de l’HSE. Au titre des actions d’animation dans les lycées : vacation à taux spécifique de 15,24 € brut. Activité péri-éducatives : vacation à taux spécifique de 23,53 €. Actions « École ouverte » : vacation de 27,78 €. Études dirigées : taux de l’HSE. Indemnités de conseiller pédagogique Décrets 2010-951 et 2010-952 du 24-08-2010. Indemnité de tutorat : 2 000 €. Suivi d’étudiants en pratique accompagnée et en observation : 200 € par stage et pour 2 étudiants. Prime spéciale pour les professeurs qui assurent au moins 3 h supplémentaires années Le décret n° 2008-927 institue une prime spéciale de 500 € attribuée aux enseignants qui effectuent, dans l’enseignement secondaire et pour la durée de l’année scolaire, un service supplémentaire d’enseignement d’au moins trois heures hebdomadaires. Pour bénéficier de la prime instituée par le présent décret, il faut accomplir l’intégralité de ses obligations réglementaires de service dans l’enseignement secondaire. 3. CPGE Colles ors Code Heure d’interrogation Chaire supérieure 8157 74,08 9 0165,85 1090 59,26 1191 53,88 Agrégés 8161 60,10 9 0653,43 1007 48,08 1108 43,71 42 / L’Agrégation N°461 Indemnité de fonctions particulières en CPGE Décret 99-886 du 19 / 10 / 1999. Arrêté du 19 / 10 / 1999. Instituée après la baisse du taux des heures supplémentaires par le ministre Claude Allègre, cette indemnité est allouée aux professeurs effectuant hebdomadairement soit au moins huit heures d’enseignement, soit au moins quatre heures d’enseignement devant une même division ; toutefois, les heures accomplies, le cas échéant, devant des groupes d’élèves issus d’une même division ne sont décomptées qu’une fois lorsqu’elles portent sur des programmes d’enseignement identiques. Elle est versée mensuellement. Taux de 1 051,44 €. Hors classe Échelon Avancement IndiceTraitement brut 2012 6e échelon – groupe A 44 322 € (HE A3) 5e échelon 3 ans 1015 37 788 € 4 échelon 2 ans 966 36 038 € 3 échelon 2 ans 901 33 783 € 2 échelon 1 an et 6 mois 852 32 034 € 1 échelon 1 an et 6 mois 801 30 285 € e e e er Première classe Échelon AvancementIndiceTraitement brut 2012 11 échelon e – 1015 37 787 € 10e échelon 2 ans et 6 mois 966 36 038 € Prime d’enseignement supérieur Cette prime est attribuée aux personnels qui participent à la transmission des connaissances. Le paiement se fait en principe en deux fois : en décembre pour la tranche septembre-février et en juillet pour la tranche mars à août. Montant de la prime : 1 244,98 €. 9 échelon 2 ans et 6 mois 901 33 783 € 8e échelon 2 ans 835 31 481 € 7 échelon 2 ans 772 29 226 € 6e échelon 2 ans 716 27 293 € 5 échelon 2 ans 664 25 498 € 4e échelon 2 ans 618 23 841 € V. Rémunération des chefs de travaux 3 échelon 1 an 565 22 000 € 2e échelon 1 an 506 20 067 € 1 échelon 1 an 457 18 410 € 4. Enseignement supérieur (Pr.Ag.) Les professeurs agrégés peuvent exercer les fonctions de chef de travaux (cf. Article 4 du statut relatif aux professeurs agrégés). À ce titre, ils bénéficient d’une nouvelle bonification indiciaire de 40 points d’indice majoré, de la part fixe de l’indemnité de suivi et d’orientation des élèves (ISOE) et d’une indemnité de responsabilité prévue par le décret n° 91-1259 du 17 décembre 1991. Le montant de cette indemnité est fixé par l’arrêté du 20 août 2002 : plus de 1 000 élèves : 3 963 €. Entre 400 et 1000 élèves : 3 140 €. Moins de 400 élèves : 2 317 €. VI. Rémunération des chefs d’établissement 1. Échelonnement indiciaire des chefs d’établissement e e e e er 2. Indemnité de fonctions, de responsabilité et de résultats des personnels de direction Décret n° 2012-933 et arrêté du 01 / 08 / 2012. L’indemnité de fonctions, de responsabilités et de résultats comprend deux parts : une part tenant compte des responsabilités et des sujétions liées aux