J`ai lu il y a quelques temps qu`une professeure d`école débutante

Transcription

J`ai lu il y a quelques temps qu`une professeure d`école débutante
J’ai lu il y a quelques temps qu’une professeure d’école débutante avait été affectée dans une école
de banlieue difficile et qu’elle était perdue, ne sachant pas comment faire avec ses élèves agités ou
ne venant pas volontairement à l’école. Ne faudrait-il pas d’une part nommer plutôt des enseignants
expérimentés dans les quartiers difficiles et d’autre part leur donner une formation adaptée : on
n’enseigne pas la langue française à des élèves fils de cadres de la même façon qu’à des élèves dont
les parents ne sont peut-être pas couramment francophones et chez lesquels on ne voit jamais un
livre ou un journal, la source d’information étant la télévision, allumée pendant le repas du soir, et
évitant ainsi tout échange familial. Mon image est peut-être très négative, mais au moins en partie
proche de certains cas.
Ceci rejoint la formation des cadres en France, qui conduit à la reproduction des classes sociales. Il
faut dès l’école primaire adapter les méthodes pédagogiques dans toutes les matières aux élèves
dont on s’occupe, ce qui demande une certaine autonomie des établissements d’enseignement et
des chefs d’établissements. Il faut donner des objectifs de formation pour l’entrée au collège, mais
ne pas fixer la pédagogie.
J’ai entendu à la radio qu’il y avait trop d’agrégés en collèges par rapport aux lycées. J’ai été
scandalisé par cette idée corporatiste que les enseignants les plus diplômés ne doivent pas mettre les
mains dans le cambouis en allant enseigner le Français à de élèves de sixième, qui, étant moins
autonomes, ont surement besoin d’un meilleur professeur. Si l’agrégation a un sens, c’est
probablement au collège qu’elle a toute son utilité.