A propos des édulcorants.

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A propos des édulcorants.
Pommes et sens – Juin 2012
A propos des édulcorants.
Pommes et sens n’a cessé depuis 2001 de mettre en garde le consommateur contre le sucre raffiné
(saccharose). Pour nous, vous le lirez dans l’article suivant, il faut avant tout se libérer de la dépendance aux
aliments sucrés et apprécier les autres saveurs, avant tout l’acide et l’amer, que les amateurs de douceurs
rejettent d’emblée.
Le saccharose est une drogue qui modifie le fonctionnement de certains récepteurs du cerveau. Cette
addiction encourage le jeu de l’agroalimentaire qui fidélise les consommateurs à certains produits grâce à
cette dépendance neurochimique. Les boissons énergétiques qui sponsorisent la compétition automobile en
sont un bel exemple. Elles ont un effet « coup de fouet » qui garantit une vigueur temporaire chère aux
jeunes. Outre la taurine, elles contiennent de la caféine et 30 grammes de sucres raffinés (saccharose et
glucose).
L’agroalimentaire sentant les difficultés arriver à cause de l’épidémie de diabète et d’obésité a trouvé la
solution : garder le goût sucré en employant des édulcorants plus ou moins nocifs.
Une petite parenthèse : Quels que soient les produits ingérés, notre organisme ne reconnait que ceux absorbés
depuis des millénaires et répertoriés dans notre génome. Les sirops d’agave et d’érable, le miel (qui contient
aussi du saccharose), le sucre de canne et de betterave complets sont facilement admis par l’organisme bien
qu’ils puissent créer une dépendance, si nous ne prenons garde à équilibrer le sucré, le salé, l’acide et l’amer
dans notre alimentation quotidienne.
Que dit une publicité adressée au corps médical via le « quotidien du médecin » ?
Les règles d’or du maintien de la forme au quotidien :
Remplacer le sucre par un édulcorant tel que le sucralose
Diminuer d’un verre la consommation de vin
Multiplier par deux les légumes
Pratiquez une activité physique régulière.
Ainsi, les grands trusts de la chimie vous donnent de sournois conseils puisqu’ils vous proposent de garder
votre dépendance au sucre tout en prônant des directives classiques et raisonnables.
Faisons le tour des principaux édulcorants :
L’ASPARTAME : E 951
Pouvoir sucrant 200 fois supérieur à celui du sucre.
C’est en 1983 que Robert Shapiro, qui devint ensuite président de Searle (la firme produisant l’aspartame),
donna à l’aspartame son nom commercial Nutrasweet. Shapiro devint plus tard président de Monsanto qui
devait racheter Searle en 85.
C’est à cette époque que je me suis intéressé à cet édulcorant et je vous conseille de lire le livre de Sylvie
Simon1 où tout est détaillé.
L’aspartame est constitué de méthanol et de deux acides aminés, l’acide aspartique et la phénylalanine.
L’acide aspartique se transforme en excitotoxines, hautement toxiques pour le cerveau.
La phénylalanine à haute dose peut provoquer des maux de tête et des pertes de mémoire, des risques de dépression par
chute de la sérotonine.
1
Aspartame-sucre ou poison-Sylvie Simon ; Guy Trédaniel éditeur ; 2008.
Le méthanol, sans ethanol et pectine, se transforme en formaldéhyde puis acide formique. Le formaldéhide est
cancérogène et endommage l’ADN. L’aspartame est thermolabile et devient encore plus toxique dès que l’aliment ou la
boisson le contenant dépasse la température de 30° ; que dire alors du Coca Light, un exemple parmi tant d’autres, servi
en canettes d’aluminium qui séjournent des jours durant dans des endroits surchauffés, en particulier dans les pays
chauds et l’été. L’intoxication au méthanol reproduit les symptômes de la sclérose en plaques ; contrairement à la
véritable maladie, l’arrêt de l’ingestion d’aspartame voit disparaitre les troubles.
Pire, d’autres études ont montré que l’aspartame favorise la consommation de boissons sucrées au sucre (saccharose)
favorisant ainsi l’obésité.
Les symptômes le plus souvent retrouvés : céphalées, perte de mémoire, dépression, insomnie, tumeurs au cerveau,
troubles de la vue, troubles digestifs, prise de poids. Un diabète chez une personne utilisant l’aspartame devient difficile
à contrôler.
Rappelons qu’entre 1982 et 1988, la consommation de boissons sucrées est passée de 55,9 kg à 60,6 kg par personne
2
malgré la spectaculaire hausse de la consommation d’aspartame à cette époque .
Malgré tous ces faits voici que le 29 mars 2012, dans le Nouvel Observateur, le 20 mars 2012 dans le Quotidien du
Médecin, paraissent des encarts d’une page entière : l’aspartame, un édulcorant sûr et utile : l’aspartame n’est pas
cancérigène, il n’est pas déconseillé aux femmes enceintes, il ne provoque pas une addiction aux goûts sucrés. Par contre,
il peut aider à contrôler son poids ! Ces propos en complète contradiction avec ceux que je vous ai énumérés sont tenus
3
par un éminent professeur, sous couvert d’ISA France.
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Cependant, voici venir une nouvelle publicité dans ce même journal médical concernant un produit innovant : le
Canderel sucralose (jusque là, le Canderel, c’était de l’aspartame).