fonctions exercées ; une part tenant compte des résultats de l’entretien professionnel. Les montants annuels de la part attribuée au titre des fonctions exercées et de la catégorie d’établissement d’affectation sont compris entre 4 050 € et 7 000 € pour les chefs d’établissement et entre 3 450 € et 5 950 € pour les chefs d’établissement adjoints. La part tenant compte des résultats de l’entretien professionnel est versée tous les trois ans. Elle est déterminée par application d’un coefficient de zéro à trois à un montant de référence de 2 000 € valant pour la période de trois années scolaires couverte par la lettre de mission. VII. Rémunération des inspecteurs 1. Échelonnement indiciaire des IA-IPR ÉchelonIndice Durée Classe normale 1 582 2 ans 3 mois 2 631 2 ans 3 mois 3 680 2 ans 3 mois 4 734 2 ans 3 mois 5 783 2 ans 3 mois 6 821 2 ans 3 mois 7 A1 881 1 an 7 A2 916 1 an 7 A3 963 1 an 1 A1 881 1 an 1 A2 916 1 an 1 A3 963 1 an 2 B2 996 1 an 2 B3 1050 Hors-classe 2. Indemnités Un IA-IPR bénéficie d’une indemnité de charges administratives modulable en fonction des objectifs définis dans la lettre de mission individuelle et de la manière de servir : – IA-IPR disciplinaires : de 8 000 à 11 000 € – IA-IPR conseillers de recteur : de 9 000 à 11 250 € Les IA-IPR conseillers de recteur bénéficient, en outre, d’une indemnité de coordonnateur. n L’Agrégation N°461 / 43 Réflexion et débats Regards anciens, nouvelles perspectives 1. Le texte est consultable sur le site www.textesrares.com 44 / L’Agrégation N°461 L’agrégation de philosophie en 1836 Extrait du rapport de Victor Cousin, président du concours Créé en 1825, ouvert de nouveau en 1827, le concours d’agrégation de philosophie se tient chaque année à partir de 1830. Supprimé en 1852, il est rétabli en 1863, sous le ministère de Victor Duruy. Voici un extrait du rapport que Victor Cousin, président du concours d’agrégation de philosophie, adresse, le 30 août 1836, à Joseph Pelet de la Lozère, ministre de l’Instruction publique1. […] Chacune de ces épreuves a donné lieu à une liste de mérite ; et ces trois listes rapprochées et combinées ont produit une liste unique. Parmi les dix concurrents, un seul s’est soutenu à la même hauteur dans chacune des trois épreuves. Ce candidat est M. Ravaisson, un des plus brillants élèves des collèges de Paris, qui, après avoir remporté le prix d’honneur de philosophie au concours général en 1832, a été couronné, l’année dernière, par l’Académie des sciences morales et politiques, et cette fois encore a dignement soutenu sa réputation. Je suis heureux de pouvoir vous signaler ce jeune homme, monsieur le ministre, comme un des sujets les plus distingués que puisse acquérir l’Université ; et je désire qu’il puisse rester à Paris pour cultiver et perfectionner son talent. La commission présente à l’unanimité M. Ravaisson comme le premier agrégé de cette année. Au-dessous de M. Ravaisson, trois élèves actuels de l’école normale ont, à divers titres, satisfait la commission. M. Simon-Suisse, si brillant dans l’argumentation, et dont les compositions nous avaient donné tant d’espérance, a malheureusement échoué dans l’épreuve la plus importante, celle de la leçon ; au contraire, MM. Lorquet et Saisset, inférieurs pour la composition, ont montré, dans l’argumentation, du savoir et de la fermeté d’esprit ; et leurs leçons ont été méthodiques et élégantes. La commission vous propose de nommer agrégés ces trois candidats. Enfin, elle me charge de vous demander le même titre pour deux autres concurrents, inférieurs aux trois derniers, mais qui ont paru posséder des connaissances positives et un mérite solide. La faiblesse de la leçon de M. Bontoux a été rachetée par une argumentation très convenable et par des compositions véritablement distinguées. M. Pichard, qui se présente pour la quatrième fois au concours, n’a échoué que dans l’argumentation : ses compositions et sa leçon ont témoigné d’un esprit nourri de bonnes doctrines, les exposant avec régularité et clarté. Le titre d’agrégé est une récompense tardive bien due à tant d’efforts et à une si louable persévérance […]. Ci-joint le procès-verbal des opérations du concours, signé par tous les membres de la commission. Je suis avec respect, monsieur le ministre, votre très humble et très obéissant serviteur. Le conseiller au conseil royal de l’instruction publique, Président du concours d’agrégation de philosophie V. Cousin C et extrait du rapport de Victor Cousin, président du concours d’agrégation de philosophie en 1836, révèle ce qui était attendu des candidats à l’époque. Certes, l’agrégation a depuis évolué, mais les principes sur lesquels elle se fonde demeurent. C’est d’abord un concours exigeant, comportant plusieurs épreuves. Cette multiplicité permet non seulement d’apprécier les qualités des candidats dans les exercices académiques mais aussi de pallier une moindre réussite dans l’un d’entre eux. C’est ainsi que Victor Cousin précise que deux candidats, « inférieurs pour la composition, ont montré, dans l’argumentation, du savoir et de la fermeté d’esprit ». Sont également prises en compte, outre le savoir, des qualités propres à le transmettre, comme l’élégance et la clarté. C’est ensuite un concours où il s’agit d’évaluer le mérite des candidats. Victor Cousin propose au ministre de l’Instruction publique « une liste de mérite », synthèse de l’évaluation des différentes épreuves. De nos jours encore, les lauréats sont classés « par ordre de mérite ». Il consacre d’ailleurs un paragraphe entier de son rapport au candidat classé premier qui « s’est soutenu à la même hauteur dans chacune des trois épreuves ». Il faut dire qu’il était exceptionnel puisqu’il avait déjà remporté le prix d’honneur de philosophie au concours général en 1832 et avait été distingué, en 1935, par l’Académie des sciences morales et politiques. À noter par ailleurs que cette évaluation au mérite est collégiale puisque c’est la commission tout entière qui établit la liste des reçus. Le président du concours se soucie également de leur avenir, souhaitant que le premier agrégé « puisse rester à Paris ». Il n’est pas si éloigné le temps où les présidents des jurys d’agrégation proposaient aux candidats admis un poste dans une liste qui leur était réservée. C’était encore le temps où le ministère prenait soin d’utiliser au mieux les compétences des lauréats, quand ils sont, aujourd’hui, jetés dans la mécanique implacable du mouvement à gestion déconcentré. Ce rapport met enfin l’accent sur le mérite particulier d’un candidat qui se présente pour la quatrième fois et qui obtient avec le titre d’agrégé « une récompense tardive bien due à tant d’efforts et à une si louable persévérance ». Preuve que la préparation à l’agrégation est en ellemême formatrice, qu’elle permet de progresser et qu’elle constitue un instrument de promotion. L’agrégation est aujourd’hui attaquée pour des raisons idéologiques ou financières, quand ce n’est pas par dépit d’y avoir échoué. Ce retour aux sources permet de renouer avec ses racines : elles sont solides et sauront résister à toutes les bourrasques. n Jean-Michel Léost L’Agrégation N°461 / 45 Réflexions et débats Tribunes libres Horaires et programmes de sciences physiques dans le cycle terminal du baccalauréat scientifique : une aberration à revoir Je me permets ce jour une publication afin que soient prises en considération les énormes difficultés ressenties par les enseignants de sciences physiques et par les élèves en classe de première et terminale S. Les professeurs se sont engagés dans la mise en