LE SUCRALOSE : dénommé splenda ou canderel, E955
Edulcorant de synthèse fabriqué à partir du saccharose et du chlore : trichloropentagalactosaccharose, déjà sa formule
chimique nous fait frémir…
600 fois plus sucrant que le saccharose, soit 3 fois plus que l’aspartame. Les chinois en importent beaucoup sous forme
d’unisweet sucralose (comme canderel, unisweet désignait antérieurement uniquement l’aspartame). Son avantage par
rapport à l’aspartame réside dans le fait qu’il contient très peu de méthanol et qu’il peut monter à plus de 200° sans
toxicité apparente.
Il n’y a pas de publication à long terme qui puisse prouver la moindre toxicité de cette molécule synthétique complexe
élaborée en laboratoire. Il est évident toutefois que ce type de molécule n’existe pas dans la nature et que notre
métabolisme est incapable de l’assimiler facilement. Le sucralose n’étant qu’un additif alimentaire, les grandes
compagnies productrices de sucralose (Tate & Lyle) ou de spenda qui est son synonyme chez McNeil Nutritionals ont
moins la nécessité de prouver l’innocuité de leur produit que pour un médicament.
Pour toutes ces raisons, vous pouvez éviter cet aspartame amélioré.
LE FRUCTOSE:
Ce sucre naturel des fruits est en fait issu de l’amidon de maïs. L’agroalimentaire l’utilise sous forme de sirop de glucosefructose. Que Choisir Santé de mai 2012 rapporte la publication dans la revue scientifique « Nature » du Pr Robert Lutsig
de l’université de Californie, traitant le fructose de poison, et démontrant qu’il exerce sur le foie des effets toxiques
similaires à ceux de l’alcool. Le fructose est très utilisé dans les sodas. A bannir donc.
LA STEVIA: E 960
Provenance : Chine et Amérique du sud (Paraguay).
2
Sylvie Simon ; aspartame, ed. Trédaniel ; page 18
Association internationale pour les édulcorants en France, regroupant des producteurs et untilisateurs
d’édulcorants.
4
Le sucralose, un allié sûr aux qualités reconnues, par le docteur Patrick Sérog dans le Quotidien du Médecin du
mercredi 2 mai 2012.
3
Le stevioside, composé chimique extrait de la feuille de stevia rebaudiana est un édulcorant ayant un pouvoir sucrant 250
à 300 fois supérieur à celui du saccharose. Cependant la sensation de sucré est plus tardive qu’avec le saccharose, plus
persistante, avec un arrière goût semblable à celui de la réglisse.
Le rebaudioside A est également présent dans les feuilles de stevia avec le stevioside. Celui-ci est plus utilisé par
l’agroalimentaire car il est plus maniable (pouvoir sucrant 200 fois supérieur à celui du sucre).
Ce produit naturel aurait une parfaite innocuité ; disons qu’il n’est pas toxique mais peu commode dans l’élaboration des
desserts et comme tout leurre pour le cerveau, il ne permet pas de perdre l’addiction au sucre.
Une publicité de coca cola concernant son nouveau soda « fanta still » mentionne la présence de rebiauside A, ajoutant
que la nouvelle recette de cette boisson contient 30% de sucres en moins, par rapport à la plupart des boissons
rafraichissantes sucrées, (qui contiennent en moyenne 20 grammes de sucre par litre), tout en conservant son goût fruité.
Voici une indication bien alambiquée puisque un rapide calcul nous apprend qu’il reste tout de même 14 grammes de
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sucres par litre, dont on ne connait pas l’origine .
Où trouve t’on ces édulcorants : boissons à base de jus de fruits, boissons gazeuses( les plus connues
portent la mention « light »), boissons lactées, cacaotées, thés et cafés instantanés, biscuits, yaourts,
céréales, desserts gélatineux, édulcorants de table, vitamines artificielles, chewing-gums sans sucre,
excipients des médicaments. On trouve aussi le sucralose ou l’aspartame dans les cafés à côté du
sucre blanc vous laissant ainsi le choix du poison effaçant l’amertume de votre café. Au total, plus de
5000 produits de l’agroalimentaire sont concernés.
Je n’ai volontairement pas parlé de la saccarine (ou saccharine, E954) et du cyclamate (cyclamate de sodium,
E952) car ce sont les premiers édulcorants de synthèse qui présentent des propriétés organoleptiques
inférieures aux produits cités dans cet article.
A propos du sans sucre ajouté :
Ce terme est une tromperie puisque sans sucre au singulier signifie sans saccharose. Un aliment sans sucre
peut donc contenir des polyols (produits de synthèse issus de l’amidon ou du glucose) ou du fructose.
Toutefois, si ce produit contient de l’aspartame ou du sucralose, il est dénommé « light ».
En conclusion :
Vous avez pu percevoir le discret changement de cap de l’agroalimentaire concernant l’aspartame (canderel)
qui laisse doucement la place au sucralose (canderel…). Le plus sage consiste à éviter tous les produits sans
sucre ajouté ou light et à maitriser votre goût pour le sucre. Boycotez les E951, E955, E960.
Les articles et livres cités dans notre propos :
Que choisir santé n°61 mai 2012 : Faut-il avoir peur du fructose?
Biocontact n°222 dossier : Le sucre
Quotidien du médecin du 20 mars 2012 : communiqué : L’aspartame un édulcorant sûr et utile.
Le Nouvel Obs du 29 mars 2012 : Vrai ou faux Aspartame : ce qu’il faut savoir
Le quotidien du médecin du 2 mai 2012 : Le sucralose, un allié sûr aux qualités reconnues.
Aspartame –sucre ou poison- Sylvie Simon-Guy Trédaniel éditeur. 2008.
Docteur Jean DUPIRE.
5
30% de 20 grammes= 6 grammes. 20g -6 g= 14 g.