œuvre pratique des nouveaux programmes de sciences physiques, au prix de difficultés et d’un investissement personnel sans précédents et l’impression de travailler à marche forcée est vive. L’expérience montre qu’à force de privilégier la quantité des sujets abordés en lieu et place de la qualité des apprentissages, des incohérences dans l’agencement et les contenus des programmes entraînent des dysfonctionnements préjudiciables au succès de leur mise en place. En classe de première S, l’horaire élève est de 3 heures par semaine (exactement le même horaire qu’en classe de seconde générale... n’y voyez vous pas une aberration ?) et se décompose souvent en 2 heures de TP et 1 heure 46 / L’Agrégation N°461 de cours ! 1 heure de cours par semaine pour des élèves à vocation scientifique, cela ne vous choque-t-il pas ? Si on enlève les corrections d’exercices, les devoirs, les jours fériés... il ne reste bien souvent qu’une demi-heure de cours par semaine. En classe de terminale S, les élèves repassent à 3 heures de cours et 2 heures de TP, et les lacunes scientifiques et mathématiques les enlisent dans un programme trop ambitieux parce qu’ils ne savent plus travailler par eux mêmes et n’ont pas les bases nécessaires. Quand au programme de spécialité physique en classe de terminale S (qui ne tient que sur une page), il doit se fonder sur « les centres d’intérêts de l’élève », sur des « mots clés qui sous entendent des compétences nouvelles » mais « qui ne sont cependant pas exigibles au baccalauréat ». L’élève doit « analyser le problème posé pour en comprendre le sens, construire des étapes de résolution et les mettre en œuvre. » Autant dire que pour motiver des élèves pour suivre un enseignement qui ne doit pas dépasser leurs connaissances, dans lequel toute nouvelle notion abordée ne sera pas évaluée, ne permettant l’étude que de quelques mots clés, et enfin dans lequel l’élève devra construire lui même tout l’enseignement, les expériences et les conclusions... le dynamisme et la réactivité doivent être de mise pour un professeur bien souvent désarmé, désabusé et ne pouvant faire face. De plus, la prise en charge de tout un groupe qui peut proposer autant de manipulations différentes qu’il y a de groupes conduit souvent à des séances difficiles à gérer. Il apparaît aujourd’hui qu’en l’état, le programme de Terminale S n’atteint pas les objectifs qui lui sont assignés ; loin de faire aimer les sciences, il risque de provoquer une désaffection significative pour la poursuite d’études scientifiques, tant est profond le décalage entre les attendus implicites de ce programme et les compétences réellement acquises par les élèves. En conséquence, il est nécessaire d’agir au plus vite : – Les horaires cohérents avec une classe scientifique doivent être rétablis afin de mettre l’accent sur les notions essentielles et de mener à bien un programme ambitieux. – Les programmes doivent être réécrits afin de permettre une cohérence entre les horaires, les notions, les compétences... n Guillaume Monnier Agrégé de sciences physiques Professeur au lycée Sévigné de Cesson Sévigné Réflexions sur la Société des agrégés et l’Union européenne Une grande partie des décisions actuelles en matière de politique éducative est prise par l’Union européenne comme l’illustre notamment la mise en application des programmes d’échanges européens Erasmus / Comenius ou l’instauration du cadre européen de référence pour les langues : il faut en tenir compte. Il conviendrait, dans un tel contexte, d’offrir aux sociétaires des informations sur les décisions prises et de faire connaître la Société des agrégés pour défendre l’agrégation au niveau européen. des agrégés pourrait être distribuée ainsi qu’une information pour les députés étrangers sur les spécificités de l’agrégation. – L ’établissement de relations avec les services culturels français dans les ambassades européennes afin de porter à leur connaissance la capacité de la Société des agrégés à leur fournir des professeurs intéressés par les congrès et susceptibles d’y participer. Une documentation sur la Société des agrégés et une liste de ses membres pourraient leur être fournies. – L ’ajout dans la partie documentaire du bulletin de la Société d’une rubrique sur l’Union européenne pour informer les sociétaires des décisions relevées par la commission de suivi ou encore la publication des congrès européens pouvant les intéresser. La possibilité pour les professeurs agrégés d’assister à des congrès internationaux pourrait faire l’objet d’une revendication de la Société (par exemple une fois tous les deux ans). Enfin, les collègues travaillant dans des Universités possédant des accords bilatéraux (comme Paris ou Rouen avec la Grèce) seraient en mesure de faire mieux connaître l’agrégation à l’étranger ainsi que les ressources que la Société des agrégés est en mesure d’apporter. n Olivier Clouet Agrégé de géographie Professeur au lycée Honoré d’Estienne d’Orves de Nice Dans ce but, il est possible de proposer : – La mise en place d’une commission de suivi, formée de quelques collègues, fonctionnant telle une cellule de veille pour suivre les débats et les décisions prises et établir un compte-rendu permettant d’anticiper et d’agir. – U ne entrée en contact avec les députés européens chargés de la politique éducative à qui une plaquette de présentation de la Société L’Agrégation N°461 / 47 Activités des sociétaires Notes de lecture @ Louis Moulia Agrégé de mathématiques Professeur hororaire Fils d’instituteurs, Une enfance béarnaise 1934-1946 Montréal, Dédicaces, 2012, 276 pages 48 / L’Agrégation N°461 Éric Auphan Marie-Josette Le Han (éd.) Henri Queffélec, un Breton écrivain Centre d’études des correspondances et journaux intimes / UBO, 2012, 304 pages A Contrairement à ce qui a été indiqué dans le n° 461, notre collègue Henri Suhamy n’a pas été professeur honoraire à Dijon mais enseignait à l’université Paris X, Nanterre. Nous le prions de bien vouloir accepter toutes nos excuses pour la mention qui s’est glissée involontairement sous son nom. de tonton Pierre, le jardin de son père qui le rêvait ingénieur agronome, la périlleuse pêche à l’anguille, les différences entre canards criards et canards mulards mais aussi l’invasion des criquets pèlerins dévastant tout sur leur passage ou les dures années de guerre. Une conversation agréable et profonde avec un écrivain attachant, dont la bienveillance transparaît en tous instants, qu’il évoque ses parents, la vie de son village ou s’attarde sur des considérations qui révèlent en lui le professeur : instruire et émouvoir, le pari de Louis Moulia est réussi. n Blanche Lochmann près Le Secret de l’Esteléte (voir L’Agrégation n° 459), œuvre de fiction, notre collègue, Louis Moulia, se remémore son enfance dans le petit village de Dognen, au coeur du Béarn que l’on sait cher à son coeur. Tout commence le jour de ses soixante-quatorze ans : l’impression saisissante et brutale de survivre à son père, disparu à cet âge, plus longtemps que ce dernier n’a vécu, fait naître les souvenirs et revivre les petits et grands événements de son enfance, épisodes pittoresques, émouvants ou instructifs. Le lecteur découvrira la vie dans une école de campagne, les histoires béarnaises savoureuses H enri Queffélec (1910-1992) fait partie de ces écrivains victimes d’une image de marque à la fois flottante et réductrice. Certains voient en lui, d’abord et avant tout, un Breton. De fait, il est né à Brest comme Robbe-Grillet, et ses livres sur la Bretagne – surtout sur le Finistère – sont, en effet, nombreux, ce qui le rend quelque peu suspect de folklorisme. D’autres le placent dans la noble catégorie des « écrivains maritimes » (comme Vercel ou Conrad), et la mer est bien un des éléments essentiels de son œuvre. D’autres enfin insistent sur son étiquette catholique (sa foi est apparente dès 1944 dans Un recteur de l’île de sein, mais Queffélec écrivit même sur saint Antoine, le curé d’Ars, saint François d’Assise et saint Yves). On l’oublierait volontiers : Queffélec est l’auteur d’une œuvre considérable, qui compte quelque quatre-vingts titres : romans, bien sûr, essais, hagiographies, études diverses, ouvrages sur la Bretagne, mais aussi poésie et livres pour les enfants. D’où l’extrême intérêt des actes du colloque international « du centenaire » (1910-2010) qui s’est, bien sûr, tenu à Brest, sous l’égide de l’association des amis d’Henri Queffélec et en présence d’Anne, la fille musicienne de l’écrivain. L’ouvrage comporte une vingtaine de communications, toutes de grand intérêt, qui rendent justice à un écrivain en vérité inclassable. On notera l’évocation de Brest en 1910 par notre collègue Éric Auphan, la belle comparaison établie par Christian Pelletier entre Max Jacob et Queffélec « cantonniers de l’humilité », la riche évocation, par Philippe Le Guillou, des liens qui unissaient Gracq et Queffélec. De son côté, Benoît Le Roux s’interroge sur « un Breton hagiographe ? » et produit un témoignage peu connu de Queffélec sur Simone Weil à Normale Sup’ (où le Breton eut comme condisciples des gens aussi différents que Pompidou, Senghor, Thierry Maulnier, Gracq et Gaït). De précieux « repères biographiques », établis par Éric Vibart, rappellent que Queffélec était agrégé (1934) mais ne fut professeur que quelques années, à Mont-de-Marsan, Uppsala (Suède) et Marseille. Un volume qui permet de découvrir – ou de redécouvrir – un grand écrivain, dont la discrétion et l’humilité paraissent aux antipodes des effets médiatiques de certains bateleurs d’aujourd’hui. Yves La Prairie rappelle ce que Queffélec avait répondu à un journaliste qui le sommait de se définir : « Je suis breton, mais aussi mâle, français, blond, droitier, catholique, sportif, marcheur, nageur, artiste, père de famille, écrivain je crois, et rigolard par moments. Ça vous va ? » Queffélec, ce « Breton bien tranquille », était aussi pince-sans-rire. n Michel Renouard L’Agrégation N°461 / 49 Activités des sociétaires Notes de lecture Cécile Duvignacq-Croisé Agrégée d’histoire-géographie Professeur-relais aux Archives départementales du Val-de-Marne L’école de la banlieue, L’enseignement féminin dans l’est parisien, 1880-1960 Presses Universitaires de Rennes 2013, 359 pages N otre collègue a souhaité engager, dans cette brillante thèse récompensée en 2011 par le prix de thèse de l’université Paris-est, une réflexion sur la place réservée aux femmes au sein de l’institution scolaire, en tant qu’enseignantes mais aussi en tant qu’élèves. L’auteur place résolument ses travaux à la croisée de trois domaines de recherche : l’histoire des femmes, l’histoire de l’école républicaine et de l’enseignement féminin, l’histoire urbaine. Trois périodes sont distinguées. De 1880 à 1890, sont étudiées l’évolution de l’enseignement sous l’effet des rivalités entre républicains et congrégations pour la conquête de l’enseignement féminin ainsi que la répartition des compétences entre échelon national et échelon local : action municipale et enseignement laïque sont les caractéristiques de cet enseignement où inégalités géographiques et discrimination de genre sont réelles. De 1900 à 1920, les revendications féminines sont analysées à travers des figures féministes de la banlieue parisienne, notamment Florence Halévy et Marguerite Baudouin, et le développement de 50 / L’Agrégation N°461 mouvements dits « féminins » dans le sud-est parisien (Union française pour le suffrage des femmes et mouvements catholiques et laïques locaux). La troisième et dernière partie (19301950) expose l’évolution d’une crise de concurrence des sexes vers la persistance des inégalités scolaires avec, malgré le développement ponctuel de la mixité des enseignements, le détournement des jeunes filles de l’enseignement secondaire vers les cours complémentaires et des effets de ségrégation sociale marqués entre les filles suivant les cours privés parisiens et celles toujours scolarisées dans des établissements de la banlieue : la discrimination de genre se double alors d’une discrimination sociale. Un ouvrage solide dont la publication n’a pas sacrifié les annexes (18 pages de schémas et de plans très éclairants, des illustrations, sources et bibliographies fournies), à recommander à tous. n Blanche Lochmann Patrick Voisin dir. Agrégé de grammaire, Lycée Louis-Barthou de Pau (chaire supérieure). Avec les contributions de nos collègues Bernard Combeaud, Mathilde Labbé, Marc Douguet, Guillaume Robichez La valeur de l’œuvre littéraire, entre pôle artistique et pôle esthétique Garnier, 2012, 578 pages P oser la question de la valeur de l’œuvre littéraire, c’est se confronter à de multiples interrogations que notre collègue Patrick Voisin rappelle dans ses Prolégomènes, exposant, de façon très éclairante, le vertige du chercheur. Nous invitant à relire nos (critiques) classiques, il propose ici le résultat d’une journée d’étude littéraire qui s’est déroulée à l’École Supérieure de Commerce de Pau, présidée par Bernard Combeaud, Inspecteur général de l’éducation nationale, réunissant jeunes chercheurs et chercheurs expérimentés. Dans « Valeur éthique et valeur esthétique en littérature », Mathilde Labbé s’interroge avec acuité sur le conflit entre valeur éthique et valeur esthétique du XIXe au XXIe siècle. Prenant comme fil conducteur le questionnement de la revue Action, qui, en 1946, demandait si l’écrivain « peut dire ce qui lui plaît sans autre souci que la qualité de son œuvre », elle analyse avec grande pertinence l’évolution du regard porté sur l’œuvre littéraire. Dans « Comment accroître la valeur d’un texte de théâtre ? », Marc Douguet relit la scène 2 de l’acte II de la Phèdre de Racine pour s’interroger sur la valeur d’un texte, de toute apparence, parasité par une discussion politique sans rapport avec l’économie de la scène. Or c’est du retard de l’aveu amoureux, rendu « aléatoire et fragile » que naît la beauté et la vérité. Dans « Apollinaire, poète d’Alcools, dérision ou tremblement ? », Guillaume Robichez étudie la « boutique de brocanteur » du poète dont les pièces hétéroclites doivent trouver chez le lecteur un accueil bienveillant. Il voit dans une esthétique du tremblement la valeur de textes auxquels le lyrisme apollinien donne tout leur prix. Dans « L’énonciation poétique comme exclamation généralisée », Bernard Combeaud se donne pour objectif de vérifier l’intuition énoncée par Paul Valéry, selon laquelle « le lyrisme est le développement d’une exclamation ». Comparant modalité exclamative et énonciation poétique, il démontre avec talent, exemples à l’appui, qu’un poème ne se lit pas : « il se récite ». n Blanche Lochmann Philippe Jehin Agrégé d’histoire Professeur (Lycée Bartholdi à Colmar) Colmar d’antan à travers la carte postale Hervé Chopin Éditions, Paris, 2012, 109 pages D ans cet ouvrage illustré de 300 cartes postal es anciennes, notre collègue Philippe Jéhin, nous fait découvrir le chef-lieu de la Haute-Alsace en pleine mutation durant l’Annexion allemande (18711918). Colmar sort du carcan médiéval de ses remparts pour entrer dans la modernité. La ville se dote de nouvelles infrastructures, s’agrandit, se modernise, tout en conservant son centre typique autour de la cathédrale et de la « Petite Venise » avec ses maisons à colombage, ses ruelles et ses canaux. Loin du cliché traditionnel, Colmar n’apparaît pas à la Belle Époque comme une simple petite ville administrative. L’agriculture, l’industrie et le commerce emploient alors l’essentiel de la population active. À la périphérie, surgissent des usines textiles et des cités ouvrières tandis qu’autour de la nouvelle gare, des bâtiments officiels de style wilhelmien tendent à faire de l’Alsace une vitrine de l’Empire allemand. Entre influence allemande et retour à la France, Colmar, ville ouvrière aux allures rurales, est bel et bien une ville où il fait bon vivre. n Christiane Marchal L’Agrégation N°461 / 51 Entre nous Honneurs et nominations Michel Arrivé, agrégé de grammaire, professeur émérite de sciences du langage à l’Université de Paris Ouest Nanterre, chevalier de la Légion d’Honneur, commandeur de l’Ordre des Palmes Académiques, a été nommé officier de l’Ordre national du Mérite, le 14 novembre 2012. Toutes nos félicitations à notre collègue. Naissance Valentine, petite-fille de François Eymard, agrégé de lettres classiques, et de Ghislaine Buri-Eymard, agrégée d’allemand, au foyer de Landry et Floriane Eymard, le 23 mars 2013. Tous nos vœux de bonheur au nouveau-né et à ses parents. Décès M. Marcel Deleau, agrégé de mathématiques, professeur honoraire en classe préparatoire au lycée Michel Montaigne de Bordeaux, le 20 février 2013, dans sa centième année. André Laffont, agrégé de lettres, professeur honoraire au lycée de Privat dans l’Ardèche, le 20 juillet 2012, à l’âge de 86 ans. Mme Annie Quiniou, agrégée de lettres modernes, professeur au lycée Brizeux de Quimper, le 15 mars 2013. Nous assurons la famille de nos collègues de toute notre sympathie en ces douloureuses circonstances. Mariage M. Philippe Herard, agrégé de géographie, membre du Comité de la Société des agrégés, trésorier de la régionale de Nice, avec Melle Christine Faivre, enseignante, le 21 Juillet 2012. Tous nos vœux de bonheur à notre collègue. 52 / L’Agrégation N°461 La Société des agrégés en quelques mots Une ambition forte pour l’enseignement La Société des agrégés promeut un enseignement équitable, exigeant et républicain. Un engagement indépendant Elle porte un regard attentif sur l’actualité législative et réglementaire et a développé une expertise en matière de droit de l’éducation indépendante de tout engagement partisan. Une assistance personnalisée Elle apporte des conseils juridiques à ses adhérents ainsi qu’un soutien dans leurs démarches administratives (mutations, notation, retraites…). Des demandes spécifiques concernant les agrégés La Société des agrégés estime que l’obtention de l’agrégation doit garantir des fonctions spécifiques et que les agrégés doivent avoir des affectations conformes à leur statut. Elle agit en ce sens auprès des autorités et des administrations. Un capital d’études et de réflexions Des rapports sur des thématiques d’actualité, des études, un colloque annuel. Pour défendre vos droits, pour promouvoir l’agrégation, rejoignez-nous ! « Un [professeur], en quatrième nous enseignait, pénurie aidant, à la fois (je veux dire alternativement) le grec et la gymnastique ; je n’ai jamais su de quel côté se trouvait chez lui la fonction vicariante, mais il nous semblait plus porté à faire état, voire usage, de son indéniable force physique en cours de grec que de sa compétence hellénique en cours de gym. J’ai conservé de cet étrange cumul une connaissance un peu floue des verbes en mi, et, de la civilisation grecque, une idée essentiellement sportive qui n’est pas sans fondement. » Bardadrac, Gérard Genette, lauréat de l’agrégation des lettres, 1954